*s , .«* ■*ftr y* 1 ■ ^1 JL*ÉV' v."S». T '/itiliHiiitHitiii »*.:# *i .-^* BULLETIN DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE TOME ONZIÈME 1905 LIBRARY NEW YORK BOTANICAL PARIS IMPRIMERIE NATIONALE m ()<;<:<:<: v MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE ANNEE 1905 N° 1 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCCV SOMMAIRE. Puges. \. les officiels. Nominations. Distinctions honorifiques. \)^rr^ i Correspondance. Lettre de M. le D1 Rivet. Dons à la Ménagerie. Présenta- tion d'ouvrages E.-T. ELvar. I'i<' \ll au Muséum (i* Nivôse an \m-x janvier i8o5)... 5 — Les Tchouang 7 K. Oostalkt. Catalogue des Oiseaux rapportés par la Mis-ion Gbari-Lac Tchad ( 3e partie ) io II. do lit is-o\. Sur quelques Elatérides du Muséum 16 II. Coutibbb. Notes sur <|uel(]u<^ \lj>ln'iilœ recueillies par M. G. Seural a Marutea (îles Gamnier) iti .1. PIbbz. Hyménoptères recueillis dans le Japon central par M. Harmand i partie : Wellifères) •■>■'•*> Hyménoptères nouveaux du Mexique »Q Cm. Gravier. Sur le> Annélidea Polychètes de la mer Rouge (Girratuliens, Spiomdiens, \ i • i * • i • * 1 1 s i is — Sur le Ptychodera erythreea Spengel 'i'» M. -A. Hkrubbl. Sur un nouveau Siponcle de la collection du Muséum (Sipuncultu Joubini nov. sp. ) 5> |{. Koirur. Note préliminaire sur les Ophiures du Travailleur et du Ta- lisman •'•' A. Pbttit. Gontentif pour Poissons (Squatidés) on M \. Drzbwiha et M. \. Pbttit. Sur des hyperplasies tissulaires consécu- tives à l'ablation de la rate chei les Ichthyopsidés >; Ed. Bonhbt. Contribution à la flore fossile des grès éocènes de Noirmou- liers 59 H. Hua. Surirais tcanthacées de la Haute-Guinée cultivées an Muséum.. 6o BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. ANNEE 1905. — N° 1. 80" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 3l JANVIER 1Q05. PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSEUM. CD CD M. le Président dépose sur le bureau le huitième fascicule du Bulletin pour Tannée io,o4, contenant les communications laites dans la réunion du 27 décembre 190^1 et la Talde des matières (\v. tome dixième. Par arrêté du 30 janvier 1905, M. Vaillant (Léon), Professeur d'Herpétologie au Muséum, est nommé Assesseur du Directeur du- dit établissement pour l'année hjo5. Dans sa séance du i3 décembre 190^, M. Joubin, Professeur de Malacologie, a été nommé Secrétaire de l'assemblée (U^ Professeurs du Muséum pour l'année 1905. M. le Directeur annonce à la réunion que M. Malloizel (Gode- froy), Sous-Bibliothécaire du Muséum, est décédé le 8 janvier 1900; il fait l'éloge de ce collaborateur compétent et dévoué. Par arrêté du 12 janvier 1905, M. de Nussac (Louis) a été nommé Sous-Bibliothécaire <\u Muséum en remplacemenl de M. Mal- loizel, décédé. \ll SÉUM. — XI. 1 ■) Par arrétd du 27 décembre 190&, onl été nommes, à dater du Ier janvier 1 905 : MM. Gbbômb (Joseph), Jardinier en chef titulaire; Labhoy (Oscar), Chef des serres titulaire; Poupiou (Jules-Alphonse), Sous-Chef des serres titulaire; Ijayk (tîoorjjes), Chef de oarré titulaire; Caille (Octave), Chef de carré titulaire; Page (Jean), Chef de carré titulaire; Bbll&nger (Louis), Chef de carré titulaire; Houhaud (René-Marie), Ghef de carré titulaire. Par arrêté du 20 janvier i()o5, M. Gallaud (Ernest-Isidore) est nommé Stagiaire du Muséum pour la période du i'r janvier au rr novembre 1905. M. Perbieb (Edmond), Directeur du Muséum, a été récemment nommé Président de la section d'Histoire naturelle du Comité de r r patronnage de l'Ecole pratique des Hautes Eludes (Membres : MM. Van Tibghim, Guigrard, Bqnribb et Lévv 1 Michel). Il vient également d'être nommé Associé étranger de la Société loologique de Londres. Par arrêté du 3i décembre 1906, MM. Serre (Paul) et Bavai sont nommés officiers de l'Instruction publique; M"" Gaibrgel, MM. Wagner (E.), Yional, Miron et Gossbt (IL)- officie» d'Aca- démie. Par arrêté du 1/1 janvier njo5, M. Pbbbibb (Edmond), Direc- Leurdu Muséum, est nommé Chevalier du Mérite agricole. CORRESPONDANCE. Par lettres des h et g novembre L90&, M. le docteur I ï 1 \ 1 : 1 an- nonce Penvoi de caisses el colis contenant des collections diverses. — ■> L'Académie royale i\i^ sciences de Turin transmel une circulaire du Ie' janvier 1906. annonçant qu'un concours est ouvert auquel seront admis les savants et les inventeurs de toutes les nations, con- cours avant pour but de récompenser le savant ou l'inventeur, à quelque nation qu'il appartienne, qui, durant la période qua- driennale de 1903-1906 , frau jugement de l'Académie des sciences volumes, coraprenanl plus de 1,100 pages de texte, 81 planches en couleurs cl environ a&o photogravures. Ri. Gaudrt (Alberl | s'exprime dans les termes suivants : J'ai l'honneur d'offrir au Muséum on mémoire qui a été composé dans le Laboratoire de Paléontologie el porte pour titre : Fossiles • Patagonie', Dentition de quelques Mammifères. Tons les Bavants dn Muséum savent qu'on a découvert en Patagnnie d'admirables gisements . décembre à Notre-Dame la céré- monie du sacre de l'Empereur et visitait la capitale avant de retourner dans >es Etats, se présentait au Muséum où il était reçu par Fourcrov el par ses collègues. El cependanl ni les procès-verbaux de l'Assemblée, ni les dossiers de pièces qui s\ rapportent, ni les liasses de la correspondance ne renferment — G — la moindre allusion à celte visite «In pontife romain, «il le secrétaire, si pressé d'ordinaire de relever l<-s noms des personnages «le marque venus au Muséum et qui, même en 181 4, consignera avec un visible plaisir les témoignages de satisfaction d'un Alexandre «le Russie ou d'un Frédéric- Guillaume «le Prusse, le secrétaire, dis-je, qui est pour i8o5 If professeur Indre Tliouin. reste muet sur la présence du Pape et ne souille mot de sa visite au Jardin. Je m'expliquerais volontiers ce silence du procès-verbal en me rappelant que notre Assemblée compte alors dans son sein des hommes en certain nombre qui ont été directement mêlés aux événements «les dernières années, que leur président a été un membre très actif de la Convention natio- nale et «pie certains professeurs se sont volontiers associes aux manifes- tations «les Théophilanthropes Quoi qu'il en soit, le Moniteur, moins discret que nos registres, a rap- porté ce qui s'était passé lors de celte mémorable visite, et on lira , je crois, avec curiosité, le r«;cit officiel «le la réception faite au pape Pie \II par Fourcroy et par ses collègues. Le discours de l'ancien membre du Comité «lu Salut public, dont l'article du jourual officiel reproduit la traduc- tion presque textuelle (il a été dit en latin), est surtout particulièrement curieux. 1» Le Pape, dit le M<>niicur{V . a été hier 18 visiter le Muséum d'histoire nal nielle. Il a d'abord été introduit dans la bibliothèque où M. le conseiller d'État Fourcroy, directeur «lu Jardin «les Plantes, accompagné «le MM. les professeurs, lui a adressé un discours latin dont voici à peu pics la sub- stance : "Très Saint l'ère, un des jours les plus heureux qui aient lui (t pour nous est celui où Votre Sainteté, après avoir versé l'onction sainte irsur le front de notre Auguste Monarque, après avoir visité les différens ir temples que celte ville renferme, en vient visiter un A'un genre différent. -Ce ne sont pas seulement les (lieux «pu racontent la gloire «le Dieu, c'est cria nature entière: mais le voyageur naturaliste rencontre séparément les rr divers objets (le son étude, tantôt en retirant de la terre les minéraux «pie rrson sein resserre, tantôt eu cueillant les plantes qui ornent sa surface, rr tantôt en observant les divers animaux qui habitent la terre, l'air et les .-eaux : ici ces objets réunis sous un même point de vue «'i disposés avec -méthode proclament encore plus hautement la puissance «lu Créateur. irQu'il est flatteur pour nous. Très Saint Père, «i<' pouvoir étaler à vos •veux ces iiionuim'iis de la sagesse d'un Dieu dont VOUS êtes ici-bas une irimage si Gdèle par votre dignité et par vos vertus! Daigne/ agréer l'cx- -pression «le notre reconnaissance dont le sentiment sera immuable comme -h nature elle-même." rtSa Sainteté, continu'' le Mwiiicur. a témoigné dan-, sa réponse latine Gaz. nat. ou le \ionit. muni-*. Jeudi ao Niv. an 1 i-i . n 110, p. Soi, — 7 — combien ces sentiments religieux lui causaient une vive satisfaction, surtout lorsqu'ils étaient exposes par des savants d'un mérite si distingué. if Le Pape a parcouru ensuite les galeries: les différents professeurs ont lixé chacun l'attention de S. S. sur ce qu'il y a de plus remarquable dans la partie dont la direction lui est confiée. Le S. P. a tout considéré avec un vif intérêt qu'il a souvent manifesté par des questions sur les objets qui le frappaient le plus, et il a témoigné sa satisfaction en donnant de nouvelles preuves de son affabilité et de sa bonté. Le tems et l'humidité du terrain ayant empêché que S. S. ait vu le jardin et les serres, elle reviendra un autre jour, » Tout content qu'il fût du discours de Fourcroy et de l'accueil des natu- ralistes du Muséum, Pie VII ne revint pas, ainsi qu'on l'avait espéré. Il partait pour Lyon le k août i8o5, chargé de présents magnifiques parmi lesquels avaient pris place un certain nombre d'objets précieux enlevés naguère à Rome ou à Lorette par les armées de la République, puis déposés au Muséum et que Napoléon avait voulu rendre à l'Eglise. J'ai déjà raconté ici même l'histoire du plus illustre de ces joyaux, Yémeraude du pape Jules II{1\ fixée sur la tiare ollerte au pape par l'empereur au moment de son départ pour Rome. Le Muséum rendait en même temps les magni- fiques pièces en cristal de roche, burettes et bénitier, de la Casa Santa, remises au Souverain Pontife par ordre supérieur. Les Tchouang, ESQUISSE ANTHROPOLOGIQUE, par M. E.-T. Hamy. J'ai reçu, il y a quelques temps déjà, par l'entremise du Ministère des affaires étrangères, trois têtes d'indigènes Tchouang *tués, disait la lettre d'envoi, pendant la rébellion » et que M. François, consul de France, «Hait allé -dénicher dans la caverne du Tié-Mao-Chan(!)r>. Le peuple, mal connu, des Tchouang, que ces pièces, jusqu'à présent uniques, vont représenter dans notre collection d'anthropologie, est un de ceux qui se réclament, comme les Yao, les Miao-tse et les Tchouang-jen , de Pan-hou, serviteur de race barbare de l'Empereur Ti-Kou. Cet empereur, qui régnait de 2667 à 2367 avant notre ère, s'affligeant, rrdit Ma-touan-lin , des maux que causaient à ses sujets des barbares placés aux frontières occidentales de la Chine, fit publier dans tout l'Empire que, s'il se trouvait un homme capable de lui apporter la tête de leur chel, il W Cf. Bull, du Mu»., 1890,1,. Z18-01. W Extrait d'une lettre de M. François à M. H«>nri Cordier, de Lieou-tcheou-fon , 27 mars 1899. [C. II. Soc. de Géogr., 1899, p. 270-271.) — 8 — lui donnerait sa lille cadette en mariage pour le récompenser dignement. Or, Ti-kou complaît parmi ses serviteurs un barbare nommé Pan-hon qui apporta la tèle mise à prix et devint l'époux de la jeune princesse. . . Il l'emporta sur ses épaules, continue Ma-touan-lin. dans les montagnes de la préfecture actuelle de Tchao-lcheou du llounan et fut l'ancêtre de la race Pan-hou (,T), à laquelle appartiennent notamment les Tchouang (pii font l'objet de cette comte note. \ prendre cette légende au pied de la lettre, les Tchouang seraient donc un peuple mixte, tenant à la fois des Chinois et des barbares, c'est- à-dire des montagnards indigènes du Hou-nan . du kouang-si, etc. Mai- leur ethnographie se complique d'autres éléments encore, indiqués en pas- sant par Chouzy , l'un des rares Européens qui les ail visités. Pour ce mis- sionnaire, en effet, qui traversait leurs territoires, il y a une vingtaine d'années, les Tchouang-Kou (c'est ainsi qu'il les nomme) ont bien le cos- tume, la religion, et presque entièrement les mœurs des Chinois propre- ment dits, mais en se rattachant, au moins par la langue, «h la race sia- moise-. Et il ajoute qu'aujourd'hui, surtout dans le centre du Kouang-si, ils sont bien loin d'avoir rreonservé leur homogénéité - , et que f beaucoup de familles qui tirent leur origine du Kouang-ton ou du Hou-nan se sont laissé absorber par l'élément prédominant de la population avec lequel elles se sont confondues, toul en conservant leurs traditions particulières . L'examen des trois crânes de Tchouang de la collection François ncus met. en effet, en présence de types fort différents, et si le Chinois ne marque guère son empreinte dans celte courte série, le type siamois d'une part, et de l'autre celui (pie j'ai essayé de distinguer sous le nom ^indoné- sien, y sont très nettement juxtaposés. Le premier de ces trois crânes est d'apparence bien trop ancienne pour provenir d'une victime des derniers troubles. Profondément décom- posé. il remonte à coup sûr à une date relativement éloignée. C'est un crâne d'homme fort incomplet, ayant dépassé l'âge d'adulte, et qui se lait remarquer au premier abord par une dolichocéphalie inconnue jusqu'ici dans ces parages. Son diamètre antéro-postérieur atteint o m. 180, et le transverse ne dépassant pas 0 m. 1 3 3 . l'indice est de 73.88. On sait que les Chinois du Sud ont, en moyenne, un indice céphalique de plus de 77. et que, pour trouver des dolichocéphales vrais dans cette partie de l'Asie, il faut aller chez les Khâs du haut Laos, qui , seuls jusqu'à présent, offrent des indices voisins de 70. Les dimensions en hauteur, que la mutilation de (n Ma-todàh-lu, Ethnographie de» peuplée étranger» à /« Chine, Irad. d'Hervey de Saint-Denys, t. Il , p. 1. W Cnouzr, Quatre cent» lieue» à traven /<■ Kouang-teheau et If Kouang-ti. (Le* Mùriont Catholique», l. Wll, p. 33, 16 janvier 1 885.) — 9 — l,i hase nous empêche de préciser, (levaient être relativement considérables; le bregma, en effet, quelque peu surélevé en avant, dessine une sorte d'ogive. Les arcs soureiliers sont vigoureusement accentués, les bosses frontales et pariétales sont, par contre, assez peu visibles: la saillie occi- pitale, bien que fort adoucie, est néanmoins bien apparente. Les sutures, simples, ont été déjà oblitérées en avant, bien qu'elles demeurent toutes ouvertes en arrière. Ce qui reste de la face nous montre une certaine étroi- lesse de la région frontale (d. front, max., 0,102), des orbites plutôt carrés, des pommettes médiocres, enfin un nez à la voûte étroite et aplatie. Les crânes nos 2 et 3 de la collection François sont d'aspect moderne , et tout autorise à leur attribuer l'origine que leur assigne le savant explorateur. Le n° 9 a toute la morphologie du o° 1 . C'est un petit crâne de femme (cire, horiz., 488 millimètres; cap. cran., '180 cent, cubes); son indice céphalique en V descend à 78.8 (d. a.-p., 178 millimètres; d. tr.-max.. 1 2<) millimètres), et il est exactement aussi haut que large. L'indice facial se chiffre par 06. 3 (d. bizygom., 122 millimètres: haut, lace, 81 milli- mètres) : l'indice orbilaire est de 83.3 (larg. , 36 millimètres ; haut. , 3o mil- limètres) et l'indice nasal atteint 56.5 (nez, larg., 26 millimètres; haut., '16 millimètres). Ces mêmes rapports se chiffrent, chez les Khâs, par 67.3, 96.5 et 54.0. Broca s'était déjà montré frappé de trouver un chiffre sem- blable chez les peuples indo-chinois considérés en général, et il attribuait celle platyrhinie, provisoirement, à l'influence de quelque croisement ûégrito (,). Nous savons aujourd'hui que c'est à la race primitive des Sau- vages bruns des montagnes ( K hâs , Penongs , Mois ) qui traversent et bordent la péninsule, que ce caractère particulier appartient en propre. Le crâne n° 3 de la collection François, moderne comme le précédenl, en diffère par presque tous ses caractères. Moins allongé (d. a.-p., 172 mil- limètres) et plus dilaté (d. tr.-max.. i4i millimètres), il donne l'indice céphalique 81.97. et comme il est d'ailleurs à peu près aussi haut que large (d. bas.-bregm., 1 Ao millimètres), l'indice vertical est tout voisin de 1 00. Les mesures de largeur sont beaucoup plus grandes que sur le crâne n° 1, et le raccourcissement est manifestement en rapport avec la descente brusque et comme à pic de la courbe de profil, qui commence au milieu des pariétaux. C'est là un trait qui se rencontre fréquemment chez les Thaïs (Siamois et Laotiens) et que j'ai maintes fois observé sur le vivant et sur le squelette. La face de ce troisième sujet est à la fois plus haute et surtout plus large que celle du n° 2; l'indice facial monte à 70.8. L'orbite se développe dans le même sens (larg., 36 millim. 5; haut.. 34 millimètres) et son indice (1) P. Rroc\, Recherche» sur l'indice, natal (lier. d'Anthrop., t. I, p. a3, 187;'.). — 10 — atteint 98.1. Le nez, un peu moins large, est beaucoup plus haut (larg.. ■>.r> millimètres; haut., ».'> millimètres) et l'indice nasal. 47. 1, est à la limite supérieure de la leplorhinie. Si courte qu'elle soit, la petite série des crânes Tchouang recueillie, non sans quelque péril, par M. le consul François, confirme donc les témoi- gnages des voyageurs sur l'état mixte de cette population montagnarde, et quelques-uns des (rails morphologiques qu'on y relève viennent à l'appui des données recueillies dans son précieux ouvrage sur la frontière sinoannamile par le regretté Devéria ' . Catalogue des Oiseaux i\appotités pab la mission Chari-lac Tchad, PAR M. OuSTALKT. (TnoiSlKMK I'AHTIK.) ()(.). PaiONOPS P0LI0CBPHALU8 Stanl. lîeiclienow , Die Vôgél Afrikas, t. II, part. 2, p. 5.°>i , n° 11 10. Deux individus dont une femelle tuée à Beso, en septembre 190a. Cet Oiseau avait les pâlies d'un jaune orangé, les yeux gris cerclés de jaune d'or. 11 ne diffère pas d'un spécimen de la collection du Muséum prove- nant de la région du Nil Blanc et envoyé, il y a une cinquantaine d'années. par M. d'Arnaud. Le Prionops à tête grise, que l'on croyait cantonné dans l'Afrique orien- tale, s'étend donc jusque dans le centre et même un peu dans l'Ouest du continent. 70. Nicator ciu.oris Less. Reichenow, op. cit., t. II. part. •>. p. 554, n" 1 134. Une, femelle tuée à linpf'ondo en août 190a. Yeux el pattes noirs. 71. LaNIARM S ERVTIIROCASTR! Kretzsclllll. Reichenow, op. cit., t. Il, pari, a, p. 58G, n" 117-7. Deux mâles tués à Fort-Archamliaull en janvier el février 1 903. Le pre- mier avait les yeux jaunes, le second les yeux gris, les pattes étaient noires chez tous deux. 72. Drvoscopos gahbbnsis Lient. Reichenow, op. rit., t. II, part, a, p. -"'mB, n" 1 179. Un spécimen de Fort-Archarabault, janvier 1903. e> p. cit., t. II, pari. 2, p. 61 5, n° 1200. In spécimen pris à Djimtilo, le 18 aoûl 1903. Le Lanius excubitorius n'est sip;nalé par M. Reichenow que dans l'Afrique orientait'. 75. Dicri r.us afer A. Lichl. Ueichenow, op. cit., t. II. part. 2. p. 646, n° 123s. Quatre spécimens, savoir : un mâle et une femelle tués à Reso 1 nu Bessou), eu septembre 1902; une femelle tuée à Fort-Archambault, en fé\ rier 1 903 , et un mâle tué à Krébédjé. Les pattes étaient noires chez Ions ces individus, mais la coloration de l'iris variait d'un sujet à l'autre : les \eux, en effet, étaient noirs chez la femelle de Beso, roses chez le mâle de la même localité, rouge-orange chez la femelle de Fort-Archambault et chez le mâle de Krébédjé. M. Reichenow indique, de son coté, l'iris comme (•tant rouge chez le Dicrurus afer. In individu de cette espèce avait été obtenu, en 1891, à liangui (Congo), par M. J. Dybowski. 76. Oriolos ai ratis V. Reichenow, op. cit., t. II, part. 2. p. 655, n° i9.3q. Deux femelles de Krébédjé, décembre 1902. Veux roses, pâlies noires. 77. Sl'REO pdlcher P. L. S. Midi. R. B. Sharpe, Cat. Birds llrit. Muséum, t. XIII, p. 191; Reichenow, op. cit., t. II, part. 2, p. 675, n° 12 13. I n spécimen de Djimtilo, 18 septembre 1903. 78. LaMPROCOI.I1 S SPI.KNDIDl s Rou. et V. R. B. Sharpe. Cat. Birds Brit. Muséum, t. XIII, p. 1 72 , et pi. "S" T I . lig. '1 : Reichenow, op. cit, t. II, part. 2. p. 793, n" 1269. Trois individus dont deux portent, comme indications : Kouka. 16 sep- lembre 1 qo3, el le troisième Sao, i3 septemhre 190)). — 12 — 7'.». LiMPBOTOBNIS i wlmti» St. Miïll. Reichenow, "/>. cit., I. II, part, a, p. 708, n" 1991. Trois spécimens de kousri. 80. Plocepassbb sopbbciliosus Cretzschm. Reichenow, op. cit., t. III, part. 1. p. 1 '1 . n" i3o8. I n spécimen deFmda, décembre 1903. si. Spobopipes fbontams Daud. Reichenow, op. cit., t. III. part. 1. p. 17. n" toi 1. Deux exemplaires, sans indication précise de localité, sont semblables .111 type du Séaégali à fronl pointillé de Vieillot, type oui, après avoir fait partie de la collection du comte de Riocour, se trouve actuellement dans la collection donnée par M. Boucard au Muséum d'histoire naturelle. 81. PlOCEDS (HvPUAvri lt<;us) OCDLABIDS var. BBACHYPTBBUS Sw. Reichenow, op. cit., t. III. paît. 1, p. '17. n" ^'^,^- h. Un spécimen. 82. Ploceus (Hyimiantorms) collaris V. Beichenow, op. cit., t. III. part. 1. p. 61. n" i.3Co. Un exemplaire (mâle adulte), tué par M. le Dr Decorse à Brazzaville, au mois d'août de l'année 1903. est semblable à un autre Oiseau du même sexe, obtenu précisément dans la même localité, en 1891. par M. J. Dy- bowski. Le Tisserin tué par M. Decorse avait les yeux rouges et les pattes couleur de chair. Ce sont aussi les couleurs indiquées par M. Reichenow. S.'}. Ploceus (Sitagba ) monàchcs Sharpe. Beichenow, op. cit.. t. III, part. 1. p. 75, n° 1 377. Un mâle et deux femelles de Kousri. (1 août 1 <)o.">. 84. PLOCEUS ^SlTAGlu) HeIGLIM BcllW. Reichenow, op. cit., t. III. part. 1. p. 8/1. n" i386. I n mâle de Kousri, 6 août 190;!. Cette espèce, découverte dans l'Afrique orientale, avail déjà <;ti: signalée dans la Haute-Ouinée. 85. Pi.ocei s (Ploceus) supebciliosi s Shell. Reichenow, op. cit., I. III, part. 1. p. 9(i. n" i!h|S. Cinq femelles de Fort- Archambault, février 190:!. _ 13 — 86. Plocbds (Xanthopiiilus) aureoflavus A. Sm. Reichenow, op. cit., t. 111, paît, i, p. 91. n" i3gi. Un spécimen tué par M. Decorse à Bangui, en aoûl 190a, ne diffère pas d'un exemplaire tué par M. J. Dybowski, dans la même localité, en 1891. 87. QlELEA S\M;l IMROSTRIS L. Reichenow. op. rit., t. III. part. 1, p. 108. if A09. Trois individus, dont deux sont évidemment des mâles et le troisième une femelle, ont été tués par M. Decorse. à Djimtilo, en septembre iqo3. 88. PïROMEI.ANA FLAHHICEPS S\V. Reichenow, op. cit., t. III. part. 1, p. 118, n° i4ai. Un mâle, de Fort-Possel, 3 septembre 1902, avait les yeux noirs à reflets rouges et les pattes d'un rouge brunâtre clair, tirant au rouge chair. Il ressemble absolument à un spécimen pris à Conakrv. par M. le D' Ma- claud. Les indications fournies par M. le D' Decorse. relativement à la colo- ration de l'iris et des pattes, concordent parfaitement avec celle que nous donne M. Reichenow. 89. PvROMELAXA FRANCISCANA Isert. Reichenow, op. cit., t. III, part. 1. p. 122. n° i^25. Trois spécimens de Kousri, août 1903. sont, les uns en plumage de noces complet, le troisième en plumage de transition. 1)0. C0LIUSPAS8ER macrurus Gin. CoKuspasser macrura Reichenow. op. cit., t. III, part. 1. p. 1Ô8. n° 1A37. Un spécimen de Krébédjé, novembre 1902. ne diffère pas d'un spécimen obtenu antérieurement à Conakry par M. le D' Maclaud. Il avait l'iris et les (jattes noirs. '.)l. Am\[>ina fascîata Gm. Reichenow, op. cit., t. III, part. 1. p. i46, n" i'i65. Lu exemplaire semblable à un spécimen faisant partie de la collection Houcard et provenant du pays des Bogos. 92. Aidemosvne cantans Gm. Px'iclienow. op. cit., t. III. pari. 1. p. i56, n° 16.V1. Un spécimen. — I/l — 93. Hvpargos Miintkiiu llarll. Reichenow, op. cit., I. III. pari. i. p. i58, m" l'i.'iy. Un spécimen semblable à un exemplaire venant du Congo. 94. ESTBILDA i IM RI \ V. Reichenow . op. cit. ,t. III . part i, p. 1 8a . n" i ioo. Deux individus tués à Kousri, le (i août 190!?. !•."). LAGONOSTICTA NI6RICOLLI8 Ileugl. Lagonosticta nigricollis R. B. Sliarpe. Cat. liirds llrit. Muséum, t. Mil. j). 2 80; Estrilda nigricollis Reichenow, op. cit., t. III. part. 1, p. 191, n° i5o6. Un mâle adulte et un jeune mâle (?) sans indication précise de loca- lité et une femelle (?) tuée sur les bords de la lisière Gribingui. en dé- cembre i(|o3. Le mâle adulte répond bien à une description donnée par Hcuglin et par Reichenow; l'individu, que je considère comme un jeune mâle ou comme un mâle au plumage d'hiver, n'a point de rabat noir, mais seulement une tache noirâtre sous le menton: enfin la femelle (?) ne pré- sente pas exactement les couleurs indiquées par Reichenow d'après Uexander t Bull. Br.ornith., Club., 1891. I.MI. p. 12, et Ibis, 1902, p. 3oi); elle a la poitrine et les lianes d'un roux isabelle, un peu plus foncé que le milieu du ventre et n'offre point de points blancs sur les côtés de la poitrine: les parties supérieures du corps sont brunes et la queue est fortement teintée de rouge comme chez le mâle adulte. Par son système de coloration, cette espèce me parait renlrer plutôt dans le genre Lagonosticta, où Ileuglin el Sharpe l'avaient placée, que dans le genre Estrilda. 96. Lagonosticta rara Autiu. Reichenow, op. cit., t. III, part. 1, p. :>.oi, n l5aa. Un spécimen. \)1. Ur£GIRTHUS BENGAL08 L. Reichenow, op. cit., I. 111, part. 1 , p. 207, n° 10 «9. Deux mâles et quatre femelles. 98. Ihl'OCIIKRA 1LTKAVARINA Gm. Reichenow, «p. cit., t. III, part. 1 . p. ai3j n" i53&. lu spécimen adulte de Djimtilo, 18 septembre iqo3; un autre sans indication de localité. Ces deux Oiseaux par leur costume noir à reflets bleus el non pas verts appartiennent bien à l'espèce //. tUtnmimrina de l'Afrioue orientale el non s l'espèce //. chalybeatn du Sénégal. — 15 — \){X VlDUA B8RBNA L Reichenow . op. cit., t. III, pari. 1 , |>. i>iy, n° 1 53g. I ii mâle prisa lîangui en août 1903. Yeux et pattes noirs. 100. Steganura paradisea L. Reicbenow, op. cil., t. III, pari. 1. p. -3-Jto, n" i542. Un individu adulte de Krébédjé, novembre 1902. 101. Passer griseus V. Reicbenow, op. cit., t. III, part. 1 , p. a3o, n" 10/10. Un spécimen semblable a un exemplaire oblenu par M. J. Dybowski, à Brazzaville, en 1891. 102. Serimjs Hartlaii.i Bolle. Reichenow, op. cit., t. III. part. 1 , p. -jyj, n° i5(J9- Un spécimen. 103. Fringillaria stiuolata Lichl. Reicbenow, op. cit., t. III, pari. 1 , p. 292, n° îGaS. Un exemplaire de Fort-Arcbambaull. L'espèce était considérée jusqu'ici comme étant propre au Nord-Est de l'Afrique et à l'Ouest de l'Asie. 104. Tirtlr Shellevi Salvad. Reichenow, op. cit., t. I, part. 2, p. du, n° 338. Un mâle de Kousri, août igo3. Yeux roux, pattes claires. 105. OEna capensis L. Reicbenow, op. cit., t. I, pari. 2, p. 4 29, n° 355. ! n spécimen. 106. Francolincs Ai.tlmi Fisch. et Reicben. Frmeelmm Hildebrandti Reicbenow, op. cit., t. H, part, y, p. '177, n° 3g5 (part.). Une femelle tuée à Beso, en septembre 1 909. Veux d'un brun roux pâle: pattes d'un jaune vif. Cet Oiseau ressemble tout à fait, sauf pour les dimensions et pour la teinte générale des parties inférieures du corps, qui sont ici plus fortement lavées de roux, au Francolin qui a été décrit et figuré par M VI. Fischer et lit'icbenow sous le nom de Fnmcolinus Altumi cl que, par la suite. M. lîeiclienow a cru identifier au F. Htldebrandtî Cabanis. Kvidenimenl — 16 — M. l'.eichcnow doit, mieux que personne, être Gxésur la valeur de l'espèce qu'il ;i fait connaître, conjointement avec M. Fischer: néanmoins il me reste encore des doutes sur l'identité des deux espèces, doutes que vient aug- menter l'examen du Bpéciroen tué par M. le Dr Decorse. En effet, le Fran- colinus Hildebrandtx figuré par Cabanis (Jowrn.f. Ornith., 1878, p. 206 et •>'i.'! et |il. IV) et que M. Keichenovt considère maintenant comme la femelle du F. Altumi Fisch. Reichen. [Joum. f. Ornith., 188/j, p. 170, et pi. II) a un éperon à une patte et diffère complètement par son plumage du F. Altumi, tandis (pie le spécimen qui a «:l*: olttenu par M. le D* Decorse et qui est indiqué positivement comme une femelle n'a pas d'éperon et offre sur les parties inférieures du corps la teinte rousse que l'on observe géné- ralement chez les femelles de Francolin, tout en ressemblant au mâle par lr dessin de sa livrée. Il me semble donc plus naturel de supposer que ce dernier Oiseau est bien la femelle du FrancoUnus Ulumi, qui alors consti- tuerait une espèce distincte, tandis (pie la F. Hildcbrandti serait le mâle non adulte d'une autre espèce. Les dimensions de la femelle tuée par M. Decorse sont les suivantes : longueur totale. 0 m. 3oo; longueur de l'aile, o m. 170; longueur de la queue, o m. 080; longueur du tarse, o m. o5o. 107. P1.UVIAM S EGYPTII s L lieichenow, op. cit., t. I, part. 1. p. i5o, tt" 1 3 1. I n spécimen. Le Pluvian d'Egypte avait déjà été rencontré à Bangui par M. .1. D\- bowski en 1 8g 1 . Sua ni BLQl ES ÊlATÉRIDBS DO MlJsÉl 1/ . l'Ait M. II. DU BuYSSON. \\anl reçu en communication quelques Élatérides restés indéterminés dans les collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris, je suis heureux de t\nu\\cv a ce sujet quelques remarques qui serviront à l'histoire de celle famille de Coléoptères. 1 . Agriotes rubidicinctus nov. Oblong, curvilinéairement rétréci eu arrière a partir du milieu des éiy- Ires, ce qui lui donne une forme acuminée assez notable. D'un brun de poix, peu luisant, bordé plus ou moins largement, selon les individus. — 17 — de ferrugineux rougeàtre sur tous les segments -8: largeur : a, 1-2, 5 mill. Son mode de coloration rappelle un peu celui de A. marginipennis Luc. et surtout celui de A. neglcctus Schw. , mais le ton est plus rouge. Très distinct par ses stries plus considérablement creusées et plus fortement accusées, par son pronotum plus long, à angles postérieurs plus allongés, plus aigus et plus divergents; par la forme bien plus courte des élytres, qui sont arqués sur les côtés, par la convexité antérieure plus forte de son pronotum et la base de celui-ci brièvement et obsolètement sillonné. — Mandchourie: région du lac Ha.nk.a(Bohnhof,-iqoo): collections du Muséum de Paris. H. Calambus bipuslulalus L. v. epipleuralis var. nov. Comme le type, mais avec la tache rouge bien autrement développée, envahissant en dessous du calus humerai depuis la base et colorant le der- nier intervalle jusqu'à hauteur de la partie postérieure atténuée de l'épi- pleure, celle-ci également rouge sur toute sa longueur, ce qui produit un effet digne de remarque. — Monts Altaï, don du Musée de Saint-Péters- bourg en 1867: collections du Muséum de Paris. (u Vuo ;ï un fort grossissement do loupe , elle est ombitiquée sur les côtés et en avant. MlSKI m. — 11. -J _ 1S — 3. Drasterius bimaculalus Rossi. Les exemplaires de cette espèce de provenance égyptienne se font re- marquer surioul par leur Forme plus courte el pins obtose que ceux d'Eu- ropeou d'Algérie, el aussi par une ponctuation prothoracique plus grosse. plus régulière et plus espacée. (le sont ceux que M. Desbrochers avail désignés en collection sous le nom mgyptiacus Bans s'occuper «I»1 la coloration, toujours très variable. Cepen- danl la plupart des exemplaires répandus dans les collections ont le prono- tum largement marginé de rouge ou même parfois entièrement ou presque entièrement rouge. On pourrait croire qu'il s'agit ici du D.Jiguratus Germ.décril d'Egypte; mais celui-ci esl bien différenl par sa pubescence plus fine et plus dons<\ et par la ponctuation prothoracique nettement inégale, presque double, plus dense et bien moins grosse. Au D. figurai»* Germ. nous avons rap- porté des Draslerius pris en nombre par M. le D' Normand en Tunisie, à Kébilli, et comme variété on doit lui rapporter le D. biskrensis Desbr., qui se rencontre aussi ;i kébilli. Observations. — Nous a\ mis eu tort, pensons-nous, de regarder le I). "•gi/ptificus Desbr. ^ Revue d'Entomol. ; — Elm. gallo-rhénans . p. 260 ) comme synonyme de D. immacuiatus Paulino, qui se rapporte seulement à la colo- ration entièrement sombre du D. bimaculalus, tel que nous l'avons en France on en Europe. — Je conserve le nom de Desbrochera pour désigner h forme trapue el à grosse ponctuation prothoracique qui parait propre à l'Egypte, selon les nombreux exemplaires recollés jadis par Letourneux. Note sur qi elqi es Alphbid/E recueillis* par 1/. G. Sbi rât i l/i/?' teâ ( Îles G 1 1/ 1:11:1;). PAK M. II. Coi TIKRK. /' tltr MnMirr and l.nr- ■ <■ irchip. (Alpheidte) , p. 864, 1905. En étudianl les Upheidm recueillies aux Maldivesel Laquedives par l'ex- pédition .1 .-St. Gardiner, j'ai du revoir la systématique du genre Arête, ré- duit depuis Stimpson à l'unique espèce I. dorsalis, el qui en comprend aujourd'hui quatre au moins . — 19 — On peut exprimer leurs caractéristiques dans le. tableau suivant trè^ développées ; pas d'épipodil i sur Les pattei thora- ciques, daclvlopodites simples 1. -1. Borradailei H. G. égal au pédoncule antenaulaire . 3 l'ois aussi long que large ; article aulennu- iaire média» très court, carpocérile plus court et plus faible que le pédonculi antenaulaire ; méropodites 3. 'i . épineux ; rame externe de t'uropode à bord courbe vers le dehors 2. I. Indiens II. (',. Épines supra- eornéennes . art et d'aulre du rostre nulles ou a peu près nulles . rostre , / as-i'/. long! égal a lia du pe- ,. nii'ropodi d meule anten- nulaire, i fois i a aussi long que large; ar- ticles aiilennu- laires . égaux . , < courts et Irai carpucerite plu long que le pé- doncule anten- uulaire ; rame externe de l'uro- podeà bord droit, péréiopodes 3, 5 asseï longs et grêles , podite 3 un peu épineux à l'apex (lis- tai inférieur, i.6 lois plus long que large . rostre isocèle 3. .1. dorsalis Stimpsou. )us . me- ropodite 3 avec uni; trace d'épine à l'a- pex ilistal inférieur, 3.-Ô fois plus long que large , ro.itre èi câtée convexes . deve- nant parellèles U. A. Miinileensis H. C. Cette dernière espèce est celle sur laquelle j'ai publié ( Bull. Mus. , Paris, loc. cit.) les notes que m'avait adressées M. Seurat, au sujet de son commensalisme avec YHeterocenlratus mamillatus Klein; je l'avais d'abord identifié avec ¥ Arête dorsalis pacifiais = Arelc dorsalis Stimpsou, mais je crois maintenant que Y Arête indiens , Y Arête dorsalis, enfin ï Arête Maru- leensis sont parfaitement distinctes comme espèces, ce que la grande rareté des spécimens connus ne m'avait pas permis d'établir antérieurement. Il est infiniment probable que celte extension du genre Arête n'est pas close: le spécimen jeune provenant d'Amboine et décrit par de Man (Arck. f. Vatûrg., I, p. 53-2, 1887) so,,s ^ nom d? Arête dorsalis Stimpsou est peut-être le type d'une nouvelle espèce encore, ses caractères différant par plusieurs points de la diagnose de Stimpson. L Arête Maruteensis ressemble beaucoup à Y Arête dorsalis par la forme trapue des appendices céphaliques. f>e rostre court et épais, une fois et demie aussi long que large, en diffère toutefois par ses bords nettement convexes eu dehors, parallèles dans leur moitié proximale, bordés d'un sillon large et très faible sur la face dorsale. Les épines supracornéennes, qui ont totalement disparu cbez Y A. dorsalis, sont ici encore nettement indiquées (iîg. 1 ). — -20 — L'article antennnlaire médian ».'si un peu plus long que L'article distal , ou lui est an moins égal; ce détail, la forme du scaphocérite à épine laté- rale forte el large, celle du carpocérite très volumineux, plus long que le pédoncule antennulaire, sont autanl de caractères (pii distinguent II. Ma- ruteensis , aussi bien que II. dorsalis, de IM. Indiens II. ('.. Stimpson décrit les pinces de la première paire, chez VA. dorsalis, comme à peu près égales, et les doigts comme inermes. J'ai constaté ce dernier caractère sur un spécimen 9 de Nouvelle-Calédonie, doni une seule pince est présente ; sur cel appendice, lerapportest i.i5 entre la longueur de la paume el celle des doigts. Peut-être le type de Stimpson est-il une 9. Le seul spécimen 3* sur lequel j'ai pu étudier les pattes de la i™ paire prmieni de l'atoll de (loidu (Coll. J.-St. Gardiner). Encore un seul de ces appendices est-il présent (le plus petit?). Le nord tranchant du doigl fixe, crénelé , présente vers son tiers distal une échancrure régulièrement semi- circulaire, puis une seconde, moins profonde et plus irrégulière, dans laquelle passe la pointe courbée du iloigl mobile. Sur les trois exemplaires de V Arête Maruteénsis (a d*. i 9 ovée), 1rs pattes de la première paire étaient détachées, sauf la plus grande chez la 9. Grâce a cette dernière circonstance, en lenanl compte aussi delà provenance droite ou gauche des pinces détachées et de la grandeur des surfaces d'autotomie, je pense avoir pu faire de façon exacte la redistribution de ces membres et établir leurs différences sexuelle-. Chez le d\ les deux pinces de la première paire sont sensiblement symé- triques comme forme et dimensions. L'axe de la paume fait un angle assez prononcé avec celui des doigts. Mesurés suivant ces axes respectifs, les doigts et la portion palmaire sont égaux; la plus grandi; hauteur de la paume égale aussi sa longueur, son bord supéro-externe est marqué d'un profond sillon Iransverse. près de l'articulation du carpe (lig. 2). Le doigt mobile es! fortement courbé, surtout à sa pointe. Le doigt lixe présente, sur la moitié prôximale de sa longueur, un lobe rectangulaire dont le bord supérieur est crénelé, contigu au doigt mobile: un large hia- tus lui fait suite, irrégulièrement semi-circulaire, puis une seconde el plus faible dépression laissant passer la pointe du doigt mobile. C'est à peu pies l'armature que présentent les doigts chez I irete dorsalis c?,où le lobe rectangulaire est plus long que haut et l'hiatus plus réduit. De plus, chez I I. Maruteénsis, on remarque une crête de renforcement large el ob- tuse, longitudinale et médiane, sur la face palmaire inféro-externe (fig. a . Le carpe est court, sa hauteur dépasse sa longueur (rapport 1.39 envi- ion : sa face Bupéro-interne, qui offre uur linea impressa ovale, est limitée par un bord en forme d'S dont les deux moitiés sont très inégales. Le méropodite est un peu plus long que haut 1 rapport 1 ..'!."> i, rectangu- laire but sa face interne; l'ischiopodite est près de ■• fois aussi haut que long, il présente deux lobes saillants épineux (fig. 3). — 21 — Chez la 9 (iig. h), les deux pinces sont asymétriques comme forme el dimensions. La pins grande rappelle celles du d: elle en diffère surtoul par la forme du lobe saillant du doigt fixe, qui est irrégulier, bifide, délimitant un hiatus plus réduit que chez le o\ et aussi par l'absence de la saillie en avant de laquelle passe la pointe do doigt mobile, chez le d. La paume esi plus longue que les doigts (rapport de leurs axes respectifs i .35) et aussi un peu plus longue que haute. Elle montre, comme chez le /. an sillon trausverse supéro-externe. Arête Maruteenm H. C. (types). Région céphalique. - •-'. L'une îles pinces de la i™ paire du d* • - méropodite el carpe, vus en dessous. — 4. Pinces de la irepairede la * de la a" paire. — 6. Patte de ta 3" paire (X la ). '. Idem , 5. Palle La pince opposée est un peu plus faible. Les doigts sont égaux à la paume, celle-ci un peu plus longue que haute. Le doigt Wxe possède sur presque toute sa longueur un bord crénelé, interrompu vers son tiers distal par un hiatus étroit et de forme irrégulière. La a* paire est très courte. Le rapport entre sa longueur et celle du céphalothorax (rostre compris) est seulement 0.8, au lieu de 1.2 chez 1' I. dorsalis. Le raccourcissement porte surtout sur les k segments du carpe, qui mesurent ensemble \.k fois la pince terminale, alors que ce rapport dépasse 2 chez 1' I. dorsalis. Le méropodite et l'ischiopodite sont 22 beaucoup plus volumineux quelecarpei 6g. 5), alors qu'ils boh1 leulemenl uu peu plus larges ebez I I. donalù. Les péréiopodef suivants présentent les mêmes caractères. Le rapport entre une patte de la 3' paire el le céphalothorax est 1.16 chez VA. Maru~ têeniù, i.->'i chez II. dorsalit. Le propoditeel le tnéropodite offrent les rapports saivants entre la longueur ci la hauteur : A. DOB8ALI8 : propodite 5.5, méropodite 'l.6. \. Makdteensib : propodite 'i . méropodite 2.76. Le bord inféro-externe du méropodite, à son apex distal, esl mince et Iransparenl dans les deux espèces; il se termine chez 1* I. dorsalis par an angle épineux bien \isil>le. bien moins saillant toutefois crue '-liez V I. Indi- ens. I > * 1 1 1 - la Qouvelle espèce, on ne trouve plus qu'une trace à peine mar- quée «le ce! angle épinenx (flg. 5 ). Dans les deux espèces, le dactylopodite est bifide, sensiblement de même forme; la grille ventrale est parallèle à la griffe principale, mais beaucoup plus grêle. Sur la rame externe de l'nropode, l'article basai a son bord externe en ligne droite, chez l' I. donalù el 1 i. Maruteensis. Au contraire, chez 1' t. Indiens, la saillie épineuse terminant ce bord se recourbe vers l'extérieur. Les 3 exemplaires de 1" I. Maruteensis | 9 (S, 1 9 ovëe) ont éU> recueillis à Marutea du Sud, vivant entre les piquants de la face orale d'un Oursin à longues baguettes coniques, d'un beau violet pourpre, VHeterocentrolu mamfflatus Klein très polymorphe d'ailleurs quanl à la forme, la (aille el la couleur de ces baguettes. Gbnbe Synalpheus Sp. Bâte. S. pABANEOMERIS 11. (loiilière. S. paraneomeris nov. sp. (nomen nudum). Inn. Se. Nat. (6 1. S. paraneomeris II. iis PabrîcioSi A. Ski rati H. Coutière. A. Seurati Dov. sp., Fauna and Geogr. oj the Mald. and Laccadive [rchip., Alpheidœ, p. 881 , pi. IAW . Bg. 30-300; 1905. Je rappelle brièvement par quels caractères cette espèce se distingue de 1' I. cottumianus Slimpson : épines orbitaires el rostre moins long--: Btyio- céritc arrondi ;i son extrémité au lieu d'être en pointe aiguë, article onten nulaire médian an peu plus long seulement que chacun îles deux autres, an lieu de a fois. s — 23 — Grande pince à bord inférieur crénelé, épine du comlyle externe peu apparente. Paume plus ovale que chez Y I. collumianus. Doigts il«' la petite pince (chez le ') plus courts que la paume, surface palmaire sans sillons longitudinal el transverse, avec l'épine protégeant le condyle interne du doigt mobile seule présente. Sur la carpe de la •_>" paire, segmenl proximal plus court que le suivant, au lieu d'être plus long. Méropodite de la 3* paire sans angle distal épineux ni épines mobiles; carpe également inerme. Le membre tout entier a G fois seulement la lar- geur du méropodite, au lieu de m» lois chez I' I. collumianus. Marulea. 1 exemplaire '. L'espèce se rencontre également à Minikoi \loll. A. paragracilis il. Coulière. A. Paragracilis nov. sp. . Bull. Mus., nn y. p. 3o3; 1898. A. paragracilis 11. G., Fauna and Geogr. of the Maldioe and Laçant. Airhip.. Alpheidœ, p. 883, pi. LXXVI, (ig. 32-22^-; 1905. Marulea du Sud, récif extérieur, 2 exemplaires j. L'espèce se .encontre aussi à .Minikoi, Hulule Maie, Goidu Atolls. A. parvirostris Dana. \. parvirostris Dana, U. S. Expl. Exped., p. F>5i , pi. XXXV, fig. .'!; i85a. Marulea. lagon, 1 exemplaire d. L'espèce se rencontre très communé- ment à Djibouti, Laquedives et Maldives, Mascate, Mahé, Madagascar, Le Gap. en Nouvelle-Calédonie, dans l'archipel Malais, les îles Sandwich. Dans sa lettre. M. Seurat me dit avoir recueilli des V de celte espèce commen- sales de l'Huître perlière. Hyménoptères recueillis dans le Japon central, pau M, Haomand, MINISTRE PLENIPOTENTIAIRE DE f RANGE À ToKIO, PAR J. PÉREZ. La liste qui suit comprend, en outre des espèces rapportées par M. Ilar- mand et appartenant au -Muséum de Paris, que M. Bouvier a bien voulu ine confier, un certain nombre d'espèces, ('gaiement japonaises, qui se trouvenl dans ma collection particulière. Il m'a paru bon de réunir et pu- blier i1!) une noie unique des espèces de même provenance. Un astérisque désigne ces dernières, quand elles ne se trouvenl pas déjà parmi celles de M. Harmand, el l'indication de leur lieu d'origine est donnée telle que je l'ai reçue. La ntion d'une localité' à la suite d'un nom dépourvu d'asté- risque indique «pie l'espèce, en même temps qu'elle est comprise dans le — 24 — lot de M. Ilannaml. fail aussi partie de relies qni se trouvaienl déjà dans ma collection. Melllfera* Bomhis n.MTDs Sni. . Katinowshii Rad. Bomhi s IGNITU6 var. bypocrita, dov. var. Bombus Harmandi, no\. sp. — Yokohama. Bombus Japomcos Dalle Torre, terminait* Sm. — Yokohama. BOMBOS CONSOliRIMS Dallll). BoMBOS ARDKNS Sm. \h.OCOPA APPEiMMCILATA Lep. Anthophora soror, nov. sp. - - Yokohama. Macrocera Nipponensis, nov. sp. — Yokohama. " Eucera spurcatipss, nov. sp. — Yokohama. Crocisa centrimacula , nov. sp. Osmia Taurus Sm. MeGACIHLK SCI LPTIT.AI.IS Sm. Meciachile m hilis Sm. " Megachile crientalis, nov. sp. — Yokohama. LlTllURfil S COI.LARIS Sm. * Andrena biscutata , nov. sp. — Yokohama. *Andrena sinmlans, nov. sp. — Yokohama. " Andrena hebes, nov. sp. — Tokio. " Andrena prostomias , nov. sp. Yokohama. " Hel ictus "' rimalis, nov. sp. — Yokohama. 'Halictus angularis, nov. sp. — Yokohama. * Halictus laeviventris , nov. sp. — Yokohama. ' Halictus discrepans, nov. sp. — Yokohama. Halictus orientalis, nov. sp. — Tsnshima. Nomia Fruhstorf eri , nov. sp. — Tsnshima. Colletés patellatus, nov. sp. — Tsnshima. Colletés Vogti , nov. sp. — Tsnshima. VeupldcBa Vespa HONOOLICi André. Vespa mongolica, var. so\ -pimclala . HOV. \ar. Yokohama. \ b8pa Japorica Guérin. Polistes BI6L1 mis F. (diadema Laïc.) var Antennalis n. var. Polistes IIkhr ki s Fab. * Polistes mandarihios Sauss. — Yokohama. '"' M. .1. Vachal b déjè publié dans ce Bulletin 1 ii|n!{. p. ito) les espèces iKnivi'lli's df Halichu et de Prosopi* fanant partie de l'envoi dn M. Harmaod. — 25 — 'Polistes Nipponensis, no\. sp*. — Yokohama. Eumenes Harmandi , nov. sp. Eimenks pratbrcdlds Dalla Torre, fratkrnus Sauss. — Yokohama. Eumenes rubronotatus, nov. sp. — Yokohama. Discoelius Japonicus, no\. sp. Rhynchium varipes, nov. sp. — Yokohama. Octobres mgricorris Mor. * Odynerus V. flavum , nov. sp. — Yokohama. Scoliadse. * Discolia signatifrons , nov. sp. — Yokohama. "Dielis Lindemi Lep. — Yokohama. Tiphia rdfomandibi lata Sin. Triphia aoilis Sm. ? Pompllidse. Priocnemis cyphonotus, dov. sp. Pseudagenia pygialis, no\. sp. Paeudagenia obtusa, nov. sp. Agenia conspersa, nov. sp. Pompilus unicinctus, nov. sp. — Tsushima. Pompilus exortivds Sm. — Yokohama. Pompilus fratellus, nov. sp. Planicepa quadricollis, nov. sp. Pciiiplire sonl puremenl asiatiques. Ces rapprochements, dans le dé- tail desquels je ne puis entier ici, trouvent leur place naturelle m cours des descriptions qui suivent. Les termes du rapport que je viens d'indiquer changeraienl sans aucun doute, si l'on prenait en considération les espèce s antérieurement décrites par divers auteurs, par Fr. Smith en particulier. On voudra bien m'excuser de n'avoir tenu compte que des seules formes que j'ai observées et d'avoir négligé celles qui sont connues seulement par leurs diagnoses, el dont il est par suite difficile, sinon impossible, d'apprécier les affinités véritables. Celte réserve faite, on peut dire que, d'une manière générale, la faune hyménoptérique japonaise n'esl en quelque suite que le prolongement à travers l'Asie de la faune européenne, ou mieux qu'elles ne sont l'une el l'autre que deux départements d'une même faune, la faune paléaretiqae. Il sullil d'ailleurs de parcourir les listes des espèces décrites, surtout par Ferd. Morawitz, pour reconnaître que la faune byménoptérique de I Asie septentrionale n'esl que la faune européenne graduellement modifiée, tan! par la disparition successive d'espèces occidentales que par l'apparition d'espèces orientales. \ Ba limite même, dans l'Extrême-Orient, elle n'a point entièrement dépouillé sa physionomie occidentale; si bien qu'un des Anthidium les plus répandus dans le Sud-Ouest européen, le têptonupinosum, a été signale par Radoszkoweki comme habitant la Corée; je l'ai reçu — 27 — moi-même «le la Chine orientale, et je puis affirmer que rien ne le dis- tingue des exemplaires de nos contrées. I no seule de nos espèces , jusqu'à ce jour, a été retrouvée dans le Japon . le Polistes diadema, quelque peu modifié, il est vrai (voir plus lias le uom de celte Guêpe). Mais telles espèces japonaises affirment si uettement un type occidental, qu'on ne serait uullement surpris de les rencontrer en Europe; citons seulement Y Indrena simuhm, si étroitement apparentée à f I. ferox, 1' I. hebes à I' I. angustior, le Crabo telracanthus aux Cr. spinipes et Krieclibaumori. Fonction exclusive du changement dans les conditions d'existence, la variation, dans les rejetons d'une même souche, ne l'est nullement de la dislance qui les sépare dans l'espace. Les relations suivant les parallèles géographiques entre les faunes ré- gionales <\'\m même continent ne sont pas les seules. On sait qu'il en en existe de semblables dans le sens des méridiens. J'ai montré, il y a une quinzaine d'années '. que, dans nos contrées, on voit, aux latitudes moyennes, se mêler aux formes septentrionales des espèces de type méri- dional. Ainsi en est-il au Japon. Mais tandis que, dans nos contrées, ces emprunts méridionaux ne dépassent pas le bassin méditerranéen , le Japon nous montre des espèces dont les formes allines, parfois identiques, ha- bitent les régions les plus méridionales du continent asiatique, ou même les îles de l'Océan Indien : les Sphex xanthognathuê et Hatmandi, le Ghaly- bion Japonicum sont de type indien ou javanais; le Lithurgus collaris res- semble beaucoup au dentipes indien; les Mogachile dtsjuncta et montieoh, déjà connues de l'Inde, ont été retrouvées au Japon. Ces faits établissent la communication, à une époque antérieure, des terres japonaises, actuellement isolées, non seulement avec la partie septen- trionale de l'Asie, si rapprochée, mais encore avec les régions les plus méridionales de ce continent. Il ne m'appartient pas d'apprécier jusqu'à quel point cette conclusion est en harmonie avec les données actuelles de la Géologie. DESCIUPTIONS DES ESPECES NOUVELLES. BoMBUS ignitus Sm. etB. Kalinowskii Rad. — Radoszkowski a d'abord con- sidéré son Kalinowshii comme une variété du lapidarius m. Ultérieurement, avant eu la connaissance du d1 (3), il constate dans l'organe copulateur de celui-ci les plus grandes analogies avec celui du lerrestris. Loin de revenir de sa première appréciation des affinités de ce Bourdon, BadoszkowsU exprime ' cette manière de voir au moins étrange, que la femelle ressemble (>) Catalogue d,:-, Wellifères t Sud-Ouest, dans les Actes de la Soc. Linn, de Bordeaux, t. \l,l\. 1 890. Horœ soc.ent. Rossicœ, XXI, 1887, p. i3o. (-1) Sommairement décrit dans Bull, de la Soc. imper, des naturalistes de Moscou, 1 9, p. ao4, ol plus en détail dans Horœ, XXIV, 1890, p. 999. ' Bull, p. soi — 28 — au lamiarhu, le mâle au terrestris. \ la vérité, Radqszkowski, dans sa diîijpioso de l.i femelle, s'étail borné à énumérer les différences qui la dis- tinguent de celle «lu lapidarius, el u'avail indiqué aucun autre caractère l'en rapprochant que la seule coloration. J'ai eu à ma disposition bon nombre de 9 H de 9, Boit du lot de M. Har- mand, soit d'autres provenances. Elles satisfont entièrement à la caracté- ristique, d'ailleurs bien insuffisante, de railleur russe. Mais i'll<^ boiiI loul aussi conformes à la description du B. ignitusSm. ' , el je me trouve ainsi amené a conclure que les deux espèces n'en font qu'une. Malheureusement la diagnose de Smith est tout aussi peu satisfaisante (pie celle de Radosz- knwski et ne nous renseigne pas davantage sur 1rs rapports de Yigrùtus avec le lapidarius. llandlirscb ,] a comblé cette lacune. 11 compare Yignitus, dont il a étudié 7 9 et '2 9 du musée de Vienne, au eonjvsus et au lapidarius. Uignilus rappelle la \estiture veloutée du premier el se distingue de l'un el de l'autre parla tête moins allongée, le funicule plus épais cl plus court, le 1" article particulièrement plus petit par rapport au a* «pie chez le lapidarius. Les ailes sont plus sombres (pie dans l'un et l'autre. Les mandibules, le labre et le chaperon sont comme citez le lapidarius, ce dernier organe: un peu plus grossièrement ponctué, les joues (espace oculo-inandibulaire) encore plus courtes que dans les deux espèces citées. La 9, sauf la taille supérieure, a plutôt l'aspect de la variété noire du DerkameUus (pie du lapidarius, moins élancée que ce dernier, moins trapue (pie le terrestris. Les poils des segments ventraux sont noirs aux trois ic,i, comme chez le lapidarius (eonfusus, roux), roux un peu som- bre aux suivants, et plus ou moins mêlés de noirs sur les disques: ceux des organes buccaux sont roux. Mandibules rougeàtres \ers le bout: les quatre derniers articles des tarses roussàtres, ainsi que leurs poils. Tète courte, pas plus longue (pie large. Intervalle oculo-mandibulairc plus large que long. Tubercules labiaux différents de coiw du lapidarius, en colline étroite, rectiligne. incurvée seulement aux deux bouts, séparés par une éebancrure plus étroite que le bord médian du labre: eu avant de chaque tubercule, c'est-à-dire vers le bord antérieur du labre, un espace brillant, faiblement concave, plutôt qu'une véritable fossette. Dans le lapir darius, h-- tubercules, beaucoup plus élevés, séparés par une échancrure plus large, demi-circulaire, au lieu d'être en carène rectiligne, sont épais, arqués, entamés antérieurement par une fossette profonde. Chez le terres- tris, les tubercules s'allongenl en caréné droite, comme chez Yignitus, mai- pins élevée vers l'échancrore, h les fossettes sonl plus prononcées. 0 Tram. Kni. Soc., London, 1873, p. ao6. Die Hummehammlung det !.. !.. noturhisumschen Hofmuieumi , Wien, iSb8. I1 •j-j). — 29 — Chaperon 1res bombé, forme du terrestris, mais encore plus convexe. \r- ticle '■'> des antennes plus pelii que '\ 5. 6" arceau ventral muni d'une ca- rène parfois rougeâtre, couverte en arrière d'un duvet roux velouté (fer- restris, id. |. Métatarse postérieur à peu près comme dans cette espèce. Partie de la radiale interceptée parla 3' cubitale plus grande que celle inter- ceptée par la ■'' (terrestris, l'inverse ou tout au plus égales). Ponctuation de même caractère que celle du terrestris, plus fine et plus serrée cependant sur le chaperon. 9. Absolument semblable à la 9, sauf la taille. cf. Je possède un exemplaire unique provenant de Trausbaïkalie et non du Japon ; mais il présente si exactement les caractères que Radoszkowski attribue à son KaKnomskii, que je ne puis avoir le moindre doute sur son identité. 11 mesure 10 millimètres comme ce dernier et ses formes sont un peu plus élancées que celles du terrestris. Bien que. par sa coloration, -il res- semble beaucoup à la 9 du tricohr Dlbs (Radoszkowski), la structure de l'appareil génital le rapproche incontestablement du terrestris. La tète, le corselet et les deux 1"" segments de l'abdomen sont revêtus de poils jaune-, sauf une bande noire interalaire et la barbe rousse des mandibules, et j'ajouterai : quelques poils noirs le long de l'orbite anté- rieure, dont Radoszkowski ne parle pas; le 3" segment est noir et les der- niers roux; aux pattes, les poils sont en général noirâtres, jaunâtres sur les fémurs, roux aux quatre derniers articles des tarses, eux-mêmes fon- cièrementroussâlres; en dessous, les poils sont jaunâtres, plus pâles qu'en dessus. Ailes proportionnellement plus longues et plus acuminées que chez le terrestris, Ifturs nervures notablement [dus grêles, brunes, celles delà partie caractéristique, ainsi que les dernières ramifications de celles de l'aile pos- térieure, d'un roux clair. La 3e cellule cubitale est plus longue d'un quarl (pie la 2e sur la radiale, particularité exagérée comparativement à la 9. antennes plus longues, le funicule dépassant 5 millimètres, qu'il n'at- teint pas chez le terrestris. Tibias postérieurs également dénudés, plus convexes dans la partie lisse, la ponctuation moins forte, moins saillante: protolarse postérieur plus long et plus grêle, surtout vers la base, son bord supérieur moins convexe. L'organe copulateur, dont la figure donnée par Radoszkowski présente quelques imperfections de détail, est fort semblable, comme il le dit, à relie du terrestris. Elle en diffère en ce que la pièce basiliaire du forceps si plus largement déprimée en dessus, le lobe interne du 9.' article squama) esl plus large el son crochet interne plus aigu, l'article ter- minal (liiriiiia) plus dégagé, plus largement éebancré ' . !,/ Depuis que ces lignes sont écrites, j'ai reçu en communication trois f du Japon, appartenant au Muséum. Ils sont identiques à celui que j'ai décrit. Il-- — 30 — 9 et 9 du Japon | loj Harmand et Yokohama), 51 de Transbaïkalie. Les divers exemplaires du KaUtunvskii étudiés par Radoszkowski provenaient tous 5", plus court el plus épais que chez le liortorum. Dernier arceau ventral sans carène. Prototarse postérieur de largeur médiocre plus étroit au bout qu'à la base, son bord supérieur peu convexe. Surface des tubercules labiaux en grande partie lisse portant quelques gros points. Sur le milieu du chaperon, des points très espacés, moins gros. et, dans les intervalles, des petits points presque effacés, qui, chez la 9, sont probablement plus nombreux et plus évidents. Cette espèce a d'incontestables affinités avec le horiùrum, mais s'en dis- tingue bien, tant par le jaune du a' segment, que par les divers caractères sns-indiqués. — lokio (Harmand) et Yokohama. Aîjthophoba sokor. — cf. Ce mâle est remarquable par sa grande res- semblance avec notre vulgaire pilipes. 11 en diffère par le jaune très diminué de la face, où le> taches noires du chaperon sont considérablement agran- dies, trapéziformes , presque coniluentes dans le haut; les bords des seg- ments abdominaux très largement décolores; les tarses plus pâles, plus faiblement tachés de noir; ceux des pattes intermédiaires beaucoup plus grêles, longs en somme de h millimètres [pilipes, 3.5 millim.): leurs cils noirs moins nombreux; le prototarse postérieur moins large et plus long, son bord postérieur moins convexe, couvert en dessus de poils bruns el non noirs; les poils du dessous du corps d'un blanc sale. Dans l'organe copulaleur, la fourche qui termine les deux branches du forceps est plus largement ouverte; l'appendice palpiforme interne (squama) plus longue- ment velu. — Yokohama. Macrocera Nipponensis. — 9. Longueur, i h millimètres. Ressemble sin- gulièrement à F irmeniaca. En diffère par les mandibules entièrement noires; la brosse fauve pâle et non blanchâtre; le duvet velouté de la base des segments 2-5 d'un roux un peu sombre et non fauve cendré; les poils des bords du 5r et de l'anus brun fauve ; l'article 3 des antennes évi- demment au moins égal à h + 5 el non subégal; la ponctuation du cha- peron fine et serrée et non grossière et espacée. segments assez marquées, largement décolorées. Plaque anale ventrale étroitement et peu profondément canaliculée au milieu: sur les côtés, une forte élévation obliquement divergente en arrière, émettant, du côté interne , une branche obliquement transversale, n'atteint pas le canalicule; bord scarieux, à bout arrondi. Prototarse postérieur plus Ionique les trois articles suivants, plus grêle à la base qu'au bout, légèrement arqué. Ponctuation abdominale Hue, moindre que les intervalles, superficielle, transversale, n'atteignant pas le bord des dépressions. d* et 9 de Yokohama; d (Harmand.) Euceba spdbcatipes. — 9. Diffère de notre kngicornis par les cils du dessous du prototarse postérieur noirs et non roux; la frange du 5" seg- ment fauve; la ponctuation du chaperon deux lois pins petite, plus serrée; celle de l'écusson extrêmement dense et fine, presque sans intervalles, ru- gueuse; celle des deux ic" segments plus forte et un peu plus serrée; l'épipygium plus étroit, sa sculpture indistincte. d Antennes aussi longues mais plus robustes que celles du longicom'u ; une frange blanchâtre aux segments A et 5; celle du 11' terne, ainsi que les cils de l'anus: duvet velouté des disques des segments 3 et suivants brun et non noir. Protolarse postérieur graduellement épaissi vers le bout. Der- nier segment ventral largement concave et lisse au milieu, entre deux carènes arquées , régulières, non appendiculées extérieurement; bord sca- rieux. largement arrondi. Chaperon très finement et très densémenl ponctué (différence très caractéristique); abdomen aussi (dus finement et plus den- sémenl ponctué que chez le lotifficornis, les points moins élevés et moins rugueux. — Yokoama. Crocisa cENTRniAciaA. — 9. Longueur, 11-12 millimètres. Dessins bleus. Deux taches très distantes sur le prothorax : sur le méso-thorax, une ligne médiane antérieure n'atteignant pas le prolhoiax; de part et d'autre de cette ligne, et vers le niveau de son bout postérieur, une tache ovale; au bord postérieur, deux grandes taches ovales obliques; une très petite ligne sur les côtés, au ras de l'écaillé. Un long pinceau de poils blancs à l'angle de l'écusson. Chevrons du 1" segmenta branche latérale réduite à une ligne étroite, n'empiétant pas sur le bord postérieur, au milieu duquel est une grande tache semi-lunaire; sur les côtes des quatre seg- ments suivants, nue grande tache allongée, laissant libre à peu près le tiers médian du segment; la dernière ovale, blanchâtre, (les dessins de l'abdomen sont faite de poils écaillcux appliqués. Poils de la face blan- — 33 — châtres, couchés: une ligne bleue le long de l'orbite postérieure. Une petite tache bleue sous l'insertion des ailes et un autre, très grandi', sur les côtés de la poitrine. Devant des tibias antérieurs et in tëmédiaires, moitié supérieure des tibias postérieurs bleus; dessus des prototarses blanc. Fond unir de l'abdomen avec des reflets irisés. Ailes antérieures très enfumées, avec des taches claires dans la partie caractéristique. Écusson plus large (pie long; ses côtés régulièrement arqués, sonécban- crore postérieure en angle très oblus, les angles postérieurs émoussés. 5e segment ventral fortement caréné vers le bout. Ponctuation médiocre sur le. corselet et le icr segment, les intervalles [dus grands, luisants: celle des derniers segments de plus en plus forte et plus espacée, arrêtée à une distance croissante du bord. Celle du ventre plus serrée qu'en dessus, les bords plus largement lisses, jusqu'au h° seg- ment; 5e densément et très finement ponctué, étroitement lisse au bord: Gc encore plus finement ponctué. Mbgachile orientalis. — 9. Longueur, 12 millimètres. A tout à fait l'apparence d'un très petit individu de Yhumilis Sm., très différente cepen- dant, et immédiatement reconnaissable à la convexité du chaperon et de l'écusson frontal, tous deux finement ponctués, le dernier surtout, qui est presque mat, tandis que, chez Yhumilis, il est largement aplani, très lâ- chement ponctué, avec de larges intervalles brillants. Le reste du corps est aussi très finement et assez uniformément ponctué, les bourrelets des segments avant seulement la ponctuation plus grosse et plus espacée que les disques, et non largement lisses (humilis). Les poils du dos sont plus longs et plus vivement colorés, ceux du dessous du corps au con- fraire plus pâles, particulièrement la brosse, noire seulement aux deux derniers segments, et non sur les côtés du 4e (humilis): quelques poils blancs se voient même à la base du 5e. — lokohama. Ardbjena biscdtata. — 9. Longueur. 1 2-1 3 millimètres. Du groupe Trim- merana; quelque chose de l'aspect de YA.fcrox. Dépressions des segments brunâtres; écaille et nervures des ailes brunes; tibias postérieurs noirs: derniers articles de tous les tarses bruns. Poils d'un roussâtre pâle en dessus , d'un blanc sale en dessous: des franges peu fournies, d'un gris blanchâtre, largement interrompues aux segments 2 et 3, celle du 1" nulle; l'anale d'un brun fauve: brosse tibiale d'un blanc argentin; sillon orbitaire noi- râtre. Têle plus large que longue, plus large que le corselet. Appendice du labre grand, trapézoïde, ses côtés légèrement convexes. Ecusson fortement canaliculé. Triangle du méthalhorax médiocre, à côtés très arqués, for- tement déprimé au milieu, finement chagriné à la base, lisse et luisant vers le bout. 1" segment court, en dôme très surbaissé, les suivants peu Muséum. — xi. '■'< — 34 — comexes: dépassions 1res prononcées, moins larges que la moitié «les dis- ques. Chaperon dès luisant. 1res fortement et très lâchement ponctué, avec une ligne médiane lisse très marquée, mais peu saillante. Dessus du cor- selet subopaque, très lâchement et très superficiellement ponctué; le mé- tathorax plus densément et rugueusement. Abdomen plus pruineux que fcro.i\ par suite dune fine sculpture fondamentale plus prononcée, d'où émergent faiblement des points très espacés, plus seusibles au 1" segment. d. Longueur. 1 1 millimètres. N'a rien àuferoxj mais les dépressions des segments très prouoncées, l'analogie générale des formes, la similitude des franges le rattachent à la 9 qui vient d'être décrite. Villosité plus colorée, d'un roux assez vif au vertex et sur le dos du corselet; assez longue sur tout le corps. Des poils épars sur tout l'abdomen; frange du 5* segment très étroite; dépressions un peu rougeàtres; tarses d'un brun plus ou moins roussâtre. ainsi que les tibias postérieurs; ailes presque hyalines, ncrviu'es et écailles d'un brun roux. Tête plus large que longue, plus épaisse que les yeux et assez rélrécie eu arrière. Intervalle oculo-mandibulaire deux fois plus long qu'il n'est large en arrière, très étroit au milieu. Appendice du labre en trapèze court, épaissi à sou bord. 3e article des antennes plus court que les suivants, ceux- ci deux fois plus longs que larges. Métalhorax très rugueux ; triangle peu distinct, très rétréci. Abdomen très luisant, par suite de l'effacement du chagriné fondamental. Ponctuation beaucoup plus forte et plus saillante que chez la 9. — Yoko- hama. Andrena simclans. d" Extrêmement voisin du/erark. Il en dilï'èrepar la face «'gaiement large, haut et bas; la dent juxta-mandibulaire très large, recourbée en dedans; les antennes plus longues et plus robustes, leur 3° article plus long que le 4*, les suivants à peu près deux fois plus longs «pie larges, arqu«:s: la tête plus rélrécie en arrière; les dépressions des segments à peine marquées, très peu décolorées; les poils du bout de l'abdomen d'un roux vif; les tarses bruns et non roux: les ailes enfumées, sans trace de roussâtre. leurs nervures brunes. Je n'aurais pas hésité à tenir cette espèce pour 1' I. dcntala Sm., aussi «lu Japon, bien que l'auteur donne à «ellr-ei les trois i"* segments bordés de mu\ teetacé, les tarses d'un ferrugineux pâle, les poils du dessus lns vif; tarses plus sombres. Ponctuation du méso- thorax plus fine ei plus serrée <|iie chez le malachurus, celle de l'abdomen à peine perceptible, surtout sur les dépressions, qui sont très prononcées. Triangle non tronqué postérieurement, mais régulièrement arrondi, presque exactement semi-circulaire , très grossièrement ehagriné-aréolé, surtout sur les côtés. Angles latéraux du métathorax très surbaissés, grossièrement aréoles, luisants. Brosse fauve pâle. Halictus ang dlaris. — 9. Longueur, 10 millimètres. Du même type que le précédent, plus grand et surtout plus trapu. Tête un peu plus longue que large, faiblement rélrécie vers le bas. Ponctuation du mésothorax plus line: celle de l'abdomen sensible, mais encore très iine sur les derniers segments. Métathorax très rugueux en dessus, les angles latéraux saillants. aigus; la tranche postérieure plane, peu luisante, très fortement rebordée sur les côtés et aux angles, portant des points épars, saillants; triangle 1res grossièrement aréole, arrondi en arrière, mais son rebord peu élevé. Bandes basilaires des segments a et 3 très étroites, mais très fournies, la seconde presque régulière; sur les dépressions, qui sont plus larges que la moitié des disques, mais moins accusées (pie chez le rimalis, des poils roussàtrcs, plus abondants que sur les disques, mais ne formant pas des [ranges; poils de l'anus fauves; la fente rougeâtre seulement vers le bout; poils du dessous de l'abdomen d'un fauve grisâtre; ceux des pattes un peu plus colorés; tarses bruns. Ailes un peu rousses: nervures brunes, pâles vers l'insertion. — Yokohama. Halictus lkvivkntris. — 9. Taille et métathorax du Jalla.v Mor. , les si ries seulement un peu plus fortes et la crête postérieure moins élevée. Abdomen presque entièrement lisse, à ponctuation encore moins appareille • pie dans le se.niolatiihis. Mésolhorax plus linemenl et plus denséinent ponctué, mat. Taches basilaires des segments 2 et 3 confluant en une bande simplement rélrécie au milieu. Dépressions des segments à peine marquées, plus larges (pie les disques. Tête plus rétrécie el plus allongée intérieurement. Nervures îles ailes d'un brun clair. Halictus DI8CREPAN8. — 9. Longueur. 8 millimèlres. Dilfèredu précédent- par la taille moindre, la tête aussi large que longue, la partie hori- zontale du triangle beaucoup plus courte, son rebord postérieur en arc de cercle; les stries peu nombreuses el irrégulières: la ponctuation du mé- — 37 — sothorax un peu plus Forte el plus espacée; celle de l'abdomen très évi- dente, moins forte que colle du corselet, mais très espacée, un peu plus fine et plus serrée sur les dépressions, dont elle n'atteint pas le bord: celles-ci un peu plus marquées, de la largeur des disques, d'un brun rougeâtre très sombre. Taches latérales des segments a et 3 peu dévelop- pées: poils de l'anus d'un brun roux; brosse à peine obscurcie et non noirâtre en dessus; pattes d'un brun clair; ailes hyalines, nervures et stigma lestacés. — Yokohama. Hàlictus orientalis. — 9. Longueur, 10 millimètres. Ressemble assez au clavipes Drs (Lucasius), auquel je le comparerai, sans toutefois pré- juger ses affinités réelles. Corps plus robuste. Bandes basilaires des segments 9.-4 peu fournies, faites de poils écailleux blanchâtres; sur le reste du disque et sur la dépression, un très court duvet noirâtre, ne cachant pas le tégument; poils du dessus des tibias noirâtres, les autres roussâtres, ainsi «pie ceux des tarses; cils du dessous de ces derniers d'un roux très vif; dessus du corselet garni d'un duvet très court et très fin; sur le post- écusson, un duvet brun très fourni: poils de l'anus noirâtres, ceux de la rima brun-clair. Ailes très enfumées, nervures et écaille brunes. Tête conformée comme celle du clavipes. Métathorax tronqué el folle- ment rebordé : triangle non prolongé angulairement au milieu, irréguliè- rement et plus fortement strié. Abdomen plus large que le corselet: dé- pressions plus larges que la moitié des disques, peu prononcées. Tête ponctuée à peu près de même, plus finement et plus densément; l'espace marginal à gros points moins étendu. Ponctuation du dessus du corselet plus nette, moins serrée sur les côtés, moins rugueuse; les inter- valles plus grands au milieu, non luisants, pruineux. Celle du iei seg- ment abdominal comme celle du corselet, un peu plus fine, surtout sur les dépressions; les intervalles également pruineux, partout plus grands que les points. Aux segments 3 et h , la base, luisante, présente quelques gros points très espacés, très saillants, en râpe; la partie postérieure des disques et les dépressions des points beaucoup plus fins et plus serrés qu'aux deux premiers, avec des intervalles mats. — Tsushima. Nomia Fruhstorferi. — 9. Longueur, 8-9 millimètres. Paraît avoir des analogies avec Yopposha Sm. , du Nord de la Chine, qui m'est inconnue. \illosité en général blanchâtre: celle du dos du corselet rousse, courte et délicate: celle des tarses et du bout des tibias d'un roux doré: aux seg- ments 3-5 , une frange assez fournie, une autre à la base des segments 9.-F). d'un blanc pur: frange anale fauve: quelques cils très longs sur les bour- relets des segments 2-4. Dessous du funicule plus ou moins fauve, ainsi que le dessus des deux derniers articles. Bord des segments très largement décoloré, scaricux: les trois derniers articles des tarses roussâtres. Ailes — 38 — faiblement jaunâtres vers la base, enfumées au bout; nervures d'un brun roux, pluselaires vers la base, «(Mille d'an roux pâle. Chaperon largement déprimé au milieu, vers le bas. 9 article «les antennes plus long -'i de tous les tarses petits, très — 39 — courts, cordifonnes : le dernier presque aussi long que l'ensemble des trois précédents, subturbiné, rougeàtre (cariniger, tarses normaux , très prèles). Ponctuation abdominale plus forte, si ce n'est au 1" segment, très nette- ment piquée, les intervalles assez luisants, à peu près de même largeur que les points. Colletés Vogti. — 9. Longueur, 10 millimètres. A l'aspect d'un suc- cinctus amoindri, mais ses affinités réelles le rattachent plutôt à Yabeillei, mieux encore probablement aux femelles inconnues des carinigcr et patcl- latus. Franges abdominales grisâtres, les trois 1 r" largement interrompues, la basilaire du 2* segment très peu indiquée (usure?); les poils de la base «lu 1" non écailleux, très fins, peu abondants. Ailes un peu roussies; ner- \ mes brun rougeàtre, éclaircies vers la base; écaille testacée, translucide. Les deux derniers articles des tarses d'un rougeàtre pâle. Bord des segments décoloré, plus largement en arrière. Tête notablement plus large que longue, de la forme de celle de YAbeil- lei, plus rétrécie encore dans le bas. Intervalle oculo-mandibulaire très étroit, linéaire au milieu, deux à trois fois plus large en arrière. Tubercule médian du labre assez gros, mais peu saillant , creusé d'une fossette presque ronde. Chaperon peu convexe et faiblement déprimé vers le bas; son bord inférieur en retrait largement arrondi sur les cotés, faiblement sinué an milieu; sur le bourrelet, une très petite fossette luisante, à margelle lé- gèrement surplombante. Dépressions des segments très peu marquées. Tarses robustes, surtout le 1" article. Sculpture du chaperon de même caractère que dans VAbeillei, mais beaucoup plus fine, plus serrée, plus confuse, presque mate. Celle de l'abdomen extrêmement fine et dense, transversale, à peine un peu plus forte, plus espacée et plus nettement piquée au 1" segment; sensible, bien qu'atténuée jusqu'à son bord, presque imperceptible au bord des suivants. La taille trop petite , la couleur très claire de l'écaillé des ailes ne per- mettent pas de supposer que cette femelle soit celle du patellatus. Du, ainsi que beaucoup d'autres Mellifères, à la généroité de M. Oskar Vogt, de Berlin. — Tsushima. Hymévqptebes nouveaux du Mexique, par j. pérez. Centris transversa. — 9. Longueur, 12 millimètres. Tête, corselet, 1" segment de l'abdomen revêtus de longs poils d'un fauve terne, plus pâles en dessous, mêlés de noirs au vertex, au front et le long de l'orbite antérieure, brunissant à la poitrine, en arrière des pattes antérieures. Poils des segments a-6 noirs, abondants seulement aux derniers, dessus et — 40 — dessous. Aux segments ventraux a et 3, des poils noirs peu nombreux, mais longs et forts sur les disques, el, au bord, des franges de poils gris très lins, la i'c étroite, la 2e très large: sur les côtés du 4*, quelques cils blan- châtres. Pattes antérieures garnies aux fémurs de poils cendrés, aux tibias et aux tarses de bruns et de roussâtres; les intermédiaires et postérieures de poils noirs, de cendrés à leur base. Ailes enfumées, un peu cuivreuses; nervures noires, écaille brunâtre. Dessins de la tête blancs, et composés : d'une grande tache couvrant les mandibules, sauf le bout et les deux bords; d'une bande occupant la moi- tié basilaire du labre, et une autre, exactement tranversale, un peu au- dessus du bord inférieur du chaperon, étroitement interrompue par une fine ligne noire, élevée en carène brillante, s'étendanl jusqu'au milieu, qui est bombé, presque en tubercule. Abdomen très luisant. Sa ponctuation est assez fine et serrée à la base des segments, de plus en plus forte et plus espacée vers le bord, où elle devient rugueuse, et de plus en plus sur les derniers segments. Chaperon lâchement ponctué au milieu, avec des intervalles très brillants. d*. Longueur, 1 1 millimètres. Labre et chaperon blancs en entier, sauf un liséré brun au bord inférieur de ce dernier et un autre noir, irrégulier, à son bord supérieur. Poils blanchâtres sous la tête; 5e et 6e segment < garnis de longs poils blancs; aux pattes postérieures, les fémurs sont renflés, leurs poils d'un gris blanchâtre, les trochanters sans épines; l'abdomen est plus velu, moins luisant, sa ponctuation plus grossière, plus rugueuse que dans l'autre sexe. Le mâle diffère du C. minuta Mocs. , dont il parait très voisin, par l'ab- sence d'épine aux trochanters, la face blanche et non jaune. — Téhuacan ( Mexique); L. Diguet, 1903. Centris confiais. — 9. Longueur, ia millimètres. Taille et aspect de la transverta, un peu plus robuste. S'en distingue aisément par les dessins de la face jaunes et non blancs: le labre coloré en entier: la bande du cha- peron non transversale, faite de deux moitiés obliques, en chevron, touchant latéralement les orbites, qui sont jaunes aussi, jusqu'à la hauteur des an- tennes. Pas de poils noirs à l'orbite, ni de bruns à la poitrine. Au 1" seg- ment, des poils fauves seulement sur les côtés; ceux du bout de l'abdomen roussâtres, dessus et dessous; 3e anneau ventral frangé de poils bruns, gris au milieu; les h" et 5° garnis de poils roussâtres. Ailes moins sombres, écaille testacée. Tête plus forte, mufle moins saillant, chaperon déprimé vers le bas, mais son bord relevé, droit au milieu. Ponctuation partout plus Une et plus serrée; abdomen moins brillant. — Mexique? Goemoxys DlQUETI. — cf. Longueur, 1 1 millimètres. Milieu des mandi- bules, écaille des ailes, pattes avec les trochanters postérieurs et le bout des moyens rougeâtres, ainsi que «le vagues bandes transversales au milieu — 41 - des segments ventraux : dessus des tibias et tarses assombri. Poils d'un blanc sale un peu fauve sur la face, où ils sont abondants, longs et rabattus, arrière delà tète, dessous et côtés du corselet revêtus de longs poils assez tournis. Sur le devant du corselet, une bande interrompue au milieu, formée de deux parties arque'es, dont les bouts internes, fléchis en arrière, sonl un peu dilatés; sur les côtés, une bande élargie vers Pécusson : sur le devant de celui-ci, une ligne régulière, n'atteignant pas les latérales. Segments i-5 portant une frange étroite de poils blanchâtres, subécailleux , légèrement élargie sur le côté; à la base du 1", une bande de cils raides, un peu ochracés: au ventre, cinq larges bandes très atténuées au milieu. Ailes enfumées au bout et dans la radiale, au ras de la côte: nervures noires. Antennes très comprimées, plus larges au niveau des articles /i-6 qu'au bout, le dernier excavé à l'extrémité. Ecusson un peu élevé dans son mi- lieu: son bord postérieur en angle obtus, dont le sommet, à peine sail- lant en épine, émet une courte carène sur le disque; épines latérales assez longues, mais n'atteignant pas le profil de la médiane, légèrement divergentes. Abdomen aussi long que la tète et le corselet, très ré- tréci en arrière, presque exactement conique; 6e segment à peu près une fois et demie aussi long que le précédent, cambré-concave sur les côtés. Rebord limite entre la partie déclive et la partie dorsale du i" segment liés prononcé, tranchant; en arrière, une forte dépression canaliculiforme , dé- terminée par un fort bourrelet du disque. Surface des segments peu iné- gale; aux 4* et 5°, une faible dépression triangulaire dorsale; bourrelels peu saillants en avant des dépressions prémarginales, très étroites ainsi que les franges. Une petite épine latérale très aiguë au bord du 5e segmenl . une semblable, un peu plus longue, à la base du 6e, divergentes: au bout, k épines : 2 inférieures , les plus longues , très aiguës ; les supérieures très élargies et très divergentes , comme en queue de poisson , séparées qu'elles sont, au bout, par une large échancrure, et, en avant, par une longue el •profonde fossette n'atteignant pas la base du segment, largement ouverte, en arrière, par l'échancrure susdite. Ponctuation forle et profonde au vertex et au mésonotum, surtout au milieu de celui-ci et de Pécusson, où les intervalles sont plus grands (pie les points, très brillants, très étroits, même annulés sur les côtés. Abdo- men luisant: sa ponctuation beaucoup plus faible, presque uniforme au 1er segment, avec les intervalles plus grands que les points; sur les sui- vants, elle est plus grosse au milieu et laisse de grands intervalles lisses, plus fine et plus serrée à la base et sur les côtés; 6e segment très fine- ment et très superficiellement ponctué en dessus, plus fortement sur les côtés. Au ventre, la ponctuation est plus forte qu'en dessus, presque uni- forme.— Tehuacan; L. Diguet, io,o3. — 42 — Sur. LBB \\\Él.lDES PoLrCHBTMS />B /. I M Kl'. HnlltlR ( C/RS < //'L/K v> . Si'io UBIMMS . I UCfl vs ) , pab M. Gn. Gravikk. I. Famille des CIRRATULIENS V. Garus. • Ikniu: t'irratulus Lamarck. Cirratulus africanus nov. sp. Lobe prostomial arrondi en avant, assez réduit, un peu excavé sur sa face inférieure. Les 3 premiers segments achètes. Deux paires de filets len- taculaires; ceux de la première paire, très courts, à la limite de la sépara- lion des 2e et 3e sétigères; ceux de la seconde paire, plus rapprochés du plan de symétrie, sur le 3e sétigère. Une première paire de branchies sur le V sétigère; une seconde paire sur le 9"; les autres, largement espacées, de plus en plus rares à mesure qu'on se rapproche de l'extrémité posté- rieure. Ces appendices atteignent, à l'état d'extension , plus de la moitié de la longueur du corps. Rame dorsale , 6 ou 7 soies capillaires particulièrement saillantes aux 10 premiers sétigères. Les soies aciculaires n'apparaissent dans cette rame que vers le Uo° sétigère. Rame ventrale, soies capillaires seulement aux 11 premiers sétigères ; à partir du iae sétigère. mélange de soies capillaires et de soies aciculaires; à la partie postérieure, il n'y a plus, en général, qu'une seule soie capillaire à chaque rame ventrale. 7 exemplaires recueillis à Djibouti, en 1S97, par M. II. Coutière. Di- mension du type étudié : longueur, 17 millimètres; largeur (maximal. 1 millimètre; 1 10 segments. Paraît se rapprocher de YArchidice patagonica kinberg(I). Genre Audouinia de Qualrefages. Audouinia saxatilis nov. sp. l'rostnmium à contour arrondi en avant, assez développé. Les 3 premiers segments achètes. Le premier présente sur la face ventrale une large éehan- rrure correspondant à l'orifice buccal et est presque fusionné avec le second. Quant au 3', il s'avance beaucoup vers le prostomium, de façon à réduire notablement le second segment sur cette même face. Pigmentation très marquée sur la l'ace ventrale, s'atlénuant fortement à partir du 1 •?.' sétigère. Du \" sétigère au Mi', à chaque segment, un peu an-dessus de la rame dorsale, une longue branehie; au delà du h h' sétigère, ces appendice- » C J.-G.-H. Kimim'.i., Annulât.! nova, OJv. af Kongl. Vu. Ikad. Forh., 1 si',;, . — fi'S — {'uni de plus en plus raies et disparaissent presque dans la partie posté- rieure du corps. Au 2' sétigère, 3 (/» chez certains individus) lilels tenta- eolairea s'insérant cote à côte sur la face dorsale et dans la région moyenne du segment. Aux 7 premiers sétigères, les faisceaux dorsaux et ventraux de chacun des segments, uniquement composés de soies capillaires; les soies aciculaires apparaissent à la rame ventrale du 8e sétigère, à la rame dorsale du Û20. A l'extrémité postérieure , orifice anal plissé avec une courte languette ventrale. 1 1 individus recueillis dans deux dragages pratiqués les 9.0 février et i5 mars 190/i, entre les récifs du Pingouin et du Météore, dans la haie de Djibouti. Coloration de l'animal vivant : jaune brun uniforme, avec pig- mentation brun foncé sur la face ventrale, dans la région antérieure à 8 centimètres: largeur, de a millim. 8 à 3 millim. 9 : le nombre des segments ne dépasse guère i5o. Coloration de l'animal vivant : vert sombre uniforme; le prostomium et les tentacules de teinte claire. Par l'absence de soies encapuchonnées à la rame dorsale, se placerait dans le genre Nerinides Mesnil(1); mais par les caractères de la lamelle ventrale et des soies encapuchonnées à 1 seule pointe, se range dans le même groupe que : Nerim Bonnieri Mesnil(2), Nerim Sarsiana Claparède (S) et Nerinefoliosa Aud. et Edwards (4). Je suis heureux de dédier cette espèce nouvelle à M. Lefebvre, Adminis- trateur des colonies, ex-chef du secrétariat du gouverneur de la Côte fran- çaise des Somalis, qui, par sa connaissance approfondie de la population indigène, m'a rendu de grands services pendant mon séjour à Djibouti. Genre Jlagdona Fritz Millier. Magelona obockensis nov. sp. Prostomium en forme de spatule à bords amincis, sans yeux ni aucun appendice; a légers sillons ciliés parallèles entre eux dans la région mé- diane dorsale; 9. lobes séparés de cbaque côté par une échancrure. Sur la face ventrale, de cbaque côté de la boucbe, un long tentacule garni de h rangées de papilles cylindriques, musculeuses, à fond déprimé; la face ventrale papillifère de cet appendice fortement pigmentée en brun. Partie I'. Mbshil, Études de morphologie externe chez les tnnélides. I. Les S|>i<>- nidieos des côtes de In Manche, Hall, teient. - la France ri de la Belgique, I. \\l\, 1 896, p, 1 r> ?» . w Ibii., p. 168, pi. X. 6g. 1-12. (3) Kd. Glaparbdi, Les ànnélides chdtopodea du golfe de Naples, a" partie; Mrm. de la Sur. de phye. el d'hùt. nat. de Genève, t. \\, 1869-1870, p. 7e, pi. XXI, fig. h. t*> Aiidoiin et M. Edwabds, Hiitoire naturelle du littoral de la France, t. Il, I». a63, et pi. VI', fig. 9-i3. — 45 - antérieure du corps «le largeur sensiblement uniforme dans toute son étendue, avec 9 paires de parapodes bi rames qui, seuls, marquent la sec menlation. Rame supérieure : un mamelon sétigère avec un éventai] de soies limbées en contact immédiat avec une longue lamelle surmontée, sauf au 1" el au 9e sétigère , d'un cirre dorsal. Rame inférieure : le ma melon sétigère et la lamelle intimement soudés: celle-ci moins développée qu'à la rame supérieure. Soies de même forme, mais moins nombreuses. \n 9° séligère, les deux rames s'étendent beaucoup plus dorsalem.nl cl ven- tralemcnt que dans les 8 premiers segments avec soies spéciales à limbe élargi au-dessous du sommet étiré en pointe. Partie postérieure : élargis- sement brusque et considérable du corps, ltame supérieure : mamelon séti- gère dont la saillie s'élève en s'éloignanl de la ligne médiane dorsale, avec un cirre dorsal à l'origine; une seule rangée de 8 crochets bidentés, enca- puchonnés; la dent postérieure est double. Au-dessous du mamelon, une lamelle quadrangulaire à angles arrondis insérée sur un pédicule étroit Rame inférieure : même composition; quasi-symétrie par rapport a la rame supérieure; une sorte de cirre ventral immédiatement au-dessous de la lamelle. Pygidium arrondi, avec deux courts cirres anaux subterminaux. Trompe très volumineuse, avec plis longitudinaux à la partie supérieure. Une douzaine d'individus recueillis à Obock, le 5 mars iqo4, dans les sables à Balanoglosses, près de la jetée construite par la factorerie Mesmer. Dimensions du plus grand de ces exemplaires : longueur totale, 66 milli- mètres, dont 8 millimètres pour la première partie; largeur, 1" partie du corps, o millim. 85; 2e partie du corps, 1 millim. 45. Longueur des tenta- cules, 12 millimètres. Nombre des segments de la ?.c partie du corps, 1 ■>-. Se distingue nettement par ses tentacules à quatre rangées de papilles el par la différence relativement considérable de largeur des deux régions du corps des deux seules espèces du même genre jusqu'ici connues : Magelona papillicornis Fritz Millier (1) et Uagelona longicornis Johnson (ï). W Fritz Mûller, Einiges ùber die Anneliden Fauna der Insel Santa Catharina, Arch.Jur Naturgesch. , i858,p. 21"). W. C. Mac Irtosh, Beitràge zur Anatomie von Magelona, Zeitsch. fur Wi$s. Zn„L, 31" Bd., 1878, p. 101-472, pi. xxix-xxxvm. .1. T. GinmnguamandG. A. Ramage, On the Polychœta sedentaria of the Firtb of Forth, Tram. Edimb. Soc, t. XXXIII, 1887-1888, p. 64a, pi. XXXVIII. fig. 6, 6A-6„. Baron de Saint-Joseph, Les Annélides Polychètes des côtes de Dinard, 3* partie, Ann. des Se. nat. Zoologie, f série, t. XVII, p. 83, pi. IV, 6g. io4. Baron de Sunt-Joseph, Les Annélides Polychètes des côtes de France (Manche .1 Océan), Ann. des Se. nat. Zool, V série, t. V. 1898, p. 354, pi W p. t66. F. Mksn-il, kc. cit., p. 257, pi. XIV, 6g. 27-33. W H. P. Johnson-, The Polychaeta of the Pugel Sound, région, Proceed oj the Boston Soc. ofnat. History,t. XXIX, n" 18, 1901, p. il 4, pi. XI, 6g. n5-n8. — 66 — III. Famille des ariciens Aud. et Edw. (Sars, Mgrn. rev.). Gkni;k Aricia Savigny (Aud. cl Edw. rev.). \i'.k;ia Chevàlieri Fauvel (,). J'ai recueilli six individus de celle espèce, déjà signalée sur la côte occi- dentale d'Afrique, le 11 février 190A, dans les sables vaseux à l'Ouest de la Résidence, à Djibouti, et un autre exemplaire, tout près de là, cinq jours plus lard, dans les sables du récif au Nord d'Ambouli. Sua le Ptychodska ebïtuk.ka Spengel, l'Ail M. Cil. GlUVIEIl. I Lorsque J. W. Spengel s'occupait à recueillir les matériaux qui ont servi de base à ses belles recherches sur les Entéropncustes m, il reçut, en 187*). du Dr 0. Paulson, un exemplaire incomplet, eu plusieurs fragments, d'un Ralanoglosse qu'Alexandre Kowalevsky avait rapporté de la mer Rouge el offert au Musée zoologique de l'Université de Kiew. On ne connaissait pas le lieu de provenance de cet être, dans lequel le professeur de Giessen re- connut une forme appartenant au genre Ptychodera Eschschollz, mais se distinguant par toute une série de caractères des espèces alors décrites du même genre et qu'il appela Ptychodera erylhrœa. L'animal a été dessiné par 0. Pelers, de Gôttingen. en grandeur nature, avec la couleur gris- verdàtre et des reflets de teinte rouille qu'avaient pris les fragments con- servés dans l'alcool. Spengel a indiqué par un trait en pointillé la forme probable de la trompe, dont la base seule avait subsisté; il manquait égale- ment une partie assez longue de la région postérieure du corps. (l) Kaivkl, Los Annélidcs Polydièlcs de la Cassinaace rapportées par \l. àug. Chevalier, liull. de lu Sur. linnéenne de Normandie, .">" série, l. V. 1901, p. 63, fig. a3-a8. <2) J. W. SpbkGKL, Die Enteropnensten dos Golfes von Noit|>e| inid der an- granzenden llcerea kbsduaitte, FmmaundFîera dm Gobfm von Nêapel, K Vif Ie mo- nographie, i8i);<, 7.r).s pages, 37 planches. II En mai 190s, c'est-à-dire neuf ans après la publication de l'importante monographie de Spengel, C. B. Klunzinger, qui a si fortement contribué à nous faire connaître la faune des récifs de la mer Roup-c, a donné, à l'oc- casion de la réunion, à Giessen même, des zoologistes allemands, de nou- veaux détails fort intéressants sur le Ptychodera crylhrœa Spengel (1). Il pense que l'exemplaire étudié par Spengel a été récolté par A. Kowalevskv à Tor, dans le golfe de Suez, en 1870. H trouva lui-même de nombreux exemplaires du Balanoglosse à Koseir (au Sud de Tor, sur la côte africaine 1 <[u'il ne put, bien entendu, déterminer exactement, mais qu'il reconnut très bien plus tard dans la description de Spengel; il prit à ce moment même des notes et des figures relatives au Ptychodera en question. En 1873, à son second séjour à Koseir, Klunzinger recueillit encore de temps à autre cet animal vermiforme dans les flaques peu profondes des récifs, à fond couvert de sable, là où croissent les plantes marines de la famille des Naïadées : Ha/odule, Halophila, Cymodoce, dans la zone que Klunzinger appelle la rrSeegraszone". Ces flaques perdent, à marée basse, tout contact avec la mer; la température de l'eau s'y élève très haut, en été, y descend assez bas en hiver pour produire sur le pied une impression de froid sensible. A certaines époques de l'année, une fois en hiver, une ou deux fois en été, certains écueils restent à sec jusqu'à deux jours et deux nuits. Alors meurent en masse les animaux qui y sont restés; certains d'entre eux, qu'on ne voit jamais ou qu'accidentellement en temps ordi- naire, quittent alors leur refuge pour venir à la surface : c'est le cas. en particulier, pour le Ptychodera erythrœa (ier et 27 août 1872). Tandis qu'il ne trouvait l'animal que très rarement, souvent en fragments, après avoir fouillé péniblement le sol, il prenait, dans les circonstances qui viennent d'être rappelées, au fond de l'eau devenue très chaude, un grand nombre d'exemplaires entiers, à peine enterrés dans le sable ou même à la surface, encore vivants, mais languissants. Malheureusement, faute de récipients, et bien qu'il eût le soin de renouveler chaque jour l'alcool dans les quel- ques tubes qui lui restaient alors et où il les avait accumulés, Klunzinger perdit entièrement les matériaux qu'il avait ainsi avantageusement ras- semblés. Il ne rapporta en Europe que quelques petits exemplaires séparés dans des tubes difficiles à retrouver au milieu de sa grande collection d'animaux inférieurs de la mer Rouge. Mais, à l'aide de ses notes et de ses croquis pris sur le vivant, à l'époque de son premier voyage, le vénéré zoologiste a pu fournir de nouveaux documents sur le Ptychodera eryàrm Spengel. (1> C. B. Klunzinger, Ueber Ptychodera erylliraea Spengel mm den Rotisen Meere, YerharulL der d. Zod. GeselUch., 12e Vers., 1903, |». 196-803, '1 figure*. 48 — III Quelques mois avant la communication de C-B. Kiunsinger, le i5 fé- vrier i [)oa , un jeune zoologiste français, A. Krem|)f, recueillait, dans le salilc corallien du récif des Messageries (port de Djibouti), la partie anté- rieure d'un Balanoglosse d'un blanc crème uniforme, les saillies de la région hépatique étant cependant légèrement verdâtres, et qui n'est autre que le Plychodera erylhrœa Spengel. La photographie grandeur nature qu'il en lit sur le vivant et i;,| au quarts par la lace ventrale. „ . „ °. , ,* ia Q\ 1 r genre Phjchodcni hscliscnoltz (lig. 6) (jui a, chez l'exemplaire décrit ici , un peu moins de 5 millimètres de lon- gueur et de '.) dans sa plus grande largeur; il présente une symétrie assez nette et se laisse décomposer en un lobe antérieur impair et trois lobes pairs; les binirsoulliires arrondies et assez régulières de la surface le font ressembler è un Chou-Fleur, comme l'indique Spengel [blumenkohlâhnlichcs Organ), ou peut-être mieux à une grappe de lîaisin, comme ledit hlun- — 49 — r.inger (traubenfôrmiges Organ). Cet organe, d'apparence glandulaire, qui, comme Spengel l'a observé, est formé par des évaginatîons de la cavité ven- trale de la trompe, prend ici un développement exceptionnel et carat I tique: cependant Willey (1 . Spengel et Punnetl s ont Bignalé uu organe semblable, mais plus réduit, chez d'autres formes du même genre. r. 'j. -- Partie antérieure du Fig. 3. — Partie postérieure de I ;• [rompu, corps: force dorsale. avec sou organe annexe. T. Trompe. — C. Collier. T. Trompe. — C. Collier. — 0. Organe annexe de la Irompe I. Ailes génitales. (Blumenkohlàhnliches Organ de Spengel). h, collier qui, comme l'a observe Klunzinger, est sensiblement cylin- drique, a, chez l'exemplaire de Djibouti, 9 millimètres de longueur et 12 millimètres de largeur à la base. Le bord libre esl un peu ondulé-, la surface , assez fortement contractée, offre des rides transversales dont le sillon collaire ne se distingue pas très nettement: en revanche, le sillon trouco- collaire est assez profond et dessine une échancrure de la ligne médiane ventrale. Les différences entre l'animal vivant et l'exemplaire conservé et cepen- dant en très bon état s'accusent ici d'une façon saisissante. Si l'on considéra '■> A. VViiAEv, On Ptychodera (lava Eschscholtz , Quart. Journ. oj mû Science, II. t., \ol. XL, i8q(), p. l65-l83. M J.-W. Spkngkl, Neue Beitràge zur Kenntniss der Enteropneuaten, Zool, Jahrb., Abih. fur Anat. und Ontog. der Thiere, 1 8e' Bel., 1903, p. 37i-3a6, pi. XXIV-XXIX, 5 figures dans le texte. ; li. C. Pi vnf.tt, The Fourni and Geography of the Waldive and Laceadite Archipelagoes. The Enteropiieusta; vol II, pari. H, 190/1 . p. 63i-68o,fol. XXXVII- XLVI, fij;. 1 30-121 dans le lexle. Muséum. xi. — 50 — la figure i, on voit que le collier, en extension dans sa partie antérieure, forme une ample collerette largement ondulée autour de la trompe; dans la partie postérieure à demi contractée, qui semble plus large que la région précédente et séparée d'elle par une rigole circulaire, on distingue le sillon collaire et le sillon tronco-collaire avec sa pointe postérieure ventrale. La longueur du collier atteint ici 1 5 millimètres en certains points; il est vraisemblable d'admettre qu'à l'état d'exten- sion complète il mesurerait de 17 à 18 millimètres, soit le double de ce que j'ai noté sur l'exemplaire conservé. Je n'ai discerné aucune trace des bandes longitudinales colo- rées dont parle klunzinger et qui correspondraient, d'après lui, au kragenmark de Spen- gel. La portion conservée du tronc qui, sur la pbologra- pbie, mesure 8 centimètres de longueur, ne dépasse guère (j centimètres chez l'exem- plaire conservé dans le for- mol et correspond à la région branchiale et à la partie anté- rieure delà région hépatique; les ailes génitales s'étendaient au delà du niveau où la rup- ture s'est produite. Si l'on écarte les deux ailes génitales, on remarque 1111 cordon axial (fîg. 4), c'est le vaisseau dorsal et, de chaque côté, deux i\v>^ bourrelets longitudinaux, dont la largeur décroît d'avant en arrière, et de part et d'antre de ceux-ci, des masses do disposition en apparence anneléc dur vraisemblablement à L'étal de contraction de l'animal conservé, avec des stries transversales très marquées; on sait en outre que les fentes bran- chiales offrent un allongement caractéristique chez le Ptyekodem cry- threea. Fig. h. — Partie antérieure du tronc, vue par la l'ace dorsale, les ailes génitales A étant écartées. <:. Collier. 1I1 11. Région branchiale. — 1. Vaisseau al. — //. Région hépatique. — 51 — La région branchiale vient se terminer en pointe dans un large tubefor- mant comme un cœcuni volumineux de chaque côté d'elle; les deux bour- relets médians se continuent en une série de boursouflures qui accompa gnent le vaisseau dorsal sur un court trajet. Au niveau où cessent les bourrelets, des duplicalures profondes de la paroi granuleuse de cette région hépatique donnent à celle-ci, à cause de leur disposition régulière par paires, une apparence métamérisée. Les saillies de la surface s'exagèrent graduellement d'avant eu arrière: malheureusement, la rupture s'esl pro- duite dans ce que Klunzinger appelle la région hépatique antérieure. Les ailes génitales sont excessivement développées; à quelque distance du sillon tronco-collaire, elles atteignent une largeur de 3a à 33 milli- mètres. Elles s'insèrent très près de la ligne médiane ventrale; leur paroi épaisse s'amincit sur les bords libres, qui viennent s'affronter dans le plan de symétrie et peuvent même se recouvrir partiellement. Elles présentent une annulation externe régulière assez serrée. Sur l'animal en activité, on voit les sillons de la surface se creuser davantage, grâce à la contraction de la puissante couche musculaire longitudinale externe. Les organes génitaux forment des masses volumineuses à contour irrégulier, visibles par trans- parence, et dessinant, à la face interne des ailes, une sorte de mosaïque a grands éléments. Celte forme a été recueillie à 'for et à Koseir, c'est-à-dire dans la partie septentrionale de la mer Hougc; il est intéressant de la trouver à Djibouti, c'est-à-dire dans le golle d' Vdcn, à l'entrée de l'océan Indien, à 1,600 kilo- mètres environ au Sud de koseir. Sur un nouveau Siponcle de la collection du Muséum (SlPUNCULUS JOUBINI I10V. Sp.), PAR M. MARCEL-A. HÉRUBEL. L'animal dont je vais faire la description provient de la Nouvelle-Calé- donie (i 86 8) : Extérieur. — Le corps est long et l'introvert court, de couleur blan- châtre, uniforme. Des papilles disposées sans ordre couvrent la base de l'introvert sur une longueur de 2 cent. a. Les mêmes papilles se retrouvent à l'extrémité caudale; mais il n'y en a que sur le corps. La peau est trans- parente. Une couronne complète d'environ 18 tentacules entoure la bouche. Papilles (fig. I). — Ovoïdes et légèrement bombées, elles Iraiirlinil parleur teinte noire sur le fond blanc. Elles consistent essentiellement en une hampe axiale d'où rayonnent des sortes d'aiguilles triangulaires, q s'insèrent parleur base sur la périphérie de la papille. J'ai dit aiguilles h. m — 52 — niais il ne Faudrait pas croire qu'elles sont identiques aux productions pro- boseidiennes de nombre de Sipunculides. Celles-ci sont fortement chili- oisées ; les premières, au contraire, le sont fort peu. Les unes sont toujours isolées, les autres toujours réunies en organe défini :1a papille. C'est peut- être, d'ailleurs, pour cette raison qu'elles sont si faibles. Fig. Panillo de la base de l'introverl. L. aiguilles triangulaires. — Mtg. .Muscles tégumentaires longitudinaux. — M.ci. Muscles tégumentaires circulaires, Taille , principaux remports , (• aux muscles. — cd.P. Canal dorsal de Poli. — di|f. Di||italion. Les deux nèphridies courtes, mesurant 9 cent. 3, sont libres dans le coelome (tig. II). Le système nerveux ventral se présente sous la forme d'un ruban. Il n a pas de renflement à son extrémité postérieure (1). Us œufs sont ronds, mais je n'ai pas trouvé de glande génitale : l'ani- mal n'était probablenenl pas en période de reproduction au moment où il a été lixé. \ffinites. — J'ai décrit dans ce même Bulletin^, sous le nom de Sipun- eulus Bonhourei, nnSiponclc du golfe de Tadjonra qui présente avec S. .lou- bini quelques points de ressemblance. Il en diffère cependant par certains caractères que je ne ferai qifénumérer sans les analyser : tentacules, papilles, forme des nèphridies, distance du pore néphridien de L'anus, insertion du muscle delà spire, brides musculo-conjonctives de l'extrémité antérieure de la double spire intestinale. D'autre part, la structure de ses papilles, son faciàs général, rapprochent S. Joubini de S. cumanensis vitrants. Mais il ne se confond pas avec ce dernier par le détail de ses papilles et l'absence de diverticule rectal, etc. Il doit prendre place entre S. cumanensis vitrenu, S. Bonhourei d'un cAté et S. edulis «le L'autre côté. (') Je prie le lecteur de considérer comme Bynonyraes les tenues antérieur <-t supérieur, d'une part , et postérieur, inférieur, caudal, d'an lit- pari, w Numéro il'' novembre 1 90a. — 55 — Note prblimiimkb si n les Qpbii rbs i>i Tra\ lillbdb et di Tamsmxn PAR M. R. KOEHLER, PROFKSSKI H \ 1,'U.M VKIIsn K 1)1 |iTn\. Les Ophiures du Travailleur et du Talisman ne m'ont été remises qu'en 190^, et je ne puis donner encore que quelques renseignements généraux sur cette collection. Le nombre des échantillons est assez considérable, mais la plupart s,. rapportent à des espèces déjà connues. Le nombre des espèces nouvelle! se trouve diminué par cette circonstance que, pendant les vingl années qui se sont écoulées depuis l'époque des dragages des deux bâtiments, divers travaux ont été publiés sur les Ophiures abyssales et plusieurs espèces ont été décrites, qui, en fait, avaient été découvertes par le Travailleur et le Talisman. Je retrouve notamment plusieurs espèces que j'ai l'ail con- naître d'après les exemplaires recueillis par le Gaudan, par ia Prineesst Alice et par Yhwestigator, postérieurement aux dragages du Travailleur el du Talisman. Les Ophiodermatidées ne sont guère représentées que par des Peclmura, les formes littorales appartiennent à la P. scmicincta Studer, mais les échan- tillons abyssaux, de grande taille, forment une espèce nouvelle. Les Ophiolépidées renferment de nombreux représentants des genres Ophioglypha et Ophiomusium. Outre quelques Ophioglypha nouvelles, je signalerai l'O. bullata W. Thomson draguée à lij8,j-li[)-^ mètres, L'O. con- creta Koehler, dont le type a été trouvé dans l'Atlantique, par la Princesse- Alice, l'O. Ljungmanni Lyman, offrant sur la face dorsale de son disque les petits piquants signalés par Verrill, et l'O. camea Liitken assez ré- pandue : ces espèces étaient déjà connues dans l'Atlantique. Parmi celles qui n'avaient pas encore été signalées dans cet océan, je citerai les O.fia gellata et inomata Lyman, ainsi que 0. démens, dont le type a été trouvé* par le Siboga, dans l'archipel de la Sonde. Les Ophiomusium sont surtout représentées par de nombreux 0. Lymani el par des O.planum; il y a aussi trois exemplaires d'une forme très élé- gante, 10. pulchellum Lyman. Je signalerai encore dans la même famille un Ophiocten nouveau prove- nant d'une très grande profondeur et représenté par de nombreux exem plaires, une Ophiozona presque identique à l'O. molesta Koehler recueillie par le Siboga dans l'océan Indien . une nouvelle espèce du génie Ophiocrates également découverte par le Siboga et enfin quelques échantillons à'Ophio- iypa simplex Koehler : j'ai décrit cette Ophiure intéressante d'après un individu dragué par YInvestigator dans l'océan Indien: la Princesse- ilice l'a retrouvée dans l'Atlantique. Les Amphiuridées sont représentées par un Ophiochilon nouveau voisin de l'O. ambulator, par plusieurs Ophiactis et imphiura don! quelques-unes — 56 — sont nouvelles et par une Ophiomyces nouvelle, voisine de VO. spathulifera , mais avec des piquants sur le disque. Les formes littorales ou côtières comprennent surtout des Ophionereis relîculata Say et Ophiopsila aranea Forbes. Les Ophiacanth idées sont très nombreuses, notamment les espèces du genre Ophiacantha dont plusieurs sont nouvelles. Je citerai particulièrement PO. Valenciennesi Lyman représentée par quelques exemplaires et qui n'était encore connue que dans l'océan Indien. 11 y a aussi plusieurs Ophio- plinthaca et quelques < ipliioscolex purpureus Dïiben et Koren. Je retrouve enfin dans la collection YOphiotrema Alberli Koehler; le type, découvert par la Princesse- [lice, provenait d'une profondeur supérieure à 4,ooo mè- Ires; le Talisman a dragué cette espèce à une profondeur voisine. Les Opbiothricidées olfrent diverses formes littorales (YOphiotliri.r fragilis et quelques Ophiothriœ nouvelles provenant de profondeurs moyennes. Les Streptophiures sont peu nombreuses: il n'y a guère que des Ophio- myxa littorales (0. pentagona Lyman) et une belle Ophiobyrsa qui ne me parait pas différer de l'O. hystricis Lyman. Enfin les Gladophiures ne sont représentées (pie par deux exemplaires d'une \strochema voisine, mais différente de VA. salir, et trois istronyx Locardi Koebler, identiques au type que le Caudan a découvert dans le golfe de Gascogne. Coviestif pour Poissons (Squalidks). par M. Auguste Pettit. Au cours d'expériences l) sur des Squalides, j'ai dû me préoccuper d'un moyen de contention assurant l'immobilisation des animaux sans produire cependant de traumatismes; ces Poissons sont, en eilet, d'un maniement délicat, et des pressions même légères sullîsent pour provoquer des ecchy- moses qui exercent une influence très fâcheuse sur leur vitalité. Le dispositif suivant m'a rendu d'utiles services pour les vivisections que j'ai pratiquées sur des iMuslelus, des Acanlhias el des Scylliums: il se com- pose essentiellement d'une planche el de deux barres mobiles: a) La planche est horizontale, munie de quatre pieds, de façon à pouvoir être posée sur une table de dissection; elle mesure 8o centimètres de longueur sur 3o centimètres de largeur et présente une rainure médio- longiludinale de 70 centimètres de longueur rétrécie progressivement d'une extrémité à l'autre: en outre, de part et d'autre des deux extrémités de la "' Ces expériences ont été laites au laboratoire maritime du Muséum ; j'adresse, à re propos, mes remerciements à M. Malanl. pour sou aimable con- cours. — 57 — rainure médiane, ont été pratiquées deux autres petites rainures transver- sales, destinées à recevoir chacune un écrou à ailettes: b) Les barres longitudinales sont quadrangulaires el peuvent être ûxécs dans la position convenable au moyen des écrous à ailettes sus-indiqués; elles sont munies sur leur face supérieure d'une bande de cuir, portant de centimètre en centimètre un crochet-agrafe. La contention du Sélacien s'ellèctue de la façon suivante : ranimai, saisi par la tête et par la queue, est déposé dans la gouttière formée par la planche horizontale et les barres longitudinales, en engageant la nageoire dorsale et la partie supérieure de la nageoire caudale dans la rainure médio-longitudinale: ceci fait, les deux barres sont appliquées contre les parties latérales des Poissons et immobilisées , dès que la pression est jugée suffisante, au moyen des écrous à ailettes; puis, au moyen de deux liens, on lace les deux extrémités du corps, en réservant l'espace du champ opé- ratoire: enfin on coifle le museau d'un petit sac de toile résistante, munie de deux cordons qu'on attache à deux crochets fixés aux extrémités des barres; ce dernier assure définitivement l'immobilisation el permet en même temps de fixer un tube par lequel on assure, dans la cavité buccale, un écoulement d'eau de mer. Sur des Squalides immobilisés dans ces conditions, on peut faire tout à l'aise les vivisections, sans avoir à craindre de traumalismes. Sllli DES HTPERPLASIES CONSÉCUTIVES TISSULURKS À 1? Alil.ATIOX I)K LA IUTF. (ME/. LES IcBTHYOPSIDÉS, par \I"L' Anna Drzkwina et M. Auguste Pkitjt. Dans l'embranchement des Vertébrés, les appareils lymphoïdcs présentent un perfectionnement organique sensiblement parallèle au développement phylogénélique, et, à ce point de vue spécial, on peut distinguer deux grands groupes caractérisés par la présence (Mammifères et Oiseaux) ou par l'absence (tous les autres Vertébrés) (1) de ganglions lymphatiques. Il est à noter que, en revanche, ces derniers animaux offrent fréquemment l'exemple de localisations lymphoïdcs affectant les organes les plus divers (cerveau, cœur, foie, intestin, œsophage, rein), et constituant même, chez certains types, de véritables appareils anatomiques; cette évolution est d'ailleurs insensible, et on peut trouver dans la série zoologique tous '' A l'exception peut-être des CrococUliens. Qwen a, en effet, signalé, chez le Croeadilm acutux Cuv., la présence d'un ganglion lymphatique (?) mésentérique, — 58 — les stades intermédiaires entre les simples amas de cellules lymphatiques et les orgaues les plus perfectionnés. L'étude de la structure histologique des organes lymphoïdes des Ichthyop- sidés nous a conduits à étudier leur rôle et à examiner les corrélations qui, chez quelques Vertébrés inférieurs, particulièrement favorables à ce point de vue en raison d'absence plus ou moins complète de moelle osseuse, unissent entre elles la rate et certaines des localisations lymphoïdes sus-indiquées. Pour des raisons de commodité expérimentale, nous avons choisi l'An- guille (Anguilla anguilla L.) et la Roussette (Scyllium canicula L.), dont le rein chez celle-ci, l'œsophage chez celle-là. renferment une proportion notable de tissu lvmphoïde(1); chez ce dernier animal même, la masse ren- fermée dans la portion initiale du tube digestif cesse d'être un amas diffus, pour se transformer en un véritable organe (2). Sur plusieurs exemplaires de ces deux espèces de Poissons, nous avons extirpé la rate(1) avec les précautions habituelles d'asepsie; cette opération a été en général bien supportée; les animaux ont été sacrifiés en état de bonne santé apparente du quatrième au treizième jour, et leurs tissus étu- diés bistologiquement, comparativement avec des témoins. Consécutivement à la splénectomie , dans les cas suivis d'une survie suffisamment prolongée, on constate une prolifération réactionnelle(1) constante, soit du tissu lymphoïde du rein, soit de l'organe de Leydig, caractérisée par divers processus dont le plus manifeste consiste dans l'augmentation très sensible du nombre des karyokinèses des éléments lym- phoïdes. D'autre part, les mononucléaires sont le siège d'une évolution que nous nous bornerons à signaler ici sommairement. Sur les coupes fixées au liquide de Zenker iodé et colorées à l'éosine-orange-bleu de loluidine, le cyloplasma de certains de ces éléments cesse d'être basophile et s'im- prègne d'une substance dont les réactions vis-à-vis de l'orange présentent les plus grandes analogies avec celles de l'hémoglobine. Cette variation des affinités chromatiques coïncide avec une modification du cyloplasma et du noyau, qui finissent par revêtir les apparences des mêmes formations des hématies. M C'est en raison môme de leur importance que nous avons choisi, entre plu- sieurs autres, ces localisations. (1) A. DnziwiNA, Sur l'organe lymphoïde de l'œsophage des Sélaciens. (C. R. de la Soc.de Biologie, 190/1, I. l,\l, p. <>.'J7.) Pour l'immobilisation des Sélaciens, voir le coutentif décrit dans la note précédente. ('■' Pour le détail des observations et des expéri :es, ainsi que pour les li;;ures et la littérature, voir la thèse que M"1' A. Drzewina soumettra prochainement à la Faculté des sciences de Paris, — 59 — L'hyperplasie compensatrice qui, consécutivement à la splénectomie(l frappe soit le tissu lymphoïde rénal de l'Anguille, soil l'organ so~ phagien du Scyllium, constitue la preuve des corrélations fonctionnelles qui. chez les Ichthyopsidés, unissent la rate et certaines localisations lym- phoïdes. Co\TRim TW\ î L 1 FLORE FOSSILE DES GRES ÉOCENES UE NoiRMOUTÏMS . paii M. Ed. Bonnet. Signalées dès 1895 par Ami Boue et pins lard par Bertrand-Geslin qui les rapportait au crétacé, les empreintes végétales des grès de Noirmoutiers n'ont été étudiées qu'à une époque relativement récente; c'est seulement en 1881 que M. Crié a pu reconnaître, sur des échantillons recueillis par M. Viaud-Grand-Marais, deux espèces : Sabalites andegavensis Schimp. H iravcarites Roginei Sap. , assez communes dans les grès éocènes du Mans. et établir ainsi le synchronisme des deux dépôts m. Toutefois, l'opinion de M. Crié, en ce qui concerne le niveau des grès du Mans, a été combattue par M. Welsch et a donné lieu, entre celui-ci et M. Bigot, à une discussion que l'on trouvera résumée (p. A4i) dans la Notice sur la géologie de la Loire-Inférieure publiée par MM. Louis et Edouard Bureau (Nantes, 1900). Quelques empreintes adressées par M. Viaud-Grand-Marais à M. le pro- fesseur Éd. Bureau me permettent d'ajouter deux ou trois espèces à la flore fossile, encore si peu connue, de Noirmoutiers et de confirmer, en même temps , l'opinion précédemment émise par M. Crié. J'ai constaté, en effet, parmi ces nouveaux échantillons , l'empreinte d'un fruit de Nipadites, genre (3) de Palmier fossile spécial à l'éocène. en dehors duquel il n'a jamais été trouvé; l'espèce, moins bien caractérisée que le genre, sur la seule empreinte mise à ma disposition, peut l'tre provisoire- ment rapportée au Nipadites ParJeinsonis Bowerb. (4), dont j'ai. Ce j;enre étant compris tel que l'a délimité A. R. Rbndlb : Revis, ofthe fjon. Nipadites {Jnurn. Linn. Suc. bot., XXX, p. i43). <*) Bowerrank, FossU fruits and seeds of the London Clay, p. t6, lab. IV- V. Rendle, loc. cit., p. i5o,tab. VII, %. R-C. — 60 — Avec ce Palmier. M. Viaud-Grand-Marais a recueilli la feuille d'un Lau- rier qui dillère à peine du Laurus attennuta Wat. (l). des grès éocènesde Belleu. telle du moins que cetle forme m'est connue par le type de Wate- let conservé dans les collections du Muséum, car il y a lieu de faire remar- quer que certaines figures de la Description des plantes fossiles du Bassin de Paris ne reproduisent qu'assez imparfaitement les types de l'auteur. Les feuilles penninerviées , attribuées au genre Laurus, ne sont pas rares dans l'éocène, et il est fort probable que les nombreuses espèces décrites répondent à des cas de polymorphisme analogues à ceux que l'on observe sur les espèces aujourd'hui vivantes. Enfin j'ai encore a signaler, dans le même gisement, un groupe de six Carpolithes, rapprochés comme s'ils eussent fait partie d'une grappe; de la dimension d'un noyau de cerise chacun, ils sont ovoïdes un peu comprimes et paraissent avoir été enveloppés d'un péricarpe fibreux dont on retrouve encore quelques traces ; on sait que l'on range, sous la dénomination de carpolithes, des fruits et des graines, principalement d'origine tertiaire, dont les affinités sont incertaines; pour celte dernière raison, je n'insis- terai pas davantage sur ceux de Noirmouliers qui sont, en outre, comme la plupart des empreintes du même gisement, d'une conservation fort médiocre. Si i: TROIS AcâNTHACÉeS DE LA HaVTB-GuINBB, CULTIVEES \l \fvSEVM, par M. IIkmii Hua. Vers la lin de décembre dernier, M. Labroix, chef des serres, sachant que je m'étais occupé naguère d'une curieuse \eanthacée due à M. l'obé- guin, le Lepidagathis Pobeguini Hua ", me signala l'existence de jeunes plants de cette espèce dans les cultures du Muséum, en même temps qu'il me demandait d'identifier deux autres plantes de la même famille dont l'une venait de fleurir, dont l'autre se préparait à le faire. Il nous a paru intéressanl de présenter à la réunion des Naturalistes du Muséum ces plantes qui sont intéressantes à divers points de vue. M. le professeur Costanlin a mis la meilleure grâce à me fournir les matériaux d'études et à autoriser la sortie des exemplaires vivants pour les mettre devant vos \eiix. ') Watelet, Deicript. de» pi. fot». du Btusin de Paris, p. 187, lal>. 5a, lijj. '.\ et h (icônes pessimae). IIkmii Boa, une plante problématique de la Haute-Guinée française (Lmw- ilajrailiiK Pobeguini n<>\. s|>.). Bull.de lu Soc. bot. de France, I... p. ■>-('> !>8i, pi. Wlll. — 61 — 1 . L'une d'elles a été rapportée à une espèce connue : le Pluiybpsis Har- tvri T. Anderson; c'est le n° 10 des envois de M. Pobéguin au service des cultures, catalogué sous len°556i au f" ao5 des registres. — Trois échan- tillons de l'Herbier venant également de ICouroussa, les n°' 608, i3i et 91 h, paraissent appartenir à la même espèce. Par son port général, tel que nous le constatons sur les potées des sen-es du Muséum, le Pli. Barteri rappelle un peu \e-Galeopsis Tclrahil L. de nos bois, moins les poils raides de celui-ci. ci plus encore un lli/jiocstcs habitant les mêmes régions que lui-même. 17/. lalifolia rlochst. . à le! poinl qu'avant la floraison, nous avions attribut1 la plante en question à ce der nier genre. — C'est une plante herbacée à liges quadrangulaires presque glabres, à entre-nœuds renflés vers la base, plus longs (pie les feuilles pour les inférieurs, les supérieurs se raccourcissant jusqu'à devenir presque nuls ii la naissance de l'inflorescence terminale. Les feuilles, inégales dans chaque paire, ont un long pétiole, un limbe ovale oblong, acuminé aux deux extrémités, vaguement crénelé sur les bords, les deux faces presque glabres, la supérieure d'un vert intense, l'inférieure plus paie. — L'inflo- rescence, qui peut atteindre ici jusqu'à a5 millimètres sur 17. esl formé d'un épi compact de petites cymes, 3-5 flores, nées à l'aisselle de bractées dont les premières sont les dernières feuilles encore pétiolées de la tige. Ou doit remarquer que. dans chaque paire, seule la feuille la plus grande esl fertile: et cela continue tout le long de l'épi, quand les feuilles sont ré- duites à des bractées lancéolées : de cette façon celles-ci forment h séries, dont 2 juxtaposées, restent stériles, les 2 séries opposées étant fertiles. — Chaque cyme élémentaire porte deux bractéoles arrondies, ciliées, qui l'enveloppent à la base, et à l'aisselle desquelles naissent les fleurs de second ordre ; on ne retrouve qu'un rudiment, souvent à peine perceptible, de bractéoles de 2e ordre, même s'il se développe des fleurs de 3' ordre. — Le calice à sépale postérieur large, à sépales antérieurs spathulés, à sépales latéraux beaucoup plus courts et aigus, dépasse un peu les bractées. Il est lui-même longuement dépassé par la portion évasée du tube de la corolle. Celle-ci se termine par 5 lobes presque égaux, maisdisposés nette- ment en 2 groupes; les deux supérieurs dressas formant une lèvre supé- rieure, les 3 inférieurs étalés, simulant une lèvre inférieure : celle appa- rence bilabiée est augmentée du fait que. sur le plancher de la lèvre infé- rieure, six taches carminées en deux séries se détachent sur le Fond d'un blanc pur. Rien à dire de l'ovaire (à 2 1 ovules superposés dans chaque loge muni au sommet de quelques poils glanduleux qu'on retrouve sur !<• spmmel de la capsule, non plus que du style et des h étamines. Au sujet delà couleur de la corolle, j'observerai que des fleurs, recueil lies dans les serres à k heures du soir, bien blanches, sauf les taches signa- lées, étaient devenues à 8 heures entièrement d'un rose pâle, .le rapproche cette observation de la différence signalée par M. Pobeguin entre les — 62 — n05 608 et 53i d'une part, mentionnés comme ayant les Heurs blanches, et le n" 91 h, comme ayant les lleurs roses. II n'y a sans doute pas, dans cette diversité de teinte, matière à distinction spécifique, si d'autres caractères ne sont pas révèles par une analyse plus approfondie de ces types. Pendant la maturation du fruit, ainsi que nous l'avons vu sur les étalons conserves au Laboratoire des graines, les bractëoles arrondies s'accroissent, puis se dessèchent. Il en est de même des sépales, qui cachent complète- ment la capsule. Celle-ci, oblongue courtement acuminée. comprimée, a un cadre marginal épais, élastique, dont les bords s'écartent l'un de l'autre lors delà déhiscence, en laissant les parois antérieure et postérieure fen- dnes par le milieu se détacher de lui à la base, en même temps, les pla- centas se libèrent aussi par la base; par le jeu de ces combinaisons diverses d'organes élastiques, les graines sont dispersées au loin. Il y en a ordinaire- ment deux venues à bien dans chaque capsule: elles sont lenticulaires, aplaties, brunâtres, et garnies de poils hygroscopiques qui, sous l'influence de l'humidité, se développent en rayonnant autour du disque. Dimensions en millimètres. — Feuilles : p. de 3o à o : 1. de 1 16 sur k 2 à îa sur 5: bractéoles jeunes, 10 sur 8; mûres, \h sur i4; sépale pos- térieur j., 8 sur 3,5: mùr. 10 sur h ; corolle, longueur totale, ta; cap- sule, 7 sur 3. Le Phmjlopsis liarieri n'avait pas encore été signalé dans une localité aussi septentrionale: les exemplaires types avaient été rapportés par Barter du Bas-Niger. On l'avait retrouvé au Togo et, en outre, plus au Sud au Gabon et vers l'Est, dans leBongou et le Djour. En Sénégambie. Heudelot et Perottet avaient récollé le Pli. parrijlorti Willdenow, espèce très voisine. mais à Heurs plus petites et à bractéoles plus larges, espèce également ré- pandue en Abyssinie et dans l'Est africain. Le Pli. longijolia T. Thomson a une aire d'extension analogue. Ce sont, eu somme, des espèces vulgaires abondamment répandues. 2. Il n'en est pas de me'me pour la deuxième espèce qui a Henri dans les Serres et appartient au genre llungin : elle est fort différente de* quatre espèces africaines jusqu'ici connues; en voici la description : Rungia eriostachya nov. sp. Gaules tercles tenues, prinium crecti, nio\ prostrali, pubcscniles. inlernorliis ijuam lolia brevioribus. l'olia petiolata, ovalo-lanccolala , liasi in petîolum paruin ilecurrenlia , marginc obscure simiala ; apîce acuta, utrinqae \ i\ pubescentîa. Iiifloresrniitiii strobiloidea quadrata elonjfata, bracteû rotundatîs, margine sca- rîosa Inlissima, parle centrali -nblanrenlata arula, ulrimpie lanugnUMI. Flores in axillis solilarii. rorolla labiis tanluin e\serta, ad basim ?. brarteolali : bracteoKfl lanreolatis, acutis, dorso marjjinibusque laniij;inosi>. — 63 — Sepala 5 linearia acula, aequilonga, dorso lanuginosa , corolhe Lubnm arauantia. Gorollae tubas brevis quadratus, poslice carinato; labia aequiionga, poslicum erectam acatum apice emarginatum, anlicum, patens, latum breviter 3 den- t.itum. Staminum filamenta glabra; antherarum locoli obovati ad basim aculi sub- mucronali, ad apicem rotundati, supeiior major oxIih minute lubcrculatus. Ovarium glabrum, basi in disco immersum. Quoque loculo a ovulato. Capsula brevis, ovata, acumînata, compressa , placentis solutfe elaslii o dehiscens. Origine : Kouroussa (Haute-Guinée). Dimensions en millimètres. — Feuilles : p. o à y, limbe, f>o : a i à 3o : 8 bractées, o, sur 8; bractéoles, (i : 1 2 ; sépale, h sur o,5 ; corolle, 10 à 1 2 en longueur ; capsule , 5 : k . Cette remarquable espèce est distincte, à première vue, par ses épis allongés, serrés, quadrangulaires, pouvant atteindre 1 5 centimètres de long sur 1 cent. 5 de large, dont les bractées, sauf leur large bord scarieux el presque tuyauté, sont couvertes de longs poils blancs laineux ainsi que les bractéoles et le calice, ce qui justifie la désignation qu'en lit l'auteur sur ces étiquettes : rfAcanthacée à épis de Heurs plucheuses blanches 1 . .hum que le nom spécifique imposé (ep, laine, erra;/»'», épi). Comme chez la plupart des Acanlhacées, les quatre rangées de bractées se divisent en deux séries, une stérile, une fertile, disposées ainsi qu'il a été expliqué au sujet du Phaylopsis. La fleur blanche avec une tache jaune sur le plancher de la lèvre inférieure est très courte, laissant apercevoir, au moment de l'épanouis- sement seulement, les deux lèvres. La graine est lenticulaire, épaisse, lisse . marbrée de vert el de noir. Parmi les documents d'Herbier que nous possédons, seuls deux nu- méros de M. Pobéguin peuvent s'y rapporter : le n" 2O venant des pays entre Friagbé et Bamhaya, où elle serait commune; le n" '1 /» 7 venant dp Kouroussa; tous deux ressemblent étrangement parleur inflorescence an type cultivé au Muséum, sinon que les bords des bractées sont plus foncés : le collecteur a mentionné pour les (leurs la couleur jaune au lieu de la couleur blanche indiquée sur les étiquettes accompagnant 1rs graines re- mises au service des cultures, et constatée par nous sur le seul exemplaire axant fleuri. De plus, la pubescence est beaucoup plus accentuée sin des tiges plus robustes et sur les feuilles, qui sont presque -ensiles ;m lieu d'avoir des pétioles pouvant atteindre 7 millimètres. Mais n \ a-t-il pas là un ensemble de caractères d'adaptation? La teinte plus sont' nie', la ro- bustesse des tiges, le raccourcissement du pétiole, le développement du système pileux ne seraient-ils pas simplement causés par la sécheresse plus grande et l'éclairement plus intense dans la Btation originelleï Déjà le n° ^7, de Kouroussa, est un peu plus grêle que le a 26, venant de régions plus hautes. Les fleurs, en elles-mêmes, et les capsules sont — 6/i — identiques dans ces échantillons et dans ceux qui onl servi «le souche à la piaule cultivée. Oïi ne peut pas raisonnablement distinguer deux espèces dans de telles conditions, alors (pie la culture en serre modilie si profon- dément l'aspect des plantes. La Rungia eriostachya parait, comme tant de plantes de ces régions sèches de la Haute-Guinée, perdre ses tiges après une période végétative et garder en terre une souche d'où partiront les tiges de la saison suivante. On peut le constater sur les exemplaires en culture dans les serres. 3. J'ai fait connaître en détail le Lepidagalhis Pobeguini à&us la note qui lui a été spécialement consacrée au Bulletin de la Société de botanique de France. Je n'y reviendrai donc que pour signaler sa présence à l'état vivant au Muséum, et pour préciser quelques points de l'histoire de son déve- loppement, d'après le complément d'échantillons remis à l'Herbier par M. Pobéguin depuis la rédaction de. cette note. Les échantillons germes au Muséum rappellent absolument par leur aspect les jeunes plants récoltés par M. Pobéguin. à Bissikrima. le a 3 juin 1 909. Ce sont les mêmes petites tourtes, à port de Lycopode, haute de i5 à ao centimètres. Les tiges ainsi développées à la suite de la germination doivent périr : la souche, profondément enracinée dans le sol gréseux, sec et pierreux, développe les Unions à écailles larges (pie nous avons décrits, et qui s'étalent en rayonnant autour du centre primitif. C'est à l'aisselle des écailles de ces turions que naîtront les bourgeons des nouvelles liges aériennes, dont la base portera les inllorescences. Celles-ci, au nombre de quatre à cinq à la hase de chaque rameau, se pressent les unes contre les autres, formant à la surface du sol une sorte de gâteau rappelant un nid d'abeilles, des alvéoles duquel émergent parmi les poils blancs les corolles pourpre foncé. Celle plante curieuse est une plante de terrains sableux, secs, destinée, comme on le voit, à s'étaler sur le sol. Pour la conserver dans les cultures, il conviendrait de la mettre dans des conditions analogues et d'éviter l'atmosphère de sous-bois, qui est la plus commune dans les serres chaudes de nos régions. Il serait très intéressant de l'amener ainsi à fleurir. MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE ANNEE 1905 N° 2 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCCV SOMMAIRE. Pn|;f». Actes officiels. Nomination. Décès 65 Correspondance. Inauguration de la vitrine des grands Carnassiers quater- naires offerte par M. Ed. de Rothschild. — Dons 68 E.-T. Hamv. Document inédit pour servir à l'histoire de la Ménagerie des Valois ( i T,6o) 68 F. Df.lisle. L'Age de Pierre au Congo 70 A. Menegaix. Sur Taire de dispersion du Felit Temmincki Vig. et Horsf. . . 73 — Sur l'aire de dispersion de quelques Mammifères envoyés du Tonkin par M. Boulan 73 F. Mocouard. Diagnoses de quelques espères nouvelles de Reptiles 76 J. Pérez. Hyménoptères recueillis dans le Japon central par M. Harmand, Ministre plénipotentiaire de France à ïokio 79 L. Jodbin. Note sur la collection Malacologique et sur les travaux scienti- fiquea de M. Arnould, Locard M7 Ch. Gravier. Sur les Annélidcs Polychètes de la mer Rouge (Flabelligé- riens, Ophéliens, Capitelliens, Chétoptériens) 89 E. Toi'sknt. Cliothoia Seurati, Clionide nouvelle des lies Gambier 9/j A. Billard. Note sur quelques Hydroides de l'expédition du Tin railleur.. . 97 Pu. Sliiter. Tuniciers recueillis en 1906 dans le golfe de Tadjourah (So- malie française ) 100 Ed. Lamy. Liste des coquilles de Gastropodes recueillies par M. Ch. Gravier dans le golfe de Tadjourah ( 1 90/4 ) lo3 A. Pettit et F. Geaï. Sur la glande cloacale du Caïman (Jacar-etiiifra scle- r(ij>H Schneid. ) 112 A. Pettit et A. Kkohn. Sur l'évolution des cellules de» glandes salivaires du Notoneeta /fiança L 1 13 il. Nei ville et R. Anthony. Première liAe de Mollusques d'Abyssinie (Col- lection Maurice de Rothschild) 1 1 5 C. Pwsalix. Inlluence de l'émanation du radium sur lu toxicité des venins. 1 17 H. Ili a. Étal actuel de nos connaissances sur la flore de la Guinée française. 1 1 H A. Lairent. Sur un Horizon fossilifère nouveau du Keupcr supérieur de la Haute-Saône 1 sa V. Hasenmutz. Sur les dérivés liromés de In hermine et de la harninlinè*. . 13!) BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. ANNEE 1905. N° 2. —><§><> — 81K RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 28 FÉVRIER lf)05. PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSEUM. M. le Président dépose sur le bureau le premier Fascicule dala, d'Argiers '), et Saeta Breissan(2), de Constantino, moros, tous deux ensemble, Pung pour Paultrc el chacun d'eulx seul en le tout, ont promis et promettent à Armand el George Valentin frères, marchans, demeuraus et habitans audit Marseille, présens el stipullans, dans deux ou trois mois prochains, à compter de ce jourd'huy, ad mener et conduire des parties de Barberie en ceste ville de Marseille, et consi- gner ausdics Valentins, ou à l'ung d'eulx, les anymauh saulvaiges Buyvans, sçavoir est : deux Léons , deux Léoparlz , deux Galz saulvaiges s>, deux Austrousses . six Mottons à largue queue, le tout apparié en masle et femelle; plus six Mo nymes-4) les plus petites que trouver se pourra, et quatre vaches Bauvaigea el d'autres bestes sauvaiges que trouver ilz pourront; plus quatre cens Tortues, I" tout pour conduire à la court du Roy nostre sire, et le tout avec les pachea suy- vans : assavoir que arrixéz que seront avec les anymaulx en cestfi dite ville de Marseille lesditz [moros] donneront compte de l'achepl el fraicti faictz jusqeua en ceste ville pour en estre rembourcez après la \ente l'aide, et despuis, tous quatre se aideront à les admener et conduire à lad. court à communs despena, et, après en avoir receu paiement et oster el rambourcer toute despence el pris (1) Ahmed ben Abdallah, d'AI;;er. <2> Saïd Breissan(?), de Constantine. w Chats sauvages. <4> Diminutif de mono «singe». — 70 — principal, le gaing se partira esgalleinent entre oulx quatre; et ne pourront iceulx Mores vendre ny consigner aucuns desd. anymaulx qu'ilz admèneront audit Marseille, sinon ausdits Valentins. Et, pour le tout ce que dessus attenir et complir, s'en sont obligés leurs per- sonnes el liions à toutes court/., constrainrtos et jurisdictions du monde on besoing sera avoir recours, et ont renoncé à tous droictz contraires et l'ont juré, c'est lesd. Valentins aux sainctz évangilles nostre seigneur, et lesd. mores par foy de leur loy. Faict et passé audit Marseille, dans l'estude de la maison de moidit notaire, ez présences de M0 Michel Sauzède, notaire royal, et François Brémnnd, dict Tenore, laboureur, dudit Marseille, tesmoingz à ce requis et appeliez. [Bonc.AL, notaire jC). V Âge de Pierre au Conco , par M. le Docteur Fernand Delisle. Daus une série de communications sur l'âge de pierre dans nos colonies de l'Afrique occidentale, M. le Professeur Hamy(a) vous a montré que cette pe'riode de l'industrie humaine s'était développée de la même façon que dans notre Europe , mais nos collections ne possédaient encore rien de la région du bas Congo. MM. Regnault et Waton avaient fait quelques trouvailles entre Ogooué et Congo, dans la région qui sépare le Niari de la Loudima(:t), mais rien ne nous était venu delà vallée même du Congo. M. Brumpt, ramenant en Europe la mission du Bourg de Bozas, nous a remis une petite collection de 29 pièces, instruments en pierre taillée récoltés à 3 ou h kilomètres de Tumba, station du chemiu de fer de l'Etat indépendant du Congo belge, localité située à 187 kilomètres de Matadi, tête de ligne sur le Congo inférieur. M. Brumpt n'a pas recueilli les pierres taillées que j'ai l'honneur de soumettre à la réunion des naturalistes du Muséum. Elles lui ont été of- fertes. Cette station archéologique de Tumba, fort riche du reste, est déjà connue depuis plusieurs années. De très importantes trouvailles y Fu- renl faites par M. Pietro Gariazzo, ingénieur attaché pendant plusieurs années au cbemin de fer du Congo belge. (1> Ai-rli. de» Bouches-du-Rfotne , série E, notaire Borgal, reg. de i56o, r /i-7 v°. (-') E.-T. Haut, Bulletin du Muséum, 1^97, n°7; 1 899 , n°* <> et 7; 1900, q° 7: 190 1 , h" 7 ; 1 90Û , n 7 et 8. F. ISki.naui.t, L'âge de la pierre grossièrement taillée au Congo français. (/>'«//. (/<• la Soc. d'anthropologie, V Bér., t. V, p. 179. Paris, 1N96). — 71 — Le professeur Antonio Taramelli , de Turin, en a fait L'objet d'un tra- vail dans lequel il passe en revue les différents types de pierres taille- el polies récoltées non seulement à Tomba, mais dans les autres localités visitées par M. Pietro Gariazzo(l). C'est en i884 que les premières pierres taillées rarenl découvertes au Cougo par M. Zboinski, commandant d'artillerie au servieede l'Étal indé- pendant; depuis ce moment, de nombreux travaux onl été publiés el les trouvailles ont été de plus en plus riches et nombreuses. Les collections belges sont remarquables par la variété et le nombre des objets récoltes. Les pièces rapportés par M. Brumpt, au nombre de 29, la plupart en silex, rentrent toutes dans les types décrits et figurés dans les travaux déjà publiés. Elles sont taillées à grands éclats, avec quelques retouches sur les bords. Leurs dimensions sont assez variables, mais jamais bien considérables; aucune ne présente de traces de polissage. Les plus longues ont 95 et 96 millimètres, la plus courte 07 millimètres, el , entre le> ex- trêmes, on trouve toutes les longueurs intermédiaires; la largeur varie entre '19 millimètres maximum et 27 millimètres minimum et les épaisseurs sont de i3 à 29 millimètres. Les unes sont entièrement taillées sur les deux faces, les autres incom- plètement; parfois une seule extrémité est achevée, l'autre présentant la surface naturelle de la roche sur une étendue variable. 11 semble que l'ouvrier s'est borné à exécuter le travail indispensable pour l'outil dont il avait besoin, négligeant une perfection de touche com- plète qu'il jugeait inutile, car il n'est pas possible d'admettre que ces pièces soient des rebuts de fabrication. Les pièces terminées aux deux extrémités ont pu servir emmanchées à des usages divers, et ne semblent pas d'un emploi commode, tenues à la main, à cause de la taille, tandis que celles laissées frustes à une extré- mité ont pu servir à la manière des pièces européennes de taille analogue désignées sous le nom de coup de poing. Les premières, vu leur forme , se rattachent au type des hachettes, ayanl les deux faces à peu près également bombées. Certaines présentent une face retouchée très bombée, l'autre Hanl a peu près plane ou légèrement plan-convexe, fait déjà signalé par le pro- fesseur Taramelli; cette surface plane est obtenue par une taille a grands éclats. Leur forme varie ; les unes sont nettement ellipsoïdales, d'&utres se rap prochent de la feuille de laurier un peu raccourcie. Les deux plus petites W Antonio Tabamelu, Quelques stations de l'âge de la pierre découvertes par l'ingénieur Pietro Gaviazzo, dans l'Etat indépendant du Congo. L'Anthropo- logie, t. XII, 1901, p. 3g6 et pi. V et VI. - Congrès d'anthropologie et d'arch loftie préhistorique , 12e session, Paris, if)'»o. — ~ri — se rapprochent de la vraie pointe et auraient pu servir pour lance ou épieu , parce qu'elles présentent une pointe assez bien dessinée. Nous ne pouvons dire à quelle période de l'âge de pierre il faut les rat- tacher. Les classifications européennes ne sont guère applicables à l'Afrique, tout au moins en présence des découvertes connues à ce jour. Sun l'aire de DispERsioy de Felis Tehhincki Vig. et Horsf.. PAR M. A. MeXEUAUX. Felis Temmincki Vigors et Horsfield, Zool. Journ.,\\\, p. 45 1 , 18*28 : EHiot Monogr. Felidae, pi. XVI (jeune). — moormensis Hodgson , Glcanings in Science, III, p. 177, i83i. — ai rata Blylli, P. Z. S., p. i85, i863; Jerdon, Mamrn. of India , p. 107; Sclater, P. Z.S., p. 81 6, 18G7, pi. XXXVI (adulte): Mi- vart, The Cat, p. 4oi. L'animal que j'ai examiné rappelle tout à fait l'adulte ligure par Sclater, avec une teinte générale tirant pourtant plus sur le noir vif. La ligne mé- diane du dos est foncée à cause de la présence d'un grand nombre de poils à pointe noire. Les 9 lignes entre les yeux sont à peine indiquées, de même que les 2 bandes longitudinales claires situées sur les flancs et formées de séries de taches peu distinctes et allongées. Le Chat de Temminck. ou Panthère dorée, a été signalé par les divers auteurs dans les monts Himalaya, dans le Sikkim et le Népaul, dans les monts Tipperah en Birmanie, dans le Ténasserim , dans la péninsule ma- laise, où, dans l'Etat de Pérak. on l'appelle Chat-Chien (Dog-cat), à Su- matra (Floirer) et à Bornéo (llose). De Pousargues, dans la liste des Mammifères de l'Indo-Chine de la mis- sion Pavie (t. III, p. h'ik), l'a signalé vers l'Est, au Siam et au Laos. An— derson ne le cite pas dans son ouvrage sur les Mammifères du ^ unnan. Pourtant M. Gervais-Courlellemont m'en a soumis un échantillon qui pro- venait du Vunnan, sans indication plus précise de localité, et M. Gaston Péronne, récemment, vient d'en rapporter une peau plate d'Atenlse, où il a séjourné •:>. mois, et qui est situé à 3,170 mètres d'altitude pies du haut Mékong et du haut Kin-Cha ou Yang-tse-kiang. Dans le Thibet oriental, à Li-Kiang, à i5 journées de marche au Sud, il rst très fréquent, car M. Péronne la souvent aperçu. H est donc certain qu'il \it aussi dans les massifs du Se-Tchouen occidental. D'autre part, le Muséum possède une peau qui a été envoyée de Chine par Fontanier en 18G7, et qui me parail être la Tonne mélanique signa- lée par Hodgson. — 73 — L'aire de dispersion, de cette belle espèce de Felis esl donc beaucoup plus étendue qu'on ne le croyait, puisqu'elle comprend toute la région himalayenne depuis le Népaul et les massifs élevés qui la continuent vers l'Est, sans qu'on puisse encore préciser ses limites orientales en Chine. !tu Sud, elle s*étend sur toute la presqu'île indo-chinoise el l'Insulinde. SuR L AIRE DE DISPERSION DE QUELQUES 1/ 1I/U//7 /;/■> ENVOYÉS 1)1 TONKIN PAR M. Bol TAN, par M. \. Menegaux. M. Boutan, directeur de la mission scientifique permanente en Indo Chine, a envoyé d'Hanoï au laboratoire de Mammalogie un certain nombre d'animaux dont la présence n'avait pas encore été signalée au Tonkin. 1. HlPPOSIDERUS ARMIGER HodgSOU. PlHINOLOPHUS ARMIGERA IlodgSOIl , JoUVU. As. SoC. Betlg. , IV, tS;'»."). p. 629. Phvllorhina armigera Dobson, Cat. of Chiropt. , p. i35, 1878. Cet animal a été signalé dans l'Himalaya, à Ceylan, en Gochinchine, dans l'ile Pinang et en Chine. 11 n'est donc pas étonnant de le rencontrer au Tonkin, où, d'ailleurs, dePousargues l'a signalé (Mission Pavie, t. III, p. 5i8, 1906). 2. \espertilio (Pipistp.ei.lus) arramus Temminck. — abramus Temm., Monog. Mamm., Il, p. a32, pi. LVIII. Pipistrellcs Kaup. , Entw. Ges. u. naturl. syst. dereurop Thiere, 1. 1829, p. 98. \esperugo arramus Dobson, Cat. o/Chiropt., p. 22 6, 1878. La Pipistrelle abrame occupe toute la région orientale depuis l'Inde jusqu'au Japon, l'Insulinde jusqu'aux îles Salomon et le Nord de I bis tralie. Sa présence au Tonkin ne peut donc nous étonner. En été, Blasiua l'a signalé même dans l'Europe moyenne. 3. Kerivoula picta Pallas. Vespertiuo picta Pallas, Spicil. zool., fasc. NI, |>. 7. Kerivoula picta Dobson , Cat. Ghiropt.; \>. 33a, 1M78. Ce joli Kirivoule peint, si caractéristique avec son corps rous ••! Bea ailes noires, dont les doigts sont bordés de blanc jaunâtre, habite I Inde, Ce) , la Birmanie, la Cochinchiue (de Pousargues, Mission Pavie, t. NI, — 7/i — p. 5 18), Sumatra et Java. Dobson, dans son Catalogue des Chiroptères, admet qu'il se trouve dans toute la région orientale. L'échantillon envoyé par M. Boutan provenant de Laokay, sur la fron- tière du Yunnan, vient confirmer en partie cette supposition, et il est pro- bable que l'espèce doit aussi exister au Yunnan, bien qu'Anderson ne la cite pas dans ses Recherches sur les animaux du Yunnan. h. Crocidlra (Pachvura) coerula Kerr. Sorex coerclels Kerr, Ann. King., 179°., p. 207. Cet animal a été signalé, avec ses diverses variétés, dans l'Inde méri- dionale, à Ceylan, dans la Birmanie, l'Arrakan et l'Insulinde, jusqu'aux îles Soulou, Ternate, Batjan, Amboine. Il existe donc aussi plus à l'Est , au Tonkin , et il est probable que son aire d'habitat est plus étendue encore dans l'Extrême-Orient. On le rencontre même dans l'Afrique orientale, où il a été introduit, ainsi qu'à l'ile Maurice et à Madagascar. 5. Pteromvs Lylei Bonhote, P. Z. S., 1900, p. 192 , pi. XVIII. Ce Ptéromys a été décrit par Bonhote, sous le nom générique de Pé- taiirisla, d'après 2 échantillons provenant de Mg Nan sur le Ménam su- périeur dans le Laos siamois. Son aire de dispersion comprend donc aussi le Tonkin. L'adulte porte une chabraque blanche assez nette, pour qu'on puisse à peine voir la couleur du pelage en dessous, où se trouvent des poils noirs et courts. Cette apparence provient de ce que les longs poils du dos por- tent tous un anneau blanc d'environ h millimètres, assez près de leur pointe, qui est noire. Sur le parachute, l'anneau blanc est remplacé par un large anneau d'un roux ferrugineux et, sur les bords, comme Bonhote l'a signalé, réapparaissent les anneaux blancs. En dessous, la couleur est d'un châtain vif sur le pourtour, plus pâle au milieu. Le duvet est ardoisé à la base, puis devient roussàtre. La tête paraît plus rousse, car les poils sont moins longs; il y a réduction de la longueur de l'anneau blanc et de la pointe noire, ainsi que du nombre des poils noirs. La queue est noire, roussàtre à la base, là où la base des poils est rousse, et les poils deviennent plus longs vers la pointe. Les dimensions prises sur cette peau séchée étaient les suivantes : centimètres. Tête et corps 44,5 Oreilles 4,5 Queue (^-ans poils) 5 '••» Queue (avec le pinceau terminal) 6a,o Pattes postérieures (avec les ongles) 8,0 — 75 — Il se rapproche des Pt. oral., philippmensis , et eineraeeus, mais il esl de taille plus grande. Il est très voisin du Pt. yunnanensis, dont il diffère par sa chabraque blanche et par ses parties inférieures d'un roux vit. A l'envoi, M. Boutan avait joint un jeune mâle dans l'alcool, dont je donne ici la description, puisque Bonhote n'en a pas eu à sa disposition : La tête et le corps avaient 10 centimètres, la queue i5, les pieds 3 cent. 5 , y compris les griffes, et la membrane vers le milieu du dos attei- gnait 5 cent. 5. La couleur fondamentale de ce jeune est le noir brunâtre, mais il pré sente déjà un capuchon bordé de noir à la nuque, tiqueté de blanc et de noir avec une tache rousse nette au-dessus de l'œil. Le museau est noir, les joues tiquetées de blanc, le bord antérieur des membres, le menton, la gorge, la poitrine sont noirs; l'abdomen est roux, le pourtour de l'anus et le scrotum sont glabres et incolores. Les oreilles ont déjà la moitié des caractères de l'adulte, car la pointe en avant est rousse, et il n'y a que la moitié antérieure de la face posté- rieure qui soit d'un roux fauve; les poils noirs de l'arrière se continuent par ceux de la gorge et de la nuque. En arrière du collier apparaît la tiqueture blanche et elle se prolonge par des poils roux au milieu de la face externe des k membres, qui sont noirs dans leur partie inférieure. La cuisse et le bord d'attache de la mem- brane sont roux; cette dernière, d'ailleurs, en dessus et en dessous, parait glabre, car les poils noirs n'y sont visibles qu'à la loupe. Si, sur le dos, on relève les longs poils noirs, on aperçoit la tiqueture blanche et rousse. En effet, le duvet est formé de poils fins noirs, avec d'autres présentant un anneau roux, tandis que les jarres sont aussi de •2 sortes. Ce sont les jarres noirs qui apparaissent les premiers, et les jarres, avec anneau blanc subterminal de 2 à h millimètres, qui si; forment en second lieu. Lorsqu'ils s'allongent , leur base devient très mince et alors la chabraque signalée chez l'adulte apparaît peu à peu. Le capuchon céphalique est dû à l'absence de longs jarres noirs, et les poils à anneau blanc y sont courts. La queue est régulièremenl cylin- drique, couverte de poils noirs, mais courts, sans pinceau terminal, donc différente de celle de l'adulte. Dans les Galeries du Muséum, on peut voir un jeune de l'espèce ) un- nannensis; il est d'une taille un peu plus forte que celui que je viens de signaler; mais il porte des poils blancs par faisceaux disposés comme di flocons sur le dos. Anderson dit même (Zool. Res. Yunn., 1879, p. ' que dans cette espèce le petit esl plus blanc que l'adulte, c'est donc I in- verse chez P. Lijlei. 6. Sciures griseimanus A. Milne-Kdwards. Rev. :<><>!.. juin 1867, p. '''■>• Rnch. mamm., 1868, p. i64. — 76 — L'exemplaire envoyé par M. Boutan est un adulte mâle bien caractérisé par son dos tiqueté, son abdomen roux vif et ses pattes d'un blanc pur. H provient de Nhatrang, tandis que le type décrit par A. Milne-Edwards venait des environs de Saison en Cocbinchine. Anderson dit que son babitat s'étend vers le Nord jusqu'au Cambodge et aux montagnes du Laos. Blanfbrd, eu 1891 , dans sa faune des Mammifères de l'Inde, en signale un échantillon provenant de Kyoug Myoung dans la Birmanie supérieure; Bonhote, en 1901 , le signale à nouveau en Cocbin- chine et de Pousargues, au Siam, au Cambodge et au Laos. L'aire d'habitat de cette espèce parait donc comprendre toute la presqu'île indochinoise, le Tonkin, et il est probable qu'on peut aussi y admettre le Yuunan. Dl.lGSOSES DE QUELQUES ESPECES NOUVELLES DE REPTILES, par M. ¥. Mocquaud. Ophisaurus Ludovici nov. sp. Membres nuls; orifice auditif plus petit que la narine; 3 inlernasales: 3 paires de préfrontales, sans préfrontale impaire; frontale presque aussi large en avant qu'en arrière: interpariétale triangulaire; occipitale plus petite que les écailles dorsales qui la suivent: 5 susoculaires, dont les 3 antérieures bordent la frontale. Ecailles dorsales en 16 séries longitudinales, les 8 moyennes carénées; •railles ventrales lisses, en 10 séries longitudinales, celles des h séries moyennes 3 fois aussi larges que longues. Queue mutilée. (Jris de sable avec de petites taches noires en dessus; face ventrale brun uniforme, plus foncé sur les lianes, avec des prolongements anguleux vers la face dorsale. Un seul spécimen mesurant î&o millimètres de l'extrémité du museau à l'anus et provenant de Bao-Lac dans le Haut-Tonkin, par M. le D' Louis Vaillant, à qui j'ai le plaisir de dédier celte nouvelle espèce. Coluber Vaillanti nov. sp. Rostrale plus large que liante: frontale aussi longue que sa distance de l'extrémité du museau, notablement plus courte que les pariétales: 1 pré- oculaire, avec 1 petite sous-oculaire, et 9 postoculaires: 3 temporales eu 1'" rangée, les suivantes disposées irrégulièrement; 9 supérolabiales , la 5* el la 6* bordant l'œil. l'.'-nillcs du tronc en 23 séries longitudinales, carénées; a56gastrostèges; anale divisée; îoli urostèges, les ». 3" H V entières. — 77 — Teinte fondamentale gris cendré en dessus, olivâtre sur la tôte, avec une bande noire longitudinale sur la région temporale; dans le tiers ant rieur du tronc, une série de taches noiivs en formed'Het, plus en arrière, une bande médio-dorsale claire qui sépare •> bandes noires latérales occupant toute la hauteur des lianes et se continuant jusqu'à l'extrémité de la queue, coupées, dans le tronc, par des slries transversales blanches. Face ventrale blanc grisâtre. Sous la queue, une raie médiane brun sombre. Un spécimen mâle mesurant 1 m. ai de longueur totale, donl 26 *-« -n li- niètres pour la queue, et provenant de Cao-Bang (Haut-Tonkin), par M. le Dr Louis Vaillant. Il m'est particulièrement agréable de dédier ce nouveau Coluber à M. le professeur Léon Vaillant. Typhlops acutirostris nov. sp. Museau très saillant, à bord horizontal tranchant et terminé en une pointe non recourbée. Narines inférieures, presque en contact avec la ros- trale, dont la largeur en dessus égale sensiblement la moitié de celle de la tête. Sillon nasal partant de la -?0 labiale supérieure et divisant complète- ment la nasale. Une préoculaire un peu plus étroite que l'oculaire, qu'elle sépare complètement de la nasale. Pas de sous-oculaire. Œil invisible ou à peine distinct. Préfronlale, susoculaires, pariétales et interpariétale agrandies transversalement, la préfrontale ('tant très largement en contact avec la roslrale: h supéro-labiales, la postérieure beaucoup plus hante cpie la 3°. Diamètre du tronc contenu environ 55 fois dans la longueur totale. Queue un peu plus longue que large, terminée par une écaille conique non épi- neuse. a8 séries d'écaillés au milieu du tronc. Jaune chamois uniforme. Deux spécimens provenant du Choa (Abyssinie), par M. Didier. Le plus grand mesure 5i3 millimètres de longueur totale. Cette espèce se distingue de T. somalicus, rioulenger'1', par son museau terminé en pointe, par sa longueur beaucoup moindre relativement au diamètre du tronc, par le nombre plus élevé des séries d'écaillés (28 au lieu de 24), enfin par sa coloration. Elle diffère aussi de T. -prœocularis , Stejneger «, en ce que l'oculaire ue touche pas a la nasale et n'atteint pas le bord labial. Calamelaps Mironi nov. sp. Tête non distincte du cou: corps robuste: queue assez courte. Museau arrondi: rostrale près de 2 fois aussi large que haute, sa parti.; supérieure (i) Proc. Zool. Soc, 1895, p. 536, pi. XXX, 6g. 1. W Proc. Un. St. Nat. Mus., i. XVI, 1894, p. 709. — 78 — égale aux deux tiers de sa distance à la frontale; internasales beaucoup plus larges que longues, la suture cpii les sépare étant égale à la moitié de celle entre les préfrontales: frontale hexagonale, à angle postérieur aigu, un peu plus longue que large , un peu plus courte que sa dislance de l'extré- mité du museau, notablement plus courte que les pariétales: sus-oculaire petite , aussi longue que large : narine ouverte entre 2 nasales , dont la pos- térieure, la plus grande, se termine en pointe en arrière: pas de frênaie ni de préoculaire, la préfrontale étant en contact avec la 3e supéro-labiale. OEil petit, à pupille ronde, suivi d'une très petite postoculaire: temporales 1 + 1 , l'antérieure séparée de la posloculaire par la 5e supéro-labiale qui touche à la pariétale: 7 labiales supérieures, la 3e et la k° bordant l'œil: les h premières inféro-labiales en contact avec les sous-mandibulaires anté- rieures, qui sont plus larges et plus longues que les postérieures. Ecailles lisses, sans fossettes apicales, en 17 séries: i33 gastrostèges: anale divisée; 09 urostèges en double série. Une longue dent sillonnée située un peu en arrière du niveau de l'œil et précédée de h dents pleines allant en croissant d'avant en arrière. Teinte ardoisée uniforme; les intervalles entre les gastrostèges jaune sale. Un spécimen mâle mesurant une longueur totale de 432 millimètres, dont 76 pour la queue, et provenant du Haut-Natal, par M. Miron. Cette espèce présente tout à fait l'aspect extérieur d'un Atractaspis. Elle se distingue de Calamelaps unicolor, Reinhardt, par 7 labiales supé- rieures au lieu de 6, par un nombre de gastrostèges beaucoup plus faible (i33 au lieu de 170 à 208, teste Boulenger), par 2 temporales au lieu d'une seule, enlin par le nombre des inféro-labiales qui s'élève à 7 et dont la 5e, et non la h% est la plus grande. Elle ne semble différer, d'autre part, de VAorislodon concolor, Smith (1), qu'en ce que le corps n'en est pas grêle, que le nombre des séries d'écaillés s'élève à 17 au lieu de 1 3 (2) et que les sous-mandibulaires postérieures sont plus courtes et non plus longues que les antérieures. Naja Morgani nov. sp. Celte espèce diffère de N. Iripudians, Merrem, par les particularités sui- vantes : Le museau est plus saillant, non busqué: La longueur de la partie supérieure de la roslrale égale les deux tiers de sa dislance à la frontale, <'l non le quart ou la moitié: Les internasales ne touchent pas à la préoculaire, dont elles sont sépa- rées par les préfrontales, qui forment une suture avec la nasale: "' ///. Ziinl. 11J ihc Simili \jrirn. Reptiles. Appendice, p. 1K. ('2) Ce chiffre de i3 serait à vériBer. — 79 — La frontale est sensiblement plus longue que sa distance de la rostrale: Les pariét aies sont borde'es, en dehors, par 3 temporales (et non a dont la postérieure est la plus grande. La 5e labiale supérieure est presque toujours en contact avec les 9 pos- toculaires inférieures, et non avec la plus inférieure seulement; Le cou ne parait pas dilatable; L'anale est divisée (et non entière), et les urostèges au nombre de io à 46 sont en partie simples. La coloration est un brun uniforme, très sombre en dessus, pâle en des- sous. Cinq spécimens, dont 3 mâles et 2 femelles, le plus grand étant un mâle qui mesure 902 millimètres de longueur totale, dont i3o pour la queue. Ils proviennent de Perse (Arabistan), par M. Morgan. Gerrhonotos Deppii var. Digueti. Dune teinte un peu plus sombre en dessus que Gerrhonotus Deppii, Wiegmann, les taches jaunes en rangées transversales étant plus petites, cette variété est caractérisée par l'absence de préfrontale impaire» Il m'a été impossible de découvrir d'autres caractères différentiels. Il semble donc bien démontré que la présence ou l'absence de préfrontale im- paire ne peut servir de caractéristique à un genre, et que c'est avec raison que M. Boulenger a rejeté le genre Bmssia Gray, qui ne reposait sur au- cune base et que Gope avait cependant conservé. La belle variété que je viens de nommer est représentée par h spécimens provenant de la Sierra de Zacapoaxlla, État de Puebla (Mexique), où elle a été découverte par le collectionneur émérite, M. Léon Diguet, à qui je me fais un devoir de la dédier. Hl'MÉXOPTBRBS RECUEILLIS DAIS LE JAPOS CENTRAL PAR M. HaRMAND, ministre plénipotentiaire db France a Tokio, par j. pérbz. Deuxième partie. — Vespidee et Seoliides. Vespides» Vespa Mohgolica André, var. Seuhjnctata. — 9- Longueur, 29 milli- mètres. Diffère notablement du type décrit par Ed. IndrfU Tête d un W Ana. Soc ent. de France, 188/1. Btttt., p. '•'*• — 80 — jaune orangé plutôt que jaune, surtout en arrière. Antennes entièrement orangées et non brunes en dessus, avec de simples annulations un peu sombres à la base des articles. Prothorax n'ayant de noir que sa partie postéro-latérale, et non noir avec deux petites taches orangées peu visibles. Deux grandes taches presque rondes sur 1 ecusson, le couvrant presque en entier; deux longues taches transverses, presque confidentes, sur le post- écusson; au métathorax, deux taches plus grandes que celles de l'écusson. Dans le type, l'abdomen a le ier segment étroitement bordé de jaune, les suivants plus largement, cette bordure, festonnée sur les 2e et 3", en- fermant, sur les ke et 5e, une petite tache allongée. Dans notre Q, le ier segment est orangé, sauf une très grande tache en as de pique renversé, sur la partie déclive, et une bande dorsale unie à la tache sur les côtés et en dessus. Aux segments 2-0 , une très large bande marginal»1 portant, au milieu, une petite échancrure angulaire, et, sur les côtés, une large échan- crure remplie par une tache d'un orangé plus sombre. Le 2e porte, en outre, dans la partie noire basilaire, des îlots de couleur orangée sombre, circonscrivant vaguement un espace arrondi, qui serait un point noir dans la bande marginale, si ces îlots étaient contigus entre eux et avec celle-ci. Aux segments ventraux, les bandes orangées, également très larges, régu- lières, la 2e seulement remontante sur les côtés, portent, à la place ordi- naire, des taches latérales incluses, de couleur plus sombre. Pattes orangées presque en entier: les trochanters noirs seulement à la base et les fémurs en avant, sur les deux tiers basilaires, et non noires avec la partie supé- rieure des tibias et les tarses jaunes. Ailes rousses et non un peu jaunâtres. Pilosité très longue, fauve, brune et non noire sur le mésonotum, noi- râtre au vertex seulement. Tout le corps est recouvert , en outre , d'un fin duvet, court, soyeux, appliqué, d'un fauve pâle, plus sombre sur le mé- sonotum, le vertex et le milieu du 2e segment, très évident et chatoyant sous uni' incidence oblique. La ponctuation, dont Ed. André ne dit rien, est partout très fine, sur- tout dans le haut du chaperon, où se distingue une vague striation: très serrée sur L'abdomen. Celle de la V. Crabro est au moins trois fois plus grosse sur le chaperon, plus forte aussi et beaucoup plus lâche sur l'ab- domen. La sculpture du tégument, la nature de la pilosité, rattachent la Mon- golien non à la V. Crabro, comme le dit André, niais plutôl au type des V. velutina Lep. et auraria Sm. , de la première surtout, Vespa Japonica Sauss. [Revue et Mag. de zoologie, t. \. 1808, p. 261). — Cette espèce paraît assez variable. Une femelle et une ouvrière de xoko- liama n'ont pas le dessous du scape blanchâtre, comme il est dit pour le type. Cette même femelle est dépourvue de tache au métathorax; l'ouvrière la présente, mais extrêmement réduite el située tout à fait bas. D'autres — 81 — exemplaires, qui possèdent, au contraire, ces particularités, le dessin étant chez elles, d'une manière générale, plus développé, ont aussi les bandes abdominales plus larges et, par suite, marquées de sinuosités et d'échau- crures. Les tarses, que la diagnose dit blanchâtres comme les tibias, sont plus ou moins roussâtres et obscurcis vers le bout, le dernier même noir parfois. La femelle susdite a tous les poils d'un blanc sale, à peine assombris au verlex. Parmi les ouvrières, les poils sont en général blanchâtres, Doirâtrea ou noirs sur le dos du corselet et au verlex. Gomme tontes les I espa . celle espèce présente, en outre des longs poils dont il vienl d'être parlé, un court et fin duvet chatoyant. Il est brun sur les parties sombres du tégu- ment, gris sur les parties claires et même blanc argentin sur le blanchâtre de l'orbite postérieure.. C'est à l'agglutination de ce duvet par un liquide quelconque, probablement l'alcool, qu'il faut attribuer l'aspect iftrès liin- ment strién de l'abdomen observé par de Saussure sur quelques exem- plaires^1. La 1 . Japonica existe en Chine et doit subir dans ce pays de nombreuses variations. Des ouvrières de Kouey-Tchéou ont le dessin très augmenté i ! de couleur jaunâtre; au chaperon, la tache noire typique en T renversé, qui parfois, chez les sujets japonais mêmes, n'est qu'une ligne verticale, se réduit à un point à la base du chaperon ou s'efface entièrement; les bandes de l'abdomen sont très élargies et fortement échancrées, et le premier eg- ment porte, en outre, une étroite bande basilaire, interrompue au milieu et raccourcie sur les côtés. De Saussure rapproche cette espèce de la borcclk d'Europe. Elle me parait plutôt se rattacher à la consobrina Sauss. du Canada, qui a la même taille, le même dessin général, blanchâtre sur fond noir, mais se distingue aisé- ment par l'absence de taches au postécusson et au métathorax et par la réduction ou l'effacement de la base de la tache en T du chaperon. Polistes Hebr.eus F. var. — Tous les exemplaires provenant du Japon que j'ai observés (lot Harmand, etc.) diffèrent du P. ) okohamœ Rad. . qui est bien certainement une variété de YHebrœus, en ce que le bas du meta thorax est sans taches et (pie le dessus des antennes n'est pas noirâtre. Un des exemplaires de M. Harmand est remarquable par l'absence de points jaunâtres en avant de l'échaucrure latérale des bandes, aux Beg- ments 3-5. Polistes biglcmis F. (diadema Lalr.), var. ihtbkhàlis Pérez , Chinensis F.?, M H n'est pas rare de constater cette fausse striolalion sur les Byménopl des groupes les plus varies, et de Saussure n'est pas le seul auteur qui I ail mire duite dans une diagnose. (î'est ainsi que Dours, par exemple, avail donné le nom de rugosa à une Meleçta déjà décrite par Smith, la juneraria. Muséum. — XI. — 82 — non Saussure. — Dalla Torre donne le P. Chînensis F. comme synonyme du biglumis; il en fait autant du Chinensis de Saussure et de celui de Smith. J'ignore quel est ce dernier (Trans. ent. Soc., London, V, 1868, p. cviii). Mais la Guêpe de Fabricius ne saurait être celle de Saussure. L'auteur du Systema Piezatorum dit en effet : rrNigra flavoque varia, antennis pedibusque ferrugineis. « Si vague que soit cette caractéristique , elle ne peut s'appliquer à l'espèce de Saussure, où la couleur jaune est exu- bérante et variée de roux, et que l'auteur lui-même compare à YHebrœus (Monogr. des Guêpes sociales, p. 56). Je possède trois ouvrières du Japon et une femelle de Chine qui peu- vent bien être le P. Chinensis de Fabricius, ce qu'il me parait impossible de décider. Je les décrirai sous le nom {Vantennalis. Malgré les antennes colorées comme celles du P. Gallicus, c'est-à-dire entièrement jaune orangé , sauf le dessus des deux premiers articles et un petit point à la base du 3°, noirs, c'est bien du biglumis (diadema) qu'il s'agit. La gracilité des formes, la striation presque effacée des métapleures ne laissent aucun doute à cet égard. Quant à la coloration , indépendamment de ce qui vient d'être dit des antennes, elle est conforme, dans son ensemble, à celle du biglumis, tout en affectant quelques particularités propres : les mandibules sont tachées de jaune ; la bordure interne du prothorax n'est pas interrompue ; les taches de l'écusson sont à peine séparées , celles du postécusson réunies par un trait étroit ; le point latéral du 1er segment, très petit et libre sur un individu, est uni à la bande dans deux autres ; les pattes sont d'un jaune roussâtre, avec les fémurs noirs en partie, roux au milieu, jaunes au bout. Dans la femelle de Chine, le dessus du funicule est très légèrement assombri; un épàtement du jaune existe dans l'angle de confluence des deux bordures du prothorax ; les taches de l'écusson sont largement unies au milieu, ainsi que celles du postécusson. 3 Ç du Japon {ex Staudinger), 9 de Kouéy-Tchéou. Polistes MANDARiNius Sauss. — Connu jusqu'ici du Nord de la Chine (Saussure). Un exemplaire du Japon se rapproche de la variété, signalée par l'auteur lui-même, dont le métalhorax est sans taches jaunes, ainsi que les segments abdominaux, à l'exception du \". H a, en outre, le cha- peron jaune et non roux, le funicule noir en dessus à partir du 3e article, l'écusson roux. — Yokohama. Poi.istes Nipponensis. — 9. Longueur, 10 millimètres (l). Corps soyeux, surtout l'abdomen, comme chez le mandarinius , mais le duvet plus délicat, u) Pour cette Guêpe, comme pour les suivantes, j'adopte la méthode de de Saus- sure (Etu tir* sur hit ]phj)iiIph. ^'partie), qui consiste, dans l'évaluation de la taille, à faire altstraction des serments abdominaux au delà du 9*. — 83 — très court, d'un roux doré. Formes moins trapues; métathorax non épaissi. Mandibules jaunes , rousses ensuite, les dents noires; une bande jaune irrégulière au-dessus de leur insertion. Sont jaunes encore el plus ou moins variés de roux : le chaperon; le devant du Bcape; l'orbite antérieure jusi|u"à l'échancrure; les bords antérieur el interne du prothorax : le tuber- cule humerai ; une petite tache sous l'aile: deux taches aux angles anté- rieurs del'écusson: deux autres sur le devant du po>h hism m, atténuées du coté interne et souvent conlluenles -.deux longues lâches sur le métathorax; une .assez large bande au bord du i" segment, coupée obliquement Mu- les côteV, aux a', 6" et 7e segments, une bande régulière; aux 3' el V. une bande échancrée au milieu en avant, sinuée vers les cotés. Dessous du funicule roux; segments ventraux a-5 bordés de roux mêlé de jaunâtre ; fémurs noirs en dessus: tibias et tarses, sauf les derniers articles, roux. Ailes assez rousses, non enfumées. Ponctuation du chaperon trois fois plus fine que chez le mandarini celle du mésonotum plus fine aussi, peu profonde, varioleuse el i' espacée: métathorax très finement strié: abdomen très finement pointillé, mat. — \ okohama. Je crois devoir donner ici la diagnosc d'une espèce chinoise, à cause de sa très grande ressemblance avec la précédente, d'autant plus que le mâle m'en est connu. Polistes Megei. — 9. La taille est la même. Le dessin est plutôt orangé que jaune. Mandibules entièrement roussâlres; de>sus du scape non marqué de noir; l'orbite postérieure largement orangé sombre, cette cou- leur envahissant entièrement la moitié inféro-poslérieure de la tête; partie dorsale du prothorax orangée et non pas seulement son bord interne; écusson entièrement orangé ; bandes des segments i-'i plus larges, plus régulières , à peines entamées sur le devant. Ailes à peine rousses, enfu- mées. Ponctuation encore plus petite et plus superficielle que chez le Mpponensis. Stries du métathorax moins nombreuses et plus fortes. Ponc tualion abdominale indistincte. Duvet plus paie en général, plus sensible en dessous parce qu'il est blanchâtre, ainsi que Bur les pattes. d*. Longueur, 9 millimètres. Sont jaunes : les mandibules, la lace de puis le bas du front; l'orbite antérieure (large) jusqu'au fond de l'échan- crure oculaire, l'orbite postérieure (étroite) jusque près du rertex; I'1 devant du scape, les bords antérieur el interne du prothorax, une longue tache antépectorale, le dessous des hanches el trochanters des deux impaires, seulement une tache me ceux de la 3' : deux taches, parfois absentes, au postécusson et au métathorax; l'extrémité du Begmenl mé- diaire. A l'abdomen , les segments 1-6 portent des bandw, les première! larges, les dernières plus ou moins amincies, parfoit nulles, d an jaanltw 0. _ 84 — lavé de roux. Le dessous du fuuicule, le devant des fémurs et tibias sont d'un jaune sombre lavé de roussâtre. Ailes hyalines, peu enfumées au bout. Tête et corselet couverts d'un duvet plus abondant et plus long que dans l'autre sexe, brillamment argentin au mélalliorax et sous le corselet. Ponc- tnalion de la tète et du corselet plus forte et plus serrée que chez l'ou- vrière; intervalles saillants, rugueux. Tète plus large que longue antérieurement: yeux gros, globuleux, plus larges, vus de face, que le chaperon: celui-ci trapéziforme , son bord anté- rieur presque droit. Antennes longues et grêles , pouvant atteindre le poslécusson, graduellement atténuées vers le bout: •¥ article à peine plus court que le scape, le dernier un peu plus long (pie le précédent, légère- ment comprimé et recourbé. — Kouey-Tcbéou. Dû à l'obligeance de M. l'abbé Mège. Eumenes Harmandi. — 9. Du type de notre unguiculus, dont il a la la taille, avec des formes un peu plus robustes, la sculpture un peu plus grossière. La couleur foncière est noire; les genoux, les tibias, les tarses en partie, étant seuls roux; le bord des segments 3-5 n'a qu'un étroit liséré d'un rougeâtre obscur. La couleur jaune est la même sur la tète que dans Yun- guiculus; mais l'abdomen n'a de jaune qu'une bordure, bilobée au milieu, sur le 1" segment, et au 2", une bordure moins large que chez Yungui- culus; segments 3-5 étroitement lisérés d'un rougeâtre obscur. Bord du chaperon coupé presque droit, à peine arqué, a" segment avec un rebord aminci, en retrait, précédé d'un bourrelet large mais peu sail- lant, précédé lui-môme d'une dépression linéaire. Pétiole plus court que celui de \'unil sur le poslécusson e| sur les bas-côtés du mélathorax ; aux pattes, le TOUS tire plus ou moins au jaune, (lhaperon étroitement érhanrré en arc de cercle. Dernier article des antennes non en crochet , niais en l'orme de petit globule obeoniqueau bout du précédent, qui lui-même est en cône légè- rement arqué, de sorte que son profil antérieur est convexe; et beaucoup — 85 — plus long (jue le postérieur, qui est concave. Ponctuation comme dans l'autre sexe. ElJMENES RUBRONOTATUS. (5*. Longueur, 10 millimètres. Cliapirnn gauf un fin liséré marginal, une tache au-dessus des antennes, une petite ligne au milieu du bord antérieur du prothorax et un petit point de part el d'au- tre, à quelque distance, une tache sous l'aile, une bordure aux i •t." segments, la -2e arrondie, rouges. Dépression des segments ventraux •i-G d'un brun rougeàtre, un peu scarieuses. Tibias et tarses bruns; les Ie". aux pattes antérieurs, un peu jaunâtres. Dernier article du funicule brun en dessous, crochet brun rougeàtre. Ailes très enfumées, un peu rousses, nervures brunes, écaille noirâtre. Chaperon fortement échancré, bidenté; aminci inlérieuremcnl, très bombé au milieu. Crochet terminal des antennes très aigu. Ecusson assez bombé antérieurement, postécusson peu saillant. Partie dilatée du pétiole plus courte et plus bombée que chez le coarclatus ; fossette postérieure el liséré terminal peu prononcés. Hourrelet prémarginal du a" segment épais el saillant, précédé d'une dépression médiane assez profonde; rebord en retrait plus large et plus creux. Ponctuation de la tête, du corselet et des deux i"5 segments extrême- ment grosse et profonde, avec, ça et là, des intervalles luisants, plus grands que les points, rugueuse au 2e segment; celle des segments sui- vants aussi fine que dans le ccarctalus, superficielle et très espacée. — Yokohama. Discoelids Japonicus. — 9. Longueur, i5-i Wurmfauna von Madcira, Zeitsch. fur miss. ZmA.. I. \\\l\, 1X80, p. 101,01 pi. IV, % i3. — 91 - pygidium qui la séparent de toutes les autres espèces du même genre : à cause même de cette extrémité postérieure fortemenl pigmentée qui la rend immédiatement reconnaissable, nous proposons d'appeler celte nouvelle espèce Armandia mclanuram. G es hé Polyophthalmus de Quatrefages. Polyophthalmus picTtis Dujardin. (Dujardin, Observations sur quelques Aunélides marines, Ami. des Sciences naturelles, 20 série, t. XI, i83q, p. 293, pi. VII, %. 9-12.) Cet Ophélien, qui a été décrit par Dujardin sous le nom de Nais picla, vit dans la Méditerranée, où, suivant Monticelli (2), on Ta désigné sous les noms de Pohjophtlialmus pictus , P. Ehrenbergi de Quatrefages, P. dubius de Quatrefages et P. pallidus Glaparède, qui ne correspondent très vraisem- blablement qu'à une seule espèce. Il existe également daus l'Océan Atlantique, comme l'a signalé récem- ment M. de Saint-Joseph (:i). H est probable aussi, comme l'a présumé W. Kùkenthal(,), que le Poh/ophtalmus ceylonensis Kiikenthal se confond avec le P. pictus Dujardin, qui, en tout cas, existe dans le golfe d'Aden, puisque j'en ai recueilli 16 exemplaires dans un dragage, par 6 mètres de fond environ, au nord d'Ambouli (près de Djibouti). III. Famille des CAPITELLIENS C.rube. (Halelminthea V. Carus.) Genre Das.vbranchiis Grube. Dasybranchds caducls Grube. (Ed. Grube, Beschreibung neuer oder wenig bekannter Anneliden, Arch. fur Nalurgesch. , 1866, t. I, p. i66, pi. V, fig. 3 et k.) Ce Polychète cosmopolite, décrit par Grube sous le nom de Dasymallus caducus, a été signalé dans la Méditerranée : Grube (île Lussin), Glaparède (Port-Vendres), Stossicb (Cherso), Eisig (Naples); dans l'Atlantique : Langerhans (Canaries), baron de Saint- Joseph (Goncarneau et Sainl-Jean- de-Luz); dans les Philippines : Grube (Bohol); dans les mers du Japon : W De fiéXaa, noir, ovpî, queue. (2) F. S. Monticelli, Osservazioni sui Polyophtliulmus, Hnll. Soc. Nat. . ' Voir pour la synonymie : Baron de Saint-Joseph, Les Annélides Polycliètes des >», 1880) ei Dnuriènut contribution n l'étude dex (Humide*, p. 58o (lbid. la), IX, 1891). '*' Lindgren ( N. G.), Beitrag sur Kenntnie* der Spongienfauna dee \ltil.. M. léua, 1898). — 95 — mucronées comme serrés au sommet des papilles. L'examen du spéeimende la collection Gardiner confirme, au contraire mes observations antériei les asters grêles font complètement de'faut dans les papilles; Bénies, les lers noduleuses y accompagnent les tylostyles, s'y accumulant ootablement mais sans toutefois former de croûte dense. Une tell»1 distribution des microsclères se trouve seule conforme au plan de constitution des '/'/,., où les amphiasters noduleuses jouent le rôle de microsclères somiques, au sens de Sollas, c'est-à-dire de microsclères répandus par tout le corps, taudis que les amphiasters à actines longues et grêles demeurent parement choanosomiques. Il était nécessaire de remettre ainsi les choses au point pour faire appré- cier l'intérêt de la Clionide que je me propose de décrire. Elle possède des amphiasters à actines longues, grêles et mucronées, de même type exacte- ment que celles de Thoosa Uancocki et, comme elles, localisées strictement dans le choanosome. Mais elle se montre complètement dépourvue d'am- phiasters noduleuses. aussi bien dans ses papilles que dans si chair. M. Seurat, qui m'en avait envoyé un premier spécimen dans un l"t de Pohpierset de coquilles perforés des îles Gambier, a eu l'obligeance d'en recueillir encore à Mangareva plusieurs autres qui me permettent d'être absolument affirmatif. En l'absence d'amphiasters noduleuses. L'Eponge n'est pas une Thoosa; ses amphiasters grêles ne la rattachent d'ailleurs qu'à une Thoosa un peu aberrante. Elle n'appartient pas non plus au genre Ctiona. Lindgren qualifie bien de spirasters les asters à actines grêles de Thoosa Hancocki, mais il s'agit, en réalité, d'amphiasters, et si la Thoosa pouvait laisser quelque doute à ce sujet en raison de la conformation bou- vent irrégulière chez elle de cette catégorie de microsclères, la Clionide nouvelle lèverait désormais toute hésitation, les actines s'y disposant tou- jours, dans les spicules en question, en deux groupes au\ extrémités d'un axe long et nu. Remarquons, du reste, que l'absence de eesmicrosdè i - sur les papilles serait sans exemple chez les Clionides s'ils se rapportaient au type spiraster. Ne pouvant prendre rang ni parmi les Thoosa ni parmi les CUona, plus proche cependant des premières que des secondes, comme le prouvent set amphiasters. l'Éponge de M. Seurat devient le type d'un genre nouveau, le genre Cliothosa, défini de la manière suivant'' : Genre Clîolhosa. Clionides dépourvues de microsclères somiques: les asters rlionnosonu«|nes sont des amphiasters. Dans la première espèce connue, que je crois juste de dédier a M rat en remerciement de la peine qu'il a prise à m'en procurer 'le- spéc mens, les mégasclères sont des tylostyles. et il u'existe qu'une catégorie unique d'amphiasters. — 96 — Voici , d'ailleurs , sa description : Cliona Seurati nov. sp. Eponge perforante, jaune d'ocre à l'état frais dans toutes ses parties (note de M. Seurat), brune à Mat sec. Coloration due principalement, comme celle de Thoosa Hancochi, de Cliona celata et de plusieurs autres Clionides, à des cellules sphéruleuses, de o millim. 008 à 0 uiillim. 01 de diamètre, très abondantes, à petites sphérules renfermant une matière grasse jaunâtre qui brunit en s'oxydanl. Galeries très spacieuses mesurant souvent de 5 à 7 millimètres de largeur el de 12 à 20 millimètres de pro- fondeur, desservies par plusieurs papilles. Orifices pour le passage des pa- pilles, circulaires, grands, ceux des papilles inhalantes ayant de 1 millim. 3 à 1 millim. 8 de diamètre et ceux des exhalantes pouvant dépasser 3 milli- mètres; ces orifices, nombreux, se tiennent distants seulement de 3 à h millimètres. Papilles minces, se rétractant au fond de leur puits calcaire au cours de la dessiccation. Chair molle s'appliquaut à l'état sec en un revête- ment mince des parois des galeries, ou tendant en outre ces galeries de légers voiles membraneux. Spirales. — I. Mégasclèiies : 1. ïylostylcs. — Tête ovale, toujours prolongée en une pointe obtuse plus ou moins longue, el, d'une façon presque constante, présentant un petit groupe de vacuoles en son centre, au niveau de la terminaison du canal axial. Tige un peu fusiforme, légère- ment courbée, à cou épais, à pointe graduellement acérée. Longueur moyenne, o millim. 3y5; épaisseur, 0 millim. 008 à o millim. 01a. Sans ordre dans la chair; verticaux dans les papilles, la pointe en dehors. Ces tyloslyles ressemblent davantage à ceux de Cliona celata, par exemple , qu'à ceux de Thoosa Hancochi qui, d'après mes spécimens, ont une tête plus généralement globuleuse (Lindgren aussi la dit ronde), sans dilatation du canal axial en son centre , et portée sur un cou un peu plus aminci. II. Microsclères : 2. Amphioslcrs. — Un axe lisse, long deo millim. 01, ('•pais de o millim. O0i5 à o millim. 002. porte à chaque extrémité un verticille de trois ou quatre aclines grêles, longues de o millim. 01 . un peu courbées en dehors et terminées par deux (quelquefois trois) petits muerons divergents. Abondantes, mais seulement à l'intérieur du corps. Habitat. — Baie de Kirimiro ( île Mangareva); dans des Polypiers: pro- fondeur, 10 mètres. Conformément au désir exprimé par M. Seurat, je remets les meilleurs spécimens de CJiothosa Scarali entre les mains de M. If professeur L. Jou- bin pour la collection du Muséum. — 97 — Note sur quelques Hïdroïdes de l'expédition do Travailleur. PAU AI. AlUIAND HlLLAKD. Halecilm filicdla Allman. 1877. Mon. Mus. Harvard, vol. V, p. i5, pi. XI, Gjj. 1-6. Dans les échantillons que j'ai examinés, la plupart des hydranthophoi avaient été rompus vers le milieu de leur longueur et avaient subi une ré- paration consécutive à la rupture. Au-dessus de la ligue de rupture très nette, on peut voir un ou deux anneaux, comme à la base de l'hydrantho- phore; parfois il en existe plus de deux. Allman n'a pas observé le gonosome, or heureusement un des échantil- lons du Travailleur portait une gonothèque globulaire, hérissée d'épines mousses (fig. 1). Localité. — kh°li'3o'\ lat. N.; q°27'3o", long. 0.; sable, gravier; 12 juillet 1882 (sur le Pohjplumularia Jlabellala Sars). ^> . bOOji Fig. 1. HaleciumJUieida Allm. (Gonothèque). — Fig. a. Zygophylax biarmata nov. sp. : ri, dactylothèques. — Fig. 3-4. Gladocarput sigma Allm.; r, repli- intrathécaux ; 0, orifice de communication de l'hydrothèque avec l'hydroclade. Zygophylax biarmata nov. sp. Colonies ramifiées (1 centim. 5 à 2 centimètres de hauteur) donl les tiges et les branches sont polysiphonées , les tubes secondaires n atteignant pas leur extrémité. Les hydruthèques (fig. 2) sonl supportées parmi courl pédoncule dont elles en sont nettemenl séparées. Le pédoncule s'insère sur W A. Billard. Contribution à l'étude dos Hydroïdes ( Inn. Se. SaL, roi. XX [8], p- 9)- MosécM. VI. — 98 — une apophvse du tube principal et cette apophyse porte deux dactylo- thèques (lig. a, d), une de chaque côté; l'une est en général plus longue que l'autre : il est vrai qu'elle montre alors souvent une à quatre stries d'accroissement. Ces dachlothèques se détachent très facilement, aussi ue les observe-t-on pas toujours, mais alors on peut voir, comme trace de leur existence antérieure , une ouverture au point où elles étaient insérées. L'orifice de l'hydrolhèque est évasé et très souvent on y remarque des stries d'accroissement en nombre variable. L'hydrothèque peut, après avoir été brisée accidentellement, s'être reformée par suite du développement d'un nouvel hydranthe. La ligne de rupture se voit très nettement sur l'hydrothèque réparée qui peut aussi montrer des stries d'accroissement. Cette espèce est très rapprochée du Zygophylax prq/unda Quelch(l), mais en diffère par la forme de ses hydrotbèques et par ses dactylothèques moins allongées; elle diffère aussi du Z. operculata Jiiderholm (2) par l'ab- sence d'opercule. Localité. — La même que pour l'espèce précédente, également sur le Polyphimulariajlabcllata, et aussi : 35° 36', lat. N.; 8° 39', long. 0. (sur une Éponge). DlPHASIA ALATA Hincks. i855. Hincks, Ann. Nat. Ilisi., vol. XV [5], p. 127, pi. II. 1868. Hincks, A history of the british hydroid Zoophytet , p. 258, pi. XLVIII, 1900. M. Bedot et A. Pictet, Rés. cnmp. scient. Prince de \fonaco, fasc. xviii, p. ai. J'ai eu affaire à une variété qui diffère de l'espèce type de Hincks. La tige et les branches sont polysiphonées dans leur région inférieure et je n'ai pas observé sur mes échantillons l'arête signalée par Hincks. J'ai ob- servé des gonothèques femelles renfermant des œufs à leur intérieur. Il n'\ a pas de chambre marsurpiale et ces gonothèques sont en tout sem- blables aux gonothèques mâles représentées par Hincks. Les hydrothèques munies d'un opercule adeaulinaire sont opposées, mais sur les colonies jeunes elles sont alternes dans leur région inférieure, ce qui n'avail pas été signalé. J'ai trouvé celte espèce en grandes colonies indépendantes et al teignant jusqu'à 1.") centimètres de hauteur: je l'ai trouvée aussi formant «le petites eolonies livres sur le PolypltmwlariaJlabeUata Sars. Localité. — La même qne pour Yllalecium fiUcuïa Mlman. (') Ann. Nat. Ihst.. w>L \\l [5], 1 885. <») Ark. Zool, Bd. 1906. — 99 — Gladocarpi's sigma Allmaii. 1877. Aglaophenia sigma \llm.\>. Wém. Mus. Harvard, vol. \ . pi. XXVI, p 1900. Cladocarpus sigma Mlin. Nitting, Smithson. Instit. I . S. \ ■•.-. 1/ S cial Bulletin, pi. XXVI, p. 111, fijr. t-a. 1900. Cladocarpus sigma Allm. Bedot, Ré». Camp, «cient. Prince de Mon p. '17, pi. VII. fig. 7-9. C'est en faisant des réserves que j'attribue les échantillons qui représente une sur 7- — 100 — de face. <>st largement ouverte en arrière dans sa partie libre. Les deux replis intrathécaux (fig. 3 et 4, r.) ne sont pas de la même hauteur et de la même largeur, ils ne se rejoignent pas sur la ligne médiane, mais se prolongent vers le haut par une arête interne. Enfin, la cavité de l'hydro- clade est mise en communication avec celle de l'hydroclade par un orifice assez petit (fig. 3, o.). Localité. — La même que pour VHalecium flicula Allm. et aussi : 43°26', lat. N.; î i°3q'3o', long. 0.: sable, gravier; 17 juillet 1882. TVNICIBRS HBCVEILL1S Bti ÎQOÙ PAR M. Ch. G RAVIER DANS LE GOLFE DE TaDJOURAH (SOMALIE FRANÇAISE) DÉTERMINÉS PAR C. Ph. SlUITER , Professeur dk Zoologie à l'Université d'Amsterdam ,l\ La collection de Tuniciers que M. Ch. Gravier a recueillie dans le golfe de Tadjourah (Somalie française) en iqo4, bien qu'elle ne soit pas consi- dérable, renferme cependant plusieurs espèces nouvelles intéressantes et, en outre , quelques formes décrites par Savigny et qui n'ont jamais été retrouvées depuis l'expédition d'Egypte. Elle complète ainsi d'une manière heureuse la collection faite par Max Weber dans l'Afrique du Sud et étu- diée par le professeur C. Ph. Sluiter dans les Zoo logischc Jahrbûcker (t. \l . 1898, p. 1-6&). Parmi les 18 espèces rapportées par M. Ch. Gravier, 8 sont nouvelles pour la science; quelques-unes de celles-ci présentent un intérêt particulier à cause de leur structure analomique , tel est le cas no- tamment de Polyandrocarpa violacea n. sp. , Styela proliféra n. sp. et Halo- cynthia spinosa n. sp. Parmi les espèces déjà connues, il faut citer celles qui ont été nommées par Savigny : Ascidia nigra Savigny, Halocynthia gangelion Savigny. Halocyuihia momus Savigny. Deux autres espèces seu- lement ont été recueillies aussi par Max Weber dans l'Afrique du Sud : Bolrylloides mœandrmum Sluiter et Bolrylhidcs gregalis Sluiter. EcTEiNASciniA Moorei Herdman. (Herdman, On the Genus Ecteiuasci- dia,etc, Transact. biol. Soc. ofLiv er pool, vol. V, 1800. p. 1 55.) M M. le professeur C. Ph. Sluiter a bien voulu se charger, sur ma demande, de l'éliub' des Tuniciers «pu' j'ai recueillis en iqo'i dans le golfe de Tadjourah; je tiens à l'en remercier ici très vivement. Le tra\ail de ce ravanl zoologiste, ac- compagné de 9. planches, est trop considérable p ' être inséré dans ce Bulletin i il paraîtra procliainement dans les Mémoire» corps et qui rappellent celles qu'on observe chez C. échinât a L. et C. lus- pida Herdman. Aplidium africanum nov. sp. Baie de Djibouti; récif du Météore; dragage. La tunique externe gélatineuse, mais imprégnée de grains de sable, ferait placer cette espèce dans le genre Psammaplidium Herdman: niais la séparation des deux genres Aplidium et Psammaplidium ne parait pas jus- tifiée au professeur G. Ph. Sluiler. Leptoclinum bistratum nov. sp. Obock; dragage dans le port, de 10 à 20 mètres de profondeur. Les colonies forment des plaques minces fixées sur une valve de Pinna. Par 1rs caractères de sa tunique externe, pourvue de corpuscules calcaires extrê- mement nombreux, cette espèce se rapproche du L. Moseleiji Herdman. Leptoclinum psammatodes Sluiter. (Sluiter, Tunicaten in : Semon Zoo- logische Forschungsreisen , Jenaische Denkschriften.Bd. VIII.) Deux colonies recueillies à Obock, à mer basse, sur le récif de la Clo- chette rie. Leptoclinom albidom Verrill var. lutcolum Verrill. (\errill, American Journal qf Sciences and Arts, ser. 3, vol. I, p. i43, 1871. — Herdman. Challenger Pteport on Tunicala, p. 290, 1886.) Baie de Djibouti; couleur rouge orangé. Cette espèce cosmopolite est connue maintenant sur les cotes du Maroc (Baie de Tanger), de l'Amérique du Nord, aux îles du Cap Vert, au Cap de Bonne-Espérance, aux Phi- lippines et à Djibouti. Liste des coquilles de Gastropodes recueillies pàb M. Ch. Gra\ h R, DANS LE GOLFE DE TlDJOURAIl (igoâ), par M. Edouard Lamy. Parmi les coquilles de Gastropodes marins provenant des récoltes mala- cologiques de M. Ch. Gravier sur la côte française des Somalis. les Gérithea ont déjà fait, dans ce Bulletin, l'objet d'un travail de M. L Vigual(,\ H M. le professeur A. Vayssière a accepté de déterminer les Cypréw. C) L.Vignal, Coquilles de la famille des Cerithidés recueillies parM. Ch. Gravier à Djibouti , Bull. Mus. iiisttnat., 1906, n° 6, p. 354. — 104 — (les deux groupes mis à part, la liste suivante comprend encore plus •l'une centaine d'espèces. Bien que la faune conchyliologique de la mer Rouge et du golfe d'Aden dût être considérée comme bien connue par suite des nombreux travaux qui lui ont été consacrés (I), cependant plu- sieurs des formes rapportées par M. Gravier n'avaient pas encore été signa- lées dans ces régions; c'est notamment le cas pour bon nombre des petites espèces qui ne peuvent être obtenues que par dragage et que M. Gravier a plus spécialement recherchées, s'abstenant avec raison de ramasser les coquilles volumineuses qui, elles, ne sont que trop souvent uniquement recueillies par les voyageurs. Mais le résultat le plus heureux de la mission de M. Gravier sera surtout de faire entrer dans les collections du Muséum de nombreuses formes inté- ressantes qui y faisaient totalement défaut et d'y constituer pour la Somalie française une collection locale d'autant plus nécessaire que nos connais- sances sur la Conchyliologie de celte colonie se bornaient jusqu'ici aux renseignements fournis par M. le D* Jousseaume sur quelques coquilles . TiTi'bra babylonia Lamarck, Anim. s. vert., t. VII, p. ^87. 18A7. T. babylonia Lk., Soweriîy, Thés. Conch., vol. I, pi. XLI1I, fig. (17. Djibouti : 2 individus, — Aden (Shopland, 1902), Mer Rouge (Stu- rany, 190.8). (l' A citer notamment deux mémoires récents : E. R. Shopland, Marine Shells from Aden, Proceed. Halacol. Soc. London, vol. V, 1902, p. 171. lî. Stdrant, (i;istrnpouVn Rothes Meeres. Exped. «Pola-. Denkech. \kad. Wûê. Wien., H.l. LXX1V, i9o3. (3) I)' F. Joi SSI m he, Mollusques recueillis par le Dr Faurot dans la Mer Rouge et le golfe d'Aden, \fém. Soc. Zool. France, vol. I, 1888. (s) H. Fischer, Coquilles recueillies par M. île Genues à Djibouti, Jowm. de Conch., vol. XLIX, 1901. — 105 — '2. Tebbbea stràminea Gray. i834. Terebra stràminea Gray, Proc. Zool. Soc, London, pt. •• . p. 18/17. T. *tram*nea Gray, Sowebby, Thés. Conch., vol. 1, pi. \l.ll, li;;. . - :{. Djibouti (récif du Météore) : 1 ind. - - Aden (Shopland, 190a). 15. Gonds (Lithocoms) tessellatds Born. 1780. Conus tessulatus Bohn, Test. Mus. Cas. Vind., p. 1 5 1 . 1 843. C. tessellatits Born, Reeve, Conch. ïcon., vol. I, ». (Juin*, pi. WVIII. fig. i63. Djibouti : k iud. — Mer Rouge. h. Concs (Dewdrocokos) qdercinu8 Hwass. 1799. Conus guercinus Ewass, Bbuguière, Encl. Méth., \cr-~, vol. 1. p. 681. i843. C queixinus Hw., Reeve, Conch. Icon., vol. I, g. Conus, pi. XXVI, fig. l'iS. Djibouti : 6 iud., dont deux jeunes spécimens où les fines lignes trans- versales brun rougeâtre, caractéristiques de cette espèce, sont très dettes. — Mer Rouge. 5. Concs (Pdncticulis) arenatcs Hwass. 1 7 g ^ - Conus arenatus Hwass, Rrugeière, Encl. Méth., Vers, vol. l,p. 621. 1 843- C. arenatus Hw. . Reeve, Conch. Icon., vol. [,g. (joins, pi. XVII, li;;. ga. Djibouti : i5 ind. — Obock (Jousseaume, 188K . 6. Conus (Coronavis) tematds Hwass. 1792. Conus tœniatus Hwass, Rriglièue, Encl. Méth., Vers, vol. 1, p. 6 1 843. C. tœniatus Hw., Reeve, Conch. Icon., vol. I, g. Conus, pi. \l\, li;;. 107. Djibouti : 5o ind. — Mer Rouge. 7. Conus (Coronaxis) pdsillds Cbemnitz. 1796. ConUS fUSÏlluS ClIEMMTZ. SySt. Conch. Ctih.. vol. XI, pi. CLXXXIII, fig. I788-I789. i843. C.pusiUus Chemn., Reeve, Conch. Icon., vol. 1. g. Conus, pi. XXVII, fig. 1 54. Djibouti, îles Musha : ô ind. — Mer Rouge. 8. Gonds (Leptoconds) icdminàtos Hwass. 1799. Conus acumimiius llwa-s. Bbuguièbe, Encl. Méth., Vers, vol. I. p. ' 1866. C. acuminatus Brug., Sowerby, Thés. Conch. , vol. III , pi. CXC\ , fig. Djibouti : 3 ind. — Mer Rouge. — 106 — '.). Conos (Chelyconus) magus Linné. 1768. Conus magusLimi, Syit. nui., io* t-d.it. , t. ["', p. 716. 1 s '1 ;i . C. magus L., Reeve, Conch. Icon., vol. I., g. Conus . pi. XXXV, fig. 190 a. Djibouti : 1 ind. — Océan Indien. Cet unique échantillon, qui, par sa forme générale et par ses lignes transversales articulées de blanc et de brun, correspond bien à la ligure 190 a de Reeve, est orné de taches brunes et blanc bleuâtre, qui se ré- duisent par places à des lignes longitudinales en zig-zag. 10. Conus (Cheliconcs) Keatii Sowerby. 1866. Conu» Keatii Sowerby, Thés. Conch., vol. III, pi. CCVI, fig. ^1 -7 * > - 1875. C. erythrœensis Beck, Weikkauff, Syst. Conch. Cab., aeéd.,Bd IV, fam. Conidae, pi. VI, fig. 6. Djibouti : 7 ind. — Cameran (Jousseaume, 1888). Les exemplaires rapportés par M. Gravier, avec leur forme allongée et leurs lignes transversales de taches ponctiformes ou subquadrangulaires, qui deviennent eà et là longitudinalement confluentes , mais seulement par deux ou trois rangées, correspondent exactement à la ligure 6 de la planche VI du Conch. Cab., qui, d'après Weinkauff (loc. cit., p. i48), représente une grande forme de C. enjthrœensis , comme aussi à la figure donnée dans le Thés. Conch. par Sowerby pour son C. Keatii. 11. Conus (Chelyconus) catus Hwass. 179s. Conus catus Hwass, Bruguère, Encl. Méth., Vers, vol. I, p. 707. 18/43. C. calus H\v., Reeve, Conch. Icon., vol. I. g. Cornu, pi. \\, 6g. 79 />. 1866. C. nigropunctatus Sowerby, Thés. Conch.. vol. Ill.pl. CCI, fig. 3àa. Djibouti : 2 ind. — Mer Rouge. Ces 2 échantillons, par leur forme subcylindrique et par leurs fines lignes transversales brunes interrompues de points blancs, se rattachent à la variété niyropiinctatus. I '2. Conus ( Asprella) acutanguli s Chemnitz. 179"). Cornu acutangulus Chbmiutz, Syit. Conch. Cab., vol. XI, pi. CLXXXII, fig- ! 77-'"1 77;i- 1866. C. acutangulus Chemn. , Sowbrby, Thés. Conch., vol. lll.pl. CCL1, 6g. 356. Djibouti : 1 ind. Cet unique exemplaire, d'une espèce appartenant à l'Est de l'Océan In- dien, et non encore signalée dans la Mer Rouge, est conforme à la figure i|>' Sowerby. mais avec une spire un peu plus allongée. — 107 — 13. GoNUS (Hermès Werehra Boni. 1780. Conux terebrn Bon». Test. Mu*. Cees. \in. i843. PL tip-ina Lk., Reeve, Conch. Icon., vol. I, g. Pleurotoma, pi. I. Kg- •">• Djibouti : a ind. — Aden (Shopland, 1902). 18. Pleorotoma (Gemmdla) imabilis Jickeli. 1875. Pleurotoma amabilis Jickeli mss., Weiitkabff, Syst. Conch. Cth.t \ vol. IV, g. Pleurotoma, pi. VI, i\\'t. S. i9o3. PL amabilis Jick., Stobabt, Gastrop. Roth. Meer. Exp. tPoia», D> Akad. Wiss. Wien, Rd LXXIV, pi. III, 6g. 3o-c. Djibouti : 1 ind. — Mer Rouge. 19. Clathdhella Reeveana Deshayes. ,863. Pleurotoma Reeveana Dbshaïbs, Cat. Ml. Réunion, p. i"';. I»1- *»< fig. 5-7. — 108 — Obock : 1 individu de cette petite espèce de ia Réunion , déterminé par comparaison avec des exemplaires de la collection de M. Dautzenberg et chez lequel les sillons transversaux sont particulièrement nets. 20. Clathdrella tessellata Hinds. i843. Clavfitula tessellata Hinds, Proc. Zool. Soc. London, pi. XI, p. hh. — 18Û/1. Hinds, Zool. Vorj. «Sulphur», Moll., pi. VII, fig. 17. Obock : 1 individu, dont la détermination a pu être faite également grâce à l'obligeance de M. Dautzenberg et où les taches brunes , indiquées pour cotte coquille par Hinds, qui l'a signalée du détroit do Macassar, sont plus petites et plus rares que ne le montre la figure de cet auteur. 21. Gancellaria (Trigonostoma) scalarina Lamarck. 1822. Cancellaria scalarina Lamarck, Anim. s. vert., t. VII, p. 11 3. l855. C. scalarina Lk. , Sowkrisy, Thés. Conclu, vol. II, pi. XCVI, fift. 87. Djibouti : 2 ind. — Aden (Shopland, 1902). Ces deux exemplaires sont de couleur blanche et présentent sur le der- nier tour deux étroites bandes orangées transversales. 22. Oliva (Carmione) inflata Lamarck. 1822. Oliva inflata Lamarck, Anim. s. vert, t. VII, p. /129. 1878. 0. inflata Lk., Weinkaiff, Conch. Cab., 2e éd., vol. V, pi. II, fi|j. 10, 11. Djibouti : 12 individus, dont plusieurs appartenant à la variété uicincla Lmk. (Sowerby. Thés. Conch., vol. IV. pl.GGCXL. l\fr. 189). — Mer Rouge. 23. Ancillaria ventricosa Lamarck. 1822. Ancillaria ventricosa Lamarck, Anim. s. vert, t. VII, p. I\ 1 3. 1878. 1. variegata Sowerby, Weinkauff, Sijsl. Conch. Cab., •>' éd., vol. V, v. [ncillaria , pi. Il, fi. Obock : 1 2 ind. — Mer Rouge. — 109 — 26. M.ARGIXELLA (VotVABIà) T.EX1ATA SoNt'lln. 1867. Marginella tteniata Sowebby, Thés. Conch., vol. I, pi. IAWI. 6g. 128-129. 1870. M. verdensis, E.-A. Smith, Ann. Mag. Nat. Hist., V sér., I. XVI, p. Djibouti : 13 nul. — Aden (Shopland, 1902). 27. Mitra (Cancilla) interuru \ Reeve. iSA'i. Mitra interlirata Reeve, Conch. Icon., vol. 11, g. Mitra, pi. \, lij;. -o. Djibouti : 5 ind. — Adeu (Shopland, 190a). 28. Mitra (Chrysàmb) taras 1 la Lamark. 1822. Mitra taùaintla Lamarck, Anim. 8. vert., I. \II, p. ;>•>."{. 1880. M. tabanula Lk., Sowerbt, Thés. Conch., vol. IV, pi. CCCLV1, Hg. 280-281. Obock : 8 ind. — Aden (Shopland, 1902). 29. Mitra (Stigatella) maculosa Reeve. i844. Mitra maculosa Reeve, Conch. Icon., vol. II, };. Mitra, 8p. 17"». 1880. M. maculosa Rve. , Sowerbt, Thés. Conch., vol. IV, pi. CCCLXX11, flg. A'J2. Djibouti : 1 ind. — Mer Rouge. 30. Mitra (Costellaria) ldbens Reeve. i844. Mitra Jubens Reeve, Conch. Icon.. vol. II, jj. Mitra, pi. XXXIX, fig. 33i. Djibouti : 1 ind. — Aden (Shopland, 1902). C'est de cette espèce de Reeve que se rapproche le [tins, par sa forme et sa sculpture, cet échantillon malheureusement unique; cependant sa partie basale est d'un brun rongeâtre et l'intérieur de boii ouveriun violacé intérieurement. 31. Mitra (Pisia?) fi i.vosui.r.ATA Melvill. 1888. Mitra fulvosulcata J.-C. Melvill. Journ. of Conchohgy, vol. V, p. ■ pi. Il, lijf. 2 5. Djibouti : 1 ind. - - lie Maurice 1 Melvill). L'exemplaire, de petite taille (7 miliim.), rapport.' par M. Gravier, a été déterminé d'après des spécimens de la collection de M. Dauteenbery. 110 — 32. Mitra (Cylindromitra) crenulata Gmelin. 1790. 1 ulula crenulata Gmelin, Syst, nat., i3c éd., t. I, p. 345a. 1908. Cylindra crenulata Gm., Stcbany, Gastrop. Roth. Meer. Exp. ePola*, Denksch. Akad. Wiss. Wien, Rd LXXIV, pi. V, 6g. 11 a-b. Djibouti : 2 ind. — Mer Rouge. 33. Fasciolaria trapezium Linné. 1758. Murex trapezium Linné, Syst. nat., 10e éd., t. I, p. 7Ô5. 18/17. Fasciolaria trapezium L. , Reeve, Conch. Icon., vol. IV, g. Fasciolaria, pi. Vil, sp. 16. Djibouti : 10 ind. — Mer Rouge. 3/t. Latircs polygonus Gmelin. 1790. Murex polygonus Gmelin, Syst. nat., 1 3e éd., t. I, p. 3555. 18A7. Turbinella polygonus Gm. , Reeve, Conch. Icon., vol. IV, g. Turbinella, pi. I, fig. 1 a-/>. Djibouti : 2 ind. — Mer Rouge. 35. Peristerma nassatula Lamark. 1823. Turbinella nassatula Lamakck, Anim. s. vert., t. \I1, p. 110. 18A7. T. nassatula Lk., Reeve, Conch. Icon., vol. IV, g. Turbinella, pi. IX, fig. 45 a-b. 1876. T. nassatula Lk., Kûster, Syst. Conch. Cab., 2 e éd., vol. III, g. Turbinella, pi. V, fig. 10-11. Djibouti, îles Musba : i5 individus, dont les uns ont l'ouverture vio- lette, comme dans les figures de Reeve, tandis qu'elle est rose cbez les autres, qui sont alors orne's de bande de même couleur, ainsi que le mon- trent les figures du Conchylien-Cabinet. 36. Cynodonta cornigera Lamark. 182:!. Turbinella cornigera Lamaiick, Anim. s. vert., vol. VU, p. io5. 1862. Turbinella cornigera Lk., Kiener, Coq. riv., Canalifères, 2* part. , Turbi- nelle, pi. 1. Djibouti : !\ ind. — Mer Rouge. 37. Melongena paradisiaca Martini. 1777. l'yrum paraditiaaun Maiitini, Syst. Conch. Cab., vol. 111, pi. XCIV, — 111 — 18/17- Pyrula poiadiisiaca Mari., Reeve, Conch. Icon., vol. 1\. ;;. Pyrufaj pi, Y, fig. 1 7 a-b. Djibouti : 12 ind. — Djibouti (H. Fischer, 1901). 38. Canthaui s 11 mo>i s Dilhvyn. 1866. Buccinum pioteus Reeve, Conch. Icon., vol. III, ;;. Buccintm, pi. \ll, fig. 5i c. 1881. Cantharus jumosus Dillwyn, Tiuo», Man. of Conch., vol. III. [>. l55. Djibouti : 1 ind. — Mer Rouge. 39. Cantharus robiginosus Reeve. 18/16. Buccinum rubiginosum Reeve, Conch. Icon., vol. III, g. Buccinum, pi. \ll. fig. 67. 1875. Pallia rubiginosa Rve., Tapparone-Ganefri, I»». Mm*. Ctv. s r. Genova , Vil, p. 622. 1888. Tritonidea rufina Jousseaime, Mém. Soc. Zool. France, vol. 1, p. 178. Djibouti : 20 ind. — Djibouti (H. Fischer, 1901). Obock (Jousseaume, 1888). Ces -20 échantillons appartiennent à la forme minor, unicolor, dépour- vue de bande claire, qui a été distinguée par Tapparone comme variété et par le Dr Jousseaume comme espèce distincte. 'iO. Pisania Crosseana Souverbie. i865. Fusus (Pisania) Crosseanus Souverrie, Joiirn. de Conchyl, vol. Mil. p. 1C0, pi. V, fig. 6. Djibouti : 5 ind. — Aden (Sliopland, 1902). 41. F\<.n\ trifasci ata Reeve. 1866. Ricinuh trifasciata Reeve, Conch. hum., vol. LU, g. Bicinula, pL V, fig. Ai. Djibouti : 10 ind. — Mer Rouge (Sturany, 1908). à'2. Engina mendicaria Linné. 1708. Voluta mendicaria Linnb, Syst. nat., 10e éd., t. I, p. 781. 18/10. Columbeïïa mendicaria L. , KlENER , Coq. viv.. PurpW ijen lombelle, pi. VI , li;j. 1. Djibouti : 5o ind. — (II. Fischer. 1901.) I nui - 112 — Sur la glande cloacale du Caïman (Jacaretinga sclerops Sch\eid.), par MM. Auguste Pettit et François Geay. La rareté des documents relatifs aux glandes à musc des Grocodiliens ' nous engage à consigner ici quelques observations sommaires que nous avons pu faire relativement à la structure de la glande cloacale dite glande à musc du Jacaretinga sclerops Schneid.'21. Cette dernière comprend : a. Une enveloppe conjonctive formée de faisceaux circulaires, abondam- ment vaseularisée ; b. Une couche épithéliale. Celle-ci se fait remarquer par son épaisseur (a-3 millimètres au minimum , 5 millimètres en moyenne) et par les sinuo- sités frangées qui la délimitent du côté de la lumière centrale; en outre, il est à remarquer qu'elle présente une grande analogie avec un revêtement épidermique. Les cellules qui la constituent sont volumineuses, déforme polyédrique, et renferment un abondant cyloplasma ainsi qu'un noyau muni d'un ou de deux nucléoles. Suivant le mode de préparation, l'aspect des cellules varie profondé- ment ; sur les pièces qui n'ont subi que l'action du formol , le cytoplasma est imprégné d'une .substance grasse fixant intensivement le Sudan III; au contraire, sur les coupes déshydratées et traitées par le xylol, le toluène ou la benzine, le spongioplasma affecte l'apparence d'un réseau à larges mailles inégales, vides. Les cellules en question sont le siège d'une évolution régressive centri- pète; au voisinage de la lumière, elles offrent un aspect ratatiné; leur noyau est nécrosé, et elles dessinent trois à quatre assises qui se détachent successivement. A proprement parier, il n'existe pas de liquide de sécrétion: la cavité centrale de l'organe est. en effet, occupée par une masse huileuse, formée presque exclusivement de cellules encore reconnaissables, présentant des vestiges de noyau et bourrées de la substance signalée précédemment; cette dernière dégage un parfum musqué, alors que, chez la plupart des autres m La question vient dY'Ire très exactement mise au point par R. DissEi.nonsT, in OfpeYi LeJtrbuch, IV, 190a. ' Le matériel utilisé provient d'un Jararelinjja mâle, adulte, de 0. ni. 5o do longueur, tué à Mana 1 Guyane); il a été fixé par Geay dans le formol à 10 p. 100; des circonstances indépendantes de sa volonté l'ont empêché de faire les antres fixations nécessaires pour une étude approfondie. — 113 — Grocodiliens . le produit do la glande cloacale a une odeur franchement nause'abonde. Enfin nous signalerons une disposition assez spéciale : la couche con- jonctive périphérique émet de place en place des rameaux anastomosés qui cloisonnent les cellules glandulaires et qui s'avancent fort avanl au milieude celles-ci; ils renferment, en général, des vaisseaux sanguins qui, en cer- tains points, peuvent affecter des rapports très étroits avec les éléments épidermiques; les capillaires s'observent à peu près à tous les niveaux, seule la couche desquamante en est dépourvue. En résumé, la glande à musc du Jacarctinga sclerops est une invagina- tion de fectoderme dont les caractères essentiels persistent encore el sa sécrétion consiste essentiellement en l'accumulation de cellules ayanl Bubi une métamorphose graisseuse spéciale, se desquamant à la façon du Btratum disjunctum de l'épiderme; elle doit donc être considérée comme un stade primitif de la série des appareils glandulaires. Sur l'Évolvtjos des cellules des glandes salivairbs du \0t0necta glauca l. , par MM. Auguste Pettit et Alfred Kroiin. Les présentes observations 1; sont relatives aux éléments qui, chez le Notonecta glauca L., constituent les deux volumineuses glandes salivaires (?, Dufour), situées dans la région frontale, en avant et au-dessus des glan- glious cérébroïdes. Examinées à l'état frais, soit dans le sérum artificiel, soit encore dans la solution acétique de vert de méthyle, ces glandes se montrent formées par de volumineuses cellules de forme polyédrique, disposées radiaiemen! au- tour d'un canal central et affectant des aspects variables, que relient les uns aux autres des transitions insensibles. Toutes, cependant, offrent ce caractère commun de renfermer un noyau formé de très fines granulations basophiles irradiant irrégulièrement dans le cytoplasma el groupées sans ordre autour d'un corpuscule réfractaire à l'action du vert de méthyle. Le cytoplasma est constitué par une trame très apparente, dont les mailles sont remplies par un hyaloplasma fluide: il affecte un développe- ment inégal suivant les éléments envisagés. Dans certains de ceux-ci, il W Pour le détail des observation- et les figures, voir le travail in exteruo à pa raître dans le prochain fascicule des \rchive$ tfanatomie microscopique. Miskim. — ■ II. — 1U — représente la majeure partie du volume total , alors que dans d'autres il est réduit à quelques travées réunissant le noyau à une couche pariétale ; les intervalles intertrabéculaires sont alors remplis par une substance plus ou moins granuleuse. L'étude des coupes traitées par les procédés usuels complète ces pre- mières indications : La glande est enveloppée par une capsule conjonctive, dont émanent de minces septa , qui séparent les cellules les unes des autres ; ces dernières , sur les coupes transversales, dessinent schéinatiquemeut des triangles iso- cèles, à base périphérique; leur sommet est en rapport avec le canal excré- teur, qui occupe assez exactement le centre de l'organe. Le spongioplasma dessine une trame à larges mailles , dont le contenu disparaît partiellement au cours des manipulations ; il a une réaction acido- phile, mais il est parsemé de corpuscules sidérophiles. Les deux parties essentielles qui constituent le cytoplasma affectent un développement cor- rélatif du slade fonctionnel : le spongioplasma diminuant progressivement jusqu'à la fin de la période de mise en charge, où il se trouve réduit à deux minces couches, l'une pariétale, l'autre périnucléaire , réunies entre elles par de minces tractus irréguliers. Les espaces libres sont occupés par des produits d'élaboration plus ou moins granuleux, en tout cas plus fortement acidophiles que le spon- gioplasma, et s'accumulant finalement dans la portion apicale de la cel- lule. Le noyau siège dans la masse cytoplasmique centrale ; il se distingue par su forme irrégulière, rameuse, et par l'absence de contours précis. 11 est formé par un gros corpuscule autour duquel sont éparses de très nom- breuses granulations ; il irradie en divers sens et fuse dans le cytoplasma sous forme de traînées, dépourvues de ligne de démarcation nette. Ces deux espèces de corpuscules présentent des réactions chromatiques différentes : le corpuscule central est assimilable à un nucléole véritable, acidophile ; les fines granulations , à des grains de chromatine. Les faits sus-indiqués établissent que les cellules de ces glandes salivaires sont le siège d'une élaboration active. A ce propos , il importe de signaler le fait que, chez la larve, où le cytoplasma est ou homogène, ou peu diffé- rencié, le noyau, bien qu'également constitué par un gros nucléole acido- phile et de nombreux et lins grains de chromatine, diffère cependant manifestement de celui de la forme adulte par son moindre volume, par sa forme sphérique ainsi que par sa limitation précise. — 115 — Premiers liste de Molli soles d'Abyssinib ' (Collfj:tio\ Mal iule de Rothschild), par MM. H. Neuville et R. Anthony. 1. Famille des LiMNAEIDAE. Pyrgophysa forskali Ehr. Trois exemplaires de Goro Gomotou (région du Haut-Aouache). PvRGOPHTSA SCALARIS Dkr. Un exemplaire de Ne'go (rivière Modjo, région du Haut-Aouache). Plusieurs Pyrgophysa sp.F, très jeunes, de Goro Gomotou. 2. Famille des STENOGYRIDAE. ' Stenogyra Rothschildiana nov. sp. Testa elongata, subulata, alba, épiderme florescente et strigala induta : anfract. io,convexi, lente et regulariter crescenles; lineis incrementi obliqai >triiti, *ul> lente slriis spiralibus confertis microscopicis sculpti: sutura obliqua, subprofunda; apex obtuse rotundatus ; apertura albida, subovata, supra et infra acuminata, longit. totius î 3 aequans : colurnella bene arcuala, callo albo induta, anlice oblique truncata. Longit. ^9 millim. 5 ; diam. i5 millim. ; apertura i(5 longa et 7 1/2 lata. Un exemplaire de la grande foret de Kounhi (TcherchB LA GvivÉE FRASCAISE. par M, Henri Hua. La Guinée française ne fait pas partie, si on envisage les caractères de la végétation, de l'ensemble géographique réuni par les anciens géographes sous le nom di- Guinée et qui comprend la région côuère, depuis la Répu- blique de Libéria jusqu'au Sud des bouches du Congo. Ainsi, pour nous (1) Comptes rend. Ac. Se., 1 fi fév. 1903. — 119 — borner à l'indication de types bien connus, capables d'intéresser même le grand public, les Lianes du genre Landolphia, dont certaines fournissent le caoutchouc africain, et qui, au Nord, appartiennent nui espèces /.. Heu- delotii A. D. G. et senegaletisis Kotschy, font place seulement à l'extrême Sud de la Guinée française aux L. owarie>isis P. de B. et florida Benth., dont l'aire de dispersion, très vaste, s'étend sur toute la côte de Guinée. Quoi qu'il en soit, notre colonie est l'un des points les plus intéressants pour la géographie botanique du continent africain. Nous venons de dire que, dans la région côtière, elle présente le point limite entre le type de végétation du Sénégal et celui de la Guinée vraie. Dans l'intérieur, elle est entièrement constituée par le massif monta- gneux du Fouta Djallon, cet appui occidental delà zone soudauienne, dont l'appui oriental se trouve dans les derniers contreforts du massif abyssin. Des cours d'eau s'écoulent dans toutes les directions, plus importants vers le Nord et l'Est, — Gambie, Sénégal et ses affluents; Niger et ses affluents . — moindres vers l'Ouest et le Sud, à cause de la proximité de l'Océan. La comparaison delà végétation des diverses vallées ne manquera pas d'être des plus intéressantes. La haute vallée du Niger (cercle de Kouroussa) la fait participer de la région soudanienne proprement dite. Les plateaux desséchés sont caractérisés par l'abondance des plantes à souches ou racines tubérisées , ou adaptées par quelque autre manière à la sécheresse. Citons seulement comme exemples diverses Asclépiadacées tubé- reuses, dont M. Pobéguin a rapporté les parties souterraines rappelant do petits navets ou des bulbes de cyclamens, alors que les tiges sont des réduites : le tubercule du Dissous grandiflora, Mélastomacée dont cette partie est usitée par les indigènes pour la préparation de certaines sauces : celui de ïlcomum paradoxum, Labiée à feuilles alternes décrite naguère iei môme. Rappelons l'adaptation particulièrement xérophile du Lepxdagothis Pobeguini que nous présentions à la réunion lors de la dernière séance. C'est en Guinée française qu'on trouve à l'Ouest, comme en Abyssinio à l'Est, la limite septentrionale du genre Prolea, caractéristique pour la presque totalité de ses espèces de la végétation si spéciale propre à l'ex- trême Afrique australe au Sud du désert du Kalahari. Ces aperçus très sommaires sur la structure géographique de la Guinée française et sur quelques types végétaux qui lui sont propres suffisent à montrer combien est désirable la connaissance aussi complète que possible de la Flore de ce pays dans son ensemble. On peut être assuré que la science générale en tirera des résultats plus féconds que le simple enregis trementdes formes végétales recueillies, quelque nombreuses Bûientrelles, el même que la description de types inconnus, si intéressants soient-ils. comme ceux que nous citions tout à l'heure. Aussi devons-nous savoir gré aux hommes tels que M. Pobéguin qui n'oublient jamais , dans leurs séjours professionnels aux colonies, les inté- — 120 — l'èls de la science pure; qui le font comme lui avec plein désintéressement, sachant bien que la pierre apportée par eux à l'édifice ne saurait avoir toute sa valeur que si, jointe à d'autres, elle forme un ensemble, et atten- dent avec patience les résultats définitifs, qui peu à peu se précisent à mesure que les documents se multiplient. Grâce à ceux qui, comme lui, ont depuis vingt ans exploré la Guinée française, et dont les collections sont réunies à l'Herbier du Muséum, nous commençons à être à même de dresser des productions végétales de cette belle colonie un inventaire qui pourra être autre chose qu'une liste de noms. Aussi est-ce justice d'indiquer la part apportée par chacun à cette œuvre d'ensemble, en ce qui touche la Guinée française, un des plus intéressants chapitres de l'exposé général de la Flore de nos possessions d'Afrique tro- picale dont nous poursuivons la réalisation. Un coup d'oeil jeté sur la carte publiée par M. Vallol en i88r>. dans le Bulletin de la Société botanique de France^ montre qu'à cette époque tout était à faire. Les documents botaniques concernant ce qui devait être plus lard la Guinée française consistaient uniquement dans les plantes rapportées par lleudelol, dès 1887, des bords du Rio-Nunez. Documents intéressants, car ils renferment certaines espèces n'existant pas au Sénégal et que les explo- rateurs subséquents ont retrouvées : ainsi, pour n'en citer que quelques- unes, une belle Gapparidacée grimpante, Ritchiea fragrans Br. : la Liane indigo, Lonchocarpus cyanescens Benth.; de curieuses Acanlhacées : Lepida- gatkis Heudelotiana Nées et Anobrya Nées. Pendant plus de quarante ans, aucun échantillon nouveau venant de celte région n'entre dans les collections du Muséum. C'est seulement en 1880 et 1 885 que le Dr Bayol d'abord, puis le Dr Bellamy ont, par le Sénégal, pénétré dans le Foula Djallon. .Malheureusement, leurs récolles ne peuvent rendre tous les services qu'on en aurait pu attendre, à cause de l'absence de toute indication de localité et de station sur des étiquettes jointes aux échantillons. Il faut attendre encore dix ans avant d'avoir des documents précis. La plupart sont dus à MM. le D' Maclaud , Paroisse et Pobéguin. Tous trois ont contribué à nous faire connaître la Flore de l'en omble de la colonie. Mais si nous considérons à part les diverses régions, nous voyons la Flore des environs de Conakry plus spécialement fouillée par M. Paroisse, qui, en i8q3, en rapporta une centaine d'espèces, et par \l. Maclaud qui, en 1895 et 1897, nous enrichit de 5oo environ. D'autres collecteurs comme MM. Dybowski en 189Ô, Bonery en 1899, Lecerf en M J. Vallot, Études sur la Flore du Sénégal. (Bull. Soc. bot. cfa Fr., XXIX, p. 168, avec une carte.) — 121 — 1900 , Eugène Poisson en 1901 ont contribué à nous faire connaître les environs du port. M. Paroisse a consacré une année à explorer spécialement les Iles Tris- taô et en rapporta en i8cj5 une centaine de types, entre autres le Brachyp- teris borealis A. Juss. , Malpighiacée grimpante que jusqu'alors on croyait propre à l'Amérique centrale. Il est possible d'ailleurs que les graines de celte espèce, enveloppées dans un péricarpe résistant en forme de sabot, aient traversé l'Océan. Le Fouta Djallon a été parcouru en tous sens par le I) Maclaud au cours de sa mission de 1898-1899; 45o espèces ont été le fruit de celle campagne. M. Paroisse, dès 1893, en avait recueilli près de 300. Tout récemment, en qualité de représentant du Gouvernement français dans la commission de délimitation des Gainées portugaise et française, le D' Maclaud a complété ses envois précédents par un apport de 1 y5 numé- ros arrivés en 1908 et 190^. Le vaillant explorateur poursuit son œuvre patriotique et scientifique encore à l'heure actuelle, et le passé nous garantil de sa part de nouveaux envois pour l'année courante. En ce qui concerne la Haute-Guinée, la première connaissance précise que nous ayons acquise est due au DrMiquel qui, en 1897. envoya un petit paquet faisant soupçonner l'intérêt botanique du pays. Depuis, le Dr Maclaud séjourna dans la même ville en 1902; M. Paroisse y était passé en se ren- dant à Kouroussa, d'où il a l'apporté -m numéros en 1898. Parmi ceux-ci se trouvaient les échantillons qui nous ont alors permis de préciser la véri- table origine du caoutchouc du Soudan. Enfin M. Auguste Chevalier a visité Kouroussa, Kankan et les environs au cours de sa première mission au Soudan 1898-1899. Ces divers collecteurs n'ont pu apporter à la Flore de ces régions que des contributions de détail. C'est à M. Pobéguin que nous devons la plus complète et la plus importante. Au cours de deux campagnes successives 1899-1901, et 1 902-1 90^, il explora avec soin la région de Timbo, Kouroussa et Kankan, et y récolta près de 1,200 numéros, prépares avec le plus grand soin, étiquetés avec la plus grande précision. Pour donner une idée de la valeur de ces collections, disons que, sur 77 graminées, 1 1 ont été trouvées nouvelles par M. 0. Stapf, de l'Herbier royal de k.» . qui en a entrepris l'étude et dont nous espérons pouvoir remettre le ma- nuscritdans une des prochaines séances. Non content de rapporter fies herbiers, d'un transpoli relativement facile, M. Pobéguin a récolté à l'appui de ses échantillons «les fruits con- servés par voie sèche ou par voie humide, et dont il a contrôlé l'identifica tiou avec nous au cours de cet hiver. Rien que dans l'alcool. 7.) espèces sonl représentées. Enfin, accomplissant un vœu souvent formulé, il a rompu avec l'usage ordinaire des voyageurs de négliger les aspects de la nature, pour b'occu- — 122 — per exclusivement de l'homme et de ses œuvres architecturales; au lieu de braquer son objectif presque uniquement sur les indigènes, il l'a dirigé sur le paysage, et a rapporté une très remarquable collection des aspects de la végétation en Haute-Guinée dont il va présenter à la réunion les plus intéressants. Je ne saurais trop le remercier, comme botaniste : avec les facilités qu'offre aujourd'hui la photographie, il était fâcheux de ne connaître la végétation exotique qu'à l'état fragmentaire dans les herbiers. 11 est bon que des vues prises sur place nous donnent l'aspect naturel des plus remar- quables parmi les végétaux de chaque région, et celui de leurs associations les plus caractéristiques. Sur on Horizon Fossilifère wvveav ou Kevper supérieur he i.i Haute-Saône, pau M. Armand Laurent. (Laboratoire de M. Marcëllin Boule.) Il existe dans le Keuper supérieur des environs de Jussey (Haute-Saône) un horizon fossilifère qui, à notre connaissance, n'a pas encore été" si- gnalé. Thinia(1) a montré que, dans cette région, la partie du Keuper située au-dessous du grès moyen de cet étage peut se subdiviser en o parties qui sont, de haut en bas : 3. Marnes bariolées où domine le vert, puissantes d'environ :>.o mètres, avec quelques couches dolomitiques. Elles sont surmontées par le grès du Hhétien et forment le Keuper supérieur de Thirria. 2. Assise de Dolomie en bancs bien stratifiés et d'une épaisseur de 10 mètres environ. Elle correspond sans doute à la Dolomie de Baumont (Lorraine), et serait l'équivalent du troisième banc de Dolomie des géo- logues francs-comtois (S). 1. Marnes bariolns d'épaisseur variable où domine la couleur ronge. Mlles renferment dans leur partie inférieure un niveau à végétaux siliciliés, qui a été indiqué récemment C'est dans l'assise 3, vers sa base, (pie se rencontre le nivau fossilifère. On en observe une coupe très nette dans une carrière située entre Mon- O Thihria, Statistique minéral, et géol, du la liante-Saône ( 1 833 ). M Hbrbt, L'Infralias en Franche-Comté (Thèse Besançon), in Mém. Soc. Emul. ilu Doubt, i ^ 7 r> . p. 38o. M M. Pirootet et \nu. LAURENT, Sur un niveau fossilifère nouveau du Keuper francomtois. G H. At, So, de Paru. 1908, CXXXVIL — 123 — tigny-les-Cherlieu et Chauvirey, sur le flanc S. de la cote 3i3, où l'on voit bien à la fois les bancs supérieurs de la Dolomie (a) et la partie infé- rieure des Mailles (3). La portion de ces marnes visible dans la carrière peut se diviser, nom plus de clarté', en 3 assises, que nous appellerons, de bas en liaul : \ (épaisse d'env. î m. 5o),B(id.),C (jusqu'au sommet delà carrière). Seules, les marnes B sont fossilifères. Les marnes A sont vertes ou brunes, mal stratifiées. Leur partie infé- rieure se débile en fragments noduleux durs, à cassure condioïdale. On \ rencontre, disséminés dans la masse, de nombreux grains de quartz rou- lés, blancs ou rouges, dont les plus gros atteignent la grosseur d'un pois; ils sont surtout communs vers la base. "Dolomie Les marnes B comprennent un ensemble de h couches, qui sonl, de haut en bas : à. Marnes gris verdàlre, avec taches lie-de-vin, d'aspect caractéristique. Elles se débitent en plaquettes; leur épaisseur est de o m. -\o environ. On y trouve en grande quantité les individus d'une grande espèce à'Estheria, ayant comme dimensions : longueur, 10 millimètres; largeur, O-7 milli- mètres. Je crois, après beaucoup de recherches, que celte espèce n'est pas encore décrite. c. Couche marno-dolomitique jaune , peu épaisse (5 centimètres). Par sa couleur et sa résistance plus grande, elle tranche nettement sur les couches voisines, qu'elle permet de retrouver au premier coup d'oeil. h. Marne vert-clair, bien stratifiée , sans fossiles, épaisse de i.r)-90 centi- mètres. — IU — a. Marne verte, bien stratifiée, se débitant eu plaquettes et renfermant à profusion (sur 1 m.-i m. 10 d'épaisseur) des empreintes d'Algues. M. Fliclie, qui a eu la bonté d'examiner quelques échantillons de ces Algues, les rapporte au genre Cysloseiritcs , et les considère comme voisines dune espèce qu'il a trouvée dans le Muschelkalk des environs de Lunéville (1), où elle est très abondante: toutefois, à cause de l'état très morcelé de la marne, nous n'en avons pas d'échantillon assez complet pour permettre de les identifier avec cette espèce. Entre (a) et (b), nous avons rencontré de rares écailles de Poissons, de forme rhomboédrique , et deux fragments d'os longs , de la grosseur du doigt. Quant aux marnes C. elles ne présentent aucune particularité qui doive être signalée ici. La même succession d'assises se retrouve, avec les mêmes fossiles, dans deux autres carrières de la région : l'une, au Nord de Melin. l'autre au bord du chemin qui va de Fouchécourt au moulin d'Atre, et qui longe un affleurement important du Keuper (non indiqué sur la carte au 1/80, 000e). Elle s'observe encore, mais dans des conditions moins favorables, dans différents ravins (Bougey, Melin, Cherlieu, etc.). En résumé, l'existence de ce niveau fossilifère, avec les caractères dé- crits, nous permet de formuler les conclusions suivantes : i° La ressemblance des Cysloseiritcs avec ceux du Muschelkalk sapé- rieur de Lunéville confirme l'analogie, mise en évidence par MM. Blei- cher et Fliche, entre les fossiles du Keuper de l'Est de la France et ceux du Muschelkalk supérieur de la même région (2) ; 90 L'absence presque générale de fossiles dans les marnes bariolées des différents niveaux du keuper (ainsi que dans celles qui surmontent le Hhé- tien, dans la même région) semble tenir, non à la nature même de ces sédi- ments bariolés (car les fossiles que nous venons de signaler vivaient bien là où se déposait la marne verte et rouge), mais surtout au modo de stratifi- cation de celle-ci. Dans les gisements fossilifères, la marne se débite en pla- quettes dures assez épaisses; dans presque tous les niveaux stériles, elle est soit dépourvue de stratification nette, soit divisée en très petits feuillets minces et friables; 3" Le fait que dans les divers points où nous avons vu ce niveau ses caractères sont remarquablement constants nous porte à croire qu'il se re- trouvera sur une grande dislance. Mais quand on ne le soupçonne pas, (" P. Fliche, Sur les corps problématiques et les Algues du Trias en Lorraine. C. R. Ac. Se. de l'avis, mars iqo3, p. 897. M Bleicheîi et Fi.iciik, Sur l'existence des BactryUium dans le Keuper de la Lorraine, C. R. Ac. Se. Paris, 1892, CX1V, p. io38. — 125 — l'observation n'en est pas facile à cause de la rapide altération de la surface de la marne, qui, eu se délitant, détruit en même temps toul vestige des fossiles délicats. Sur les dérivés bromes de là habmine et de la uarmaline, PAR M. V. HaSENFRATZ. (Laboratoire de M. le Professeur Arnaud.) Les alcaloïdes de la graine du Peganum harmala, découverts par (loi tel | [nnalen, XXXVIII, 363), ont fait l'objet de travaux importants de la part de chimistes allemands, notamment Fritzsche, 0. Fischer et ïiiuber. Ayant pu me procurer une certaine quantité de ces graines, assez rares, j'ai en- tropris, sur les conseils de M. le professeur Arnaud, des recherches sur ces deux alcaloïdes. Voici, au sujet du Peganum harmala, quelques renseignements que nous devons à l'obligeance de M. Poisson, assistant au Muséum : Peganum harmala L. Plante (sorte d'Arbrisseau) de la famille des Zygophyllées , originaire de l'Orient et de la région méditerranéenne. L'odeur de la plante est forte et sa saveur acre la défend de la dent des animaux. Les graines de Harmel étaient réputées par les médecins grecs pour les mala- dies des yeux. Puis on les a préconisées comme omménagogues au moins à l'égal de la Rue. Cependant ces graines, en Turquie, servent de condiment, et leur em- ploi passe pour rendre de belle humeur ceux qui en font usage. 11 parait que ces graines, dans les mêmes régions, sont susceptibles de produire une belle couleur rouge durable et d'une teinte très recherchée. Avec les feuilles, on fait un topique efïicace pour combattre l'inflammation des pieds. Enfin, en Perse, on considère cette plante comme anthelininthique. Pour extraire la harmine et la harmaline, les graines de Peganum passées au moulin sont traitées par la méthode indiquée par Fritzsche (Annalcn cler Chemie und Pharmacie, LX1V, 36o). On épuise méthodique- ment les graines par l'eau contenant 5 p. îoo d'acide acétique. Les li- queurs acides obtenues, colorées en brun, sont additionnées de chlorure de sodium. Au bout de quelques jours, il se produit un précipité brun formé en majeure partie des chlorhydrates de harmaline et de harmine impurs, lesquels sont très peu solubles dans l'eau saturée de sel marin. Pour les purifier, on les dissout dans l'eau pure et on les précipite par le sel. Cette Opération, répétée à plusieurs reprises, fournit, finalement un mé- lange des deux chlorhydrates, d'une belle couleur jaune. Pour séparer la harmine et la harmaline, on dissout les chlorhydrates dans l'eau, on traite par le noir, et la solution filtrée chaude, colorée en jaune, est additionnée — 126 — d'ammoniaque avec précaution. La harmine se précipite d'abord, puis la harmaline. La harmine se déposant sous l'orme d'aiguilles , et la harmaline sous forme de feuillets à bords dentelés, il est assez aisé de reconnaître au microscope le moment où , la totalité de la harmine étant précipitée, il com- mence à se déposer de la harmaline. On recueille alors la harmine, et la liqueur filtrée fournit la harmaline par addition d'un léger excès d'ammo- niaque. Les deux alcaloïdes, à l'état de pureté, sont blancs, et ont pour for- mules : C,3HuAz20 pour la harmaline , C13H12Az20 pour la harmine. Ce sont les dérivés bromes de ces deux alcaloïdes que nous avons obtenus. Bromoharmaiine : C13fFAz2OBr. — On dissout 8 parties de har- maline dans aS parties d'eau additionnées de 5 parties d'acide acétique cristallisable. On verse dans la solution obtenue Co parties d'acide acé- tique contenant 10 p. îoo de brome. Au bout de quelque temps, il se produit un précipité cristallin jaune qu'on dissout à chaud dans une grande quantité d'eau. La solution filtrée, précipitée par l'ammoniaque, donne un précipité amorphe de bromoharmaiine impure. Celle-ci , mise en suspension dans l'eau, est dissoute par addition ménagée d'acide chlorhy- drique. On ajoute ensuite à la solution un léger excès de ce dernier ; du jour au lendemain, il se dépose alors un précipité cristallin de chlorhydrate de bromoharmaiine. Par dissolution de ce dernier dans l'eau et précipi- tation par addition d'acide chlorhydrique, on obtient, en répétant plusieurs fois cette opération, le chlorhydrate de bromoharmaiine pur et bien cris- tallisé. Pour avoir la bromoharmaiine, on ajoute à la solution aqueuse tu chlorhydrate une certaine quantité d'alcool à 95 degrés et on précipite à chaud par l'ammoniaque. Il se dépose alors lentement par refroidissement de belles aiguilles de bromoharmaiine. C'est un corps blanc bien cristallisé, insoluble dans l'eau, soluble dans l'alcool. Chauffé au bloc Maquenne, il se décompose sans fondre au-dessus de 200 degrés. Nous pensions obtenir, par ce procédé de bromuraiion, un dérivé d'addition de la barmaline; l'analyse a montré qu'il n'en était rien et qu'il faut considérer la bromoharmaiine comme un dérivé monoflubstitué de l'al- caloïde, résultant du remplacement d'un atome d'hydrogène par un atome de brome. La formule de la bromoharmaiine est donc CuIIuAzH)l>r. o gr. 2Ôi5 de matière ont donné, par la méthode ordinaire de dosage du brome dans les matières organiques, o gr. 108 de bromure d'argent ; Trouvé Br p. i<><> vj.SB Calcul.'- pour <;"Hl:,Az2OBr Br p. 100 •j;.3o — 127 — Chlorhydrate de bromoharmaline : C13 H" Az2 OBr, HG1 + a H2 0. — S'ob- tient en traitant la bromoharmaline en suspension dans l'eau par la quan- tité strictement nécessaire d'acide chlorhydrique. Il faut se garder démettre un excès de ce dernier, car le chlorhydrate de bromoharmaline est insoluble dans l'eau contenant de l'acide libre. Si la solution neutre est assez concen- trée, elle dépose par refroidissement le chlorhydrate de bromoharmaline sous forme de belles aiguilles d'un jaune d'or. C'est un corps soluble dans l'eau, mais qui se précipite de ses solutions aqueuses à l'état cristallin par addition d'un peu d'acide chlorhydrique. L'analyse montre que le produit séché dans le vide a pour formule : C13H13Az20Br, HC1 + 2H20. o gr. 2269 perdent à 120 degrés o gr. 022 d'eau. Trouvé H2 O p. 100. 9-69 Calculé pour G" H13 Az2 OBr. HC1 + a H2 0 . . H2 0 p. 1 00 . 9 . 84 o gr. 1796 de matière ont donné 0 gr. 1788 d'un mélange de bro- mure et de chlorure d'argent. Trouvé ( Br -f- Cl ) p. 100.. 34.68 Calculé pour C13H13Az2 OBr, HC1. . (Br + Cl) p. 100.. 35.0.') Chloroplatinate de bromoharmaline : (G13 H13 Az2OBr, HCl)2PtCl\ — S'obtient en précipitant une solution chaude de chlorhydrate de bromohar- maline par le chlorure de platine. Le chloroplatinate se présente sous forme de petites aiguilles barbelées de couleur jaune orangé. Sa formule, justifiée par l'analyse, montre qu'il résulte de l'union de 2 molécules de chlorhydrate de bromoharmaline et de 1 molécule de chlorure de platine. o gr. 3190 ont donné par calcination o gr. 0622 de plaline. Trouvé Pt p. 100. 19. A g Calculé pour ( C" II1 • Az2 OBr, HCI f Pt CI' . . . Pt p. 100. 1 9 . 4g Bromoharmine : G13 H11 Az2OBr. — S'obtient d'une manière analogue à la bromoharmaline; 8 parties de harmine sont dissoutes dans 5o parties d'eau additionnée de 5 parties d'acide acétique. On verse dans la solution obtenue 60 parties d'acide acétique contenant 10 p. 100 de brome. Au bout de quelques minutes, il se produit un abondant précipité jaune qu'on dissout dans une grande quantité d'eau. On précipite la solution par l'ammo- niaque, et on a ainsi la bromoharmine impure. On la purifie en formant le chlorhydrate et en précipitant à chaud la solution aqueuse, additionnée d'alcool par un léger excès d'ammoniaque. On obtient ainsi la bromohar- mine cristallisée. La bromoharmine est un corps blanc, insoluble dans l'eau, soluble dans l'alcool , qui se présente tantôt sous forme de cristaux orlhorhombiqucs épais — 128 — el courts, lautôt sous forme de longues aiguilles très fines. Les premiers se disposent dans l'alcool fort, les dernières dans l'alcool faible. L'analyse prouve qu'on doit considérer la ltromoharmine comme un dé- rivé monosubstitué de la harmine. o gr. q648 ont donné o gr. 1708 de bromure d'argent. Trouvé Br p. 100 27.39 Calculé pour C13 II" AzJ OBr Br p. 100 a 7 . /1 9 Chlorhydrate de bromoharmine : C1 ;H" Az2OBr, I1C1 - aH*0. — S'ob- tient en dissolvant la bromobarinine dans la quantité strictement suffisante d'acide cblorbydrique. lia solution concentrée abandonne par refroidissement lecb'orbydrate sous forme d'aiguilles, de couleur jaune serin. Il est soluble dans l'eau chaude. Sa solution aqueuse additionnée d'une goutte d'acide chlorhydrique fournit un précipité gélatineux, alors que dans les mêmes conditions, le chlorhydrate de bromoharmaline donnait un précipité cris- tallin. L'analyse nous conduit à la formule C13 H11 Azs OBr, HC1 + 2 H2 0. ogr. 1965 de chlorhydrate séché à l'air ont perdu par dessiccation dans le vide, puis à l'étuve à 125 degrés, o gr. 0191 d'eau. Trouvé eau p. 1 00 . 9-72 Calculé pour C13 H11 Azs OBr, MCI -f aHs0.. .eau p. 100. 9-90 Le corps séché dans le vide perd une molécule d'eau et a donc pour formule G13 H11 Az2 OBr, HC1 + H2 0. o gr. 1965 de produit ont perdu dans le vide o gr. 0097. Trouvé : perte en eau p. 1 00 h . 93 Perte p. 1 00 calculée pour II- 0 h . 96 0 gr. 177A de chlorhydrate ont donné o gr. 1797 de chlorure et bro- mure d'argent. Trouvé : (Cl + Br) p. 100.. 35.i5 Calculé pour C13 H11 Azs OBr, IIC1. . .(CI + Br) p. 100.. 35. a6 Chloroplatinate de bromoharmine : (ClsH"AzsOBr, I ICI)2 PUT. — S'ob- tient comme celui de bromoharmaline en traitant à chaud une solution aqueuse de chlorhydrate do bromoharmine par le chlorure do platine. C'est (iii corps jaune pâle, cristallisé en aiguilles, insoluble dans l'eau. o gr. 0.39.5 de chloroplatinate ont donné par calcination 0 gr. o45a de platine. Trouvé Pt p. 100.. 1 9. .">:> Calculé pour (C13 H" Az1 OBr, BCI)ïPtCli..Pt p. loo.. 19.57 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE ANNEE 1905 N° 3 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCGV SOMMAIRE. , . Pa|»e*. Actes officiels (Nomination. Démission) 129 Con-espoittlaiicr. Envois. Dons. Inauguration de la vitrine des grands Car- nassiers quaternaires 1 3o Yuachei v. Quelques renseignements sur le voyageur naturaliste Stanislas Levillain (1774-1801) t36 Léon Vaillant. Remarques sur le développement d'une jeune Tortue char- bonnière ( Testudo carbonaria Spix), observée à la Ménagerie des Rep- tiles du Muséum d'histoire naturelle 1 3q Jacques Pellegrin. Catalogue des Mormyridés d?s collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris 1 4i — Poisson nouveau du Mozambique 1 45 Selrat. Sur le Crabe des Cocotiers, Birgus latro L 1 46 J. Pérez. Hyménoptères recueillis dans le Japon central par M. Harmand. . 1 48 Dr Norili. Décapodes nouveaux des côtes d'Arabie et du Golfe Persique ( Diagnoses préliminaires) 1 58 Cockerell. Une nouvelle Abeille du Mexique » 65 A. Vayssière. Note sur les Cypraidés recueillis par M. Ch. Gravier à Dji- bouti, on ioo4 i65 Edouard Lamy. Liste des coquilles de Gastropodes recueillies par M. Ch. Gra- vier dans le golfe de Tadjourah (190/1) [suite] 170 Ch. Gravier. Sur un Polynoïdien (Lepidastltenia Digueti nov. sp.) com- mensal d'un Ralanoglosse de Rasse-Californie 177 — Sur les genres Lepidasthenia Malmgren et Lepidametria Webster 181 R. KoEiii.ER. Kchinides, Asléries et Ophiures recueillis par M. Gravier dans la Mer Rouge 1 84 Ci. h ment Vaney. Holoturies recueillies par M. Ch. Gravier sur la côte fran- çaise des Somalis 186 Armand Krempf. Liste des Hexanthides rapportés de l'Océan Indien (golfe de Tadjourah) par M. Ch. Gravier 191 H. Nedvill et R. Anthony. Seconde liste de Mollusques d'Abyssinie (Col- lection Maurice de Rothschild) 196 R. Anthony et L. Calvet. Note sur les Penella BàUenoptera recueillies sur le Balœtwptcm Physalua L. de Cette (1904) 198 Paul Gaubert. Sur les divers états cristallins du soufre et sur la transfor- mation du soufre mou en soufre cristallisé 200 H. Arsandaiix et H. Neuville. Résultats pélrographiques du voyage de M. Maurice de Rothschild dans le pays Somali-Dankali et en Abys- sinie 2o4 BULLETIN DU iMUSÉUM D'HISTOIKË NATURELLE. ANNEE 11)05. N" 3. -}Q- 82" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 28 MARS Ujo5. PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSEUM. M. le Président dépose sur le bureau le deuxième fascicule du Bulletin pour Tannée iqo5, contenant les communications laites dans la réunion du 2-8 février 1906. Par arrêté ministériel du 2 mars io,o5, M. Poisson (Louis- Henri) est nommé Préparateur de la chaire de Culture du Muséum, en remplacement de M. Ratii, décédé. Par arrêté du Ministre des Colonies, M. Perrier (Kdmond), Directeur du Muséum, est nommé membre du Conseil de perfection- nement de l'Ecole coloniale, pour y représenter le Muséum, en remplacement de M. Cornu, décédé. M. Cbosnieb de Varigny (Henri), Préparateur de la chaire de Pathologie comparée du Muséum, donne sa démission desdites fonctions à dater du 3i mars 1905. Muséum. — xi. CD en — 130 — CORRESPONDANCE. M. \ 16S Guillaume), à Andrada (97 janvier 1906), donne des renseignements sur ses récoltes et ses recherches. M. Bertin-Mention (R.), par lettre do aâ février 190.5. fait con- naître son intention d'aller rejoindre bientôt son cousin. M.Wagrei 1 Emile), chargé de mission dans les Hautes terres de l'Argentine, et offre de contribuer à l'accroissement des collections du Muse'um. M. Chevalier (Aug.) écrit de Konakry (28 février 1900) à M. le Directeur, pour le mettre au courant de ses travaux el de ceux de M. Caille. Il annonce l'envoi de collections diver--. Dons et envois récemment parvenus au Muséum : M. Raclot, de Marseille, transmet au Muséum trois caisses d'herbes sèches, dont deux sont envoyées de Kouytcheou par les P. P. Cavalerie et Fortunat. et une expédiée du Thibet par le P. Soulié. M. de Morgan. Délégué général en Perse du Ministère de l'Ins- truction publique, l'ait parvenir au Muséum i45 caisses (fos- siles, etc.j contenant les collections recueillies au cours de sa mission en Perse. M. Chaffarjoh, chargé de mission à Singapour, envoie au Muséum six caisses d'Orchidées vivantes, récoltées au cours d'un voyage qu'il \ient tle faire à Rornéo. Sumatra et Ja\a. M. Cnsi wjer 1 lug.)fail parvenir an Muséum deux caisses de col- lections diverses recueillies dans la Guinée française. — 131 — M. le Gouverneur de la Guyane française envoie une caisse de minéraux provenant de la colonie. M. le Baron de Baye fait don au service de l'Anatomie comparée d'un crâne de Félidé de Java. M. Gbat envoie de Madagascar plusieurs caisses de collections diverses (Plantes vivantes, bois, fossiles, Echinodermes et Mol- lusques). M. le Professeur Joubin informait l'Assemblée, lors de la dernière séance, du pénible embarras dans lequel il se trouvait, relative- ment à la riche collection de Coquilles léguée au Muséum par M. Vrnould Locard, la chaire de Malacologie étant mise dans l'im- possibilité, faute de fonds disponibles, de recueillir ce précieux héritage. Il est heureux d'annoncer aujourd'hui que M. le baron Alphonse de Bothschild, ayant eu connaissance de ces difficultés, s'est empressé, avec sa libéralité habituelle, de les lever toutes en envoyant la somme nécessaire, pour que le Muséum puisse entrer immédiatement en possession de ces nouvelles richesses. M. le Professeur Joubin est certain d'être l'interprète des sentiments unanimes de l'Assemblée en adressant à M. le baron Alphonse de Rothschild ses plus chaleureux remerciements pour celte généreuse intervention. Dans le dernier fascicule du Bulletin (n° a) ligure, à la Corres- pondance, le texte du discours prononcé par M. le Directeur du Muséum, lors de l'inauguration par M. le Ministre de l'Instruction publique de la vitrine des grands Carnassiers quaternaires offerte par M. le baron Edmond de Rothschild. En raison de ne'cessités de mise en page, il n'a pas été possible d'y joindre les explications fournies à M. le Ministre par M. Boule (Marcellin), Professeur de Paléontologie. En voici le résumé : La nouvelle vitrine, offerte par M. le baron Edmond de Rothschild, dit M. Boule, renferme, dans des attitudes variées, comme ;i l'étal de vie, les — 132 — squelettes de trois Ours, de trois Lions, d'uaé Hyène el d'un LoupTfdes Cavernes. Je ne croie pas qu'aucun autre musée paléontologique possède une col- lection si complète de grands fauves préhistoriques. Nous avions, déjà deux des squelettes d'Ours; le troisième, qui est le plus grand, faisail partie de — 133 Fi;;, i. — Grand ' > i rnc dri i m on cant. — 134 — la collection Filhol; il a été oftert au Muséum par M. Edmond do Rothschild. Nous possédions aussi les squelettes d'Hyène et de Loup trouvés, avec le petit Ours, dans la caverne de Gargas (Hautes -Pyrénées), par M. F. Regnaull. Les squelettes de Lions sont des pièces magnifiques entrées tout récemment. En 10,00, Alphonse Milne-Edwards nous légua le squelette à peu près complet d'un grand Chat trouvé dans la caverne de Vence( Alpes- Maritimes), par Bourguignat. En 1902, M. A. Serres, agrégé de l'Université, nous lit parvenir une caisse d'ossements fossiles recueillis dans une poche de terre phosphatée près de Carjac (Lot). Cet envoi comprenait le squelette entier d'un énorme Félin. Le troisième squelette est celui qu'Edouard et Henri Filhol avaient retiré de la caverne de L'Herm (Ariège). M. Edmond de Rothschild a hien voulu l'acquérir également pour le Muséum. J'ai employé, pour les reconstitutions de ces animaux, un nouveau système de montage. Autrefois, les diverses parties d'un squelette étaient soutenues par des barres verticales en fer. J'ai fait remplacer ces piliers dis- gracieux par des tiges d'acier aussi minces que possible, épousant la cour- bure des os et constituant une armature peu visible. Si j'ajoute que les dessins de ces reconstitutions ont été faits d'après des photographies in- stantanées d'animaux vivants voisins des animaux fossiles, on comprendra que nous soyons arrivés à obtenu1 un résultat plus artistique et surtout plus vrai qu'au moyen des anciens procédés. M. Albert Gaudry et moi avons publié un mémoire avec planches sur l'Ours, l'Hyène et le Loup de Gargas(1). Les caractères et les affinités de ces Carnassiers sont aujourd'hui bien connus. Tandis que l'Ours des cavernes est une espèce distincte, l'Hyène des cavernes n'est qu'une variété de l'Hyène tachetée actuelle et le Loup des cavernes est identique au Loup actuel. Au contraire, les opinions les plus diverses ont été exprimées au sujet des grands Chats des cavernes. On les a tour à tour considérés : comme ne différant pas du Lion: comme représentant une race de Lion actuel : comme se rapprochant du Tigre: comme étant une espèce distincte. Ces divergences tiennent surtout à ce que, jusqu'à présent, les paléontologistes n'avaient eu à leur disposition que des pièces isolées ou des squelettes in- complets, reconstitués avec les os de plusieurs sujets. Comme chacun des deux squelettes de Vence et de Cajarc est formé, au contraire, d'ossements d'un même individu, leur ('tuile doit conduire à îles résultais certains. L'examen du squelette de Cajarc, du squelette de L'Herm et des autres échantillons de nos collections provenant des localités les plus diverses m'a montre que, par son crâne, par ses membres, par >es pattes, etc., le grand 0) Matériaux pour Vhùtoire im épouse, de celte paroisse, le parrain Iran Joseph Ambroise Avril, son oncle maternel en loi, la marraine \ 1 1 » j « ■ Magdelcine Gauvain, épouse de Jean Patrice Sence, -a tante en loi, qui onl signé, le père absent. n rGauvain, feœ Sehcb; J.-J.-A. \\nii,: I.. l'un lui \> be, vicaire.» — 137 — Il s'embarqua le 9 vendémiaire an v (3o septembre 1796) à bord de la Bâte de l'État, la Belle-Angélique, commandée par le capitaine de vaisseau Baudin. (',.■ bâtiment, qui avait commencé son armement le 1" thermidor an i\ (îg juillet 170,1» 1. arriva à Ténériffe le îii brumaire an \ 1 3o octobre 1 796 à la Trinité le 28 germinal an \ 1 17 avril 17*171. à Saint-Thomas le •»<> flo- réal an \ (ag avril 1797), à Saint-Jean-de-Porlo-Rico le 29 messidor an \ 1 17 juillet i juin 1798) ' . Citoyen et amy, J'ai le plaisir de vous annoncer notre arrivée icy après être venu jusque sous les feux de la Heu-, conduit cepend par une bombarde anglaise, mais la Division qui croise dans cette partie malgré noire passeport qui a été vise cl revu bien des fois en route n'a point voulu nous laisser passer, vu les ordres strie qu'il ont de il.' laisser aucune communication avec le Havre. L'amiral auquel un nous a con- duit nous a donné celui de nous rendre au port de Dieppe, mais que p' le Havre la chose était impossible. On a dû nous reconnaître à nos pavillons français et parlementaire nous avons été Longtems au milieu de la division. Si tout ce que Les Anglais nous ont dit sur Le Bavre est vray notre vill I dans une malheureuse circonstance. Nous ne pouvons y croire vu que cela non paraît extravague. Puisse d'heureuse nouvelle nous confirmer cette idée. Nous arrivons de Pu-erto-Rico, lieu de notre d™ Relâche après 55 jours de tra- versée assez pénible, nous sommes chargés de plantes et arbustes et autres objets d'histoire naturelle des plus précieux mais toutes ces contrariétés peuvent un peu leur être préjudiciable, nous espérons (.■pendant que quelques jours de terre pourront reparer tout cela. l'apporte de mon coté comme amaleur quelques objets que j'ay recueilli dans divers isles de l'Inde occidentale que nous avons visités. J'espère, si la tranquilité peul nous permettre île nous occuper encor de science, vous en faite part. .h- présume que celte lettre vous trouvera et votre famille en heureuse dispo sition. Veuillez leur présenter mon respecl et souvenir. Mille amitiés aux compatriotes lloursel frères et à M' leur père, sans oublier votre frère Alexandre qui peut-être à présent regrette de ne pas avoir lait le voyage. Cependant il aurait \u en nier de la misère car peu de jours après notre départ du Havre nous manquâmes dans une tempête affreuse de nous perdre, le coup de -eut fut long et si terrible qu'aux Mes Canaries desquels nous pouvions 'Il Bibliothèque du Havre, manuscr. 211, fol. 175, 1 7G. — 138 — être à i5o lieues a peu près, beaucoup de maisons et d'arbres lurent enlevée : il aurait vu encore bien d'autre événements. Depuis notre départ d'Europe nous n'avons reçu aucune espèce de lettre de France, nou< ne savons rien des aflaires politiques. En attend1 le plaisir de voir-; embrasser, veuillez me croire avec amitié S'0' Le Villaw. N'ayant aucune connaisse icy si vous me donnez un mot de réponse, adressez moi votre lettre cbez le Cr" de marine en mettant du n'° la Belle Angélique. En 1800, lorsque le capitaine de vaisseau Baudin procéda à l'armement des corvettes Je Géographe et le Naturaliste, il se souvint de Stanislas Le- villain et le fit embarquer à bord du premier bâtiment qu'il commandait. Le départ de celte expédition de découvertes aux terres australes eut lieu le 19 octobre 1800. Arrivé à l'île de France, Levillain passa à bord du Naturaliste commandé par le capitaine de frégate Hamelin, le aa avril 1801. Quelques mois plus tard, le g thermidor, décembre 1801. ce savanl mourait en mer. irPéron, dans sa Relation du Voyage des découvertes au.r terres australes. nous a retracé les derniers moments de son ami. tfLe y thermidor 1801 termina les douleurs et l'existence de mon collègue Levillain. \ la dyssenterie mil le poursuivait depuis Timor s'était joint une fièvre pernicieuse diapho- nique, au quatrième accès de laquelle il succomba. Son corps fut aban- donné à l'Océan qui par une fatalité bien malheureuse avait déjà servi de tombeau à son père et à son frère aîné. La mort de Stanislas Levillain né au Havre affligea sincèrement tout le monde à bord des deux vaisseaux, il était, en effet, d'un caractère extrêmement doux et paisible qui l'avait rendu cher à tous ses compagnons. cr Pendant son séjour dans la rade de Dampier, il avait fait une belle collec- tion de Coquilles pétrifiées qui forment des bancs très étendus sur ces rivages qui sont d'autant plus intéressans à bien étudier (pie la plupart semblent avoir leurs analogues vivants au pied même des roches qu'elles composent. Levillain avait parfaitement étudié tout ce genre de Coquilles pétrifiées. Ses manuscrits sont perdus el sa belle collection est au Musée Britannique 'i grammes pendant la seconde année (1896-1897), s'est élevé à 270 grammes environ en iqo3-iqo&. I. 'augmentation a ensuite continué pendant sept mois, de février à sep- tembre 190^, toutefois avec amoindrissement, puisqu'elle n'a été en toul que de 35 grammes (a3 grammes acquis pendant une première période de trois mois, 1 •>. grammes dans une seconde); puis dans les trois der- nières semaines , une perte subite de i&5 grammes, presque moitié de ce qu'avail acquis ranimai pendant l'année 1 i|oi»-i 90 '1 . a été constatée, à la suite de laquelle la mort, survint. Pour celle dernière diminution, relativement si considérable, la perte du liquide aqueux contenu dans la vessie, lequel, on le sait, peul être 1res abondant chez «es animaux, entre probablement pour une part sen- sible dans le poids perdu, mais la dénutrition, sans aucun doute, n'y est pas non plus étrangère. Bien que ce développement régulier dût faire supposer un étal de réelle sanlé. la nutrition générale n elail pas aussi parfaite qu'on aurait pu le croire. Que ce soit un résultai des conditions défavorables de la captivité — 1M — que ce soit dû au manque d'une substance alimentaire qu'on ne lui procu- rai! [tas en quantité suffisante, lorsqu'on eut retiré de la carapace les par- ties contenues, il lut constate que cette enveloppe osseuse était notablement plu- légère ou plus exactement moins dense que d'habitude. \ la main, la clins,' est sensible et. en effet, elle no pèse que i64 grammes, tandis qu'une carapace, exactemcnl 'ro|is J. Millier. delicIosds Leach. — Coll. Mus. 90-1 4-i5 [a] Congo : Thollon: 95-5g [1] Haul-Oubanghi : Viancin; o3-3oi-3oa [2] Ouellé : Mission du Bourg de Bozas. anguilloides Linné. — A. 9620 [1] Egypte : Geoffroy Saint -Hilaire (Type de Cuvier et Valenciennes); A. 9621 [1] Egypte : Joannis (i-3i4 à ;:,y [4] id. : (Mission de l'Ouest africain;: oi-5o6 [îj Bas-Ogôoué : Haug; 85-4 11 [1] Cap Lopez : Boisguilhnnnr'. GLiBOiDBS Yincigucrra. — 84-10 46 a io48 [4] Somalis : Révoil. Isi« l.«h>s Giil. Herbyi G31. — X'j-So [3] Majumba (CoDgo) : Petit. « 'lai 'cusenias Gill. Marchei Sauvage. — A. 891 [2] Ogôoué : Marche (Types); 86-3 1 2-3 1 3 [2] Adonma (Ogôoué) : Mission Ouest africain. sphekodes Sauvage. — A. 89.8 [2] Ogôoué : Marche (Types); 86-3o3 [1] id. : Mission Ouest africain. BP.ACHVHisTRs Gill. — 96-2 45 à 248 [ 4 ] Libe'ria : Frank: oi-5oy à 5og [3] Ogôoué: Haug: 9 1-7 ^O-y^iy [2] Congo: Dybowski; 8 4-4 g [1] Majumba (Congo 1 : Petit. 5Igp.ipin.ms Boulenger. — 8O-.309 [1] Diele de l'Alima : Mission Ouest afri- cain: 92-7 [1] Ogôoue' : Pobe'guin. Lhutsi Steindacbner. — o4-io4 [2] Chari : Cbevalier-Decorse. Disrop.HwcHt- Pelers. — 86-3o5 à 3o8 [4] Mokatka : Mission Ouest afri- cain. Isidori Cuvier H \ alenciennes. — A. £209 [1] Nil : Geoffroy Saint-Hilaire (Type de Mormyrus Isidori C. \. ?); A. 2612 [3] Alexandrie : Letour- neux. Stomathorinus Boulenger. Walkeri Giinther. — A. 89 4 [1] Ogôoue' : Marche ( Type de Pelroeephalus ajinis Sauvage). (inathonemus Gill. fuscls Pellegrin. — 90-8-9 [2] Congo : Thollon (Typ Moobbi Giinther. — 84-46 à 48 [3] Congo : Petit; 86-3:>v>-3:'.3 [2] Ogôoué : Mission de l'Ouest africain. LàMBODBi Pellegrin. — 80-3 1 9 ' 1 Diele : Mission de l'Ouest africain ( Type): 86-3 a4 [1] Alima : id. 1 id. . Friteli Pellegrin — 86-320 [1] Diele : Mission Ouest africain ( Typ> macrolepidotts Peters. — o4-2.5o à 202 [3] Victoria-Nyanza : Alluaud. 1 h'Rinoides Linné'. — A. 9616 [1] Nil: Geoffroy Saint-Hilaire 1799 I Type de M. ryprinoides C. V. : A. 9617 [1] id. [id. ; \. 9618 [l] id. : Khren- berg (Type de G. \ . : \. 9892 [1] Egypte : Joannis (Type de M. abbre- tiaius C. \ . : 92-iog [1] Banghi (Congo) : Dybowski; o3-3o5 1] Ouellé (Congo; : M. du Bourg de Bozas; o4-io5 [1 Kousri (Chari) : Cbevalier-Decorse. \ — lâà — senegalensis Steindachner. — 6176 [1] Bakel : Musée de Vienne; 06-106 à iO(S [3] Charri : Ghevalier-Decorse ; o4-258 [1] Haut-Niger (Guinée française > : Pobéguin. stanleyanus Boulenger. — 8(j-.*î-ï 1 [1] Nganchou : Mission Ouest africain. Bboyerei Pellegrin. - 9/1-396 1 1] Côte d'Ivoire : Pobéguin (Type). mento Boulenger. -- 04-298 1 1 1 Gasamance : Dr Maclaud. Miminw Gùnlher. — 90-7 [1 1 Congo : Thollon. Petersi Giinlhcr. — 90-1 1 1 1 1 GoDgo : Thollon; o3-3o6 1 1 1 Ouellé : M. du Bourg de Bozas: 99-153-1 5 6 | (> | Lac Tanganyika : Foa. kutuensis Boulenger. — 80-3 18 1 1 1 Diele : Mission Ouesl africain. tamandda Gùnther. — ()o'i [3| Congo : Thollon; 00-110 |i| Niger : Toulée; o4-iog ( 1 1 Ghari : Chevalicr-Decorse. Miius Boulenger. — 86-334 1 1 | Brazzaville : Mission Ouest africain. elephas Boulenger. — 86-332-333 | 2] Mokaka : Mission Ouest africain; 92-i 1 1 1 1 1 Banghi (Congo) : Dybowski. ci RvinosTRls Boulenger. — 92- 1 1 2 [îj Banghi : Dybowski. florin yniM pari., Linné. Hasselqdisti Guvier et Valenciennes. — A. 9619 [t] Nil : Geoffroy Sainl- Hilaire 1 799 (Type); 4387 [3 | id. : id. (id. ). caschive Hasselquist. — A. 9626 | 2 | IX â 1 : Geoffroy Sainl-Hilaire 1799 (Types de C.V.); 1963 [1] Egypte; id.; §U-3$U-3$5 [2] Côte d'Ivoire : Pobéguin. niloticds Bloch Schneider. A. 962.5 [îj Nil : Geoffroy Saint-Hilaire 1799 ( Type de 1/. Geoffroyi C. V.). Ji belini Guvier et Valenciennes. ■ — A. 9.36 ( i] Sénégal : Jubelin 1 Type |; 00-1 1 1 [1] Boussa (Niger) : Toulée; o4-i i3-i i4 [2] Ghari : Chevalier- Decorse. ri me Cuvier et Valenciennes. — A. 9626 [1] Sénégal : Jubelin ( Type). kanmime Ferskrik — A. 826, \. 9627 |i monté + 1] Nil: E. Geoffroy Saint-Hilaire 1799; A. ()628 |i | Nil : Joannis [Type de M. oncyrhymhm G. V.). Bozasi Pellegrin. — o3-3o8 1 1 1 Ouellé : M. du Bourg de Bozas ( Type ). cDRviFRoiis Pellegrin. — o6-335-336 [2] Mokaka : Mission de l'Ouest africain ( Types). caballi s Boulenger. — o3-3o7 [1 | Ouellé : M. du Bourg de Bozas. ll>|H-ro|>isii» liill. Bebe Lacépède. — 1959-1960. \. 9629 [7] Nil : Geoffroy Sainl-Hilaire (Typé de M. dorsaîis Geoffr.); \. 9680, \. 9Ô3i [a] Nil : Joannis (Tifprs dr M. dorsalis G. V.). — U5 — TENiiicAiDA Pellegrin. — o4-ui~iia (Fort-Archambauit) Ghari : Gheva- lier-Decorse [Types): o'i-i 10 Kousri (Ghari) : Itl. Wenyoniyriis Boulenger. Domnyi Boidenger, — 90-38 [1] Congo : Thollon; 86-3a8 à \V.\\ [ h \ Mokaka : Mission de l'Ouest Africain. (■ymnarclitis Ciivior. niloticds Guvier. — A. 9580. A. 7B/17 [1 monté + 2] Sénégal : Perrotet; 00-186 [1] Sénégal : Musée des Colonies; oo-a53 [1 monté. Longueur 1 m. 29 j Sénégal : Section Sénégal Exposition 1 900 ; oh-\ i5 [1] Ghari : Clievalier-Decorse. Poisson youvEAU du Mozambique, par M. le D' Jacques Pellegrin. M. Guillaume Vasse a envoyé récemment au Muséum trois spécimens d'une curieuse petite espèce de Poissons cyprinoïdes, recueillis durant la saison d'hiver et de sécheresse dans les trous peu profonds où ils vivent en bande du ruisseau de Muza, au Mozambique, à 82-0 mètres d'altitude. Ces exemplaires paraissent devoir constituer un genre nouveau. Xeiiopomiclithys nov. gén. (1). Corps modérément allongé, recouvert de petites écailles. Tête nue. Ligne latérale complète, à peu près médiane, occupant le milieu de l'extrémité du pédicule caudal. Museau arrondi , bouche infère, transversale. Barbillons absents. Sur l'opercule appareil en forme de cupule circulaire, égalant les dimensions de l'orbite. Membrane branchiostègc complètement unie à l'isthme. Ouverture branchiale limitée à un étroit orifice situé au-dessous et en arrière de la cupule operculaire. Ecailles du corps disposées en rangées lamelleuses en arrière de l'orifice branchial , sur une étendue un peu supé- rieure à la surface occupée par la cupule elle-même. Nageoire dorsale courte, sans épine, débutant légèrement en arrière des ventrales. Anale courte. Pectorales horizontales, insérées très en avant. Ventrales à 8 rayons. Caudale fourchue. Intestin allongé décrivant de nombreuses circonvolu- tions. Péritoine foncé. t'J Étymologie : i-évos, étrange, vtSfta, opercule, i^dùs poisson. Muséum. — si. ' ° — 140 — Xenopomichthys auriculatus nov. sp. Hauteur du corps égalant la longueur de la tête et comprise U lois i/>. dans la longueur sans la caudale: museau arrondi à peine inférieur au diamètre de l'œil qui est contenu 3 l'ois environ dans la longueur de la tête, i fois 1/2 dans l'espace inlrorbitaire. Largeur de la bouche égale au diamètre de l'œil. Mâchoires édentées, l'inférieure avec un bord tranchant net. OEil Latéral, visible du dessus et du dessous de la tête. Dorsale composée de 10 rayons dont 8 branchus, commençant à égale distance du bout du museau et de l'origine de la caudale. Anale de 8 ou 9 rayons dont 6 ou 7 branchus. Pectorales de i5 rayons, le premier non branrhu, inséré presque au-dessous du centre delà cupule operculaire. Ventrales à 8 rayons. Pédi- cule caudal moitié moins haut que long. Caudale profondément échancrée. Environ 60 à 05 écailles en ligne longitudinale. Pas d'écaillé agrandie à la base de la ventrale, ta rangées d'écaillés environ, entre la ligne latérale et la ventrale. Coloration gris jaunâtre avec une bande foncée latérale courant le long des flancs. Parties supérieures du corps plus foncées. De minuscules points noirs plus ou moins distincts à l'origine de la dorsale, fies ventrales et de l'anale. Dessous de la tête et du pédicule caudal, blanchâtre; péritoine donnant par transparence une teinte noirâtre à l'abdomen. D. 10: A. 8-9; P. i5; V. 8; L. long. 6o-65. N° 05-119. Coll. Mus. - Riv. de Muza (Mozambique). Guillaume Vasse. 3 spécimens de 38 + 9 = £7, 35 + 8 = 43 et 21+6^27 millimètres. Ce curieux petit Cyprinidé, surtout remarquable par son appareil oper- culaire bizarre, semble devoir être rapproché des genres Tylognathus et Abrostomus des mêmes régions. Il présente aussi, peut-être, certaines affi- nités avec le groupe des Homaloptères et avec la petite famille de Kneriidée; 11 est regrettable que les matériaux ne soient pas suffisants pour permettre une anatomie un peu complète de ce genre nouveau et que l'on ne puisse pas être fixé sur le rôle physiologique de l'appareil singulier surmontant l'opercule. 11 est d'ailleurs à noter que celui-ci est relativement bien moins développé chez le plus petit des spécimens types. Si'R le Crabe des Cocotiers, Birgus latro L. (Extrait d'une lettre de M. Seuràt a M. lk Professeur Bouvier). Nom vulgaire : Kaveu (Tuamotu); Kovcu (Mangareva); m vahi haari (Tahiti). — 147 — J'en ai pris S exemplaires, an jeune, bleu; Localité ilc \niaim; unautre, jeune, marron, île Hao (près de la passe). 28 novembre 190/1: un 3e, adulte, pris sur le motu qui limite la passe à l'Est. Ce Crustacé avait son terrier au pied d'un Galae (Pisonia umbellifera) de grande taille, entre les racines principales; il n'a pu être extrait de sa retraite qu'après beaucoup d'efforts et une de ses pattes a été endommagée; une autre a été coupée par le Kaveu près de son insertion (autotomie), au bout de deux jours de captivité. Le chloroforme incommode ces animaux mais ne les tue pas ; le moyen le plus sur de les tuer est de les mettre dans un grand récipient en fer-blanc (boite à biscuit) et de les laisser au soleil pendant une journée. J'ai vidé les 3 spécimens et les ai badigeonnés de savon arsenical. Le gros Birfjus était le dieu d'une vieille femme, mariée au sorcier indi- gène, habitant seule ce motu avec son mari, et ayant conservé les vieilles traditions. Elle va prier sur le marae (autel) et il paraît qu'elle invoquait le Kaveu pour obtenir une bonne pêche. La capture de ce beau Pagurien , dont j'étais très fier, m'a attiré toute la haine de cette pauvre vieille , qui s'est répandue en malédictions. J'espère qu'un autre Kaveu ne manquera pas de s'approprier le trou désert, procurant à cette femme tout le Poisson qu'elle peut désirer (I). Je n'ai pas besoin de vous dire que le Crabe des Cocotiers est un animal très dangereux par ses pinces; il paraît qu'on peut lui faire lâcher prise en le grattant sur la partie ventrale de l'abdomen. Le plus simple est de ma- nier ce Crustacé avec prudence ; il suffit qu'il saisisse le bras avec une patte pour qu'il le ramène immédiatement à portée des pinces, qui font le reste. Les Kaveu marchent très facilement à reculons ; c'est d'ailleurs en mar- chant ainsi qu'ils cherchent à s'échapper quand ils sont surpris. L'extré- mité des pattes seule touche le sol; les pinces servent très peu dans la locomotion, ainsi que la 4e paire de pattes thoraciques; ce sont celles des 2e et 3e paires qui jouent le plus grand rôle. Ayant mis un de ces animaux au pied d'un Cocotier, j'ai pu constater qu'il grimpe sur cet arbre, avec la plus grande facilité , en s'aidaut de ses pinces et de la à" paire de pattes. Cl) Je viens d'apprendre que la vieille femme dont je vous ai parlé a retrouvé son Kaveu, dans son trou : même taille, même couleur, le bruit a même couru ici que mon Kaveu était reparti dans son motu (à 6 milles d'ici); bref, je suis en possession d'un Crabe des Cocotiers, et la vieille pomotu est satisfaite. (tEnde gut, ailes fpil !», 1 0, — 148 — I]yui:soi'Ti:r,Es recueillis dans le Japon central par M. Harmand, Ministre plénipotentiaire de France i Tokio, par J. Pkrkz. Troisième partie. — Pompilidcs, Pemphrédonidcs, SplM égides « et Crabronides. Pompilidcs. Pbiocnemis cYPiioNOTcs. — 9. Longueur, 1 1 millimètres. Aisément re- connaissable à son mésonotum présentant une gibbosilé longitudinale cariniforme. Mandibules en partie rougeâtres; anus, tibias et tarses bruns, le pre- mier garni de poils de cette couleur. Ailes hyalines avec des fascies sombres et un point blanc analogues à ceux du Pogonioides, les premières plus obscures. Chaperon subsemilunaire, vaguement et étroitement tronqué. Corselet très long et très étroit. Échancrure postérieure du prothorax très arquée, subanguleuse. Ecusson grand et gibheux. Métathorax une fois et demie plus long que large, son profil très peu convexe, s'abaissant en courbe régulière, sans distinction de faces dorsale et postérieure, faiblement et largement déprimé au milieu, i" segment long et grêle, évidemment pédi- cule. Épines des tibias postérieurs au nombre de 7 à 9, plus fortes que chez le Pogonioides. Tête et corselet à peu près mats; abdomen très luisant. Tout le corps, en général, très finement pointillé. Il n'existe de gros points qu'au bas du chaperon, avec des intervalles très luisants, et sur les côtés réfléchis du prothorax, où ils sont moindres qu'au chaperon et superficiels, avec des intervalles peu brillants. Tête et corselet garnis de poils couchés, courts, grisâtres, ne formant pas un revôtemcmenl pruineux continu. En arrière (le l'insertion des ailes, quelques très fortes stries transversalement obliques, leurs intervalles luisants. Métathorax rugueiisemenl chagriné, tout à fait mat, sans sculpture évidente. Abdomen pointillé jusqu'au bord des seg- ments. Pski dagbota pygialis. — 9. Longueur, 1 1 millimètres, Se distingue im- médiatement de la Ps. punciuiu par l'anus peu convexe, parsemé de gros points, îi bout jaunâtre et largement arrondi. Duvet en général plus déve- loppé, formant, aux bas cotés du métathorax, deux tacites argentines à peine indiquées chez la punctum. — 149 — Antennes plus longues, le 3° article particulièrement, plus long d'un quart. Chaperon soulève au milieu , mais sans tubercule. De chaque côté de la face, une petite fossette à fond luisant. Prolhorax court, largement arqué en arrière, avec une très faible échancrure médiane. Métathorax marqué d'un sillon longitudinal assez large mais peu profond, le raphé à peine sensible; toute sa surface mate, très finement chagrinée, sans stries évidentes, et parsemée de gros points varioleux, peu profonds, à bords assez saillants , dont le fond tranche par un certain éclat sur la matité de la surface ambiante. Pseudagenia obtusa. — 9. Longueur, 10 millimètres. Diffère de la pré- cédente par le pygidium aplani au milieu, encore plus largement arrondi au bout, d'un brun rougeàtre dans sa partie aplanie, sa surface parsemée de quelques points petits et allongés: l'échancrure médiane du prothorax plus prononcée, par suite le bord postérieur un peu en accolade; le méta- thorax plus fortement et plus lâchement ridé en travers que chez la carbo- naria, sans dépression médiane; les taches argentées du métathorax encore plus grandes que dans l'espèce précédente; la face également plus argentée. Ponctuation plus forte et plus espacée à la tête et au corselet ; celle de l'ab- domen plus fine, graduellement effacée vers les bords. Agenia conspersa. — 9. Longueur, n-ia millimètres. Ailes un peu rousses: les deux bandes ordinaires peu obscures, la iro très réduite; pas de point blanc vers le bout: toute la surface comme saupoudrée de pous- sière par les poils, très petits d'ordinaire, qui garnissent ces organes et (jui , dans cette espèce, sont très apparents, étant assez forts et de couleur blanc sale. Formes assez élancées: corselet particulièrement étroit et al- longé. Ponctuation en général d'une extrême finesse, sensible seulement à une forte loupe, métathorax fortement canaliculé, presque lisse en avant, finement pontué-chagriné en arrière , avec quelques cils à peine sensibles. Sur la tête et au métathorax, quelques longs poils grisâtres; à l'anus, des poils noirâtres. Pompilus dhicinctds. — 9. A tout à fait la taille et l'apparence de Yalerrimus Rossi,donl il se dislingue cependant à première vue par la bande basilaire rougeàtre, bilobée postérieurement, qui orne le 2" seg- ment, le 3' étant tout à fait noir. De plus, l'échancrure du chaperon est évidemment plus profonde, surtout plus étroite; le bord postérieur du pro- thorax est en courbe plus surbaissée, exactement arquée, sans tendance à une échancrure angulaire. Pas de trace du sillon longitudinal, faible, mais cependant évident, que présente le métathorax de Yalerrimus, Le P. \siaticus Mor. , dont l'auteur n'a connu que le d\ a la même colo- ration que la 9 qui vient d'être décrite: mais il dit son prothorax coupé en angle en arrière. — Tsushima. — 150 — Pomimi.i s fratem.us. — 9. Ne diffère du melanarius d'Europe que par le chaperon faiblement sinué au bord antérieur: le prolhorax distinctement . quoique peu profondément échancré en angle; le métatborax plus étroit. moins convexe, [tins évidemment canalicule. Pourrait être considéré comme une race de l'espèce européenne, Planiceps orADRicoi-Lis. — 9. Longueur, 1 1 millimèlres. Entièrement noir, sauf une faible teinte rougeâtre à l'extrême bord du 2° serment, le milieu des mandibules rongeâtre, le bout de l'anus brun. Quelques reflets irisé-, bleuâtres, sur l'abdomen, d'ailleurs à peine luisant; le duvet brun fuligineux. Prolborax plus long (jue large, coupé presque droit en arrière, un peii pins étroit vers le milieu qu'en avant. Métatborax imperceptible- ment strié en travers, très grossièrement sur sa tranche postérieure. Pemplircdonul»'». Psi:\ lubricos. — 9. Longueur, G millim. , 5. Funicule brun fauve en dessous, et de plus en plus clair du 5* article au dernier; boni du 5e segment Brun rongeâtre: anus rongeâtre, dessus et dessous, testacé tout à l'extrémité; tibias et taises bruns, le devant des tibas antérieurs un peu jaunâtre: toutes les articulations des pattes plus ou moins décolorées: épines tibiales blanchâtres: écaille brune, son bord plus clair. Sur la tète et le corselet, d'assez longs poils grisâtres, peu nombreux: face couverte de poils couchés, argentés. Face à prolil très convexe; chaperon non soulevé; le milieu de son bord relevé en une lamelle sinuée au milieu, subbidentée: entre les antennes un fort tubercule; le 3e article de celles-ci à peine plus long que le h'. Triangle du mélathorax très étroit, se continuant sur la tranche postérieure en \u\ canalicule très profond; à sa base, quelques très grosses rides longitudi- nales: dans le canalicule, de très fines rides transversales; de part et d'antre du triangle, le métatborax, très convexe, est absolument uni et brillant, les métapleures finement chagrinés ridés, lisses en avant Pédicule de l'abdomen près de deux fois plus long que l'arceau dorsal qui le suit, aussi large au bout que le fémur, très fortement canalicule dans lonle sa lon- gueur; Haut de la tête 1res finement ponctué, les intervalles très grands. Abdo- men sans sculpture perceptible. Mimbsa Japomca. — 9. Diffère de la bicolor, dont elle a la taille el les formes, par l'abdomen presque entièremënl noir, le 1* segment avant seule- ment le dessous de la partie postpéliolaire brun rougeàlre . ainsi <|iie le boni postérieur; les tarses bruns seulement; le tubercule prémarginal du ebaperon plus élevé, semi-lunaire, très convexe en dessus, plan en des- — 151 — bous; le métathorax beaucoup plus grossièrement sculpté, sa fossette posté- rieure [)lus large et plus profonde; le pédicule plus large et plus court . bords latéraux relevas, tranchants, sa surface très fixement chagrinée, ren- due inégale par quelques très gros points irréguliers, un peu bombée entre les côtes saillants dans sa partie moyenne, concave près de la partie renflée du segment : l'épipygium plus large, un peu convexe; la ponctuation plus petite du double et plus espacée, les poils de la face argentés, un peu dorés; ceux de l'anus longs, d'un brun grisâtre. Antennes conformées et colorées de même. Ailes légèrement enfumées , nervures et écaille brunes. Sphégides. Wmopiula marginams. — 9. Longueur, 20 millimètres. Voisine de notre sabvlosa. Bout el dessous du ae segment, le 3°, les bords des suivants ron- gea très; les articulations des pattes plus ou moins de cette couleur. Ailes très enfumées, un peu rousses. Pas de taches de duvet argenté sur le tho- rax: rien que les quelques cils épars, d'un gris fauve, qui se voient chez la sabulosa, el, en outre, un duvet pruineux extrêmement ténu , visible seu- lement sous un certain jour. Chaperon très convexe. Prothorax sans impression médiane. Ecusson très petit transversalement. Aire supérieure du métathorax peu atténuée en arrière, très finement, mais très nettement striolée, non chagrinée en avant, peu rugueuse. Ponctuation du chaperon très nette et très espacée au milieu, non ru- gueuse vers \ehout (sabulosa) ; vertex assez luisant, et non mat et rugueux. Mésonotum sans stries évidentes, même en arrière; distinctement», mais très lâchement ponctué. Ecusson faiblement strié. Flancs du corselet très luisants; mésopleures très fortement et très lâchement pondues; méla- pleures finement chagrinés-ridés , assez luisants. — Yokohama. Spiiex IIar.mandi. — d*. Longueur, 20 millimètres. Diffère, d'après la diaguose, du triodon Kohi, de Java, par le labre canaliculé, les bords du canalicule terminés en avant chacun par une petite dent; les mandibules subquadiïdentées, une dent rudimentaire existant à la base de la dent api- cale; le chaperon caréné, coupé droit, muni d'un limbe lisse légèrement relevé, bidenté au milieu; la ponctuation du dos du corselet très espacée; le prototarse rougeàtre, ainsi que le fémur et le tibia, aux pattes posté- rieures; cette couleur assez claire et non foncée; le corselet présentant, aussi bien que l'abdomen, des irisations bleuâtres. Face couverte d'un très fin et très court duvet argenté, appliqué, ne cachant pas le tégument, et ayanl en outre quelques très longs cils noirs. Spiiex xahthoohathds. — (S. Longueur, 18 millimètres. Du groupe ho- dontia, comme le précédent, mais très différent. Mandibules tridentées; très — 152 — élargies vers le bout, la 1" dent plus grande que la 2*: labre lisse; bord du chaperon arqué; 3e article des antennes plus grand que chacun des pédicule de l'abdomen plus long que le fémur suivant; postérieur, aussi long (pie les deux segments dorsaux suivants; a* cellule cubitale aussi longue que la 3% beaucoup plus longue que haute, légèrement trapézi- forine. Noir avec des irisations bleuâtres; mandibules rougeâlres sauf la base et le bout. Ailes un peu jaunâtres, très enfumées au bout. Face couverte d'un duvet argenté, faiblement doré, cachant complètement le tégument, avec quelques longs cils d'un blanc jaunâtre, qui existent aussi sur le vertex et le corselet, plus courts sur le mésonotum, plus longs et plus et plus abon- dants au métathorax. Abdomen couvert d'un duvet pruineux, visible sur- tout obliquement, ne cachant point le tégument; un duvet semblable, mais moins délicat, couvre les pattes. 6e et 7e segments abondamment garnis de poils noirâtres; segments ventraux, à partir du a\ couverts, au moins au milieu, de poils semblables, dressés, entremêlés de quelques cils blan- châtres plus longs. Ponctuation fine et très espacée au vertex et au mésonotum: plus forte, plus serrée, plus profonde sur les mésopleures; très fine et très serrée sous l'insertion des ailes. Suc l'abdomen, indépendamment d'une ponctuation presque imperceptible, moindre que ses intervalles, qui est l'origine du duvet pruineux, quelques gros points çà et là, peu profonds, plus nom- breux sur les bourrelets, peu prononcés aux derniers segments. — Yoko- hama. Gh#lvbion Japonicum. — 9. Longueur, 18 millimètres. Ressemble le plus au Bcnfjalensc , de toutes les espèces qui me sont connues: mais s'en dis- tingue aisément par la taille supérieure, la couleur d'un bleu plus obscur, les ailes plus sombres; les formes plus robustes; le chaperon très convexe, fortement caréné et tridenté; le pédicule très courbe, à peine plus long que le premier arceau dorsal; le duvet argenté de la face plus fin et plus court, ne paraissant que sous une certaine incidence; les taches argentées du cor- selet absentes; la ponctuation plus fine et plus serrée, rugueuse au front: la sculpture du métathorax aussi plus Wnc, mais plus dense et plus ru- gueuse. Cet exemplaire présente aux deux ailes une anomalie que je crois ne pas devoir passer sous silence. La 1"' nervure transverso-cubitale se bifurque au milieu de sa longueur, de manière à déterminer en arrière une petite cellule surnuméraire de forme triangulaire. CrabronMMa Cerckius Harmahdi. — 9. Longueur, 10 millimètres. Très voisine de [iiiiijhscinta Sin.. du Nord de l;i Chine, mais s'écarte de la diagnose en ce — 153 — que la face est jaune depuis les antennes, sauf un lin liséré noir au bord inférieur du chaperon, et non pas seulement sur les côtés: le prothorax entièrement noir, ainsi que le mélathorax; la postécusson non jauue en entier, mais portant une courte et étroite ligne interrompue; les trochanters jaunes non à toutes les paires, mais seulement aux postérieures; les tibias postérieurs jaunes comme les autres , tous tachés de noir en arrière et non de ferrugineux: le prototarse postérieur jaune; le 5° segment orné d'une laroe bande jaune dorsale, formée de deux ovales confluentes: les bords des segments 1 et -2 très étroitement lisérés de brun , le k* de jaune ; le troisième segment ventral , et non tous , bordé de jaune. La ponctuation, dont Smitli ne dit rien, est faite de gros points ronds, très profonds, confluents par places, séparés par d'étroits intervalles sail- lants; sur le dos, des points plus écartés laissent quelques espaces lisses, brillants; au 5e segment, dans la bande jaune, les intervalles sont beau- coup plus grands que les points. Triangle du métalhorax fortement cana- liculé, avec 7 ou 8 grosses stries obliques sur les côtés. Chaperon prolongé inférieurement en une très courte lame non relevée, ;i angles latéraux oblusément arrondis , et bordée d'un fin cordonnet sail- lant, le liséré noir susdit. Base du o.c segment ventral portant une saillie semi-lunaire, rappelant celle de la Rybiensis. Article 3 des antennes un peu plus long que 5. Epipygium en ovale allongée, tronqué au bout, mat et finement grenu. C?. Longueur, 9-1 0 millimètres. Pas de large bande au 5' segment, mais, aux segments /i-o , ordinairement un très fin liséré jaune , irrégulier, parfois nul; scape noir le plus souvent, ainsi que l'écaillé des ailes; le jaune des pattes très réduit, particulièrement les tarses postérieurs noirs. Dernier article des antennes de forme normale, à peine plus long que le précédent. Epipvgium subparallèle, presque aussi large au bout qu'à la base, large- ment tronqué. Ponctuation plus forte, surtout à la tête et au corselet. Epi- pygium chargé, à la base, de quelques gros points saillants, plus petits et très espacés vers le bout, avec des intervalles luisants. Stries latérales du triangle plus fortes, plus longues que chez la 9, au nombre de 5 ou 6. — Yokohama. Gebckbis cawnalis. — 9. Longueur, 9 millimètres. Voisine de la précé- dente; mais n'a de jaune que la moitié basiliaire des mandibules sauf le bord postérieur, les joues, les pourtours du chaperon, la carène interanten- naire, le devant de l'écaillé, le bord du 3e segment, le devant des tibias et tarses antérieurs et intermédiaires; le bout des hanches postérieures et leurs trochanters. Tarses et dessous de l'abdomen bruns. Dessous du funicule fauve. Lame du chaperon plus petite mais relevée, un peu arquée, tranchante; bord libre du chaperon muni de cinq dents globuliformes. Triangle du — ISA — métathorax presque entièrement lisse, très convexe, fortement canali- cnlé. Épipygiilm comme dans la Harmandi, mais largement arrondi au boni, non tronqué. Elévation basilaire du 9." segment ventral presque effacée. Ponctuation de même caractère, mais moins forte et moins profonde et aussi moins serrée; en outre, elle B'attérrae et devient plus dense aux A" cl .Y' segments, surtout à la base de celui-ci. — Yokohama. Ceratocolus pvgialis. — 9 Longueur, çj millimètres. Diffère de Yochoti- cus Moi., basalis Sm. par la taille moindre, le 2e segment non entiè- rement rouge, ayant une bande noire au bord postérieur; les macules jaunâtres du prothorax et de l'abdomen plus petites: le quatrième article des antennes coloré; la télé plus longue que large; le bord médian du cha- peron non prolongé et coupé droit, mais presque arrondi; l'épipygium lies re'tréci, terminé par deux petites dents. Ponctuation de la tète plus fine et, plus serrée; celle du dos du corselet plus fine aussi et les stries moins prononcées; celle de l'abdomen, au contraire, plus forte et plus espacée. d* Longueur. 9 millimètres. Tète subovale , une fois et demie plus longue que large: antennes longues et grêles, les articles moyens non ventrus, deux fois plus Longs que larges; tarses antérieurs conformés comme chez ïalatus, mais les bords latéraux de l'aile membraneuse du prototarse moins courbes; tache du Ie' segment nulle, les suivantes plus petites que chez Yalatus, celles du U* conlluentes: parfois le postécusson tache de jaune; les pattes variées de jaune, mais moins que chez Yalatus. Ponc- tuation très serrée sur le corselet, presque sans stries: celle de l'abdomen li eaucoup plus forte, plus espacée que chez Yalatus; a* segment ventral très fortement et assez densément ponctué (alatus, quelques petits points épars). A supposer qu'il existât des variétés de la 9 ayant la base de l'abdomen toute noire, la sculpture beaucoup moins grossière du corselet, la largeur plus grande du sillon médian du métathorax les distingueraient aisément de la 9 de Yalatus. Crabro ibidifbons. — 9 Longueur, 1 '\ millimètres. Rappelle, par la sculpture du corselet, le G striants IL Sch. Dessins jaunes très diminués et de couleur pâle. De cette couleur sont : le scape, les mandibules saut l'articulation et le bout, une ligne interrompue sur le prolhorax, le tuber- cule humerai, une petite tache sous l'aile, deux petites taches sur le devanl de l'écusson pouvant confluer, deux autres sur les appendices latéraux; deux bandes étroites, dilatées sur les côtés, aux segments •>-."». la pre- mière simplement amincie sur le dos, les trois autres étroitement interrom- pues, le, dessus de Ions les lihias et les prolotarses, les fémurs antérieurs et intermédiaires, tachés de roux et plus ou moins aussi Les devants dei — 155 — tibias îles deux ir" paires. Face, au-dessus (\c* antennes; avec des irisai- lions verdâtres; Ailes enfumé, s. nervures brunes. Chaperon à carène peu élevée, le milieu de son bord prolonge' en une tivs petite lame; vertes très bombé; tête peu rétrécle derrière les yeux; funicule épais: prothorax court) peu saillant, les angles latéraux effai Ponctuation de la tète plus forte et beaucoup plus espacée que chez le siri/itus ; strialion du mésonotum et de l'écusson plus forte, les stries trans- versales de l'ayairt occupant une plus grande ('tendue; sculpture du méta- thorax plus line au contraire, le canalicule médian plus étroit; ponctuation Ar l'abdomen très évidente (striatus, insensible), plus espacée au 1" seg- ment, les intervailles très luisants. Grarbo radiatds. — c? Longueur, 9 millimètres. Devant du scape, une étroite ligne interrompue sur le prothorax, une tache sur les côtés des seg- ments 2-/1. une tache aux tibias intermédiaires, près des genoux, une antre, plus grande, avant le bout des tibias postérieurs jaunes. La tache du deuxième segment, la plus grande, est elliptique, oblique, son bout antérieur plus rapproché de la base du segment que son bout postérieur ne l'est du bord: celles des segments 3 et h sont transversales, plus 1 ap- prochées de la base que du bord; au tiers postérieur du 1" segment est un très petit point jaune, probablement non constant. Tarsesd'un brun idiigeâtre. Ailes enfumées, nervures brunes; appendice de la radiale long mais peu apparent. Tète plus large que longue, peu épaisse, très rétrécie en arrière. Cha- peron beaucoup plus court que chez le striatus II. Sch. ou le lifuratus Pz., peu convexe au milieu, son boni médian peu prolongé et inégal. An- tennes de 1-2 articles; 0-7 ventrus en dessous, 3 au moins deux fois plus long que h. Prothorax moins développé que chez le striahis. EcusBOD plus saillant el plus convexe. Triangle bien limité, à stries rayonnantes mé- diocres; canalicule peu profond , luisant; Abdomen assez court, ovalàire, très convexe. sc segment le plus large. Ponctuation de la tète assez forte, les intervalles très sensibles, luisants: celle du mésonotum serrée, rugueuse, à intervalles presque nuls; strialion ordinaire peu évidente. Écusson plus fortement strié; les mésopleures plus encore, mais les intervalles trois a quatre fois plus grands que les points, lisses et brillants. Métapleures luisants, a stries longues el un peu. ondulées, plus marquées aux deux bouts. Sur l'abdomen, la ponctuation nesl guère sensible qu'au 2* segment, plus forte et plus espacée que dans les deux espèces citées. Ckabbo tetràîcahthob, — (^Longueur, 12 millimètres. Ou groupe desCn goinfres Mot. et Kriechbaumeri Kohi. Il a comme eux une épine au boni — 156 — des trochanters et à la base des fémurs antérieurs. La coloration, à elle seule, suffirait à le distinguer de ces deux espèces. 11 n'a de jaune que le devant du scape, deux taches en triangle émoussé au ac segment; les tarses sont bruns, les épines tibiales rousses, les ailes uniformément enfumées, avec les nervures d'un brun roussàtre. Bord des segments ven- traux étroitement décoloré, à duvet velouté, brun, plus abondant en arrière. Tète très épaisse, bombée et peu rétrécie en arrière; une faible dépres- sion transversale précédant le bord postérieur le rend un peu saillant en bourrelet. Chaperon caréné, son bord médian un peu prolongé, tridenlé. Antennes de douze articles, gibbeux inférieureinent du 3e 3117°, le 3e seu- lement au bout et faiblement, le 4' vers le milieu, et fortement, presque en angle émoussé. le 5' plus encore et plus angulairement; 6e et 70 seule- ment ventrus. Prothorax assez développé, mais transversalement court. Lcusson peu. postécusson très convexe, en bourrelet demi-cylindrique. Abdomen plus court et moins large que le corselet, un peu plus large à la base qu'au bout, qui est tronqué. Ponctuation assez forte, inégale et un peu rugueuse, peu serrée au front; très fine et très dense au vertex. qui est tout h fait mat. Mésonotutn finement strié, avec des petits points allongés , dans le fond des stries , dont les longitudinales s'étendent fort en avant et suppriment au milieu les stries transversales. Stries de l'écusson plus fortes , celles du postécusson beaucoup moins. Métathorax mat, strié transversalement en arrière; le triangle aréolairement chagriné, le sillon médian ridé en travers. Ponc- tuation abdominale très nette, plus forte en arrière, moindre que les intervalles. Mellwds tiustis. — 9. Longueur, 10 millimètres. Peut-être une simple variété du M. obscurus Handl. , de Corée . dont il dilfère par les caractères suivants : une petite tache jaune aux mandibules, après le milieu: au bord antérieur du chaperon, une ligne de cette couleur, très amincie et trois fois interrompue au milieu : une très petite tache aux angles latéraux du prothorax, et non une bande interrompue; dessus des tibias, aux pattes antérieures et intermédiaires , leurs genoux . devant de leurs tibias d'un jaune rougeâtre et non jaunes ; le dernier article des tarses, les épines tibiales d'un rougeâtre clair et non jaunes, les autres articles plus ou moins bruns. Ailes hyalines, à peine enfumées, nervures brunes. Kpipygium finement strié dans sa moitié postérieure seulement; vers la base existent quelques points très gros et très profonds. La fossette dorsale du métathorax est sensiblement plus étroite que chez le sabulosus, son fond plus grossièrement chagriné en avant, la margelle qui l'entoure luisante seulement en arrière. La ponctuation est plus faible et plus espacée que dans cette espèce. Je ne distingue pas la ponctua- — 157 — tiou frtrès subtile, mêlée de points plus gros*, dont parle Handlirsch pour Yobscurus. Hoplisus tricinctus. — 9. Longueur, \k millimètres. A des rapports éloignés avec le quadrifascialus. Chaperon, orbites antérieures, scape jaunes; devant du fuuicule fauve jaunâtre : une bande étroite aux trois premiers segments, la 1" rougeâtre, les deux autres jaunes, amincies au milieu; bout des fémurs , devant des tibias et des prototarses antérieurs et inter- médiaires d'un jaune plus ou moins roussâtre : bout des fémurs et dessus des tibias postérieurs roux ; derniers articles des tarses antérieurs et moyens roussatres. Ailes un peu rousses, très enfumées dans la radiale, moins dans la 9e cubitale; nervures et écaille brunes, stigma roussâtre. Bord médian du chaperon très étroitement sinué, subbidenté au milieu. Yeux très saillants, peu convergents inférieuremeut, front déprimé, con- cave entre les yeux et les ocelles et en arrière de ceux-ci, d'où l'occiput assez saillant. Ocelles rapprochés ; l'intervalle des postérieurs moindre que leur distance aux yeux. Métathorax très rétréci, très grossièrement cha- griné-aérolé , avec 6-7 grosses stries irrégulières, un peu divergentes, dans le triangle. Flancs du corselet, sauf la partie tout à fait postérieure, luisants, imperceptiblement pointillés. 1" segment plus étroit que dans le quadrifasciatus ; -2e rétréci à la base et continuant à peu près le 1", puis brusquement élargi, plus large que le corselet, ainsi que le 3e. Epipygium grand, fortement rebordé, obtus et décoloré au bout, son disque bombé au milieu, vers la base. Chaperon assez luisant, avec quelques points espacés et de nombreux points très petits dans les intervalles. Haut de la face très finement et très superficiellement pointillé, peu luisant. Mésonotum à très gros points allongés, confluents ça et là, leurs intervalles saillants, plus ou moins stri- giformes, pruineux, presque mats, par suite d'une sculpture fondamen- tale très fine. Ponctuation de l'écusson trois à quatre fois plus petite, très superficielle. Celle de l'abdomen, dont les deux ie" segments sont très luisants, sensible seulement sur les derniers, où elle se distingue du i\n pointillé du fond, qui, joint à un duvet délicat, rend ces segments presque mats: de gros points se voient seulement sur les bourrelets, assez pro- noncés , des segments U et 5 , précédant de très étroites dépressions brunes. Épipvgium à ponctuation très inégale, très irrégulièrement semée, allongée et profonde. Trvpoxvlon vai'.ipes. — 9. Longueur 9-10 millimètres. Bouche, bord postérieur du prothorax, toutes les articulations des pattes, tibias plus ou moins roussatres; devant des tibias antérieurs un peu jaunâtre. Ailes un peu rousses, faiblement enfumées ; nervures et écaille brunes. La coloration rapprocherait cette espèce du cluviccrum, mais la srulp- — 158 — . turedu mélathorax est très différente. La base du triangle a de fortes stries obliques, divergentes: la dépression longitudinale est plus profonde, rélrécie et obliquement striolée en avant; en arrière, des stries transversales, à peine perceptibles, s'étendent en dehors de la fossette sur les côtés (clàvi- cerum, fossette canaliculiforme, à stries transversales très marquées). Carène frontale très longue et très saillante. Ponctuation plus forte et plus serrée, mésonolum mat. Décapodes nov 7 eau j r>i;s côtes d'Arabie et nu Golfe Peesiqa g [DlÂGSOSES PnÛLI MIS AlIiES) , PAR M. LE Dr NoBILI (Musée de Zoologie et d'Anatomie comparée, Turin.) MM. J. Bonnier et Gh. Pérez, au cours d'une mission au Golfe Persique, ont recueilli une riche série de Décapodes et Stomatopodes. dont M. le professeur E.-L. Bouvier a bien voulu me confier l'étude. Je donne dans cette note les diagnoses préliminaires de 18 espèces nou- velles. Les descriptions étendues et les figures seront publiées dans un tra- vail qui, grâce à l'amabilité de M. le Professeur Alfred Giard, paraîtra dans le Bulletin scientifique de la France et de la Belgique. NATAKTIA. PENAEIDAE. Genre IMctapcnaeus W. M. Metapenaeus perlarum nov. sp. Appartient au groupe de M. Velutinus. Corps entièrement couvert d'un duvet court et serré. Rostre arrivant à peine à l'extrémité du deuxième ar- ticle du pédoncule des antcnnules, armé de huit dents en dessus. Épine |)t<;rygostomiale très petite et placée plus haut que l'angle ptérygostomien. Pattes de la première paire armées d'une épine sur le basi-et l'isehiopodite; paltes de la deuxième paire armées d'une seule épine bien formée. Épines slernales petites. Exopodite présent sur toutes les pattes tlmraciques. Dos de la carapace non caréné. Segments 1I-V1 de l'abdomen carénés, le seg- ment II incomplètement, III à carène double. Telson liïlurqué à l'extré- mité, armé latéralement de trois paires de longues épines mobiles. Pétasma asymétrique, l'une des verges grosse et creuse, embrassant l'autre qui — 159 — • est grêle ei prolongée en corne ramifiée. Thelycum à cavité : lames infé- rieures soudées, lame supérieure quadrangulaire. Longueur, 70 milli- mètres. LATREUTIDAE. Genre Latreutes Slimpson. Latreutes phycologus nov. sp. Côtes d'Arabie, Sur une algue brune flottante. Carapace avec une seule épine sur le dos: rostre court, non dénié en dessous, denté seulement près de la pointe en dessus. Bord apical tronqué obliquement et armé de 5-6 dents. Pattes de la deuxième paire courtes; premier article plus long que le deuxième et le troisième (5,5 : h : 3). PONTONIIDAE. Genre Perielinienes Costa. Periclimenes Borradailei nov. sp. Golfe Persique. Rostre court, atteignant à peine l'extrémité du premier article du pédon- cule des antennules. Bord supérieur convexe, armé de cinq dents, bord inférieur inerme. Veux 1res gros. Carapace sans épine susorbitaire. Pattes courtes et toutes inermes. Pattes de la deuxième paire plus courtes que celles de la première, entièrement dépourvues d'épines et de dents: doigts plus courts que la paume. Periclimenes potina nov. sp. Côtes d'Arabie. Sur une algue brune flottante. Rostre droit, sublancéolé avec 5/i dents, dont aucune n'est placée sur la carapace, à peine plus court que le pérloncule des antennules. Pas d'épine susorbitaire. Pattes de la deuxième paire dépassant le scaphocérite <\<' la longueur des doigts, absolument inermes: carpe très court, à peine plus long que le quart de la main. Doigts plus longs que la paume. Différé de P. parvus Borr. par son rostre droit et par ses dactylopodites simples. — 160 — Genre llarpiliu» Dana. Harpilius Gerlachei nov. s|). Golfe Persique. Rostre notablement plus long- que le pédoncule des antennules, presque aussi long que le scaphocérite, portant quatre dents en dessus cl une eu dessous. Carapace dépourvue d'épine hépatique. 1" article du pédoncule des antennules armé (en plus du stylocérile et de l'épine terminale du bord externe) d'une épine placée sur le côté interne. Pattes de la 1" paire dé- passant le scaphocéïite d'une portion du carpe; ce dernier plus long que le méropodite et presque deux fois et demie aussi long que la main: doigts plus courts que la paume. Pattes de la 2e paire dépassant le scapbo- cérite d'une portion du méropodite, 1res longues. Le carpe est égal aux hjh du méropodite et aux A/7 ('e ^a paume. Doigts un peu plus courts que la paume, arqués et bien dentés. REPTANDIJL. SGYLLARIDAE. Genre Seyllaru» Fabr. Scyllarus sordidus nov. sp. Golfe Persique, io-i5 brasses. Banc d'Huîtres perlières cuire •.>..">" îo'N., 55°io'E. — 2/»°55'N.. 54°4o'E. Carapace un peu plus large que longue, pourvue de quatre saillies sur la ligne longitudinale médiane, une subrostrale, une gastrique, une entre les deux, et une cardiaque. En avant de la saillie subrostrale il y a une petile pièce élargie en marteau. Rostre découpé en avant en six dents ob- tuses, et avec deux dents divergentes sur les côtés. Espace entre la ligne médiane et les crêtes latérales lisse. Antennes internes atteignant l'extré- mité du k' article des antennes externes (le dépassant avec une partie de leur fouet). 2" article des antennes externes portant trois dents sur le bord externe et 5-(> sur le bord interne, sa pointe ne dépassant pas le k*\ ce dernier pourvu de sept dénis, dont deux sont placées sur le côté interne. Extrémité antérieure du sternum échancrée. Propodite de la ■>" paire de patles slylilorme; propodite de la '.V paire dilatée: 5" paire subcbéli forme. Crêtes du '.V et du h' article de l'abdomen assez saillantes. Longueur, 36 et 87 millimètres. PAGURIDAE. GbHHB TroglopaguriiN lli'inl. Troglopagurus persicus nov. sp. Golfe Persique. — 161 — Voisin de T. manaarensis. Saillie frontale très petite: bords antérieurs, en dehors dn pédoncule des antennes, denlicnlés. Ecailles oculaires petites, à bord externe concave, pourvues de six dents. Pédoncules oculaires rejoi- gnant la moitié du dernier article des antennes internes, (les dernières rela- tivement courtes. Acicule spiniforme, Ion;;, arrivant jusqu'aux a/3 de L'avant-dernier article, poilu et pourvu de h-h épines du côté interne. Fouet des antennes pourvu de longs poils tirant sur le blonds, chélipèdes très inégaux, portant de longs poils semblables cpii ne cachent pas les or- nements; carpe denté, main denticulée sur le bord inférieur et dentée sur le bord supérieur. Propodites des pattes 11-111 plus longs que les dach- lopodites. Longueur de la carapace, 3 millim. \/k. PORCELL ANID AE . Genre Polyonyx Stimpson. Polyonyx parvidens nov. sp. Golfe Persique. Dans les polypiers au nord-est de l'île Aryana. Voisin de P. obesulus Wh.. Front comme celui de cette espèce, mais à lobe médien plus saillant. Carapace aussi longue que large, blanchâtre, délica- tement réticulée de rose. Chélipèdes inégaux et lisses. Méropodite pourvu de 2-3 dents spiniformes sur sa face inférieure, et d'un lobe denticulé sur son bord supéro-interne. Carpe à bord supéro-interne saillant, découpé en trois denticules peu saillants. Mains non carénées supérieurement , à bord inférieur caréné et denticulé. Longueur, U millimètres; largeur, k millimètres. Polyonyx pugilator nov. sp. Golfe Persique: aussi en mer Rouge. Carapace plus large que longue, granuleuse et poilue sur les côtés; armée latéralement de trois épines en arrière de l'orbite, et de cinq sur le bord branchial. Chélipèdes inégaux, le plus gros lisse, l'autre hérissé d'épines et de poils. Méropodite du gros chélipède armé inférieurement de 2-3 petites dents spiniformes, en avant pourvu d'un lobe bidenté, en arrière de deux dents. Carpe armé en avant de a-3 dents émoussées, inerme sur le boni postérieur. Main convexe et lisse, sans crêtes. Méropo- dite du petit chélipède armé inférieurement comme celui du gros chélipède, pourvu en avant d'un lobe à dents spiniformes, traversé en dessus par une crête épineuse et poilue. Carpe armé sur le bord antérieur de trois dénis spiniformes, denticulé sur le bord postérieur; sa surface, ainsi que celle de la main, hérissées de poils et de granules spiniformes disposés en A-5 sé- ries. Main aplatie, à bord supérieur pourvu de 4-5 épines, bord inférieur denticulé. MUSÉDM. XI., 1 ' — 162 — OXYSTOMATA. Genre Leucosia Fah. ■ Leucosia hilaris nov. sp. Golfe Persique; aussi Djibouti (M. Jousseaume). Appartient au groupe de Cumingii et sima; carapace large, en forme d'urne, bord épiméral visible dans toute son étendue. Carapace aussi large que longue. Front médiocrement saillant, concave en dessus, à bord antérieur tronqué-sinueux. Régions hépatiques formant une forte saillie angulaire. Bords latéro-poslérieurs granulés jusqu'au-dessus de l'insertion de la irc paire de pattes ambulatoires. Bord postérieur droit. Sinus thora- cique entièrement indéfini en avant, poilu, contenant quatre larges gra- nules perliformes. Paume un peu plus longue que les doigts, à bord externe caréné. Méropodite des pattes ambulatoires orné en dessus et en dessous de deux lignes de granulations relativement grosses. Longueur, 10 millimètres. Genre Philyra Lcach. Philyra granigera nov. sp. Golfe Persique. Carapace aussi large que longue, convexe, fortement granulée, avec deux sillons longitudinaux très profonds. Facette hépatique nette. Sillon gastro-cardiaque très distinct. Régions cardiaques et intestinales fusionnées , saillantes, offrant, ainsi que la région gastrique, des granules perliformes. Bord postérieur droit. Chélipèdes deux fois et demi aussi longs .pie la carapace (dans le mâle); bras finement granuleux, carpe sans lignes gra- nulées; main sans crêtes ni lignes granulées; doigts sillonnés, denticulés. Abdomen du mâle à sixième article séparé, sans tubercule. Longueur et largeur de la carapace, 8 millimètres: longueur des chéli- pèdes, 21 millimètres. XANTHIDAE. Genre llaliinede De Ilaan. Halimede Hendersoni nov. sp. Golfe Persique. Voisine de //. Thuntoni llend.. Carapace rlmmbique, bien lobulée. à lo- bules Baillante; sa longueur égale les 'i/."> de sa largeur. Borda latéro-anté- lïeurs <|ii;idriluhés cl prolongés jusqu'au cadre buccal Comme dans Me- ttants, chélipèdes connue dans Thurstoni. Pattes ambulatoires aenUculéej en — 163 — dessus. Abdomen du mâle composé de sept articles, le dernier très long et effilé. Longueur, 16 millimètres; largeur, '20 millimètres. Genre Actnmnu§ Dana. Actumnus Bonnieri nov. sp. Golfe Persique ; aussi mer Rouge. Voisin de A. verrucosus. Carapace finement tomenleuse; lobules nets et bien saillants, couverts de granulations bien visibles; lobules protogas- tiimies entiers, non divisés eu vi/ comme dans verrucosus. Front quadri- lobé, pourvu de denticules aigus. Dent extraorbitaire bidentée et denticulée; dents épibranchiales aiguës , denticulées. Longueur de la carapace, 11 millimètres; largeur, 16 millim. 5. Genre Piluumus. Pilumnus propinquus nov. sp. Golfe Persique ; aussi en mer Rouge. Carapace hérissée de poils de deux sortes; soies et longs poils clavi- formes, aréolation faible, convexité médiocre; pas de granulations appa- rentes, excepté sur les côtés; front à deux lobes saillants, arrondis, denti- cules; lobes externes spiniformes. Bord orbitaire supérieur à deux fissures; angle externe spiniforme; bord inférieur denticulé. Dent subhépatique et dents épibranchiales spiniformes. Chélipèdes hérissés de granulations co- niques, aiguës et brunes, s'étendant sur la seule moitié supérieure de la grosse main et sur presque toute la face externe de la petite. Méropo- dite des pattes ambulatoires denticulé en dessus. Paraît voisin, mais distinct, de P. hirsutus Sun. (Voir Rathbin, Bull. Mus. C. Z. Ilarv. Coll. XXXIX, n° 5, 1902, p. 129.) PORTUNIDAE. Genre Neptunus De Haan. Neptunus (Hellenus) arabicus nov. sp. Golfe Persique; aussi en mer Rouge. Voisin de V '. haslatoides , mais sa carapace est moins large, |tlus convexe, à granulations plus grosses, avec deux saillies granulées sur la région car- diaque, et quatre tubercules granulés entre les régions branchiales et la région cardiaque. Dents mitoyennes du front plus courtes que les laté- rales, qui s'avancent beaucoup au delà des lobes susorbilaiivs interne-. Angles postéro-latéraux simplement carrés, non spiniformes. 1 1 . 164 — Genre Tlialamita. Thalamita Giardi nov. sp. Golfe Persique. Longueur extrême du i" article du pédoncule des antennes presque égale à la largeur de l'orbite. Même article armé d'un gros lobe dentiforme qui se divise en deux épines. Front découpé en six dents (abstraction faite des lobes orbitaires) arrondies en avant et nettement séparées par de larges échancrures. Carapace glabre ; lignes saillantes à peine marquées. Bords latéro-antérieurs armés de cinq dents, dont la a* est rudimentaire. Mains lisses, sans côtes, armées de deux épines sur le bord supérieur et d'une épine à l'articulation du carpe. Méropodite des pattes natatoires non sillonné. Largeur de la carapace, 60 millimètres; longueur, 46 millimètres. PINNOTÉRIDÉS. Genre ©stracoteres Edvv. Ostracoteres spondyli nov. sp. Golfe Persique. — Dans les Spondyles. Carapace quadrangulaire , convexe, rétrécie et comprimée. Front glabre, très peu saillant. Maxillipèdes externes glabres, à derniers articles bien déve- loppés, fouet de l'exopodite avec un seul article basilaire. Chélipèdes égaux et très grêles; main triangulaire, doigts à extrémité concave. Pattes ne différant pas sensiblement de longueur, à articles cylindriques et à dactylo- podites crochus, tous d'égale longueur. — Largeur, 10 millimètres; lon- gueur, 9 millimètres. Genre Pinnoteres Latr. Pinnoteres Pérezi nov. sp. Golfe Persique. — Dans une Phohs. 9. Dactylognathite court, réduit, ne dépassant pas le prognathite qui est ovale arrondi. Bord interne du méro-iscliiognalhite concave, bord externe angulaire au milieu. Carapace un peu plus large que longue, de forme plutôt quadrangulaire. front peu saillant: yeux pauvres en pig- ment. Chélipèdes médiocres, paume plus longue que les doigts; chaque doigt avec une grosse dent ; pointes des doigts se croisant ; paume presque deux fois aussi longue que haute, avec une ligne de poils du côté interne. Pattes ambulatoires courtes et décroissant en longueur de 1 à IV ; dactylo- poditea 1-II-1V crochus et également longs, presque glabres; dactylo- podite III un peu plus long, approchant de l'aspecl styliforme, poilu.— Longueur de La carapace, 7 millimètres; largeur, 7 millim. 75. — 165 — Use nouvelle Abeille du Mexique. PAR M. T. D. A. CoCKERELL. Triepeolus Digueti nov. sp. 9. Longueur, 12 millimètres. Noir, avec l'écusson , les pattes excepté leur base, la base des antennes (jusqu'à la base du lxe article), le labre, une marge étroite antérieure sur le clypeus et les écailles, entièrement rouges; pubescence, particulièrement celle des taches claires de l'abdomen, fauve ; hanches et trochanters avec des mouchetures de poils blancs soyeux , mais aucun sur la face ; clypeus densément et finement ponctué , avec quelques gros points épars ; fouet noir, excepté la base ; mésothorax noir, grossièrement rugueux, ponctué, sans lignes ni bandes de pu- bescence , excepté une petite moucheture au-dessus de chaque aile ; ailes fuligineuses, la région des cellules submarginales plus claire; dents des côtés de l'écusson noires, très courtes; écusson proéminent, bilobé d'une manière peu apparente, la bande antérieure et la postérieure du premier segment abdominal égales et largement interrompues, l'aire médiane sémi- lunaire noire finissant latéralement en pointe aiguë ; segments 2 à h cbacun avec une courte bande fauve, celle du 2e un peu plus largement inter- rompue au milieu; les côtés du 5e segment, grisâtres. Patrie. — Mexique, Etat d'Oaxaca, basse Mixtèque, environs de Sylacayoapam. Ce Triepeolus a été rapporté par M. L. Diguet. Il volait en nombre autour de l'entrée des nids d'une colonie de Tetralonia exquisita (Melissodes exquisita Cresson). Il se distingue aisément du T. fhwofnscialus Sm. , dont j'ai examiné le type au British Muséum, par la bande postérieure du 1" segment abdominal qui est très largement interrompue au milieu (chez le T. jlavofasciatus, elle n'est pas interrompue). Il diffère également du T. totonacus Cresson par l'absence de pubescence soyeuse sur la face et de lignes chamois sur le mésothorax, par l'écusson rouge, etc. Le dernier segment ventral est parfaitement normal. Note sur les Cyprjeides recueillis par M. Ce. Gravier. À Djibouti. en igoâ, par M. A. Vayssière, professeur a la Faculté des sciences de Marseille. Les côtes de la baie de Tadjourah. d'Obock à Djibouti, sont très riches en Cyprœa. A différentes dates j'ai reçu dans l'alcool, soil du Dr Jousseaume. de — 166 — M. Imouclia ou de M. Bonhoure, de nombreux individus appartenant à ce groupe de Mollusques ; l'envoi que M. Gravier m'a fait de toutes les espèces de Cyprœa prises par lui pondant son séjour de quelques mois (janvier à avril 1906), à Djibouti, est venu compléter la liste déjà assez longue de ces types de Gastéropodes. Le nombre des espèces recueillies par M. Gravier s'élève à i3 pour les Cyprœa, plus quelques individus de Triria pcUucidula. Gomme on le voit. dans un temps relativement court et en poursuivant des recherches zoo- logiques de tous genres, ce naturaliste a pu se procurer \k espèces de Gypraeidés, et parmi elles un type (G. tigtag) qui n'avait été signalé par aucun de ses prédécesseurs. Les espèces appartenant à ce groupe et habitant cette région seraient cependant beaucoup plus nombreuses; dans les ouvrages iconographiques de Conchyliologie (Reeve, Sowerby, Martini et Tryon), l'on signale comme étant spécialement de la Mer Rouge une douzaine d'espèces, auxquelles il convient d'ajouter uu nombre double de types que Ton rencontre à la fois dans la Mer Rouge (ou près de l'entrée de celle-ci), et dans la partie occidentale de l'Océan Indien. Issel, dans son ouvrage Mulacologia del Mar Rosso, publié en 1 869 , en donne une liste de 21 espèces. Le Dr Jousseaume, qui a parcouru toutes ces côtes de 1880 à 1900, m'a commuuiqué la liste de celles qu'il a prises pendant ses différents séjours, liste qui contient plus d'une trentaine de noms. Il est vrai que parmi les espèces signalées par ces divers naturalistes certaines sont excessivement rares, et leur existence dans ces parages ne repose parfois que sur une ou deux coquilles qui auraient été recueillies mortes en ce point. Mais même en laissant de côté les quelques espèces dont la présence ici, est plus ou moins douteuse , bien qu'on leur attribue la Mer Rouge pomme habitat {('.. gullata Gray, et leuostumn Gask), ainsi querelles qui sont si rares que l'on n'en a trouvé réellement que quelques coquilles moites (C. nutppa L. , Macandrei Sowb. , pulchella Sowb. , cripraria L. , esontropia Duel., Bëcki Gask., . . .), le nombre des Cyprœa que Ton peut pêcher avec l'animal , le long de ces côtes . s'élève encore à près d'une trentaine d'es- pèces. La faune Gyprœidéeoj de relie région est donc l'oit riche, et ce n'est que dans certains groupes d'îles du milieu de l'Océan Pacifique (Nouvelle-Calé- donie, Hébrides, Viti, Salpmon ). qu'il est possible dp cpnstater une abondance d'espèces de Cyprœa égale ou, supérieure à celle-ci. Voici la liste des espèces récoltées par M. Gravier, avec les indications accompagnant chaque bocal : (Jvi'KKi ANMii.is L . 1111 indiviilu pris ;iu\ iles Musha. (îles Mussaha ou — 167 - Musha des caries marines) situées à l'entrée i>(n- dalis, Perry). — microdon Gray. — PA!\THERINA Sol , Dîlw (ttgrtfia (le Lamk). PULCHELLA SoW. — pulcura Gray. — pum:tata L. TABESCENS Sol. TALPA L. TIGI.IS L. — turdus Lamk. — vARioi.ABU Lamk. — - V1TELLUS L. A cette liste il faut ajouter la C. zigzag L.; nous aurons ainsi la liste de toutes les espèces trouvées dans celte région; quant aux Cyprwa guttata Gray. leucostoma Gask, Listeri Gray, ascllus L. et moneta L. , leur présence dans ces parages est trop incertaine pour avoir le droit de les faire figurer ici. Si l'on vient à comparer maintenant la liste des espèces de Cyprœa récol- tées dans la Mer Rouge et golfe d'Aden, d'une part, et celle que Edgar- A. Smith donne pour les archipels des Maldives et Laquedives (l), îles situées presque sous les mêmes longitudes, mais de 1,000 à 2,000 kilomètres de distance ;'i l'Es! , nous constatons qu'il existe des différences assez considé- rables dans cette partie de la faune malacnlogique. Sur les a8 espèces qui oui été Irouvées par les naturalistes dans l'exploration de ces îles, 10 sont spéciales à ces dernières; ce sont : C. argus L. , asellus L. , caput-serpentis L. , hirundo L. , Lamarcki Gray, mauriùana L. , minoridens Melv. , moneta L. , poraria L. , Wallceri Gray. 'l) Thr Fnunn and Geograpluj <>f the Maldives ami Laccadive» Archùtelagoet , vol. II, part. 9. (iqo3). — 169 — Par contre, ii espèces se trouvent dans la Mer Rouge et golfe d'Aden et ne se rencontrent pas aux Maldives et Laquedives : C. ckrysalis, cn/- ihra'ensis , esontropia, e.rusta, jimbriata, mappa, melanostoma , microdon pantherina, pulchella, pulchra, punclata, tabescens, turdus et variolaria. Si nous comparons de même la liste des Cyprœa de la Mer Rouge et golfe d'Aden et celle des îles Seychelles, de Madagascar et de Maurice que von Martens et Mobius ont donnée en 1880 rrBeitragezurMeeresfauna der Insel Mauritius und der Seychellen», nous trouvons encore une différence notable. Sur les hq espèces signalées par les naturalistes, a& sont com- munes aux deux stations, et nous en avons a3 différentes sur lesquelles 8 habitent aussi aux Maldives et Laquedives et une quinzaine paraissent être spéciales aux Seychelles et surtout à Madagascar, Bourbon et Maurice. Ces dernières sont : C. Broderipi Gray (Madagascar), cernica Sow. (Mau- rice), citrina Gray (Madagascar et Maurice), cylindrica Born. (Madagascar et Maurice), erronés L. et olivacea Lk. (Madagascar et Maurice), Listeri Gray, Menkeana (Réunion), neglecta (Maurice), onyx L. (Seychelles), scurra Chemn. (Madagascar et Maurice), stolida L. (Maurice), festidunaria L. (Maurice), undata Sol. (Maurice et Seychelles), ursellus (Réunion, Maurice et Seychelles), ventriculus Lamk. De ces diverses comparaisons, l'on peut tirer les conclusions sui- vantes : i° Que les espèces qui sont communes à ces diverses localités (Mer Rouge, — Seychelles et Maurice, — Maldives et Laquedives) possèdent toutes une aire géographique très étendue, puisque leur présence a été signalée aussi dans la partie orientale de l'océan Indien et dans une bonne partie de l'océan Pacifique (toute la moitié occidentale). 20 Que certaines espèces de Cyprœa (Becki, erythrœensis , exusta, gut- tata, Macandrei, melanostoma (ou camelopardalis) , pulchra et turdus) paraissent être propres à la Mer Rouge et au golfe d'Aden, et n'ont été pêchées jusqu'à ce jour que dans cette région du globe. A ce dernier point de vue , l'étude de cette Faune offre un intérêt scienti- fique, puisqu'elle nous montre une localisation déformes que la plupart des espèces de Cypraea ne possèdent pas, le contraire paraissant être le propre de ce genre de Mollusque gastéropode. L'on constate aussi par cette courte nomenclature combien sont favora- bles aux Cyprœa les côtes coralligènes, et particulièrement celles de la mer Rouge et du golfe d'Aden, puisque dans un espace relativement si restreint l'on trouve presque le quart des espèces vivantes. — 170 — Liste des coquilles de Gastropodes recueillies par M. Cn. Gravier DANS LE GOLFE DE TâDJOURAH (igoÙ) [ Slli H» ] , par M. Edouard Lamy. 43. Nassa coronata Bruguière. 1792. Buccinum covonalum Bruguière, Encl. Méth., Vers, vol. I, p. ao'7. 1 853. Nassa coronata Lk., Reeve, Conch. Icon., vol. VIII, g. Nassa, pi. III, fig. 30 C. i853. N. Bronni, Philippi, Rbeve, id., pi. XXII, fig. 1/19. Djibouti : 2 individus correspondant respectivement à chacune des li- gures citées de Reeve. — Djibouti (II. Fischer, 1901). 44. Nassa pullus Linné. 1768. Buccinum pullus Linné, Syst. nat., 10e éd., t. I, p. 7^7. i853. Nassa pullus L., Reevb, Conch. Icon., vol. VUI, g, Nassa, pi. I\, lig. aa a-b. Djibouti : 2 5 ind. — Djibouti (H. Fischer, 1901 ). 45. Nassa (Alectrion) crbnilata Reeve. 1 853. Nassa creuula ta Reeve (non Brugnière), Conch. Icon., vol. VIII, g. Nassa , pi. 1, fig. 9 a-b. Djibouti : 10 ind. — Océan Indien. 46. Nassa (Zki xis) umcolor Kiener. 1822. Buccinum unicolorum Kieneh, Coq. viv. , l'urpuri fèves, 3' partie. Buccin, p. 60, pi. XIX, fig. 69. 1 853. Nassa unicolorata Knr. , Reeve, Conch. Icon., vol. VIII, g. Nassa, pi. III, fig. 17. Djibouti : 1 individu. Cet exemplaire présente la forme allongée de celte espèce australienne; ses lours supérieurs sont plissés longiludinalcinent, les inférieurs étant lisses, sauf le dernier, (jui est sillonne à la base, et le labre est dentelé inté- rieurement comme dans la ligure de Reeve, mais sa coloration e>l blanche, mélangée de fauve, et ses tours deviennent 1res anguleux à la suture. hl . Nassa (Niotha) albescens Dunker. is'oi. Buccinum albeëcens Dohkbr, Zeitschr. f. Malakoz., p. 17M. — Philippi, Abbild. Conch., I5d. III, Buccinum, pi. Il, fig. i5. Djibouti : a5 ind. — Aden (Shopland, 1902). — 171 — 48. Coi.l MIÎELLA PARDALINA Lailiarek. 1822. Cohmbella pardalina Lamarck, Anim. ». vert., t. VII, p. 20,5. 1 8 A 7 . C. pardalina Lk., Sowëiiby. Ï7ie«. Conch. , vol., 1, pi. XWV11I, lig. 90-91. Djibouti : 1 individu très semblable aux figures de Sowerby. — Océan Indien. A9. Columiiella vi lpecola Sowerby. 1867. Columbella vulpewla Sowbrbv, Thés. Conch., vol. I, pi. XXXVIII, lig. 93. Djibouti : 1 exemplaire conforme à la ligure donnée par Sowerby pour son espèce, regardée par Tryon [Man. of Conch., vol. V, p. 108) comme synonyme de C. pardalina. 50. Columbella (Mitrella) azora Duclos. 1861. Columbella azora Duclos, Kiener, Coq. viv., Purpuri/ères , 2" parti.'. Colombelle, pi. VI, lig. 9. l85i. C. albinodulosa Gaskoin, Pror. Zool. Soc. London, pt. XIX, p. 3. i858. C. albinodulosa Gask., Reeve , Conch. Icon. , vol. XI, g. Columbella, pi. XXIII , fig. i38. Djibouti : 5o ind. — Mer Rouge (Jousseaume, 1888). Parmi les nombreux échantillons rapportés par M. Gravier, les uns cor- respondent aux ligures données par Kiener pour le C. azora, c'est-à-dire présentent, sur le dernier tour, trois fascies formées d'une série de petits points brunâtres, mais dans d'autres spécimens les deux fascies supérieures se dédoublent cbacune en deux rangs détaches, et alors il s'y ajoute près de la suture une autre bande de points colorés: en même temps, dans cette région, des nodules d'un blanc opaque, peu apparents chez les premiers échantillons, sont très saillants chez ceux-ci, qui offrent par conséquent bien plutôt les caractères du C. albinodulosa, tout au moins tel que le décrit rTeeve. Comme on trouve d'ailleurs entre ces deux catégories d'exemplaires des formes de passage, on peut se rallier à l'opinion de Tryon (Man. of Conch., vol. V, p. 1I7 ) qui réunit ces deux espèces. 51. Columbella (Atilia) galaxias Reeve. 1859. Columbella galaxig» Rbeve, Conch. Icon., vol. XI , g. Columbella, pi. X\\\ I , lig. 229 a-b. 1876. C. Carolinœ E.-A. Smith, Journ. Lin. Soc, vol. XII, p. 5&l, pL XXX, %• 9- Djibouti : 2 individus, répondant exactement à la ligure et à la descrip- tion données par Reeve pour son espèce, dont il faut faire synonyme Ç. — 172 — Carolinœ, d'après Tryon (Man. of Conch. , vol. V, p. i4(i), qui a eu des exemplaires originaux de cette dernière espèce, des îles Garolines. ' 52. Columbella ( Atilia) Fauroti Jousseaume. 1888. Atilia Faurofi Jousseaume, Mém. Soc. Zool. France, vol. I, p. 177. 1901. Columbella Fauroti Jouss. , H. Fischer, Journ. de Conch., vol. XLIX, p. 109, fig. 7. Djibouti : 1 individu déterminé par comparaison avec des spécimens donnés au Muséum par le Dr Jousseaume. — Obock (Jousseaume, 1 888) , Djibouti (H. Fischer, 1901) (1). 53. Columbella (Conidea) tringa Lamarck. 1892. Mitra tringa Lamarck, Anitn. s. vert., vol. VII, p. 3i3. 18/11. Columbella undata Duclos, Kiexer, Coq. vie., Purpurifère», impartie, pi. XII, fig. 3. 1867. C. tringa Sowerbï, Thés. Conch., vol. I, pi. XXXVII, fig. 6a. Djibouti : 5 ind. — Mer Rouge (Sturany, 1903). Sauf un , ces exemplaires de Djibouti , en raison du développement des taches longitudinales de couleur foncée et de la réduction des portions blanches formant de simples linéoles, correspondent à la forme figurée par Kiener (fig. 3) comme une variété de C. undata, espèce synonyme, d'après Tryon (Man. of Conch. , vol. V, p. 182), de C trinffa. 54. Murex tribulus Linné. 1 7 "» S . Murex tribulus Linné, Sijst. nat., 10e éd., I. I, p. 7/16. 1880. M. tribnlus L. , Sowerby, Thés. Conch., vol. IV, pi. 3No, fig. 3. Djibouti (Récif du Pingouin) : 1 ind. — Mer Rouge. 55. Murex (Ciucoreus) angulikeius Lamarck. i8->2. Murex anguliferus Lamarck, Anim. ». vert., vol. VII, p. 171. i8'i5. M. anguliferut Lk., Reeve, Conch. Icon., vol. III, g. Murex, pi. XI, fig. 43 a. Djibouti : 8 ind. — Djibouti (II. Fischer, 1901 ). M Récemment M. H. Fischer (Journ. de Conch., vol. LU, 190&, p. 5ç)) a lait remarquer que c'est cet Atilia Fauroti que M. Sturany a figuré sous le nom er- roné de Columbella Terptichore Suw. dans ses Gattropoden Rothes Mètre», Exp, «Polar i 1 903 ). — 173 — 56. Murex (Ghicoreus) ramosus Liuné. 1758. Murex ramosus Linné, Syst. nat., 10e éd., I. 1, p. 7Û7. i845. M. ramosus L., Reeve, Conch. Icon., vol. III, g. Murex, pi. I, fig. 3. Djibouti : 2 ind. — Mer Rouge. 57. Murex (Homalocantha) rota Sowerby. i8âi. Murex rota Sowerby, Conch. III., Murex, fig. 119. — 1880. Sowerby, Thés. Conch., vol IV, pi. 3p,4, fig. lui. Djibouti : 2 ind. — Mer Rouge. 58. Murex (Homalocantha) varicosus Sowerby. 18Û0. Murex varicosus Sowerby, Proc. Zool. Soc. London, pt. VIII , p. i45. — 1880. Sowerby, Thés. Conch., vol. IV, pi. 396, fig. 13g. Djibouti : 1 ind. — Mer Rouge. 59. Murex (ocinebra) contractus Reeve. 1846. Buccinum contractai» Reeve, Conch. Icon, vol. III, g. Huccinum, pi. VIII, fig. 53. igo3. Murex (Ocinebra) contractus Rve, Sturany, Gastrop. Roth. Meer. Exp. trPola», Denhschr. Akad. Wiss. Wien, Rd. LXXIV, pi. VI, fig. 1 a-b. Djibouti : 1 ind. — Golfe de Suez et d'Akabah (Sturany, 1903). 60. Purpura (Thalessa) hippocastanum Linné. 1758. Murex hippocastanum Linné, Syst. nat., 10e éd., t. I, p. 7^1. 1892. Purpura hippocastanum L., Lamarck, Anim, s. vert., vol. VII, p. 238. 18/16. P. hippocastanum L., Reevb, Conch. Icon., vol. III, g. Purpura, pi. VIII, fig. 34 a-b. Djibouti : 20 ind. — Djibouti (H. Fischer, 1901). 61. Purpura (Thalessa) mancinkuua Linné. 1758. Murer mancinella Linné, Syst. nat., 10e éd., I. I, p. 75 1. i835. Purpura mancinella Lk., Kiener, Coq. rie, Purpuriferes , 1 r* partie, g. Pourpre, pi. XVI, lig. /16. Djibouti : 6 ind. — Aden (E. A. Smith, 1891; Slmpland, 1902). 174 62. Iopas sehtim Bruguière. 179'. Buccinwn terium Brugoière, Encl. Méth., \ ers, vol. 1, p. alia. i83."). Purpura sertum Lk., kiBNBR, Coq. viv., Purpurijères , irt partie, g. Pourpre, pi. XLI. Djibouti, îles Musha : 6 ind. — Mer Rouge (Sturany, 1903). 63. Ricinula lobata Blainville. i83a. Purpura lobata Blainville, Nouv. Ann. Muséum, t. 1, pi. IX, fig. 7. 18/16. Ricinula lobata Desh., Bbeve, Conch. Icon, vol. 111, g. Ricinula, pi. I, fig. a b. Djibouti : 5 individus, dont un très jeune dépourvu de lobes spathuli- fonnes sur le labre. — Aden (Sbopland, 1902). 64. Ricinula tuberculata Blainville. i83a. Purpura tuberculata Blainville, Nouv. Ann. Muséum, t. 1, pi. IX, fig. 3. 1866. Ricinula tuberculata Blv., Beeve, Conch. Icon.,\o\. III, g. Ricinula, pi. Il, fig. il. Djibouti : 2 ind. — Aden (E. A. Smith, 1891 : Shopland, 1902). 65. Ricinula anaxeres Duclos (1). 1835. Purpura ana.nres Duclos, Kiemeh, Coq. riv., Purpurijères , 1" partie ;;. Pourpre, pi. VII, lig. 17. 18/16. /'. anaxeres Duel., Reeve, Conch. Icon, vol. III, g. Purpura, pi. XII, fig. (il. Djibouti : 2 ind. — Obock (Jousseaumo. 1888). Djibouti (H. Fischer, 1901). 66. Ricinlla elata Blainville. i83a. Purpura elata Blainville, Nouv. Ann. Muséum, t. I, pi. XI, fig. 1. 1 835. P. elata Blv., Kiener, Coq. vn\, Purpurifères , 1" partie, g. Pourpre, pi. X. fig. a 7. 18/10. Ricinula spectrum Bbkve, Conch. Icon., vol. 111. g. Ricinula, pi. III, fig- '9- Djibouti : 20 ind. — Obock (Jousseaume, 1888). '') 11 existe, dans les collections du Musi-um, cinq exemplaires dé celte espèce étiquetés, do la main de Blainville, /'. turbinelln, nom repris par Kieuer pour une autre espèce de tticïnule. - 175 - 67. RiCINULA CA1U0SA W OOfl. 1828. Murex eariosus Wood, Suppl. Ind. Testac, pi. V, fig. aa. i832. Purpura elongata Blainville, Nouv. Ann. Muséum., t. I, j>l. \. fig. 9. 1 846. Ricinula elongata Blv., Beevb, Conch. Icon., vol. III, g. Ricinula, pi. IV, fig. a 5. Djibouti : 7 ind. — Djibouti (H. Fischer, iqoi ). 68. Ricimla riciniloïdes Quoy et Gaimard. i83a. Murex ricinuloïdes Quoy et Gaimard, I oy. Astrolabe, Zool,, t. Il, pi. XXXVI, fig. 1 3-1 û. l845. Murer derussntus Beeve, Conch. Icon., vol. III, g. Murex, pi. XXXI, iig. i53. Djibouti : k iud. — Djibouti (H. Fischer, kjoi ). . 69. Ricinula concatenata Lamarck. 1899. Murex concateitatus Lamarck, Anim. s. vert., t. VII, p. 1 7*>- i83a. Purpura fragum Blainville, Nouv. Ann. Muséum, t. I, pi. IX, fig. IV. i835. P. fragum Blv., Kiener, Coq. viv. , Purpurifères , i" partie, g. Pourpre, pi. VIII, fig. 21. 1866. Ricinula concatenata Lk., Beeve, Conclu Icon. , vol. III, g. Ricinula, pi. III, fig. 18 a. Djibouti. îles Musha : fio individus, qui offrent dans leurs tubercules peu saillants la disposition figurée par Kiener pour le R. fragum , espèce réunie par Reeve au R. concatenata. 70. Ricinula chrysostoma Deshayes. 18/1/1. Purpura chrysostoma Deshayes, Mag. de Zool, 9e sér. , vol. VI, Mollus- ques, pi. LXXXV1. Djibouti : 1 ind. — Mer Rouge. 71. Triton (Simpulum) pilearis Linné. 1758. Murex pifoare Linsé, Systi mit., 10e éd., t. I, p. 769. i8'i4. Triton pilearis L., Beeve, Conch. Icon., vol. Il, g. Triton, pi. VII, fig. a3. Djibouti : 5 ind. — Mer Rouge. 72. Triton (Linatella) cingulatus Lamarck. iSaa. Cassidaria cingulata Lamaiick, Anim. s. vert., t. VII, p. aifi. 1843. Triton undoMm Kiéntfc, Coq, M., Cnnalifères , 3° partie, g. Triton, pi. \l . fig. 2. — 176 — iS6/i. Triton cingulatus Rbbye, Conch. Icon., vol. II, g. Triton, pi. XI, fig. 35. Djibouti : 1 jeune individu. — Aden (E. A. Smith, 1891 ). 73. Triton (Gutturnium) trilineatus Reeve. i8hh. Triton trilineatus Reeve, Conch. Icon., vol. II, g. Triton, pi. X, fig. 3l. Djibouti : 1 ind. — Mer Rouge. Ih. Triton (Epidromus) maculosus Chemnitz. 1780. Buccinum macvlosum Chemnitz, Syst. Conch. Cab., vol. IV, pi. GXXXII, fig. i9.")7-ia58. 1790. Murex maculosus Gmelin, Syst. nat., i3" édit. , 1. 1, p. 3548. i863. Triton maculosum Lk., Kiener, Coq. viv. Canalifères, 3° partie, g. Triton, pi. XVII, fig. 1. Djibouti : 2 jeunes individus. — Mer Rouge. 75. Triton (Epidromus) bracteatls Hinds. iShlx. Triton bracteatus Hinds, Proc. Zool. Soc. London, pt. XII, p. 31. — i846. Hinds, Zool. Voy. trSulphur», Moll., pi. IV, fig. 5, (i. Djibouti, îles Muslia : 2 individus déterminés par comparaison avec des spécimens de la collection de M. Dautzenberg. — Mer Rouge. 76. Ranella (Argobuccinum) concinna Dunker. 186a. Bursa concinna Dunker, Novit. Conch., pi. XVIII , fig. 3-'i. Djibouti : 6 ind. — Mer Rouge. 77. Dolidm olearium Bruguière. 1799. Buccinum olearium BruguiÈre, Encl. Méth., Vers, t. I, p. 3&3. 18^19. DoUum Deshayesi Reeve, Conch. Icon., vol. V. yt. Dolium, pi. MU. fig. i3 a. Djibouti : 1 très jeune individu qui, par sa coloration, se rapproche du I). Deshayesi, <|ue Tryon (Mon. of Conch., vol. VII, p. 262) rattache comme variété au D. olearium. — Aden (E. A. Smith, 1891 ). 78. Ovula marginata Sowerby. i83o. Ovulum marginatum Sowbbbï, Spcc Conch., vol. I, pt. 1, p. 5, li/j. i5-i6. — i855. Sowerry, The». Conch., vol. Il, pi. XCIX, li;;. 9-10. Djibouti : 1 individu de cette espèce de Chine, reconnaissable à sa bande orangée le long du bord. — 177 — 79. Ovula pudica A. \2. Ovulvm pudicum Ad., Reste, Conch. lmu., vol. W, ;f. Orulum, pi. 11, 6g. 6. Djibouti (récif du Météore) : 1 individu de cetle forme néo-calédo- nienne, de couleur rose avec deux bandes transversales blanches. 80. Erato (Eratopsis) nana Duclos. i865. Erato nana Duclos mss., Reete, Conch. Icon., vol. XV, g. Erato, pi. III, fie-18- 1866. E. nana Duel., Sowerby, The». Conch., vol. III, pi. CCXIX, lig. ia-i3. Djibouti : 1 ind. — Mer Rouge. (A suivre.) Sur vn Polynoïdibn (Lepidasthenia Digueti nov. sp.) commensal d'us Balasoglosse de Basse-Californie, par M. Ch. Gravier. Au commencement de Tannée ioo4, l'un des plus dévoués voyageurs naturalistes du Muséum , M. L. Diguet, a recueilli dans les sables de la baie de la Paz (Mexique, golfe de Californie) une collection fort intéres- sante d'Entéropneusles, dont l'étude sera publiée prochainement. L'une de ces formes appartenant au genre Balanoglossm Délie Chiaje Spengel char. emend(1) compte parmi les géantes du groupe, car elle peut atteindre, d'après M. L. Diguet, 1 m. 5o de longueur et est comparable par conséquent, par sa taille, au Balanoglossus gigas Fr. Miïller. Comme chez toutes les espèces du môme genre, la région branchiale et la partie antérieure de la région hépatique sont recouvertes, sur la face dorsale, par deux replis insérés latéralement, renfermant dans leur épaisseur une grande partie des cellules reproductrices et que Spengel (2) a désignés, pour cette raison, sous le nom d'ailes génitales (Genitaîflûgei). Ces replis W J. W. Spengel, Die BenenauDg der Enteropneustea Gattungen , Zool. Jahrb., Abt. fur Syst. , Geogr. und Biol. der Thiere, i5" Bd., 1902, p. 209-218. J.W. Spengel, Die Enteropneusten des Golfes von Neapel und der angren- zonden Meeres-Abschnitle , Fauna und Flora dei Golfes von Neapel, W III0 Mono- graphie, 1893, 768 p., 27 pi. Mi SKI II. — \I. ' " — 178 — circonscrivent une cavité tabulaire spacieuse ouverte vers le haut, le long de la ligne médiane dorsale, suivant laquelle ils s'affrontent. La plupart des exemplaires trouvés par M. L. Diguet donnaient asile à un Polynoïdien commensal appartenant au genre Lepidastkenia Malmgren, dont il est une espèce nouvelle et qui représente l'une des plus grain les formes actuellement connues du groupe auquel il se rattache. En outre, l'un de ces Polynoïdiens portait, li\é sur son dos, un très curieux Stpma- topode également nouveau, du genre Lysiosquilla Dana(l) et qui offre un fail intéressant de mimétisme. L'ornementation de sa face dorsale fortement pigmentée rappelle celle que l'on observe chez le Polynoïdien; de plus, à sa partie postérieure, il existe (\oa\x taches circulaires de teinte foncée qui ressemblent beaucoup aux élytres du Polychète co-comrnensal. On peut remarquer que le tube dorsal limité latéralement par les ailes génitales du Balanoglosse constitue un gîte des plus avantageux pour le Polynoïdien. L'eau s'y renouvelle constamment pour les besoins de la res- piration de l'hôte; le courant est entretenu par le jeu des cils vibratiles <\t^ parois de la région branchiale située en avant. D'autre part, les Polynoï- diens sont des animaux paresseux, d'allure lente; les élytres donnent à leur corps une certaine rigidité. Le commensal trouve donc chez son hôte non- seulement un abri très sûr, d'où il est très facile de sortir et OÙ il est tout aussi aisé de pénétrer, puisqu'il suffit d'écarter les bords des ailes génitales llottantes, mais encore un véhicule commode qui le transporte dans le milieu où il trouve lui-même les éléments de sa nourriture. Le Balano- glosse est loin d'être un animal sédentaire: il peut se déplacer rapidement dans le sable vaseux où il vil, M. L. Diguet n'a pas vu trace du tube en U qu'il habite, dit-on; j'ai cherché moi-même en vain de tels tubes à Obock, dans les prairies de Cymodoce où j'ai recueilli une autre forme de Balano- glosse. Il est probable que, dans beaucoup de cas tout au moins, la partie profonde, du soi-disant tube en U a une forme bien vague. Le Polychète ne doit pas souffrir de l'odeur d'iodoforme que dégage le mucus abondamment sécrété par l'Kntéropneuste; il est sans doute adapté complètement à cet habitat spécial, l'accoutumance rendant tout familier. Ce Polynoïdien est le second Polychète mentionné jusqu'ici comme com- mensal des Knlérnpneustes. Alfred (iiard a, en effet, trouvé en 1883 (î) chez deux espèces de Balanoglossus des îles (ilémms "'' qu'il nomma sans les dé- m L'élude de ce Slomatopode, par M. II. Cotilière, paraîtra prochainement dans li' Bulletin île In Société Philomnthiijuo de Paru (190!"}), en même temps ipie la description détaillée, avec figures, du Polynoïdien sur lequel il a été trouvé. Alfred Giard, Sur un type synthétique d'Annélide (Anoplonenù Herrmanni) commensal du Balanoglossus, C. R. Ac. des Se T. g5, i88q, p. 38Q-3gi. W Une année auparavant (1881). .1. de Guerne et Th. Barrois (La l'aune litto- rale de Concarneau lier, scient, de la France ci . Sur Opbiodromra Herrmanni Giard, llull. Se. Dép. du Nord, T. 9, 1886, p. 93-99. 1 •>, — 180 — le cristallin est orienté latéralement et en avant pour les yeux antérieurs, en arrière, pour les yeux postérieurs. Les antennes, presque cylindriques, s'effilent brusquement dans leur partie terminale; elles sont lisses dans toute leur étendue. La médiane, un peu plus longue que les latérales, s'insère au sommet d'une base déprimée, limitée par deux lignes qui dessi- nent une écbancrure dont la pointe est au niveau des yeux antérieurs. Les palpes, graduellement étirés à partir de leur base, terminés en pointe grêle, sont beaucoup plus longs que les antennes. Le premier segment est porteur de deux paires de cirres tenlaculaires de même forme que les antennes; les cirres ventraux sont un peu plus longs que les dorsaux. La base des antennes, la partie postérieure du proslomium, les palpes, les cirres tentaculaires sont couverts de ponctuations assez serrées de teinte sombre. La première paire d'élytres portée par le second segment, insérée beau- coup plus près de la ligne médiane dorsale que les suivantes, recouvre presque tout le prostomium, la base des palpes et des cirres tentaculaires; ces deux premières élytres sont tangentes par leur bord interne. Ces la- melles sont sensiblement circulaires, au moins dans la partie antérieure du corps; plus en arrière, elles s'allongent parallèlement au plan de symétrie. Elles sont fortement pigmentées en teinte très sombre, sauf sur le bord postérieur recouvert par l'élytre suivante et sur la surface d'insertion de l'élylropbore qui se présente sur l'ensemble comme une tacbe relativement claire. Jusqu'au a3e segment, les segments élylropbores sont ceux de rang impair, sauf les deux premiers; au delà, les élytres se succèdent régulière- ment de 3 en 3 segments , jusqu'à l'extrémité postérieure du corp--. Dans le parapode des segments cirrigères, le cirre dorsal porté sur un article basilaire large et saillant est conique et assez long. La rame dorsale rudimentaire, soutenue par un acicule assez fort, ne trahit son existence à l'extérieur que par une éminence à peine percep- tible; au-dessous de l'acicule, on voit un faisceau compact de li nés soies reclilignes qui restent toutes incluses. La rame ventrale qui paraît constituer à elle seule tout le parapode est tronquée obliquement vers le bas à son extrémité. Les soies qu'elle porte, légèrement coudées, finement striées en long, portent dans leur partie terminale une série de cornets qui s'emboîtent mutuellement et partiellement: l'étendue de cette légion de la soie et le nombre des cornets sont sujets à quelques variations. Le cirre ventral, conique, est peu développé, sauf au premier sétigère. La pigmentation peu marquée dans les premiers anneaux s'accentue en arrière, de façon à former une bande médiane continue assez large. A partir du second Bétigère, la face ventrale porte à l'insertion des pa- — 181 — rapodes, sur une éminence bien marquée, une petite papille néphridienne qui conserve de faibles dimensions d'un bout à l'autre du corps. Le corps se termine par deux courts cirres anaux, de taille plus consi- dérable cependant que les cirres dorsaux des segments voisins. La trompe bien développée s'ouvre par une sorte de fente transversale dont les deux lèvres sont garnies chacune de i3 papales renflées à leur base; en écartant celles-ci, on voit les deux mâchoires dorsales et les deux ventrales, en forme de dents recourbées se regardant par leur pointe. Chez l'exemplaire de 20 centimètres de longueur, dont il a été question plus haut, la disposition des élytres est absolument régulière d'un bout à l'autre du corps avec le mode de répartition qui a été indiqué ; il en est de même chez trois autres individus dont la taille varie entre 1 2 et 20 centimètres. Chez un autre exemplaire, tout est régulier dans les trois premiers quarts environ du corps; puis il se produit une sorte de déclanchement , par suite de la présence de deux élytres sur deux segments consécutifs, d'un même côté du corps; la discordance se maintient jusqu'à l'extrémité postérieure, la loi de succession des élytres et des cirres restant la même des deux côtés du corps, en arrière du premier segment portant d'un côté un cirre et de l'autre une élytre supplémentaire , anormale. Chez un autre individu et dans la région postérieure du corps égale- ment, on observe une irrégularité du même ordre, par l'inlercalation, d'un côté, d'une élytre supplémentaire dans la série normale; mais la per- turbation causée par cet appendice est effacée par une nouvelle irrégula- rité qui sp produit du même côté. Il y a là un curieux exemple de ce pou- voir de -Régulations des organismes mutilés, étudié d'une façon appro- fondie par H. Driesch (1897-1902). Le Polynoïdien, dont la description précède et qui appartient au genre Lepidasthenia Malmgren, se sépare nettement des formes connues du même groupe, notamment du Lepidamelria commensalis Webster et du Polipioe gigas Johnson; nous proposons de l'appeler Lepidasthenia Digueti, en l'honneur du distingué voyageur naturaliste qui l'a trouvé. SUB LES GENRES LePIDASTHENIA WàLMGREN ET LePIDAMETRIA WeBSTEB, par M. Ch. Gravier. 1 Les genres Lepidasthenia Malmgren (,) et Lepidametria Webster {i) serap- W A.-.I. Malmgren, Annulatn polycli.. GroenL, Island., el Scand, ÔJvers. af Kongl. Aknd. fdrltandl. , 1867, p. 189. W H.-E. Webster, On the Annelida Cliœtopoda of tbe Yirfiinian Coast, Trans. of ihe Albany ïnatitute, 1879, p. 10, pi. IN, lift. 2.3-3 1. — 18l> — portent à des Polynoïdiens de forme très allongée, à segments nombreux, à corps complètement vêtu par lesélytres, à prostomium pourvu de trois antennes , dont les deux latérales ont une insertion marginale et à para- podes subbirèmes. Or Webster a fait remarquer dans la diagnosedu genre Lepidametria : ifln manv respects, il agrées with Lepidasthenia Malmgren, but is exduded finni thaï genus by baving Betae in the dorsal ramin. Or l'espèce type du genre, le Lepidasthenia elegan» Grube(lJ a précisément une rame dorsale rudimenlaire. Il ne reste donc, pour séparer les deux genres en question, «pie la répartition des élvtres qui serait absolument régulière dans le genre Lepidasthenia et qui présenterait des anomalies variées dans le genre Lepida- metria. Or l'étude du Polynoïdien commensal du Balanoglossc californien (i) nous a montré que. parmi les exemplaires appartenant incontestablement à la même espèce, les uns ont leurs élytres disposées très régulièrement, tandis que les autres offrent à considérer des anomalies purement individuelles et que, chez quelques-uns de ceux-ci, la perturbation n'affecte qu'un nombre limité de segments, la ir Régulation» se produisant par l'intercalation d'une élytre complémentaire, c'est-à-dire par l'intervention répétée de la cause même du trouble introduit dans la répartition de ces appendices. II. 1'. Johnson a observé des faits du même ordre chez le Polynoe giga» Johnson (S). Sur g spécimens étudiés par l'auteur. 3 seulement avaient le même nombre d 'élvtres à droite el à gauche: deux de ces derniers avaient chacun deux segments asymétriques, grâce auxquels la Bymétrie, un mo- ment rompue, se trouvait rétablie. Le Lepidonoius Lordi Baird el \'IIm - moilioc tuta Grnbe donnent lieu aux mêmes remarques-4, l'm outre, une anomalie qui rentre encore dans le même cadre a été signalée par S. Or- landi '•'-. chez une forme de la même tribu qui offre très généralement une constance absolue dans la répartition des segments cirrigères et des seg- ments élytrophores, le Lepidonotus ri, ira Mont. Chacun des \- . ig ". ai" et ?.;>' segments portait, chez un individu de celle espèce recueilli dans le Ki). Gmjbe, ictinien, Echinodermen und Wûrmer, i8Ao,p. 75. E. von \l mu nzkli.kii, Zur Kenntniss der adriat. AJtnehden, Sitzungsber. der K. Akad. der Wxsb., Bd. (>i) , 1874, |». Uo8,Taf I. fi;;. 1; id., Bd. 7:!. 1 S 7 ."> . p. 11. \ oir ce Bulletin . p. 1 77. Il.-I'. Johnson, \ preliminarj Accourt of Hi" marine Annelids of the Pa- cific Ooast, «itli descriptions of aew Bpecies, Proceed Calif. Acad., vol. 1 , n" 5, 1897, P1- ni- %■ :;:;- ''•'' ''"'I: pl- VIÏI, Sg. ''s- Û8a, 18b, 'i.(. (*) ll.-l'. Johnson, The Polychœta of ilie Puget Sound li";;i<>n, Proceed. of the Boston Soc. of. natur. Hietory, vol. ;>.<(, n" 18, i<)s. , se trouvait un individu qui offrait une curieuse anomalie s'étendant sur 23 segments de la région moyenne du corps et particulièrement mar- qué;' dans les premiers d'entre eux; elle consistait en u\\<> véritable dupli- cation qui affectait non seulement les parapodes, mais aussi les organes internes, la chaîne nerveuse notamment. Le dédoublement s'atténuait d'avant en arrière, de façon à ne plus laisser de trace au delà du a3c des segments modifiés. L'origine de la perturbation serait due à une lésion flans la région de formation des nouveaux inétamères qui se serait pro- duite flans la période post-embryonnaire. Les parties surnuméraires inutiles nées de ce stimulus traumatique se seraient peu à peu atrophiées par le retour aux conditions normales dans la zone formatrice des segments. Il est à remarquer que l'anomalie n'atteint jamais la partie antérieure M J. Loeb, Unterauchungen zur physiologischea Morphologie der Thicrc. I. I cher Heteromorphose , Wiirzburg, G. Hertz, 1891, 79 p. C.-W. Pbbbtiss, A Case «>f incomplète Duplication of Ports ;m. 563-57«, 6 fig. — 184 — du corps; les douze premières paires d'élytres ( et même généralement beau- coup plus) qui existent seules chez tant de Polynoïdiens restent à l'abri de ces perturbations. D'antre part, il y a peut-être une relation, — tout à fait obscure actuel- lement, — entre le mode de vie de ces Polychètes et les anomalies qu'ils présentent. Tous vivent en commensalisme : le Lepidametria commensalu Webster a été trouvé dans le tube de V Imphilrite ornata Verrill; le Polynoe gigas Jobnson , dans le tube d'un autre Ampliitrite; ïHarmolhoe tutaGruhe, dans le tube du Thelepus crispus; le Lepidonotus Lurdi Baird a été recueilli sur divers Mollusques : Fissurella cratitia, Glyphis uspeva , Cryptochilon Stelleri et sur un Stelléride : le Dermtuterùu imbricata. La cause initiale provoquant ces anomalies est vraisemblablement banale, puisqu'elle peut agir à des époques très variables au cours du développe- ment, dans les habitats les plus différents. On peut enfin observer que la substitution d'une élytre à un cirre dorsal sur l'un des côtés d'un segment ne fournit pas un argument en faveur de l'homologie de ces organes, comme cela vient naturellement à l'esprit. L'ablation de l'œil chez les Décapodes Podophthalmes donne lieu à la pro- duction d'organes antenniformes, ainsi que G. Herbst l'a établi en i8q(i(,) et confirmé depuis par de nombreuses expériences sur des types variés. Mais T. -H. Morgan '2) a montré que si l'on sectionne l'œil à son extrémité distale, il se régénère une tache pigmentaire évoluant vers un organe ocu- liforme, tandis que si l'œil est coupé au niveau de l'insertion du pédoncule de façon à atteindre les ganglions optiques, il apparaît on organe antenni- forme. Le résultat de J'hétéromorphose n'est donc pas indépendant de la nature du traumatisme. UCHIN1DES, Astéries et Ophiures recueillis i>ar M. Gravier dans i.a Mes Rouge (golfe de Tadjourui ). PAR M. R. koEHI.KR, PROKKSSKIR À I. I \I\KRSITK l)K LyOIV. La petite collection qui m'a été remise par M. Gravier ne renferme guère «pie des formes très répandues dans la mer Rouge. Les Bchinides m'ont cependant présenté une forme nouvelle de Gymncchinus , que je dé- crirai ci-dessous sous le nom de G. Gravieri. C i',. IIkubst, Ueber die Régénération von antennenâhnlichen Organen au S tel le Non tugen. 1 Mitlheilung. Ireh. fur Entwicklungimech, der Organùmen, •■•■ |'„l. 1896, |». 544-558, Taf. 8t. T. -II. MoBOAV, Régénération and linliility to injury. /<»'/. ISnll. Boston, vol. 1, 1898, |>. 987-800, »5 6g. — 185 — Voici rémunération des espèces que j'ai déterminées ÉchLnldes. Phyllacantiiis imperiaus Lamarik. Gidabis baci'losa Lamarck. AsTROPYGA RADIATA Leskc. Eghihohbtra lucdhtbb Linné. Hippoxoe vabiegata Leske. GïMNBCHINUS GRAVIERI DOV. Sp. Clypeasteu scutiformis Lamarck. — hlmilis Leske. Astéries. Gyhnastbkias cabinifbba Lamarck. ASTBOPECTEN POLYACAHTHl S Millier Trosehel. et Ophidiastbb cylindhicus Lamarck. Linckia Eurenbergi Millier et Trosehel. Stellaster equbstris Retzius (jeune). Pbhtacebos mdiucatus Lin< k. Ophiures. Opuioi.epis cincta Millier et Trosehel. Ophiolepis annulosa Blainville. OpniocoMA scolopendrina Lamarck. Opdiothbis pbopihqua Linné. Ophiactis Savignyi Ljunjjmann. \sTHoi>iiYTON clavatum Millier et Tros- ehel. Gymnechinus Gravieri nov. sp. Deux éclnmlillons ayant respectivement 12 el i3 millimètres de diamètre. La forme du test est arrondie et assez surbaissée. La face dorsale est un peu conique dans le plus petit exemplaire et aplatie dans le plus grand; la face ventrale est plane. Les aires ambulacraires , assez larges, sont très légèrement saillantes. Les arcs de pores sont séparés par un petit granule secondaire, el ces granules secondaires forment une rangée régulière en dehors de la série principale. On observe, dans chaque aire, une série régulière principale de tubercules primaires; en dedans de chaque tubercule, et à la même hauteur que lui. se trouve un tubercule secondaire; entre ces deux rangées, il existe une rangée de tubercules plus petits que les secondaires et alternant avec eux. Les aires interambulacraires sont larges. Elles offrent, à l'ambitus, trois rangées de tubercules primaires dont la médiane s'étend jusqu'au péri- procte: l'interne ne s'élève guère au dessus de l'am- bilus et l'externe se prolonge un peu plus haut, de telle sorte qu'un peu au-dessus de l'ambitus, le mi- lieu des aires interambulacraires n'offre que des tuber- cules secondaires ; ceux-ci sont assez serrés. La membrane péristomienne, un peu enfoncée, offre une couronne de pédicellaires ophicéphales peu nombreux. Le périprocte (fig. i) est excentrique , mais moins périprocte ot appareil que chez les Gymnechinus RobMardi, pulchcUus, etc. , «pi™] if Gymnechinus 1 , .,, il ' •. i Gravieri, grossi onvi- et la différence de taille entre les plaques génitales ron dix fois antérieures et postérieures est aussi moins marquée. La plaque madréporique est très développée et elle ne porte pas de granules ; les autres plaques , qui portent un ou deux granules , sont presque de mêmes — 180 — dimensions. Le pore génital est très rapproché de l'angle externe. Les pla- ques ocellaires sont petites et elles ne touchenl pas le périprocte, excepte la postérieure droite qui est un peu plus grande que les autres: elles portent charnue un granule. Le périprocte est occupé par des plaques inégales el l'anus est situé à une certaine distance du bord postérieur. Les piquants sont courts et ils ne dépasseol pas -j millimètres; ils sont striés. Leur couleur est blanc grisâtre avec deux ou trois bandes d'un rose clair. Les pédieellaires ophicéphales , très nombreux, ne présentent pas de ca- ractères particulière. Les pédieellaires globulaires renferment des spiculos recourbés et épaissis vers l'extrémité rappelant ceux des G. pulchrllus et Robillardi; ils portent des glandes sur la tige. Je n'ai pas pu trouver de pédieellaires tridactyies. La couleur du test dépouillé des piquants est gris-vcrdôtre avec des taches vert-foncé. Rapports et différences. — Le Gymnechinus Grattneri se distingue facile- ment des antres espèces à périprocte excentrique par la constitution de l'appareil apieal avec une plaque ocellaire seulement contigué au périprocte et par la couleur du test el des piquants. Holothuries recueillies par M. Cu. Gravier SI R LA CÔTE FRANÇAISE DES SoMAUS , PAR M. (ll.ÉMENT VANRY. M. Gravier a Lion voulu nous confier l'étude des Holothuries qu'il a rapportées de sa Mission sur la côte des Somalis. Cette collection renferme dix espèces '. dont deux nouvelles. Parmi les espèces déjà connues, cer- taines avaient déjà été signalées, soit dans la Mer Rouge, suit sur la cote orientale de l'Afrique; re sont : Phtllophords Ehberbergi Selenka; Tmovi: BACELLOS Selenka ; IIoi.otiiuria impatiens Forskal : Hoi.otiii ui\ i>ai;i>\i [s Selenka. (') Quelques Holothuries n'ont pu être déterminées, car ''Iles avaient complète- ment perdu leurs corpuscules calcaires. Les échantillons avaient lnu> de conservés an formol, et ce liquide ne me parait pas être un lion liquide conservateur pour les Holothuries. En effet, j'ai observé sur des Mollusques d'eau douée ot dans des conditions que j* n'ai pu déterminer, que le calcaire était en çrandc partie dis- sous dans l'eau additionnée de formaldéhyde. s — 187 — Trois autres espèces : HOLOTHI RU FOSCO-P1 NCTATA Jiigor. Mi M r.niA lecanora Jiiger, Ghonduoi i.ka (Synapta) striata Sluiter, n'avaient pas encore i:l('' trouvées dans cette région; elles semblaient loca- lisées dans les parties orientales de l'Océan Indien, et leur découverte sur la côte des Somalis étend donc leur distribution' géographique aux cote? occidentales de cet Océan. Les Chondrocleea striata recueillies par M. Gravier ne se rapportent pas exactement aux types récoltés par Sluiter aux îles de la Sonde et retrouvés par Herdman à Geylan; elles constituent, d'après nous, une variété de cette espèce, la variété incurvala. Nous avons retrouvé cette même variété dans la collection des Holothuries littorales de Ylnvesù- gator. Les espèces nouvelles sont : Colochirus Gravieri; cucumaria transitoria. Cucumaria transitoria nov. sp. Celte nouvelle espèce est une Cucumaria de petite taille représentée par trois exemplaires, dont le plus grand a 16 millimètres de longueur et 2 à a millim. 5 de largeur. Le corps est plus ou moins pentagonal; il est de couleur marron clair parsemé de quelques marbrures brunâtres; les appen- dices sont très visibles, car ils sont entièrement blancs et, de ce fait, leur répartition est facile à étudier.' Les pédicelles du trivium sont exclusivement localisés sur les radius, où ils sont disposés en une double rangée. Les radius dorsaux présentent aussi chacun deux rangées d'ambulacres, mais celles-ci ne sont pas toujours très nettes et souvent, dans les interradius, quelques appendices sont disséminés d'une façon irrégulière. Les corpuscules calcaires sont assez nombreux dans les téguments; ils constituent, en majeure partie, de petites tourelles dont la base est formée d'une plaque ovale perforée de deux ou quatre ouvertures centrales et d'un nombre 1res variable de petites ouvertures périphériques; dans la partie centrale de celle base s'élèvent deux courts piliers réunis à leur extrémité distale et couronnés d'un grand nombre de pointes. On trouve aussi dans les parois du corps quelques corpuscules crépus. Les pédicelles renfermenl des plaques réticulées, en voie de formation, et présentent 2 ou A ouvertures incomplètement fermées. Les tentacules sont au nombre de 10, les deux ventraux sont plus petits; leurs téguments renferment des bâtonnets à extrémités perforées. L'anneau calcaire est composé de pièces radiales offrant un prolongement antérieur légèrement échancré et deux prolongements postérieurs assez développés et formés dune série d'articles; les pièces interradiales ont une — 188 — simple pointe antérieure. La vésicule de Poli est unique. Les muscles s'insèrent sur le tiers antérieur du corps. Cette petite Cucumaria se rapproche des Cucumaria viiis Slniler et citrea Semper, nuiis elle s'en distingue par les corpuscules calcaires et l'anneau calcaire. — lies Musha; Grand Récif; Dragage, 20 mètres. Colochirus Gravieri nov. sp. Cette nouvelle espèce de Colochirus a été draguée par 20 mètres de pro- fondeur; elle est représentée par un exemplaire unique de 5o millimètres de longueur, de 20 millimètres de largeur et de 16 millimètres de hauteur. Le corps est plus ou moins pentagonal et à ses extrémités il s'atténue légèrement en pointe; sa face dorsale est aplatie et faiblement concave, tandis que sa face ventrale est convexe et présente un radius médian sur- tout saillant vers les régions buccale et anale. Le trivium est d'un gris clair, les pédicelles qu'il porte sont de coloration blanchâtre et exclusivement localisés sur les radius, où ils se disposent en 5-6 rangées sur chacun d'eux; à l'extrémité antérieure du corps . les radius sont tivs saillants et de couleur noirâtre; ils renferment alors des papilles. Les régions latérales et dorsale du corps sont grisâtres et entièrement recouvertes de papilles disséminées irrégulièrement et disposées chacune sur un petit mamelon. Les radius dorsaux sont marques de marbrures noirâtres et présentent des papilles en plus grand nombre que les inter- radius. L'ouverture anale est entourée de papilles noirâtres. Les parois du corps sont assez rugueuses et renferment de nombreux corpuscules calcaires de deux sortes : i° Des plaques ovales perforées de petites ouvertures et constituées de travées épaisses portant des mamelons liés saillants; 20 Des plaques plus ou moins quadrangulaires et à quatre ouvertures seulement; leurs travées sont beaucoup plus grêles que celles des plaques précédentes et portent de distance en distance de petits tubercules. Les pédicelles renferment des bâtonnets aplatis présentant un grand nombre d'ouvnjtures disséminées sur toute leur longueur. L'anneau calcaire est formé de 10 pièces; les radiales ont k centimètres de hauteur et possèdent un prolongement antérieur à extrémité échancrée et une partie postérieure fortement découpée; les interradiales, moins élevées (pie les radiales, sont munies d'une pointe antérieure et olfrent une faible dépression postérieure. Cette espèce possède une seule vésicule de Poli. L«'s rétracteurs s'insèrent à 20 millimètres du bord antérieur. Les organes génitaux forment deux masses de tubes rougeâtres. Cetlf espèce rappelle le Colochirus tubereulosus (Quo\ et Gaimard) par la disposition des pédicelles ventraux et par celle des papilles dorsales; mais ces dernières sont peu saillantes dans le Colochirus Gravieri et . d'autre — 189 — part, l'anneau calcaire et les corpuscules calcaires de cette espèce la distin- guent bien du Col. tuberculosus. Ce nouveau Golochirus est très voisin du Colochirus dispar. Lamp., car tous deux n'ont pas de coupes, mais des corpuscules calcaires quadrangu- laires à trave'es grêles, et l'anneau calcaire a . dans ces deux espèces, la même structure. Mais ces deux Colochirus diffèrent l'un de l'autre par un certain nombre de caractères : chaque radius du trivium du Col. Gravieri possède 5-6 rangées de pédicelles, tandis que l'on en trouve que 2-3 chez le Col. dispar. : d'autre part, les plaques mamelonnées sont de taille plus considé- rable chez le Col. dispar. que chez le Col. Gravieri, et, de plus, l'insertion des muscles rétracteurs se présente sur le i/3 antérieur du corps dans le Col. dispar., alors qu'elle a lieu seulement sur les 2/5 chez le Col. Gravirn. — Entre les récifs du Pingouin et du Météore: Dragage, 20 mètres. Golochirus sp.? Un individu jeune, de 1 0 millimètres de longueur et de 2 à 3 millimètres de largeur. La face ventrale est aplatie et de coloration grisâtre; la face dorsale est brunâtre et présente, suivant les radius dorsaux ,des rangées plus ou moins nettes de papilles. Les téguments renferment des plaques réti- culées et des coupes. L'individu doit probablement être une forme jeune du Colochirus doliolum (Pallas). — Récif du Météore; Dragage, 18 mètres. Thyonf: sacellls Selenka. Un seul individu, en état de contraction, de 66 millimètres de longueur et de 7 millimètres de diamètre. La région ventrale est brun clair, tandis que la région dorsale et les extrémités sont brun foncé. — Récifs du Mé- téore; Dragage, 20 mètres, sur les Polypiers. Phvi.lophori'S Ehrenbergi Selenka. Cette espèce a été décrite par Selenka d'après un exemplaire provenant de la Mer Rouge, mais celte Holothurie paraît très commune sur la côte des Somalis, car des dragages effectués en différents endroits à 1 5-2 o mètres en ont ramené un certain nombre d'exemplaires dont la taille varie de ào à 65 millimètres. Le corps de ces divers échantillons conservés au foi-mol est de coloration brunâtre; les appendices et tentacules se distinguent par leurs extrémités noirâtres. — Récifs du Pingouin et du Météore; dragage, i5 à 20 mètres; 3 ex. — Récif du Pingouin et du Météore; dragage, 20 mètres; 1 ex. - - Récif du Météore; dragage, i5 mètres; 2 ex. HoLOTIll IUA PARDAI.IS Seb'llka. Trois individus jeunes de 21 à 2.3 millimètres de longueur et de colora- tion jaune verdâtre. — Raie de Djibouti, sur Polypiers; 3 exemplaires. — 190 — HoloThuru impatiens Forskal. Un individu de .'o3 millimètres de longueur il de coloration brunâtre. — Djibouti, vivant dans le sable: 1 exemplaire. HoLOTIlCRIA KUSCO-PCNCTATA JiigeP. In exemplaire rétracté de 100 millimètres de longueur. La face dorsale rsl d'un noir bleuie et présente de nombreuses taches très irrégulières comme forme et comme disposition; la lace ventrale est blanchâtre, poin- tillée de petits points noirâtres. Les corpuscules calcaires des téguments sont des plaques perforées, à travées très fortes et présentant on nombre variable de petites ouvertures; dans certaines, on trouve trois paires de per- forations, dans d'autres, six paires, et on constate tous les intermédiaires entre ces deux sortes de plaques. — Djibouti: marée basse, dans le sable; 1 exemplaire. Mi i-leria i.ecanora Jâger. Un seul exemplaire de i4o millimètres île longueur et de 5o millimètres de largeur. Les régions dorsale el ventrale du corps sont bien distinctes comme coloration : la première est marron brunâtre, tandis que la seconde rsl marron clair. L'aire anale est ici de même coloration /■: l'Océan 7v/>//;v (Golfe de T ad jour ah) par M. Ce. Gravier, i'ak M. Armand Krempf. Note piikuminaiiie. Parmi les intéressants matériaux recueillis par M. Cb. Gravier au cours de ses recherches zoologiques sur les cotes du golfe de Tadjourah, se trouvent un certain nombre d'Hexanthides dont il a bien voulu me confier l'étude «. . Actinines, Sticbodaclylines, Zoanlhes, Cériantbes, Asclérocoralliaires^, Antipathaires , sont représentés dans cette collection. Il n'y a pas d'espèce nouvelle: en revanche, plusieurs de ces formes, quoique déjà spécifiées, offrent an haut intérêt anatomique et règlent ou soulèvent d'importantes questions d'affinité. Au point de vue de la distribution géographique, leur existence à Djibouti, nouveau jalon entre les différentes stations déjà con- nues de l'Océan Indien et de la Mer Rouge, confirme la notion établi*' de l'homogénéité de la faune actinologique de ces deux provinces maritimes. O Les nombreux Hexacoralliaires à Polypier récoltés par M. Ch. Gravier ne sont pas compris dans cette liste. Ils seront étudiés ultérieurement par plusieurs spécialistes. M Pour donner un tableau plus complet des Hexanlhides de la cèle française des Somalis, je joins à la collection de M. Gravier, dans laquelle elles manquent, quatre espèces que j'ai recueillies moi-même à Djibouti, en 1902. (3) Asclérocoralliains : lli-xacoralliaires à squelette nul ou rudimenlaire. (Voir ma note sur l'hétérogénéité du groupe des Stichodactylines. Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences, i4 novembre lyo'i.) 192 — A<*tiiiin<-s. CiiK[ espèces: Bunodes stkllula (Hemprich et Ehrenberg i836) Klunzinger 1877. Obock, G mars 190 4; dragage dans le port de 10 à 30 moires; (i exem- plaires. — Obock. h mars 1906: même habitat; 3 exemplaires. Je dois signaler chez cette espèce la tendance remarquable que j'ai déjà observer chez plusieurs Aclinines munies de ventouses et qui consiste en la réduction de ces petits appareils, réduction qui peut aller jusqu'à la dispa- rition complète, lorsque l'animal vit sur un fond où les particules solides d'une certaine taille, débris de coquilles, petits cailloux, font défaut, en leur grand développement dans le cas contraire. Bunodes waridi Garlgren 1900. Obock, mars 1902; falaises du cap Obock; ô exemplaires. — Djibouti, mars 1902 ; récif Jousseaume. 2 exemplaires; Collection A. Kreinpf. Je crois utile de donner quelques indications sur la coloration de celle espèce que j'ai pu observer vivante: elles diffèrent sur certains points de celles que Carlgren 1900 a donné d'après les nol»s de voyage de Stuhl- mann : disque pédieux blanchâtre. Colonne, à la base, blanchâtre avec des ponctuations rouge brun; région supérieur!' verdàtre; les ponctuations se développent, se transforment en verrues rouge grenat et se disposent en séries linéaires verticales. Ces séries linéaires se terminent sur la marge du disque buccal par de petites saillies rouge grenat qui donnent à son contour un aspect crénelé. Tentacules vert pâle quelquefois parsemés de lâches opaques arrondies ou ovales. Sur le disque buccal, des plages triangulaires rayonnantes partant de la base des tentacules, colorées en gris bleu cendré et cernées d'un liséré noir. La région centrale du disque buccal est verl olive. Les abords immédiats de la bouche passent au rouge brique. Pheli.ia décora (Hemprich el Ehrenberg i834) Klunzinger 1877. 1 5 janvier 190&, baie de Djibouti; sur Polypiers vivants ou morts: G exemplaires. — 16 février 190/1, sur des Polypiers; récif Ormières; 3 exemplaires. Cai.liactis poi.ypis (Korskal 1776) Klunzinger 1H77. Avril 1902: dragage dans le chenal qui sépare l'île Maskallé <\r> lies Massaha, 8 à 10 mètres: 9 exemplaires. — Avril 190a; récif Bonhoure, 3 exemplaires: Collection A. Kivinpf. Cette espèce de L'Océan Indien <••>! strictement représentative de Cal- liaclis ej/iela de nos côtes. — 193 — Triactis producta Klunzinger 1877. 1 5 janvier 1906: fixée sur un Pontes. Baie de Djibouti: 1 exemplaire. Cette forme est très intéressante; considérée à tort comme une Sticho- dactyïïne et rapprochée de Phymanthus à cause de l'existence de petites papilles urlicantes semblables à de courts tentacules disposés en séries ra- diales sur les mêmes rayons qu'un certain nombre d'appendices ramifiés, simples annexes tenlaculiformes de la colonne , vient en réalité se placer à côte du genre Lebrun ia (Dendromelinœ de Me. Munich) dont j'estime ce- pendant qu'elle diffère suffisamment pour conserver son autonomie. Je ne puis dans cette note préliminaire, pour justifier cette appréciation, que renvoyer à la bonne description et aux excellentes figures que P. François w, au cours de son voyage en Océanie, a données des caractères extérieurs de cet animal étudié par lui à Nouméa. Stichodactylines. Six espèces : Amiieopsis Koseirensis (Klunzinger 1877) Simon 1892. 11 janvier 1906. Djibouti dans le sable à marée basse. 3 exemplaires de la variété macula ta. Je n'ai trouvé de tentacules en série radiale et en très petit nombre d'ail- leurs que dans un seul de ces trois individus pourtant fort bien conservés et de grande taille. Je laisse provisoirement ces animaux parmi les Sticho- doclylines oii Carlgren a jugé convenable de les placer, mais je mets for- tement en doute le bien fondé de cette manière de voir. \ntheopsis crispa (Ebrenberg i834) Simon 1892. 7 février 190/i. Récif des Messageries. 1 exemplaire. Avant observé cette Actinie vivante, je puis affirmer que la disposition crispée de ses tentacules reproduite dans la figure d'Ehrenberg et considé- rée par Klunzinger comme due à l'action de l'alcool est. au contraire, très caractéristique de son port, lorsqu'elle est épanouie; j'ai pu prendre une bonne photographie, grandeur naturelle, de l'animal en cet état : elle sera publiée ultérieurement. A l'examen anatomique, je n'ai trouvé aucun tentacule en série radiale. La persistance avec laquelle fait défaut chez cette forme et sa voisine, An- theopsis Koseirensis, le seul caractère qui permette d'en faire une Sticho- dactyline. ne l'ait qu'accentuer dans mon esprit les doutes précédemment exprimés. Dois-je à ce propos en émettre de nouveaux sur la valeur pbylo- génétique de la grande division des Stichodactylines? P. François, Choses de Nouméa; sur une Actinie. — Archives de Zoologio expérimentale et générale, 1891. Muséum. — xi. 1 .; — 194 — Peut-être, on effet, faudra-t-il aller plus loin que je ne l'ai fait récem- ment, et cessant de considérer comme naturel ce groupe déjà dépouillé par moi d'un certain nombre de ses formes typiques en apparence au profit des Hexacoralliaires , songer à un démembrement plus profond et à la réparti- tion de ses éléments au sein ou au voisinage de familles d'Actinies à for- mule tentaculaire normale. Heuanthopsis Ritteri Kwietniewski 1898. 12 janvier 1904. Djibouti. A marée basse. 1 exemplaire. 29 février 1906. Récif du Météore; dragage, 18 mètres. 1 exemplaire. i3 mars 1906. Récif du Pingouin: dragage, 20 mètres. 1 exemplaire. Cette grande et belle Actinie était déjà connue pour ses cas fréquents de polysipbonoglypbie, mais jamais, à ma connaissance, il n'avait été signalé d'individus aussi remarquables sous ce rapport que les trois exemplaires recueillis par M. Gravier. Le premier possède en effet 5 siphonoglypb.es, le deuxième 10, le troisième 19; tous bien marqués, très distincts des plis parallèles du pharynx et irrégulièrement distribués sur le pourtour de ce dernier. Aucun de ces animaux, par la disposition de ses tentacules ou la forme de sou disque buccal, ne semblait se préparer à la division. Je n'ai pas encore pu me rendre compte si l'ordination de leurs cloisons (la il affectée par cette anomalie et de quelle façon elle l'était. Stoichactis gujantea (Forskal 1775) Garlgren 1900. 1 1 janvier 1906. Djibouti, sable, a très beaux exemplaires. Stoichactis tapetum (Ehrenberg i836) Garlgren 1900. Février 1902. Sur un bloc de calcaire corallien. 1 exemplaire. Mars 190a. Rlocs de coraux morts. 2 exemplaires. Collection A. Krempf. Phymanthus loligo (Hemprich et Ehrenberg 1 834) M. Edvv. et llaime i857. 7 janvier 1906. Baie de Djibouti, sur des Polypiers vivants. G exem- plaires. 16 janvier 190/1. Baie de Djibouti, sur des Pontes. 1 exemplaire. 7 février 190&. Récifs coralliens, h exemplaires. Koanthos. Deux espèces : Z0ANTHO8 Rektiioi.i.eti (Audouin 1828) Ehrenberg i834. 6 mars igo4. Ohock; dragage dans le port de 10 à 20 mètres. Petite colonie. — 195 — 3 mars 190/1. Obock: fissures de rochers découverts plusieurs heures ;i marée basse, 2 colonies. Très nombreux individus. Correspond bien à la très bonne figure de Savigny. Je distingue dans cette espèce deux variétés fondées sur la coloration : i° Zoanthus BertholleU viridis nov. var. , dans laquelle le vert du disque buccal prédomine fortement sur les autres couleurs; 20 Zoanthus Bertholleù cœruleus nov. var., aux teintes plus sobres, à disque buccal bleu voilé de gris. Palythoa tdberculosa (Esper) klunzinger 1877. 3 mars 190^. Obock : Récif du La Glochetterie. 3 mars 1906. Obock : Sur des pierres, récif du La Glochetterie à mer basse, à colonies. Très nombreux individus. La coloration brune assez uniforme de cet animal, au contact prolongé du formol à 10 p. 100, dans lequel il a été fixé et conservé, a viré au rouge sans subir de diminution sensible d'intensité. C'érianthe. Une espèce : Cerianthus mada? Garlgren 1900. 3 lévrier 190^. Djibouti : sables vaseux à l'Ouest de la Résidence. 2 exemplaires. Je rapporte avec un peu d'incertitude ces deux formes à celle que décrit Carlgren, 1900, sous le nom de Cerianthus maua Zanzibar. Les caractères extérieurs de cette espèce, surtout après séjour dans les réactifs conser- vateurs, étant peu nets, l'étude de l'anatomie interne de l'animal permettra seule de lever ce doute. Hexacorallîaires. Conformément à ce que j'ai dit quelques lignes plus haut en note , il ne sera question ici que des Hexacoralliaires sans Polypiers ou : Asclérocoralliaires. Trois espèces : Corynaotis GLOBCLiFKBA ( llemprich et Ehrenberg i834). Miine Edw. et Haime 1867. 29 février 190 '4. Récif du Météore : dragage, 20 mètres. 1 exemplaire. Malgré l'état de contraction presque complète de cet échantillon, sa détermination en est facile pour qui a déjà pu voir se faner et se déformer sous l'influence des fixateurs ce délicat animal. Rhodacus rhodostoma 1 Ehrenberg i83V). Milue Edw. et Haime 1857. 6 février 190/1. Récifs coralliens. 3o exemplaires. i3. — 196 — Discosoma nummiforme. Leuckart , 1828. Avril 1902. Djibouti. En colonies nombreuses sur des blocs de calcaire corallien. Se rencontre rarement. Collection A. Krempf. Antipathaire. Une espèce : StICHOPATHES Ef.HINL'LATA Brook 1889. 7 février 190 h. Dragage au pied du récif des Messageries. La découverte à Djibouti de cette espèce, rencontrée pour la première fois à Maurice, étend considérablement son aire de répartition géogra- phique. Seconde liste de Mollusques d'Abyssinib (Collection Maurice de Rothschild )V\ par MM. H. Neuville et R. Anthony. 1 . Famille des LIMNAEID^. Planorbis abyssinicus Jick. Un exemplaire de Gadjia (Sud d'Addis-Abeba). Planorbis gibbonsi W. Nels. Deux exemplaires de Goro Gomoton (Région du llaul-Aouache). Ce Planorbe, brièvement décrit par W. Nelson'2', qui l'avait reçu de Zanzibar, ne parait pas avoir été retrouvé depuis. 11 est donc particulière- ment intéressant, tant en lui-même qu'en raison de cette nouvelle localité. Physopsis africana Krauss. Deux exemplaires de Gadjia. Les Physopsis ajricana , abyssinien et ovoïdea ne paraissent devoir former qu'uni' seule et même espèce, d'apparence très variable, à laquelle se rap- portent ces deux exemplaires. Nous préférons employer pour ceux-ci le nom spécifique à' africana, en raison de son antériorité. G Voir les remarques accompagnant la première liste (Bulletin du Muséum, 1905, n° 2). Nous avons ici, en outre, à remercier If. Louis Germain pour les utiles indications qu'il a bien voulu nous donner. w W. Nbuor, Description <>fa new Bpedcs ofPUmorbu. Qunt. Joum. <>f Con- fhnl., 1878, p. 179. 197 2. Famille des STENOGYRID.Œ. Limicolaiua Chefneuxi Bgt var. Jlammifera n. var. Quatre exemplaires de la vallée de Kounhi. Cetle variété nouvelle diflère du type par la présence de (lammules très nettes, persistant même, au moins à la face dorsale de la coquille, sur des spécimens âgés. Limicolaiua flammea Mull. Un exemplaire de la forêt de Kounhi. Cette espèce est généralement représentée, dans l'Afrique orientale, par la variété estiva. La présence du type lui-même, en Abyssinie, accroît con- sidérablement son aire de distribution. Limicolaiua flammea Mull. var. globosa Germain. Un exemplaire de la forêt de Kounhi. Limicolaria flammea Mull. var. sennaariensis Parr. Un exemplaire de Kounhi. 3. Famille des HELICID^ Hélix hamacenica Raff. Plusieurs exemplaires provenant d'une petite falaise tout près du bord de la rivière Bourka (Tchercher). Un exemplaire de Baltcbi. Bulimus Rothschildianus n. sp. Testa umbilicata, subsolida, breviter rimata, ovato-acuminata, in medio sal ventrosa, sub diaphana, flavescenti; spira elongata, apice fere acuto; anfractibus 7 sub inilatis; sutura vix obliqua, alba delineata; ultimo magno dimidiam allitudi- nis aoquante , convexo; aperlura fere vertical] (angulus superior subacutus; extre- milas inferior ad basin columellae rotunda); columella brevi, recta, supr-rne dila- tata, inferne acuminata; peristomate acuto, margine externo exacte convexo, sordide albolutescente ; marginibus remotis,separatis. Longit. 22 millim.; diam. 10 i/a; apertura îolonga et 5 1/2 iata. Ce nouveau Bulime appartient au même groupe que V Abyssiniens Pfr, dont il est à rapprocher, mais celui-ci est plus ventru, de même que le B. Galinierianus Bgt. Sou périslome, qui le rapprocherait surtout du IL He»h prichi Jick, ou du H. Il/ji Bgt, diffère de celui de ces deux dernières espèces par les dimensions et la forme. La présence d'un étroit filet blanc, très bien marqué, suivant la ligne d'insertion dos tours de spiro. qui est ainsi — 198 — nettement soulignée, achève. de différencier le B. Rothschildianus des espèces •lu mémo groupe. 11 est, en outre, complètement dépourvu de l'embryon de dent, plus ou moins développé, qui s'observe à la base de la columelle. vers l'intérieur du péristome, dans la plupart des espèces du groupe de YAbyssinicus (voir Bourglignat, Malacologie de l'Abyssinie, lig. 59, 60 et Les bords du péristome ne sont, sur notre spécimen, reunis par aucune callosité ni même par aucun vernis, mais ce peut être là un Caractère jeune. Bulimus Simonis Bgt. Quatre exemplaires de Hieka. Un exemplaire delà vallée de Kounhi. Ce dernier est caractérisé par la présence d'un rudiment de Carène sur le dernier tour, prolongeant en quelque sorte la ligne de suture au delà du péristome. l\. Famille des LIMACIDiE. TUAPSIA EURYOMPHALA Bgt. Un exemplaire de la petite falaise de la Bourka. Note 8VH les Penella Balénoptère (K. et /).) ntotfËtlUÊB sur le BaLENOPTERA PlIYSALUS (Lj.V/V.) DE CeTTE [OGTOliKE IOO«), par MM. R. Anthony et L. Calvet. Le Balœnoptera p%«rt/ws(Linn.)caplure récemment a Cette, et qui a fait l'objet d'une précédente note, était, comme nous l'avons dit, porteur d'une grande quantité de parasites fixés dans les téguments de ses lianes depuis la commissure buccale jusqu'à la région de l'anus. A un examen wiper- ficiel, ces parasites se présentaient sous l'aspect de filaments flottants ter- minés par une sorte de houppe, et longs de 10 à i5 centimètres environ. Il- étaient profondément iix<-- dans le lard du balénoptère, D'atteignanl pas 1rs muscles. En dépit de leur aspect spécial, les animaux que nous présen- tons ici sont des Crustacés Bntomos tracés , ^' la famille des Lmimda se rapportanl à l'espèce PeneMa Bûlœnoptêra \ K. el I).). Avec Ii Pêtulla tfaêtimtrnii (St. el Lutk.)que l'on a rencontrée sur YHy prrnodoii rOitfOtUi ,'Clienn.), la Pmrlla r„ihnmpierw(kel I).)esl leseul Lernétfl connu d'une façon uertaine connue vivant 1 Pétat de parasite rorles Mam- mifère* marins. Elle ;i été vue la première fois en i84g par \. Dûben «pu — 199 — en présenta an exemplaire incomplet à an Congrès de Naturalistes à ' ii-is— tiania. Plus tard, korcn et Danielssen en reoueillirent un certain nombre d'exemplaires sur Balœnopiera rostrata (Fabr.) qu'ils ont décrits el étudies avec certains détails dans la troisième partie de la Fumai littoralù Sorwegim de Sars 1877 |. 1 >* * j >t 1 i -^ cette date, il a été signalé de temps en temps la présence de Penellessur d'antres balénoptères et même sur d'autres Cétacés, voire «les Odoutocètes, sans qu'on y ait porté grande attention. Kn tout état de choses, la trop courte notice de Koren et Danielssen reste l'unique contribution à l'étude de ces Lernéens qui sont à la fois les plus conside râbles et les plus rares du groupe. Sur la Penella Balœnopterœ (k. et D.), on peut, au point de vue descriptif reconnaître trois régions : 1° La région céphalique, qui est arrondie, présente à son extrémité une assez large ouverture, la bouche. Elle est. sur sa face ventrale, recouverte de papilles nombreuses représentant les pièces masticatrices réduites; sa face dorsale présente deux papilles solitaires . symétriques, qui ne sont autre chose que des rudiments d'antennes. Cette tête présente en outre trois longs prolongements divergents, deux latéraux et un dorsal, s'enfonça ni profondément dans le tissu cellulaire du Balénoptère; ce sont les crampons fixateurs; 20 La région thoracique, qui est séparée de la tête par un très léger étranglement, présente trois subdivisions : a. Une région de même calibre que la tête à peu près. EJlle porte sur sa face ventrale quatre paires de pattes réduites à de simples crochets cbi- tineux: jS. Une région très étroite, appelée souvent à toit le col. Elle est très allongée; y. Une région de même calibre que la région a couverte de stries trans- versales, ei à la base de laquelle sont les deux oritices génitaux et sont fixés les deux ovisacs, très longs et filiformes. 3° La région abdominale, qui se termine par l'anus el porte de chaque côté une rangée de tubercules sur lesquels s'implantent des cirrhes mulli- lides dont les branches s'étendent sur la face ventrale de l'abdomen laissant sa face dorsale à nu. La tête, la première région thoracique el une certaine partie de la deuxième sont enfoncées dans le lard du Balénoptère. Ces parties internes sont blanc jaunâtre, alors «pie les parties extérieures sont d an gris bleuté foncé s'Iiarmonisaut avec la teinte générale de l'hôte. L'animal tout entières! recouverl de téguments chitineux. présence dûment constatée sur Baleenoptera Physalus {miuculw) [Linné] et dans la Méditerranée mérite d'être signalée d'une façon toute spéciale. • < ei întéressanl et peu connu parasite, à l'anatomie duquel nous consa» — 200 — créions une étude, a été présenté et décrit le 20 février dernier à la Société Philomathiqae de Paris, qui en publiera prochainement une figure dans son bulletin (6m//. Soc. Philomatliique , 1900). Prière de s'y reporter pour les figures et les indications bibliographiques. Sir les divers états cristallins du soufre et sun la transformation DU SOUFRE MOV EV SOUFRE CRISTALLISÉ, par M. Paul Gaubert. Le soufre est de tous les corps polymorphes celui qui se présente sous les états cristallins les plus nombreux. On en connaît actuellement au moins huit . et les difficultés qu'il y a à mettre en évidence l'existence de la plupart d'entre eux et leur instabilité permettent de supposer (pie ce nombre n'est nullement définitif. D'après M. R. Brauns, auquel on doit le dernier travail sur les divers étals cristallins du soufre, on doit distinguer : i° Le soufre orthorbombique. existant dans la nature, le seul stable à la température ordinaire et qui est le produit de transformation de tous les autres; a" Le soufre monoclinique de Mitscherlich. stable à une température qui n'est pas trop éloignée du point de fusion. Toutes les autres formes passent à cette modification à celte tempéra- ture; 3° Le soufre nacré découvert par Payen et dont les constantes cristallo- graphiques ont été déterminées par MM. Mutlnnann et Rrulins. 11 a été probablement aussi observé par Pasteur, qui l'a confondu avec le soufre monoclinique de Mitscherlich; k" Le soufre probablement inonoclinique découvert par M. Mutlnnann: 5° Le soufre rhomboédrique de Lngel. Toutes ces modifications ont été obtenues en cristaux isolés, el les constantes cristallographiques ont été déterminées très exactement pour les trois pre- mières. Les suivantes n'ont été préparées que sur une lame de verre par M. H. Brauns et, bien qu'elles aient des propriétés optiques bien distinctes, le système cristallin ne peut pas toujours être déterminé avec sûreté; 6° Le soufre orthorhombique radié peu biréfringent: 70 Le soufre monoclinique radié correspondant peut-être au soufre nacre. obtenu par voie serbe, de M. (îernez: 8° Le soufre trichitique, probablement triciinique '*' G. Fiur.DKL h (i<;rrit \uv forme triciinique obtenue accidentellement snr un hain (l<- soufre. — 201 — On verra plus loin qu'il faut ajouter encore une autre modification. Le soufre cristallise dans ces différents systèmes : i° Par évaporation, à une température déterminée, d'une solution saturée de ce corps: 20 Par solidification d'une masse fondue. Les formes qui se produisent ainsi dépendent delà température à laquelle le soufre a été porté, de la durée de faction de cette dernière et de la vitesse de refroidissement; 3° Par condensation de la vapeur. Les conditions de température agis- sant dans les cas précédents interviennent ici et dans les deux modes sui- vants de production ; 6° Par précipitation chimique du soufre de certains composés sul- furés ; 5° Par la transformation d'une modification cristallisée ou amorphe en une autre. Le même état du soufre peut être produit de diverses manières et, dans les mêmes conditions, il se forme à la fois plusieurs modifications. Ces diverses formes peuvent être distinguées les unes des autres par leurs propriétés cristallines s'il s'agit des cinq premières, toutes par leurs propriétés optiques et par la facilité avec laquelle elles passent au soufre orthorhombique a. ou au soufre monoclinique |3. La densité, qui serait un excellent critérium, ne peut pas être déter- minée pour la plupart des modifications, et les indices de réfraction, encore beaucoup plus précieux, n'ont été malheureusement déterminés que pour le soufre a. Mais la biréfringence, le signe d'allongement, la valeur ap- proximative de l'angle des axes optiques, le polychroïsme , serviront à caractériser les diverses modifications. Évidemment ces caractères doivent être examinés avec beaucoup d'atten- tion, car les observations sont faites sur des plages cristallines produites sur une lame de verre et leur orientation peut être quelconque. Cependant, comme les cristaux d'une substance ont une tendance à se développer sui- vant la même face, à s'allonger suivant le même axe cristaliographique ou les mêmes arêtes, l'étude des faces d'aplatissement fournit des caractères suffisants pour les distinguer les unes des autres et, par conséquent, pour déterminer à quelle variété elles appartiennent. Pour étudier les propriétés optiques de ces faces, je me suis servi dans beaucoup de cas de la grande platine de Fedoroff avec laquelle une section peut, dans une certaine mesure, être ramenée perpendiculairement à un axe optique, à une bissectrice, etc. L'angle de rotation maximum de la platine dans l'examen en lumière convergente dépend des dimensions du cristal et de L'objectif employé. Ivec le microscope et l'oculaire 5deNachet, la plaque peut être tournée de q5 degrés. Une petite lentille placée au- dessous et au centre de la platine m'a permis de faire des observations en lumière convergente, ce qui est très utile, car plusieurs laces d'aplatis- — 202 — sèment (les différentes modilicntions montrent dans le champ du micros- cope un axe optique ou une bissectrice. J'ai passé en revue les caractères des différentes modifications, à l'excep- tion de celles du soufre rhoinboédrique de Engel et de la quatrième mo- dification de Mutlimaim. Les résultais de ce travail seront publiés dans le prochain Bulletin de la Société française (le minéralogie , et ne je vais donner ici que les conclusions auxquelles je suis arrivé. Seule la transformation du soufra mou en soufre solide va être étudiée ici avec détail. TRANSFORMATION DU SOUFRE MOD EN SOUFRE CRISTALLISA. Le soufre mou se transforme, comme on sait, plus ou moins rapi- dement, suivant que la température à laquelle il a été porté était plus ou moins élevée. De tous les corps amorphes connus, c'est celui qui possède la double réfraction la plus énergique quand on comprime ou qu'on élire les filaments. Sous une faible traction, ceux-ci deviennent biré&ingents et présentent toute la série des couleurs à mesure qu'on les allonge et donnent très faiblement les blancs d'ordre supérieur. Le plus grand indice de ré- fraction, nff, coïncide avec l'axe du filament. En écrasant les filaments, la biréfringence se produit aussi, mais les teintes ne sont jamais si élevées. Dans ce cas. n^ est transversal. Par con- séquent, le plus grand indice de réfraction correspond toujours avec la direction suivant laquelle se fait l'extension. Le soufre mou, en se transformant, donne naissance aux trois formes cristallines décrites en dernier lieu. Plusieurs méthodes d'observation peuvent être employées. Une des plus pratiques est de chauffer une petite quantité de ce corps sur une lamelle mince. On peut ainsi le porter avec une platine chauffante jusqu'à la température où il s'enllamme au contacl de l'air et qui est de 270 degrés. Une lame couvre-objet assez épaisse est appliquée sur la goutte Chalia) h unckelii Hylaerts 227 II. bu Buysson. Catalogue des Tenlhrédinides du Muséum de Paria aa8 l)r G. Nobili. Note sur Ocypoda Fabricii Mime Edwards 229 — Note synonymique sur Actaea Kraussi A. M. E. nec Hell 235 — Quelques Décapodes nouveaux du golfe Persique a38 Edmond et Etienne Sergent. Nouvelle espèce de Culicide algérien ((Irabha- mia subtiUs) aio Maurice Pic. Deux Formicomus africains nouveaux des collections du .Mu- séum de Paris ai 2 Ch. Gravier. Sur une nouvelle espèce de Néréidien d'eau douce des îles Gàmbier 2 '1 3 — Sur les Néréidiens d'eau douce et leurs formes sexuées 9 '17 Louis Germain. Sur les Mollusques recueillis par les membres de la Mission F. Foureau-Lam\ dans le Centre africain 9 '19 — Liste des Mollusques recueillis par M. E. Foa dans le lac Tanganika et ses environs a5& Edouard Lamy. Liste des coquilles de Gastropodes recueillies par M. Ch. Gra- vier dans le golfe de Tadjourah [Jin ) 261 A. Railliet et A. Henry. Le Triodontophorus deminntus , nouveau Sclérosto- mien parasite de l'homme, et la cachexie africaine :'<>9 Soijny. In cas de fasciation sur un Cerisier 27a — Note de M. Costantin 273 Pierre Embby. Note sur une coupe géologique relevée pendant les travaux de l'ascenseur de la terrasse de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et- Oise ) ■> 7 '1 Maqi suifs ei E. Roi s. Constitution île l'amidon 976 BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. ANNEE 1905. N° 4, 83K KEUMON DES NATURALISTES DU MUSEUM. 3o MAI 1Q05. PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSEUM. M. le Président dépose sur le bureau le fascicule du Bulletin pour l'année 1905, contenant les communications laites dans la réunion du 28 niais ioo5. Par décret du 7 avril 1905, le Muséum est autorisé à accepter les collections botaniques et la bibliothèque réunies par feu M. Drake del Castillo et léguées par MmeVve Drake del Castillo et ses enfants. Par arrêté du i!? mai 1905, M. Seurat (Léon-Gaston), rentrant d'une mission dont il avait été chargé à Tahiti, est invité à re- prendre, à dater du ier mai 1906, ses fonctions de préparateur de Zoologie £U laboratoire de Biologie appliquée aux colonies. M. le professeur Gréuant a été nommé membre de l'Académie de médecine (section d'Anatomie et Physiologie). M. Perrieb (Edmond), directeur du Muséum, a été nommé membre honoraire de l'Institut égyptien. Le 6 avril 1905, M. Loubet (Emile), président de la République, rend visite aux collections du Muséum d'histoire naturelle. Mi;ski;m. — il. 1 ■> — 216 — J);ms sa séance du 16 mars 1905, l'assemblée des professeurs du Muséum a n mé correspondant du Muséum M. Diguet (Léon), voyageur naturaliste, à Paris; dans sa séance du 6 avril iuo5, cette assemblée a décerné le titre de correspondant du Muséum à MM. Camus (Fernand), docteur en médecine, Licencié es sciences naturelles, à Paris; Patouillard (Narcisse), docteur en pharmacie, à Vnillv-sur-Seine. el M. (i.-\. Baer, naturaliste, à Paris. CORRESPONDANCE. Par Ici 1res des 7 et 1 1 avril et 27 mai i<)o5, datées de konakrv. M. le gouverneur des colonies Frkzouls, lieutenant-gouverneur de la Guinée française, annonce l'envoi au Muséum de deux caisses renfermant des roches et des échantillons botaniques el d'un colis d'animaux marins et de coquilles recueillis dans la colonie. Par lettre du 7 avril i<)o5, M. Serre (Paul), consul de France à Batavia, annonce l'envoi de deux caissettes de collections diverses el donne des renseignements sur ses recherches. Par lettres du 28 mars et du 18 mai 1905, datées de Buenos- Ayres. M. Charcot, chef de l'expédition antarctique française, an- nonce son prochain reloue eu France, remercie le Muséum de laide qu'il lui a prêtée pour mener à bien celte mission el informe cet établissement de l'envoi qui lui est l'ail de trois barils contenait! des peaux de Phoques. Par lettre du 7 mai io,o5, M. Soi lu; (François), propriétaire à Salmanac, près Saint-Affrique (Avcyron), demande des renseigne- ments sur les collections diverses que son frère, feu le H. P. Soi in.. missionnaire apostolique an Thibet, a envoyées an Muséum. l'ai- lettre «In a5 février 1 905 , datée de Chillaricha , et par lettre du •»«) avril 1906, datée d'AnlUrodra, M. le D' Rivet, médecin- — 217 — major de 3e classe, de la mission géodésique de l'Equateur, annonce l'envoi de colis renfermant les peaux et ossements de huis Che- vreuils, un herbier, des Batraciens et des Insectes. Par lettre du ih fe'vrier 1905, M. le !>' Bussière (J.-A.), mé- decin-major de •>" classe de l'armée coloniale au consolai de France à Bouchir (Golfe Persique), annonce l'envoi au Muséum, par l'in- termédiaire de M. le Dr Faivre (Paul), rentrant en France, de col- lections d'Insectes et minéraux des régions persanes du golfe Per- sique. Il offre, eu outre, de continuer ses services au Muséum et demande des instructions qui devront être adressées à son corres- pondant à Marseille, M. Estrangin (Eugène), rue Grignan, '19. Par lettre du 2 mai 1905, datée de Andrada, par Macequece (Afrique orientale allemande), M. Vasse (Guillaume) signale les dif- ficultésqu il rencontre pour adresser desanimauxvivants au Muséum. II donne, en outre, des renseignements sur ses recherches. Dons : M. le général de division Frky, de l'infanterie coloniale, ollre à la bibliothèque du Muséum deux de ses ouvrages traitant de la langue annamite. Don l'ait à la Ménagerie du Muséum, par M. P. Bastié, d'une \11liiope Guib. Lue magnifique et nouvelle collection de pierres précieuses et de minéraux offerte au service de Minéralogie par M. Pierpont Morgak. M. Maurice de Rothschild a fail don au Muséum de plusieurs animaux, au sujet desquels M. le professeur Oustalet fait la com- munication suivante : M. Maurice de Rothschild, qui vient d'effectuer nu voyage d'exploration scientifique dans l'Afrique orientale, a bien voulu faire «Ion au Muséum dr 1 .") . — 218 — plusieurs animaux très intéressants , les uns vivants, les autres à l'étal de dépouilles. Parmi les animaux vivants qui soûl venus enrichir notre Ménagerie, je signalerai deux jeunes Lions el une Hyène tachetée (Hyaena crocuta). I ue Autruche qui f;iis;iit partie du même envoi est morte malheureusemenl au momenl du débarquemenl à Marseille. Elle appartenail à l'espèce à cou bleu ((Stnttlti» moiybdophanes) dont on peut voir deux spécimens admira- blemenl montés Sans nos galeries, espèce ou race qui représente l'Autruche ordinaire dans le Çomal et dans l'Afrique centrale. I ne Aniiloppe caima ou K/iuid lonie montée et la dépouille d'une Girafe mâle, liés adulte, viennenl . d'autre part, prendre place dans nos collections, auxquelles M. de Rothschild destine de nombreuses séries de Mammifères ei d'Oiseaux qui sonl d'ores el déjà déposées dans mon laboratoire el donl M. Neuville, qui a accompagné M. de Rothschild dans son voyage, et moi- même allons commencer l'examen. La Girafe se l'apporte à la variété Girqffa camelopardalisRothschildi, dont le mâle adulte porte cinq cornes, cinq protubérances dont les deux occi- pitales sont peu accentuées el ne correspondent pas à des saillies du crâne. L'Antilope canna offre plutôt les caractères de Canna de l'Afrique aus- trale i Taurotragus oreas) que de la variété Livingstoni de l'Afrique orien- tale, car si elle a sur son pelage ras et d'une teinte grisâtre quelques stries transversales, elle a sur la face des membres antérieurs les grandes taches foncées de l'omis. M. le Directeur du Muséum voudra certainement joindre les remercie- ments de l'Administration à ceux que j'adresse à M. .Maurice de Rothschild pour ce qui concerne mon service, au sujet de ces dons généreux el d'une si haute valeur. M. Clément dépose sur le bureau une lithographie représentant la .Maison de Cuvier nu Jardin des piaules. M. 1 1 a m ^ appelle l'attention de l'Assemblée sur deux brochures récemment publiées, qui intéressent l'histoire du Jardin des plantes. La première, <|ui a [tour auteur M F. Sadler, a paru dans le> Annales de lu Société historique et archéologique du Gâtinais pour i o,o5. Bile est intitulée: Les Davisson, seigneurs de Monvillc en Gâtinais (Fon- tainebleau, i <|<>.r>, broch. i:.-N" de li i p. , avec lin portrait el un tableau généalogique ). C'est l'histoire d'une famille d'origine écossaise, donl — 219 — le premier chef en France lui ce William Davisson, docteur en médecine, intendant du jardin du roi el professeur de chimie de iii'17 à i65t, dont j'ai écrit, en 1898, la biographie détaillée dans les Nouvelles archives du Muséum (3e série, I. X, p. i-38). La seconde notice, intitulée: Cartes d'entrée au Muséum d'Histoire naturelle, est due à M. Henry Vivarez , président de la Société archéo- logique, historique el artistique Le vieux Papier ( 6e ami.. Case. 3o, ier mai 1905); l'auteur a collectionné les cartes d'entrée au Muséum. imprimées, gravées, lithographiées. Il en possède jusqu'à quinze types différents, antérieurs à l'Administration actuelle, et il en a reproduit sept, depuis le billet d'Entrée pour voir les Eléphants, qui porte la signature autographe d'Antoine-Laurent de Jussieu, jus qu'au bon pour quatre personnes avec la griffe de Glievreul. COMMUNICATIONS. Variations observées sur. le crâne chez le Testi do radiata Schaw, ET CHEZ LE JaCARETINGA SCLEROPS ScilNBIDER, par M. Léon Vaillant. Les Herpétologistes ont aujourd'hui la tendance en taxinomie d'attribuer aux modifications que peut offrir le squelette une importance si prépondé- rante qu'elle aboutit, jusqu'à mi certain point, à un réel exclusivisme el qu'on ne pourrait déterminer un animal si l'on n'en connaît pas lostéo- logie dans ses menus détails. Sans aucun doute , cela se justifie jusqu'à un certain poinl par le rôle important que joui' l'appareil osseux dans la morphologie générale de ces animaux el s'exagère aussi par les applications à l'étude des animaux perdus, pour lesquels la nécessité contrainl de n'avoir recours qu'aux parties calcifiées de l'organisme. Toutefois, avant à plusieurs reprises insisté sur ce que cette méthode peut offrir d'imparfait, je désire attirer encore l'attention sur ce poinl à propos d'observations faites au labo- ratoire d'Herpétologie sur deux espèces appartenant, l'une à l'ordre des Chéloniens, l'autre ,;i celui des Émydosauriens. Pour le premier point, il s'agit d'uni' Tortue aussi bien définie comme espèce que bien délimitée dans son extension géographique, le Testudo radiata, de Madagascar. Nous avons pu. grâce surtout à un envoi impor- tant qu'avaient l'ail à la Ménagerie, en 1876, MM. Leroy el Lauratet, en rassembler une série de crânes d'au moins une vingtaine, à l'époque où je — 220 — cherchais sur celle même espèce les variations qu'auraient pu présenter, dans la disposition articulaire, les vertèbres cervicales (1880). En exami- nante forme du prolongement apophysaire postérieur 1 fig. 1). on constate que, chez les uns, il est aplati en lame verticale, à pointe postérieure sim- plement mousse, chez d'autres, au contraire, élargi transversalement, avec l'extrémité postérieure obtuse ou même tronquée. Entre les deux formes extrêmes ici Ggurées, il esl facile d'établir une série d'intermédiaires les reliant par transitions insensibles. Bien que l'un des deux individus, celui ;'i apophyse aplatie verticalement, soit un mâle, l'autre une femelle, l'en- semble «les pièces ne permet pas" de voir dans celle différence une question de sexe. Fig. 1. — ■ Testudo radiata Shaw. Deux crânes mis par la face ïnféricaro. (jranilcur naturelle. \l. Gadow, dans un intéressanl travail sur les Tortues gigantesques de l'île Maurice (1899), a indiqué, parmi les crânes retirés de la Mare aux Songes par M. Sauzier el ne présentant pas trois crêtes molaires aux mâ- choires, caractère distinctif (\t\ Testudo triserrata Gûnlher, deux types spécifiques (dont un seul est formellement dénommé) basés sur la l'orme de l'apophyse occipitale. \j-< différences, d'après les figures données par l'auteur (pi. IA1II. li g. 6 el 7) el l'étude que j'ai pu faire moi-même de neuf crânes de celle même localité, grâce h l'obligeance de M. Sauzier et de MM. Deyrolle, sont moins grandes certainement que celles ici données. Toutes ces pièces doivenl donc èlre rapportées ;'i lllle seule et llli'llie 221 espèce, vraisemblablement Testudo inepta Giinther, muni de deux crêtes molaires. La seconde observation, plus importante sans doute, a été faite sur deux crânes, l'un provenant d'un Crocodilien, <|ni vécul quelques jours à la M<:- uagerie, rapporté de la Guyane par M. Merwart, il mesure l5G milli- mètres; l'autre, un peu moins long, 1 io millimètres, a été pris sur l'un des cinq exemplaires ni peau recueillis par Sumichrasl dans la province de Chiapas, el sur lesquels feu Bocôurl a publié, en 1876, un travail spé- cial. (les exemplaires sont déterminés Jacarctinga sclerops Schneider, le second n'étant regardé, par Bocourl lui-même, nue comme variété sous la dénomination de chiapasius. Jacaretinga sclerops Schneider. Deux crânes vus par la face inférieure. Moitié de la grandeur naturelle. Ces deux crânes sont très comparables l'un à l'autre [tour l'ensemble. \insi en ce n regardera . si l'on veul , comme très simple , en poussant à l'extrême les vues de Bocourt, d'élever, d'après ces caractères , au rang d'espèce ce Jacare- ftWa; en cherchant bien, on ajouterait, sans doute, quelques autres différences extérieures à celles invoquées par cet herpélologiste pour justifier sa variété chiapasius. Il est toutefois douteux quelles lussent d'une suffisante impor- tance après les études déjà laites par un savant aussi autorisé. Cette ma- oière de trancher le nœud gordien n'avancerai! au reste en rien la question pour la prééminence qu'on veut attribuer aux caractères ostéologiques quels qu'ils soient, tant que la limite de leurs variations ne sera pas mieux étudiée et mieux connue. Quoi (pion en puisse croire, c'est jusqu'ici l'ar- bitraire, qui règle le plus souvent le degré de valeur qu'il nous convienl d'attribuer à telle ou telle particularité de l'organisme. Aussi dans les dis- tinctions laxinomiques. surtout lorsqu'il s'agit d'espèces, il est évidemment [dus pratique, je dirais volontiers plus Logique, de donner la préférence aux caractères extérieurs, dont nous pouvons apprécier sur tous les sujets la permanence ou la variabilité, plutôt que de les faire dépendre de carac- tères anatomiques secondaires, lesquels ne paraissent plus constants qu'en raison de la difficulté que nous avons de les connaître pour chaque fait particulier. En tout cas, y a-l-il une gradation à établir et une mesure à observer dans l'emploi des caractères ostéologiques. Notice sur M. Hesri de Saussure, par M. E.-L. Bouvier. Après une longue et noble vie consacrée au culte pur de la science. M. Henri de Saussure vient d'être enlevé à sa famille, à ses amis et à ses nombreux disciples et admirateurs. Les zoologistes de toute nationalité n'apprendront pas sans émotion cette triste nouvelle: ils ont encore dans l'esprit le souvenir de ce beau vieillard, qui, à l'issue; du Congrès de Berne, leur offrit une réception si grandiose et si cordiale dans sa belle propriété du (lieux i!e Genthod. Un an n'est pas écoulé depuis lors, et voilà disparu pour toujours le vénéré doyen autour duquel ils s'empressaient à l'envi, en une manifestation respectueuse des plus touchantes. (,) Autant qu'on en peut jujjer au travers des téguments desséchés, sur les quatre autres exemplaires, de tailles variées, complétant l'envoi de Sumîchrast, celte disposition se retrouverait chez tous; mais on comprend qu'il n'est pas pos- sible, dans de telles conditions, d'être absolument affirmatif. — T2â — La carrière scientifique de M. Henri de Saussure a été singulièrement longue et remplie: elle dépasse un demi-siècle, et grâce à une activité constante, ne le cède en rien aux plus fécondes. Vers son début, elle es! caractérisée par «1rs Mixages d'études qui semblent avoir déterminé pour toujours l'orientation scientifique du savant. Ayant parcouru le Mexique, l'Amérique tropicale et les Antilles, M. de Saussure publia d'abord d'im- portants mémoires sur les Crustacés, les Myriapodes et les Oiseaux de ces dernières régions; puis, frappé sans doute par la variété et les curieux instincts des Guêpes américaines, il entreprit et rédigea vers la même époque (1 852-1 858) ses belles Etudes sur la famille des Vespidés (3 vol. avec un atlas). Ce travail fondamental est le chef-d'œuvre du maître, dont il résume toutes les qualités scientifiques : on ne saurait trop en louer la rédaction heureuse, la grandiose ampleur et surtout l'admirable précision. \u témoignage des plus compétents, c'est vraiment le modèle des mono- graphies zoologiques : l'auteur édifie de toutes pièces une classification rationnelle, figure et caractérise avec une netteté extrême toutes les Guêpes solitaires et sociales jusqu'alors connues, dévoile complètement les mys- tères de leur architecture complexe, et ajoute quantité de pages nouvelles à l'histoire de leur captivante biologie. Avec la finesse et la pénétration d'un précurseur, M. de Saussure a entrevu l'évolution de la famille, dans la complexité progressive des formes et des habitudes sociales; à cet égard, on doit citer comme particulièrement suggestives les pages consacrées par l'auteur aux Guêpes sociales primitives | hchnogasler, Mischocyltarus , etc.) et à leurs ressemblances avec les Guêpes solitaires de la tribu des Eumé- nides. Depuis cette œuvre classique, M. de Saussure a conservé- sa prédilection pour les Vespidés, qui le conduisirent, par une extension naturelle, à l'étude approfondie de tous les Aculéates ou Hyménoptères supérieurs. C'est ainsi qu'après avoir publié son important Synopsis nf American Wasps (Masarides et Kuménides), il étudia successivement les Hyménoptères «lu voyage de la Novara,les Scoliides recueillies au Turkestan par Fedschenko, les Hyménoptères du voyage de Voellzkow à Madagascar. M. de Saussure é'tait devenu un maître incontesté dans cette branche des sciences zoolo- giques, et comme son ardeur ne le cédait rien à son amabilité' exquise, les zoologistes de tous pays avaient recours à ses talents. Au surplus, il resta toujours dans la direction qu'il avait prise à l'époque ou furent publiés ses Mémoires sur l'histoire naturelle du Mexique et des Antilles ; il resta passionné pour l'étude des Myriapodes, mais pour donner libre cours à son activité inlassable, il étendit ses recherches au groupe des Or- thoptères. Tel est le domaine (pie M. de Saussure a fécondé par ses subs- tantiels et fort nombreux travaux. Correspondant du Muséum, M. de Saussure eut toujours des relations étroites avec notre établissement. Lié aux deux Milne Edwards par une aflfec- — 225 — tueuse sympathie el en correspondance intime avec Emile Blanchard, dont il fut quelque peu l'élève, il prêta conslaminenl an Muséum un con- cours précieux, el c'est à son travail que nos collections doivent nue partie de leur intérêt. Depuis ses débuts dans la science jusqu'à ses dernières années. M. de Saussure lui pour l'établissement le plus actif el le plus aimable des collaborateurs; dans ses Etudes sur la famille des Vespidcs, il a passé en revue toutes les Guêpes et tous les nids de Guêpes que le Muséum possédait alors; ultérieurement, il consacra des mémoires de premier ordre à la description des Hyménoptères, des Orthoptères et des Myriapodes recueillis à Madagascar par \1. Grandidier: l'année dernière, il nous donnait encore un travail sur les Hyménoptères dans l'Histoire natu- relle de l'Indo-Chine de M. Pavie; enfin, la mort est venue le frapper au moment où il employait sa belle lucidité' et ses profondes connaissances à l'examen des collections recueillies en Afrique par M. Charles Allnaud. \ ce vénéré zoologiste, à ce travailleur infatigable et à cel ami de tons les instants, le Muséum devail rendre un dernier hommage. Je remplis ce devoir avec piété, mais non sans tristesse, ayant an cœur le souvenir des heures délicieuses passées avec l'illustre vieillard dans son domaine Henri du Creux de Genthod. Les Lépidoptères psychmes et leurs plantes protectrices, PAR M. .1. KÛNCKEL d'HeRCULAIS. Les observations que nous avons pu faire sur les mœurs de certaines espèces de Lépidoptères Psychides d'Algérie et de la République Argentine nous ont permis de découvrir certaines particularités biologiques qui méritent d'appeler l'attention. Elle est très intéressante lMiisloire de la Psyché (Amict'a) quadranffularis Chrisloph; il y a longtemps que l'architecture de la demeure construite par la Chenille a fait l'étonnement des Naturalistes. Celle demeure est , en effet , un fourreau de soie dont le revêtement extérieur est constitué par des brindilles coupées de longueur, mais de longueurs de plus en plus «fraudes à mesure que la Chenille acquiert une taille plus considérable: elles sont assemblées les unes aux autres parallèlement, de façon à constituer une pyramide quadrangulaire. Au dire de Christoph ;> mars 1901, p. 97) i-t dont la description complète, accompagnée d'une planche, paraîtra dans les [rehivBi <c? types. Australie (Verreaux, t8à6, i8ây); Nouvelle-Hollande (coll. Sichel, i86j). VoTfi SUR OcYPODA FaBRICII MlLNE EdWARDS, PAR M. LE Dr G. NOBILI. (MUSÉES DE ZOOLOGIE ET d\\NATOMIE COMPAREE, TuRIN.) En étudiant les riches collections de Crustacés de la mer Rouge conser- vées au Muséum, j'ai trouvé un gros individu d'une espèce (VOcypoda, recueilli par M. Jousseaume, dans une localité non précisée de cette mer. Cette Ocypoda présentait bien les peu nombreux caractères attribués à 0. Falnicii dans la description de H. Milne Edwards; mais M. le professeur E.-L Bouvier avant eu l'obligeance de m'adresser l'exemplaire typique, provenant d'Australie, de YO. Fabricii, j'ai pu constater que l'individu de la mer Rouge appartient à une espèce voisine mais nouvelle. Depuis sa description en 18.87, ^- ^abricii a été mentionnée deux fois, par Hilgen- dorf et par Kingsley, et ces deux carcinologisles n'ont pas reconnu l'espèce de Milne Edwards. Ortmann, dans sa revision du genre publiée en 1897, la déclare nunidentificirbar». Cette espèce est, en réalité, bien distincte, mais on ne peut pas l'identifier d'après la seule description , qui ne mentionne aucun des caractères de la ligne stridulante, à laquelle on n'attribuait pas. en 1837, l'importance qu'on lui accorde aujourd'hui dans la systématique des Ocypodes. Je vais donc donner une description nouvelle de celte espèce dapies le spécimen type, et j'ajouterai à celte description celle de l'espèce voisine île la mer Rouge. — '230 — Ot*Y|>o . SX, p. j 63. Nec 0. Fabbicu Hilgendorf. Dechen't Rets. Oui. l/i. . Crust., 1869, p. 80-81!. pi. III, fig. 1. JVec 0. Fabbicu Kingsloy. Proç. Acad. Se. Philadelphie, 1880, p. 18:?. La carapace présente sa plus grande largeur au-dessus de l'insertion de lavant-dernière paire de paltes, et en ce point elle est un peu moins large que la distance entre les pointes des angles orbitaires externes. Sa longueur est plus petite que sa largeur. La carapace est couverte en dessus de gra- nulations rondes, celles place'es sur les régions branchiales étanl 1111 peu plus grosses que les granulations situées sur la région gastrique. Le Front est granuleux, et les granules sont assez gros. Le bord supérieur îles orbites, après un premier trait saillant dont la partie située près du fronl est concave, devient oblique, puis se dirige brusquement en dehors ei en avant pour former les angles orbitaires, qui sont très saillants et aigus. Fig. 1. Ocypoda Fabricii Ivlnie. type du Muséum. Angle orbilaire externe, orbite, (iront, e( boni latéro-anlérîeur. \insi les bonis sus-orbilaires Boni concaves en avant, (liiez 0. ceratoph- tkalma, ces angles soûl presque toujours droits, moins Baillants; une ligne imaginaire tracée entre ces angles passerail . chez 0. Fabricii, à la base du Iront, chez ceratophthahna plus en arrière, sur la rorapace. Le bord orbi- laire est Gnement granuleux ; les granulations sont serrées sur le bord pro- prement »lit. el deviennenl grosses et espacées sur les côtés de l'angle. Le côté externe Ara' dernier esl oblique en dedans, droit chez ceratophthahna. Les \cu\ sont gros et leur pédoncule esl granuleux. Dans l'exemplaire l\ pe. — 231 — qui est bien adulte, If- yeux n'uni pas de prolongement corniforme; les exemplaires de mêmes dimensions d'O. ceratophthalma et d'O. œgypliaca ont des cornes bien développées. 0. Fabricii est donc une espèce dont les yeux sont dépourvus de cornes. Dans celle espèce, le bord inférieur de l'orbite a une petite fissure au milieu. La partie du bord latéral qui est comprise entre l'angle orbitaire exlerne ri l'angle épibranchial est quelque peu concave par suite de la divergence eu dehors de l'angle orbitaire. La largeur de la carapace entre les angles épibranchiaux est moindre que la distance extraorbitaire. Si l'on prend la longueur linéaire de la carapace entre le bord antérieur du front et le bord postérieur de la carapace, et si l'on mesure la distance entre la base de l'angle orbitaire et l'angle épibranchial, on trouve que cette dislance est de 7 millimètres, contre 38 millim. 5 pour la longueur de la carapace, suit moins d'un cinquième de cette dernière longueur. Les angles sont donc bien rapprochés, et la longueur du bord antéro-latéral est en con- séquence petite. Dans un S d'O. ccraloplillialma de Bornéo, la dislance est de ô millim. 5 contre 29 millim. 5 de longueur, soit à peu près la même: dans un mâle d'O. \obilii de Sarnwak. on a une dislance de h millim. 5 pour ai millimètres de longueur. Les maxillipèdes externes tVO. Fabricii présentent des granules épars; l'ischium cl le mérus sont sillonnés. Le sternum a des granulations aussi grosses que celles de la carapace. Les chélipèdes sont inégaux. Le bras est granuleux sur les côtés: son bord postérieur porte quelques tubercules s pi ni formes , et son bord antérieur des dents et des granulations comme dans les autres Ocypodes. Le carpe est grossièrement granuleux et hérissé sur les bords de tubercules coniques, subspiniformes. La grosse main mesure 34 millimètres de longueur et le doigt mobile 19 millimètres dans le sens horizontal. La hauteur de la paume est de a3 millimètres. La face externe de la main est couverle de granulations médiocres, parmi lesquelles on en voit d'autres assez nom- breuses et plus fortes, qui dépassent beaucoup les granules des régions branchiales; ses bords supérieur et inférieur sont armés de gros tubercules coniques et subspiniformes. Des granules analogues s'observent aussi sur le bord supérieur du doigt mobile, mais font défaut sur le doigt fixe. Les doigts sont ornés de deux lignes de granulations saillantes. La ligne stri- dulante occupe' presque toute la largeur de la main et a la même forme que dans 0. Nobilii. Elle est aussi formée exclusivement de petites lignes saillantes, an nombre de i3o environ. La petite main est très hérissée de tubercules coniques et couchés: sou bord inférieur est grassement denté. Les doigts sont plus longs que la paume et ont une pointe aiguë. Les pattes ambulatoires ont été malheureusement détachées, puis collées à nouveau, sans en respecter Tordre. Il est donc dillicile de dire quelles pattes portaient sur les propodites des brosses de poils, niais on peut en Muséum. — xi. 16 — 232 — loul cas admettre , avec beaucoup de probabilité .qu'une seule patte « I ■ * cha- que côté porte cette formation pileuse (vraisemblablement, la première paire). Les daclylopodites son! 1res caractéristiques par leur largeur qui es! plus d'un sixième de la longueur. Les dimensions de l'individu sont les suivantes : Illillillll'IlVS. Longueur de la carapace 38,5 Distance extraorbitaire «o Largeur entre les angles épibranchiaux 3g,5 Largeur au-desBUs de la base dos pal les l\ 3*> (?J Longueur ilu durtvlopodite i 8 Largeur du dactylopodile .) 3 •) / Fg. i a. — Daclylopodite de Ocypoda Fabricii Edw. Par la forme de ses angles orbitaires externes, par la ligne slridulanle composée exclusivement «le pflilcs lignes ou stries, par ses yeux sans cornes, celle espèce diffère à première vue d'O. ceratophalma Pall., ainsi que d'O. aegyptiaca, qui, tout en ayant la ligne slridulanle de même forme, a an nombre Voici une série de mesures de dactylopodites : LOHGI Ml'.. I AIK.I l II. millimètres. niiHimèlrw. (i. ( F.r.uoi'iiriiAi.MA. -■ de Bornéo «7 a,a — ibgyptiaca, ' de la mer Rouge i5,5 1,7 — Nobilii, - de Sarawak g — .loi ssbu «f.i . cf «le la mer Rouge ' '' ' •«■ — n:i — parce que 0. Vobilii a des brosses de poils sur les patles de la première el de la deuxième paires. Os différences ne sont |>;is ducs au jeune âgé, parce qu'en comparant des séries d'O. cératophthalma et d'O. aegypiiaca j'ai vu que les armatures d'épines et la forme des granules ne varient pas du jeune à l'adulte, si ce n'est pour la taille. Pour ce qui est des doigts de la petite pince. O.Xobilii paraîtrai) acquérir avec la croissance la forme sub- tronquée qui la distingue de Fabricii, les liés jeunes exemplaires de l'espèce avant les doigts pointus, \insi. malgré la ressemblance frappante de l'or- gane de stridulation, je crois que les deux espèces sont bien distinctes. UOcifpoda Fabricii de Hilgendorf ne peut pas être la forme de Milne Edwards. Le regretté carcinologiste de Berlin donna de son espèce deux caractères : 1" les yeux «mit khiner Hôcker stalt des Hornsv , caractère qui peut anlant s'appliquer à 0. Fabricii Edw. où les cornes n'existent pas. qu'à luui jeune Ocypode où elles ne sont pas encore poussées; •». " l'organe de stridulation est «unregelmàssig aus Punkie bestehend*, caractère -. O. Jousseaumei nov. sp. L'Ocvpoda érythréenne, qui m'avait conduit à étudier le type d'O. Fa- bricii , e^t. en effet, assez voisine de celte espèce, avec laquelle on pourrait tout d'abord la confondre, encore qu'après un examen approfondi elle apparaisse; bien distincte. Je donne à cette Ocypode le nom du malacologisle distingué el du chercheur infatigable, M. Philippe Jousseaume, qui l'a rapportée de la mer Rouge. L'unique mâle a bien les angles orbitaires externes aussi aigus que ceux d'O. Fabricii, mais ils sont un peu plus courts, et la ligne qui les unit passe sur la base du front. Les granulations placées sur les cotes de ces angles sont moins fortes. La carapace es) ornée de tubercules plus gros «pie ceux d'O. cératoph- thalma; ceux des régions branchiales égalent en grosseur ceux qui occu- pent la même place dans 0. Fabricii, ceux de la région gastrique et des 16. 234 — régions médianes de la carapace étant plus volumineux < jn«* dans celle dernière espèce , où d'ailleurs la différence dans la taille dos granulations ••si moins forte Les angles épibranchiaux sont portés plus en arrière. Lon- gueur totale de la carapace, 87 millimètres; distance entre la base des angles extraorbitaires cl les angles épibranchiaux, to millimètres. Les veux n'ont pas de cornes. Les bords latéraux sont un peu obliques en dedans, et ainsi la distance épibranchiale est égale à la largeur de la carapace au-dessus de la base des pattes de La quatrième paire. Les ebélipèdes sont moins forte- ment armés que dans 0. l'a- briciï. La ligne stridulante esl tout à lait différente, étant for- mée de 80 traits environ, dont les ao premiers sont des tuber- cules qui passent graduellement ii des lignes. Les premiers de ces traits sont ovalaires et nette- ment tuberculiformes, plus lar- ges que ceux de ceratophlhakna ; les autres prennent peu à peu la Tonne de lignes transversales; les derniers traits ne diffèrent des Go lignes qui suivent que par leur largeur. La petite main a les doigts pointus. Les pattes ambulatoires ont une seule brosse qui est située sur celles de la première paire: les dactylopodites sont beaucoup plus étroits que ceux d'O. Fabriciï. L'espèce diffère donc d'O. Fabriciï par sa ligne stridulanle composée d'un nombre plus petit de traits, qui sont en partie tubercu- leux et en partie linéaires, par son angle épibrancbial plus éloigné, par ses dactylopodites plus étroits, etc. 0. Jousseaumei lient à la fois d'O. ceratophthalma et ftO.aegypùaca, tout en ayant des caractères qui lui sont particuliers. Les affinités et les dillé- rences entre ces trois espèces peuvent être indiqués comme il suit : ri/', -j. Ocypoda Jousseaumei \ob. Type. Mer Rouge. 0. CERÀTOPHTUÀLMA. 1. Lnglcs orbitaires ;ii|;us. iu;ii> peu s;iilliinls. 2. Yeux à gros prolongement coniforme. ;'». Ligne Btridulante mé- diocre, composée dn tubercules el de lij;m's 1 3o io 1. '1. Pattes ambulatoires tel II avec brosse. < '. .loi S8BADMEI. 1. Angles orbitaires 1res aigus el très saillants. 2. Yeux s;ms prolongement coniforme. .'!. Ligne stridulante très longue composée de 90 tubercules et (io li- gnes ( environ 1. '1. I';iiir's ambulatoires de la première paire ayant seules ilo< lirosscs. 0. AEGYPTIACA. Angles orbitaires obtus él tronqués. Yeux ;'i prolongement l',\'<'-\e. Ligne stridulante com- |ins iclusivement do (io 1 00 lignes. Pattes d<> la première (iniro ;i\,uil mmiIcs clo- b rosses. — 235 — Les dimensions de l'unique exemplaire sont les suivantes : millimètres. Longueur de la carapace S7 Largeur de la carapace au-dessus de la quatrième paire de neiviiili odes in Largeur entre les angles épibranclnaux 'A- Distance extraorbitaîre 3g Longueur de la main du gros chélipède '.\'.\,~> Longueur linéaire du doigt mobile i8,r> Hauteur de la main 99 Note synonymiqub sur Agtaea Kiuussi A. M. E. >ec Heu. PAR LE Dr G. NOBILI. (MuSEEDE ZOOLOGIE ET d'aNATOMIE COMPAREE, TuRIN.) M. Alphonse Milne Edwards, dans son élude sur les Crustacés de la Réunion publiée en 186a comme appendice à l'ouvrage bien connu de Maillard, décrivit une espèce nouvelle (YActaea. qu'il appela Actaea pilosa. Trois ans plus lard le même auteur, dans sa classique monographie des Cancériens, réunit et identifia son espèce avec YActaea Kraussi, décrite par lleller en 1861, et, sous ce nom, il en donna une description nou- velle accompagnée d'une bonne figure. Celte identification est erronée. En étudiant de nombreuses formes d'Aclées de la mer Rouge, j'ai retrouvé la vraie A. Kraussi de Heller, qui est une espèce très différente. M. E.-L. Bouvier ayant eu la bonté de m'envoyer le type (YAclaea pilosa, j'ai pu me faire une idée précise des deux formes. A. pilosa A. M. E. était bien une espèce particulière. Mais le nom (Y A. pilosa ayant déjà été employé par Stimpson,en 1 858 , pour désigner une espèce de Hong-Kong, un nouveau nom est donc nécessaire, et je pro- pose celui (YActaea Alplionsi. Je vais donner de l'espèce une nouvelle description qui me parait néces- saire, soit parce que la description originale est trop concise, soit aussi pour mettre en évidence les différences avec Aclaea Kraussi. Actaea Alphonsi Nob. 1862. Actaea pilosa A. Milne Edward*. Faune carcinol. de i'ile de lu Réunion (Maillard. Noie» sur l'île de lu Réunion. Annexe F), p. h. Netii. pilota Stimpsou. Proc. Acad. nat. Se. Philadelphia , i858. IS(if>. Actaea Kraussi A. Milne Edwards, Et. zool. , Cancériens. Nouv. arch. du \Ih*., I, 1 S ( ) r> , p. a65. [.Krausti Nobili. \uu. )lus. civ. St. nat., \L, 1 89g . ji. >.~>K. N<'c .1. Kraussi lleller. S. II. Akad. Wien, 43, 1 80 1 , p. :'>i'i. — 336 — La carapace de la femelle typique de Tilt' de la Réunion est lougue d'en- viron les deux tiers de sa largeur. La lobulalion \ «'si bien nette et les lobules monticuleux et saillants sont couverts de granules séparés, non coalescents à la base, (les granules sont perlacés el assez nombreux : sur le lobe externe de la région protogastrique j'en ai compté .">L. peut-être avec une portion de 5L, forment une aire longitudinale en forme de rectangle, et aussi large que lé lobe externe de la région prolojjaslriipie: ce eu\ dire, en con- séquence, si elle est granulée ou non. Dans un petit mâle de Beagle l'>a\ (Nouvelle-Guinée anglaise), dont je parlerai plus loin. le sternum est granuleux en avant et sur les côtés. Les chélipèdes sont égaux dans cette femelle, et un peu inégaux dans le niàle de Beagle Bay. Ils ont le même revêtement de poils et de granu- lations tpie la carapace. Les granulations sont très serrées sur la main et en occupent toute la surface externe. Les plus grosses tendent à se dis- poser en séries. Los doigts sont creusés à la pointe, baillants, sillonnés, granuleux et poilus à la base. Les pattes ambulatoires ont une longueur médiocre. Elles sont, ainsi que la carapace et les chélipèdes, ornées de nombreux granules perlacés et entourés de poils courts, parmi lesquels il \ en a d'autres plus longs et blonds. Les dimensions du type sont les suivantes : iiiillinirtros. Longueur de la carapace i a Largeur de la carapace fjih Distance extraorhitaire 1 0|S5 Le jeune exemplaire de Beagle Bay (Nouvelle-Guinée anglaise! que j'avais attribué avec doute à l'.l. Kraussi telle qu'elle était comprise par \. Milne Edwards, parait bien appartenir à la même l'orme, c'est-à-dire à l' I. Uphonsi. L'exemplaire est un peu moins granuleux (il y a environ :'k) granules sur le lobe externe de la région protogastrique), et les lobes sont moins saillants, mais le faciès et les caractères sont les mêmes «pie dans I. Aîphonsi. Cette espèce se trouverait ainsi à l'île Bourbon et à la Nouvelle-Guinée. La forme que Heller décrivit sous le nom <\\\ctaca Kraussi est une autre espèce. Je noterai, avant toul . pour ceux qui acceptent le genre Banareia M. \. Kdw. . que celte espèce est une Banareia. Dans les exemplaires de la mer Rouge que j'ai étudiés, les éebancrures du boni antérieur du cadre buccal sont moins larges que dans le type de Banareia armata que M. Bou- vier a bien voulu me communiquer. Ce caractère, d'ailleurs, n'a pas de valeur générique, parce que M. de Man, dans une Banareia armata de Upohl, ne trouva pas plus d'échancrures que dans une \dée. Mais les doigts comprimés, minces, eullriformes H tranchants d'/l. Kraussi en foui bien une Banareia. De plus , celle espèce dilfère par plusieurs autres ca- ractères : les bords anléio-laléraux de la carapace sonl minces el saillants, divisés par de petites tissures en quatre lobes de longueur différente, el — "238 — non individualisés; les régions protogastrique et mésogastrique sont longi- tudinalement tripartites. ictaea pilosa Stimpsou paraît être aussi bien différente d'A. ilphonsi; d'après Stimpson, elle se rapproche plutôt d' I. hirsutissima , e1 se distingue d' I. Uphotui par sa carapace non profondément aréolée et par son bord postérieur pins long. Quatre Décapodes nouveaux du golfe Pbrsiqvb (nÉcOLTES DE MM. J. BoNSIElt ET Cb.PÉRBz), PAR M. Ci. NOBILI. ALPHEIDES. Gerbe Alpliem* Fab. Alpheus bucephaloides nov. sp. Voisin d' ilpheus bucephalw, et ayant aussi rischium des chélipèdes saillant en avant. Rostre se prolongeant en crête faible jusqu'au milieu de la carapace. Stylocérite dépassant de peu ia moitié du 1" article du pédon- cule des antennules. 2e article du pédoncule des antennules une fois et demie aussi long que le 1". Écaille du scaphocérite atteignant l'extrémité du pé- doncule des antennules, qui est bien dépassée par l'épine. Pédoncule des antennes plus long que celui des antennules, mais le carpocérite est dé- passé par l'épine. Doigt mobile de la petite pince du mâle orné d'une sur- face subtriangulaire aplatie à bords ciliés; a° article du carpe de la a* paire une fois et demie aussi long que le T'; 5" plus court que le i°'. Carpe des pattes ambulatoires armé d'une forte épine terminale et de 3-'i spinules. Longueur, ig millimètres. Alpheus persicus nov. sp. Voisin d1 I. Lntini et d\4. phrygianus par l'écaillé du scaphocérite qui est très réduite. Pédoncule des antennules un peu plus long que celui des antennes; son a* article un peu plus de 3 fois aussi long «pie le rr. et un peu plus de 3 fois aussi long que large. Ecaille scaphooéritique très ré- duite, atteignant le milieu du a' article du pédoncule antennulaire; l'épine atteint l'extrémité do même article. Rapport entre le a" et le i " articles du carpe de la •>' paire : i.."'n. Carpe des pattes de la 3' paire un peu plus long que le propodite; celui de la V pins court. — 230 — OXYRHYNCHA. Gbrrb Parahoploplirjs nov. sp. Voisin de Hoplophrys Heiul., mais différent par le bord orbitaire supé- rieur absolument entier, sans trace même de suture, par la carapace entièrement dépourvue d'épines et de tubercules, par l'abdomen composé de 7 articles dans les deux sexes. Parahoplophrys nodulosa nov. sp. Carapace pyriforme, renflée et arrondie postérieurement, à régions nettes et bosselées, convexe, poilue, mais absolument lisse sous les poils. Régions gastrique, cordiale et intestinale bien délimitées et bombées. Cornes rostrales plutôt courtes, déprimées, médiocrement divergentes. Angle orbitaire supérieur aigu mais peu saillant. Bord orbitaire supérieur entier. Article basilaire du pédoncule antennaire bidenté en avant, la dent externe bien visible entre le rostre et les yeux. Antennes dépassant le rostre de toute la longueur du fouet. Bords latéraux armés d'une petite saillie en arrière des orbites; bord branchial presque semi-circulaire; régions branchiales lobulées. Chélipèdes courts et lisses. Ressemble beaucoup par sa forme à Pisa fascicularis Krauss. Longueur, 8 millim. 5 ; largeur, 5 millimètres. PAGURIDÉS. Genre Anapagurus Hcml. Anapagurus Bonnieri nov. sp. Yeux médiocrement gros, plus courts que le pédoncule des antennules el que le pédoncule des antennes. Acicule antennaire arrivant à peu près à l'extrémité des yeux. Ecailles oculaires petites, à une seule épine. Fouet des antennes non poilu. Pattes antérieures très inégales. Mérus de la grosse pince caréné-denticulé en dessus, se répandant du côté inféro-interne en un gros lobe dentelé, denticulé à l'extrémité du côté inféro-externe. Carpe allongé avec une crête denticulée et une autre petite crête assez courte. Main subarrondie avec une petite crête dentelée sur le bord supérieur ou interne, une autre crête près du bord inférieur el un gros tubercule à la base. Doigt mobile faiblement bicaréné. Petite pince très grêle, arrivant au milieu de la grosse main; bras dentelé et spinuleux; carpe avec deux petites carènes dentelées, main non dentée; doigts plus longs que la paume. Pattes ambulatoires grêles et longues; très peu poilues sur les der- niers articles; carpes spinuleux en dessous ; propodite imperceptiblement spinuleux ou denticulé; doigts plus longs que le propodite. Taille petite. •240 Vo« 1/7././: ESPÈCE DE Ct Liant: ÂLÛBRIBN (GbàBHAMIA SUBTILIS), l'Ait MM. KimoM) kt Etienne Sergent. Grabhamia subtilis nOY. sp. Moustique se rapprochant de Grabhamia dorsalis Meigen, pulchrilarsis et pulchripalpis Rondani. Il se caractérise surtout, comme espère nouvelle, par la disposition des anneaux l)lancs <|iii décorent ses tarses, par lis dents de ses ongles et par les dessins des écailles blanches 8l dorées sur la téta et le thorax. La larve présente sur son siphon 2 rangées d'épines et •» touffes de 6 poils. Les o'iifs sonl pondus en amas 1 nacelle) et non pas isoles, connue chez les antres Grabhamia. 9. Langueur du corps : avec la trompe, 6 millimètres; sans la trompe. '1 millini. à. Tête. — Couverte d'écaillés courbes ou fourchues, soit blanches, soit dorées, les blanches formant une tache brillante sur la nuque, les dorées formant deux taches jaunes de chaque côté de celle-ci. Latéralement, derrière les yeux, écailles plates blanches. Sur le clypeus et le Iront . écailles blanches plates ou courbes. Veux noirs. Antennes noires avec quelques écailles blanches, plus courtes que la trompe. Palpes à h articles. le dernier étant très petit, le 2e et le 3' à peu près de mé'me taille. Ecailles noires mêlées de «juehpies écailles blanches qui forment un anneau apical sur le 3' article et cachent entièrement le Ac. Les palpes sont très courts: chez le mâle, les palpes sont de la longueur de la trompe, les deux derniers articles sonl légèrement renflés et couverts de plusieurs touffes de poils. Trompe jaunâtre, avec un anneau noir à la base, et le tiers terminal entièrement noir. cg i «s 9 I H*1 ';XJ Fig, 1. - Dessin formé par lea écailles courtes blanches ou jaunes Bur la lête et le thorax. Fig. I.iiilli'- do nervures (le> ,'iilcs. Thorax. Couverl d'écaillés courbes blanches ou dorées. Les écailles blanches fonnenl deux bandes longitudinales de chaque côté de l'axe mé- dian,ce qui fail que les écailles dorées forment trois ban< les longitudinales. — 241 — Flanc*. - Couverts de brillantes écailles plates blanches. Scutellum nu, bordé d'une double rangé de poils. Métanotum nu. iiles lum tachetées, mais lis nervures longitudinales sonl pourvues d'écaillés latérales larges, les unes noires, les autres blanches. Frange blanche. — Cellule sous-marginale un peu plus (''(mite ci un peu plus longue que la deuxième postérieure , à égale distance toutes deux de la base de l'aile. La nervure transversale postérieure esl située en dedans des deux antres, à une, distance (''gale à si propre longueur, Pattes. — Le fémur, le tibia et le métatarse sont couverts d'écaillés plates blanches ou noires mélangées. Les articles du tarse sont noirs et portent des anneaux d'écaillés blanches ainsi disposées : 1"' paire, 1" article. anneau basai et anneau apical; les autres articles, anneau basai seulement. •>" paire. Ie* et 2e articles, anneau basai et anneau apical; les deux antres, anneau basai seulement. 3" paire, les trois premiers articles ont nu anneau basai et un anneau apical (celui-ci liés mince au 3' article), le dernier article est entièrement blanc. Ongles.— -4Chez la femelle, ils sont égaux et porteurs d'une dent ù Loulcs les pai l'es. Chez le mâle, à la i" paire : inégaux, le pins grand bidenté, Fig. 3, A, 5. — Ongles des tarses des î", :>" et 3° paires de patlc (liez le nulle. En haut, à fjauclio, ongles de la Femelle. le plus petit unidenté; à la ae paire : inégaux, tous deux unidentés: à la ii' paire, égaux et nnidenlés. Abdomen. Écailles blanches formant sur chaque segment nue bande Fi;;. 0. Sogmenl de l'abdomen, face dorsale. apicale, une bande basale, une bande médiane. Touffes de poils sur le a segment. Ventre couverl d'écaillés blanches. — 242 — Biologie. - Moustique fort sanguinaire et sachant traverser des mous- tiquaires infranchissables pour d'autres Gulicides «le même taille. Il pique en plein jour, niais surtout la nuit. Œufs. - - Les œufs sont pondus agglomérés en nacelles, et non pas isolés, comme c'est le cas chez les autres Grabhamia. L'extrémité inférieure de l'œuf est plus grosse que la supérieure. Larves. — Gite : à Biskra, trous d'eau creusés aux pieds des Palmiers, et où l'eau séjourne dix à vingt jouis, après quoi le trou est à sec; une nou- velle irrigation y amène de nouveau l'eau de la séguia pour, à peu près, le même temps. Fijj. 7. — Siphon do la larvo. Le siphon respiratoire de la Larve est court , trapu et légèrement olivaire : il porte, à sa partie ventrale (interne par rapport à l'axe du corps de la Larve), deux rangées parallèles d'épines, dirigées selon l'axe du siphon. A I extrémité apicale de chaque rangée d'épines, il y a un bouquei de 6 poils. Les bourgeons anaux sont petits. L'attitude de la Larve dans l'eau est oblique, souvent presque verticale. DEUX F0RHIC0HU8 AFRICAINS yOUVEAUX DES COLLECTIONS du Muséum de Paris, par M. Maurici: Pic. Forraicomus Bozasi 110 v. sp. cf. Mlongé, brillant, modérément pubescent de gris, noir de poix avec les antennes et pâlies plus ou moins roussâtres. Tète relativement courte et Loge, non sensiblement diminuée derrière les yeux et subtronquée en arrière, à ponctuation forte, plus rapprochée antérieurement. Antennes moyennes, roussâtres. Prothorax plus long que large, fortement el large- ment dilaté-arrondi en avant, presque droit sur la hase, subdéprimé sur — 243 — le milieu, assez Gnemenl el éparsémeul ponctué. Ëcussou Lriangulaire. Élytrea longs, subparallèles, subanguleusement alténués au sommet, pres(jue glabres, assez linement et éparsément ponctuées. Pattes rousse;, avec les cuisses un peu rembrunies et épaisses, antérieures munies d'une grande dent tronquée au sommet, Libias antérieurs difformes, pinson moins dilatés on anguleux en dedans et en dehors avant le sommet, qui est aminci. Longueur, 'i millimètres. - Sud du Ilarar : Moullon (Mont Firké), en juin iqo3; rapporté par la mission du Bourg de Bozas. Le nom donné à cette nouveauté est destiné1 à perpétuer le souvenir du regretté chef démission, décédé avant la lin de son voyage d'exploration. Rappelle F. latro Laf. du nord de l'Afrique, mais plus allongé, dent des cuisses antérieures différente, tronquée à l'extrémité. Formicomus subrutilus nov. sp. Assez allongé, brillant avec l'avant-corps subopaque, entièrement lestacé- roussâtre sauf les yeux noirs, pubescent et fasciéde gris. Tète assez longue, diminuée et subarquée en arrière, densément et subrugulcuscment ponc- tuée. Antennes relativement longues, peu fortes, testacées, parfois roussâtres au sommet. Prothorax plus long que large, fortement dilaté-arrondi en avant, presque droit sur la base, à ponctuation dense et subruguleuse. Ecusson triangulaire. Elylres assez longs, un peu élargis après le milieu, faiblement tronqués en oblique au sommet, finement ponctués, ornés d'une pubescence grise rude assez longue et espacée avec quelques poils plus foncés soulevés, avant une sorte de bande sinuée de pubescence grise située avant leur milieu. Pattes testacées ou roussâtres, cuisses antérieures robustes avec les tibias un peu sinués, au moins chez 9. Longueur, U millimètres. — Ogaden, Vallée du Dakhatto, Teurfadaédi, en juillet iqo3. Mission du Bourg de Bozas. Par sa coloration rappelle tout à fait bispilifascialus Pic, mais forme plus allongée et fascie antérieure grise plus rapprochée du milieu des élvlres. Sur u\e nouvelle espèce de Néréidies d'eau douce des Îles Gambier , par M. Ch. Gravier. Malgré les recherches actives dont ils ont été el sont encore l'objet , ou ne connaît actuellement qu'un nombre fort restreint de Polychèles d'eau douce; aussi, la capture d'un de ces Vers annelés olïrc-t-elle toujours un grand intérêt. L'espèce rapportée par M. tJ. Seural des îles Gambier mérite. — -l'\h — ,:i divers égards, uue mention loute particulière. L'archipel des Gambiei'se compose d'un groupe de montagnes volcaniques entourées par Une cein- Lure discontinue, largement ou verte vers le sud-ouest, d'Iles basses eu forme de récits allongés ou rrmolous*; In partie sud de l'anneau corailigène serait submergée, d'après Darwin l}, qui avait cru trouver là un argument en faveur de sa théorie des aires d'affaissement du Pacifique. C'est dans l'un de ces -motous-, Tarauru-roa, situé à l'est de l'île Mangareva, que M. (i. Seurat a recueilli un nouveau Néréidien l"' appartenant an genre Pevinirris Kinberg (Char, cmend.). Il existe dans la région moyenne de ce itmotoufl une pièce d'eau stagnante d'une vingtaine de métros de largeur, séparée île la mer de chaque coté par nue bande de 100 h i5o mètres de calcaire compact, alimentée uniquement par les pluies très abondantes dans ces contrées, et dont la profondeur maxime n'excède pas 5o centi- mètres. Le fond de cette dépression, situé un peu au-dessus du niveau de la mer, est. recouvert par une vase calcaire dans laquelle vil le Néréidien en question, sans y construire de tube. C'est sur le bord de ce lac minus- cule. sOus une très mince couche d'eau, qu'a été recueilli ce PolyCbèle, qui vil au voisinage immédiat des Lombrics. Le plus grand des exemplaires entiers rapportés par M. G, Seurat me- sure, 11 centimètres de longueur, 3 millimètres de largeur, sans les para- podes, 5 millim. 5, ces appendices y compris. Le corps, légèrement dé- prime, a une apparence un peu grêle; la largeur varie peu . paragnathes coniques situés l'un (n Cli. Darwin, The Structure and distribution of coral reefs, .'i'1 édition, Lon- iloii , 1 889, p. 1 711 et 20 1 , pi. I. fig. 8. I L'étude de ce Néréidien (avec Bgnres), accompagnée des considérations gé- nérale auxquelles elle donne lien, sera publiée dans le Bulletin de /" Société philn- matiqun . 190&. — 2d5 — derrière l'autre; groupe 11 : de 7 à g pwagnathes disposés grossièrement en trois rangées longitudinales; groupe III : de 10 à i5 paragnathes, les postérieurs un peu plus volumineux que les autres; groupe IV: une rangée transversale de 6 ou 7 paragnathes, avec h ou 5 autres moins régulière- meni disposés. a [iniriai barilaire. — Croupe V : ."> paragnathes coniques, en triangle; groupe VI : 1 ou a paragnathes transversaux; parmi les g exemplaires, ;i avaient 1 paragnathe de chaque côté, .'5 autres en avaient ■> de chaque côté; l.s 3 derniers en avaient t d'un côté, 2 de l'autre: groupes \ II el \ III fusionnés : nne rangée antérieure de G ou 7 paragnathes coniques assez régulièrement espacés; une quinzaine d'autres, moins bien alignés, en arrière des précédents. Les mâchoires sont presque droites; les dents, au nombre d'une dou- zaine, sont de moins en moins marquées en s'éloignanl du sommet; à partir de la quatrième, elles sont réunies sur la face convexe par nui' lame chitineuse qui n'existe pas sur la face concave. Le premier segmenl es1 achète et un peu plus long que les deux pre- miers sétigères réunis; les parapodes de ces deux-ci sont uniramés et, par conséquent , réduits. Dans le parapode complet de la région antérieure du corj)s, le cirre dorsal, assez développé, conique, dépasse de chaque côté la rame supé- rieure. Celle-ci, soutenue par un acicule assez grêle, à pointe effilée re- courbée vers le haut, est constituée par deuv lèvres épaisses, à contour arrondi, fortement en saillie sur la rame inférieure; elle ne porte que des soies à arête longue. La rame inférieure, traversée par un acicule axial plus forl , à pointe in- lléchie vers le bas, comprend un mamelon sétigère divisé en deux lèvres, l'une antérieure, l'autre postérieure, armé de soies à arête longue el de soies en serpe, et une languette inférieure en saillie sur le précédent. Le cirre ventral, de même forme que le dorsal, est moins long que celui-ci. Les soies à arête longue ont \\m hampe hétérogomphe très grêle, un peu renflée au niveau de l'articulation; l'arête est étroite, forl longue, avec une serrai ure très marquée. Les soies a serpe courte ont une hampe beaucoup plus robuste, nette- ment hétérogomphe; la serpe, allongée, presque rectiligne, présente sur Min bord concave des cils rigides recourbés vers le sommel de la soie. Les parapodes, dont toutes les parties sont très richement vascularisécs ne présentent pas de modifications importantes de la partie antérieure du corps à la partie postérieure. Cependant, si on considère un parapode ap- partenant a celle dei 'iiière région, on constate que la rame supérieure prend une prédominance plus marquée qu'en avant, sur la rame ioférieure. En même temps, il se développe, à la base h en dedans du cirre dorsal, une — 246 — glande pédieuse plus ou moins volumineuse suivant les individus, et dont la teinte très sombre se détache nettement sur le reste du corps qui n'est pas pigmenté. Le pygidium porte deux longs cirres anaux insérés au-dessous de Ton- lice du tube digestif ; ces appendices, complètement replies sur la lace ven- trale, atteignent le niveau du 6" avant-dernier sétigère. Par la composition du groupe VI des paragnathes de la trompe, le Né- réidien dont la description précède se rapproche à la fois de ses congénères dont le groupe \ est Formé par un paragnalhe transversal, et de ceux dont le même groupe compte a paragnathes, avec 3 paragnathes coniques au groupe V, c'est-à-dire des formes que lî. Horsl;l) classe dans son tableau des espèces du génie Perincrcis dans les divisions B.a et CI». Parmi les espèces dont le groupe V est composé de 3 paragnathes coniques et dont le groupe VI esl formé par un seul paragnatlie transversal, celle qui se rapproche le plus de celle qui a été décrite ci-dessus esl la Pc- rincrris cultrifrrn Grubew, de nos côtes françaises de la Manche et de l'océan atlantique. Mais, rlie/, celle-ci, la rame dorsale est relativement moins déve- loppée; les languettes de celte partie du parapode sont plus étroites el plus élirées; les soies ont une arête beaucoup plus courte, relativement ; de plus. le groupe I n'a que 2 paragnathes et les groupes VII et VIII sont tout autrement constitués. Les deux seules espèces connues ayant •:> paragnathes transversaux au groupe VI sont la Perincrcis vnneaurica Gruhe(' et la Perincrcis. aibuhitensis Grube<*>. La première de ces deux espèces se dislingue de celle des Gambier par tous les autres groupes de l'armature de la trompe, dont les paragnathes extrêmement petits sont fort nombreux (il y en a plus de 4o dans le groupe II, de 8o dans le groupe III), par les mâchoires qui sont dépour- vues de dents et par la hrièveté des antennes et des cirres lentaculaires. Quant à la Perincrcis aibuhitensis , elle se sépare très nettement de l'espèce décrite ici par la forme de ses paragnathes du groupe VI qui sont M H. HoitsT, Contributions lowards llie knowledge of the Annelidn Polycheeta. — III. On species <>f Nereis helonftinjj to llie sub-{;emis Perincrcis. Notes from ihe Leyden \luseum, t. XI, 1889, p. 161-186, pi. VII et VIII. (2> Ed. Gmjbb, Actinien, Ecliinodermen und Wùrmer, Kônigsberg, 18&0, p. 7/1, Gg. (i. Voir pour la bibliographie : Baron de Saint-Joseph , Les [nnélideê Pbly- chèles des côte» (!<■ Dinar d, a' partie; Ann. . 360, pi XI, ti;;. 138-139; d' partie, ibid., L XX, i8g5, |>. 31 5; et aussi Le» \nnélidei Polychètet des côte» de France, ibid., 8" série, t. \, 1898, p. 317. M Ed. alensis de Saint- Joseph, a été trouvée dans des fentes de pilotis, à Marsassoun, sur le Son- grougou, affluent de la rive droite de la Casamance(4), en milieu saumâtre; (1) G. Ferronnièrf. , Etude* Inolofriaues -sur la faune supralittorale de la Loire- Inférieure, Nantes, R. Guist'bau, A. Dugas , suce. , 1901, p. 7.'5. \ 1 1 > ( n; 1 > ni Mii.sk Edwards, Recherches pour servir à l'histoire naturelle des côtes de la France, i832-i83/i, p. 201, pi. IV B, lig. 6-12. (3) Ed. Grube, Ueber die Gatlunj; Lycastis und ein Paar oeuer Arien derselben, Jahresber. der schîes. Gesellsch. fur Vaterl. Cultur, 1871, Bresdau, 1872, p. '17-/18. W Baron de Saint- Joseph, Sur quelques Invertébrés marins des côtes du Sénégal, Ann. des Se. natur., Zool., 8* série, I. XIII, 1901, pi. 8, fig. 1-7. Muséum. — xi. \n — 248 — deux .-mires. L. Gtayi Gravier '' el /-. hawaiietuit il. 1'. Johnson . soi été reoaeitties aaiquemeal dani l'eau douce, la première dans la partie haute du cours du Ouanary (Guyane française), la seconde aux îles Hawaii; enfin ilen\ autres espèces : L. Qttadralicvpi Blanchard et />. Ouantiïtfensis OraYier, peuvent vivre dans ions lea milieux depuis l'eau douce jusqu'à l'eau de mer; la pn mière ;8] appartient à l' Amérique du Sud | Chili, détroit de Magellan), la seconde à la Guyane française**5. Connue Fr. Millier l'a fait remarquer le premier1', les animaux habi- laul la terre ou les eaux douces sont dépourvus de métamorphoses, alors que le> formes marines qui leur sont apparentées en présentent encore dans leur développement; il y a. eu d'autres termes, accélération embryogé- nique ou tachyfténèse(li), dans le passage dé la vie marine à l'existence dans l'eau douce ou dans la lerre(7). Le fait se conlirrae en particulier pour les Néréidiens : deux individus femelles de la Lycaslis ownaryemis Gravier recueillis dans l'eau complète- ment douce de la partie haute du Ouanar) en 1901, par M. F. Geay, ne présentent aucune transformation ni dans le prostomium, ni dans les para- podes tout gonflés par les éléments sexuels. II. I'. Johnson a fait la même observation sur deux autres espèces d'eau douce : la Nerm limnicota H. P. Johnson du Lac Merced près San Francisco et la LycastU hawtdienHs H. P. Johnson des île- Hawaii. Il n'en est plus absolument de môme pour des exemplaires femelles de la Pmnereis Seurati Gravier**' recueillis par M. G. Seurat aux îles Gambier. Chez, deux d'entre eux. dont la paiiie postéri e manque, le corps n'est plus qu'un sac à oeufs, dont la paroi amincie est semi-transparente, La musculature est fortement réduite, de même que le tube digestif. Les (•) Ch. Gbavibr, Sur trois nouveaus Polychètes d'eau doues de la Guyane française, Bnll. de la Soc. A'hnt. wttw. «f Autan, 1. \IV, 1901, p. 86î-366, (*) H. I*. foaasoa, Fwsli'water Nereids from llie Pacific Caaal and Hawaii, witb fatnarks on frota-wasar Polyehesta in gênerai, Her* lomwr*orj Votome, 190a, (1. 110, |,l. \\l. !i;j. 1 1-1 o, pi. t\ II, li|f. i-/-'i'-\. Voir pour la bibliographie; E.EaLMls, />«■ PolgcluBtÊn de* mapUanUckm i. îai. • Ch. Calvin, /'«•. 'I'.. |>. 364-361, lifl. j-i". ' Fritz Molli*, Fur Darwin, trad. Debray, Batt. i«*an*. dm éUparimttnU >l>i \.,ni te, 1 883 . |>. 83. M Edmond Panai**, Développement, métamorphose et tachygénèse, (,<>n>piv* nuim ' lérie, 1680, n" ai, p. 6ag. \,.ii 01 Bulletin, |». 9 '1 H . — 249 — ovales, presque isoles les uns des autres, ont un diamètre qui oscille entre 960 et a8o p*. Un fait très intéressant à signaler chez ces femelles parvenues à un étal voisin de la maturité, c'est la légère transformation subie paries parapodes dans le sens des formes hétéronéréidiennes. La rame dorsale reste intacte. Dans la rame ventrale, le mamelon sétigère présente deux lobes foliacés liés richement vascularisés; la base du cirre ventral offre à considérer deux lobes semblables. On n'observe aucune modification dans les soies qui con- servent la même physionomie que chez les individus dépourvus d'éléments génitaux. Il n'y a aucun indice de la division si tranchée du corps eu deux régions dans les formes épigames. Il parait n'y avoir là qu'une trace, un souvenir de la transformation épigamique de l'espèce marine d'où cette forme d'eau douce est dérivée. Le développement «les lobes foliacés parcourus par de très nombreux vaisseaux sanguins et des soies en palette caractéristiques des Heteronereis correspond à un changement complet au point de vue biologique : ces animaux, à l'état asexué, rampent au fond de la mer: à l'époque de la maturité sexuelle, munis d'appareils locomoteurs puissants, ils gagnent la surface, où ils nagent souvent par essaims, à quelque distance des côtes. Un pareil chan- gement dans les conditions d'existence n'a pas lieu ici. II est vrai que ces appendices ne sont pas exclusivement locomoteurs : leur vascularisation très riche montre qu'ils jouent un rôle important dans la respiration: mais, chez la Perinereis Seuraii, toutes les parties du parapode sont précisément remarquables par la circulation intense dont elles sont le siège. Il est très dilïlcile d'indiquer, même d'une manière approximative, l'époque de l'émersion de l'île basse où a été capturée la Perinereis Seuraii, et encore plus celle où le petit lac dans lequel elle vit a été définitivement séparé de la mer. Ces dates sont probablement fort anciennes. La présence aux parapodes de ces lobes foliacés épigamiques. dernier vestige des trans- formations sexuelles de la forme marine ancestrale, parait indiquer la len- teur de certains processus évolutifs. Sur les Mollusques tlBaOBULIS /'!/; LBS MEMBRES DE L\ Mlssw\ F. FqUREAV-LaVLY, da.\s le Centre africain, pau M. Loi is Germain. Les Mollusques qui font l'objet de cette note ont été récoltés de 180,8 à 1900. Quoique n'offrant pas d'espèces nouvelles, ils présentent cependant un grand intérêt : presque tous proviennent de régions très peu connues au point de vue faunique, et un assez grand nombre ont été recueillis snil »7- — 250 — dans les eaux mêmes du Tchad, soit aux environs immédiats de ce lac. Ces derniers Mollusques, qui sont principalement des espèces du bassin du Nil, montrent une fois de plus l'analogie des faunes de ces deux régions pourtant si éloignées. J'ai déjà indiqué précédemment celte analogie ' ; le malacologiste Roellger vient d'arriver, plus récemment, aux mêmes conclusions I.IW1COI.ARIA RECTISTRIGATA Slllilll. Achatina (Limicoloria) rectistrigata Smith, in Proceed. zool. Society, London, 1880, p. 346, pi. XXXI, lig. 1. Limnicolaria rectistrigata Grandidier, in llnll. Soc malacol. France, II, juillet 1 885 , p. 16a: Bourguignat, Mollusques Giraud Tanganika, août 1 885 , p. 28; Bourguignat . , Mollutqurs Afrique équator., mars 1889, p. io3; Marlens, Beschalte Weichth. Ost-Âfrikas, 1897, p. 1 1 o (3'. Trois échantillons. Environs de Sabaukafi, dans le Damergou. (N° 7O7, octobre 1899. I Lihicolaiua (;o\m:<;ti:\s Martens. Limicolaria connectent Marions, Beschalte Weicht. Osl-AfriUas, 1807. !'• loa et 1 îa , Taf. V, fig. 5-6. Deux échantillons bien typiques de cette espèce très exactement figurée par Martens. Us mesurent les dimensions suivantes : Hauteur, 39 millimètres: diamètre maximum, 16 millimètres: hauteur de l'ouverture, i5 millimètres; largeur, 9 millimètres. Recueillis avec l'espèce précédente. (N* 767, octobre 1899.) \c.ll\TIX\ MARUNATA SuaillSOIl. Ichatina nuirginaia Swainsoa, in Martini et Chemnitz, Syst. Conchyl. Cab., i85o,p. 328, pi. XXIX, lig. 1: PfeilTer, Ifonogr. Helic. vivent., Il, 18Û8, p. 2/19, n° i5: III, i8.">3.|>. 48a; IV, 1 8 T> c » , ] » . 600. Un seid exemplaire recueilli sur les bords du Gribingùi. 1 a3 mai 1900.) \cii\Tiw Si iiwei>ki rtiii Martens. Achatina Schweinfurthi Marlens, in L. Pfeiffer, Novitates Conchologicœ, l\, 1876, p. ifii, Taf. CXXXII, lig. i-a; Marions, in Malak. Blâtter, XXI, 1873, p. fto; Martens, Beschalte Weichth. Osl- Ifrikas, 1897, p. 80 et 85. (|) Gki\main (L.), Note prél. Mollusques mission Chevalier, linll. Muséum Paris, 1 9'»û, n" 7, p. h- 1 . BoiTTon, In Sachr. malak. Ges., iqo5, p. a5-a6, Ce 1 m \ a i I forme un fascicule du lomo l\ des Deulsch-Ost-Ajrika, publiés sous 1,1 direction du Professeur Dr. K. Môbius. - 251 — Le seul exemplaire recueilli par la mission n'est pas le type ligure ilans les Novitates : c'est une variété Foureaui intermédiaire entre VAchatina Schmeinjurthi etl I. marginata. Comparée au type Schwcinfurthi, la variété Foureaui en diffère : par sa spire dont les premiers tours sont proportionnellement moins élevés : par son ouverture plus élargie à la base el plus largement convexe vers le bord externe; par sa columelle plus tordue (cette columelle rappelle à peu près exactement celle de I I. marginata)', enfin, par sa taille plus faible. Cette variété ne peut pas non plus se rapporter à I' \chalina zanzibarîca Bourg. ' . bien qu'elle ail sensiblement les mêmes dimensions; elle s'en Fifj. i. -- Achatina Schweinfurlhi Mart., v ar. Foureaui Gcrm. 9/3 de grandeur naturelle. distingue notamment : par sa columelle beaucoup plus tordue (chez VA. laniibarica , la columelle est encore moins tordue que chez Y A. Schwein- furlhi), mais surtout par son ouverture beaucoup plus élargie à la base, ainsi que l'indique la figure ci-dessus (fig. 1). Hauteur maximum, 177 millimètres; largeur maximum, 58 milli- mèlies; hauteur de l'ouverture, 63 millimètres ; diamètre, 36 millimètres. environs de Sabaukafi, dans le Damergou. (N° 767, octobre 180,0,.) '' Boergvigrat, Moll. Egypte, Abyssinie, etc., 1870, p. 5. 252 LlMN«A AFRICANA Rlippell. Lûnnœa africana lînppfll , in Bourguignat, Hiat. molacol. Ibyssinie, iX8!$, p. «!•> et ia6, pi. X, lig. 09, et Arm. Soienet» naturelles, 6" série, I. XV, 1 863 , même pagin. ; Bourguignat , I/o//, \j)iijae vouator., mars 1889, p. 107: Bourgnigoat, Hist. \lalaool. Tanganika, 1890, |). 10, et Arm, Se. ont.. 7e si-iit> , t. \, lKgn, p. 1 0. Un seul exemplaire répondant bien au type figuré par Bourguignat, recueilli avec de nombreux Melmiia tuberculata, sur les bords du Tchad Nord-Est, dans la région de Suoulou. (N° 809.) Limm.a i:\sert\ Marlens. Litnneus natale/mis var. e.rsertus Martens, in Malak. Blàtter, iKGC>. Mil. p. km. Taf. III. lig. S-9:.)ickeli,iVo//. N.-Ost Ijrîk., iS7'i,|). 191. Lemneea exserta Bourguignat, Hist. molacol. Abyssinie, 1 8 S ^ , p. 90 el 1 ■•■">, el Ann. Se natur., 6° série, t. XV, i883, mime pagin.; Marions , Beschalte Weichth. Ost.Ajrik., 1897,1). i36. Deux exemplaires provenant de la même localité que l'espèce précé- dente. Phvsa i Isodora) Randabeli Bourguignat. Pln/sfi Randabeli Bourguignat, leonogr, mal. lue Tanganika, 1888, pi- I, lig. •• G-î> 7 ; Bourguignat. Hist. Malacol, lac Tanganika, 1890, p. 1 -j . pi. I, lig. :>(i-:!7, cl Arm. Se. Nat., 7e série, t. \, mène pagin. Isodora Randabeli Martens, Beschalte Weichth. Osi Afrik., 1^97- p. \ho\ Smith, in Vroceed. \lalacol. Society London, VI, pari. 2, juin igoA, p. 9g. Les exemplaires du Tchad se rapportent bien, en général, à la figuration donnée par Bour;;uignat el au type de l'auteur déposé au Muséum. Mais à côté de ces échantillons typiques , il en existe d'antres, provenant du môme lot, el qui constituent des termes de passage entre cette espèce el Physa [Isodora] strigosa Martens (1). Cette dernière Coquille, qui a été recueillie abondamment dans le Tchad par les membres des missions Chevalier el Lacoih, est elle-même très polymorphe, et il est fort probable que de mm veaux matériaux permettront de réunir ces deux prétendues espèces. Sur le sol . autour des lagunes et des mares du Tchad nord-est; région du Suoulou et de Kokodo (n" K09). Planorbib Aiiowknsis Bourguignat. Planorbis Herbini var. Idowensis Pollonera , in : Bollett. Vusei,.. Torino, XIII, '1 mars 1 898, p. n. (l) Mai\ti;\s, Beschalte Weichticre Ost-Afrikas(vol. IV des Deutsch-Ost- \frika)\ 1897, p. 1:19, Taf. VI . Bg. 1 1. — 253 — Planorbis Adowensis Bourguignat, Descript. esp. nouv. Midi. Egypte, etc..., 187;), p. 11; Bourguignat, Hist, Malacol. Abyssiniê , 1 8 8 3 , p. 101 cl 138, et Ann. Se. natur., 6e sôric , t. XV, i$8:!. même pag.; Bourguignat, /bon. malt/col. Tanganika, 1888, pi. I, fig. 1 - '1 ; Bourguignat, Hist. malacol. Tang., 1890, p. 17. pi. I, fig. 1 à 4, el Ann. Sc.nat., 7' ^;rii<, X, 1890, mémo pag.; Martcns, /,' tchalte Weichth. Ost. AJrik., 1897, p. 1^7; Smith, in : Proccd. Malacol. Society Ltmdon; VI, part. •>. , juin igo4, j>. 98; Germain, in : Bull. Muséum Paria, X, 190^, n" (i . [i. S5o. Cette espace parait habiter tout le centre du continent africain : elle a été, en effet, rapportée d'un grand nombre de localités fort éloignées les unes des autres par les membres de la mission Chevalier, Noua avons déjà signalé ailleurs (1) le polymorphe étendu crue présente celte espèce; nous aurons à y revenir prochainement en étudiant les riches matériaux qui nous ont été communiqués par M. Chevalier. I n seul exemplaire, en mauvais état de conservation : bords du Tchad près de Suoulou, t <> février 1900 (n" 809 ). h.wiinuis I>i;idoi\i Bourguignat. Planobis Bridouxianus Bourguignat, Iconogr. malacol. Tanganika, 1888, pi. 1, fig. 9 à 12; Bourguignat, Hist malacol. lac Tanganika, 1890, p. 20, pi. I, fig, 9 a 1 9 , el Ann. Se. natur., 7e série, X, même pagin.; Martens, Beschalte Il eichth. Ost Afrik., 1897, p. 1^7; Smith, in: Proceed. malacol. Society London, [V, part, a, juin 190&, p. 98. Planorbis Bridouxi (iermain, in : Bull. Muséum Paris, X, 190/1, p. 3g/j et p. 35o. Ce petit Planorbe est extrêmement abondant dans les terres qui forment les briques de pisé des maisons de Kouka (n° 802) [aA janvier 1900). Les exemplaires recueillis sont de grande taille et constituent une variété muor (i5 millimètres de diamètre, le type figuré par Bourguignat atteint seulement 7 millimètres). Us sont d'ailleurs parfaitement typiques et cor- respondent à la variété que j'ai nommée occidentalisa. L'aire de dispersion du Planorbis Bridouxi s'étend ainsi de la côte orien- tale d'Afriqueau bassin du lac Tchad; c'est, en outre, dans cette dernière région qu'il parait le plus abondant (,\ (1> Germain (L.), Sur quelques Mollusques terrestres et flnvintiles rapportés par M. Ch. Gravier du désert Som;ili, in : Bull. Muséum Paris; iqoA, X, p. 344- 354. M Germain (L.), loc. cit.. iqo4, p. 34g. \i. Gbevalieb a également recueilli cette espèce, en nombreux échantillons, dans les régions du Sud-Kst et du Sud-Ouest du lue Tchad. — 254 — Planorbis SuDANICDS Marions. Planorbis Sudanicu» Martens, in : \ialakoz. Blàtter, XVII, 1870, p. 3T>, et XXI, 187/I, p. 'n: Pfeiffer, Novitates Concholog., IV, 1871, p. a3, nn 6g4, pi. (I\l\. li;;. 6-9 (les figures 8 et 9 sont de beaucoup les plus typiques); dessin, Pamil. Limnaeiden, in : Martini et Cbemnitz, Syst. Conchyl. Cabinet, iS8<>, p. i35, Taf. XXII, li;{. 5; Bourguignat, Iconogr. mal. Tanganika, 1888, pi. I, fig. 1 3—i 5 ; Bourguignat, Hist. malacol. Tanganika, 1890, p. i5, pi. I, fig. i3- i5, et ibid, in : inn. Se. natur., 7* série, X, 1890; Martens. Bosch. Weich. 0*1 Afrik., 1897, p. i46, Taf. I, li;ir ses tours de spire plus convexes, le dernier étant, en outre, proportionnellement plus grand, plus dilaté aux enviroos de l'ouverture; par son ombilic beaucoup plus large; par son ouverture moins oblique et bien moins ovalaire-transverse; par ses stries plus accusées , etc.; S exemplaires. Je suis heureux de dédier celte espèce à M. Ed. Lamy, attaché au laboratoire de malacologie du Muséum, 13. Planorbis choanomphalus Martens, 1897; 9 exemplaires d'une forme \<>isine de cette espèce, mais qu'il faudra peut-être distinguer au moins comme variété. Mx. Segmentina Chevalieri Germain, 190/r. 1 exemplaire de celle espèce qui se retrouve jusque dans le lac Tchad. 15. \mpui.i.aiua gradata Smith, 1881: 3 exemplaires. Mi. \\iim i.i.aria OVATA Olivier, 180/r, a exemplaires jeunes et 3 adultes. L'un «le ces derniers mesurant -tk millimètres de hauteur pour (i.3 milli- mètres de diamètre constitue une variété major, 17. Laxistes elliptici s Pfeiffer, 1866; •'! exemplaires donl l'un corres- pond 1res exactement à la ligure 9, planche IA\, desNovitates Goncho- lofficœ , tome 11, 1866. 18. Lanistes Foai (iermain. nov. sp. Cette espèce n'a pas été recueillie dans le lac Tanganika, mais bien dans le Haut-Congo, .le la place néanmoins ici. parce qu'elle a élé rapportée par M. Foa. Le Lanistes Foui est une espèce qui se rapproche surtout du Lanistes Vignoni Bourguignat ' . [ /.. Bernardianus Morelet, var. Pfeiffer - 1. mais qui s'en distingue oeltemenl par sa spire beaucoup plus déprimée et (') MAnTEifs(E. eon), Besch. Weichth. Ost-Afrikas, 1897, p. 1&9, Taf. VI, Qg. 17. Boubguigkat (J.-R.), Mollusques Ifrique équat., 1889, p. 177. Pfbifpbb, Novitates Conchol. , 1866, p. a86, pi. IA\. fig. i-'i (n&nAmpul- laria Bemardianu* Morelet). — 257 — son ouverture plus régulièrement ovalaire. M. Dautzenberg '' avait , mais s'en distin- gue nettement par les caractères de son ouverture qui en font incontes- tablement un Cleopatra et par les trois côtes spirales (ces saillantes qui ornent les derniers tours de la spire. Var. Foai Germain, nov. var. Cette forme diffère du type par sa spire plus franchement conique, à tours moins étages, el par ;;i taille plus faible: 6 échantillons — Tanga- nika sud. '2h. Mr.i.AMA TUBERCULATA Millier, 177/1: 3o exemplaires. 25. Melania admirabilis Smith, 1880; 1 échantillon en mauvais état. — Tanganika ^iitl. 26. Nf.othaimv Tanganirani m Smith, 1880. — Région centrale du Tan- ganika: 3 échantillons. (" Dautzemïerg (Pli. | . Mollusques recueillis an (ioiifjo jinr .M. K. Dupont Hall. Anal, sriencfs Bflgifjun; 3e série, XX, 1890, p. 571. Mw.tkns (E. von i. in: Site. Ber. Ges. nat. Freunde, 1879, p. îoi. W Mahtens (E. voh), Beseh. Weiehth. Ost-A/rikas; 1897, p. 181, Taf. VI, fi;;. 1 9-a 1 . — 258 — Var. Bridouxi Grandidier, 1 885. — Région centrale «lu Tanganika; •->. échantillons. 27. Neothauma euryomphaluai Bourguignat, 1 888 : i échantillon; 3 autres exemplaires mesurant 6i millimètres de hauteur pour 38 milli- mèlres de diamètre, se rapportent à une var. major. — Tanganika sud. 28. \i:oTi!\in!.\ bicarinatdm Bourguignat, 1888; 3 exemplaires. — Tan- ganika sud. 29. Tiphoma Horei Smith, 1880. Le? Tiphobia Jouberti Bourg., T. longirostris Bourg, sont simplement d»s formes jeunes, el le /'. Bourguignati Grand. , une. forme sénile du lypeHorei; 19 exemplaires. — Région sud. 30. LiMNOTRocens Thomsoni Smith , 1880. Les L. Giraudi Bourg., 1888, et L. cyclostoma Bourg., i885, sont des formes de cette espèce : le premier est une mutation depressa, le second un mode elongata du type normal. On peut représenter delà manière suivante les affinités de ces trois formes : LlMNOTROCHOS GlBAUD] l.l MNOÏROCIU S CYCLOSTOM* [forma depressa\. [forum elongata |. Limsotrochds Thomsoni | forma norrnalis ]. ii exemplaires; Tanganika est. 31. Ta\<;\mkia(1) (Hauttecœuria) soluta Bourguignat, 1880; s o exem- plaires. Je considère les Ihuitt. Brincatiana Homo, et H nuit. Charmetanti Bourg, comme synonymes de cette espèce. Var. Milne-Edmardsi Bourguignat, 1 885 ; 5 échantillons. 32. Tanganikia (1I\i ttkcoeuiua) Reymondi Giraud, 1880. Les espèces décrites par Bourguignat sous les noms de Ihtuit. Duveyrieri, II. Maunoiri, II. Levesnuei et 11. Locardi ne sont, comme je le montrerai plus tard, (pie dis modifications individuelles de //. Reymondi et doivent, par si ile. tomber en synonymie. '10 échantillons. — Tanganika est. 33. Giraudia Horei Smith , 1880. B01 rguignal ;i créé, pour celle espèce, le genre Rcymondiael, La même année (i885 1. le genre Giraudia pour une espèce 1res voisine. Mu réalité, U) Le genre Cambieria créé par Bourguignat ( Mollutques Giraud Tanganika, 1 885, p. Ai) est Bynonyme du genre Tanganikia Crosse [nom. nu. 1. Le genre Haullesœuria Bourg, ne saurait être admis que comme section du genre zim- ganikia. — 259 — ces deux genres sont absolument synonymes. J'ai conservé le nom de Giraudia [tarée qu'il existe déjà an genre Raymondia, en Entomologie. Var. GtraarftBourguignat, i885; 25 exemplaires. — Région sud. ;>'i. Giraudia Foai Mabille, 1901 (Reymondia); s exemplaires. 35. Giraudia! Foai'1 Mabille. 1901 (Assiminea); h exemplaires. 36. Giraidia! quintana Mabille, 1901 (Assiminea); 5 exemplaires. 37. Lechaptoisia Poxsobyi Smith , 1889; 5 exemplaires. 38. Spbkiazonata Woodward, 1809: i5 exemplaires. 39. Paramblama hassa Woodward, 1859: plages est et ouest: très abondant. Var. Dautzenbergi Germain nov. var. Nassopsis nassa, var. Martel et Dautzenberg, Jauni, de Conchyl, 1899, pi. Mil. lig. k (seulement). Cette variété . surtout caractérisée par son ouverture régulièrement ova- laire, presque entièrement détachée du dernier tour et entourée d'un péristome continu fortement épaissi, présente un galbe court, trapu, forte- ment élargi dans le bas. Les sutures sont plus profondes que dans le type. 10 exemplaires. Var. nassatiformis Bourguignat, 1888: 00 exemplaires. 'i0. Paramelania Locardi Bourguignat, i885. Je considère le Param. Giraudi Bourg. (i885) comme synonyme de cette espèce: 12 exemplaires. 41. Paramelania arexarum Bourguignat, 1888; 8 exemplaires. 'ri. Edgaria paucicostata Smith, 1881. Je considère les Ed. Monccti Bourg. (1888) et Edg. liUoralis Bourg. | 1K88) comme synonymes. Il est fort probable que Y Edg. liUoralis n'est (prune forme jeune; 35 exemplaires: Tanganika est. \; a r. callopleuros Bourguignat, 1888. — Variété à peine distincte du type; 10 exemplaires. Wi. Lavigeria Jolberti Bourguignat, 1888; 3 exemplaires. Var. minor; 9 exemplaires. hh. Syrnolopsis lacistius Smith, 1880, Les Syrnoi /kceî/îBourg. (i885) et Syrn. Grandidieri Bourg. (i885) (') Il est évident que ce nom déviait être changé, puisque les esprers décrites par.1. Mabille comme appartenant au genre Atsiminea sont de véritables Girau- dia et qu'il existe déjà un Giraudia Foai décrit par le même auteur. Mais l'es- pècedont il est question ici n'est qu'un jeune Giraudia, sur la valeur duquel il échantillons. ri9. Umo Chabbonniebi Bourguignat, 1886; ■?. valves. — Tanganika nord. 50. Umo (Grandidieria) Smitiu Bourguignat, i885; 1 échantillon el 1 valve. :> I . IJmd 1 Grvndieria) Hauttkcoki t.i Bourguignat . 1 885; 3 exemplaires. •>± Umo (Grandidieria) gratida Bourguignat, i885; 3 valves cl ;> échantillons. Variété' lutescens Germain. Test d'un beau jaune doré; nacre très irisée, jaune d'or; 1 exemplaire. 53. Umo (Grandidieria) rostrata Bourguignat, 1 885 ; 1 valve. 54. Umo (Grandidieria) Locardi Bourguignat. 1880: 1 échantillon. — Tanganika nord. 55. Umo (Grandidieria) Giraudi Bourguignat, 1880; 8 valves, don! h déjeunes individus. 06. Pliodon (Gameronia) (1) Gharronmeri Bourguignat, 1886; ■>. exem- plaires, plages du Sud: .*! exemplaires, plages de l'Ouest. 57. Pliodon (Cambroma) Bridoixi Bourguignat. 188O; 1 valve d'un individu jeune. — Tanganika nord. 58. Pliodon (Cameroma) Giraudi Bourguignat, 188.*»; 1 valve. 59. Pliodon (Gameronia) Vyxckki Bourguignat. 1886; 1 valve Ires typique. <>(>. BoaTOHlA Tani;amk\y\ Smilli, 1880; 3 exemplaires jeunes. — Plages de l'Est. (il. Birioma la viNGSTo.Ni Bourguignat, 1 883; 1 exemplaire jeune. — Plages de L'Est. (1) J'expliquerai en détail, dans mon mémoire définitif, pourquoi je n'admets le genre Cameronia (pie comme section des Pliodon — 261 — 62. Birtoma Layigbriei IJourguignal, 1866; 5 valves. — Plages de l'Ouest. G-'5. Bdrtonia Moiheti IJourguignal . 1886; 1 valve. — Plages de l'Ouest fi'i. Corbicola radiata Philippi , t8&6; •>. exemplaires. 65. Corbicola Foai Mabille, 1901; 3 exemplaires. GG. /Etheria elliptica de Lamarck , 1807; 1 échantillon et 1 valve. Liste des coqoillbs /»/•; Gâstbopoûbs hboubilliss par M. Cu, Gravier DANS LE GOLFE in: TâDJOURAB (îyo'l) | Fill |, par M. Edouard Lamv. 81. Strombds (Monodactvlds) tricornis Lamarck. i8°:!. Strombui tricornii Lamuick. inim, s. vert, I. \ll, p. aoi. i845. S. tricoriiin Lk. , Kûstbr, Syst. Gonch, Cab.) 9" éd., vol. IV, Strombea, pi. VI, fig.6, 7,8. Djibouti: h individus adultes et i5 jeunes. - Obock (Jousseaume, 1888). 8~2. Strombds (G anariom) dentatds Liaaé. i;."iS. Strombut dentatus Liwk, Syst. nut.. 10" éd., I. I, p, ~'\h. 1795. S. erythrinus Chemsitz, Syst. Conch. Cab. , vol. Xï , pi. CXCVa, Gg. iS-'i- i875. 1822. S. plicatus Lahabck, inim. s. vert., vol. \II.p. 210. i84.j. S. plicatus Lie. Kdstbîi, Syst. Conch. Cab., s* éd., vol. IV, Strombea, pi. XIH,fig.3-4. t85o. & dentatus L., Rbevb , Conch. Icon., vol. VI, g. Strombus, pi. IX, fig. 17. Djibouti : 80 ind. — Mer Rouge. Un de ces exemplaires correspond par sa coloration rouge à la figure donnée par Chemnitz pour le S. erythrinus, forme signalée à Djibouti par M. H. Fischer ( 1 go 1) et regardée par Tryon (Man. oj Conch., vol. \ II. p. 1 19) et par M. Sturany ( 190B) comme une variété de S. dentatus. 83. Strombi s (Canabium) elegans Sowerby. 1867. Strombus elegans Sowêbby , Thés. Conch., vol. 1, pi. VU, lijj. 'i3-'i8. i85o. S. déganta Sow.. Mkkvf.. Gonûk. Icon., vol. VI. <;. Strombus, pi. XVII, lijj. k\ 11. Djibouti : 1 individu conforme à la figure de Keeve. — Mer Hougc. 84. Strombds | Canabii m) plobidi s Lamarck. i%::'.>. Strombus Jhridnt Lahabck, Anim. s. vert,, vol. VII, p. 311. 18 43. S.jlniidu* Lk., Kiknkr, Coq. vir.. Ailées, g. Strombe, pi. XXXII, (ig. 1. — 262 — Djibouti : 80 individus, dont •> . présentant une couleur uniforme d'un jaune orangé, correspondent à la variété représentée dans la figurée de Kiener. — Djibouti (H. Fischer, 1901 I. 85. Strombus (Canarium) gibberulds Linné. 1 7 r> s . Strombus gibberulus Linné, Syst. nat., io' éd., t. 1, p. -'i'\. 17 '17. S. gibberulus L., Sowerby, Thés. Conch., vol. I, pi. VI, fjjj. is. Djibouti : *a5 ind. — Djibouti ( II. Fischer, 1901 ). 86. Strombus (Canarium) tereiîfuuatus Sowerby. iS'17. Strombus terebellatus Sowbrbt, Thés. Conch.. vol. I, pi. 1\, lijr. s'i. Djibouti : 1 ind. — Aden (Shopland, 1902). 87. Pteuocera i!hvom\ Gmelin. 1790. Strombus bryonia Gmelin, Syst. nul.. i3e éd., t. I, p. 35so. 1833. Pterocera truncata Lamarck, Anim. s. vert. . t. VII, |>. io5. i85i. /'. bryonia Gm., Iîkkvk, Conch. /bon., vol. VI, g. Pterocera, pi. i. Djibouti : 1 ind. — Obock (Jousseaume, 1888). 88. RoSTELLARIA CDRTA So\vorb\ . 1 8 '1 7 . Rostellaria curta Sowerby, Thés. Conch., vol. 1, pi. V, Gg. 1 1. Djibouti : 1 individu jeune. - \den (Shopland, 1903). 89. Trifouis (Viriola | corruoatl's Hinds. i843. Triphoris corrugatus Hinds, Ann. Mag. \m. Il, si., vol. XI, p. 18.- is'ii. Hihds, Zool. Voy. " Sulphum . \foll., pi. VIlI,fig. 7. Djibouti. îles Muslia : 20 ind. Aden (Shopland. 1903), mer Rouge (Sturany, i9<>3). 90. Trfforis (Mastonia) ri ber Hinds. iK'i.'i. Triphoris ruber Hims, Ann. \Lag. Nat. Hist., vol. XI, p. 19. \X'\'i. IIim)s. Zool. Voy. xSulphur», M 'IL. pi. \lll. fig. i5. Djibouti : 1 ind. — Mer Rouge (Sturany). 91. Triforis (Mastonia) ddcosensis Jousseaume. iSS'i. Mastonia ducosensis J01 ssnnii:. Bull. Soc. \ialac. France, I. [ , pi. IV, li/f. 10. Djibouti : 1 individu, déterminé par M. le D' Jousseaume, de cette es- père Néo-Calédonienne . nconnaissable a ses deux rangs de tubercules, colores en vi.">. /'. mitralis A. Ad., Sowehbï, Thés. Conch., vol. II, pi. CLXXII, fig. 9. Djibouti : 1 ind. — Mer Rouge. 106. Nerita albicilla Liuné. 1 - :. S . Nerita albicilla Linné, Syst. nat., 10e éd., t. I, p. 778. i883. N. albicilla L., Sowerby. Thés. Conch., pnrt'XL, pi. CDL1V, fig. aG-27. Djibouti : i5 ind. — Djibouti (H. Fischer, 1901). 107. Nerita squamulata Le Guillou. i84i. Nerita squamulata Le Guillou, Rev. Zool. Soc. Cuv., p. 344. 1889. N. chamœleon L. var. squamulata Le G., Ed. von Martens, Syst. Conch. Cab., 2e éd., vol. H, g. Nerita, pi. V, fig. i4-i5. Djibouti : 1 individu couforme aux figures citées du Conchy lien-Cabinet. — Océan Indien. 108. Nerita Longii Recluz. i84a. Nerita Longii Recluz, Rev. Zool. Soc. Car., p. 178. i846. N. Longii Red., Reeve, Conch. Icon, vol. IX, g. Nerita, pi. XI, fig. 5 a a-b. 1889. N. Longii Recl., Ed. von Martens, Syst. Conch. Cab., vol. II, g. Nerita, pi. IX, fig. i-3. Djibouti : i5 ind. — Obock (Jousseaume, 1888). Les exemplaires rapportés par M. Gravier correspondent, par leurs côtes lisses présentant des taches brunes et noires, aux ligures de Reeve, mais non à celle donnée par Recluz (Journ. de Conch. , 1. 1, i85o, pi. 1 1 , lig. h ) , ni à celle de Sowerby (Thés. Conch., part XL, i883. pi. A ( i 7 , lig. 90). Plusieurs grands échantillons corrodés sont exactement semblables aux figures 1 et 2 du Conchylicn-Cahinet. 109. Nerita (Pila) qcadricolor Gmelin. 1790. Nerita quadricolor Gmelin, Syst. nat., i3* éd., t. I, p. 3(i84. 1 855. A:. quadricolor Gra., Reeve, Conch. Icon., vol. IX, g. Nerita, pi. I, fig. 4 Orb. Djibouti : 8 ind. — Mer Rouge. 110. Nerita (Odontostoma) Romphii Recluz. i84i. Nerita Rumphii Recluz, Rer. Zool. Soc. Cuv., p. 167. i855. N. Rumphii Recl., Reeve, Conch. Icon, vol. IX, g. Nerita, pi. XIV, fig. 62. 18. — i>66 — 1889. \. polita L. \;ir. Rumphii Red., Ki>. \o\ MLbtbss, Syst. Çonch. Cab., 9* éd., vol. II. g. Verita, pi. XIV, Gg. 9. Djibouti : 20 ind. — Djibouli (H. Fischer, 1901). Parmi ces individus de couleurs variées, on trouve notammenl la va- riété c de Reevc, grise à trois bandes roses, dont la moyenne es! dédoublée, el la variété rougeâtre à trois bandes sombres . représentée dans la ligure 9 il 11 Conchylien-Cabinet. 111. Neritina (Smaraudia) Feuieleti Ludouin. 1817 Sàvighy, Descr. Egypte, 1 1 isi. mil., Planches, t. Il, Go- quilles, pi. V, lig. il. 1827. Neritina Feuilleti Aodouin , Descr. Egypte, t. XXII, Eist. nat., Expl.somm. planrli. Mollusques, p. 179. Djibouti : 20 ind. — Mer Rouge. 112. Piiasianelea (< tuTiioMEsus) varikuata Lnmarck. 18*2. l'haxianclla rariegata Lamaiick, Anim. s. vert., vol. VII, p. 53. 18Û8. /'. varicgata Lk. , Kienkr, Coq. viv.s g. Phasianella, pi- IV, fig. 1. Djibouti : 200 ind. — Djibouti (H. Fischer, 1901). Ces nombreuses coijuilles sont de colorations variées, mais présentent Ion jours de fines lignes transverses articulées de blanc et de rouge, avec des mandations formant de grandes zones longitudinales brunes plus ou moins accentuées. 1 13. Turbo radiâtes Gmelin. 1790. Turbo radiatus Gmklin, Syst. nat., i3* éd., I. 1, p. 3596. 1868. T. Chemnitzianus Rebtb, Conch. Icon., vol. IV, g. Turbo, pi. Vlll. fig. 36. i852. T. radiatus Gm. , Philippi, Syst. Conch. Cab., a" éd., t. II, g. Turbo, pi. VI, fig. 9-10. Djibouti : 2 ind. — Obock (Jousseaume, 1888). 11 h. Turro pnsTULATUS Brocclii. 1817 Sami.nv. Descr. Egypte, Hist. nat., Planches, l, II. lio- (juilles, pi. V, fig. 26-2. 1888. Turbo pustttlatUi Nrorchi. Tîuon . Man. of Conch.. vol. X, p. 11117, pi. XLIV, Gg. 80. Djibouti : 10 ind. — Mer Rouge. I I5. Turbo ( Marmorostoma) coronatus Gmelin. 1790. Turbo coronatus Ghemn, Syst. nat., a' éd.. t. I. p. 35g&. i852. T. coronatus Gm., Phimpn, Syst. Conch. Cab., a0 éd., vol. II, g. Turbo. pi. M, Gg. i3. 180a. T. Hemprichi Troschel, Philippi, id., pi. XVI, fig. 1. Djibouti : 1 ind. — Djibouti (H. Fischer. 1901). — 267 — 116. Trochus (Tectos) dentatcs Forskal. 177J. TrochtU dentattis FoBSKAL, Descr'. [min. Itin. Orient, p. ia5. i8'i(). T. dentatus Forsk., Philippi, Syst. Conch. Cab., a0 éd., g. Trochus, pi. 11. fig. i-a. 1889. T. dentatus Forsk., Pilsbbt, Mon. of Conch., vol. \l, pi. III, fig. a3. Djibouti : i) ind. — Mer ttouge. 117. Trochus (Tfctus) noduliferus Lamarck. i8aa. Trochus noduliferus Lamahck, Anim. s. vert., t. VII, p. 18. 18 '16. T. noduliferus Lk., Philippi, Syst. Conch. Cab., a* éd., vol. Il, g. Trochus, pi. II, fig. 3-4. Djibouti : 2 ind. — Mer Rouge. 118. Trochus (Infuwdibulum) erythr.eus Brocchi. 1817 Savigny, Descr. Egypte, Hist. nat. , Planches, t. If, Coquilles, pi. V, fig. 38-39. 18/16. T. erylhreeus Brocchi, Philippi, Syst. Conch. Cab., a0 éd., vol. II, g. Trochus, pi. XLII, fig. 12. Djibouti : -ih ind. — Djibouti (H. Fisclier, 1901). 119. Clanculus pharaonius Linné. 1758, Trochus pharaonius Linné, Syst. nat., io° éd., t. I, p. 767. i"'iv. T. j/hnraonius L., Philippi, Syst. Conch. Cab., ac éd., vol. II, g. Tro- chus. pi. XIV. fig. 1. Djibouti : 8 ind. — Djibouti (H. Fischer, 1901). 120. Clanculus Gennesi H. Fischer. t 1 S 1 - Savigny, Descr. Egypte, Hist. nat. , Planchas, t. 11, Coquilles, - pi. III. lig. 3-J-i'. 1901. Clanoulv* Cennesi H. Fischer. Jour», de Conch., vol. XLIX. n° a, pi. IV, lig. 1 1-1 •>. 1. 1<).';. Euchelus erythrœrmis R. Sturany, Gastrop. Roth. M'-er. Exp. crPola», Dmkschr. Akad. IIV.s.s. Wien, Bd LXXIV, pi. V, lig. G. Djibouti : h ind. — Djibouti (H. Fischer. 1901). Ces échantillons ont été délerminés d'après le type Taisant partie de la collection du .Journal de Conchyliologie. M. H. Fischer a démontré dans nue note récente (Journ. de Conch., vol. LU, 1906, p. 5g) l'identité de V Euchelus eryihrœensis Stur. avec le Clanculus Gennesi. 121. Gibbdia phasianella Deshayes. i8G3. Turin* phasianellut Deshayes, (lut. Mail. Réunion, p. 7/1, pi. 9, fig. i3-iâ. — 268 — Djibouti, îles Musha : 3 individus qui correspondent bien à la description de Deshaves. avec des marbrures brunes et de fines linéoles transverses articulées de blanc, et que l'obligeance de M. Dautzenberg nous a permis d'ailleurs de comparera des exemplaires de sa collection . provenant de Nouvelle-Calédonie. 122. Gibbdla (Priotrochus) sepilciiralis Melvill. 189(1. Priotrochuê seputchralis J.-C. Mklvili., Ann. Mac. Nat. Hist., 7e sér., IV, p. 96, pi. 11, fig. 6. Djibouti : 1 individu concordant avec des spécimens de la collection de M. Dautzenberg. — Golfe Persique (Melvill). 123. Agagus agagis Jousseaume. 1896. Agagui "jfdpix Jousseaumk, liull. Soc. Philom. Paris, 8' sér. , t. VI, p. 99. Obock : 19 iud. — Baie de Tadjourah (Jousseaume, 1888), Aden (Sliopland, 190a). La détermination de ces coquilles a été laite par leur comparaison avec des échantillons donnés au Muséum, en 1896, par M. le Dr Jousseaume. 124. Gêna varia A. Adams. i85o. Gêna varia A. Adams, Pror. Zool. Soc. London, pi. XVIII, p. 37. 1855. G. varia Ad., Sowirbï, Thés. Conch., vol. Il, pi. GLXXIII, fig. 8. Djibouti (Récif du Météore) : 1 individu de couleur rose mélangée de blanc. — Mer Rouge (Sturany, i<)o3). 125. Haliotis scutulum Reeve. i846. Haliotis scutulum Reeve, Conch. Icon. , vol. III, g. Haliotis, pi. XVI, lig. 63. Djibouti (lies Musha) : 6 ind. — Mer Rouge (Sturany, 1903). 126. Fi8Surklla (Glvphis) RiippELLi Sowerby. 1 834. Fissurella Riippelli Sowerbï , Proc. Zool. Soc. London, pi. II, p. 128. — 1866. Sowerby, Thrs. Conch., vol. III, pi. 9/40, fig. 107-108. Djibouti (îles Musha): 5 ind. — Mer Rouge. 127. Subemarginula imrricata A. Adams. 1 85 1 . Subemafginula imbricata A. Adams, Proc. Z. /,'. ampulla L., A. Advms, Thés. Conch., vol. Il, pi. CXXII, Tiff. 59-69. Djibouti : h ind. — Mer Rouge. Lt: Tiuodontophorus deminutus, nouveau Sclerostomien PARASITE DE L'HOMME, ET LA CACHEXIE AFRICAINE, par MM. A. Railliet et A. Henry. Orùce à l'obligeance de M. le professeur Joubin, nous avons pu étudier, dans la collection des Nématodes du Muséum, un Sclérostomien fort inté- ressant, qui représente un nouveau parasite de l'homme. Il en existe seulement deux exemplaires: un maie et une femelle, le premier légèrement altéré, tous deux laissant a désirer sous le rapport de la transparence. La description que nous allons en donner demeurera par suite incomplète sur plusieurs points de détail. Dans les deux espèces, le corps après conservation dans l'alcool — est blanchâtre, cylindrique, atténué aux deux extrémités, mais plus longue- ment en avant qu'eu arrière. Le tégument est très nettement strié en travers: les stries ont, en moyenne, un écartement de 12 p.. La cuticule ne forme pas d'étranglé- — 270 — ment brusque en arrière du vestibule oral, mais elle présente, dans la région céphalique qui suit, un léger épaississement qui cesse tout à coup un peu en arrière de la capsule buccale, à 270 y. de l'extrémité antérieure. \ ôoo (i de cette même extrémité, très légèrement en arrière de l'an- neau nerveux, existe une paire de papilles cervicales à peine visibles, à base hémisphérique et à pointe subulée. Le limbe cuticulaire qui forme la paroi du vestibule oral est limité en arrière par un simple sinus. Ce vestibule est déprimé d'avanl en arrière: il montre une couronne (coronule externe ou antérieure) de •_>. 'i (?) lamelles qui prennent naissance très profondément à son intérieur et se dirigent en avant et en dedans, de manière à fermer presque complètement l'orifice buccal. A la base de chacune de ces lamelles se voit une petite plaque n'ayant guère que le tiers de sa longueur, et l'ensemble de ces plaques correspond vraisemblablement à la coronule intente. Le vestibule oral s'ouvre dans une capsule buccale Bubglobuleuse, haute de i5o [i sur une largeur niaxima de 160 fx atteinte un peu au delà du milieu de sa longueur. Le bord antérieur de cette capsule, qui porte la coronule interne, olfre eu dehors un épaississement circulaire inter- rompu par six dépressions qui livrent passage aux nerfs papillaires. Les quatre papilles submédianes sont mimes et aiguës, les deux latérales plus larges et mousses. La capsule buccale montre, d'autre part, un tunnel dorsal assez étroit, aboutissant au bord antérieur de la capsule, à une gouttière circulaire qui nous a paru s'infléchir quelque peu en arrière au niveau du tunnel. La seule armature qu'on remarque dans la capsule buccale émane de l'extrémité antérieure de l'œsophage. Le revêtemenl chitineux de la paroi triquétre de ce conduit se continue par trois dents faisant dans la capsule une saillie de Ao \i. Chacune de ces dents représente un angle dièdre dont l'arête regarde l'axe du corps; son bord supérieur n'est pas denticulé, mais forme simplement deux saillies arrondies séparées par une incision qui correspond à l'arête. L'œsophage est relativement court et épais; voici du reste, pour les deux sexes, sa longueur, son épaisseur mininia (au tiers antérieur) et niaxima (au sixième postérieur) : chez le mâle, 66o. 100 el a36fi; chez la femelle, 860, 110 et a5o p. Il olfre une triple valvule à son entrée dans l'intestin. Le mâle est long de 9 mil!. 5. large de 060 fx. Sa bourse caudale, plus large que longue, à bord très finement denticulé. montre deux lobes laté- raux assez amples, réunis par un petii lobe postérieur légèrement nnué. La disposition des CÔ tes est (oui à lait semblable a celle des OKsophago- Btomes. Ces cotes sont ('paisses et massives; les antérieures et postérieures externes naissent d'un tronc commun. Les postérieures sont hifurqiiées . à branche externe courte, les moyennes el les antérieures sont fendues. Les — 271 — papilles prébursalea û'onl pu être nettement distinguées. De même, l'ex- trémité des spicules, noyée dans une masse opaque, n'a pas été vue; nous donnons à ces organes, avec approximation seulement, une longueur de 900 m: ils sont épais de ao [i environ. La femelle est longue de 1 1 mm. 7. large de 65o (x vers le milieu de la longueur. Son corps est graduellement atténué en avant, mais demeure à peu près cylindrique en arrière jusqu'au niveau de la vulve; il se rétrécit alors rapidement de manière à former une courte queue conique, aiguë. L'anus s'ouvre à 370 p de la pointe caudale, la vulve à 680 /», sur une saillie assez nette. Les œufs sont ellipsoïdes; mesurés à travers la paroi du corps, ils sont longs de 60 à 65 ».. larges de 38 à 4o \i. Quelque incomplète que soit celte description, elle permet cependant de déterminer immédiatement le genre auquel se rattache notre parasite. 11 s'agit sans aucun doute du genre Triodontophorus Looss, 1901, — de la famille des Strongylidœ , sous-famille des Sclerostominœ , — caractérisé essentiellement par 1ns trois dents qui émergent du fond de la capsule buccale et par la denticulation marginale de la bourse caudale (bien que cette denticulation soit déjà indiquée chez les Sclérostomes). Jusqu'à présent, on n'a décrit que deux espèces de ce genre, habitant tonte- deux le gros intestin des Equidés : Tr. minor Looss et Tr. serratus Looss. Celle qui nous occupe se distingue très nettement de l'une et de l'autre. Elle est de taille uotablement plus petite; ses trois dents sont mousses et dépourvues de denticules secondaires; son vestibule oral est à peine séparé de la partie antérieure du corps; sa région céphalique forme une saillie brusquement délimitée en arrière; enfin, la bourse caudale du mâle a des cAtes relativement ('paisses, qui se rapportent au type des OEsophagostomes bien plutôt qu'à celui des Triodontophores connus jus- qu'à présent. En considération de ses dimensions réduites, nous proposerons de la désigner sous le nom de Triodontophorus deminulus. Les deux exemplaires qui ont servi de base à notre élude sont entrés dans la collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris, le •><) juillet i865, avec cette seule indication: -\er intestinal recueilli à l'autopsie d'un noir africain de Mayotte. Don de M. le Dr Monestier, chirurgien en chef de la Marine impériale." (Flacon n° î^Gli.) Mais il parait au moins très vraisemblable que c'esl le noir en question dont l'observation a été publiée en 1867 par irle docteur E. Monestier. médecin auxiliaire dp 2e classe», sous le titre: Chloro-anémie. Nombreux anchylostomes dans le duodénum et le jéjunum ' . E. Mowbstibr, Hôpital de Mayotte. Observations de clinique mé*dica (' Irchives de méd. navale, \\\ . p. 009, 1867). 272 11 s'agit ici d'un travailleur des champs de race makouu. nomme M/•; FASCIATWb SUR l \ C RM SI EH, I>A!t M. SOUNY, ATTACHÉ \U LABORATOIRE DE Cl LTURR. D.ns un peiii jardin que je cultive à Champlan, il \ a deux ans un jiuii ■ Cerisier fut greffé en fente et en écussou à environ 1 mètre du sol. L'opération n'eut pas de succès, mais il sortit à la partie inférieure de l'arbre un grand nombre de bourgeons qui forent supprimés, sauf deux plac< s ii la partie supérieure. Ces deux bourgeons poussèrent avec vigueur el bientôt je remarquai sur (eliii placé au-dessous une fascialion très accusée. — "273 — A une hauteur de o m. 5o, cette pousse se divisa en deux parties, et les deux branches conservèrent le caractère fascié qui ne fit que s'accentuer au fur et à mesure de leur développement à un tel point qu'à la fin de la végétation ioo4, les parties supérieures mesuraient environ quatre centi- mètres de largeur (fig. 1). Fig. i. Cerisier l'ascic à la suite d'un traumalisme. Au printemps de 1905, à la reprise de la végétation, la fasciation se continua sur les deux branches et sur tous les rameaux de l'année. A la fin d'avril, une des branches fut brisée pendant un orage. Je vais continuer mes observations sur celle qui reste. Note i>e M. Costantin. La remarque faite par M. Souny me parait intéressante, car elle s'ajoute aux exemples déjà nombreux relevés ces derniers temps par M. Blaringhem, d'après lesquels les blessures sont la cause très commune de monstruosités, — 274 — notamment de fasciation. Une objection vient tout de suite à l'esprit quand on envisage les variations produites par les traumatisines. Comment se fait-il que tant d'opérations brutales (taille, coupe, pincement, etc.) auxquelles sont soumises les plantes ne les déforment pas plus souvent.' Le fail signalé par M. Souny montre que ces actions laissent bien plus souvent qu'on ne le suppose d'ordinaire des traces durables. Il me parait 1res important . à l'heure actuelle, de relever tous cas dans lesquels les variétés se manifestent à la suite d'une cause déterminée. Vote svn vne coin: geoloqiqub relevée pe\i>a\t les travaux de l'Ascensbvr de la Teiuiasse de Saint-Gbbmain-bn-Latb (Sbinb- bt-Oisb), pvii M. Pierre Embry. ( Laiioratoihe de M. le Professeur Stanislas Meunier.) Sur la demande et les encouragements de M. le professeur Stanislas Meunier, nous avons l'Iionneur de déposer sur le bureau, à litre de rensei- gnement , une note relative à une coupe géologique que nous avons relevée à l'ascenseur de la Terrasse de Saint-Germain. En 1898. une société s'étant formée pour la construction d'un ascenseur au pied de la Terrasse, nous fûmes amenés à suivre les travaux de terras- sements et de forage. Tout d'abord, les fouilles consistèrent;! ouvrir une tranchée de aâ mètres de longueur, sur 8 mètres de largeur et 19 mètres de bauteur maxiina. Cela nous permit de relever déliant en bas la coupe ci-dessous. Altitude au sommet : + 03 mètres environ. r Epoque actuelle. — Terre végétale el remblais, 1 à 9 mètres. •>" Lutétien ( mètres. I. Lrgile sableuse, 0 m. 70. II. Lignites, o m. 3o. III. Argile bleue compacte , om. 3o. 1\ . Argile noirâtre, 2 m. 70. ^ . Argile bleue très dure, o m. 80. M. Sables dits dWuteuil (aquifères), 2 m. .">.">. \ II. Argile grise, 1 m. ho. VITI. Argile gris-bleuâtre, 3 m. 5o. I\. Argile rougeâtre. -2 m. 90. X. Argile jaune compacte, 4 m. i5. XI. Argile (?), 9 m. 70. 3° Montien ('?), [c 9]. — Epaisseur totale, 6 mètres. I. Calcaire pisolithique très dur, 1 m. 70. II. Calcaire pisolithique assez tendre, 2 m. i5. III. Marnes montiennes, 2 m. 75. k° Sénonien sup' [c8]. — Rencontré sur 6 mètres. Craie blanche. Il faut signaler, en terminant, l'inclinaison, suivant un angle de 7 degrés environ, des couches sparnaciennes situées immédiatement sous le lutétien. Ce fait tend à démontrer ce qui a élé dit plus haut, relativement aux fissures ipii sillonnent le banc à Milioles. — 276 — Constitution de l'amidon, pab MM. Maquenne et E. Roux. On sail que l'extrait de malt liquéfie les empois de fécule ou d'amidon el les transforme en une solution limpide, renfermant du maltose et de la dextrine. Ce phénomène de ia saccharification forme la base de l'industrie de la brasserie. Or, si l'on fait agir le malt, non plus sur un empois fraîchement préparé , mais sur un empois vieux de quelques jours, ou même de quelques heures, on constate la présence d'un résidu inattaquable par la diastase, ne bleuis- sant plus par l'iode et dont la proportion s'accroît avec l'âge de l'empois, pour atteindre jusqu'à 3o p. 100 du poids de la fécule employée. L'empois, en vieillissant, a rétrogradé; le produit résiduel est constitué par une matière, entrevue par divers auteurs, qu'on avait appelée amylor.ellu/osc. La découverte de ce phénomène de la rétrogradation (1) fournissait donc le moyen de préparer cette substance en grande quantité et d'étudier ses propriétés. L'amylocellulose qu'on obtient ainsi est insoluble dans l'eau à 100 degrés et même à 120 degrés, mais à i5o degrés elle se dissout complètement en donnant une solution limpide, filtrant sans difficulté: par refroidissement delà liqueur, elle se dépose ensuite rapidement. La forme qu'elle revêt alors est des plus curieuses, car c'est celle d'une poudre blanche, formée de grains qui présentent au microscope tous les caractères d'un amidon na- turel, bleuissant par l'iode et se comportant de la manière habituelle avec la glycérine, l'acide chromiqu<\ etc. m. On prendrait ces grains pour ceux d'un amidon de la famille du riz, du sarrazin, de l'avoine et de l'ivraie m. Bien que dérivant de l'amylocellulose, qui ne se colore pas par l'iode, comme nous l'avons dit, cet amidon artificiel bleuit cependant fortement par ce réactif, (l'est qu'en effet, en dissolvant l'amylocellulose dans l'eau à i5o degrés, on a régénéré de l'amidon, et la meilleure preuve çesl (pie la solution est devenue entièrement saccharilîable par le malt, mais a la condition, cependant, que la diastase ait été ajoutée avant que l'amidon artificiel ail eu le temps de se précipiter. De même, ce dernier peut être saccharine à son tour intégralement, si on le redissout à i5o degrés et si on ajoute le malt avant qu'il ne se soil de nouveau déposé par refroidisse- ment. De sorte (pie lis amidons artificiels ne ressemblent pas seulement aux (,) MujuKNNE, Arm. ('Juin, et de Phy$., 8e série, t. Il, y. 109. (,) E. Roux, Compte» rendue, t. CXL, p. h!\o. M C'est l'opinion do M. Eugène Gollin dont 011 connaît la compétence en ces matières. — 277 — amidons naturels par leurs caractères extérieurs, mais encore par leurs caractères chimiques, puisqu'ils peuvenl être entièrement transformés en dextrines el maitose par la diastase du malt Cependant ils s'en distinguent par deux particularités très importantes. La première, c'est qu'en les chauffant avec de l'eau ils ne fournissent pas d'empois, mais une solution fluide de laquelle ils se précipitent très rapide- ment par refroidissement (l . La seconde, c'est qu'en saccharifiant leur solu- tion par le malt , dans les conditions où cette diastase possède son maxi- mum d'activité, c'est-à-dire vers ôo degrés, on obtient exclusivement du maitose sans dextrines, alors que, si Ton opère avec la fécule de la même façon, on obtient toujours un mélange d'environ 80 de maitose pour 9.0 de dextrines'*'. Par L'étude de ces analogies et de ces dilïérences entre les amidons arti- ficiels et la fécule ou L'amidon en général, que nous venons d'exposer brièvement, nous avons été amenés aux principales conclusions sui- vantes(3) : La fécule n'est pas une matière homogène comme on L'avait toujours cru. Elle est formée de deux matières : l'une, qui se sépare lentement et par- tiellement des empois, par rétrogradation, sous la forme insoluble et insac- charifîabie d'amyloceilulose, mais qui. ramenée à l'état de dissolution par chauffage à îoo degrés, bleuit par l'iode et se saccharifîe entièrement par le malt en donnant des dextrines et du maitose, ou ce dernier sucre seulement, si la température esl convenablement choisie. Elle constitue les 80 centièmes environ du poids de la fécule. Nous proposons de l'appeler amylose, au lieu d'amyloceilulose, nom qui rappellerait seulement la forme insoluble sous laquelle elle a d'abord été isolée. L'autre matière, qui représente dès lors les 20 centièmes complémen- taires, esl celle qui donne à la fécule la propriété de faire des empois. Elle ne bleuit pas par l'iode et l'extrait de malt la liquéfie, sans la saccbarilier, en la transformant en une matière qui n'est autre cbose que la dextrine résiduelle, inévitable dans toutes les saccharificalions de fécule. Nous pro- posons de la désigner sous le nom d 'amylopectine (sans rien préjuger de sa véritable constitution chimique), ce qui nous conduit à admettre L'exis- tence dans l'extrait de malt d'une diastase spéciale, l'amylopeetinase , dont le rôle est simplement de produire la liquéfaction de L'amylopectine , c'est- à-dire de fluidifier L'empois. La preuve directe que L'amylopectine ne doit pas intervenir dans la colo- ration bleue que la fécule donne avec l'iode est fournie par L'expérience •'■ E. Roi\. Comptes vendus, t. i'io, p. 9 M. E. Roux, Compila tendus, t. l&O, p. I2.r)t). Ma'.h i.v ne et Roux, Compte» rendus, t. 1&0, p. i3o3. — 278 — suivante : on ajoute comparativement une même quantité' d'iode à dcnx solutions faites à i5o degrés el très étendues io.oooô), de fécule et (l'amidon artiGciel, ;*nis on compare les colorations obtenues au colori* mètre. On constate alors que l'intensité de la première représente précisé- ment les 8/10 de la seconde, autrement dit que la fécule donne une colo- ration qui correspond à l'amylose qu'elle renferme. Dans le grain de fécule, l'amylose est sous la forme solubie. Elle se dis- sout lorsqu'on fait un empois, pendant que l'amylopectine se transforme en gelée, puis elle s'insolubilise , mais très lentement, à cause de l'amylo- pectine qui, par sa nature visqueuse, gène cette précipitation, laquelle n'est en somme qu'une cristallisation. Il ne faudrait pas considérer l'amylose comme une substance unique, comme ce que nous en avons dit pourrait le laisser croire, mais plutôt comme une série de corps représentant les étals successifs de condensation d'une même matière. Elle se présente donc à des degrés 1res divers de solu- bilité, et cela suffit à expliquer les différences qui s'observent entre les diffé- rents amidons naturels, lesquels se gélifient plus ou moins facilement et résistent [dus ou moins à l'état cru à l'action du malt. Chez certains (pois, haricots), qui donnent des empois opaques, une partie de l'amylose parait avoir atteint la forme insoluble, car ces amidons, même fraîchement gé- lifiés, laissent à la saccbariticalion un résidu d'amyloso, qui avait passé inaperçu jusqu'ici. Quoiqu'il en soit de l'état plus ou moins insoluble de l'amylose qu'ils renferment, tous les amidons, ou du moins ceux que nous avons exa- minés : blé, riz. maïs, pois, haricot, paraissent avoir une composition voisine de celle de la fécule, c est-à-dire renfermer environ ao p. 100 (l'amylopectine el 80 d'amylose. MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE ANNEE 1905 N° 5 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCCV SOMMAIRE. P»ge*. Actes officiels. Nomination de M. Edmond Perrier comme membre du Co- mité d'organisation et de perfectionnement de l'enseignement de l'Agriculture, des stations de recherches et laboratoires agricoles, institué près le Ministère de l'Agriculture; de M. Perrier (Jean-Oc- tave-Edmond), comme Directeur du Muséum, pour une nouvelle période de cinq ans; de M. Lalibé ( Paul), comme correspondant du Muséum 379 Correspondance. Dons 28o E.-T. IIamv. Sur un Anthropoïde géant de la rivière Sangha a8a Louis Lapicque. Note sommaire sur une Mission ethnologique dans le Sud de l'Inde : la race noire Prédravidienne a83 F. Mocijdard. Note préliminaire sur une collection de Reptiles et de Batra- ciens offerte au Muséum par M. Maurice de Rothschild a85 — Description de deux nouvelles espèces de Reptiles 288 Dr Jacques Pelleo.rin. Poissons d'Abyssinie et du lac Rodolphe 390 E.-L. BouviEn. Observations préliminaires sur les Pycnogonides recueillis dans la région antarctique par la Mission du «Français» ao,4 Pieriie Lesne. Note sur un Rostrychide africain (Bottrychopsit rillosula nbv. sp. ) 298 Marcel Baudouin. Nouvelles observations sur le Lemceenicut , Copépode parasite de la Sardine 399 Maurice Pic. Diagnoses de Longicornes asiatiques recueillis par M. J. de Morgan • 3oo G. de Lapouge. Notes sur les Carabes et Calosomes recueillis par M. Chaf- fanjon dans le Nord de la Mongolie 3oi — Carabe» et Calosomes du Japon, envoyés par M. Harmand 3o6 L. Joubin. Note sur quelques Némertiens recueillis en Basse-Californie par M. Diguet 3og — Note sur un Némerlien recueilli par l'expédition antarctique du Dr J. Charcot 3 1 5 Ch. Gravier. Sur les Annélides polychètes de la Mer Rouge [ Cirrotuliens (tui te); Maldanien6, Amphicténiens, Térébelliens] 3ig Louis Germain. Sur les Mollusques recueillis parles membres de la Mission Foureau-Lamy dans le Centre africain (suite) 397 ( Voir m suite à lu page 3 de la couverture.) BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. ANNEE 1905. — N° 5. -£><§>ç- 84" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 27 juin 1 go5. — «<« NEW PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERMET., DIRECTEUR DU MUSEUM. M. le Président dépose sur le bureau le fascicule du Bulletin pour l'année 1905, contenant les communications faites dans la réunion du 3o mai 1905. Par décret du 26 mai 1905, M. Perrier (Edmond), Directeur du Muséum , est nommé membre du Comité' d'organisation et de per- fectionnement de renseignement de l'agriculture, des stations de recherches et laboratoires agricoles, institué près le Ministère de l'agriculture. Par décret du 5 juin 1905, M. Perrier (Jean-Octave-Edmond), membre de l'Académie des sciences, professeur d'anatomie com- parée au Muséum d'histoire naturelle, est nommé Directeur de cet Établissement, pour une nouvelle période de cinq ans. Dans sa séance du 18 mai 1905, l'Assemblée des professeurs du Muséum a, à l'unanimité, accordé à M. Lvbbé (Paul), secrétaire général de la Société de géographie commerciale, le titre de cor- respondant dudit établissement, en reconnaissance des services qu'il lui a rendus. Muséum. — xi. i»j «* 280 — CORRESPONDANCE. Par lettre du 5 mai 1905, M. Serre (Paul), Consul de France à Batavia, annonce qu'il vase mettre en relations avec M. Bernard, Chef du Laboratoire de Botanique de l'Institut de Buitenzorg, dont la collaboration sera précieuse pour l'enrichissement de nos collections; il ajoute qu'il cherche à se procurer les noms malais, soudanais et javanais d'un certain nombre d'animaux et qu'il a fait un nouvel envoi d'Invertébrés au Muséum. M. Serre a l'ait égale- ment parvenir au Directeur de cet Etablissement une e'lude sur les Curiosités de Java, accompagnée de vingt-cinq photographies dans le texte. Par lettre du 30 mai 1905, datée de Bopa (Dahomey), M. Fer- lus, Administrateur des Colonies, annonce son installation dans ce poste, où il se propose de recueillir de nouvelles collections pour le Muséum. Par lettre du ik mai 1906, M. Rey, Gouverneur de la Guyane, offre de recueillir des collections pour le Muséum. Par lettre du a5 mai 1905, M. Gubrin (René), chimiste du Gouvernement du Guatemala, annonce l'envoi de graines d1 Ittatfl et l'envoi prochain de nouvelles collections. Par lettres du 27 mai et du 7 juin ioo5, M. Chevalier ( \u- guste) annonce l'envoi de sept caisses de collections; il vient d'ar- river à la Côte-d'I voire, où il va recueillir des documents sur la grande foret, et se propose ensuite de visiter les colonies anglaises, allemandes el portugaises de la Cote d\\(Yi(|iie. Par lettre du 3 juin i'|o.r>, M. Postée (Henri), Consul de la République Dominicaine au Havre, signale une véritable invasion — 281 — de Sangsues dans les marais dos environs de Santo-Oomingo , et demande des renseignements sur la façon de détruire ces ani- maux. Par lettre du 17 juin 1905, datée de Touzer, M. le Dr Decorse annonce qu'il a recueilli (\^ renseignements zootechniques sur L'Autruche, mais que ses recherches zoologiques sont contrariées par la grande sécheresse qui règne actuellement dans ce pays. M. OusTALET signale l'entrée à la Ménagerie, des animaux sui- vants : Deux Grues de Chine, deux Grues de Numidie, deux liernaches de Hutchins, acquises de M. Hagenbeck, de Hambourg; Un Lion, une Lionne, une Hyène tachetée, don de M. le baron Maurice de Rothschild: Un Lion, dou de M. Pascal, Gouverneur de la Côte française des Somalis; Un Paca, don de M. G. de Venancoirt; I 11 Paca, don de M. Gérailt-Richard, Député de la Guadeloupe; Un Cercopithèque moustac, don de M. Piotte; Deux Servals, don de M. Sévérat; Un Cercopithèque patns, variété albine, don de M. le capitaine Picard. II signale également la naissance, à la date du 27 mai io,o5, d'un Moufïlon de Corse. Dons : Par une lettre datée du 17 juin iqo5, M. Christian, Directeur de l'Imprimerie nationale, annonce la concession gratuite et l'en- voi à la Bibliothèque du Muséum, par les soins de M. le Garde des Sceaux. Ministre de la Justice, d'un exemplaire des tomes I, Il et III de l'ouvrage très intéressant et de grande valeur intitulé : Histoire de l'Imprimerie en France. \i. Dollfus (Adrien) a l'ait don au Muséum de sa riche collection de types cl (!<■ cotypes d'Isopodes terrestres exotiques, qui constitue une série très rare et très précieuse. 19- — 282 — M. le professeur Bouvier signale l'importance des collections entomologiques données au service de l'Entomologie par M. le baron Maurice de Rothschild. M. le professeur Vaillant (Léon) présente le premier fascicule du tome VII de la quatrième série des Nouvelles Archives du Muséum à? histoire naturelle; il contient : Recherches sur les Lémuriens disparus et en particulier sur ceux qui riraient à Madagascar, par M. Grandidier (G.). Description des Poissons nouveaux ou imparfaitement connus de la collection du Muséum d'histoire naturelle. — Le genre Alabès de Cuvier, par M. Vail- lant (Léon). COMMUNICATIONS. Svr un Anthropoïde géant de la rivière Sangha, par M. E.-T. Hamy. Voici trois ou quatre fois qu'il est question dans la presse , depuis un an , de Singes énormes qu'on aurait vus dans les hautes vallées du Loin et de la Sangha et qui auraient, dit-on, à plusieurs reprises attaqué des cara- vanes. Les détails fournis simultanément aux journaux par des employés de factorerie , allemands et français , concordaient de telle façon , que l'existence d'un Anthropoïde de fort grande taille, errant dans les forêts limitrophes du Cameroun el du Congo français, semblait de moins en moins douteuse. Nous en avons la certitude, depuis «pie M. Eugène Brusseaux a rapporté la photographie , de face et de profil , de l'énorme bête que vous allez voir projetée sur l'écran. Cet animal, que l'examen de son crâne, de sa face, de son oreille, de ses pieds montre bien être un Gorille, n'avait pas moins de 2 m. 3o de taille, et son cadavre assis atteignait encore la hauteur d'un Pahouin debout. Il a été tué près d'Ouessou , le chef-lieu de la moyenne Sangha , el faisait partie d'une bande composée de trois sujets dont on a parfaitement reconnu les empreintes sur le sol. J'ai dit qu'il a tous les dehors d'un Gorille; son crâne très fuyant porte une crête très apparente, mais sa dentition semble plutôt médiocre. Les mâchoires sont, comme à l'ordinaire, disproportionnées par rapport à la — 283 — tête et le prognathisme est extrêmement accusé. L'oreille est remarqua- blement petite. L'animal est presque nu sur la poitrine et le ventre, taudis que ses épaules et ses cuisses sont couvertes d'un poil épais et long. Sa largeur d'épaules n'était pas au-dessous de 1 m. 1 o, sa main détachée pesait i kilogr. ôoo. Il ne fallut pas moins de huit tirailleurs pour apporter à la Résidence la dépouille à demi décomposée déjà du géant: elle pesait 35o kilogrammes. On l'a soigneusement enterrée, et M. Dupont, l'administrateur du Ouesso, nous fait espérer que nous recevrons bientôt ce spécimen, qui appar- tient, sinon à une espèce, du moins à une race nouvelle de Gorilles. M. Brusseaux, l'auteur de la photographie, qui me fournit ces renseigne- ments, a vu le Gorille ordinaire G. Savagei, et il est très frappé des diffé- rences que présente avec l'anthropoïde du Gabon celui d'Ouessou. Un individu pareil à ce dernier a été tué peu après à Bayanga , sur la Sangha. par des Sénégalais. Note sommaire sur une mission ethnologique dans le Sud de l'1\de : la race noire Predravidienne, par M. Louis Lapicque. Chargé d'une mission du Ministère de l'Instruction publique, je suis allé pendant l'hiver io,o3-ip,o4 dans le Sud de l'Hindoustan , rechercher la race noire qui parait, d'après une hypothèse de Quatrefages, appuyée d'observations nouvelles par M. Hamy, avoir constitué la population primi- tive de cette contrée et avoir joué un rôle important dans la formation de la population actuelle. M. Hamy avait montré, d'après divers documents, que les pentes des Nilghirris et des montagnes voisines de Gochin renferment encore des témoins de cette population ancienne; ce sont ces tribus que j'ai voulu étudier. Je me suis rendu d'abord à Madras, pour me présenter aux autorités anglaises et demander leur appui, qui était nécessaire pour opérer dans ces régions peu fréquentées; j'ai reçu d'elles le plus bienveillant accueil. Je dois mes respectueux remerciements à S. Exe. lord Ampthill, gouverneur; j'ai gardé le meilleur souvenir des fonctionnaires, officiers forestiers et collec- teurs, qui m'ont témoigné partout la plus amicale et la plus effective obli- geance. A Madras, le docteur Thurston, superintendant du Muséum, qui a récemment étudié précisément ces tribus des montagnes, voulut bien mettre à ma disposition tous les renseignements même inédits qu'il avait récollés et m'aider à préciser mon plan de voyage. Ma femme m'a constamment suis i et servi de second. — 284 — Je commençai par le massif des monta iVAnémulé, le moins connu. même géographiquement, cl où l'on a signalé la tribu en apparence la plus négroïde et la plus sauvage des Indes, les Kader. De Goïmbatour, en ho milles vers le Sud, par charrettes sur une bonne; roule, on atteint le pied de la montagne, qui es! abrupte. De là, je lis mes excursions à pied, avec une charrette pour mes bagages jusqu'aux bungalows forestiers utili- sables pour moi. puis avec des porteurs. Je visitai deux groupes de Ka- der, pris les mesures anthropologiques complètes de 3a hommes et de •>'i femmes adultes: j'ai recueilli trois squelettes complets, et quelques autres pièces ostéologiques. Je pris également des mesures complètes de deux autres castes ou tribus voisines, les Malasser et les Poulayer, très négroïdes aussi . et quelques mesures sommaires sur les Moudower, caste plus civilisée et plus leptorhinienne , qui a des cultures dans une vallée au cœur même du massif. Ces recherches m'amenèrent à conclure que le type nègre primitif, dont l'existence est incontestable, ne peut pas être déter- miné par l'élude directe des témoins laissés dans ces montagnes, car ces témoins sont tous métissés; la question, notamment, de l'indice crânien. qui esl des plus importantes pour savoir s'il faut rattacher ce type nègre aux Negritos, est en même temps fort délicate, car ces métis actuels sont dolichocéphales et non brachycéphales, comme le supposai! l'hypothèse de Quatrefages; mais ils sont métissés par une race hyperdolichocéphale. Une conclusion solide ne pouvait être obtenue que par l'étude systématique des variations de l'indice en concomitance avec d'autres caractères, dans des groupes de population où les éléments primitifs se sont mélangés en proportions diverses. Le régime des castes , aux Indes, présente les conditions de ségrégation relative nécessaire pour une telle étude. C'est ce que j'entrepris , m'en tenant à ces trois caractères mesurables, indice céphalique, indice nasal et taille. J'examinai successivement les castes du pays tamoul qui borde les mon- tagnes au Nord ; les castes du pays malabar, qui les borde à l'Ouest: les tribus de montagne sur ce versant Ouest. Puis j'allai examiner, pins au Nord, un autre massif montagneux qui forme la pointe sud du plateau du Deccan. Fatigué par les excursions précédentes à pied, je me procurai deux poneys pour cette seconde partie du voyage, qui esl d'ailleurs beaucoup plus fa- cile matériellement. Je traversai le Waïnaad en zig-zag, puis je moulai aux Vilghirris par l'Ouest, Je retrouvai là des tribus dès longtemps signalées, mais dont l'étude était fort insuffisante , el qui me fournirent une vérifi- cation des résultats obtenus dans mes recherches but le premier groupe de montagnes. Les Panyer sont un peu plus négroïdes que leurs homologues, mais toujours métissés; les Todas, non loin deux, offrent, ainsi qu'on l'a souvent remarqué, un type purement caucasique; entre eux s'échelonnent. par la gradation de leurs caractères physiques, unesérie de races métisses. — 285 — J'ai mesuré eu tout plus de 800 individus; j'ai rapporté les photogra- phiesde la plupart d'entre eux (souvent en groupes )i Outre les squelette* déjà mentionnés, j'ai recueilli «S crânes bien authentiques comme caste, et 11 dont l'origine est inconnue, mais qui proviennent du pied même de la montagne, loin de tout mélange banal. Ces Pëcheïchés, effectuées sans perdre un jour, m'avaient pris environ trois mois depuis mon départ de Madras. J'arrivais alors à l;t éoncèption d'une raiv nègre primitive voisine îles Négrltos, mais distincte par l'indice céphalique dolichocéphale. Celle race nègre ne serait pas archiaràviaiennë ÇTnurston); elle sérail. au contraire, vrédravidiehne; les Todas considérés jusqu'à présent comme une énigme seraient, par suite de conditions particulières, un témoin resté put* des DfâVidtëns originels Ou" Protodravidiens. Je me rappelai alors avoir vu au Muséum de Madras les résultats d'une série de fouilles pratiquées dans un cimetière préhistorique, tout au Sud de la Péninsule: On trouve là dans de grandes urnes de terre cuite des osse- ments, quelquefois des crânes en lion état; la place de celte population dans l'ethnogénie de l'Inde est inconnue. Avec une autorisation spéciale de l ad- ministration anglaise , j'allai pratiquer quelques journées de fouilles dans le gisement réservé ft Adichanallour , près de Tinevelly. J'ai rapporté un spé- cimen des urnes funéraires, avec une collection assez complète du mobilier funéraire, consistant surtout en poteries diverses, des débris d'ustensiles en cuivre, des outils et des épées en 1er. J'ai rapporte aussi un crâne en assez bon état et parfaitement de'terminàble. Il est hyperdolicliocépbale et s'accorde avec la série que le Service d'archéologie de Madras a déjà réunie. Je nen>e que la race d'Adichauallour appartient aux Protodravidiens. Cette question a besoin d'être reprise avec de nouvelles éludes sur le lerrain. Quant il la race Prédravidienne dont le prototype était noir, plalvrliinieu . petit, Crépu el dolichocéphale, l'élude attentive de mes documents et la discussion critique des travaux de mes devanciers me permettent de l'affirmer sans réserve. 1 Note préliminaire sur une collection de Reptiles et de Batraciens OFFERTE AU MUSEUM PAR M. MaURICE DE RoTIISCllILb , par M. F. MocQUAno. M. Maurice de Rothschild a l'ail don an Muséum d'une imporlanle collec- tion de Reptiles et de Batraciens qu'il a rapportée de son récent voyage en Abyssinie. Cette collection renferme quelques formes nouvelles, dont nous — 286 — allons dès aujourd'hui donner les diagnoses. en attendant l'étude détaillée dont elle sera l'objet prochainement. Mabuia Rothschildi nov. sp. Tête courte: museau peu déprimé, à extrémité obtuse. Paupière inférieure avec un disque transparent; une postnasale: internasales séparées par la fronto-nasale, qui est plus large que longue; préfrontales formant une su- ture médiane; frontale pentagonale, en contact avec les 3 premières sus- oculaires: k sus-oculaires, toutes bien développées: 5 surciliaires , la a' 1res longue: a fronto-pariétales à peu près aussi grandes que Pinterpariétale, qui sépare largement les pariétales à son extrémité postérieure; une paire de nuchales; h supéro-labiales en avant de la sous-oculaire, qui n'est pas rétrécie à son bord inférieur: orifice auditif arrondi, avec a écailles faisant à peine saillie sur son bord antérieur. 34 écailles autour du tronc, celles des ilancs les plus petites, les dorsales très légèrement tricarénées. Membres bien développés, le postérieur atteignant le poignet du meml m • antérieur. Ecailles sur les soles carénées et épineuses; lamelles sous-digitales avec une carène médiane; queue conique, un peu plus longue que la télé et le tronc. Face dorsale brun fauve sur la tête, noire sur le dos et la queue, où elle présente de petites taches blanches arrondies, disposées sur le dos en 6 séries longitudinales régulières. Face inférieure blanc grisâtre uniforme. Un senl spécimen 9, d'une longueur totale de \ok millimètres el prove- nant d'Endessa (Abyssinie). Paracontias Rothschildi nov. sp. Museau déprimé, obtus à son extrémité, emboîté dans une grande ros- trale présentant latéralement une échancrure en angle droit au sommet de laquelle s'ouvre la narine, entre cette plaque et la i'° supéro-labiale; pas d'internasales; fronto-nasale arrondie en arrière, aussi longue que la roslrale: frontale à extrémité postérieur»; élargie et concave, aussi longue que sa distance de l'extrémité du museau; pariétales formant une assez longue suture en arrière de l'interpariétale , qui est petite, triangulaire el à base convexe; 3 sus-oculaires, la première la plus grande, les a anté- rieures bordant la frontale; k surciliaires; œil assez largement ouvert; a frê- naies, l'antérieure aussi haute que longue; .r> supéro-labiales , la troisième bordant l'œil; k iuféro-labiales , la dernière la pins grande; 16 séries d'écaillés au milieu du tronc. Une bande médio-dorsale gris de sable, d'une largeur de h écailles, s'étend depuis la tête jusque sur la base delà queue; tout le reste du corps esl d'un brun très sombre, un peu plus clair sur le museau el smis la gorge. — 287 — Si\ spécimens de très petite taille, le plus grand mesurant 87 millimètres de longueur totale, dont 35 pour la queue, et ayant un diamètre un peu supérieur à celui d'une plume de corbeau. Ils proviennent de Madagascar. Typhlops Grandidieri nov. sp. Museau modérément saillant , à bord antérieur tranchant , avec une petite pointe médiane. Scutelles céphaliques granuleuses: partie supérieure de la rostrale discoïdale, à peine convexe et légèrement plus longue que large, recouvrant a peu près complètement la face antéro-supérieure de la tête et s'élevanl presque verticalement en formant avec la partie inférieure un angle assez voisin d'un angle droit; cette dernière beaucoup plus large que longue. Narines inférieures: nasale complètement divisée. Pas de préoculaire: une oculaire étroite et peu élevée: œil invisible. Préfontale et sus-oculaires très courtes . allongées transversalement. Diamètre du tronc contenu 71 à 78 fois dans la longueur totale. Queue 2 fois et demie aussi longue que large. 20 séries d'écaillés au milieu du tronc. Teinte grisâtre uniforme. Deux spécimens de Madagascar, dont le plus grand mesure une longueur totale de 268 millimètres. Suivant le désir de M. de Rothschild , l'espèce a été dédiée à M. Alfred Grandidier. Thrasops Rothschildi nov. sp. Rostrale beaucoup plus large que haute, sa partie supérieure un peu plus que le tiers de sa distance à la frontale; internasales aussi longues que les préfrontales; frontale campaniforme , un peu plus courte que sa dislance de l'extrémité du museau , un peu plus longue que les pariétales ; nasale reposant seulement sur la première supéro-labiale , sans toucher à la seconde ; frênaie notablement plus longue que haute; une préoculaire et 3 postoculaires: une seule temporale triangulaire, à sommet dirigé en avant; 8 supéro-labiales. la 4e et la 5° en contact avec l'œil; h inféro- labiales en contact avec les sous-mandibulaires antérieures, qui sont plus courtes que les postérieures. Ecailles du tronc en 17 séries, pourvues d'un pore apical, les 7 médio- dorsales visiblement carénées, les vertébrales non dilatées; i87gastrotèges légèrement carénées sur les côtés; anale divisée; i4i urostèges en double série. Teinte d'un noir uniforme. Un spécimen d* d'une longueur totale de 1 m. 60, dont o m. 5-> pour la queue. Provient de l'Afrique orientale anglaise. — 288 — Itotlist-hililiu qovi g. (Ranidarum). Pupille horizontale; langue entière, libre eu arrière; pas de dente \<>- mériennes ni de tympan. Doigts libres; orteils palmés, terminés comme 1rs doigts par de petits disques; métatarsiens externes non Séparé» par une membrane; une phalange surnuméraire, la dernière terminée en pointe. Omosternum et sternum sans stylet osseux, le premier très court el en (orme de T, le second membraneux . quadrangulaire. \ r.i^iii des genres ChtromantU el Phrynoâerma. Rotschildia kounhiensis nnv. sp. Forme assez lourde; membres courts. Langue entière, très courte; ovalaire et libre en arrière. Museau court un peu plus long que le diamètre horizontal de l'œil, arrondi à l'extrémité; canthus rostraiis obtus; région frênaie concave; narine beaucoup plus rap- prochée de l'extrémité du museau que de l'œil; espace interorbitaire plus large que la paupière supérieure; tympan à peine Indiqué, petit. Doigts libres, le premier plus court que le second: les :\ orteils externes au tiers palmés: tubercules sous-articulaires bien développés; un tubercule méta- tarsien interne mousse, peu saillant. Membres courte, le postérieur étant dirigé en avant, le talon atteint le tympan. Face dorsale couverte de petits granules asses largement espacés: la ven- trale, depuis la gorge jusqu'au cloaque, de granules gros el serrés; gorge el face inférieure des cuisses lisses, un repli plus ou moins dislincl allant de l'œil à l'épaule. Face dorsale brun pâle, avec de grandes lâches noires ovalaires et iné- gales, à grand axe longitudinal; membres traversés en dessus par des barres noires. Face ventrale un peu plus claire que la dorsale, parsemée «le petites taches noires. Le J1 pourvu des deux sacs vocaux s'nuvrant sous la gorge, de Chaque CÔté de la ligne médiane, par une t'ente transversale large et à bords plisses. Trois spécimens dofll un tjf, provenant de Ouardji et de la vallée de Kounhi en Abyssinie. îi Description de deux nouvelles espèces de RbptilbS. Agama cristata nov. s p. Tète étroite, avec un museau anguleux; tronc el queue assez fortement comprimés. Narine s'ouvranl sur le canthus rostraiis près du bord posté- rieur d'uni' nasale Légèremenl Inbnleiise; écailles siis-réphaliqnes listes. l'une d'elles. >nr le milieu du museau, étroite, allongée el saillante: occipi- tale agrandie, aussi grande que l'orifice auditif; plus grande que l'ouver- — 289 — tare interpalpébrale del'œil; tympan presque superficiel; douze supéro- labiales; 5 ou 6 écailles plus ou moins anguleuses et saillantes sur le bord antérieur de l'orifice auditif; en arrière de cet orifice el sur les côtés du cou, des bouquets d'écaillés spiniformes, donl les plus saillantes son! aussi longues que le diamètre du tympaa. Replis gulaires, dont un longi- ladinal médian, modérément développés. Membres fortement constitués , le postérieur dirigé on avant atteignant le tympan; tibia notablemenl plus long que le crâne: le k" doigl dépasse à peine le 3". de même pour les orteils fois dans la longueur delà tête; espace interorbitaire , 9 fois 3/4. Bouche inférieure, sa largeur contenue 2 fois 2/8 dans la longueur de la tête. Lèvres très peu développée- . confinées aux cotes. Mâchoire inférieure munie d'une arête transversale recouverte d'un étui corné et tranchant. Deux barbillons de chaque côté, l'antérieur un peuplas court, le posté- rieur un pei] plus Ion;;' .pie l'œil, séparés par un espace égal au diamètre oculaire. Dernier rayon simple de la dorsale, fort, rigide, non denticulé, faisant à peine plus de la moitié de la longueur de la tête. Dor- sale plu-, rapprochée .le l'origine de la caudale que d\i bord postérieur de l'œil. Plus long ravon de l'anale faisant les (U>\\\ tiers de la tète, n'attei- gnant pas l'anale. Pectorale un peu plus courte que la télé. 9 écailles l/a entre la ligne latérale et la ventrale , ta autour du pédicule caudal, qui est 1 fois i/3 aussi long .pie liant. Olivâtre au-dessus H sur les cotes, clair en dessous. D. IV 9; \. III 5; P. îli: V. 9; S,,. 3o ^Ç-. y .. 1/-. IS° 05-252. Coll. Mus. — Rivière Bcrarka : M. de Rothschild, Longueur : 190 60 »5o millimètres. Ce Poiaaoa est voisin de fkarbv* (Capo&a) plagio»iamw Boulenger, des rivières Colla el Kassam. mais son épine dorsale esl plus ouille, son bar- billon postérieur plus long, sa bouche plus large. Je dédie cette intéres- — 293 — saute espèce a M. Binger. directeur des Affaires d'Afrique an Ministère des colonie-. Barbus Ilgi nov. sp. Du groupe du Barbus Bynni ForskaJ. Hauteur du corps, 3 lois i/o daus la longueur. Longueur de la tête, \ fois. Diamètre de l'œil, 'i fois \j-y. dans la longueur de la tête. Museau très arrondi, 3 fois dans la longueur de la tête, comme la largeur interorbitaire. Bouche inférieure, arrondie. Lèvre inférieure interrompue en avant. Deux barbillons de chaque côté, l'antérieur taisant les -2/3, le postérieur les 9/4 de la tête. Dernier rayon simple delà dorsale, fort, rigide, non denticulé. faisant les 4/5 de la tête. Dorsale a pen près à égale distance de l'occiput et de l'origine de la cau- dale. Anale n'atteignant pas l'origine de la caudale. Pectorale un peu pins courte que la tête, n'atteignant pas la ventrale qui débute sous l'origine de la dorsale. 3 écailles entre la ligne latérale et la ventrale, ia autour du pédicide caudal, qui est î fois 1/2 aussi long que haut. • Hivâtre au-dessus, argenté au-dessous. D. IV 9; A. III 5; P. 18; \ . 9; Sq, 3o |^, N 05-257. Coll. Mus. — Confluent Akaki : M. de Rothschild. Longueur : 1 'i5 + 5o — 1 90 millimètres, \ oisiu de B. intermedim Rùppell, du lac Tsana, mais corps plus élevé, museau beaucoup plus arrondi, écailles moins nombreuses en ligne longi- tudinale. Cette espèce est dédiée a M. Ug, conseiller d'État de S. M. Mmélik II. Barbus Meneliki nov. sp. Du groupe du Barbus Bynni Forskal. Hauteur du corps, 9 fois 9/4 dans la longueur. Longueur de la tête, '1 lois. Diamètre de l'œil, h fois dans la longueur de la tête, museau 3 fois, espace interorbitaire, presque 3 fois. Bouche arrondie, lèvre inférieure interrompue en avant. Deux barbillons de chaque côté, l'antérieur faisant la moitié, le postérieur les deux tiers de l'œil. Dernier rayon simple de la dorsale faisant 1 fois î/h la longueurde la tête. Dorsale ;i égale distance de l'oeoipul et de l'origine de la caudale. Lnalefaisanl les 'i/o de la tête et n'atteignant pas tout à fait l'origine de la caudale. Pectorale légèrement plus longue que l'anale. Ventrale débutant un peu axant la dorsale. 2 écailles 1/2 entre la ligne latérale et la ventrale. 12 autour du pédicule caudal, qui est environ aussi Ion;; que liant. Bleu acier au-dessus, clair au*fUnaoua< D. IV 9; A. III 5; P. 17: V. 9; Sq. 29 ■=-% — 294 — N° 05-275. Coll. Mus. — Lac Rodolphe : M. de Rothschild. Longueur : 190+ 45 = 1 35 millimètres. Distinct de B. Bynni Forskal par sa lèvre inférieure interrompue. Pré- sente aussi certains rapports avec B. oxyvhynchus Pfeffer. A la demande de M. Maurice de Rothschild, je dédie bien volontiers celte espèce à S. M. Mé- iii'-lik II, empereur d'Ethiopie. Barbus Neuvillei nov. sp. Du groupe du Barbus Bynni Forskal. Hauteur du corps égale à la lon- gueur de la tête et comprise 3 fois 2/3 dans la longueur. Diamètre de l'œil, 6 fois 1/2, museau environ 3 fois, espace interorbitaire uo peu plus de 3 fois dans la longueur de la tète. Rouche arrondie, lèvre inférieure continue, sans lobe très développé. Deux barbdlons de chaque côté, l'anté- rieur faisant 1 fois 3/4 , le postérieur 2 fois le diamètre de l'œil. Dernier rayon simple de la dorsale faisant un peu plus de la moitié de la longueur de la tète. Dorsale un peu plus rapprochée de l'occiput que de l'origine de la caudale. Anale très longue, dépassant l'origine de la caudale. Pectorale faisant les 4/5 de la tête. Ventrale débutant à peu près sous l'origine de la dorsale. 3 écailles entre la ligne latérale et la ventrale, 12 autour du pédi- cule caudal, qui est 1 fois t/4 aussi long que haut. Rleu acier au-dessus, argenté au-dessous. D. IV 8; A. III 5; P. 16; V.9; Sq. 29 j^. N° 05-266. Coll. Mus. — Confluent Akaki : M. de Rothschild. Longueur : 270 + 80 = 35o millimètres. Ce beau Poisson que je me fais un plaisir de dédier à mon collègue M. Neuville qui accompagnait l'expédition de M. de Rothschild, offre l'aspi cl du B. ajjînis Riippell, du lac Tsana. mais ses barbillons sont plus longs. se6 écailles moins nombreuses en ligne longitudinale. Il est aussi allié au B. Gregorii Roulenger. OliSERVATIONS PRELIMINAIRES SUR LES Pi'CNOGONIDES RECUEILLIS DAyS LA REGION ANTARCTIQUE PAR LA MISSION PU tr FRANÇAIS r> , PAR M. E.-L. Boi FIER. Les naturalistes < In "Français*, ne sont pas restés inarlil's durant la longue et pénible campagne effectuée au milieu des glaces antarctiques par la mission Charcot; en dépil du froid et des dangers de tontes sortes, ils ont recueilli ( < • de témoigner une \i\e gratitude aux courageux explorateurs, et surtout à M. Turquet. dont le zèle scientifique a été au-dessus de tout éloge. La présente note est consacrée à la description préliminaire de quelques Pycnogonides nouveaux recueillis par la mission. Colossendeis antarctica nov. sp. dette espèce représente, dans la région antarctique, la C. proboscidea Sabine des mers boréales. Les caractères qui la distinguent de cette der- nière sont les suivants : Région frontale légèrement plus étroite que la partie médiane du tronc, munie d'un large tubercule oculaire qui s'atténue brusquement en pointe obtuse et qui présentée sa base quatre yeux fort distincts. Segment cau- dal étroit, à bords parallèles, horizontalement dirigé. Trompe un peu pins courte que le reste du corps, \ compris le segment caudal. Palpes de 9 articles dont les quatre derniers sont subégaux et ensemble à peu près aussi longs que le 3e. Le V article des fausses pattes à peine plus court (pie le 6e. Pattes ambulatoires plus de trois fois aussi longues que la lon- gueur totale du corps (y compris la trompe et la queue): leur fémur un peu plus court que le ier article tibial, lequel est aussi long que le tarse elle propode réunis, et notablement plus court que le 2e article tibial. Griffe terminale puissante, mais un peu moins allongée pourtant que le propode. Quelques fortes épines noires au bout distal du ae article tibial, du tarse el du propode, et aussi sur la face inférieure de ces i derniers articles. Longueur delà trompe, 16 millim. 5; du tronc avec la partie frontale, ta millimètres ; de la queue, 6 millim. a 5; des palpes, 3a millimètres; d une patte ambulatoire de la 3e paire, i3o millimètres, dont a5 pour le fémur, 27 pour le icr article tibial et 33 pour le second. Coloration d'un brun rougeâtre, dans la liqueur conservatrice. Un exemplaire 9 capturé dans la baie Carthage, par ho mètres de pro- fondeur, le h avril loo4. Cet exemplaire étant de grande taille et présen- tant des orifices sexuels très normaux, doit (-Ire considéré comme parfai- temenl adulte. Pourtant, il présente des cliélicères bien développés, presque ainsi longs que la trompe et terminés eu pince typique; ces chelicères comptent h articles, celui de la base étant pour le moins aussi Ion;; que les trois suivants qui constituent le carpe et la pince proprement dite: les doigts de relie dernière sont largement écartés et notablement plus longs que la portion palmaire. On sait que les Colossendeis typiques sont normalement dépourvues de pinces à l'âge adulte, mais (pic certaines espèces (C (w/fusta, (]. gracilis) en présentent parfois jusqu'à un âge rela- tivement avancé. Muséum. — xi. ao — 296 — Colossendeis? Charcoti bov. sp. Cette espè< si très voisine de la C. gibbosa Mobius dont la -I aldioia* recueillil deux exemplaires jeunes près de l'ile Bouvet, par i3g el r> ( > y mètres de profondeur; elle présente comme cette dernière des bourrelets métamériques 1res saillants, (jui masquent la continuité des anneaux el forment une proéminence triangulaire du côté dorsal. Les caractères <|iii la distinguent de sa voisine sont les suivants : Trompe bien plus forte ci plus longue que tout le reste du corps, très dilatée à partir de s;i base assez étroite, el à peine rétrécie en avant; nn'iii caudal fort peu relevé. V article des palpes atteignant presque l'extrémité de la trompe. Prolongements latéraux du troue séparés par de fort* intervalles. Deux ou trois épines sur le bord interne .". Le propode et le larse mesurent respectivement 1 et 7 millimètres. G'est provisoirement que je range celte espèce dans le genre Colossen- deis, Comme la C. gibbosa de M. Mobius, elle ne présente aucun des carac- tères du genre Colossendeis, voire de la famille, et se rapproche bien plus i\i^ Ammotbéides tels que les a définis M. Sais. Je Bignale, h ce peint de vue, l'absence de grillés terminales sur les fausses pattes, le développement de grillés auxiliaires ('•normes sur les pattes ambulatoires et la réduction extrême du tarse de ces appendices, M. Mobius signale et figure des cliélicèresà trois articles, et munis d'une pince bien constituée, dans les deux exemplaires jeunes qu'il rapporte à celle espèce. J'ajoute que les nombreux exemplaires recueillis par M. Tur- quei sont tous adultes 1 parfois munis de leurs paquets d'œufs) el pré- sentent tous des ebélicères. Ces derniers sont identiques à ceux figurés par M. Mobius, dans l'exemplaire le plus petit dont la trempe (assez atténuée en avant) mesure i5 millimètres: ailleurs, la pince prend la lurme d'un court moignon ov le doigt mobile, fort réduit et massif, peut à peine se mouvoir contra le reste de l'organe. Mais toujours les chéheères existent, ce qui est encore on caractère des Ammotbéides. — 297 — Peut-être démontrera-fc-on plus tard que les exemplaires delà. nValdivia* son! lc> jeunes de L'espèce ici décrite! Ed toul cas, je me fais nu devoir de dédier cette dernière à M. le l> Gharcot, chef el organisateur de l'expé- dition du -Fninniis-. Veuf exemplaires, la plupaii femelles, capturés dans la baie Carthage par mi-'io mètres, au mois de mars 1904. Ammothea antartica qov. s p. Cette espèce se distingue des autred bnmothées par la position de son segment caudal qui esl conique et presque verticalemenl dirigé, ee qui rappelle les Trygœus. Gomme, d'ailleurs, le tubercule oculaire esl également conique et dirigé vers le haut, l'espèce présente du côté dorsal *deux ex- croissances coniques médianes» comme VA. Wilsoni Schim. , où d'ailleurs, vraisemblablement, ces excroissances onl une tout autre signification mor- phologique. Les Ammothea habitent surtout les mers de l'hémisphère sep- tentrional, et jamais on o'en a signalé dans les mers antarctiques. L'espèce ()ui Huns occupe a une puissante trompe, renflée et fiisiforme, fortemenl inclinée vers le bas - des chélicères de deux articles sans pince terminale apparente, des palpes de 8 articles (le second très allongé), des fausses pattes très analogues à celles delà Colossendeis ? Charcoli, et des pâlies ani- bulatoires for! longues où le fémur égale en longueur le 1" article libial, le 2" article tibia! étant beaucoup pins long. Les griffes acces- soires sont presque aussi longues que les griffes terminales. Longueur de la trompe, a millim. 25; largeur maxima , 1,80; longueur totale du tronc, 5, 20; longueur de la première patte ambulatoire, Bh mil!.; longueur du fémur, 7 millim., du tibia, 9 millim. In exemplaire capturé dans la baie Garthage, par 20 mètres, avec des Colossendeis? Charcoti. Les métamères du corps sont bien séparés et arti- culés dans celle espèce. Cordylochele Turqueti QOV. sp. Cette espèce représente seule, dans les mers antarctiques, le genre Cor- dylochele, dont les trois autres espèces jusqu'ici connues sont toutes boréales. An premier abord, elle se distingue de ces dernières par la l'orme et le dé- veloppement de sa trompe qui esl beaucoup plus étroite que le tronc, à peu près aussi longue que le corps \ compris la queue. ,:i bords subparal- lèles dans ses deux tiers basilaires el franchement conique dans son tiers terminal : elle atteinl la base des doigts delà forte pince qui termine les chéli- cères. L'espèce se distingue également : 1 n par la paire de saillies coniques. en forme de cornes aiguës, qui s'élève en avant sur le lobe frontal du corps; 2* par l'absence de toute articulation entre les deux métamères postérieurs du tronc et à la base de la queue; 3° par les dimensions relatives des fémurs et des deux libias des pattes ambulatoires, articles qui sont uetle- riO. s — 298 — ment subégaux; 'i0 par les rugosités et les granulations qui ornent ces mêmes articles. La trompe s'infléchit un peu vers le bas, mais la queue est horizontale et à peu près de même longueur que les prolongements appen- diculaires du tronc; ces derniers présentent une petite saillie conique, subspiniforme , sur leur face supérieure, dans sa partie distale. Longueur delà trompe, 3 inill. y.V. du tronc \ compris la queue, 6 1/2; largeur ma- xima du tronc. 1.7."»: longueur de ses prolongements appendiculaires , 1,75; longueur des chélicères, '1.7."); des pattes de la paire antérieure, :>'i millimètres. Les doigts des pinces sont beaucoup plus longs que la portion palmaire; celui qui est mobile ne présente aucune trace de dénis. Une femelle capturée dans la baie Cartilage, n° 88 '1. Je dédie cette remarquable espèce à M. Turquet , le zélé et courageux zoologiste du «Français*. Note sur ux Bostri chide africain ( Bostrycuopsisvillosula mom. /vok.), par M. Pierre Lesne. Olivier a décrit sous le nom de Bostrychus cephalotes (Enc. Méth., Ins., V [1790], p. 108; Eut. IV [1795] n° 77, p. 0. tab. 2, f. 8) un Boslry- chide provenant de l'ile de La Réunion et dont le type est perdu. Nous avions cherché à identifier cet Insecte et nous avions cru pouvoir le rap- porter à une espèce largement répandue dans l'Afrique orientale et appar- tenant au genre Bostrychopsis (Ann. Soc. enl.fr., 1898, p. 5ag ). Nous devons reconnaître que les faits ne justifient pas celle opinion et que l'attribution de l'espèce d'Olivier reste douteuse. Le Bostryckopsis cephalotes Lesne (non Olivier) parait être strictement continental: on le ren- contre depuis les parties méridionales de l'Afrique orientale anglaise jus- qu'au Transvaal, et, du côté de l'Ouest, il gagne, par la Zambézie, les régions occidentales de l'Angola; mais il ne paraît exister ni aux Masca- reignes ni à Madagascar. Pour éviter de perpétuer une assimilation probablement erronée, il semble préférable d'abandonner le nom de cephalotes et d'imposer à l'inseclc en question un nom spécifique nouveau. Nous proposons celui de Bostry- ckopsis vittosula. Le Bostryckopsis villosula est un xylopliage redouté en certaines région--. M. Qo5; n° fi3, 10 juin, 716-722, h figures. W Baird, Brit. Entomostr. , j>. .Vu. pi. XXXV, fig. 11. — 300 — celui de l'anima] sur lequel elle a été trouvée. Cette habitude a, en effet, un grave défaut. Kilo oblige à appeler, par exemple, Lernœenicus encrassi- coli 1111 Lernœenicus qui vit, en réalité, surtout sur la Sardine, plutôt que sur l'Anchois. Enfin, d'une enquête faite récemmenl en Vendée, nous avons acquis la certitude que les irPavillons* sont connus des pêcheurs el des femmes qui éviscèrenl les Sardines dans les usines de conserves depuis plus d'une tren- taine d'années. Dès cette époque, on disait : rr Quand il \ a beaucoup de -l'.i\ illons- , il y a des chances pour que la pêche soil bonne». Ce qui n'est pas exact. On observe surtout les -• Pavillons- au début des saisons dépêche, pflrce qu'alors on capture principalement du poisson qui a passé l'hiver sur les cotes, ou qui parait y être né. DlAGNOSES DE LoNGICOMBS \SIATIQUES RECUEILLIS PAR M. J. DE I/o/a, i v . pab M. Maurice Pic. PolyabthrON MiMiiM. — Noir, ou noir de poix avec les antennes plus ou moins roussâtres, petit et relativement court, atténué en arrière, an- tennes de 25 articles, llabellées à partir de leurs V à 5' articles, les sui- vants un peu coudés; prothorax court el large, pubescenl de gris, muni d'une petite dent, parfois peu saillante, sur le milieu des côtés; élytres relativement courts, à épaules marquées mais arrondies, étranglés légère- meiii après le milieu et atténués à l'extrémité: tibias postérieurs à peine arqués, non épaissis. Longueur, 2i-a3 millimètres. Perse : Chaîne bordière. Se rapproche de P. Tschitscherini Sem. (ex description), mai- ce dernier esl décrit comme ayant le prothorax inermeet les antennes de as articles. donc celte nouveauté en diffère au moins à litre de variété. Leptcba Mobgahi. — Presque mal sur l'avant-corps avec les élytres légèrement brillants, peu allongé, noir avec la première moitié ou moins de la première moitié des élytres fûugeâtre et les l\ tibias antérieurs large- ment testacés mais foncés au sommet; antennes toutes noires, grêles el longues; prothorax relativement court, subgibbeux en avant, densémenl ponctué, faiblement impressionné sur le disque; élytres faiblemenl tronqués au sommet : abdomen en partierevêtu 'l'une pubescence argentée. Longueur. l 'i- 1 ."> millimètres. Perse : Chaîne bordière. Voisin de !.. cardinalis Don., mais coloration rougeâtre moins étendue snr les élytres, protborax plus robuste, antennes entièrement foncées. Diffère — 301 — en outre de tripartita Heyd., d'après la description, par L'extrémité de l'ab» domen ooir et la forme du prothorax. DoHCADlON BSMIARGENTÀTOM. — Assez allongé, noir, un peu brillant avec los élytres revêtus d'une pube9cence blanchâtre fine el presque continue; antennes entièrement foncées; tête légèrement Billonnéesur le vertox, dé- pourvue de bandes pubescentes; prothorax assez court, paraissant glabre, fortement et hregulièremenl ponctué, orné, de chaque côté, d'une dent médiane assez forte; élytres allongés et étroits, rétrécis aux doux extré- mités el surtout au sommet avec les épaules un peu elfacées, ornés d'une carène buméraie obhtérée après le milieu, revêtus d'une pubescence soyeuse blanchâtre, sans trace l<'. géographiquemenl et morphologique- ment, de l'espèce souche. G. groupe acbtbscuiptub. — ?St ii i-. 1res faible reflet bronzé à jour Iri- sant. Tôte des formes du groupe, mail plus étroite, ruguleuse, mandibules, palpes, juliennes du groupe, les art. 5-8 modérément calleux. Pronotum remarquable, très étroit, un quarl plu- long que large, en forme de pa- rallélogramme, ù peine élargi au premier tiers, la courbure des côtés iden- tiques .1 celle de procerulus, ourlet mince, lisse; dessus aplani, plus forte- ment ponctué rugueux que chez la plupart des formes à'acutesculpius et chez Lo8chnikowi, angles postérieurs courts, mais extrêmement étroits, pa- raissant par suite plus longs que larges , à bords presque parallèles, l'in- terne joignant le bord externe du pronotum presque a angle droit. Elytres de la l'orme de ceu\ dîacutesculptus type, mais avec une sculpture intermé- diaire entre celles tfopaculns et de Ghristophi, un peu brouillée. Primaires plus larges el plus saillants que les autres intervalles, lisses, segmentés par des point- fossettes lie, inégalement espacés, peu nombreux, une dizaine. Fossettes plus larges que le primaire , mais n'intéressant pas toujours l'in- tervalle adjacent, l'interrompant quand il l'intéresse, mais ne le déviant jamais, n'affectant pas la forme transverse des Idsseiies de Chrittophi. Secondaires ei tertiaires plus faibles, résolus en grains à l'arrière, les pre- mier et deuxième secondaires accompagnés de chaque côté d'un quaternaire égal aux secondaires et tertiaires, l'a'; d'autres quaternaires I dans le groupe acutesculptus , le troisièi econdaire est d'ordinain accompagné aussi de quaternaires i. Stries sans points ni aspérités, subégales aux intervalles. Raphé très fort, formé en avant de grains comme chez opaculus, et en ar- rière de fragments analogues à ceux des primaires, un peu plus courts et — 309 — moins larges. Extrémité de^ élytres émarginée , aussi nettement que chez cancellatus '. ce qui n'existe chez aucune forme du groupe. Dessous sem- blable à celui des autres formes du groupe, sauf l'épislerne métathoraciquc qui, en raison de L'étroitesse de la partie antérieure du corps, esl plus étroit, el de la forme de procerulus. Apex invisible. Taille d'opaculus. Lon- gueur totale, 19 millimètres; médiane du pronotum, à millimètres; des élytres, la millimèli'es. Largeur maxima du pronotum, •"> millim. 1 des i'\\ très, 6 millim. iy a. I n seul '. J'hésite à croire que ce Carabe si remarquable, indigène d'un pays ex- ploré, soit inédit. Je ne trouve cependant aucune description qui lui soil applicable, ni dans le groupe aculesculptus , ni dans le groupe procerulus, ! il a de6 analogies par l'étroitesse du corselet et la structure de l'épisterne métathoracique. Les affinités sonl infiniment plus nombreuses avec le groupe acufesculptus qu'avec le group rulus,e\ l'émargination des élytres est le seul caractère très distinctif, qui ne 8e retrouve ni chez l'un ni chez l'autre de ces groupes. C'esl pourquoi je crois devoir I'1 ratta- cher au premier. G. \ \% Volxshi Putz. — l 11 j bien typique. L'exemplaire de hilze\- venail de Nikko. Cette espèce est peut-être h souche du Yezoensis ei par lui des granu- folus asiatiques, les européens se rattachanl au corûcalis. 11 y aurai! lieu de chercher dans le nord du Nippon . — el dans les collections, — la forme de iran-ilion plus courte, moins parallèle, à corselet moins retroussé sur les bords el élytres à intervalles moins égaux. Si la Qliation soupçonnée se confirme, elle donnera un exemple rie plus d'origine digène et de conver- gence. (1. toberci i.osi s Dej. — Un d. Traces (les tertiaires, mêmedu premier. Calosoma Màxwowicxj Mor. — Huit individus, dont nu à bordures vertes. Un de Yeso, C. cuinense i:m;i m Wotsch. Une 9. \ussi un f de Yeso. Forme plus allongée qu • celle des individus du bassin de l'Amour. \ 0 ri. s i >.: Q 1 B 1 11 0 E s \ /•' \i /•; /; ri E v s recueillis /•;•> Basse-Californie paa )i. Ihari. pab M. !.. .loi l!l\. Parmi les nombreux el imporl ni- objets rapportés par M. Diguet, cor- respondanl du Muséum, de ses voyages en Basse-Californie se trouvenl quelque» Némertiens. Ces animaux on! été fixés avec soin tantôl à l'eau — 310 — chaude, tantôt au liquide de Perenyi, puis conservés dans l'alcool. Sauf quelques-uns qui se soûl brisés, accident inévitable chez plusieurs espèces, les autres sont en bon état; il faul regretter, toutefois, que leurs couleurs aient à peu près complètemenl disparu, mais malheureusement le réactif fixateur et conservateur de la coloration des Némertiens est encore à trouver. La collection rassemblée par M. Diguet contient un assez grand nombre d'individus, mais les espèces ne sont représentées que par une quantité assez minime. Quelques-unes, en revanche, sont très intéressantes. Cer- taines d'entre elles- eussent été nouvelles si la description avait pu en être faite quelques mois plus tôt: mais les récentes publications de Coe sur les Némertiens de la cote Pacifique américaine contiennent les figures et les diagnoses très précises de la plupart d'entre elles. 1. Toemosama mexicana (Biïrger, 1 8 y 3 ) Goe, 1905. Eupolia mexicana Bûrger, i8()3. De nombreux exemplaires de celte Némerle ont été recueillis par M. Di- guet aux environs de La Paz, golfe de Californie, en 1897 et en 1901. Certains d'entre eux dépassent deux mètres de long, et devaient être sensiblement plus grands quand ils étaient vivants. Ils ont été fixés au li- quide de Perenyi, ce qui leur a conservé leur aspect rubané, ondulé, et leur a donné une consistance assez molle. D'autres ont été fixés à l'eau bouillante; ils se sont beaucoup raccourcis, ont pris un section ovale, ont acquis une épaisseur et une rigidité anormales du corps; mais tandis que les premiers ont à peu près complètement perdu leurs couleurs, les autres les ont conservées à peu près intactes. Quand on examine ces Némertiens fixés par les deux méthodes, on ne pourrait croire qu'ils appartiennent à la même espèce, et il m'a fallu le témoignage positif de M. Diguet pour les réunir. H n'était pas inutile dé noter ce fait, pour montrer quelles diffi- cultés on éprouve et quelle circonspection on doit apporter dans la des- cription de ces matériaux conservés quand on n'en possède pas de croquis faits sur le vivant. Dans ces Némertiens, on observe d'ailleurs des variations de détails; ce qui reste de la couleur permet de voir qu'elle doit, suivant les individus, être plus ou moins foncée: les anneaux blancs qui tranchent nettement sur la teinte générale marron ou brun violet sont plus ou moins larges; chez certains, les anneaux foncés sont aussi larges que les clairs; cliez d'autres, les anneaux blancs sont très étroits et ressemblent à des lils. D'après les renseignements que m'a donnés M. Diguet, cette Némerle doit se comporter à peu près comme le Linrus longisstmus de nos côtes: son habitai sous les pierres, son aspect, sa couleur, sa longueur, l'en rap- prochent beaucoup, fille est. en outre, abondante dausla région centre amé- ricaine du côté du Pacifique. J'ai eu, en outre, l'occasion d'en déterminer — 311 — un magnifique exemplaire, qui devait avoir au moins U mètres de long, capturé à Amboine par MM. Bedol et Pictet. Etant un peu étonné de celle localité, je l'ai envoyé à M. Bûrger, auteur de l'espèce, qui a confirmé ma détermination. Ce fail est intéressant au point de vue de la dispersion géo- graphique de celte espèce qui, jusqu'à présent, semblait spéciale à l'Amé- rique centrale pacifique et aux îles Galapagos. '2. T.KMOSOMA PlNNETTI Coe , lQo'i. Un exemplaire trouvé en 1901, par M. Diguet, dans le golfe de Cali- fornie Celle Némerte est malheureusement complètement modifiée dans sa cou- leur par le séjour prolongé dans l'alcool; on peut cependant y reconnaître les caractères principaux énumérés par Coe pour Tœniosoma Punnetli, espèce trouvée par lui sur la côte de la Californie du Nord. Un détail est cependant différent. Lorsqu'on examine à la loupe l'échan- tillon de M. Diguet, on voit (pie le pigment, au lieu de former une couche uniforme, est comme craquelé longitudinaiement. Il en résulte l'apparence de lignes irrégulières très fines , analogues à celles que l'on trouve chez Eu- polia curta Hubrecht; la forme du corps se rapproche davantage de celle de Eupolia dclineaia Délie Chiaje. Ces deux espèces sont d'ailleurs assez voi- sines de Tœniosoma Punnetti; les deux noms de genre Tœniosoma et Eupolia sont devenus synonymes. L'échantillon étudié avait environ 35 centimètres de long; il a été trouvé parmi les Madrépores; les individus étudiés par Coe avaient été dragués sur la ente de la Californie, par 35 à 60 mètres, dans les sables coquilliers. 3(?). LlNEDS FLAVBSCBNS Coe, 1906. Deux exemplaires incomplets et totalement décolorés ne me permettent • le donner cette détermination qu'avec quelques doutes. Certains caractères concordent avec la description de Coe, mais je n'ai pu vérifier les autres. Ces deux Némertes ont été trouvées par M. Diguet à La Paz, où elles vivaient dans le sable, non loin du rivage. h. Linkis WasoNiCoe, 190/1. Un exemplaire recueilli en 1901 par M. Diguet sur les cotes de la Basse- Californie. Cet échantillon conservé dans l'alcool est en grande partie décoloré; il correspond non pas au type normal, mais à une variété exceptionnelle, signalée du reste par Coe. Dans la forme normale, le corps vert olive a des anneaux blancs sur tout le corps: quelquefois ces anneaux cessent plus ou moins loin en arrière de la tête. Ici on trouve 8 anneaux blancs seulement qui sont interrompus sur la ligne médiane dorsale et le reste du corps est Muséum. — xi. 2 1 — 312 — uniformément vert olive. La longueur totale n'est que de G ou 7 centi- mètres, mais l'animal vivant devait avoir quelques centimètres de pins. Cette espèce a été" trouvée par Coe à Monlcrey (Californie), sous les [lierres ou les roches sableuses par h mètres environ, à San Pedro par h à ko mètres. L'exemplaire de M. Digue t, trouvé à La Paz. étend donc beau- coup au sud Taire de dispersion de cette Némerte. 5. Lineus Digueti nov. sp. I 11 échantillon brisé, d'environ i5 centimètres, recueilli à La Paz, en 1 895. Deux autres plus petits, de la même localité en 190/1, parmi les ré- cils madréporiques. Le grand individu diffère à première vue assez sensiblement des deux autres; cela tient à ce qu'il n'a pas élé fixé; il faut une attention marquée pour retrouver les caractères importants qui permettent de l'assimiler aux deux autres. Celle Némerte ressemble étonnamment à Lineus geniculalus Délia Gbiaje de la Méditerranée, et c'est à celle détermination que je me serais arrêté si je n'avais trouvé dans un mémoire publié par Punnetl en 1900 un croquis d'un individu à peu près semblable. Cet auteur avait fait la même remarque au sujet de la ressemblance de cette Némerte avec L. geniculatus, mais il a noté aussi quelques différences , et ne sachant à quelle solution s'arrêter, il a laissé sa diagnose incom- plète et ne lui a donné aucun nom d'espèce. Sa Némerte provenait de l'île Lifo. En combinant l'observation de Punnetl avec les miennes, je crois pouvoir arriver à une diffé- \ rencialion suffisante el être en droil de donner un nom à celle Némerte que j'appelle Lineus l)i- f% *\ guett. Vif. 1 . — Lineut Digueti . région antérieure grossie environ 1 0 fois. Les échantillons que j'ai examinés sont vert jaunâtre; le plus grand ne conserve plus ■ que l'on observe dans L. oboekiana, où les culs-de-sac. beaucoup plus réguliers, oui l'aspect île feuillets parallèles. La gaine de la trompe! T) esl assez petite; on remarque un vaisseau parallèle situé en-des- sous d'elle (F). Plusieurs autres vaisseaux entourent l'intestin; ce sont peut-être «les canalicules du rein (//): la fixation de la pièce n'était pas suffisante pour que j'aie pu élucider ce point. Ces organes sont enfouis' dans les muscles longitudinaux internes, 1res développés, surtout dans les anjdes des culs-de-sac intestinaux; ils sonl — 315 — répartis en faisceaux par des fibres radiées. Autour de la portion centrale intestinale, les fibres musculaires longitudinales sont moins abondantes el laissent entre les fibres radiées des espaces conjonctiis creusés de lacunes. Fijf. 5. — Langia I ivesi. Coupe à travers la région moyenne. I. Intestin. — Mie. Muscles longitudinaux externes. — Mit. Muscles longitudinaux internes. -— !/<■. Muscles circulaires. — N. Cordons nerveux. — /'. Peau. — - fi. Ca- ii.mx ."> lat. Sui dans quelques lies voisines, et, autant que je puis on juger par une détermina- tion rapide, la collection préparée par M. Turquel on renferme an moins une trentaine d'exemplaires de tailles variées. Us rampent sur le fond, parmi les algues et les galets, depuis la surface jusqu'à ao on a5 mètres; loin- voracité es! extrême; ils se jettent sur toul ce qu'on mol à leur portée, et l'on en prend à la ligne autanl qu'on en veut. Parmi les exemplaires que j'ai eus entre les mains, l'un deux m intri- guait par nue déformation de son tiers postérieur toul à l'ail anormale chez les Némertiens; l'ayanl ouverte, j'y trouvai une masse charnue grosse comme le doigl recouvrant presque complètement un objet métallique. C'était un gros hameçon on l'or galvanisé, attaché à un boul de corde de cuivre, portanl un morceau de viande de phoque, en partie digéré. La Ne merle avait ingurgité le tout par la bouche, qui est énorme, et l'on avait dû couper le fi] de enivre ' la figure a été faite artifi- ciellement pour retirer l'hameçon. J'ai examiné plusieurs exemplaires île colle Némerte; le pins grand a environ 45 centimètres de long, les autres un pou moins: ils approchent de '] centimètres de diamètre dans la moitié supérieure du corps. La tête est, relativement an corps, très réduite; les fentes céphaliques oui environ 1 centimètre de Ion;;: elles sonl profondes, bien marquées, à bords \."> janvier i<)o^i dans les Polypiers du Grand lîécifà l'est des îles Musha. Longueur, 1 .S mill.: largeur i maximum |, 1,9; celle dimension va croissant jusqu'au 1 V sétigère, diminue jusqu'au 26e, puis grandit du 26' au 33e; le corps se rétrérii brusquement dans les h derniers sétigères de l'exemplaire étudié qui en compte 87. Pigmentation : d'un rouge brun foncé, particulière- ment intense dans la partie antérieure du corps et ses appendices. — 320 — Par Bes l 'i appendices el les caractères des --nies capillaires el des cro- chets, cette espèce se distingue nettement du Dodecaeeria concharum < JErsted •. il se rapproche beaucoup plus, par la Forme du prostomium et par le nombre des branchies, du Dodecaeeria jislidicola Ehlers >}: il s'en sépare par les dimensions relatives des appendices (Je la région antérieure du corps el aussi par les caractères «les crochets en cuiller. II. Famille i>f.s malbaniens Savigny (Clyméniens de Quatrefages). Gerbe Clymene Savignj , de SaintJoseph rev. (2). Glymene Watsoni nov. sp. Prostomium en forme de plaque ovale entourée . généralement à chaque rame-, cer- tains exemplaires en ont 3 au 3° sétigère, h au 3°, à chaque rame. \ partir du k" segment et jusqu'au 19* et dernier sétigère, la rame dorsale possède, outre les soies limitées, des soies pennées dont la lon- gueur croil peu à peu jusqu'au iol sétigère. Les tores ventraux en forme de bourrelets de plus en plus saillants el étendus vers l'extrémité posté- rieure poiieni chacun une rangée d< crochets au nombre d'une cinquan- taine dans la région moyenne du corps. La partie externe de ces crochets, fortement coudée sur la partie interne qui est renflée dans sa région mo- yenne el légèrement courbée dans la partie proximale, porte 5 dents superposées de taille décroissante vers le vertex, à pointe tournée vers l'extrémité postérieure du corps. Au niveau de la grosse denl inférieure se voit uw touffe 1res développée de barbules sous-rostrales. O K. Ehlbbs, Die Polycheeten de» magellanischen und chilenisehen Strandes. Ein faunùticher Versuch. Berlin, Weidmannsche Buchhandlung, 1901, p. 186, Taf.XXV, fig. 5-9. Baron db Saint-Joseph, I.cs tanélides polychètea des côtes de Dinard, :'.' partie, Ami. de» Se. nui.. Zool., 7" *6rie, t. Wll. 189/i, p. 1S0, — 321 — Les 3 segmenta qui suivent le 19' sétigère n'ont pas de rame dorsale; la rame ventrale es1 représentée par an tore très réduit, sans soies. Le pygidium se rétrécit assez fortement avant de s'évaser en un en- tonnoir assez profond.au centre duquel s'ouvre L'anus. Le bord de cel entonnoir esl découpé en une trentaine de languettes montrant quelque inégalité il»' développement; des sillons correspondant aux points de sépa- ration des languettes convergent \. 4o6, pi. XLVI, fig. 9; pl. XX^ ,, Gg. 7. W J. G. Saticht, Ann. gravées, Pl. I, li;;- 1. — 322 — traie * 1 1 1 « - dans la dorsale; celle-ci, avec une échancrure médiane dorsale, a sou bord libre presque entier: les crénelures \ sonl très légèremenl marquées. Vu-dessus du palpode se voit l'oriBce buccal relativement grand, en- touré par un bourrelet assez saillant. Le premier segment, achète, est fusionné complètement avec le prostomium. Dans les trois premiers sétigères, dont la longueur va croissant du t" an 3e, la raine dmsale, peu saillante, est constituée par des soies étroi- tement limbées des deux entés el étirées en pointe. \ la raine ventrale, il o'existe qu'une soie aciculaire à pointe très légèrement recourbée; dans les exemplaires de grande taille, il y a généralement deux de ces soies au premier sétigère, 3 au second, U au troisième. A partir du 4' sé- tigère et jusqu'au 19e, des soies pennées à appendices latéraux dès fins et très serrés s'ajoutent aux soies limbées. Les tores ventraux portent une rangée de crochets ventraux à pointe dirigée vers la partie postérieure du corps. La partie externe de ces cro- chets est assez longue et rectiligne, comme la partie interne, d'ailleurs, qui est seulement un peu recourbée à son extrémité profonde: les cinq dents ont des dimensions régulièrement décroissantes vers le vertex; la barbule sous-rostrale est peu considérable. Comme dans la plupart Ai'> espèces du même genre, à ig sétigères, les parapodes sont situés à la partie antérieure de chaque segment, jusqu'au 9° sétigère: à partir de celui-ci. ils passent à la partie postérieure «le chaque segment: la sépara- tion entre les 8* et 9' sétigères manque de netteté. Les tores uncinigères sont particulièrement saillants dans les â ou 6 derniers sétigères; ils sont presque au contact l'un de l'autre sur la face ventrale. La limite des seg- ments est indiquée par une forte conslriction. Dans les trois derniers segments, 1rs parapodes, très réduits, Boni achètes. Le pygidium a la forme d'un entonnoir assez profond.au centre duquel dél ;he l'anus, et dont le bord est garni d'une vingtaine de languettes à peu près également développées. \l. le docteur Jousseaume a rapporté d'Obock, en 1895, un certain nombre d'exemplaires incomplets de celte Glvmène: M. Coutière en a re- cueilli un exemplaire incomplet, mais en bon état, à Djibouti, en 1897. Cette espèce africaine se rapproche, par les caractères de ses crochets, de la Clymene (Praœilla) occidentalis , Mac fntosh :' de la côte américaine, près New-York. Il esl malheureusement impossible de juger des rapports entra les \U'\w formes, d'après la description rudimentaire donnée par Mac Inlosli qui n'a eu entre les mains qu'un fragment appartenant probablement au tieix postérieur du corps. 1 W. (',. Mac Ihtosh, Challenger Reports, i885, p. '107, pi. XW\, fig. 10. — 323 — Glymene (Praxilla) Kerguelensis Mac lntosh(1). Je rapporte avec quelque réserve à celte espèce de l'île Kerguelen décrite par Mac Intosh quelques Glymènes que j'ai recueillies en ioo'i. à Djibouti, dans les sables vaseux, à l'Ouest de la Résidence, sur les polypiers du récif des Messageries, à Djibouti, et sur ceux du Grand Récif, au large de l'île Massaha (Musba i. H \ a . entre les deux espèces, de grandes similitudes, en ce qui concerne l'ornementation, les soies aciculaires ventrales des trois premiers segments, les crochets des tores des segments en arrière du 3e sétigère. Il \ a bien quelque différence entre les prostomiums; le limbe, dans l'espèce de kerguelen, parait avoir un bord dorsal entier, en arrière d'un lésion latéral; il n'en est pas de même pour la forme de Djibouti. Mac Inlosh qui n'a eu à sa disposition que des exemplaires incomplets, ne parle ni des soies pennées, ni du nombre des séligères , ni de la rosette pygidiale. Genre Axiothea Malmgren (de Saint-Joseph rev.). Axiothea obockensis nov. sp. Prostomium en plaque oblique inclinée sur la face dorsale; carène s élargissant en avant pour former un palpode en pointe mousse, très saillant; les deux fossettes qui la limitent latéralement s'approfondissent vers la face ventrale; limbe plus élevé dans la moitié dorsale que dans la moitié ventrale; le bord libre de celle-ci est entier. La face inférieure de la moitié ventrale du limbe et celle du palpode sont fortement pigmentés. La bouche s'ouvre immédiatement au-dessous du palpode. Le prostomium et le premier segment intimement soudés l'un à l'autre -oui plus longs qui; chacun des quatre premiers sétigères. Le 2e sétigère, plus court que chacun des suivants, porte un faisceau dorsal de soies lim- itées et une rangée ventrale de b crochets semblables à ceux des tores un- ci uigères du reste du corps; il en est de même pour les 2 e et 3e sétigères qui ont, de chaque côté, de 8 à 10 crochets semblables. La longueur des segments ue varie guère jusqu'au i3c sétigère, où elle commence à devenir plus considérable. Les lores uncinigères ne forment, à la surface, aucune saillie appréciable jusqu'au 86 sétigère; à partir de ce dernier, ils deviennent graduellement plus saillants: ils sont courts et restent toujours largement séparés l'un de l'autre sur la face ventrale. \u\ 5e, 6e, 7° et H" sétigères, ou remarque une bande pigmentée en rouge brun en avant des parapodes sur ebacun des segments. Jusqu'au 8e sétigère, les parapodes sonl situés dans la partie antérieure ou moyenne H) //,„/.. p. io5, pi. XLVI,fig.7;pl.XXVA, fig. 6. — 324 — des segments; au delà, ils reculenl de plus en plus vers les sillons inter- segmentaires. Le faisceau dorsal toujours assez «lish-ml de la ligne tir crochets ven- traux contienl en moyenne une dizaine de soirs rectilignes, étroitemenl Limbées, terminées en pointe acérée et fortemenl striées longitudinalement. Les soies pennées fonl entièremenl défaut. Les crochets ont une partie extérieure courte el large, avec 5 dents, dont la dernière, au vertex, es! pen distincte, et nne barbule sous-ros- Irale s'étalant en éventail sur la grosse dent Inférieure, lunlessous du poinl d'émergence, un reullemenl énorme précède la parti*' profonde fortemenl recourbée etrétrécie brusquement au-dessous du renflement. Je n'ai recueilli, de cette espèce, qu'un seul exemplaire en bon état, mais Incomplet malheureusement, à Obock. à mer basse: il mesurait ih milli- mètres de longueur, avec une largeur moyenne de o millim. 9; le nombre des sétigères était de 1 h. L'animal se construil un tube à paroi mince el très friable avec du sable à [pains lins. Deux peines possèdent un prostomium en forme de plaque limitée, avec des crochets ventraux à Ions les sétigères; ce sont les genres Axiothea Malmgren (incl. Clymeneîla Verrill) el Chrysoihemis Kinberg (incl. Sabaco Kinberg). Ils se distinguent l'un de l'autre parle pygidium en entonnoir garni de cirres dans le premier, fendu latéralement, sans plaque ni enton- noir dans le second. Ce caractère ne peut être invoqué ici. Mais, d'après Kinberg, les crocbels des trois premiers séti.<;-ères sont, dans le genre Chry- solhemis, plus forts que dans les segments suivants, cequi me fait rapporter au genre Axiothea ce Maldanien d'Obock. Par la forme spéciale de ses crocbels surtout et par leur répartition dans les premiers segments, celle espèce d'Obock se sépare nettement des autres espèces du même genre qui sont dépourvues, comme elles, de soies pennées dans les faisceaux sétigères dorsaux : Praxilla ( Ixiolhea) prœtermissa Malmgren (1), Clymeneîla (Axiothea) ion/nain Leidj (qui se distingue des autres espèces du même genre par la collerette du V sétigère), Praxilla (Axiothea) polaris Théel , ixiothea campanulata Percy Moore Clymene harai [zuka). W A.-.I. Malm&rbn, Nordiska Hafe-Annulater, OJv. <;/ Kongl. Vetensk.-Akad. Fôrhandl., t. XXII, i865, p. 191. ïbid., \nmil;ita Polychaeta, ÔJi). af Kongl. Vetetuh- Ikad. Fôrhandl., t. XXIV, 1867, p. 1 00, pi. M , li;;- lia. Ilj. Tin'.i.i., Les Innélidea Polychètes des mer. de la Nouvelle-Zemble, Kongl. Sventka Vetentk. Ikad. Handl, t. XVI, 1878, p. 58, pi. IV, fig. 56, 56 a, 56 b. .1. Pebci Moobe, Polychaeta Fr the Coastal Slope of Japan, and Irom Kamchatka, Proceedqfthe Icad. of natur. Se of Philadelphia, igo3, p. 'iS'>- pi. XWII. fig. 97-99. 3-25 III. Famille des AMPHICTÉNIENS Malingren. Gbime l*«*4'(iiiiiri:i Lamarck. l'i ctinaria i iipensis Pallas. Je rapporte à cette espèce une Pectinaire en excellent état, draguée dans le port d'Oboek, par iâ mètres do fond environ , le k mars 190/1: l'animal . conservé dans l'alcool, et qui est sans doute assez fortement contracté, mesure -2\) millimètres de longueur, avec un maximum de largeur de 1 i> millimètres. Celle espèce, d'après Grube, aurait été décrite et figurée par Bergius sou- le nom de Teredo chrysodon; pins lard, Pallas-2', qui examina diffé- rents spécimens recueillis au cap de Bonne-Espérance par Vosmaer, la désigna sons le nom de Nereis cyltndraria capensis. Mac Inlosh^ a signale' récemment la même espèce parmi les Annélides du Cap de Bonne-Espérance et en a redonné une description plus complète d'après un exemplaire superbe dont la longueur élait de i5o millimètres, la largeur, de la, en arrière des palées. Mes observations concordent avec celles de cet auteur, sauf sur quelques points. Je ne trouve que 10 palées, au Heu de i4, de chaque côté; celte diffé- rence peut être en relation avec la titille et l'âge de l'exemplaire considéré. Il va bien, en arrière des branchies, 3 faisceaux de soies légèrement linibecs, striées, étirées en pointe fine, puis i3 parapodes pourvus chacun d'un pareil faisceau de soies semblables aux précédentes, mais plus fortes et plus nombreuses (les deux derniers sont moins considérables que les autres), et d'une rangée de plaques onciales rétrogressives; cela fait bien en lotit 16 faisceaux de soies de chaque côté , comme l'indique Mac Intosb . et cela distingue, dit-il. cette forme des autres Peclinaires, qui ont de chaque côté 17 de ces faisceaux. Mais l'exemplaire d'Oboek présente en outre, sur le bourrelet situé en arrière du i6n parapode, un tout petit faisceau de •?. ou 3 soies capillaires fines: de plus, de chaque côté de la portion basilaire dorsale de la scaphe, il existe une rangée, parallèle au plan de symétrie, de k soies aciculaires semblables aux palées, mais beau- coup plus réduites. Dans la Pectinaria (Amphictene) aegyptiaca Savigny, qui ressemble beaucoup a la précédente, ii y a également, en arrière du iG': parapode, un 17 lai-eau plus développé relativement que dans l'exemplaire d'Oboek (>) [bhand. ier Schw. tkad., deutsch von Kàslner, XXVII, p. 235, Taf. IX. Pallas, \titeella71ea Zoohgica, p. 117, Taf. IX, fig. 1. 2. \\ . C. Mac Ihtosh, Marine Annelids (Polychaeta) , Marine Investigation» in South \frica, «roi. III, igo4, p. 76, pi. VII, fig. 35 ». 35 b, 36. — 326 — et un îS'an voisinage de l'insertion de La scaphe, semblable au précédent, bien différent par conséquent de la rangée de soies paléi formes donl il a été question plus haut. En outre, la scaphe ne se termine pas par cette sorte de languette mentionnée par Mac Intosh, et dont j'ai constaté la présence chez la Pectinaire d'Obock. I\ . Famille dks TÉRÉBELLIENS Grube (Mgrn rev.). (I. SoUS-FAMILLE DU AMPHITRITEA.) Genre l.oinii.i Malmjjren. Loimia médusa Savigny. J'ai recueilli un assez grand nombre d'exemplaires de ce beau Térébel- lien, décrit par Savigny *1}, en divers points du golfe de Tadjourah : dans les sables vaseux situés à l'Ouest delà Résidence, à Djibouti; dans 1rs larges canaux de Hircinia echinata Keller, dans les polypiers des récifs des Messa- geries, du Pingouin et du Météore, Bonhoure et Ornières (tous deux au Nord d'Ambouli), du Grand Récif au large des îles Musha. Les plus grands exemplaires mesurent une quinzaine de centimètres de longueur. Les tubes sont construits avec des grains de sable assez, volumi- neux el des débris de coquilles. La teinte générale est d'un beau gris cendré un peu verdâtre, avec de grandes barres brun foncé, à chaque anneau thoracique, au niveau de l'insertion des faisceaux dorsaux de soies. En outre, les tores ventraux du thorax sont soulignés par des bandes noires et par une tache de même couleur, au contacl de l'écusson. Les écussons sont colorés en un rouge donl la teinte s'accentue d'avant en arrière. Dans l'abdomen, au niveau des tores, des rangées de saillies en forme de perles se détachent en blanc sur le fond pigmenté en gris. Les tentacules ont des anneaux bruns assez régu- lièrement espacés; les bords du sillon de ces appendices sont pigmentes de la même façon. MM. P. Fanvel(1) et de Saint-Joseph '■ on! donné de nouveaux détails morphologiques relativement à cette espèce, qui a été recueillie sur les côtes du Sénégal. I'. Fauvel, Les Ànnélides Polychèles do la Gasamance rapportées par M. Ang. Chevalier, />'»//. ' série, t. \, 1901, p. 9&, fi;;. 43-Û5. (î) Baron dk Saint-Joseph, Sur i|ii<-lré> marins îles cotes du Sénégal; Inn. det Se. nalur., Zool., *c série, l. XII, 1901, p. aa/i, pi. I. Bg. 8-9. — 327 — Si R LES MOLLUSQI ES RECUEILLIS PAU LES VEMBBES HE LA MlSSlON FoVBEAU-LaM¥ dans le Centre africain (suite), pah M. Louis Germain. Viviimiîa i nicolor Olivier. Cycloitoma unicolor Olivier, Voyage Empire ottoman, iHo'i, III, p. 68, Atlas, II, i8o4, pi. XXI, %. 9. Paludina unicolor Deshayes, Encycl. inctlnxl., Vers, III, i83a, p. («98; Kùster, in Martini el Cbemnitz, Syst. conchyl. Cabinet, (lait. Paludina, 18.");!, p. 21, n° îG, Taf. h, fig. 12-1 3. Paludina biangulata Kûster, /<»•. cit., 1802, p. '?.b, Taf. V, fig. 11-12. Viviparia unicolor Bour guignât, imén. malacol., I, 1 8 5 6 , p. 182; Bourgui- gnat, Recens. Vivip. syst. Européen, 1880, p. 33; Bourguignat, Hist. malacol. lue, Tanganika, 1890, p. 3g. ('.cttc \ ivipare du bassin du i\il a été recueillie aux environs de Kouka, sur les bords du lac Tchad ->fi janvier 1900). 8 exemplaires absolument l\ piques. Le lieutenant Lacoin et les membres de la mission Chevalier ont également rapporté cette espèce du Tchad, en nombreux échantillons. Bithïnu (Gabbia) Neumanni Martens. Bithynia (Gabbia) Neumanni Martens, Beschalte Weichthiere Ost. Afrikas, ,st)7- P- l9*> Taf. 6, %• 33. Celle espèce appartient à un groupe de petites Bithynies <|ui paraissent très répandues dans tout le centre africain. Telles sont les Bithynia (Gabbia 1 Alberti Smith (l), humerosa Martens a), Slanleyi Sniilh . Wartreti Ger main '■', elc . . Ces espèces sont, en général, très voisines les unes des autres; elles présentent néanmoins des caractères spécifiques suffisants pour les distinguer. Martens a, en outre, montré qu'il existait également, entre ces diverses Bithynies, des différences dans la forme et le nombre des dents de la radula. (1) Smith (E.-A.), Proceed. zool. Society London, 1888, p. 56. Mautens (L. von 1. Beschalte Weichthiere Ost-Ajrikas, 1897, p. 190, Taf. VI, Gg.3i. Smith (E.-A.), Proceed. zool. Soc. London, 1877, p. 717, pi. 7.'), fig. 21. Boubguiorat, dans son Hist. malacol. du lac Tanganika (1890, p. 5o) rangé tort Cette e^iere i|;it)i le genre Amilicola. Gkbmaih (L.), Note préliminaire sur \loll. mission Chevalier, lac Tchad, in llull. Muséum l'un», 1<|-27. Assez abondant dans les Lagunes el les mares des bords iln Tchad, .*i millimètres. Bords «lu Congo, près Stanley-Pool (n°85o, juillet 1000). René Billotte a signalé ~ . du Guélidi, une variété major de ['Ampullaria speciosa, mesurant io5 millimètres de bauteur pour 97 millimètres de diamètre, qui se rapproche de noire variété globosa. Ampullahia Wkknei Pbilippi. Ampullaria Charmesi Billotte, Bull. soc. m a lue ni. France, II. i885, p. 106; Bourguignat, Mail. Afrique équat., mars 1889, page 167. [Ampullaria Charme- siana. \ \mpullaria Wemei Philippi, Monogr. Ampull., m : Martini et Ghemnitz, Cbn- chyl. Cab., i85i, p. 19, Tal'. V, li;;. 5 I el Taf. 17, Gg. 9! Bourguignat, Moll. nouv. Hiitf. peu connus, .'>" fasc, décembre i863, p. 7*: Bourguignat, Mb//. Afrique équator., mars 1889, p. 168. !l> En dehors de ces Viviparidœ, le lac Tchad nourrit un petit CUopaira, bien voisin du Cl. bulimoides Olivier, mais qu'un examen plus attentif permet de l. LXX, lift. i-h. [Non Ampullaria Besnardianus Morelet.] Meladomus Vignogni Bourguignat, Moll. Afrique équat., 1889, p. 177. (" BlLLOTTE (R.), loC. cit., l88f>. |). I06-IO7. ' Remarquons que tous ces caractères sont purement individuels. Les Ampul- laires sont tellement polymorphes, qui' l'épaisseur ou la couleur Au test, les petites difiérences dans la hauteur de l'ouverture , etc. , ne peuvent guère être considérées comme spécifiques. l'niMi'PI , loC. cit., iS.'u, pi. 17. Ii;r. 2. I*' BouRiiUKiNAT (J.-R.), Mollusques Egypte, Zanzibar, etc ... , 1879, p. .'5i>. ) Les dimensions de cet échantillon se rapportent à la figure a, pi. 17, de la Monographie de Phiiippi. L'individu Gguré par cet auteur possède, en effet, les dimensions suivantes: hauteur, 88 millimètres; diamètre, '.'.': hauteur de l'ou- verture, 60 millimètres; diamètre, ia million. •">. aa. — 330 — Les 3 exemplaires recueillis p;ir les membres de la mission se rapportent très exactement à la figuration de Pfeiffer; la coloration du lest est seule- ment plus sombre que sur la planche des Vovitates. Celte espèce, qui n'avait encore été signalée que dans la Haute-Guinée, habite le lac Tchad, dans la région île Wondi. Nodii.aria KaYPTiACA Cailliaud. Unio œjryptiaca GaîUiaud, Voy. à Meroë, II, i8a6, pi. LXI, fig. 67; Rceve, Conchol. Iran.. XVI, i865, pi. XXVI, (ijr. i3a. Noludaria eegyptiaca Simpson, Synopsis of tlie Naïades, in Proceed. oj the Un. St. National Mtueum, XXII, 1900, p. 8a 1. M. Foureau a recueilli, dans le lac Tchad, une dizaine d'échantillons d'un Nodularia, dont je donne ci-dessous ((ig. 2 et 3) les croquis des deux Tonnes principales. La ligure t> est une coquille incontestablement très voi- sine du Vodularia eegyptiaca; mais la figure 3 se rapporte à un spécimen un peu différent, se rapprochant, en outre, fin Sodularia Stuhlmanni Mar- tens ' . Le mauvais état des échantillons ne nu; permet pas d'émettre une opinion définitive. Le lest, très fortement érodé, présente des stries d'ac- croissement saillantes et irrégulières; chez quelques individus, on aperçoit d'assez gros tubercules au voisinage des sommets. Longueur, 38 milli- mètres; largeur maxima, ■>.<> millimètres: épaisseur maxima, ig milli- mètres. Fig. •!. — Nodularia œgyptiaca Caill. , du lac Tchad. Grandeur naturelle Fig. •>. \odularia œgyptiaca Caill. , du lac Tchad. Grandeur naturelle. Si'atiia Ciiai/ian \ Rang. inodonla Chaiziana Rang, taéph. Sénégal, in Nouv. Inn. Muséum, i835, p. .:;, pi. WVIII et Wl\. \largaron { \nodonta) Chaiziana Lea, Synopii» «/ Vaïade», i85a, p. 'uy. iK'jo (éd. •■ 1. p. 79. Martbnb, Besehalu Oit-AJrik., iS()8, p. a4i,Taf. VII, lijf. 1:1. — 331 — • Spatha Chaiziana dessin. Anod., in (swchyl. Cabin.. 1876, p. 187, pi. LXIII, fijj. 3-à; Jousseaume, Coq. Baut-Sénégal, in lf«». Soc. 100I. France, XI, 1886, p. Ï90; Simpson, Synopsis of Naïades, in Proceed. Unil. Stat. Nation. Muséum, XXII, 1900, p. 896. Un»' seale valve, bien typique, mais en assez mauvais état, de cette espèce caractéristique. Begra, bonis de la rivière Komadougou, dans le Bornou | n° 798]. Le Spatha Chaiziana, qui n'avait encore été signalé que dans le Sénégal, est assez répandu dans le bassin du Ghari | Mission Chevalier |. Etheria Cailliai di de Ferussac. Etheria Cailliaudi de Ferussac, Mém. Elhér., in Mém. Acad. Se. I, i8->:5, p. :;.")9; Gailliaud, Voy. à Méroë, II. 1836, p. aaa, et IV, 1827. p. 261; Allas, iS->;:, pi. IAI. fig. l-3; Bourguignat, Mater. Moll. Acéph. Syst. Européen, 1881, p. il'.. Un exemplaire du Ghari . au village de Mara | nn 81 3 , 28 février 1 900 | . et un autre échantillon de la rivière Logone, au village de Koussri | Q°8ao, 29 mars 1900]. /Etheria semili xata de Lamarck. Etheria semilunata de Lamarck, in Ann. Muséum Paris, X, 1807, p. /io'i, pi. XXXII, fig. 1-2; de Lamarck, Anim. sans vertèbres, VI, irc part., 1819, p. 100: Bourguignat, Mater. Moll. Aceph. Syst. Européen, 1881, p. 70. Trois exemplaires recueillis dans le Bornou, sur les bords de la rivière Komadougou, près du village de Tselloum [n05 799 et 799 bis, janvier 1900]. Hydroïdbs récoltés par M. Sevrât aux Iles Gambier, par M. Armand Billard. Les Hyd roules sonl rares dans les mers chaudes, ainsi que je l'ai déjà fait remarquer (1) ; aussi M. Seurat, malgré un séjour prolongé dans l'ar- chipel des Gambier, malgré des recherches attentives et multipliées, n'a-t-il pu récolter qu'un petit nombre d'espèces, el tontes ont ceci de caractéris- tique, leur petite taille. Cette liste comprend six espèces; quatre, le Tubularia viridis Pictel ., Ylùico- jirllu crenata HarÙ. . le Sertularia gracilis Hassal, le Sertularella indivisa Baie, Bull. Mu». Ilist. uat., Paris, tgoA, p. '180. — 332 — ont été trouvées dans le Pacifique; une. le Campanularia mis; ulula Hcks.. est une espèce d'Europe qui n'avait pas été signalée dans ces régions : enfin la dernière, I' Iglaophenia Balei Markt., n'avait été rencontrée que dans la mer Rouge. En outre, il faut joindre à ces six espèces une espèce de Gymnoblas- tiquesqui n'a pu être identifiée, les échantillons (Haut réduits à l'bydro- caule s;ms hydranthes; cependanl il est probable que cette espèce appar- tient au genre liougainrillia. Tubularia viimns l*ictet (,). Grâce à l'obligeance de M. Bedot, de Genève, qui m'a envoyé un échan- tillon du Tubularia viridis Pictet. j'ai pu identifier l'espèce des ilrs Gambier avec l'espèce type. La seule différence qui existe entre les deux formes con- siste dans le nombre des tentacules qui est d'ailleurs variable. Dans un Fie. i, ;>. 3. — Gonophores médusoïdes du Tubularia viridi» Pict. r. Ectoderme. — e' Endoderme. — m. Manubrium. — ». Noyau de l'ombrelle. /•. Canaux radiaires. bydranthe bien développé, j'ai compté vingt tentacules aboratu et quinze tentacules oraux. Leur longueur respective esl dei millim. aetomillim. 35(î). Le diamètre de l'hydrocaule est plus grand àl'extrémité supérieure (largeur Home Suitte deZool., vol. I, 1893, p. 17, pi. I. lij;. 10-11. Ces mesures ont été prises sur les animaux fixés qui étaient le mieux étendus. — 333 — moyenne, 65o fx) qu'à L'extrémité inférieure (laideur moyenne, 3oo pt). Les colonies sont groupées en bouquet. Ce qui est caractéristique, c'est la forme des gonophores qui malheureu- sement n'avaient pas été figurés à un assez fort grossissement par Piclet. Les ulisi-natioiis suivantes permettent de combler cette lacune. Les gonophores jeunes sont arrondis, et de lu. une heure il se produit une prolifération ectodermique (noyau de l'ombrelle, Glockenkern) , qui force l'endoderme à s'invaginer (fig. 1, ».). Ces celkdes ectodermiques, au centre desquelles se trouve un petit espace vide , donneront les cellules sexuelles. Elles ne restent pas en amas globulaire; en elï'et, au centre de la coupe endodermique. apparaît un diverticule endodermique creux qui repré- sente le manubrium du médusoïde (fig. 2 , m.). Ce diverticule comprime le noyau de l'ombrelle qui prend la forme dune calotte (fig. 2, ».) à deux feuillets : le feuillet externe est nettement séparé de l'ectoderme, comme le feuillet interne l'est de l'endoderme. A ce stade , le gonophore médusoïde est cordiforme (fig. 3) . et l'on voit très bien, en coupe optique, les cellules gcrminatives disposes en fer à cheval. La coupe réelle montre dans cha- rnue des saillies apicales un canal radiaire (r.) qui n'avait pas été vu par Pictet. Dans les Tubulaires que j'ai eues à ma disposition , les gonophores n'avaient pas dépassé ce stade. Localité. — Bouée du BancGaveau, Mangareva (Teota); 16 mars 190^. ElJCOPELLA CRENATA Haitlailb (1). Les exemplaires que j'ai examinés diffèrent un peu de l'espèce de Hart- laub, mais ces différences ne sont pas pour moi des différences spécifiques et définissent plutôt une simple variété. Les échantillons des îles Gambier ont des dimensions plus faibles, les pédoncules atteignent ay maximum 2 millim. 5 (contre 5 millimètres dans l'espèce type). La largeur del'hydro- thèque est variable et en moyenne de 4oo \i; sa largeur est à peu près la même, parfois surpasse la longueur, de sorte que les hydrothèques sont plus évasées que dans l'espèce type, dont les dimensions sont aussi très variables mais plus grandes. On compte le même nombre de dents dans les deux forme* ; de plus, l'épaississement des parois est comparable dans les deux cas; également le bord «listai est mince et se plisse facilement, de sorte que les dents peuvent s'atténuer ou même s'effacer complètement. Dans les hydrothèques âgées à parois fortement épaissies, le bord libre ne montre pins que de faibles ondulations (fig. h). Les pédoncules sont aunelés à la partie inférieure (7-10 anneaux faible- ment marqués), et à la partie supérieure (3-1-7 anneaux fortement accen- (1) Zool. Jahrb. ibth.f. Syst., ih 15.1.. 1901, p. 364; Taf. XXII. li;;. 27-31, 33-35. — 334 — tués). On compte parfois quelques anneaux dans la région moyenne qui est en généra] simplement ondulée. Je n'ai pas observé de gonanges. Localité. — Ulves de la bouée du banc Gaveau, Mangareva (Teota). 37 janvier el 16 mars 190 4. Fi/;. Ix. — Hydrotlièque âgée à'EucopeUa cfenata Harti. Fi/;. ') et 6. — Orifices d'hydrotlièquos du SertnlareUa indivisa Baie. Campanularia angulata Hincks. Les exemplaires sont plus petits et plus grêles que ceux d'Europe: leur hauteur atteint 3 millimètres environ, les entre-nœuds u'out que /ujo \i et les pédoncules 175 \x de longueur moyenne. La hauteur de l'hydrolhèque est à peu prés la même que sa largeur à l'ouverture (260 fi). Les colonies ne portaient pas de gonanges. Localité. — Ulves de la bouée du banc Gaveau, Mangareva (Teota); 27 janvier 190 4. Sertularia cracilis Hassall. Petites colonies de 4-8 millimètres non ramifiées. L'intervalle entre chaque paire d'hydrothèques (depuis le point d'où se détachent les hydro- tbèques d'une paire et 1»' fond des hydrothèques de la paire suivante) esi variable (175 à 35o fz) mais somme toute assez faible. Les colonies les plus grandes montrent, au sommet ou à son voisinage, deux paires d'hydro- thèques extrêmement rapprochées el ne laissant entre elles aucun intervalle. Certaines montrent à l'orifice plusieurs Btries d'accroissement. I ne des colonies Be terminait par un rameau Blolonique. — 335 — Localité. — Lagon de Marutea du Sud, i" décembre 1908; sur une Huître perlière. Sertularella indivisa Baie ' . Les colonies soûl petites et ne dépassent pas ■>. centimètres; elles portent parfois une on deux courtes branches. Une présentait un rameau stolonique sur lequel sedressait une petite colonie. L'intervalle compris entre chaque hydrothèque est de 220 [J. environ, la Longueur de la partie soudée est de a45 fi et celle de la partie libre de 070 ;x. L'orifice des hydrothèques esl de forme variable; dans la figure 5 , il est à peu près triangulaire, tandis que, dans la figure 6, il est presque quadrangulaire. Cette dernière forme est moins commune que la première. Les deux hydrothèques appartenaient à la même colonie. Il doit exister quatre valves à l'opercule, mais je n'en ai jamais observé plus de trois, la quatrième devanl s'être détachée. Localité. — La même que pour la précédente espèce. Aglaophenia Balei Marktanner 2). Les exemplaires provenant des îles Gambier présentent de petites diffé- rences avec l'espèce type (mer Rouge). D'abord ils sont de plus faible taille et ne dépassent pas 2-3 centimètres contre 7 centimètres. Les articles ont au plus 260 f* au lieu de 290 ft; la hauteur de l'hydrothèque est aussi un peu plus faible. La dent latérale du bord de l'hydrothèque est moins mar- quée. Ce bord fait aussi un angle plus aigu avec l'axe de l'hydroclade, de sorte que la dent médiane le dépasse un peu plus. Les colonies ne portaient pas de corbules. Localité. — Lagon de Marutea du Sud, récifs: août 1 <)o3. Sun LA PRÉSENCE DU VENIN DANS LUS OEUFS DE VlPERE, par M. C. Phisalix. Dans une précédente communication, j'ai montré que les œufs de Cra- paud contiennent une certaine quantité des principes actifs du venin, el j'ai admis (pie ces poisons spécifiques jouent un rôle important dans le développement de l'œuf et les phénomènes de l'hérédité. Pour donner plus di' valeur ;i celle hypothèse, il était nécessaire fie la corroborer par de nou- veaux laits el de rechercher si , chez d'autres animaux venimeux, les prin- C> Journ. Hier. Sur., 1881, p. 1 a , pi. XII , fig. 7. ïïartlaub (Abh. 1er. Hamburg, XVI Bd., 1900, |t. 71) considère comme synonymes S. solidula Baie, S. indivi- ta, S. variabilis Haie, le premier aom ayant la priorité. \iut. 1,1,. Hofmus., \ Bd. , 1890, p. 372; Taf. VII, li;;. 19-90. - 336 — ci|>es caractéristiques du venin se lixaient aussi sur les œufs. Les expériences que j'ai faites à ce point de vue sur différentes espèces montrent qu'il en est réellement ainsi. La présente note sera consacrée aux résultats obtenus avec les œufs (le I ijirru Aspis. Chez ce Reptile, l'ovaire commence à fonctionner activement à la fin . à l5 millimètres. Après avoir sectionné' la membrane \le l'ovule à l'une de ses extrémités, il sullit de presser légère- ment à la surface pour faire sortir le contenu; on obtient ainsi une purée épaisse, légèrement jaune, à réaction faiblement acide, constituée en grande partie par le vitellus. Diluée dans l'eau et inoculée au Cobaye, cette purée ovulaire détermine des accidents qui ont tous les caractères de ceux de l'intoxication par le venin lui-même. C'est d'abord une action locale qui se manifeste par un gonflement accentué résultant d'un œdème hémorragique; puis les phé- nomènes généraux se succèdent comme dans l'envenimation vipérique : abaissement progressif de la température suivi de troubles moteurs et res- piratoires qui aboutissent à la mort. La substance que produit ces symptômes d'envenimation a des pro- priétés physiques identiques à celles du venin; elle ne passe pas à la dia- lyse et s'atténue par l'action de la chaleur, comme il résulte des expériences suivantes : Expérience. — Des ovules de Vipère, entourés de leur membrane d'emoloppe intacte, sont mis en macération pendant plusieurs jours dans de l'eau chloroformée. Au bout de ce temps on les retire, on en extrait le contenu et on Pinocule au Cobaye. Dans ces conditions, la purée \ il ctlinc est aussi toxique que si elle avait été fraîchement préparée, tandis qu'au contraire l'eau de macération est complète- ment inoffensive. Les principes actifs ne dialysent donc pas à travers la membrane d'enve- loppe de l'œuf. Aussi ne diffusent-ils (pie très lentement dans les tissus. et, quand la dose est suffisante pour amener une mort rapide, on en re- trouve la plus grande partie intacte au point d'inoculation : Expérience. — -On inocule, dans le péritoine d'un Cobaye de 990 grammes, '1 c c. •") d'une émulsion contenant :>. c. c. 5 de vitellus de Vipère. Après la mort. qui arrive au l>out de 1 h. -U> , ou retire û centimètres cubes d'épanchement que l'on injecte dans l'abdomen d'un Cobaye de iso grammes. La température B'abaisse progressivement de 3q°G à B3°a, '■! l'animal succombe au bout de 6 heures avec iniis l^s symptômes de l'envenimation. Smis l'influence du chauffage, P émulsion vitelline B'atténue d'autant plus •pie la température s'élève davantage. Sa virulence o'est pas modifiée à — 337 — 58-6o degivs. Ce n'est qu'à partir de 70 degrés tjue l'atténuation devienl manifeste; à 80 degrés, les principes toxiques sonl rapidements détruits: Expérience. \ centimètres cubes d'émulsion, contenant -j centimètres cubes de vitellus, ont été maintenus dans un bain à 80 degrés pendant 90 minutes, nuis inoculés dans la cavité' périlonéale d'un Cobaye de 190 grammes. Or l'animal, qui aurait succombé rapidement si l'émulsion n'avait pas été chauffée , n'a éprouvé aucun symptôme d'envenimation. La quantité de vitellus nécessaire pour déterminer la mort par injection sous-cutanée est de ■?. centimètres cubes, et les ovules contenus dans l'ovaire (l'une Vipère de taille moyenne fournissent h peu près cette quantité vers la fin du mois d'avril. La quantité de sang nécessaire pour produire les mêmes effets dans les mêmes conditions est à peu près le double. Les ovules fixent donc les principes actifs du venin qui circule dans le sang, et la quantité de venin qu'ils accumulent dans leur protoplasma s'accroît à mesure qu'ils augmentent de volume. Les petits ovules longs de 2 à h mil- limètres n'en contiennent encore qu'une très faible quantité. \11cnu antre organe ne fixe ainsi le venin : le foie, le pancréas, le corps thyroïde, le thymus, inoculés en quantité équivalente à celle des ovules, n'ont déterminé aucun symptôme d'envenimation. En résumé, au moment de l'ovogénèse chez la Vipère, les principes actifs du venin s'accumulent dans les ovules. Il est probable que d'autres substances spécifiques passent aussi du sang dans l'ovule et que ces substances, de même que le venin, interviennent dans le développement de l'œuf. S'il en est ainsi, les phénomènes mécaniques de l'ontogenèse seraient accompagnés de phénomènes chimiques qui joueraient un rôle essentiel dans la formation des organes et dans le mécanisme de l'hérédité. Deux Stipa de l kébique du Sun DÉVELOPPANT UE LAClDK CTÀVHYDE1QUE, PAR M. E. BoMAN. Il va peu d'années, on ne connaissait pas de Graminées toxiques. M. A.Jo- rissen ' . le premier, à démontré que Glyceria aquatica (Lin.) Wahlb. pro- ilnii de l'acide cyanhydrique par dédoublement des matières azotées en L Jobissbn, Recherches sur la production de. l'acide cyanhydrique dans le règne végétal. Bulletin de Y icadémie royale de Belgique, '■'>" série, t. VIII, n° 8. Bruxelles; 188Û. — 338 — réserve dans les cellules de cette plante. Plus tard, MM. Dunstan et Henrj ' ont observé le même phénomène chez Sorghum vulgare Pers., qui , d'après des informations de l'Egypte, constituait, flans certaines circonstances, un danger pour le bétail de ce pays. MM. Dunstan ef Henn attribuent ce développement d'acide cyanhydrique à l'action d'une matière identique à l'émusine des amandes amères sur un giucoside qu'ils oui isolé et <|ii'ils nomment dhurrine. Chargé d'études archéologiques sur le haut plateau andin de l'extrême \ord-Ouest de la République Argentine, j'ai parcouru en 1900. comme membre de la Mission Gréqui Montfort-Sénécha! de la Grange, les parties de ce haut plateau qui portent les noms de Puna de Jujuy, et de Terri- loirc des Andes ou Puna de Alacama. Les Indiens habitant ces régions et les muletiers métis qui m'accompa- gnaient attirèrent mon attention sur des plantes toxiques qu'ils nommaient Viscachera et qui, d'après eux, constituaient un danger sérieux pour les mu- lets de ma caravane; quelques bouchées de ces herbes suffisaient pour tuer un mulet. La présence de ces plantes vénéneuses est un grave inconvénient pour le voyageur de ces territoires stériles et dépourvus de pâturages, car elles l'obligent à une surveillance assidue de ses bêtes qui ne peuvent paître en liberté les maigres brins d'herbe durs et siliceux qui poussent ça cl là entre les pierres. Pour nourrir ses bêtes, le voyageur est obligé de recou- rir au loin sec apporté avec des dépenses considérables de la terre baéfce distante de plusieurs centaines de kilomètres. C'est par suite de ces circonstances que j'ai été appelé à faire des re- cherches sur ces plantes, à en recueillir des échantillons et à réunir des renseignements sur elles. Les piaules en question sont deux Graminées : Stipa leptostachya Griseb. ^ et une espèce se rapprochant beaucoup de Siipa hystricina Speg. t:,). L'une et l'autre sont indifféremment appelées par les indigènes Viscachera ; ce- pendant . à Susques ( Puna de Alacama ) , je leur ai entendu nommer la pre- mière espèce Viscachera macho («mâle* ) et la seconde Viscachera hembra 1 cr femelle 1 1. Les deux espèces sont sporadiques et assez rares; il \ a généralement plusieurs dizaines de kilomètres entre un endroit où l'on trouve des I isca- cheras et un autre. Elles poussent toujours au pied (\>^ montagnes ou dans 1 VV. li. Dunstan and T. A. Hkniiï, Cyanogenesîs în plant-. The great millet Sm'ghum vulgare : Proc. Royal Soc, vol. I.W, n" 'ilii. p. 1 53. London, 190a. \. Gr'sebagh, Symbolae ad Floram Vrgenlinam. \bhandlungen der Phyuica- lischen Classe der Koenigl. Gesellschafl der Wiësenschafien :n Goettingen, Rand \\l\. I, p. ••i|i|. Goettingen, 1879. C. Spbgazzini, Stipae platenses. [nalet oo à 4,000 mètres au-dessus du niveau de la nier. Stipa leptostachya esl une Graminée dure et rigide, avec des chaumes d'environ o m. 5o de hauteur. Les chaumes el les feuilles doivent contenir beaucoup de silice. Cette plante forme de grandes touffes dont chacune couvre un demi-mètre carré de terrain. Stipa hystricina n'a que 0 m. 20 de hauteur; elle est aussi très siliceuse el pousse en petites touffes; les feuilles sont assez visqueuses. L'effet toxique de ces Graminées est très puissant: les Chevaux, les Mu- lets, les Anesquien mangent, meurent deux ou trois heuresaprès en avoir pris, mémo en petite quantité. Je ne connais pas de cas de mort de Lamas causé par l'intoxication de ces plantes, et les Indiens disent que les Lamas aussi bien que les Bœufs peuvent en manger sans danger, mais il esl plutôt probable que ces bêtes n'en mangent pas. Ce sont seulement les animaux étrangers qui broutent les Viscacheras, cm\ <\u pays n'eu mangent pas; c'est une observation que j'ai d'ailleurs eu l'occasion de faire personnellement pour d'autres plantes vénéneuses de l'Amérique du Sud, comme, par exemple, le Mo-nio (Baccharis coridifolia 1) G.). J'ai assisté seulement à un cas de mort occasionné par la Viscachcra. C'était à Pucara, dans le déparlement de Riuconada (Puna de Jujuy), à 3, «00 mètres au-dessus du niveau de la mer. Un Indien, allant en Bolivie, y passait la nuit à la belle étoile, au pied d'une colline couverte de touffes de Stipa leptostachya. Comme tous les Indiens du haut plateau, il voya- geait ii pied, ses bagages chargés sur un Ane. Laissé en liberté pendant la nuil. l'Ane mangea de la Viscachcra et mourut: il était originaire d'une — 340 — partie delà province de Saltaoù la I iscachera n'existe pas. Je vis l'animal dix minutes avanl sa mort; il était couché sur le sol, les jambes cl la tête raidrs et étendues; on observait de temps en temps des contractions mus- culaires assez violentes. La respiration était difficile et irrégulière, les veux de l'animal \ilren\ et les pupilles dilatées; tout le corps était mouillé île sueur. J'ai recueilli et contrôlé, auprès des Indiens et des muletiers métis. avec tout le soin possible, de nombreux renseignements sur des cas de mort de Mulets, de Chevaux occasionnés par la Viscachera. Les roules qui mènent de la République Argentine en Bolivie traversent les steppes arides du haut plateau de la Puna de Jujuj ; de nombreux trou- peaux de Mulets, portant des marchandises , ou conduits en Bolivie pour y être vendus, fréquentent ces routes. A un endroit nommé Barrancas (dé- partement de Gocbittoca), on voit le long du chemin beaucoup de Stipa hystricina; les muletiers connaissent bien cet endroit et ils font tou- jours passer au grand galop leurs bétes pour qu'elles ne mangent pas de Viscachera. Dans le défilé' qui conduit de la Quebrada de Humahuaca à Ubra-Pampa, sur le liant plateau, je suis passé un jour à un endroit nommé Azul-Pampa. L'Indien qui habile là me racontait que des muletiers argentins étaient arrivés une nuit conduisant 90 Mulets: les conducteurs avaient lâché leurs hèles dans une petite vallée entre des montagnes où poussait la Viscachera : le lendemain. 75 Mulets étaient morts. Je visitai la petite vallée e| j'y trouvai encordes squelettes des Mulets: il y avait, en effet, delà Stipa leptostachya, en abondance. Un fait curieux est que, dans certaines régions du haut plateau, les Indiens , sauvages et méfiants, sont presque entièrement a l'abri des visites des étrangers par la Viscachera qui forme une véritable barrière autour d'eux. C'est ainsi que les Indiens de Susques (Puna de Alacama ) ont réussi, jus- qu'à nos jours, à rester presque indépendants des trois républiques : Bolivie, Chili et Argentine, qui, chacune à leur tour, ont prétendu exercer leur souveraineté sur eux: il \ a deux ou trois ans encore, ils avaient conservé leur communauté indépendante au milieu des labyrinthes deB montagnes. Dans une très intéressante excursion que j'ai faite ;i Susques. j'ai pu me rendre compte des difficultés occasionnées au voyageur par la présence de la I iscachera. J'ai dû prendre des mesures sévères pour qu'on me désigne une petite vallée où ne polissaient pas ces Graminées, et rendre les Indiens responsables de mes Mulets, pour ne pas risquer de me trouver à pied au milieu du désert. Des fonctionnaires et leurs escortes se sont trouvés dans une situation pire encore. Les Viscacheras conservent leur toxicité même lorsqu'elles sont serbes, bien que les Indiens prétendent qu'elles soient plus vénéneuses lorsqu'elles — 341 — sont vertes. Les feuilles et les chaumes son! également toxiques: j'ignore si les fleurs el les racines on1 cette propriété. Lorsque j'ai questionne les muletiers pour savoir s'il n'y a pas de remède pour les animaux empoisonnés, ils m'ont répondu que dans très peu de cas il était possible de sauver une hèle qui avail mangé de la Viscachera, et seulemenl dans le cas où elle en aurait avalé une très petite quantité. I n des muletiers à mon service m'assurait qu'une lois il avail sauvé un Mulet en le baignant avec de l'eau froide pendant plusieurs heures. D'autre part, les muletiers prétendent qu'on peut prémunir les animaux contre l'effet «le ces Graminées en frottant leurs gencives et leurs narines avec de la Viscachera triturée, et en leur Taisant respirer la fumée de ces piaules après y avoir mis ie feu; ces plantes leur donnent ensuite des nausées. La chose est très possible, car j'ai essayé, avec plein succès, là même méthode pour préserver les animaux dé l'empoisonnement par Baccharis coridifalia, dont j'ai mentionné ci-dessus les propriétés toxiques qui proviennent d'un alcaloïde, la baccharinem. Au mois d'avril 190/i, M. le professeur (i. Pouchet a bien voulu ana- lyser des échantillons de Stipa leptostachya provenant de Pucara, c'est-à-dire de l'endroit où j'ai assisté à la mort de l'Âne que j'ai mentionnée antérieu- rement, et de Stipa hystricina provenant de Susques. Mes recherches el son analyse ont été l'objet d'une communication de mon chef. M. le comte (i. de Créqui Montfort, présentée par M. Pouchet à l'Académie de médecine, le 27 décembre 190/1 (2). Voici ce que m'a communiqué le professeur Pouchet sur les résultats de l'analyse : -Traitée parla méthode générale de recherches pour l'extraction des alca- loïdes, la pfante a fourni une trace d'un produit, présentant les réactions et les caractères généraux des alcaloïdes (notamment, précipitation par les réactifs de \layer, de Sonnenschein, deSchulz. de Bouchardat, le tannin ): mais la proportion de celte suhstance était beaucoup trop l'a il >le pour qu'on pût lui attribuer une influence efficace dans l'action toxique. "J'ai reconnu que la toxicité devait être attribuée à un glucoside, ana- logue ou peut-être même identique à l'amygdaline, qui se dédouble en donnant do notables proportions d'acide cyanhydrique. Les inlluences hydratantes (élévation de la température en présence des acides ou des alcalis), l'action des diastases, provoquent ce dédoublement qui sullil par- faitement à expliquer l'influence délétère. Un poids de 5o grammes de plante sèche sullil pour obtenir un abondant dégagement d'acide cyanhy- drique.» (lj Juan A. Dohihgoez, Datas para la Wateria Medica Argentina,p. i5o. Buenos- Aires, 1908. *> Bulletin ' x'-rio . 1. LU, n° 43. Paris, 190/». — 342 — M. Pouchel a trouvé un développement d'acide cyanhydrique |>t us abondant chez SHpa leptostachya que chez S. hystricina. Postérieurement, le docteur F. Heim ;i l'ait nue nouvelle analyse d'échantillons de Sliptt leptostachya de Pucara el d' Azul-Pampa , el de S. hystricina de Sn^ipics. Son analyse a été faite en collaboration avec M. \. Hébert , et ils en ont (ait des communications à l'Association française pour l'avancement des sciences (Congrès de Grenoble, août îyoi) 'et à la Société française d'agriculture coloniale (2). Il> rendent compte de leur travail dé la manière suivante : ffLes Stipa leptostachya et hystricina contiennent tous deux de l'acide cyanhydrique, sous forme d'un composé cyanliydré qui met en liberté le- dit acide sons l'influence des acides loris ou uV l'émulsine; ce composé cyauéest un glucoside que nous avons isol(; à l'état presque pur el dont nous poursuivons actuellement l'étude, (les deux plantes contiennent un ferment soluble qui parait de tous points identique à l'émulsine; mais glucoside et ferment sont localisés dans des éléments anatomiques différents, de sorte que l'acide cyanhydrique ne préexiste pas dans la plante et n'est mis en liberté que par la réaction du ferment sur le «Hucoside. à la suite du bro- yage des tissus. Les conditions climatéiïques des stations où croissent ces gra- minées influent grandement sur leur teneur en acide cyanhydrique: c'est ainsi que, pour Stipa leptostachya , les chaumes cueillis à 2,5oo mètres d'ail i- lude. dans une vallée encadrée de hautes montagnes (Azul-Pampa), ne renferment que des traces non dosaliles d'acide, tandis que les chaumes cueillis ;i 3,8oo mètres d'altitude sur un plateau dénudé (Pucara 1 en ren- ferment 0 gr. 09 pour 100 grammes de leur poids sec. Dans ce dernier ras. (oui au inoins, la proportion d'acide prussique dans la plante est assez forte pour expliquer à elle seule l'intoxication. Il semble donc, bien qu'on ne soil pas pleinement en droit de conclure à l'absence d'autre principe toxique, que les Viscacheras doivent leur toxicité à un glucoside cyané.» De même que M. Pouchet, M. Heim a trouvé que la Stipa hystricina analysée par lui ne développait que rie faibles proportions d'acide cyan- hydrique, Ce qui est curieux puisque celle espèce est connue par les hahi- tanlsde la Puna pour être beaucoup plus toxique que L'autre. La différence de toxicité des Viscacheras des différentes Localités attire tout spécialement l'attention. Cependant je ne crois [tas que ce soit les différences climatériques qui L'occasionnent. Pucara et Azul-Pampa ont F. Heim el \. Hébbiit, Les Viscacheras, {graminées andtnes productrices d'acide cyanhydrique, dans llullriui mensuel de V [ssocialion française pour P avancement des sciences, a! 9, nov. iqoA, p. 38a. F. Hein el \. Uni. m. Sur la toxicité des deux Stipa (Graminées) Bud-amé- 1 i<;iinu.s . dans Bulletin de la Société française d'agriculture coloniale, 8 juillet iqo'i. — 343 — presque le même climat, et le cas «les y.") mulets morts dans ce dernier lieu démontre que là aussi, dans certaines conditions, Stipa leptostachya peut être tirs toxique. Ne serait-ce pas plutôt la qualité du sol ou la saison qui déterminerait celle différence de toxicité? En tout cas. ni l'une ui l'autre de ces espèces n'ont toujours la même action toxique. Les Indiens superstitieux prétendent que les animaux ne meurent pas de la Viscachera si on les voit quand ils en mangent. Le gouverneur du Territoire des Andes m'a assuré qu'il a vu un mulet manger de la Viscachera sans que celte plante lui fit aucun mal. D'ailleurs, le docteur Spegazzini(I parle de Stipa leptostachya d'après spécimens de son herbier recueillis dans la Quebrada del Toro et la Quebrada del Rio Cachi, deux vallées de la province argentine de Salta, situées au sud de la Puna de Jùjuy, qui sont très fréquentées par des trou- peaux de mulets étrangers. Je connais très bien la Quebrada del Toro par les deux voyages que j'y ai faits, el je peux assurer qu'aucun mulet n'y es! mort par l'intoxication de la Viscachera. J'ai recueilli de nombreux ren- seignements auprès de personnes habitant les Vallées Calchaquies aux- quelles appartient la Quebrada de Cachi, ou qui voyagenl beaucoup dans ces contrées avec des mulets; toutes ces personnes ont été d'accord pour me dire que le danger de la Viscachera n'y existe pas. M. Spégazzini ne connaissait pas les propriétés toxiques de la Viscachera, d'après ce qu'il m'a dit. On peut donc considérer comme démontré que Stipa leptostachya , dans certaines régions, n'est pas toxique. Joriss* ii signale l'influence de la lumière sur la production de l'acide cy tthydrique dans les graines de Linum usilalissimum Lin. Wicke, d'après Joris a démontré que les pousses de certaines rosacées ne fournissent cet acide qu'au printemps. Les causes de la variabilité de toxicité des Stipa méritent d'être étudiées. Liste des Graminées de la Haute-Guinée récoltées par m. pobegl'in , DÉTERMINÉES PAU M. OtTO StAPF, DU JARDIN ROYAL DE KëW. Ges '-pères, toutes récollées aux environs de Kouroussa, représentent le plus grand nombre des Graminées fe le fond des \ trahies carac- téristiques des plaines nigériennes. La li ti donnée par M.Stapfest th\ plus haut intérêt à la fois au point de vue de la statistique florale de la région. hoc. cit., p. 106. W A. Jomssen , Les phénomènes chimiques de la germination, p. 92. Bruxelles, 1886. « Ibid., p. 83. Muséum. — xi. 23 — 344 — qui se trouve être pour cette importante famille poussée plus avant que pour aucune autre, cl au point de vue de l'économie fourragère de ce pays d'avenir pour la colonisation française. On trouvera dans le Journal de Botanique de M. Morot la description détaillée de dix espèces nouvelles (l). Numéros. Rhytachne gracilis Stapf, nov. s[) /|Ç)6 .M.vmsuris grahulai s Linn. f. h~'> RoniioKi.i.iv iwi . i via Linn. f. 53a Elionurus Pobèguini Stapf, nov. sp 5 1 7 ANDROPOGON BREVIFOL1US S\V 09 3 GERES] LEF0RMIS Nées OU Andropogon trepidarius Stapf no\. sp 5 a i , 5 3 1 - arrectus Stapf, nov. sp 5 1 9 , > • " ÀHSROPOGOR G a unis Kunth 5ao — schirensis Hochst )03 , 5l3 — apricus var. africanus Hack 5o6 , .r) 1 S — BALEPBNSIS Brol >3g BIPENNATUS llack J00 — nnvri s var. podotrichus Hack 5o8 , .r>i !\ — rufus Kunth? (Ustilagino infestas) 4qj Andropogon andiophilus Stapt, nov. sp > " 1 DiGITARIA EMUS Stapf (= PASPALUM EXILE KiPPISt) 4(J0 — H0BIZ0BTAX1S Willd '98, Ô'k) Paspalum scrobicdlatcm L /j 7 9 ■■ ^7 Pamici m fm.ciikiii vi Trin > '7 — DiSTiGHOPHTixuH Trin 'T*1 — RAM0SUM L '• 7 S — GolonomL •• • • • 48i — l.etum Kunth 5a3 Panicum drosocarpum Stapf, nov. sp > '1 1 Panicum Dregeani m Nées '"J'' Panicum lasiopodum Stapf, nov. sp 5co P AH ICI M PROLIFERUM var. LONGIJUBATUM Stapf 'l'S^ HY0SCR0IDE9 R. Br 536, 54l (i. p.) Setaria verticillata Beauv 48o — aurea A. Br 543, 548 — GLAICA Beauv |S'.I Trichopteryx crinita Stapf, nov. sp !\()-i, 5o5 Tbicboptbrti mi.iiitiana Stapf. 5o4 Trichopteryx ternata Stapf, nov. sp -rno Aristidv Cl mim.iiw Trin. et Bnpr 54a — SlBBERl \n v Trin '•'" Sporobolus 1 ksi 1 vi s var. riBBOSDB Stapf. /17'i, 5o6, 575 — INDU 1 s |(. 15r Û8a ) 545 W Journal de Botanique, XIX, 1905, p. 98-1081 — 345 — Khagrostis stenoi'iih.h llosclil 485, '197 TREMILA HOSCht >%0, 029 — ■ Asi'Eii.v Jacq 5a8, 533 — INTERRI I'T\ BeaUV •'•'"•> GteriuM elegans Kimlli 4g6 Chloris breviseta Hentli ,)l'1 Eleisine Ixdica Gaertn Û99, 5ai Leersia drapanothrix Stapf, no\ . sp «9* Note sur quelques Euphorbes nouvelles ou peu connues DE LA RÉGION Si'D-OuEST DE MADAGASCAR, RAPPORTEES PAR M. GeàY, PAR MM. .1. CoSTANTIN ET I. GaLLAUD. Nous avons étudié récemment toute une collection d'Euphorbes recueil- lies par M. Geay au cours de sa mission dans la région Sud-Ouesl de Mada- gascar. Déjà M. Drake del Gastillo a fait connaître dans une série de notes parues dans ce Bulletin (1) un certain nombre d'Euphorbes de cette région ou des régions voisines, rapportées par MM. Alluaud , Decorse et Guillaume Grandidier. Quelques-unes des espèces que nous avions entre les mains nous paraissant identiques ou très voisines des types décrits par M. Drake, nous avons entrepris la revision des matériaux étudiés par cet auteur. Ge travail a présenté quelques difficultés, car aucun des nombreux éehanlillons- Ivpes sur lesquels M. Drake avait établi ses descriptions ne portait d'éti- quette; ils étaient le plus souvent conservés dans l'alcool, en fragments très minuscules et uniques. Qu'il nous soit permis d'adresser ici nos re- merciements à M",c Ve Drake del Castillo qui a bien voulu nous donner communication de ces échantillons, sans lesquels notre travail eut été im- possible. Il nous a donc fallu recommencer l'identification de toutes les espèces de M. Drake. Nous y sommes heureusement parvenus, et cette étude nous a montré que si quelques espèces rapportées par M. Geay étaient déjà connues, d'autres étaient nouvelles. Pour mieux préciser les comparaisons nous avons fait, eu même temps , l'étude anatomique d'un grand nombre d'Euphorbes. Nous donnerons (1) Drake del Castillo, Noie sur quelques plantes de la région Sud et Sud- Ouest de Madagascar. Bulletin du Muséum d'hist. naUjY, 1899, P- ^o5. Drake del Castillo, Note sur flntisy de Madagascar. Bulletin du Muséum d'hist. nul., VI, 1900, p. 257. Drike del Castillo, Note sur les plantes recueillies |>ar .M. Guillaume Grandi- dier dans le Sud de Madagascar en 1X98 et 1901. Bulletin du Muséum d'hist. uut., IX, 1903, p. 35. a3. — 346 — ailleurs les résultats de cette enquête. Nous nous proposons ici de faire con- naître, en même temps que les espèces nouvelles de M. Geay, quelques carac- tères non signalés dans la morphologie et l'iinalomie pour quelques espèces déjà décrites el pour «elles rapportées par cet explorateur. 1. Eupoorbla [ntisï Drake. — Echantillons de racines et de rameaux jeunes el âgés, recueillis sur les plateaux calcaires entre le Fiherana et l'Onilay. On connaît la grande importance économique de celle plante qui fournit un caoutchouc de liaule valeur 1 1 'i francs le kilogramme, mai ioo5) recherché spécialement pour la fabrication des enveloppesde pneumatiques. Nous nous sommes attachés à trouver des caractères macroscopiques nets permettanl de la distinguer facilement des nombreuses espèces au milieu desquelles elle vit, qui présentenl avec elle de fortes ressemblances rie port el d'asped . mais qui ne donnent que peu ou pas de caoutchouc. UIntisy, qui est un arbre, se reconnaît facilement à ses rameaux terminaux charnus, toujours grêles , qui deviennent ligneux dès qu'ils atteignent h millimètres d'épaisseur. Outre la lignification précoce, un second caractère très net consiste dans l'absence à la surface, des rameaux charnus des cannelures longitudinales où se localisent les stomates dans les espèces méthodes de coagulation qui permettent de se mettre à l'abri de l'action nuisible des oxydases. Le produit obtenu par M. Geay par ce dernier procédé ses! montré bien supérieur au caout- chouc recueilli par les indigènes, d'après les analyses que M. Michelin a bien voulu taire faire sur notre demande. ± Ecphorbia La.ro Drake. — Echantillons de rameaux pourvus de feuilles (rameaux stériles), de (leur! ou de fruits, recueillis sur les plateaux calcaires entre le Fiherana et l'Onilay, où la plante est connue sous le nom de Famata ordinaire. UEuphorbia Laro, en dehors des caractères donnés par \!. Drake. peut se reconnaître facilement aux cannelures longitudinales de sa tige qui, avec l'âge, prennent une teinte noire. Les fruits soûl constitués par une capsule à trois loges, arrondie, sur laquelle les lignes de suture des car- pelles sont marquées par une faible dépression. Le pédoncule des fruits est toujours recourbé à angle droit vers sa hase. Les branches stériles, rami- — 347 — bée* à de courts intervalles, portent des branches secondaires courtes, brusquement effilées, pourvues de feuilles alternes, sessiles, ligulées, charnues, atteignant 12 millimètres de longueur sur 4 millimètres de large. Ces feuilles sont parfois isolées le long des tiges ou à la base des ra- meaux , mais le plus souvent groupées à leur extrémité par trois ou quatre. Le produit de coagulai ion d\i latex de celle plante est une masse dure, résineuse, oullemenl élastique, d'apparence brun clair, noire par place;, qui. d'après M. Michelin, •■••si une résine sans intérêl qui, brûlée sur la lame de platine, sent très peu le caoutchouc et qui est comparable au Po- tatogum du commerce, qui vaut 7.5 francs les 100 kilogrammes». 3. Euphorbia Geayi nov. sp. — Echantillons de tiges stériles récoltés sur les plateaux calcaires entre le Fiherana et l'Onilay. Nom indigène : Famalafoti. (.eiie Euphorbe, 1res voisine de la précédente, nous paraît cependant distincte. Les cannelures de la tige sonl moins nettement accusées que dans YEuph. Laro. Les dernières ramifications des tiges parlent toutes à peu près du même point et sont constituées par des liges grêles, allongées, ne s'effi- lant en pointe que peu à peu. Les feuilles qui subsistent uniquement à l'extrémité de, ces branches sont sessiles, bgulées, non charnues et, beaucoup plus étroites que dans ['Euph. Laro | 1 '1 millimètres de long- sur a millimètres de large an maximum). Ces caractères sont 1res voisins de ceux A'Euph. Tirucalli L., comme nous avons pu nous en assurer sur les échantillons de l'herbier du Muséum et sur les exemplaires cultivés dans les serres. Bâillon a autrefois décrit VEuph. Tirucalli comme appartenant à la Mon; de Madagascar. M. Drake a depuis montré qu'il lui èlail étranger et, en lait, il n'existe dans l'herbierdu Muséum aucun échantillon provenant de notre colonie. Tous sont originaires des Comores ou de la côte orientale d'Afrique. h. Euphorbia stenoclada Bâillon. Plante portant des fruits , recueillie sur les dunes longea;)! la mer entre Tuléar cl la rivière Manomby. où on la connaît sous le nom de Famata-boti-botrilcé. '■lie espèce, trouvée souvent parles voyageurs (Famala des Sakalaves), est facilement reconnaissable a ses tiges rondes, un peu aplaties par endroits, portant un grand nombre de rameaux courts, brusquement ter- minés en uni' pointe surmontée d'une épine acérée qui a la valeur mor- phologique d'une tige transformée. Les tiges, dépourvues de feuilles, oui la surface lisse, sans cannelures. M. Gea\ a retiré du latex de celte piaule une substance blanchâtre, d'as- peci résineux, facilement étirable, mais revenant très lentement à sa pre- mière forme. D'après M. Michelin, -elle fond à 70 degrés, renferme peu de caoutchouc et, dan les condition-, actuelles de préparation, n'a qu'une — 3A8 — faillie valeur industrielle et doit être employée par les indigènes pour frauder ». 5. Euphorbia cirsioides no\. sp. — Échantillons rapportés par M. Geay à l'état sec el à l'état vivant, actuellement en culture dans les serres. Celle Euphorbe buissonnanle a un port de chardon très caractéristique. Les tiges très fournies el très rameuses sont charnues, à surface lisse, sans cannelures comme XEuph. stenoclada. Elles portent une multitude de ra- meaux courts, dressés, terminés par une épine caulinaire très acérée. Les feuilles sont absentes, mais l'écorce présente de nombreuses expansions en foi nie d'ailes, aplaties dans le plan axial, qui relient la tige à ses rameaux et qui donnent à l'ensemble l'aspect d'un Cirsium très toulfu. De là le nom à' Euphorbia cirsioides que nous proposons pour celte espèce. Les Heurs et les fruits sont inconnus. Etude anatomiquc des espèces précédentes. Leurs affinités. — Les plantes que nous venons d'étudier présentent les plus grandes ressemblances dans le port. Toutes sont charnues, vertes, dépourvues de feuilles ou à feuilles très réduites et tombant de bonne heure. Elles ont des tiges cylindriques, articulées, sauf cependant les deux dernières où la présence d'épines ou d'ailes modifie un peu cette apparence. Ces plantes très caractéristiques. qui donnent à la région où elles vivent (brousse à Intisy) son aspect spé- cial, doivent évidemment leurs ressemblances à l'effet d'un même climat chaud et très sec, sans pluie parfois pendant plusieurs années (trois an- nées, d'après M. Geay), qui est celui du Sud et du Sud-Ouest de Madagascar. Si on examine la structure anatomique, les ressemblances deviennent encore plus frappantes et conduisent à ranger tontes ces espèces très près les unes des antres dans une même section, celle dont XEuph. Tirucalli est le type. Voici quels sont les caractères anatomiques des tiges qui, mieux encore que les caractères de port . pourront servir à définir une sous-section du groupe Tirucalli (compris»; dans un sens restreint que nous définirons ultérieurement) : Epiderme dont les cellules toujours cuticularisées sont souvent en voie de division par cloisonnement radial; stomates à fente tantôt longitudinale, tantôt transversale, formés de deux petites cellules enchâssées dans deux cellules épidermiques modifiées en cellules annexes. Chambre Bous-stoma- tique parfois assez vaste. Hypoderme formé de cellules plus ou moins allongées langenliellemenl. Ecoree comprenant de nombreuses rangées de cellules allongées radialement, bourrées de chlorophylle et de grains d'amidon ei ayant en gros l'aspect d'un parenchyme en palissade; au voisinage du cylindre central, cellules arrondies à amidon sans chloro- phylle. Les laticiferes, très abondants dans celle dernière région, sont larges, à parois épaissies; on les retrouve dans toute l'écorce et jusque — 349 — sous l'épidémie, mais ils sont de diamètre plus réduit. L'écorce est éga- lement parcourue par de nombreuses libres rameuses, de structure tout à fait spéciale et bien caractéristique. En section transversale, elles présentent une première membrane cellulosique mince, à l'intérieur de laquelle se trouvent de nombreux épaississements concentriques qui obstruent plus ou moins complètement la lumière. Bien qu'elles portent les traces d'une évolution très avancée, ces fibres sonl toujours très faiblemenl lignifiées. On les retrouve isolées dans les régions périphériques et moyennes de fécorce et groupées eu pat/nets de plus en plus gros dans la région pro- fonde. Le bois et le liber se présentent de très bonne heure en anneaux continus. La moelle est formée de cellules grandes, minces, arrondies, lais- sant entre elles des méats où se logent des laticifères et souvent aussi des fibres de même structure que celles de l'écorce. Ces caractères anatomiques bien spéciaux sont connu uns à toutes les Euphorbes précédentes. Nous les considérons comme définissant, au point de vue anatomique , notre sous-section des Tirucalli. Les variations d'espèce à espèce sont aussi très nettes, permettent de les distinguer aussi sûrement que les caractères extérieurs et donnent mieux que ces derniers la mesure de leurs affinités. C'est ainsi que nous pouvons de suite mettre à part les Euphorbia stenocladu et cirsioides qui, tous deux , ont de très nombreuses fibres isolées, à la fois dans l'écorce et dans la moelle, alors que les Euph. Tirucalli, Laro, Geayi et Inttsy n'en l'enferment que dans l'écorce. UEuph. stenoclada et Y Euph. cirsioides se distinguent à leur tour l'un de l'autre à leur épiderme : dans le premier, il est formé de cellules hautes, étroites, inégalement saillantes, à cuticule très épaisse et grenue à la surface: dans la seconde espèce, les cellules épi dermiques sont isodiamétriques , peu bombées à l'extérieur, recouvertes d'une cuticule peu épaisse et lisse. Le groupe formé par les Euph. Inttsy, Tirucalli, Laro, Geayi est encore plus homogène. Toutefois {'Euph. Intisy se reconnaît à son anneau de bois fortement lignifié même dans les parties jeunes, à ses stomates situés dans de faibles dépressions, ne constituant pas des cannelures longitudinales continues, à ses chambres sous-stomatiques réduites et de forme triangu- laire en section transversale, enfin à ses cellules épidermiques isodiamé- triques et de petite taille. (A ce propos : Fron, /. d. Bol., 1900, p. 167.) Dans les Euph. Geayi, Euph. Laro et aussi dans Y Euph. Tirucalli, les différences anatomiques deviennent si faibles, qu'il faut avoir recours aux caractères extérieurs que nous avons déjà décrits pour les séparer avec sûreté. Entre les Euph. Geagiet Tirucalli, l'idendilé anatomique va si loin, qu'il est prudent d'attendre de connaître les fleurs et les fruits à'Eùph. Geayi avant de se prononcer de façon définitive sur l'existence rétille de cette espèce. Si celte dernière piaule était bien un E. Tirucalli, il faudrait admettre sa présence dans la flore malgache, ainsi que le faisait Haillon el contrairement à l'opinion de M. Drake de! Castillo. 350 — o o es C3 S u X — . _^ _j! -; ? >- 1 ? ^ ?c ~c ^ 'à. c = S Q fej 6q Bq fci a o a es ! M bq faq s -g p •tft _: t. eu -c es PQ s — «a a ta M «S es pa a i bs 's -p a • — » es ca I &g feq Ci; Ci; Ki -s u — — W Cl CO ta s: RS O te) a» ts ESI ta & ~ O j". ►— i CO & 2 O H H H / O O es — _3 =_ H O a « - 3 B a M c o " eu a> 3 = . — — O p-, eu V fei. C es C 5^ — X eu s y o -s J. ■« a co ■M i > o - ce - ta o c 3 eu o - 'Zs CS Cl, H ^ 3 x -- — r t.- es o° - - ~ S. OU "3 — - .-= ~j .g V, Ci. — '— 3 te n -_ -. _= = eu C ■s - 3! es g d - o eu C <=- 3 ."3 r S ta 9 - e eu eu -3 o S 3 eu ta te te eu • o -L • Gfl ^- i ■- te - C .3 -2 « "S c- ■ c - 5 rt _^ J u S 3 c O ■H *-* - - eu M - ■- • — 3 eu ta -g «J fl en Qi o — eu 'CD - = = ~ es 3 't. — — ce I ■ = eu ta E 3 s. eu 3 O — r. a -3 eu Ci. Ji -= Se - — i t- — . -. i _ — 1 -~ a -3 3 = o 3 g t. 3 eu -3 es — O S-, O CL, - te °h .-- e - i '- i H - s -^ — -2 ^ "S: c - P -C es • ~ . — «c ~ '- X g- i ~ i ^ e — - r - ■- 3 1 O ta l'I 'Il IIW'1,1 •] — 351 — rz =3 « -2 O u es o aa c r "o sa s •-— 5 £2 es -3 es :s a c y. o 2 •- o os S o r~ Eq i) t; i; aa nq d se O aa 5 aa c -2 aa ea - © es aa K o O d fe5 — 1 c es CB aa > . 3 M QQ 41 U te es X O-, A, S^ C • O 6q X - G) B « O 3_ c CO w EH 6C X "o « ; '- 3 I X I eo 3 Cl = ' S .go S 3 C ci I X o I -31 CD O i i « « se d 3 OS '© — i C C s t. 3 co es 3 3 ce I « ci d es 3 O 3 O cj vz s? I oo o fa CI X 3 © fa Ci a- _3 3 Cl -a o 3 fa "3' c «s te 2 X 1 o o - d Si .3 o -CI s-, S d - Œ s a, C 2 o = là '= 1 < S s d o S 3 3 v -« " " -2.2°? ■a 5-^r o fa en ~> 3 » O g, s Se o 3 O 3 O ■— es Oh c o • — • s. C3 C a >■ c te es Oh -b = 5 6'i g en DO 5 5b a © » CD W I r/- co w : — — Efi - c> ~ ~ o r~ _~ Sp.3 g & S S ~~.- O - /. X! 3 O O Oh ~~ J3 ~ - -5 ~ © -3 3 to c s es I3 U 3 en '«5 .2 a ~s 3 Cl fa •saaKuvii3 NON SaXNVld ixnaNon SNOSsma no saisnauv 'sauauy -j[ — 352 — . à © ci . g c _• o o 5 g t.' °3 "3 pq t~ d cb c _© '3 es *3 es ■ & 'es ce PQ = ,5 — ' n >— ^ *ï* =0 a B ■J CB PQ pq « sa 33 oc :~ C? g 03 o ■* * ~^ "T*> s • 2 ï: ,«c r« je s s. u c "S o s S eu a ï 1, 1 •5 o £ £ & « ca w w bj ta Ea &3 feq -a a = r- r= -= s « 3 i • — ce "~" • ^ «O ce • ~ -s a. - ce V ce E O ' - 3 * * c: s a. ° S — ' t., O 'r „ SPff - S-vi .£ © = — e=3 ^^ X'S $ § £ g.lx» •g |» -g J i» w ta ta = S s CD C. -C eu r= tu 3 C t- q •e os te ci x • — ' a s 3 ? u — .- S» * » M c es c jo -ej _o o tu ES ■- »S C CL, i ~; .3 t. 3 S °- 3 tu = *3 c r, S -^ tu ^ -3 Œ C "3 c £ C d s> tu 3 es lT5 0O r tu Et, 3 »^- tu tu te 3 o fc. _ "° | g..a tu ~5 E.5- 3> C O o "3 te o> ,-3 s ^ Cï~ tu 'te 3 s" a e>" tu te ■— — tu tu _ CSh Us s'a c c. oo tu ' s- s-O o - a -1-5 c^ -3 s»,— -s *■» ^ e* »« tu fc- ~ O te eu c eu 3T es "3>E tu ta •y. «a = s ■= 'ï tu ta CCI tu « b. o-, =« c os £ S se te CB tu es .'=. o a o CB u •Q = o » ^ • 2 "^ o ce R. — » 3 tu ta ■s -~ c S := ,s '- S tu ^~. o ":V-2î -s» H S 5 ? --t. Èb"| s S ■/, -~ .- Zl 4> q» m m _ -s; ■**- Cl, : ==" = 5 ~ H I *•« I œ i ; cv ; s. ~ c x 3 ~-S c- t. *■ x 5 ixn:i\!in snossma oo saisauiiv 'sautmy -|| — — 1 353 eu S s va, *4> CE > C. "H, 'S» ca fei te =q -S es a tu &S B 0> es E. Q 5 eu es — a s S» Cî3 c o CS — u S tel cs O 33 .S &q eu es C C o ej O) - "S s 'CD -C Cl o s -eu CL, eu .S 3 â5 O X 3 l3 o _3 O ;> c • -H -« SBD O) .5 ^z % '3 -3 .a-1 * eu i „• 8 g» S - ■a, £ £ x ■— =3 3 C X V eu 1 O > = c ■*J _C3 S »lH c •S s KB eu -3 c n eu je t. -eu >-> 5 es es "B Ci U eu te 3 6o c-. eu 1 . *-# -; — eu S O fc '_ «5 r3 Q- 3 0 eu "35 Ci, > -O) -3 eu S o es Cl. es -O) s» 60 es *3 ta — es n o 3 == = O) O r-r. u 8 o eu eu veu O 3 eu 60 eu -3 eu — eu *eu eu B o 3 60 eu 3 3" - t- a- eu 60 S "X -O) .3° .2= S, « re •"3 2- 6=-5 s S- eu T3 S cs "C -3 co C o 3 60 eu b CS *3 es w .3 o Cl, £ g - «J O, 3 -o) .2 a 3 60 S eu -8IQHHTB0 SSIWM 'sastlMNIcIS S39IJ, |[J 354 — es u E eu es u Q o es — o 5 e» c Q -§ -1 "S § î § '*" -ii fc3 b2 eu es s- CS O O eu CS o s >-5 o _<: CE S. eu -a! es ta ta eu eo (a O C*3 b3 eu ~3 ce >-> o a eo vu C 30 eu -3 3 3 o 3 "S 2 "S C eu g 5 GO c~ CU r _= o -2 .g •3 c te eu 'o » o eu t- — ■ S o = eu eu Q- o m S s- e eu f - eu J-5 ce en eu eu •J *cu C '• • es O . •s a-, . c .2 . o -a M a • e2 .3 B C/3 s eu c £ ~ - — es o --<«; -3 eu u - 3 es a u eu 3 .- Et, = — < I ce . --« eu C C i , te 3 = — _^ es H S s g ta eu eu © eu - Cu C o 'eu es - *s — i. eu 3 es es "- H «& w i s- . a g, g s t_ B ° o = s. en » Si •sasaaKiciH kom 'sM.is.uvna saoi^ -\] — 355 — Extrait D'ONB \<)TICE GÉOLOGIQUE ET PâlÉONTOLOGIQVE SUR LE CERCLE 1) ' AsALALAYA ( Madagascar), ADRESSÉE ! .1/. LE PROFESSEUR BoDLE , PAR M. LE CAPITAINE CoLCANAP M. Le cercle d'Analalava situé sur la côte Nord-Ouest de Madagascar, entre la province de Nossi-Bé au Nord, celle de Majunga au Sud, et la province de Mandrilsara à l'Est, a déjà éveillé l'attention des géologues, des paléon- tologistes et des minéralogistes. M. Last, le B. Baron et M. Bastard y ont recueilli de nombreux restes de Dinosauriens du Jurassique. M. Lacroix a étudié les roches du Nord du cercle recueillis par M. Vuilliaume aux environs d'Ankaramy et de la baie des Deux-Sœurs ' . Au point de vue géologique, le cercle d'Analalava comprend deux ré- gions bien distinctes : i° Une région montagneuse, à l'Est, faisant partie du massif cristallin de l'île, et qui comprend la circonscription administrative de Béalalana. 2° I ne région de plaines, s'étendant depuis le pied de la chaîne cristal- line jusqu'à la mer; cette région, formée de terrains secondaires, est exlrê- ment accidentée et souvent bouleversée parla venue au jour de nombreuses roches éruptives; elle comprend ies circonscriptions administratives de Maromandia, d'Analalava, d'Antsohihy et d'Antonibé. Les terrains archéens occupent à peine le cinquième de la superficie du cercle et les terrains sédimentaires de 1ère secondaire presque les quatre cinquièmes; enfin une faible étendue est couverte par des terrains ter- tiaires. On sait que le massif cristallin de l'île se termine toujours vers l'Ouest par de grands escarpements, des murailles à pic; le fait est frappant dans la région qui nous occupe. Un voyageur qui remonte la vallée du Maivorano voit, en arrivant vers les villages d'Andranofeda ou d'Ambaliha, se dresser devant lui une première ligne de hauteurs de 4oo à 600 mètres, composées de gneiss et de gra- "' Le Laboratoire de Paléontologie a reçu en 190/i d'importants envois de fos- sile du capitaine Colcanap, de l'infanterie coloniale; ils étaient accompagnés d'une notice dont il nous a paru important de publier quelques extraits. M. Thevenin s'est occupé des fossiles crétacés, M. Paul Lemoine des invertébrés jurassiques , M. Robert Douvillé dos Nummuliles. C'est à eux que sont dues les notes infra- paginales qui accompagnent cette notice en la précisant (M. Boule). ' Lacroix (A.), Les Rocbes alcalines de la province d'Ampasindava ( \011r. Arch. du Muséum, h' série, t. IV, p. 1-12& , pi. I à X, et t. V, p. 1 71-254 , pi. VII à XIV). — 356 — nite. qui se prolongent vers le Nord sur la rive droite du Mahévahinja , et vers le Sud par Bétaïnomby et Andengodroé; c'est le premier gradin de la muraille Ouest du massif cristallin. En arrière de cette première ligne de hauteurs coule, dans une profonde coupure aux murailles à pic , la Maévahinja ; sur la rive gauche de cette rivière, la muraille gneissique remonte d'un seul jet à 1.000 ou 1,200 mètres. En arrière encore, existe une deuxième coupure, celle du Sandrakota, parallèle à la première, et présentant les mêmes caractéris- tiques : murailles gneissiques à pic de plusieurs centaines de mètres de hauteur, présence de nombreuses roches granitiques, aussi bien dans la partie supérieure que dans la partie inférieure de la rivière. Massif cristallin. Je n'ai rencontré jusqu'ici dans le secteur de Bealalana que des roches gneissiques; je n'ose y affirmer la présence de micaschistes. Les cipolins sont inconnus dans la région. La magnétite est fréquente au milieu de ces roches, mais elle se présente toujours en petite quantité. Toutes ces collines gneissiques, aux contours arrondis, sont couvertes d'un épais manteau rouge résultant de leur décomposition ; sur leurs sommets et leurs lianes, on aperçoit souvent des blocs ou des amoncellements de roches granitiques affectant la décomposition en forme de houles. Roches éruptin es, Granités. — Au milieu des gneiss, les traversant de toutes paris, on ren- contre de nombreuses variétés de granités, gris, roses, à grain plus ou moins fin; quelques-unes donneraient des matériaux de construction de toute beauté. Ces granités sont extrêmement répandus sur toute la bordure Ouest du massif cristallin. Dans le cercle d'Analalava, ils constituent la plus grande partie de la ligne des hauteurs courant sur la rive droite du Maévahinja, Ion le la région montagneuse comprise dans le triangle Bélaïnomby-lrony- Andengodroé, au Sud du Maïvorano; on les retrouve plus au Sud à Belangerina,avec des avancées jusqu'au village d'Ampomolra ; à Anjalajala; puis au Sud de l'Antsinjomorona, dans les lignes de hauteurs où la Doroa et ses affluents de droite viennent prendre leur source. Dans les environs de Bétaïnomby, j'ai recueilli, au milieu des granités, des pegniatites remarquables par la grandeur des éléments qui les com- posent. Syénites, — Les syénites couvrent, dans le cercle d'Analalava, à peu près tout le Nord du secteur de Maromandia, où leurs allleurements forment des chaînons sensiblement parallèles au grand axe île, l'Ile. La limite Sud de 357 W Vasy-M ■ * ANAL'ALA^ ® Esquisse des environs d'Analalava. Échelle : î/i.soo.ooo". — 358 — ces affleurements syéniliques est marquée par le cours de l'Andranomalaza, d'Ambinony à Maromandia. J'ai encore retrouvé des syéniles au pic Méninakoha , au Sud de Bejofo; puis en plusieurs points de la vallée du Sandrakota : à l'endroit où passe la route de Bejofo à Béalalana. et à 5 ou 6 kilomètres du confluent de celte rivière et du Maivorano. Basaltes. — Les basaltes sont dès répandus dans le cercle d'Analalava; je les ai vus dans le secteur de Béalalana, et dans le .Nord du secteur de .Maromandia. Ces roches recouvrent encore toute la partie de la presqu'île d'Ankarafa située à l'Ouest de la rivière Anjango. Au Sud de la Loza, on les retrouve dans toute la région située à l'Ouest de la ligne de collines marquée par le Marotaolana, l'Ambohi-Nangy, l'Ankaramybé et le Manasa-Mody; en ce dernier point, la muraille basaltique, absolument à pic, domine de plus de 4oo mètres la plaine où coule la Sofia. A deux ou trois kilomètres an Nord d'Anlonibé, et par conséquent à l'Ouest de la haie de Narinda, on observe des basaltes à olivine: au même endroit, on rencontre aussi des laves celluleuses. Près de Bejofo, au village d'Ambatomaïnty, j'ai ramassé des laves cel- luleuses et légères. Enfin, au village de Katsary, sur la rivière Manonga- rivo, on trouve des obsidiennes. L'activité volcanique , éteinte depuis longtemps dans le cercle d'Analalava , n \ a laissé comme dernières manifestations que deux sources d'eau chaude (Ranamafana des indigènes): l'une se trouve dans la presqu'île Radama, la deuxième . très sulfureuse, à quelques heures a l'Esl île Bejofo, en plein massif cristallin. Il est assez difficile de déterminer l'âge de ces roches éruptives. Elles traversent le Crétacé inférieur, et la nappe de basalte recouvre ce terrain en plusieurs endroits, notamment dans la presqu'île d'Ankarafa et au Sud de la Loza. Trachytes. — Une nappe continue de trachytes recouvre sur presque toute sa largeur la péninsule < juï sépare les haies d'Ampasindava et de 15a- dama : on retrouve ces mêmes trachj tes blancs en certains points de la baie de Radama : à l'embouchure de l'Ambatsivikina, à deux heures au Nord de Maromandia, cl sur la route de Mahilsihazo à Maromandia, où ils se pre'- sentenl -mis forme de blocs énormes, provenant d'un mamelon très carac- térisque situé à quelques centaines de mètres à l'Est du chemin. Cette roche foi nie un barrage dangereux dans le lit de l'Andranomalaza, au pied de r ingoromy. — 359 TERRAINS SEDIMENTA1RES. TERRAINS SECONDAIRES. Trias. — Si le Primaire parait faire entièrement défaut dans le cercle, les terrains secondaires, en revanche, y sont largement représentés. Au pied du massif cristallin, et reposant directement sur les gneiss, on ren- contre des formations composées de grès et de schistes. Les grès sont blancs ou hlancs jaunâtres, et à grain assez fin: les schistes sont gris bleuâtres et assez fissiles. Grès et schistes paraissent stériles ; à part quelques débris végétaux, je n'ai pu y découvrir aucun fossile. Ces formations s'étendent peu vers l'Ouest, à 10 ou 20 kilomètres au maximum. Le calcaire fait défaut au milieu de ces terrains généralement attribués au Trias. Jurassique. — La découverte de nombreux gisements fossilifères a per- mis de fixer avec assez de précision les limites du Jurassique dans le cercle. La limite Est de ces dépôts serait jalonnée par les points suivants : Manon- garivo, Ambinamy, au confinent de l'Ankingafohy et de l'Andranomalaza; Andranofeda, sur le Maivorano; Irony; Maroadabo ; de là elle descend droit au Sud pour aboutir à la Sofia, à l'Est de .Maroala. \ers l'Ouest, le Jurassique se retrouve dans la baie d'Ambavatobv, aux ••n virons d'Ankaramy, à Maromandia, à Mahitsihazo, à Andranosamonta, puis aboutit à la Loza, près d'Ambendra; il continue ensuite au Sud de la Loza en suivant le pied des hauteurs bordant à l'Ouest le bassin de la Loza et de la Doroa. \u milieu de ces formations jurassiques composées de schistes et de grès , il faut signaler une montagne calcaire, l'Angoromy, de 654 mètres d'alti- tude, située à deux heures à l'Est de Maromandia. Cette formation parait se prolonger jusqu'à la route de Manongarivo à Brjofo, car on rencontre, en suivant cette route, des collines calcaires qui se terminent brusquement sous forme d'éboulements chaotiques. A l'Angoromy, les calcaires sont blancs-jaunâtres ou bleuâtres; le grain est très fin, la roche très dure; certains échantillons ont une texture ooli- tliiqui'. Les roches de l'Angoromy et des environs d'Ankaramy sont exploitées pour la fabrication de la chaux. Gisements fossilifères. — A Maromandia, j'ai trouvé de nombreuses Am- monites, des Bélemnites, des Pihynchonelles, des Trigonies, des Térébratules, Muséum. — xi. 2 h — 360 — des Huîtres (l) ; à l'embouchure de la rivière Ambalsivikina, à deux heures- au Nord de Maromandia, diverses Ammonites . \ Indranosamonta et aux environs de ce village, on trouve plusieurs ni- veaux fossilifères : i° Tout à fait à la base, et visibles seulement à marée basse, on trouve des schistes noirs avec intercalations de plaques de grès épaisses de 5 à b* centimètres au plus; ce sont ces schistes et grès qui constituent le niveau inférieur (S). 2° Le niveau moven est constitué par des argiles schisteuses surmontées d'argiles et de matériaux détritiques : sables grossiers mélangés de débris de grès. Les fossiles indiqués comme provenant du chemin Lecreux sont également de ce niveau; mais ils ont été ramassés dans une tranchée creusée au milieu d'un terrain détritique qui ne doit pas faire partie des assises régulières en place de la région. Au-dessus de ces argiles (4), on trouve des grès jaunâtres, puis, tout à fait au sommet des collines, à environ 120 mètres, des grès rouges; ces divers grès ne renferment pas de fossiles, sauf quelques traces de végé- taux. Lorsque l'on quitte Andranosamonla pour se diriger à l'Est, vers Béfo- taka, le chemin monte d'abord doucement, puis rencontre à 2 kilomètres ou 2 kilom. 5oo un éboulis de blocs et de plaques de grès. Cette muraille gréseuse se continue à droite e! à gauche de la route. En cet endroit, j'ai recueilli une série de plaquettes de grès couvertes de fossiles. La route monte ensuite jusqu'au sommet de la colline, à 1 20 mètres envi- ron, en ne rencontrant plus que des sables jaunâtres, puis des grès blancs friables; sur le sommet de la formation, on trouve, par places, des lambeaux de grès rouges pétris de fossiles (5). On rencontre les mêmes formations quand on descend le versant orien- tal de la collline pour arriver dans la plaine argileuse qui s'étend jusqu'à Béfotaka, sur le Maivorano. Les coupes de terrains des environs de Mahitsihazo ou de Maromandia (1) Callovien : Reineckia Reissi Steinm (= R. aneeps. Waagen I. PhyUoeera» cf. mediterraneum.Nev.vn. Perisphinete» indicus Siémid. /'. balineruis Neumayr. P. Jluc- tuosut Pralt. Macrocephalites Maya Sow. , Atpidocerat sp. etc. (P. L.) Séquanien-Kimeridgien : Peritphinctes sp. Macrocephalite». (P.L.) Séquanien-Kimeridgien : Hecticocmm Kobelli Oppel, ]>iris]>liinctes sp. Ma- crocephalites sp. Belemnitet tangameruis Futterer, Beïemnites sp. (P. L.). M. Colcanap a méconnu, en ce point, l'existence d'une faille, de telle sorti' que les terrains qu'il a observés au sommet sont, en réalité, inférieurs à ceux qu'il a observés à la base. Ils appartiennent au Batbonien el contiennent les fossiles dé- crits par Newton : Corbula pccttmta J. de G. Sow.. Attarte Baroru Newton, etc. Le Callovien manque complètement aux environs d'Andranosamonta. (P.L.) M Ces fossiles, surtout des lamellibranbres, paraissent nouveaux [Mytilui, etc.). — 361 — ne présenteraient pas de différences avec celles d' Andranosamonta ; les mêmes formations s'étendent donc parallèlement à la mer. J'ai retrouvé, sur la rive gauche de la Doroa, entre Ankaramy-bé et Bétomendry, les formations jurassiques présentant les mêmes caractères qu'à Andranosamonta; les argiles schisteuses renferment également du gypse en plaquettes. Des ammonites et de nombreuses Bélemnites ont été recueillies en cet endroit (1). Dinosauriens. — J'ai recueilli de nombreux ossements dans la plaine argileuse qui s'étend entre Andranosamonta et Béfotaka: un os Ion;;, mesurant 1 m. 35 . n'a échappé aux précédentes recherches que parce qu'il était presque entièrement enterre \ Vnkinganivalaka , au Sud d'Ambodimadiro, par conséquent sur les bords du Maivorano , j'ai trouvé également des restes de Dinosauriens. Une dent provient aussi du même endroit. \ Antsaonjo, à une heure à l'Ouest d'Antsohihy, sur les bords de la Loua, j'ai découvert de nombreux débris d'un autre Dinosaurien (2). Crétacé. — Les terrains crétacés forment, à l'Ouest du Jurassique, une bande parallèle à celui-ci. Depuis Antonibé jusqu'à la Sofia , la limiteOuest des formations crétacées est tracée par la ligne de hauteurs où prennent naissance les affluents de droite de la Tsiribihy. Les terrains situés à l'Ouest de ces collines paraissent appartenir au Tertiaire, comme nous le verrons plus loin. I ii important gisement fossilifère du Crétacé inférieur existe dans la presqu'île d'Ankarafa, entre Bérambo et Andaveno, dans des grès ver- dâtres (3). Au sommet des collines gréseuses qui bordent à l'Ouest le chemin d'Ana- lalava à Andranosamonta, j'ai trouvé des débris de Crioccras (4) de grande taille. Les terrains situés à l'Ouest de la rivière Anjango sont couverts d'une nappe de laves basaltiques qui empêche toute observation, mais au Ma- nassa-Mody, au Sud de la Loza, j'ai trouvé également des fossiles (,). Les (1) Jurassique tout ;'i fait supérieur : Duvalia, Bélemnites, Hoplites. (B. L.) (2) Tous les ossements de ces divers gisements, parmi lesquels de nombreuses vertèbres, deux humérus, un pubis, deux rV-murs, un péroné et de nombreux fragments de radius, de cubitus et de tibia, ont appartenu à un grand Sauropode, Bothrioxpandjilus incida^ascarien.iis Lyd. <3' Albien supérieur : Phylloceras Yrllrdœ d'Orb. , Schlœ'ifmchia acutorinata Shum. (= S. cf. [ioissiji d'Orb.), S. Buarquiana Wliil. | = S. cl'. Mirapeîi d'Orb.). Desmoceras cf. plamtln tu m , Sow. , Desmoeeras Hrudaiiti , d'( Irb. , Nautilus Bouchard* , d'Orb., StraparoUus Martini d'Orb., etc. (A. Th.). (4) Criocevas cf. Dmali d'Orb. du Barrémien (A. Th.). (5' Albien : Acanthocerat mamillare Srblot., Desmiceras Beudanli (A. Th.). — 362 — terrains du Sud de la Loza, à l'Ouest de la ligne de hauteurs qui s'étend depuis le Ballon Loza au Nord jusqu'au Manasa-Mody au Sud, présentent les mêmes caractères que ceux de la presqu'île d'Ankarafa : mais Les hasaltes qui couvrent le pays tendent les observations fort difficiles. Tertiaire. — Divers auteurs ont signalé le Tertiaire à Nossi-hé et dans l'ilot d'Anosv-Faly, où il est représenté par des calcaires à Nummulites. J'ai pu constater que les mêmes formations nummulitiques existaient à Nosv-Lava et à Nosy-Soi, en face d'Analalava(l\ ainsi qu'à l'ilot d'Anta- n\iuora(î), à l'extrémité Nord de la presqu'île Radama. w Lutétien : Numm. biarritzensis d'Arch. ; F. Carleri d'Arch. Orthophragmina nov. sp. (R. D.). M L'ilot d'Antanymora paraît être identique à celui d'Anosyfaly (P. L.). Pages. Armand Billard. Hydroïdes récoltés par M. Seurat aux îles Gambier 33 1 C. Phisai.ix. Sur la présence du venin dans les œufs de Vipère 335 E. Boman. Deux Stipa de l' Amérique du Sud développant de l'acide cyan- hydrique 3^7 Otto Stapf. Liste des Graminées de la Haute-Guinée, récoltées par M. Po- béguin 343 J. Costaxtin et I. Gallaud. Note sur quelques Euphorbes nouvelles ou peu connues de la région du Sud-Ouest de Madagascar, rapportées par M. Geay 345 — Tableau synoptique des Euphorbes de Madagascar 35o Capitaine Colcanap. Extrait d'une .Notice géologique et paléontologique sur le cercle d'Analalava (Madagascar) adressée à M. le Professeur Boule. 355 MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE ANNEE 1905 N° 6 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCCV SOMMAIRE. Pages. Actes officiels. Nominations. Décès 363 Correspondance. Dons. Présentation d'/mvrage 365 K.-T. Hamv. Le crâne de fclétreviÛe ( Eure) 368 <;. Gbandidibr et M. Nevrd-Lbmaibb. Description d'une nouvelle espèce de Tatou, type d'un genre nouVeau | Tolypoïdes bicinctus) 370 \. Menegai a el C.-E. HeixMATn. Études des espèces critiques et des types du groupe des Passereaux trachéophones de l'Amérique tropicale, appartenant aux collections du Muséum :>7-.' \. Mebegaux. Sur la présence de l'Okapi au Bahr-el-Gaial 38 J — Sur la présence «lu Paradoxurus larvatus Temm. et tle Frits Temtnincki \ i;[. et Horsf. au Tonkin " 38Û R. Authoht. Note préliminaire sur les attitudes et les caractères d'adapta- tion des Édentés de la famille des Bradypodidae 385 P. Lesne. Un Cléride saharien nouveau (OpUo deeertorum nov. sp.) 388 M. Pic. E numération des Longiconies recueilli- en \-ie par M. de Morgan. .'!<»<> 6. Nor.iLi. Diagnoses préliminaires de 3A espèces et variétés nouvelles, el de 3 genres nouveaux de Décapodes de la Mer Rouge 3û3 Max Hagedobn. Enumeratio Scolytidarum e Guyana, Venezuela et Golumliia nataruni Musei historico-naturalis Parisioruin iia J.-G. de M an. Note sur Cailianassa Filholi A. M.-Edw &16 G. Pobtevix. Troisième note sur les Sylphides du Muséum 4l8 K. Roubaud. Les Mouka-Fouhi, Simulies nouvelles de Madagascar 'ia4 Edoiard Ventbillon. Gulicides nouveaux de Madagascar 'i°7 L. .Iocbin. Note préliminaire sur les Némertiens recueillis par l'expédition antarctique française du Dr Cliarcot ''3i C11. Gravier. Sur deux types nouveaux de Téréielliens 437 — Sur deux types nouveaux de Serpuliens 445 — Sur les Annélides Polychètes de la Mer Rouge ''•">' Lotis Rodle. Notice préliminaire sur les IVnnalulides recueillies par le Travailleur et le Talisman dans l'Océan Atlantique 454 R. Koehlkb. Éeliinides, Stellérides et Ophiures recueillis par MM. Bonnier et Pérez dans la Mer Rouge &58 — Note préliminaire sur les Échinodermes recueillis par l'expédition an- tarctique française *6fl ( Voir la «wtte i la page 3 de lu couverture.) B U L L É T I N DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. ANNEE 1905. — N° 6. NEW YORK «+q BOTAN1CAL QARDBN. 85e réunion des naturalistes du muséum. 28 NOVEMBRE ÎQOÔ. PRESIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR I>U MUSEUM. M. le Président dépose sur le bureau le fascicule du Bulletin pour l'année 1905, contenant les communications faites dans la réunion du 27 juin 1905. Par décret du 8 septembre ioo5, le laboratoire colonial de l'Ecole des Hautes Etudes près te Muséum d'histoire naturelle a été réorganisé. Dans sa délibération du 26 octobre 1905, l'Assemble'e des Pro- fesseurs du Muséum a décidé de confier une mission gratuite dans l'Inde à M. Paul Ledieu, qui se propose de recueillir des collections pour l'établissement. M. Dantan (Jean-Louis-Edouard), préparateur d'Anatomie com- parée au Muséum, est chargé, pour une période de trois ans, à dater du 16 octobre 1905, par le Gouvernement persan, de rensei- gnement des sciences naturelles à Téhéran. Le ik novembre 1905, Sa Majesté le Roi de Portugal visite le Muséum d'histoire naturelle et assiste, dans le grand amphithéâtre Ml SÉLM. XI. 25 >- — 364 — de cet établissement, à cinq conférences d'actualités scientifiques faites par MM. II. Becquerel, A. Lacroix. Lipphann et Moissan, membres de L'Institut, el Madame Curie, professeur. Par arrêté ministériel du 3i août îgoô, M. Mansion (Jules- Aimé- Alexandre) a été nommé préparateur de Pathologie comparée au Muséum, en remplacement de M. Crosmer de Varigny, démis- sionnaire. Par arrêté ministériel du ta octobre 190Ô, M. Fritel (Paul- Honoré) a e'te' nomme' préparateur de Minéralogie au Muséum, en remplacement de M. Daragon, décédé. Par arrêté ministériel du 20 octobre 1905, M. Biers (Paul) a été nommé préparateur de Botanique (Classifications el familles naturelles des Cryptogames). Par arrêté ministériel du 3i octobre i<|o5,M. Bknard (Georges) a été nommé préparateur d'Entomologie au Muséum, en remplace- ment de M. Martin, décédé. Par arrêté ministériel du 3i octobre 1905, M. Demoussv (Fran- çois-Emile), assistant de la chaire de Physiologie végétale du Mu- séum transformée en chaire de Botanique (Classification et familles naturelles des Cryptogames) par décret du 3o juin 190/1, est trans- féré en la même qualité à la chaire de Physique végétale dudit éta- blissement. Par arrêté ministériel du 2 novembre 190Ô ont été nommés: M. Gallaud (Ernest -Isidore), boursier de stage (2e année); MM. Bierry (Georges-Henri), Brongniart (Marcel-Jean-Désiré). Couyat (Jules-Pierre) et Péloirde (Fernand), boursiers de doc- torat (2e année); M. Laurent (Marie-Henri-Armand), boursier f' agrégation (2e année), el M. Laffite (Jean), boursier de doctoral (ire année), près le Muséum d'histoire naturelle, pour l'année iqo5 1 go6. l'ai- arrêté ministériel du 1/1 novembre i»|o.~>, ont été nommes : M. le docteur \<;hal\ik. directeur; M. Dubabb, chef des travaux de _ 365 — Botanique; M. de Romii , chef des travaux de Minéralogie, et M. Tm- qi et, préparateur du laboratoire colonial de l'Ecole des Hautes- Etudes, près le Muséum d'histoire naturelle. Décès. M. Daragon (Joseph), préparateur de Minéralogie du Muséum, décédé le 1 3 août 1900. M. Martin (Joanny), préparateur d'Entomologie au Muséum, dé- cède'le '* octobre ujo5. M. Oustalet (Emile), professeur de Zoologie (Mammifères et Oiseaux) au Muséum, est décédé le a3 octobre 1905, à Saint-Cast (Gôtes-du-Nord). M. Pierre, correspondant du Muséum, Directeur honoraire du Jardin botanique de Saigon, Directeur des travaux de publication de la Flore générale de l'Indo-Chine au Muséum, est décédé le 3o octobre 190Ô, à Paris. CORRESPONDANCE. Par lettres du 16 août et du 17 octobre 1905, datées de Guen- gère (Afrique orientale portugaise), M. Vasse (Guillaume) donne des renseignements sur recherches et sur les collections qu'il destine au Muséum; il envoie en outre huit rapports et une carte. Par lettre du 27 août 1905, datée de Melbourne (Australie), M. William H. Nelson donne des renseignements sur le Cercopi- thèque patas. Par lettre du 12 septembre hjo5, le Président du groupe XVIII à l'Exposition universelle de Liège annonce qu'un diplôme d'hon- neur a été accordé au Muséum. 25. — 366 — Par lettre du •"> septembre 1905, le Ministre de L'Instruction pu- blique ries Beaux-Arts et des Cultes transmet un rapport de M. Bruwaert, Ministre de France en Uruguay, sur les îles Ilot- tantes. Par lettre du 27 octobre 1905, M. Grillières, colonel du génie eu retraite, à Carcassonne, annonce le décès du lieutenant Gril- libres, son fils. Par lettre du 18 novembre 1905, datée de Tanger (Maroc), M. Bichet (Gaston) annonce l'envoi de douze raisses de collections destinées au Muséum. Dons : Mme Hottot, née Levaillant, 3o, quai du Louvre, à Paris, a lait don d'un portrait de son illustre aïeul, le voyageur Lkvaillant. Don fait par M. l'abbé Drouard de Lézay. missionnaire aposto- lique à kobu (Japon), de magnifiques nids de Guêpes récoltés à kobu. Don fait par M. A. Mathiaix. chef de la circonscription topo- graphique de Fénérive, à Madagascar, de Crocodiles, Caméléons. Serpents et Poissons séchés. M. Locard (Edmond), docteur en médecine, el Madame Bender, sa sœur, ont fait don au Muséum, par acte du 1" juillet 1905, de deux collections de Mollusques terrestres, fluvialiles et marins, l'une de France, l'autre du Portugal, et d'une bibliothèque com- posée de 211 ouvrages traitant de la Malacologie, rassemblés par M. Locard (Étienne-Alexandre-Arnould ), en son \i\anl ingénieur des Arts et Manufactures. M. le l)r Gillot, président de la Société d'histoire naturelle d'Au- lun. annonce le décès de M. Hoche (Auguste), correspondant du — 367 — Muséum, Président honoraire de ladite Société, ami et collabora- teur de Renault (Bernard), lequel a légué à notre établissement u iir importante et précieuse collection de bois siliciliés, sciés el polis, provenant du Gulm et du Permien d'Autun. Don fait par M. Guy, Gouverneur des Colonies, d'un Lion, d'un (Huit ganté el de Pygargues vivants. Don fait à la Ménagerie, par M. le Dr J. Decorse, médecin de première classe des Colonies, correspondant du Muséum, de deux Fennecs vivants. Don fait par Mme Séguy, à Orsay, d'un \ne du Poitou. Don l'ail par M. Serre (Paul), Consul de France à Batavia, d'un Paradoxure vivant. Don fait, par M. Redaud, à Boissy-Saint-Léger (Seine-et-Oise), (\'wne femelle de Gazelle dorcas. Don fait par M"r le Duc d'Orléans d'un Ours blanc et (Tune Pa- gophile blanche vivants. Don l'ail par M. le lieutenant Breil, de l'artillerie coloniale, d'un Lion vivant. Don l'ail par M. Ballabet, capitaine du génie, à Kayes (Soudan français), d'une Lionne vivante. M. /•; Métreville ( Eure), par M. le Dr ET. Hamv. Les recherches récemment entreprises à Métreville, sur la rive gauche de ia Seine, par M. Georges Poulain (2) ont amené la découverte, dans un ) Mémoires de la Société géologique de France; h" Série, Tome I", Mémoire n° 1 , in-lx", h pi. et 7 fig. dans le texte. Index bibliographique de 1.87 auméros. Cet ouvrage a été présente à l'Académie des Sciences, par \l. \. Di Lappabhit, dans l,i séance du 20 novembre 1900. '*' Métreville [Eure). [Bull. Sne. Norm. il' l'.llldi-s jirrlnsl'fi ii/ors , IQO&, I. \ll . p. 8q-1o6). — 369 — des deux abris sous roche fouillés par cet archéologue, d'une sépulture creusée dans une excavation , en contre-bas de deux amas de cendres et de charbon, qui renferment de nombreux silex travaillés et quelques frag- ments de poterie grossière et mal cuite, d'aspect néolithique. Cette excavation, profonde de o m. 60, était remplie d'un limon très lin et de grosses pierres en obstruaient l'accès. Elle renfermait un squelette entier, couché le long de la paroi du fond, la tête appuyée en arrière contre cette paroi et orientée au S. E. M. Le Marchand a bien voulu soumettre cette pièce à mon examen, et je résume dans les lignes qui suivent les résultats de cette étude. Le crâne de l'abri sous roche de Métreville est celui d'une femme ayant sensiblement dépassé l'âge adulte. C'est un crâne d'aspect fort ancien; il est mince et relativement léger (il ne pèse avec sa mâchoire inférieure que ki-j grammes): ses sutures sont presque fermées, particulièrement en avant, et les détails de la base apparaissent généralement adoucis. Ce crâne est relativement allongé (diam. ant. post.. 180 millimètres) et son indice céphalique (diam. transv. max. , 1 38 millimètres) descend à 76.6. Par contre, les dimensions en hauteur sont très sensiblement supérieures aux moyennes: le diamètre basilo-bregma tique s'élève à i3q, et comme il dépasse quelque peu le transverse, l'hypsisténocéphale se caractérise par un indice un peu supérieur à 100 ( 100 . 7). La face s'harmonise avec le crâne; elle est tout à la fois longue (87 mil- limètres) et étroite (i3o millimètres). Le front est assez large (d. front, min. 99 millimètres, biorb. ext. io4 millimètres), bien développé et d'une courbe avantageuse. Le nez allongé (53 millimètres) et pincé (22 milli- mètres) donne un indice fort leptorhine (^7.1), le dos en est un peu relevé vers son milieu , le profil est saillant. La pommette est petite et plutôt effacée. Enfin les orbites sont de formes et de dimensions tout à fait ordinaires. Les mâchoires, dont presque toutes les dents étaient tombées avant la mort du sujet, sont minces et faibles. Le menton est triangulaire et pointu, les angles mandibulaires sont peu accusés et l'obliquité générale est des plus sensibles, sans qu'il se manifeste d'ailleurs aucune apparence de prognathisme. En résumé, la tète de Métreville, avec sa voûte régulièrement ovale et relativement élevée , sa face longue et étroite , son nez mince et saillant , ses mâchoires droites et son menton accentué, reproduit volontiers les aspects féminins, un peu atténués, de la race que nous voyons apparaître dans nos contrées avec l'âge de la pierre polie et que j'ai essayé d'isoler sous le nom de dolichocéphale néolithique. J'ai rapproché, dans le tableau qui suit, les mesures principales du crâne de Métreville de celles de six crânes, également féminins, de la grotte néolithique bien connue de Nogent-les- Vierges (Oise), qui font partie des collections du Muséum. — 370 — NOGKVI- MKTREVILLE. LES-VIERGES. 1 $ 6 $ Capacité crânienne i5oocc i455cc Circonférence horizontale ô î Smm 507""" !antéro-poslérieur maximum. ... 180 1 83 transverse maximum 1 38 i33 basilo-bregmatique i3g 1 36 | longueur-largeur 76,6 7 9,6 Indices.. . I longueur-hauteur 77,2 7/1,3 ( hauteur-largeur 1 00,7 1 02,9 frontal maximum 117 1 1 h , frontal minimum qq qa Diamètres. < ..,.,. , morbitaire ext 10a g<^ bizygomatique 1 3o 120 Hauteur face 87 82 Indice facial 66,q 68,3 \ longueur 53 f>% ez ( largeur 22 23 Indice nasal '> 7, 1 67, q \ hauteur 32 32 ()rb,te"-> largeur 38 36 Indice orbitaire 84,-! 8K,8 DESCRIPTION h UNE yOUVELLE ESPÈCE DE TATOI . TYPE D'UN GENRE NOUVEAU (ToLYPOÏDES BICINCTUs), par MM. G. Grandidier et M. Neveu-Lemaire. Parmi les collections recueillies au cours de la mission de Créqui Mont- fort et Sénéchal de la Grange dans l'Amérique du Sud, se trouvent deux carapaces de tatous complètement enroulées et peintes par les Indiens avec une couleur jaune orangé et rouge. La tête, les* pattes, la queue et tous les organes de l'animal ont été soigneusement enlevés, et il ne reste plus que les deux boucliers scapulaire et pelvien, rattachés l'un à l'autre par les bandes mobiles. La carapace, ainsi nettoyée et enroulée, ressemble à une calebasse. Cette faculté de s'enrouler en boule que montrentavec évidence les deux exemplaires, n'esl connue jusqu'ici que dans un seul genre de tatous, le genre Tolypeutes Illiger. 1 H 1 1 (de ToXvTreveo se rouler eu boule): aussi ces animaux ont-ils reçu des indigènes le nom de Lolita (petite boule I; — 371 — on les appelle aussi mataco; c'est hDasypus apar deCuvier et le Tatu boliia d'Azara. A première vue, les deux carapaces, dont nous venons de parler, se ressemblent beaucoup, mais si on les examine de plus près, on voit que l'une d'elle possède 3 bandes mobiles, tandis que l'autre n'en possède que 2, sans qu'il y ait aucun artifice de préparation, car, au premier abord, nous avions pensé à une supercherie ou à une anomalie. Or, l'un des caractères primordiaux du genre Tolypeutes est de présenter 3 bandes mobiles; aussi l'une de nos carapaces doit-elle être rattachée sans aucun doute à ce genre, probablement au T. Muriei; l'antre, à cause de la présence de ù bandes mobiles seulement, nous semble devoir rentrer dans un genre voisin , mais différent cependant, et nous proposons pour ce nou- veau genre le nom de Tolypoïdes (de toXvttï}, peloton, boule, et eihoç. apparence). Ce genre rentrera, avec le précédent, dans une même sous-famille, la sous-famille des Tolypeutinœ . caractérisée comme il suit : Carapace composée de 3 bou- \ cliers : céphaiïque, scapulaire et pelvien; entre ceux-ci. un petit nombre de bandes mobiles. Ecailles polygonales, variant | ^ 3 bandes mobiles. Tolypeutes. de forme suivant la région et ) Tolypeutinœ.. < presques toutes hérissées de ' a bandes mobiles. Toi y poules tubercules qui s'émoussent plus ou moins par l'usure. Animaux pouvant s'enrouler en boule j Le genre Tolypeutes ne comprend actuellement que 3 espèces : Tolypeutes tricinctus Linné, 1766. Tolypeutes conurus Is. Geoffroy Saint-llilaire, 18A7. Tolypeutes Muriei (larrod, 1878. Le genre Tolypoïdes ne renferme encore qu'une seule espèce, que nous proposons de nommer Tolypoïdes bicinctus, pour rappeler son caractère le plus frappant. Tolypoïdes bicinctus nov. si). Longueur médiane 67""" Longueur latérale d'angle à angle 75""" Bouclier 1 Distance entre les angles antérieurs 'i5""" scapulaire.] Distance entre les angles postérieurs i9t°"n Largeur en arrière 1 yo°"" Nombre de rangées d'écaillés S 372 m m -lui mm m m Longueur des bandes mobiles 80 Nombre de bandes Longueur de la ir' blinde •> Bandes ' Largeur de la 1 r* bande 1 70"" mobiles . . 1 Nombre des écailles de la 1" bande ai | Longueur de la ae bande a V'"" [ Largeur de la 9e bande 1 76 \ Nombre des écailles de la 9 e bande ao Longueur médiane 1 'i<>"" Longueur latérale d'angle à angle 79'"" Bouclier l Dislance entre les angles antérieurs 1 •-•. 1"" pelvien.. . 1 Distance entre les angles postérieurs ^5 / Largeur en avant 1 <)"'" \ Nombre de rangées d'écaillés 1 <> Epaisseur du corps (diamètre) 1 i3m" Circonférence du corps roulé en boule 370"" Une description plus complète de cette nouvelle espèce, ainsi que des figures, paraîtront prochainement dans le Compte rendu général des résul- tats de la mission de Créerai Montfort et Sénéchal de la Grange dans l'Amé- rique du Sud. Études des espèces critiques et des types du groupe des Passe- reaux trachéophoses de l'Amérique tropicale appartenant aux collections d< museum, par MM. A. Mbnbgaux bt C.-K. Hbllmayr. Les collections ornithologiques du Muséum sont très importantes: on peut les évaluer approximativement à plus de cent mille exemplaires, tant montés qu'en peau, en \ comprenant l'importante collection de M. Bou- card, à laquelle vient s'ajouter un dernier don de cinq à six mille échan- tillons non encore pris en charge. Pour se reconnaître dans une pareille masse de spécimens, il faut des manipulations presque journalières, et pour tenir cette collection à la bail- leur de la science, qui progresse toujours, il faut un travail constant de révision. M. le professeur Oustalêl, malgré tout son labeur, n'a pu effectuer, en de Longues années, qu'une faible partie de ce travail si minutieux. Avec cette communication, nous commençons la publication d'une série de mémoires concernant la revision des Passereaux tracliéophones de 1" \- mérique , sont montes. Les Oiseaux de Pébas et du Bio Javarri se distinguent de ceux de Cayenne par le milieu de l'abdomen qui est «l'un blanc roussâtre au lieu d'être d'un blanc pur, et par les lianes d'un brun beaucoup plus roussâtre. Cetic espèce n'a encore été signalée ni au Pérou, ni au Brésil. L'affirma- tion de Meneliies. (|ui dit l'avoir renie de Bahia, nous parall douteuse. 2. OoNOPOPHAGA PERI VIANA Des MuTS. Conopophaga peruviana Des Murs in : Voyage Castelnau, Oiseaux (i855), p. r»o. pi. \M. 6g. 1 | rrà Pébaz et à Nauta (Haut-Amawrae)»]. — 375 — a. * \i\ ad., monté, de Pébas, Pérou, rapporté par Gastelnau el De- viUe. Type defespèce, figuré dans L'atlas zoologique du voyage do Gastel- nau. Aile, 68; queue, 3a; bec, 1 3 millimètres. Le type esl un jeune qui a encore la région anale el les sous-caudales d'un fauve pâle comme la femelle, mais pour fe reste il porte la livrée du mâle. C. peruviana est une espèce tout à Tait distincte de C. ardesiaca, dont il diffère par sa taille beaucoup plus petite, par la présence de taches fauves à l'extrémité des couvertures alaires supérieures et par des écaillures noires sur les plumes interscapulaires, enfin par la gorge blanche. 3. Gonopophaga ardesiaca Lafr. et d'Orb. Conopophaga ardesiaca Lafresnaye et d'Orbigny, Syn. \\. I. in Mag. zool., 18.37. '*'■ D[, p. i3 [crYungas (Bolivie)»]. a. c? ad., monté, d'Yungas, Bolivie, par d'Orbigny. Type de l'espèce. — Aile. 77.0: queue, 5o: bec, 1 h millimètres. '1. Gonopophaga castaneiceps Sel. Conopophaga castaneiceps Sclater, P. Z. S., 1857, p. A7, descr. orig. | type ex Bogota; voir Cal. Util. Mus., XV, p. 332 ]. a. d* ad., monté, de Bogota, par Lindig, en 1862. Gette espèce très voisine de la précédente s'en distingue par le sommet de la tète roux châtain, et par les parties inférieures beaucoup plus fon- cées, sans blanc au milieu de l'abdomen. La taille est la même. 5. Gonopophaga lineata (Wied). Myiagrus lineatus Wied, Beitr. Naturg. Brasil., 3 11 (i83i), p. 10/46 (Ar- rayal da Gonquista, Bahiâ). Conopophaga vulgaris Ménétriès, \liiu. icad. Sci., Saint-Pétersbourg (6), I (Set. Nat. 1, i835, p. 53/i, pi. XIV, fig. 1 (Rio-de-Janeiro et Minas Geraës). n. Adulte, monté, de Rio-de-Janeiro, août 1826, par Ménétriès, co- lype dr C. vulgaris Ménétr. b. \dulte, monté, de Rio-de-Janeiro , par Deialande fils, 18 1 6. c. Adulte, de Rio (selon pré|).), — Coll. Boucard. d. f ad. . de Rio grande do Sul, par Rogers. — Coll. Boucard. e. '* ad., de Goya/. 1" avril 1844, par Castelnau et Deville , n° 3a t. L'Oiseau de Goyaz diffère des autres par la gorge el la poitrine d'un roux beaucoup plus vif. Est-ce une forme géographique? — 376 — 6. CoifOPOPHÀGA MELANOPS MELANOPS | Vieil!). Platyrhynchos tneluuops \ ieillol . Nom. Dict. X.XVII (1818), p. \k («rL'Amé- rique méridionale». — Le type venait de Rio-tle-Janeiro) descr. oiïg. d. Conopoplui/ni niiivogenijs Lesson , Traité d'Orn. , l83l, p. 393 (Brésil. — Menétriès), descr. orig. d1; Menétriès, Vfém. Icad. Se, St.-Pétersbg. I 6) I (Se. Nat.) [i835], p. 536, pi. \\ . fig. . (J) [Rio de Janeiro]: Sclater, Cat. Birds, XV (1890). p. 334. C. dorsalis Menétriès, Mém. Acad. Se. St.-Pétersbg. (6) I (i835) [Sci. Nat.], p. 533, pi. XIV, fig. 2, descr. orig. 9 (Sumidorio près Rio-de- Janeiro): Sclater, Cat. Birds Bril. Mus., XV (1890). p. 333 (part. 9). (',. Maximiliaui Cabanis et Heine, Mus. Heincan. , II (1859). p. 8 (ccSûd- brasilien- 1. Myioturdus perspicillatus (nec Lichtenstein!) Wied, Beitr. \aturg. BrasiL, 3 II (i83i). p. \oh->, (Rio Itabapuana, Belmonte et Mncnri : Espiritu Santo). 11. d'il*, monté, du Brésil (Rio-de-Janeiro), par Delalande lils, type de Platyrhynchos melanops Vieil). b. d* ad. monté, deRio-de-Janeiro, par Menétriès. Type âe Conopophaga nigrogeni/s Le>s. c. o* ad. monté, du Brésil, par Caslelnau. il. 9 ad. monté, de Rio, par le Dr Peixolo. e. 9 ad. monté, de Rio-de-Janeiro , août iH$h, par Menétriès. Co-type de C. dorsalis Ménétr. Jusqu'à présent on a distingué avec raison deux espèces, donl l'une C. nigrogenys, du Brésil méridional, a le front roux comme le sommet de la tète, et l'autre, C. melanops, de Bahia, qui porte une large bande noire sur le front. Le Muséum de Paris possédant les types des deux espèces, nous les avons trouvés identiques. Ce spécimen original de Platyrhynchos melanops VieiH. a été recueilli par Delalande fils près de Rio-de-Janeiro, c'est-à-dire près de la même localité que celui de C. nigrogenys , envoyé par Menétriès. Le premier est un jeune avec la tête plus pâle, et les grandes couvertures alaires supérieures ainsi que les rémiges tertiaires bordées à la pointe d'un d'un fauve pâle. Le baut de la poitrine et les flancs sont gris-cendré , de telle sorte que le blanc de la gorge et celui du milieu de l'abdomen son! nettement sépares. Il est donc nécessaire d'appliquer le nom de melanops à la forme du sud du Brésil, el celle de Bahia devra porter le nom île (.. perapicillala (Lclil.). La femelle de cette espèce se distingue du mâle par I absence de noir sur les côtés de la tête et par le dessous du corps qui est d'un ocreux pâle au lieu d'être gris cendré. La calotte est plus sombre, d'un brun-roux, et les — 377 — couvertures supérieures des ailes portenl des bordures d'un fauve paie, bien nettement tranchées. C'esl le plumage qui a été décrit par Ménétriès comme caractéristique d'une espèce particulière sons le nom de C. vuîgaris. Le co- l\ pe du Muséum de Paris (spécimen e de noire liste) s'accorde parfaitement avec les femelles de C. meîanops (= nigrogenys auct.), rapportées par Natlerer des environs de Hio-de-Janeiro. M. Sclater a décrit la lémelle de C. m. perspicillata (de Bahia) comme .o. p. 43 (Babia). Conopopkaga ruficeps Swainson, Birds Brazil, pi. 67 (c?), 68 (9) [1861. — Sans indication de localité]. C. meîanops (nec Vieillot!) Sclater, Cat. Birds Brit. Mas. \\ (1890), p. 334. C. dorsalis (nec Ménétriès) Sclater, /. c, p. 333 (part. : (S). a, b, c,d, c ç$ç$ ad., de Bahia. Casteluau et Coll. Boucard. f.g. 99, de Bahia, Castelnau et Coll. Boucard. h. 9. du Brésil. j>ar de Castelnau (monté). Les femelles de cette forme septentrionale se distinguent au premier coup d'oeil par le sommet de la tête qui est brun olivâtre comme le dos et par la poitrine et les flancs qui sont d'un roux ferrugineux vif, au lieu d'être ocreux pâle. Les plumes nasales sont blanchâtres, et non pas roussâtres. Il est à remarquer que les femelles de €. m. meîanops et de C. m. pers- picillata portent une longue bande sourcilière blanche à peine indiquée, chez les mâles. Le spécimen h a été décrit par erreur par Tazanowski comme femelle de C. peruviana m. 8. CoRVTHOPIS CAI.CARATA ( Wl'ed I. Myiothera calcarala VVied, Beitr. \aturg. Brasil., '.] II ( 1 8 3 1 ) , p. 1101 ('Brésil oriental). Muscicapa Delalandi Lesson , Traité d'O m. i83i, p. 392 (sans indication de localité). (.onopophaga nigro-cincta Lafresnaye et d'Orbigny, Syn. \\. 1 in. : \lag. Zoo/. 1837, pi. Il, p. i'3 [r-prov. Chiquitos ( Bolivia)»]. a, b. Adultes montés , rapportés de Rio-de-Janeiro , Ih-ésil par Delalaude lils, en i8i(i. Types de Muscicapa Delalandi Less. Ornith. Pérou, 11. p. . A. Adulte monté, du Chili, par Ca\. c, d. Adultes, du Chili, par Cay. G. RlllMM ItVI'TA LANCEOLATA (I. I ii'nllV-S'- 1 lil. I. Hhinomya lanceolata 1 -I. Geoflr. et d'Qrb.») I. Geoffiroy-Saint-flilaire, )iag. /.oui., II(i8^-> |, el. Il, pi. 3. ("En Patagonie, sur b>> bonis du Rio-.\égro-. — 381 — a. Adulte monté, dePatagonie, février i83i, par d'Orbigny. Type de l'espèce. h. Jeune, monté, de la même provenance. Sun LA PRESENCE DE l'OkâPI If/ BaHR-EL-GàZÂL , ru! M. V. Menegaux. M. le colonel Marchand qui. comme capitaine, commanda l'expédi- tinn Congo-Nil, me communique des détails très curieux sur l'Okapi et qui démontrent la présence de cet animal à plusieurs centaines de kilomètres au nord du fleuve Semliki, dans la région duquel il fut découvert pour la première fois en 1900. Ces renseignements, qui sont de la plus parfaite authenticité, me paraissent assez intéressants pour être portés à la connais- sance du public savant. C'est le 16 juin 1898, dans le voisinage immédiat du 9e degré de latitude Nord et du 27° 3o degré de longitude Est (méridien de Paris), en plein dans la vaste dépression marécageuse du Bahr-el-Gazal , (pie les officiers de l'avant-garde de l'expédition Congo-Nil, ayant à leur tête le capitaine Marchand, rencontrèrent un animal qu'ils prirent pour une An- tilope inconnue. Voici le passage du journal de route de l'expédition que M. Marchand a bien voulu copier à mon intention. Après h jours de navigation sur un marais, la petite flottille se dégage enfin d'une infinissable fôret de roseaux épineux et peut entrer dans un petit lac. tri6 juin, à 11 heures 1/2. - Toutes les embarcations de la flottille sont sorties de la grande roselière et rassemblées dans le petit lac. Sa largeur ne dépasse pas 12a i4oo mètres; sa longueur, difficilement appré- ciable du point où nous nous trouvons, pourrait à l'estime mesurer h à 6 kilomètres. Sa rive, ou plutôt son périmètre de dessin vaguement trian- gulaire, est formé par la bordure du taillis de joncs et de roseaux flottants dont nous venons de nous arracher et qui semblent d'ici l'envelopper her- métiquemenl. ffOn aperçoit cependant un banc de terre ou de boue de couleur blan- châtre, sous la forme dune petite île , de 9.0 à 3o mètres de diamètre, com- plètement pelée, au milieu du lac, à quelques centaines de mètres en avanl de nous. Au delà, sur la rive sud. quelques Eléphants et un troupeau d'Antilopes paissant dénoncent également la présence de la terre. -Midi 1/2. — Arrêtés contre la petite île pour déjeuner. La couleur blanchâtre est fournie par une épaisse couche de guano déposée en ce point par les vols innombrables d'Oiseaux aquatiques très occupés, en ce moment même, à pécher dans le lac. 26. — 382 — tA i heure, nous reprenons notre mouvement. Les tirailleurs de garde ,:i la première embarcation signalent presque aussitôt parmi le troupeau d'Antilopes aperçues tout à l'heure un individu absolument différent dos autres. de formes . de robe, et d'allures tout à fait anormales pour l'espèce et pour la région. Je ne me rappelle pas avoir jamais rien vu de semblable en [frique. J'ordonne à la flottille d'arrêter son mouvement, et. muni d'une carabine, je passe dans une pirogue légère au moyen de laquelle je vais essayer d'approcher assez de l'étrange animal pour pouvoir le capturer. J'ai l'intuition que l'histoire naturelle pourrait être intéressée au succès tir ma tentative. -Mais le caractère éminemment vaseux de toute cette curieuse région lacustre fait varier brusquement les fonds d'une profondeur de 9, 12 et parfois 10 mètres, jusqu'à o m. 20 et parfois moins, comme en témoi- gne l'île du guano. A 200 mètres environ des Antilopes et de la lisière du lac, ma pirogue est pour ainsi dire arrêtée et engluée dans une barre de vases épaisses et nauséabondes. Je ne puis plus avancer, et il n'\ a pas à tenter de mettre le pied dans ce qui n'est ni terre, ni eau, ni liquide, ni solide. rrDe ce point je découvre parfaitement le bizarre objet de ma convoi- tise. L'animal donne en ce moment des signes manifestes d'énervement et d'inquiétude et se serait certainement déjà enfui, si les autres individus du troupeau dont il fait partie, moins timides que lui, ne continuaient à paître tranquillement les tiges de joncs et d'ambatcb qui forment la végé- tation lacustre. rrll est grand ! beaucoup plus grand (fue les autres — / m. 00 au moins nu garrot. La couleur de la robe, particularité la plus frappante à pre- mière vue, est franchement roux feu, avec des taches blanches au poitrail que je découvre mal d'ici. t N'était une paire d'oreilles énormes, grisâtres à reflets, drôlement dé- coupées, et que tout à l'heure j'ai failli prendre pour des cornes de Mouflon du Cachemire, on pourrait se croire, pour la forme générale, en pré- sence de l'Ane svelte de la région voisine d'Abyssinie: le Zèbre. Mais, par la l'orme baudruchee du mufle et de la tke ainsi que par la présence de deux curieuses petites cornes ou protubérances au sommet, il rappelle aussi la petite Girafe. \ coup sur. celte variété d'Antilope, — si Antilope il y a. — est encore inconnue et non décrite dans les collections naturalistes. Klle pa- rait même étrangère au troupeau dis autres \ntilopes qu'elle accompagne plus qu'elle n'en fait partie. Elle est aussi plus méfiante et plus ombrageuse. rr J'enrage de ne pouvoir avancer pour tenter la capture. Mais à suppo- ser même que je puisse l'abattre d'un coup de carabine à la distance où je me trouve, les profondeurs de vases liquides m'empêcheront toujours d'aller relever la dépouille. Je dois me contenter de la \iser. . . , avec ma lunette d'approche. — 383 — - \ ce moment de mon soliloque mental. l'Antilope- Ane-Girafon faussant brusquement compagnie à ses compagnons file , — c'est le cas de le dire, — comme un Zèbre. Par acquit de conscience et dans un mouvement in- stinctif de chasseur, je lui ai lâché une balle qui ne l'a pas atteint. -J'ai rejoint, bredouille, la flottille d'où mes compagnons Baratier, Emily, Landevoin, Venail avaient assisté, avec un intérêt identique au mien, à l'échec d'une tentative où le naturaliste seul était engagé.» Il ressort incontestablement de cet extrait inédit que l'animal désigné est bien un Okapi, que les individus, peu nombreux d'ailleurs, paraissent chercher une sécurité relative au milieu d'animaux moins méfiants et moins peureux qu'eux, mais qu'ils se tiennent exclusivement dans les régions marécageuses et lacustres, patrie des grands roseaux, des joncs, des papyrus et des ambatch. Le témoignage du colonel Marchand et celui de ses compagnons de mission permettent donc de reculer au minimum de 6 degrés environ, soit 600 kilomètres vers le Nord , l'aire d'habitat de l'Okapi . qu'on a cru d'abord si étroitement localisée près du Semliki. Ce fait est d'ailleurs très facile- ment admissible, étant donnée la topographie de la région. M. Marchand ajoute même qu'il a des raisons de penser que la limite septentrionale maxima des territoires de parcours de l'Okapi doit se fixer entre les 1 2e et 1 3e degrés de latitude Nord: il est probable que c'est là que finissent cette dépression nilotique et les marécages qui la remplissent. Une question se pose: est-ce l'Okapi de Johnston ou une autre espèce? C'est ce que de nouvelles explorations nous apprendront probablement bientôt. De cette communication intéressante je tirerai des conclusions élogieuses pour les taxidermistes du Muséum qui ont su ('lever leur métier à la hau- teur d'un art. La reconstitution faite au Muséum est donc bien l'expression exacte de la vérité, pour la pose, la forme du corps, l'allure, le port de la tête et des oreilles, puisque c'est d'après la simple reproduction d'une photographie (due à M. Manteaux), représentant de face l'Okapi exposé aux Galeries, que M. Marchand a reconnu l'animal qui l'avait tant intrigué au Bahr-el-Gazal. D'ailleurs, l'expression qu'il emploie, Antilope-Ane-Girafon, indique bien qu'une extrême ressemblance avec la Girafe l'a frappé au premier coup d'oeil, et ceci justifie complètement la reconstitution quia été faite au laboratoire de taxidermie du Muséum par les soins de l'habile chef des travaux. M. Terrier. On peut donc affirmer que ce montage ne le cède en rien à ceux des animaux dont on connaît jusque dans leurs moindres détails les formes et la pose. — 384 — Scil LA PRESENCE J)E PaHAUOXIJRUS LARVATI S Teuu. ET DE FfiLIS TbMMINCKI 1/'.. ET HoRSF. \i ToNKIN , pau A. Mènerai \. Par l'intermédiaire du Dr de Rochebrnne, le laboratoire • 1 • * Mamma- logie a reçu de M. V. Démange, de Hanoï, deux peaux du aord du Tonkia : l'une de Paradoxurus (Paguma) larvatus Temni. et l'autre de Felis i Cato- puma) Temmincki Vig. et Horsf. Le premier animal n'était signalé que dans la Chine méridionale et Pile Formose. Cet envoi nous permet donc de comprendre définitivement le Tonkin dans l'aire de dispersion du Paradoxurus masqué , bien qu'Anderson ne le cite pas dans son ouvrage sur la zoologie du Yunnam, car aux gale- ries il existe déjà un spécimen monté de cette région, envoyé par le capi- laine Bonifacy, un du Moupin et un du Fokien. La peau envoyée par M. Démange offre des caractères de robe intermé- diaires entre le spécimen du Moupin et celui du Tonkin. Le pelage, moins long et duveteux que chez le premier, est plus roussàtre et le ventre plus fauve de même que la queue , qui est noirâtre vers l'extrémité. Quant à la ligne blancbe frontale et nuquale elle se prolonge jusqu'en arrière des épaules. Sun aire de dispersion comprend donc toute la presqu'île indochinoise et la Chine jusqu'au Moupin. Il nous reste à en fixer les limites septentrionale-, et orientales. La peau de Felis Temmincki Vig. et Hors!', était accompagnée de son sque- lette complet. Elle provenait de la irhaute rivière Noire, environs de Cho- Bo». En la comparant avec l'échantillon du Thibet, rapporté par \1. IV- ronne, je lui ai trouvé exactement les mêmes caractères de couleur et de dessin et les mêmes dimensions. Malheureusement, elle n'est pas en assez bon état pour être montée. En annonçant l'emoi. M. Démange ajoute les détails intéressants sui- vants : -Mon acheteur de caoutchouc qui habite la région depuis dix-huit ans et qui connaît bien les hôtes de la forêt, ne connaît pas ce fauve. Pas un seul indigène n'a pu lui donner un nom. . . Il a, parait-il, l'allure de tous les Félins, et il doit être adulte, car il a été assez fort pour étrangler un jeune Bœuf.» Par l'examen , 190F)). Il reste encore à préciser les limites de son habitat a l'Est, du rôle de la Chine et au Nord, dans les montagnes du Thibet. — 385 — NoTE l'IiÉl.l MIS AIRE SUR LES ATTITUDES ET LES CARACTERES d'aDAPTATIOÙ DBS EdBNTBS DE LA FAMILLE DES BrADYI'ODIDAE , par M. R. Anthony. Les Bradypodidae communément appelés Paresseux sont, parmi les groupes de Mammifères, un de ceux dont ou connaît avec le moins de précision la locomotion, les attitudes, l'habitas général en un mot. Dans la plupart des livres anciens, dans Bulïon notamment, on prête à ces ani- maux des attitudes absolument contre nature, et, si un certain nombre d'au- teurs les représentent actuellement dans des attitudes physiologiques et exactes, d'autres, encore aujourd'hui, les figurent comme les naturalisas d'autrefois. Dans les musées de même, on peut encore observer à côté de Bradypo- didae montés dans des altitudes véritablement physiologiques, un certain nombre d'autres de ces animaux affectant des positions qu'ils n'ont certai- nement jamais prises de leur vivant. Les documents vrais et précis (et les documents photographiques sont seuls dans ce cas) que l'on possède à ce point de vue sur les Bradypodidae sont extrêmement rares. Il convient de citer à ce propos la chronophoto- graphie d'un pas de CJwlocpus par Muybridge (1). J'ai eu moi-même l'occasion de pouvoir étudier au cours du printemps de 1 902 , à la Ménagerie du Muséum , les différentes attitudes d'un Choloepus didactylus L. offert par le gouverneur de la Guyane française et qu'on ne put conserver vivant qu'une quinzaine de jours environ. M'occupant depuis plusieurs années déjà de l'étude des caractères d'adaptation des Bradypodidae, j'avais demandé à M. Sauvinet, Assistant de la Ménagerie, de vouloir bien me prévenir lorsqu'il recevrait un de ces animaux vivants. Un malin, je reçus un télégramme de M. Sauvinet. Je me rendis immédiatement à la Ménagerie. Le Choloepus était dans une cage à treillage métallique: mais je lus bientôt vivement désappointé en voyant que l'animal pour lequel je m'étais dérangé se refusait absolument à faire quelque mouvement que ce soit. Il était roulé en boule et accroché, à l'aide de ses puis- antes griffes, tout en haut du grillage de sa cage, figurant une sorte de masse informe couverte de poils, hors de laquelle n'apparaissaient ni tête ni membres. Sa respiration régulière semblait indiquer qu'il dormait très profondément, et aucun des moyens que nous employâmes, M. Sauvinet cl moi. ne réussit à le faire sortir de sa torpeur et quitter cette position. Au bout de peu de temps nous nous rendîmes compte que mieux valait y renoncer, et, réfléchissant que les Kdentés sont en général des animaux de mœurs nocturnes, je proposais à M. Sauvinet de remettre notre visite à la nuit 1 Moybridgb, Animais in motion, London , 1902. — 386 — prochaine: après avoir pris une photographie do l'animal dan6 sa position de sommeil, nous nous retirâmes. Le soir même à 1 1 heures, nous retournâmes tous deux à la Ménagerie, accompagnés de M. N'ogués, Etudiant en médecine et hahile photographe. Le Gholoepus avait quitte' la position qu'il occupait dans la journée. Cette fois il reposait sur la paille qui garnissait le fond de sa cage, accroché au treillage par les griffes de ses quatre membres, les avant-bras dans leur extension maximum el la tète repliée sur la poitrine. 11 dormait encore. Après l'avoir photographié dans cette nouvelle position, nous n'avons pas eu de peine cette fois à le réveiller et nous pûmes arriver sans beaucoup d'efforts à le sortir de sa cage. Nous le déposâmes alors sur le sol. Le pauvre ani- mal s'y montra absolument dépaysé, ne sachant que faire de ses longs bras qu'il jetait lentement à droite, à gauche, sans prendre jamais aucune posi- tion stable. On voyait qu'il n'était pas là dans les conditions ordinaires de son existence. Nous lui présentâmes alors une large planche tenue inclinée à A5 degrés environ sur le sol. Il n'essaya pas de la gravir. Une longue branche sèche lui fut ensuite présentée dans la même position, le Gholoepus la saisit alors de ses longs bras et s'y suspendit le dos tourné vers le sol. Nous pûmes alors prendre plusieurs photographies représentant l'animal exécutant l'ascension de la branche. Nous fîmes varier l'inclinaison de cette dernière, lui donnant successivement la position verticale, la position hori- zontale et toutes les positions intermédiaires. Lorsque la direction de la bianche se rapprochait de la verticale, l'animal n'arrivait à son sommet que très péniblement, donnant , par les regards qu'il jetait à droite et à gauche, des marques indiscutables du trouble dans lequel il se trouvait. C'était lorsque la branche était horizontale qu'il se trouvait en somme le plus à l'aise. Pendant deux heures, nous finies ainsi progresser l'animal le long de cette branche, prenant de nombreuses photographies avec l'aide d'explo- sions de magnésium. A aucun moment il ne quitta la position ci-dessus décrite, c'est-à-dire qu'il resta toujours le dos tourné vers le sol. Ses mouvements étaient lents, peu amples, et ses membres semblaient com- plètement dépourvus de souplesse. La tète seule se mouvait sans cesse ei avec rapidité. De temps en temps il s'arrêtait et prenait alors une position un peu bizarre, rapprochant les quatre membres el laissant paraître entre eux sa tête. Pour soutenir el récompenser sa bonne volonté, je lui offrais de temps en temps des bananes qu'il saisissait dans la paume du le ses mains en repliant par-dessus ses longues griffes, el qu'il portait ensuite à sa bouche. C'était d'ailleurs, parait-il, d'après le dire de son gardien, la seule nour- riture qu'il acceptât avec plaisir. Ces documents que je fournis ici sur les attitudes du Choloepus sont complètement d'accord avec les renseignements «pie j';ii recueilllis auprès — 387 — de tous ceux qui ont observé ces animaux a l'état sauvage; ils sont d'accord aussi avec les observations de Muybridge sur le Bradypus et les représen- tations il»' beaucoup d'auteurs actuels. Ce qui caractérise en somme, au point de vue ethnologique, les Brady- podidae, c'est qu'ils sont arboricoles dans toute l'acception du ternie. Bien plus, ils le sont exclusivement, en ce sens qu'ils ne peuvenl se tenir et pro- gresser à terre. Ce sonl les plus arboricoles de Ions les animaux. Leur atti- tude dans les arbres esl toujours renversée par rapport à ce que l'on observe ches les Primates ayant le même genre de vie, c'est-à-dire qu'ils pro- gressent en quelque sorte sous les branches, le ventre dirigé en haut et le dos en bas. Ils ne peuvent sous aucun prétexte se tenir d'une autre façon. Leur existence exclusivement arboricole les oblige naturellement à être exclusivement frugivores et pbytophages. Ce mode d'attitude qui est absolument particulier aux Bradypodidae a produit chez eux l'apparition de caractères morphologiques absolument particuliers également. Je vais ici en indiquer brièvement les principaux, me réservant d'étudier plus complètement cette question dans un mémoire prochain : i° C'est d'abord l'orientation spéciale de leurs poils, sur laquelle Kem- na(1) vient d'attirer récemment l'attention et que je crois devoir considérer comme en rapport avec la direction de la pesanteur. Chez le Bradypus cuculliger Wagler. , il se produit une interférence au point du corps qui se trouve être le plus inférieur dans l'attitude la plus habituelle. Là les poils sont courts et d'une couleur spéciale, qui a fait donnera cet animal le nom (Y Aï à dos brûlé. •2° La brièveté générale des muscles, et. le peu de jeu des surfaces arti- culaires, qui sont des caractères en rapport avec le peu d'amplitude des mouvements de membres (pie j'ai pu déterminer d'une façon exacte sur le Choloepus ayant vécu à la .Ménagerie. 3° La réduction des séries digitées et la transformation des pattes en véritables crochets. Faute d'usage, les doigts disparaissent, se réduisant au nombre de trois et même au nombre de deux en avant chez les Choloepus. En même temps les ongles s'allongent, les pièces squelettiques des extré- mités souvent même se synostosent, et les muscles extenseurs et fléchis- seurs des doigts devenus inutiles s'atrophient progressivement. 4° A l'inverse des articulai ions des membres, celles du cou sonl très mo- biles. Chez les Bradypodidae, la tête est toujours en mouvement, tournant a droite et à gauche, se relevant el s'abaissant sans cesse. Cette grande mobilité «le la tête semble pouvoir être considérée comme un facteur important, la sélection naturelle aidant , delà régression des premières cotes et del'allonge- 1 Kemna, La disposition des poils chez le Paresseux didactyle. Hall. Soc. Zool. el Mai, Belgique, 1903. — 388 — ment du cou par augmentation du nombre des vertèbres cervicales. (Les Bradypodidae sont, on le sait, les seuls Mammifères chez lesquels le nombre des vertèbres cervicales soit quelquefois supérieur à sept.) Bref, en résumé, les Bradypodidan sont des Arboricoles exclusifs dans toute l'acception du terme, et ils semblent tendre, de par leurs conditions d'existence, à devenir le terme ultime de l'adaptation à la vie arboricole, de véritables masses suspendues par des membres transformés en crochets el donl la mobilité se localiserait plus spécialement dans la région cervicale. par le fait des mouvements répétés de la tête, en vue, vraisemblablement, de la recherche de la nourriture. / Y ClÉRIDR SAHARIEN NOUVEAU (OriLO DBSERTORUM No\ . SI'.). PAR M. P. L.RSNE. Parmi les Insectes rapportés de l'Air par la Mission Foureau-Lainv li- gurail un exemplaire du genre Opilo, crue nous cherchâmes en vain à iden- tifier avec les espèces du même groupe déjà connues. M. Sigmond Schen- kling, de Berlin, à qui ce Goléoptère fut communiqué, ne le reconnut pas non plus pour une espèce déjà décrite; mais il hésita à le faire connaître d'après le seul spécimen que possédait le Muséum. Depuis, grâce à l'obli- geance de nos collègues de la Société entomologique de France, MM. L Be- del etJ. Magnin, nous avons pu examiner deux autres individus de cette julie espèce provenant tous deux du Sud algérien. L'étude des trois spéci- mens nous a permis de rédiger la description suivante : Opilo desertorum nov. sp. Long. 1 3-i G millimètres (,). Elongatissimus , subparallelus, sat depressus . corpore supra, femoribus tibiisque setis longis llavescentibus perpendicu- lariter erectis hirsutis, capite brunneo, clypeo, prothorace, pectore, di- midio basali elytrorum, coxis trochanteribusque rubris, dimidio apicali elytrorum uigro, fascia eburnea suturam el marginem externum attingente nolalo, abdomine, femoribus tibiisque aigris; antennis, palpis tarsisque info brunneis. Caput supra dense punctato-rugosum, oculis antice sal profuode emar- ginalis, antennis i i-articulalis basem prothoracis haud attingentibus, 1 Mensuration d<- l'individu d<- l'Àïr : Longueur du prothorax, •> millim. 7: longueur (!<■> élytres, S millim. 5; largeur do la tête, yeux compris, 9 millim. 9 : largeur du prothorax dans Ba moitié antérieure, a millim. 1; id, au col basilaire, 1 millim. »'>-. largeur des élytres en arrière des épaules, 9 millim. 8; id. en arrière di- Ih fascie claire . a millim. 7. — 389 — artdculis iuniculi crassts, clava triarliculata , arliculo ultimo pyriformi,apice acuminato , latitudine sosquilongiori. Prothorax elongatus, lateribus antice fere rectis, subsinualis, ab apice osque ad quartam partem basilarem parallelis, dein angustato-rotundatis. Pronotum depressum. medio lougitudinaliter impressum, irapressione ca- nalicuia longitudinali tertiam partem longitudiuis pronoti attingente medio Qotata, disco sparse sal fortiter, circuitu densiore punctato , lateribus medio irregulariter plicatis. Opilo dexertorum Lesne, spécimen c? provenant do l'Air. A. Antenne (les deux premiers articles ne sont pas figurés I. — T. Tarse antérieur gauche, vu par la face externe. Elytra postice levissime attenuata (spécimen aïrense) aut leviter dilalata (specimina algerica), a basi usque ad fasciam eburneam fortiter ac regula- riter punclato-striata , inlerstitiis angastissimis , apice fortiter densissirae inordiitatira pimctata, margine apicali rétro speclante rolundato , haud f-marginato, breviter albo ciliato, angulo suturali recto apice acuto. Femora extus obsolète punctata, dense transversim lenuiter pïicata. Tar- sorum articuli 2-4 mcmbrana biloba instructi. d Segmentum abdominis quintum in latitudinem totam poslice arcua- lim profonde emarginatum. Elytra haud foveolata. 9 Segmentum abdominis quintum poslice medio sinuatum. Aïr : Kerouane (Mission Foureau-Lamy, collections du Muséum d'his- toire naturelle) , î d\ Sahara algérien : Biskra,en mars (G. Olivier-Dela- marche, in coll. L. Bedel), î 9: Biskra (limon, in coll. •/. Magnin), i d*; Ouargla (sec L. Bedeiyi La fascie blanche des élytres atteint la suture, qui reste brune néan- moins sur une très mince épaisseur. Tantôt le front est entièrement ponc- if Signalé par Guérin dans les Annale» de la Société entomologique de France (année i85g, Bulletin, p. 191), bous le nom de rNoioxus cruentatus Spin.», comme reçu d'Ouargla par le général de Valdan. - 390 — tué-rugueux : tantôt il présente un espace presque lisse au milieu. Les înierstries des élytres sont moins larges que le diamètre des points des stries. Le sommet de la tète est teinté de rouge chez le spécimen de PAïr. Les individus algériens diffèrent en outre de celui de l'Aïr en ce «pie leurs élytres sonl sensihleinent dilatés en arrière, tandis que, chez le dernier, ils m mi très légèrement atténués. \jOpilo desertorum se rapproche surtout de l'O. dorsaUs Lucas, d'Algérie; mais il est plus petit, son corps est plus allongé et différemment coloré, et il est hérissé de soies proportionnellement plus longues, notamment chez led*. sur le dernier segment apparent de l'abdomen. Il en diffère encore par l'absence de Fossettes éh traies chez le "S. Le d* de l'O. dorsatis possède en effet, sur chaque éïylre, immédiatement en arrière de la fescie blanche, nue fossette allongée, ovalaire, densémenl pubescente(l . qui fait défaut chez la 9. ÈmiMBRATION DBS LoNGICORNBS HECIH.ILI.1S F.\ AsiB PAli M. DE Moi\GA\ . pab M. \L Pic. Les Insectes faisant l'objet de cet article ont été recueillis en 1 90A par M. de Morgan; ils proviennent, pour la plupart, de Perse, et appartiennent au Muséum de Paris(J). Pour mieux distinguer les provenances, je sépare- rai les espèces provenant de la région caucasique de celles recueillies en Perse et régions voisines et, de plus, j'indiquerai pour chacune l'habitat précis relevé sur les étiquettes mises aux insectes. En complément de cet article, consulter le précédent (Bull, n" ■">. p. 3oo et 3oi ) où sont décrites plusieurs espèces el variétés recueillies pendant ce fructueux voyage. Inst'Cll'S . millimètres. Une Q des monts Talyche. Sans doute voisin de St. inermis Dan. que je ne connais pas en nature, en différanl [tac le système de coloration et la disposition des macules ély- I raies; je ne pense pas que ce soit une simple variété de l'espèce de Daniel. Alosterna scaihlaris Heyd. — Elbourz : Talyche. Cerambo hultiplicatcs Mots. — Elbourz : Talyche. Akomia mosciiatv var. thoracica Fisch. — Elbourz : Talyche. Pdbpi hicf.ni s \\ achanri i Lev. var. — Elbourz : Haute vallée de Chahroun. Glvtis arietis var. Lederi Gglb.. — Elbourz : Talyche. CsLocLYTis Baktiiolomei Mots. — Elbourz : Talyche. — comptes Man. — Elbourz : forêt de Tunekaboun. Morimis vERECiNDis Fald. — Elbourz : Talyche, Ghilan, forêt de Tune- kaboun. Insecte* «le Perse. Lourlstan, etc. Prionos sp. (peut-être Balassogloi var. rrkvis Sem. ). — Poucht-é-Kouh : Sar-Bézin: Perse : chaîne Bordière de Suse à Ispahan. Pbiohus besicanus l'airm. — Perse : chaîne Bordière de Suse à ispahan. Polvartmron mini ri m Pic. — Perse : de Suse à Ispahan. Macrotoma scutellaris Germ. — Perse : chaîne Bordière de Suse à Is- pahan. Lbgosoha scabricorne Scop. — Perse et l'oucht-è-Kouh : Sar Bézin. Lepti r \ iiim Brull el var. — Ghaldée Persane : Aiernabad, et Poucht-é- kouh : Tag\-\lew la. Leptuba Morgani Pic. — l'erse : chaîne Bordière de Suse à Ispahan. Lepti r \ BCl tei.i.atv 01. — Perse : chaîne Bordière de Suse à Ispahan. Gobtodera i hbriperris var. Bosti Pic — Plateau persan occidental : de Zendjan à Irdébil. Gerambtx CERDG L. var. — Perse : chaîne Bordière. de Suse à Ispahan. — 392 — Aromia hoschata var. thoracica Fisch. — Perse : chaîne Bordière; Poucht- é-Koufa et Lourislan. Auomia hoschata var. ambrosiaca Slev. — Plaleau persan, de Hamadan à Casvin. Osphbahtbria coerulbscens Redl. — Perse : chaîne Bordière, de Suse à Ispahan. Osphranteria si aveolexs Redt. var. — Poucht-e-Kouh : Meillahandon. Sïhomatiim lnicolor Oi. — Plateau Persan : Hamadan. Gartalldm EBULDroM var. rikicolle F. — Chaldée persane. Plateau persan occidental : Poucht-é-Kouh. Pugionotus BoBELAYEl var. Moi /.ai ht, i Pic. — Perse : de Suse à Ispahan. (Ilvti s floralis Pall. — -Poucht-é-kouh : Meillahandon. (Ilytanthis verbasci var. Faldermanni Fald. — Plateau persan : Hamadan. Dobcadion rrinnkicoi.i.i: Kc. 9 var. — Plateau persan, de Hamadan à Gasvin. La 9, crue je crois devoir rapporter à cette superbe espèce, est très ro- buste: elle a les élvtres ornés d'une bande numérale blanche complète el . en plus, d'une bande dorsale assez régulière parlant de la base, prolongée presque jusqu'à l'extrémité et rapprochée de la bande humérale. Quelquefois, chez le d\ le prothorax s'obscurcit et la bande dorsale blanche des élvtres manque, tandis que la bande humérale largement effa- cée antérieurement est seulement marquée à l'extrémité (v. casvinense m.). Dorcadiox talyschense var Morgan i Pic — Plateau persan occidental , de Zendjan a Ardebil. Dorcadion talyschense var. ardebie.nse Pic. — Plateau persan occidental, de Zendjan à Ardebil. Dobcadion Plasoni Kr. et var. — Plateau persan occidental, de Hamadan à Ardebil. D. cingilati m Gglb. et var. — Lourislan et Pouchl-é-kouh. I). Helmanni Gglb. var. — Plateau persan occidental, de Zendjan à Ar- debil. I). scabricolle Daim. var. — Plateau persan occidental, de Hamadan à Ardebil: Lourislan. D. skmiargentatum Pic — Perse : Azerbeidjan, massif du Sahend. D. sp. (peut rire Faldermanni var.). — Plateau persan occidental, de Khorrémabad à Hamadan. AfiAPAHTHiA coeruleipennis Friv. — Chaldée persane el Lourislan. \i.. cABDOi L. — Chaldée persane : Suse et Dehleroun. Calamobios iu.i m Pmssi. — Chaldée persane el Lourislan. Mallosia ëirabilîs Fald. — Plateau persan occidental, de Hamadan à Zendjan et massif du Sahend. ComzoïUA Edoehiab Gglb. cf. — Lauristan : Tchahar-Dooul à Kirmanchah. — 393 — Je crois devoir rapporter à cette espèce une 9 de la Ghaldée persane à revétemenl élvtral uniforme et dont voici la description : issez ailongé, subparallèle, noir revêtu d'une pubescence jaunâtre dis- posée en bandes sur le prothorax et continue sur les élytres;tête moyenne, sillonnée sur le front et le vertex, en partie pubescente, à ponctuation forte el écartée; antennes noires assez grêles, atteignant presque le somme! des élylres, troisième article très long, plus long que le quatrième; protho- rax court, à peine plus large sur le milieu, sillonné transversalement près de la base qui est relevée, modérément ponctué, à large bande médiane pu- bescente el cotés latéraux également pubescents avec quelques grands poils dressés; éiytres subdéprimés, un peu atténués à l'extrémité, obliquement tronqués en dedans au sommet, à ponctuation en partie mi-voilée par la pubescence el plus distincte en avant; pygidium saillant, peu long, élevé en carène sur son milieu et impressionné au sommet de chaque côté; pattes moyennes, foncées; dessous du corps pubescent de jaunâtre. Lon- gueur. 18 millimètres. Phytoecia (Misaria) puncticollis Fald. — Plateau persan occidental, de Zendjan à \rdébil, etc. Phytoecia (Helladia i febrdgata Gglb. var. — Louristan. Phytokcia (Hblladia) himeralis Wall. — Ghaldée persane : Suse el Lou- ristan. Pu. (Helladia ) pretiosa Fald. — Ghaldée persane : Suse. Ph. (Helladia) millefolii Adams. — Plateau persan occidental, de Hama- dan à Zendjan. Phytoecia Pici Reitt. — Plateau persan, de Hamadan à Gasvin. Ph. virgula Gbarp. — Ghaldée persane : Tidar. Ph. Bangi Pic. — Ghaldée persane : entre Tcham-i-kaw elle Sein-Merreh. Oberba erythrocephala Sch. var. — Perse : chaine Bordière, de Suse à Ispalian. DlAGNOSBS PRELIMINAIRES DE 3â ESPECES ET VARIETES WUVELLES, ET DE 2 GENRES SOUVEAUX DE DÉCAPODES in; M 1//./; RoUGE , PAR M. G. NoBILI. 1 Musée de Zoologie ki d'Anatomie comparée, Ti rin. | Ces diagnoses sont extraites d'un travail sur la Faune carcinologique de la Mer Kouge qui paraîtra au cours de l'année 1906, dans les Annales des Sciences naturelles. Dans ce travail seront données les descriptions étendues et |c> ligures. — 394 — Les types de 39 espèces nouvelles appartiennent au Muséum, ceux do 3 espèces au Musée Zoologique de Turin, celui de i espèce au Musée de Modène. MT.WTIV SERGESTIDAE. GrENRK .lc'«'tes Edw. Acetes erythraeus nov. sp. c? Voisin de icetes japonicus Kish '. Longueur du mâle, 33 millimètres, (iarapace moins que un tiers de la longueur du corps, armée d'épines sus- oculaires et hépatiques assez fortes: sillon cervical à peine marqué sur le dos, sillon gastro-hépatique faible, branchiostégitc avec deux sillons. Rostre saillant bidenlé, une autre dent sur la carapace en arrière du rostre. Veux gros et obconiques. cornées bien détachées du pédoncule. Pédoncule des anlennules dépassant le scaphocérite de moitié environ de son dernier article; ie' article plus que deux fois aussi long- que le 2e mesuré sur le bord interne, plus que deux fois et demie aussi long sur le bord externe; •»r article court et légèrement renflé; 3e article cylindrique non renflé, plus que une fois et demie aussi long que le bord interne du 9e article, et plus que 3 fois aussi long que le bord ex- terne. Gros fouet des antennules du mâle double par 32 articles environ; des (hux autres fouets, l'un séti- forme avec des denticules sur le segment basai, l'autre segmenté, avec des appendices sensoriels. Scapbocérite plus que quatre fois aussi long que large, à extrémité arrondie: épine apicale ne dépassant pas l'extrémité. An- tennes à fouet très long , conformées presque comme dans '.''' Y m0,'~ I . japonicus. mais à poils plus rares. Maxillipèdes externes tié du petasma de •' r,. . 1 \ , ,.„ . , * Aeetet erythraeus. non ehvSls- s:,ns exopode, à 6 article non segmente, plus courts que la 3e paire de pattes. Trois premières pattes avec des longues soies, à pinces rudimentaires et microscopiques. Pattes de la impaire du mâle avec un Greiforgan formé de petites épines bar- belées. Branchies comme dans I. americanus Ortm. Pélasma caractéristique voir 6g. i |. 6' article de l'abdomen plus long que 1rs autres. Telson plus court que l'exopode des uropodes, sillonne en dessus, cilié, dé- pourvu d'épines. Portion ciliée de l'exopode des uropodes ayant plus que le tiers et moins que la moitié de la longueur du bord externe. Mer Rouge et l'érim (M. Jousseauine). Djibouti, dans la cavité d'une Beroë(M. du Bourg de Bozas). \bdelkader, près de Massaouah, et Mas- saouali i Musée de Turin i. 10 Annotât. Zool. Japon, V, pi. I\. igo5, p. i63. — 395 — Genrb Lucifer Thomps. Lucifer Hanseni nov. sp. d* 9 Portion céphalique mesurant un sixième de la longueur totale du corps et deux fois la longueur de la carapace: i" article du pédoncule des antennules plus long que les yeux: pas de phymocérite, scaphocérite plus long que les yeux. Bords des segments abdominaux sans épine, 6° seg- ment abdominal pourvu de deux épines dans le mâle, saiis épines dans la femelle. Diffère de L. Reynaudi par la portion céphalique plus longue, par le i" article du pédoncule des antennules plus long que les yeux, par le 6° segment abdominal de la femelle non armé. Longueur, 1 2 millimètres. Djibouti (M. Gravier). HIPPOLYTIDAE. Genre Pasehocarîs nov. gen. Mandibules bipartites, à processus incisif bien développé et denté, sans palpe; carpe de la 2 e paire de péréopodes divisé en six articles. Une podo- branchie à Mil et IX, pas d'arthrobranchies , cinq pleurobrauchies de X à XIV. Pas d'épipodes ni d'exopodes aux pattes tboraciques. Type : Hippo- lyte paschalis Dell. LATREUTIDAE. Genre Latrcutes Stimpson. Latreutes mucronatus var. multidens nov. sp. Rostre armé de — dents dans des exemplaires de la Mer Rouge, de — dents dans d'autres de Java; au lieu de- comme dans les exem- 0-10 6 plaires du Japon et de la Chine. PALAEMONIDAE. Genre Brachycarpus Bâte. Brachycarpus advena nov. sp. Rostre aussi long que le scaphocérite, armé de 8 dents en dessus, dont 2 sur la carapace et de lx en dessous. Petit fouet des antennules soudé par envi- ron 12 articles. Une épine antennale et une épine hépatique. Pattes de la paire dépassant le scaphocérite d'une partie du carpe, mérus plus long 1 Ml SÉLM. II. .21 — 396 — que le carpe, carpe plus court que la main: paume un peu plus courte que hs (Inijvls. Pattes de la 9." paire plus courtes que le corps : méïus armé d'une il. Mil subapicale, carpe court obconique, main deux fois aussi longue que le mérus, uo peu aplatie: doigts un peu plus courts que la paume. Maxillipèdes externes dépassant le pédoncule des antennes de plus que moitié de leur avant-dernier article. Dactylopoditei fortement biunguiculés. Longueur, 33 millimètres. Mer Rouge. REPTANTIA. Genbjb Scyllarus Fab. (Ardus Dana). Scyllarus pumilus nov. sp. Voisin de Se. bicuspidatus De Mah et ayant aussi la carapace ornée de deux saillies seulement, et faiblement écailleuse sur les régions gastrique et cordiale: mais différant par l'extrémité antérieure du sternum nettement échancrée et angulaire, par ses pâlies ihoraciques III et l\ non sillonnées (ou tout à fait superficiellement ), par les dents du dernier article des an- tennes séparées par des petites incisions (les incisions sont profondes et plus larges dans S. bicuspidatus). par l'absence de deux petites dents en arrière de la 2e saillie qui s'observent dans hicuspidnlus ( D« M\\, in liU.), par la partie calcifiée du toison terminer par deux dénis seulement. Mer Uouge (Musée Turin). Scyllarus Paulsoni nov. sp. Ce nom est donné à Se. Gtaidtachi (!\ai.so\ nec V. Martbhs). Celte espèce se reconnaît par la présence de deux fossettes on arrière du rostre, par le a° article des antennes externes nettement tridenté sur le bord externe, unidenté et denticulé sur le bord interne, et pourvu sur sa sur- face de quatre tubercules parallèles au bord externe. V article découpé à fextrémité en cinq dents tronquées, bidenté sur le bord interne. Carapace rnlièremrnl tuberrnlée. Uicunc créle de l'abdomen n'est particulièrement saillante. Genre C'alliaiiassa. Callianassa (Trypaea) Gravieri no\ . sp. Rostre spiniforme atteignant la moitié des cornées. Cornées placées au milieu du pédoncule des yeux. Pédoncules des antennules plus longs que «•eux des antennes; leur :'.' article presque deux lois aussi long que le a*. l'aiies de la «" paire pou Inégales; isekium de la grande patte 1res fin e- meiii deniiiul.- en dessous: ntérua oxalaiie aimé de iiois dents, le mitofea 1res taillant Cerne MibégaJ en longueur è II main entière, non deafti Main usée sur les deux bords, doigta un peu bâillants, doigt li\e finement ^= 307 — dentelé, Mi rus de la petite pince avec une seule gpûgse dent un peu en a\ant de la moitié, carpe « I ï -s I i 1 1 1 - 1 1 ■ 1 1 1 1 • 1 1 1 plus [ong que la main entière, l'ro- pmlile de la I" paire un peu élargi iiifi;rieiirenieiil , mais non saillant en lobe, i" article (le l'abdomen beaucoup plus court (jiio le 2e, qui est le ]»llis [ong (h* tous: arlirles ."> B| li plus longs que lit %* quj es( plus court que le icr. Tilson plus pOHPl que I.' 0' segment, aussi long que, l'endopode de» uropodes, tronque arrondi au bout, sans crêtes. Kxopode des urnpodes avec deux crêtes en ilrssus, endopode lisse. Longueur, jô millimètres. Obock (M. Cimier), GALATHEIDAE. Genre dialathea. Galathea humilis nov. sp. Rostre grêle, mesurant en longueur moins que une fois et demie sa lar- geur interoculaire, e1 armé sur les côtés de trois dents seulement, dont la 2 e est la plus longue et assez éloignée de la i'e. Surface du rostre con- cave et un peu poilue; longueur du rostre entre Je tiers et la moitié de la longueur de la carapace. Surface de la carapace sans épines, sillon cépha- liquepas particulièrement marqué. Mérus des maxillipèdes externes pourvu d'une dent à l'extrémité: œtte dent est entaillée, portant une autre petite dent, Chélipèdes grêles, deux fois aussi longs que la carapace; les surfaces planes non épineuses: ischium faiblement denté, mérus avec deux épines fuites sur le bord interne, à extrémité spiuiforme, la surface dorsale avec quelques saillies subspiniformes; carpe avec 2 épines nettes et 1-2 plus petites et a-3 aspérités du côté interne: main avec 2 épines sur le bord ex- terne, faiblement denticulée sur le bord interne. Main un peu plus que deux fois aussi longue que le carpe, environ trois fois aussi longue que large; paume un peu plus longue que les doigts. Doigts bâillants, à pointe excavée; le doigt mobile a deux grosses dents: le lixe, une. Longueur de femelles ovigères. % millim. 5 à h millimètres. Djibouti i M. Ooutière). PORGELLANIDAE. Qgjftë l*«lyouyx Stin. Polyonyx pedalis nov. sp. Carapace à peine plus longue que large, dépourvue de crêtes sur les bords latéraux et de dents épibrancbiales: Iront Large, avec un petit lolie. \n milieu, lobes latéraux droits, \11gle orbitaire externe non saillant . Lhélipèdes inégaux, à surface externe glabre, à surfne interne poilue. 27. — 308 — Mérus sans épine interne-inférieure , ne formant pas de lobe; carpe du gros chélipède liés renflé, lisse sur les deux bords, sa largeur ayant les deux tiers isin de Th. lluihbuni De Man. Carapace à contour pentagonal, longue — 400 — des trois quarts de sa largeur, à lianes retombant presque verticalement , à front large, infléchi, à bord postérieur droit, à bords postéro-latéraux bien distincts et convergents en angle obtus. Une dépression irrégulière sépare la région gastrique de la cordiale cl des branchiales. Région gas- trique saillante, concave en avant vers le Iront; région sous-hépatique tu- berculiibrme; région hépatique non séparée de la gastrique et des bran- chiales. Vrai bord latéral infléchi divisé en 6-7 lobules arrondis, très peu distincts. Front concave, aussi long que large, arrondi au bout. Régions branchiales irrégulièrement tuberculeuses, divisibles avec difficulté en trois mamelons déprimés. Surface de la carapace irrégulièrement noduleuse, non érodée ni réticulée. Fossettes antennaires presque droites. Sternum gra- nulé et peu érodé, avec des fossettes irrégulières; avec une grosse cavité sur le premier segment, un peu plus large que longue, occupant toute la largeur du segment et non divisée par une cloison. Ghélipèdes un peu inégaux, le plus gros presque deux fois aussi long que la carapace. Ischium granulé avec 3-4 dents tuberculiformes sur le bord antérieur; bras une fois et demie aussi long que large , avec quelques tubercules irréguliers sur sa surface, 2-3 tubercules sur le bord antérieur et 5-6 tubercules sur le bord inférieur; bord postérieur lisse. Carpe granuleux avec 3 tubercules sur le bord interne. Main croissant en hauteur vers l'articulation digitale , conformée presque comme dans Th. Rathbuni, Doigts courbés, gros, ne se joignant pas et sans dents sur la grosse pince, se joignant et faiblement dentés sur la petite. Pattes ambulatoires courtes, irrégulièrement granu- lées et noduleuses; leurs méropodites n'ont pas les dents en forme de grecque de Th. Rathbuni. (Voir De Man, Abh. Senckenb. Ces., XXV. 1902, pi. XXII, fig. 35.) Longueur de la carapace, 21 millim. 5; largeur, 28 inillim. 5. Mer Rouge (Musée de Turin). Lambrus (Rhinolambrus) montiger nov. sp. Carapace profondément divisée longitudmalemenl en trois zones. Région gastrique nettement séparée de la cordiale; légion gastrique portant un tubercule, région cordiale rehaussée en gros mamelon conique incliné en arrière; régions branchiales portant deux proéminences coniques fortin, aussi inclinées en arrière. La surface antérieure de ces proéminences est ponctuée, la postérieure tuberculée. Front très long, infléchi, aigu, non denté, profondément creusé en gouttière en dessus. Bords branchiaux dé- coupés en 7 lobules arrondis. ChéHipèdes inégaux; le plus gros deux fois et demi aussi long que la carapace; bras lubcylindrique orné de tuber- cules granuleux; main longue croissant de la base à l'articulation digitale, où elle mesure en bauteur un tiers de sa longueur; bord externe avec 3 tubercules granulés, crête de la face supérieure avec 3-4 lobes saillants — 401 — et festonnas et des tubercules granulés; bord inférieur obtusemenl crénelé. Meropodite des pattes ambulatoires non dentés. Longueur de la carapace, 10 millimètres; largeur, 9 millim. 5. Djibouti 1 M. Coutière). C'YCLOJIKTOIM. PORTUNIDAE. Genre \cptunu* De Haan. Neptunus (Hellenus) Alcocki nov. sp. Voisin de N. rugosua A. Edw. Carapace non convexe niais très bosselée. Région gastrique déprimée, front rehaussé. Parties saillantes couvertes de petites granulations plus grosses en arrière. Une grosse crête saillante et granulée part de chaque épine latérale. Régions cordiale et intestinale sub- divisées en 5 lobes très saillants et granuleux, accompagnés de chaque côté par un bourrelet longitudinal saillant aussi. Régions branchiales dépri- mées. Angles postérieurs de la carapace spiniformes et très saillants. Front divisé en trois dents triangulaires obtuses et peu saillantes, la mitoyenne plus courte. Orbites entièrement dorsales. Courbure des bords antérieurs à petit rayon; 8 dents alternativement grandes et petites, l'épine courbée en avant et plus que trois fois aussi longue que la 8e dent. Chélipèdes granulés. Mérus avec 3 épines à l'extrémité de son bord postérieur et 3 sur son bord antérieur, carpe granuleux et armé de crêtes avec 3 épines et 1 interne médiocre; main granuleuse et ornée de crêtes, armée de 3 épines. Pattes de la 5" paire sans épines inéropodales. Longueur de la carapace, 6 millim. 75 : largeur sans les épines, 10 milli- mètres. Djibouti (M. Jousseaume). Genbe Charybdi* De Haan. Charybdis (Goniosoma) heterodon nov. sp. Carapace aplatie, longue des deux tiers de la largeur, glabre, finement ponctuée, faiblement granulée près des dents latérales. Lignes granuleuses faibles; pas de ligne en arrière de la dernière dent. Front divisé en 6 dents; les h mitoyennes tronquées-arrondies , réunies en deux groupes séparés par une fissure étroite, les 3 externes triangulaires et plus courtes. 2* dent des bords latéraux égale à la 1", mais soudée avec elle et libre seulement à la pointe en formant une dent unique à 2 pointes; dent suivante lancéolée, large, à bord postérieur angulaire; les autres spiniformes, l'avant-dernière un peu plus petite. Chélipèdes un peu inégaux; bras armé de 3 épines sur le boni antérieur, inerme postérieurement; main à crêtes faiblement gra- — 402 — nuleuses. avec 5 épines. Méïus de la 5e paire non sillonné, armé d'épine; propodile denticulé. Largeur de la carapace, 18 millimètres; longueur, 27 millim. 5. Genre Thalamita Lat. Thalamita de Mani nov. sp. Thalamita invicta, De Man, Zool. Jahrb. Syst., VIII , i8q5, p. 565, pi. XIII, fig. 11, nec Th. invicta Thallwitz. Front quadrilobé avec les lobes médians larges séparés par une très petite échancrure médiane , à lobes externes obliques, à pointe obtuse et arrondie. Une ligne saillante sur la partie postérieure de la carapace, plus large que le bord postérieur de cette dernière. Bords latéraux armés de h dents seulement. Article basilaire de l'antenne externe court. Main armée de 5 épines. (Voir la description de De Man(I).) Longueur de la carapace, 8 millim. 5; largeur, i3 millim. 5. Djibouti (M. Gravier). Obock (M. Jousseaume). Thalamita bandusia nov. sp. Carapace peu convexe, longue des deux tiers de sa largeur, glabre, avec deux lignes saillantes sur la région gastrique et une entre les dernières dents; pas de lignes en arrière. Front découpé en 6 lobes (orbitaires exclus), les 9. internes un peu plus saillants, tronqués-arrondis et plus étroits, les deux intermédiaires plus larges et tronqués, les externes petits, obliques et arrondis au bout. Bords latéraux découpés en k dents, disposés comme dans Th. Hanseni Aie. : la 1" et la 6e grosses et longues, la 3e très petite. Orbites mesurant presque la moitié de la dislance entre les angles susorbitaires internes. Cbélipèdes un peu inégaux, finement granuleux; bras avec 3 épines sur le bord antérieur, sans épines postérieurement; carpe avec 1 épine très forte sur son bord interne et 2 spinules sur sa sur- face: main avec k crêtes et 5 épines (1 rudimentaire). Pattes ambulatoires très élancées, cerclées de couleur noirâtre; mérus de la 5e paire avec une épine, propodite denticulé. Longueur de la carapace, 5 millim. 75; largeur, 8 millim. ^5. Périm et Aden (M. Jousseaume). !1> Il v a trop de différences entre la description et les figures de De M an et celles de Thallwitz pour admettre l'identité euh.' 1rs deux formes. Le nombre dis dents latérales (rai pouvait paraître une anomalie dans le seul exemplaire de Atzeh, devienl mi bon caractère, car on le retrouve tel quel dans les individus de Djibouti ri d'Obock. Le nombre des dents est d'ailleurs souvent île h dans les Thalamites à article basilaire court, telles (pie Cooperi, pilumnoides, Han- seni, etc. — 403 — Genre Thalamitoides A. M. Edw. Thalamitoides tridens var. spinigera nov. Article basilaire des antennes pourvu de 3-4 épines acérées. Main armée de 7 épines seulement. Mer Rouge (Musée de Turin). Obock (M. Jousseaume). XANTHIDAE. Genre Carpilodes \. M. Edw. Garpilodes diodoreus'1' nov. sp. Carapace notablement bombée, très lobulée et garnie de petites granu- lations perlacées , distinctes et isolées, bien que très rapprochées; 5o gra- nulations sur le lobe protogastrique externe. Sillons interaréolaires relati- vement larges et lisses; aréoles déprimées. Aréole protogastrique divisée dans toute sa longueur en a lobes, dont l'externe est presque deux fois aussi large que l'interne: celui-ci se fusionne avec le lobe épigastrique correspondant. Lobes aF fusionnés avec le front; 4M séparé; région cor- diale bien délimitée en avant et en arrière, se confondant latéralement avec les régions postérieures; 5L et 6L bien distincts, aL fusionné avec 3L. Front infléchi, à lobes médians arrondis et bien séparés. Lobes des bords antéro-latéraux arrondis, non saillants, le ier plus long que le a e et sub- égal au 3e. Régions inférieures granuleuses. Ghélipèdes aussi granuleux que la carapace, non noduleux; carpe non sillonné, avec deux saillies coniques du côté interne. Les granulations sur la paume tendent à se dis- poser en lignes longitudinales. Pattes ambulatoires granulées ainsi que la carapace. Lougueur de la carapace, n millimètres; largeur, 19 millimètres. Pi'i'im, Obock, Djibouti (M. Jousseaume). Genre Actaea De Haan. Actaea sabaea nov. sp. Voisine de A. sundaica De Man (type examiné). Carapace environ 1 fois et demie aussi large que longue, convexe en sens longitudinal, moins en sens transversal. Surface bien lobulée en avant, non lobulée en arrière; région protogastrique entièrement divisée, lobe externe un peu plus large. Lobes é[)i gastriques bien séparés du front. Front saillant, hilobé, sem- blable à celui de sundaica. Lobes latéraux bien nHs: régions séparées par des sillons larges et profonds. Rords antéro-latéraux découpés en U lobes; A (n \ioè'J)pov vfiaos. Ile de Périm. — àOà — rrlobe plus que 1 fois et demi aussi long- que le 2 e et un peu plus que le 3e: ils sont séparés par des sillons très nets. Bord orbitaire renflé. Cara- pace ornée de nombreuses granulations isolées, celles de* Lobules grosses, les autres en arrière petites. Granulations des lobes plus petites et plus nom- breuses que dans sundaica (i6-a5 sur le lobe prologastrique externe). \ivoles P et bord postérieur de la carapace sans les lignes de gros granules de sundaica, mais finement granulées. Chélipèdes granulés, plus faiblement que dans sundaica, celles de la moitié inférieure de la main disposées en série. Couleur rouge pourpre; poils soyeux blonds. Longueur de la carapace, 18 millimètres; largeur, 27 millim. 5. Périra et Djibouti (M. Jousseaume). Actaea pisigera nov. sp. Carapace longue des trois cinquièmes de la largeur, glabre. Lobes latéro- anlérieurs distincts, bords postérieurs droits. Toute la surface ornée de gros tubercules pisiformes, dont ceux près des bords pédoncules. i4 tuber- cules sur le lobe protogastrique externe; tubercules plus petits sur les régions postérieures, tendant à se fusionner, avec des fossettes entre eux; la surface des régions postérieures apparaît ainsi érodée. Tubercules anté- rieurs composés à la surface de granules. Lobulation de la partie antérieure nette, mais, par suite de la grosseur des tubercules, peu discernable; aire protogastrique divisée incomplètement. Orbites entourées de gros tuber- cules pisiformes (7 environ). 1" et 9° lobes des bords latéraux arrondis. 3" et h' lobes saillants. Bords latéro-postérieurs plus longs que les latéro- antérieurs. Surface inférieure du cépbalotborax tubereulée et érodée. Ché- lipèdes couverts aussi de tubercules pisiformes, pédoncules, formés de granules, disposés en rangées sur la main. Pattes ambulatoires granuleuses, tuberculées en dehors , ornées de tubercules fongiformes nettement pédon- cules sur le bord supérieur. Longueur de la carapace, i3 millimètres; largeur, 22 millimètres. Actaea rufopunctata var. retusa nov. A. rufopunctata De MàN, Not. Leyd. Mus., II, 1880, p. 17».. — Ibid., 111, 1881, p. <)ti; Abh. Senckenb. des., XXV, 1902, p. O08. Lobes médians du front peu saillants, séparés par une faible éebancrurc triangulaire et formant avec les lobes externes du front un angle large- ment obtus, ou s'y rattachant par une courbe. Premier lobe des bonis antéro-latrranx fusionné avec l'angle orbitaire externe; il y a ainsi h lobes seulement. Granulation! des lobes de la carapace plus nombreuses et plus déprimées : 45-48 granules sur le lol>e externe de la région protogaa- trique. Mer Rouge (Musée de Turin ). — 605 — Gerbe Chlorodius. Chlorodius lippus nov. sp. Carapace 1 fois et demie aussi large que longue, sans trace de régions, excepté le sillon en V à l'extrémité de la région mésogaslriquc, grossièrement ponctuée, mais sans granules et sans lobulations. Bord orbitaire très renflé. Dislance exlraorbitaire plus grande que la longueur de la carapace et égale aux trois quarts de la largeur de cette dernière. Front large , à bord mince, faiblement échancré, à angles externes prononcés. Ghélipèdes sub- égaux: mérus non denté, carpe avec 9. saillies coniques; main lisse avec un sillon près du bord supérieur. Doigts plus longs que la paume, excavés. Pattes ambulatoires grêles et élancées, presque glabres, lisses; doigts avec des spinules cornées comme dans Chl. barbotas Borr. Mer Rouge (M. Jousseaume et Musée de Turin). Genhe iPilodius Dana. Pilodius armiger nov. sp. Carapace assez large, bombée, non lobulée, avec des poils longs et rares; front large, divisé profondément par une large échancrure triangu- laire, visible d'en dessus. Bords latéro-antérieurs arrondis et plus courts que les bords latéro-postérieurs, armés de -2-3 tubercules dentiformes. Chélipèdes inégaux. Bras tubercule en dessus, armé d'une longue épine à l'extrémité du bord antérieur; carpe avec une épine interne et surface tuberculée; mains granuleuses et luberculées, les tubercules du bord supé- rieur dentiformes; doigts excavés, baillants sur la grosse pince. Pattes am- bulatoires médiocres avec des longues soies; méropodites, carpes et pro- podites denticulées en dessus, dactylopodites non onguiculés, mais parfois denticulés. Longueur de la carapace, U millimètres; largeur, 5 millim. 5. Mer Rouge, Obock, Djibouti (MM. Jousseaume, Gravier, Coutière). Gerbi IMliininiiM Leach. Pilumnus eudaemoneus •'' nov. sp. Appartient au groupe de glaberrimuë Hasw. , nilidus A. Edw. , etc. Cara- pace convexe dans les deux directions, déclive en avant : front non visible d'en haut. Surface non lobulée, les lobes épigastriques seuls un peu pro- noncés, pourvue de granules arrondis, petits mais bien distincts, très espacés entre eux, plus nombreux sur les côtés. Quelques poils sur la caïa- O V'vàzipwv 6p\tos. Nom grec de Allen. — 406 — pace. Front très large, ayant un tiers delà largeur de la carapace, infléchi, à bord droit, éehancré au milieu, se continuant sans démarcation avec le bord orbitaire. Bords latéro-antérieurs divisés en U dénis (orbitaire com- pris) a peine distincts, subégaux, finement granulés-denticulés. Bord supé- rieur des orbites sans fissures. Chélipèdes inégaux, carpe 1res granuleux, les deux mains couvertes de granules nombreux et relativement gros, dis- posés en rangées couvrant toute la surface de la main, avec des poils nom- breux et très serrés. Pattes ambulatoires médiocres et poilues, avec le mérus denticulé. Longueur de la carapace, 6 millimètres : largeur de la carapace, 9 milli- mètres. Aden et Djibouti (M. Jousseaume). Pilumnus spongiosus nov. sp. Carapace irh aplatie, divisée en régions aplaties séparées par des sillons larges: lobes latéraux antérieurs el régions latéro-postérieures pour- vus de petits bourrelets saillants. Toutes les régions et les lobes pourvus dïin duvet très court et spongieux, sans poils longs. Rapport entre la lon- gueur et la largeur de la carapace comme 1 : 1,33 — Iront ayant le quart de la largeur de la carapace, bilobé. à fissure médiane en V, peu profonde; extrémité des lobes aigus, pas de vrais lobes externes. Bord frontal avec des granulations en double rangée. Bord orbitaire avec a fissures triangulaires, granulé. Sur les parties saillantes delà carapace, et parallèlement aux bords latéro-postérieurs, il y a quelques granules masqués par le duvet. Bords latéro-antérieurs beaucoup plus courts que les bords latéro-postérieurs, découpés en k dents, sans compter l'orbitaire; 1" dent petite, triangulaire, aiguë, séparée de l'orbitaire par un espace assez long et concave poun a de 2-3 granules aiguës; des granulations en dessous sur la région sous-hépa- tique; a* dent triangulaire, à bord postérieur beaucoup plus long que l'antérieur; 3' triangulaire, dirigée en dehors, à bords subégaux; V dent, petite et placée en arrière. Chélipèdes inégaux, duveteux sur toute la sur- face, sans poils longs. Bord supérieur du bras dépourvu de dents, granulé; bord antérieur granulé: carpe avec quelques granules; main entièrement duveteuse avec des granules disposés eu deux rangées sur la face supé- rieure et quelques autres à l'articulation carpale. Doigts se joignant bien, dentés. Pattes ambulatoires très comprimées et duveteuses, longues; mé- rus lisse, carpes et propodus bicarénés en dessus, doigts comprimés, plus longs que les propodites, avec, une frange de poils plus longs. Sternum avec des granules ronds. Longueur de la carapace, i3 millim. 5; largeur de la carapace, 18 milli- mètres. Périm (M. Jousseaume). 407 Genre Hctrr»paiio|M* Stimps. Hetkropanope pharaonica. 9 Carapace longue il'* deux tiers de sa largeur, bombée en avant, plane en arrière: surface glabre, mais irrégulière et inégale, non lisse comme dans les autres Heteropanope , régions peu définies. Région proto- gastrique sans lignes saillantes granu- leuses, mais avec des rugosités, qui ^y s'observent aussi sur les régions antéro- r± latérales en arrière et sur 5 L. Des ru- fJ- gosités granuleuses parallèlement aux \ bords latéro-postérieurs. Front saillant, \ mince , moins que le quart aussi large \^ de la carapace : lobes médiaires séparés par une fissure en V étroite, plus Fig. 2. — Contour de la carapace de saillants que les lobes externes , et s'y Heteropanope pharaonica Nob. rattacbant par une ligne courbe; lobes externes arrondis, bien séparés du lobe susorbitaire. Orbites du buitième aussi large que la carapace, avec deux petites écbancrures; angle externe peu saillant. Distance extraorbitaire ayant la moitié de la largeur de la cara- pace. Bords latéro-antérieurs un peu plus courts que les bords latéro-posté- rieurs, pourvus de h dents. i"dent large et comprimée, saillante, arrondie, à bord antérieur concave, presque deux fois aussi long que le bord posté- rieur; 2e dent comprimée, obtuse, à bord antérieur moitié aussi long que le postérieur; 3e et Ue dents aiguës, triangulaires, carénées en dessus; toutes les dents irrégulièrement granuleuses sur les bords. Un amas de granulations sur la région sous-hépatique; régions ptérygostomiennes et sous-branchiales granulées. Crêtes endostomiennes bieu nettes et s' étendant jusqu'au bord antérieur du cadre buccal. Chélipèdes inégaux. Bord supérieur du bras gra- nulé et armé d'une dent aiguë; bord antérieur granulé. Carpe rugueux avec qi lelques nodules. Grosse main ( 9 ) ayant un peu plus de moitié de la longueur de la carapace, an peu plus que la moitié aussi haute que longue; surface ex- terne médiocrement convexe; finement ponctuée et granuleuse, avec 3 côtes incomplètes et lisses: bord supérieur avec deux côtes irrégulièrement et grossièrement granuleuses. Doigt mobile sillonné en haut, courbé, faible- ment granulé, pourvu d'une grosse dent à la base, non noir. Pattes am- bulatoires élancées, une fois un quart aussi longues que la largeur de la carapace; dactylopodites tomenteux et plus longs que les propodites; les autres articles presque glabres. Longueur de la carapace, 22 millimètres: largeur de la carapace, .'il millimètres. Mer Bouge. (Musée de Modène. I)r Bagazzi.) — 408 — Gsnbb lstérieur de la carapace marginé ainsi que tous les bords de la carapace, mesurant les deux tiers de la largeur de celle-ci. Chéli|>ède court . petit. poilu; main un peu renflée, avec une crête près du bord inférieur. Pattes ambulatoires courtes, linemenl poilues: doigts crochus, mesurant la moitié i millimètres: largeur de la carapace. I> mil- lim. 0. Mer Rouge. — 409 — PINNOTERIDAE. Genre OstracoteroN Edw. Ostracoteres cynthiae nov. sp. 9 Carapace plutôt quadrangulaire, aussi longue <{ue large, à bords laté- raux droits, un peu élargie en avant, à angles arrondis, à surface arrondie et bombée; front bien détaché, laminaire, avancé, faiblement saillant au milieu: yeux noirs. Parties déclives latéro-postérieures de la carapace poi- lues. Maxillipèdes poilus, ischio-mérognatbe à bord postérieur convexe, prognatbite allongé, tronqué obliquement au bout. Chélipèdes assez gros et légèrement duveteux; main à contour triangulaire, forte; doigts gros, poilus , subégaux à la paume ou un peu plus longs , irrégulièrement dentés. Pattes ambulatoires grêles, à peine plus longues que la largeur du corps, faiblement poilues, avec des franges sur les carpes et les propo- dites. Doigts des 3 premières paires allongés, grêles, ciliés, un peu recour- bés à la pointe: doigts de la 4e paire tordus en forme de yatagan, aplatis poilus. d* Carapace plus arrondie, chélipèdes plus gros, doigts de la 5l paire peu différents des autres. Longueur et largeur de la d, environ 7 millimètres. Djibouti, dans la cavité branchiale d'une Cynihia (M. Gravier). Genre Pinnoterea» Lat. Pinnoteres lutescens nov. sp. 9 Très voisin de modiolicola Bûrger (type examiné), mais à carapace plus large (10 — 7 dans lutescens, 8 — 7 dans modiolicola), à surface plus aplatie et irrégulière. Bord postérieur de la carapace lisiblement concave (droit dans modiolicola) , chélipèdes plus grêles et plus allongés, paume une fois et demie aussi longue que les doigts (presque deux fois dans modiolicola), et presque deux fois aussi longue que haute (une fois et demie dans modiolicola). à lace externe beaucoup plus convexe, moins étroite à la base, et par suite à bord supérieur moins oblique. Doigts plus poilus. Dactylopodites de la irc et a' paires plus courts dans lutescens; pro- podite deux fois aussi long que les doigts (une fois et demie dans modioli- cola): doigts de la 3e proportionnellement plus longs. Extrémité du pro- gnalhite ;irrondi , daclylus court; iscliio-mérognatliite dépourvu de la grosse anllie antérieure de modiolicola. Djibouti (M. Coutière). Pinnoteres Coutierei nov. sp. 9 Voisine aussi de modiolicola Biii;;. Carapace plus large (8,5 — 6,5 . — 410 — palpe des hectognates plus gros, propodus plus allonge, portion palmaire de la main seulement un peu plus longue que les doigts: dactylopodites de la 3e paire pas plus longs que ceux delà 1™ et de la 9' paire; doigts de la fi° paire longs, slyliformes, poilus, deux fois aussi longs que ceux de la 3' paire. Djibouti (M. Coutière). Pinnoteres Borradailei nov. nomen. Ce nom est proposé pour P. ienuipes Bon*, nec Bûrger. Pinnoteres Maindroni nov. sp. 9 Voisine de P. consors Biïrg. Carapace glabre, aplatie, subtrapézoï- dale, à bord antérieur large, à angles arrondis mais étroits. Bords latéraux obliques, divergents en arrière, non concaves; surface de la carapace avec des dépressions étendues , irrégulières et assez profondes. Bord postérieur fortement concave. Front et yeux non visibles d'en haut; front apparem- ment droit, mais trilobé vu d'en bas, yeux petits et brunâtres. Maxil- lipèdes à palpe, gros, à propodus allongé, avec une saillie denliforme à l'extrémité tronquée; dactylus allongé, étroit, arrondi à l'extrémité, dépas- sant un peu le propodus. Chélipèdes grêles ; main étroite, allongée: paume un peu moins que deux fois aussi longue que les doigts. Chélipèdes et pattes glabres. Pattes ambulatoires grêles, celles de la 3e paire plus lon- gues: dactylopodites I et II plutôt courts et a peine courbés; dactylopo- dites 111 et IV longs, ceux de I\ un peu plus que ceux de III. Longueur, 7 millim. 5; largeur. 10 millimètres. Obock (M. Maindron). Pinnoteres pilumnoides nov. sp. 9 Carapace cordiforme, élargie en avant, rétrécie en arrière, à bord postérieur mesurant à peine les deux cinquièmes de la largeur de la cara- pace. Côtés de la carapace et pattes couverts de longs poils feutrés. Une dépression faible de chaque côté de la région gastrique et de la cordiale. Carapace infléchie antérieurement; front très saillant, bilobé, sillonné, bien séparé des orbites. Veux noirs. Pinces très poilues, paume un peu plus longue que les doigts: doigts gros, robustes. Pattes ambulatoires courtes et trapues, également longues, couvertes de nombreux poils très toullus, avec des doigts courts et crochus, tous égaux. Carpe des lieclognalb.es plus gros que le propodus: propodus arrondi en avant; dactylos gros, spaluli- forme, el plus court que le propodus; tout l'organe très poilu. Abdomen avec les premiers articles non visibles <\'i'\\ dessus. Longueur de la carapace, 9 millimètres; largeur de la carapace, 10 millim. 5. Djibouti I M. Coutière.) — Ml — GRAPSIDAE. Gbrre < vdo;;r:i|>sus Edw. Cyclograpsus lophopus nov. sp. 9 Carapace bombée, à bords latéraux absolument entiers, à surface finement poilue et sans trace de régions: front large, ayant un peu moins de la moitié de la largeur de la carapace, à bord antérieur convexe, entier •■t visible d'en haut. Pédoncules oculaires gros et pyriformes, aplatis en des- sus et renflés en dessous. Chélipèdes égaux; mérus inerme, carpe un peu granuleux, main granuleuse avec une crête mince en dessus, doigts denti- culés, doigt mobile avec 5-6 dents spini formes en dessus. Pattes ambula- toires ressemblant à celles d'un Atcrgads, soit a bords carénés et dilatés; mérus avec une dent et très élargi inférieurement, carpe tricaréné, doigts plus courts que le propodite. Longueur de la carapace, 1 1 millim. 5; largeur de la carapace, î h mil- limètres. Djibouti (M. Coutière). Genre Sesarma Lay. Sesarma (Sesarma) Jousseaumei nov. sp. d* 9 Carapace carrée, très poilue, avec des bouquets de poils plus longs, dislance extraorbitaire plus grande que la largeur de la carapace; bords latéraux parallèles. Front replié en bas, non vertical, faiblement échancré au milieu. Lobes postfrontaux distincts, les mitoyens plus mar- qués et subégaux aux lobes externes. Aire mésogastrique délimitée , région gastrique non séparée sur les côtés. Bords latéraux avec une petite dent ar- rondie et obtuse à la pointe , chélipèdes relativement gros ; mérus avec un lobe arrondi, peu denté; main renflée, avec la face externe couverte entièrement de poils. Doigt mobile subégal à la longueur totale de la paume, sans orne- ments. Pattes ambulatoires poilues: mérus une fois et demie aussi long que large, à bord postérieur élargi, tronqué et denliculé, celui de la der- nière paire denliculé sur tout le bord: propodites une fois et demie aussi longs que les doigts. Longueur de la carapace, h millim. 5; largeur de la carapace, 5 mil- lim. 25. Mer Rouge et Obock (.M. Jousseaume). Mi sklu. — ii a8 — 412 — Enumeratio Scolytidarom e Goyanà, Venezuela et (jujuma natarum Musei iiisTonico-yATunAus Pabisiobvm. descriptiombus specierom \OVARUM ADJECTIS, auctore Dr Max Hac;edorn, Hambi hgi vsi. ALTERA PARS. Pmoi'iiTHORi s similis EichofT, /. c, i spécimen. — Patria : Caracas Vene- zuelae (E. Simon). Dryocoetes tonsus nov. sp., 1 spécimen. — Patria : Guyane française. environs de Saint-Georges. Oyapock (F. Geay). Xyleborus dichrois Eich., Le, 1 spécimen. — Patria : Guyana, rivière Lunier (F. Geay). Xyleborus rufithorax Eicli. var. nigricollis nov. var. , 1 spécimen. — Patria : Gamopi Guyanae (F. Geay). — tumucensis nov. sp., 3 specimina. — Patria : Guyana, rivière Lu- nier, Tumuc-Hiimac (F. Geay). Xtlerords adelographos Eich., /. e, î spécimen. — Patria : Guyana, ri- vière Lunier (F. Geay). Xyleborus politus nov. sp., 9 specimina. — Patria : Guyana, Garsevenne (F. Geay), rivière Limier (F. Geay). — Geayi nov. sp., compluria specimina. — Patria : Guyana, Gamopi, rivière Lunier (F. Geay). Xyleborus posticus Eich.. Le, 3 specimina. — Patria : Venezuela (E. Simon) et collecl. Laferté. Xyleborus productus nov. sp. . '.) specimina. — Patria : Guyana (F. Geay). Xyleborus akums Eich., Le, compluria specimina. — Patria : Guyana et Venezuela (F. Gea\ ). — COOTUS08 Eich.. /. c; compluria specimina. — Patria : Guyana et Vene- zuela (F. Geay). Xyleborus perversus o* nov. sp. , 1 spécimen. — Pallia : Gamopi Guyanee (F. Gea\ ). — solitarius d nov. sp., i spécimen. — Patria : Gamopi Guyanae I F. Geay). Prbmnobius cavipbnnis Eich., /. e., i spécimen. — Patria : OyapoJc Guyanae (F. Geay). Dryocoetes tonsus uov. sp. Eiongatus, ferrugineus, Bubnitidus, thorace oblongo-ovali apice fortiter rotundato, crebre aequaiiter granuiato-punctato , elytris eviindricis, pro- — M3 — lïmiliii spunctatonstriatis , interstitiis subtilissime uniseriatim punctatis, stria suturali non impressa. Hoc insectum, a céleris generis discrepans, mentum anguslum valde ■ ! Qgatum, a basi ad médium attenuatum, dein ad apicem fortiter dilata- tiim. ligulam parvam oblongam prope menti apicem insertam,maxillarum mala ad apicem angustata intus spinulis compressis ciiiata, palporum maxillarium articulum 3"" conicum lineis longitudinalibus nolalum exhi- bet. Ob hoc forte proprium gênas constituere meretur. 1 spécimen. Long. ."> millimetra. Patria : Guyane française, environs de Saint-Georges, Oyapock, F. Geay leg. 1900. Xyleborus ruflthorax Eich. var. nigricollis nov. var. Differt a \. ruftthorace colore prothoracis piceo-nigro , non rubro, ita ut insectum unicolor sit. 1 spécimen. Long., 3 millimetra. Patria: Camopi Guyanae F. Geay leg. 1900. Xyleborus politus nov. sp. Elongalus, brunneus vel piceus, nitidus, parce pilosus, thorace quadrato postice sparsim punctulato, elytris longitudinaliter subdepresso-convexis, subtiliter punctato striatis, interstitiis planis, glabris hinc et inde punc- lulatis: apice obliquo interstitiis uniseriatim crebre luberculatis , margine apicali non carinato. \. adelograpko affinis, sed duplo fere major; habeat locum suum posl illum. 2 specimina. Long., h millimetra. Patria: Guyane française, placers de Garseveune, leg. F. Geay, 1899, et rivière Limier, Tumuc-Humac leg. F. Geay, 1899. Xyleborus Geayi nov. sp. Gylindricus, brunneus (immaturus flavo-piceus vel piceus) nitidus, pi- losus, thorace subcpiadrato latiludine longions anterius tuberculis trans- versis antice fortioribus exasperatus et longius pilosus, posterius parce subtiliter punctatus et nitidus. Elytris fere latitudine llioracis et illo duplo longioribus, subdepresso-convexis, punctato striatis, interstitiis subtiliter uniseriatim punctatis et luberculatis; declivitate apicali in singulo elytro interstitio 1" 3" et 5° tuberculis majoribus, 3° unica spinula prope apicem minore armatis; apice depresso, marginal»; elytris pilis i'ulvis striatis ad- spersis. Propinquus \. adelograpko el \. principali majoribus el X. Alluaudi minore, sed sculptura elytrorum distinctus. 18. — à\â — Compluria specimina. Long., 3 miiïimetra. Patria : Guyane, française, Caii)o|)i et rivière Lmnier; leg. F. Geay, 189g et 1900. Xyleborus productus nov. sp. Subelongatus, fusco-piceus , nitidus, pilosus, ihorace subquadrangu- lari, supra rugis, antice imbricatis, posterius transversis exaspcratus, basi sublaevi; elytris apice acuminatis, pulvinato-couvexis, punctato-striatis, interstitiis rugulosis, in declivilate postica prope ad médium incipiente granulatis, interstitio a0 medio u trinque spinato. X. bidentato Motsch. mihi adhuc inviso similis esse videtur, dilTert forma thoracis antice non acumi- nati et sculptura elytrorum. Num X. productus mihi novi generis « Pro- genius Bldfd- sit, dubium habeo, nam libiae anticae non lineares. sed di- latatae sunt. Locum suum habeal apud X.posticum Eich. 3 specimina. Long., 3 miiïimetra. Patria : Guyane française, Bas-Mahun et environs de Saint-Georges, Oyapock. leg. F. Geay, 1900. Xyleborus tumucensis nov. sp. Oblongus, piceo-brunneus, nitidus, pilis fulvescentibus adspersus, tho- race gibbo, subquadrato , posterius subtiliter punctato, elytris convexis, subtiiiter punctato-striatis, interstitiis subseriatim punctatis, poslice oblique rotundato-declivibus, interstitiis omnibus a medio incipiente tuberculatis , infra ad apicem concave rotundato-depressis; interstitio 1° juxta suturam profundius impresso, margine apicali non producto. X. spathipenni Eich. similis et ailinis, sed mnlto minor: sculptura elytrorum non profonde striatoi'um et omnibus interstitiis excepto 20 iminuni granulatis dislin- guendus. 3 specimina. Long., h miiïimetra. Patria: Guyane française, rivière Lu- nier. Tumuc-Humac; F. Geay, 1899. d* Xyleborus perversus nov. sp. Oblongus, obovatus, nitidus, ferrugineo-testaceus exceptis capile et pro- thorace nigro-piceis; capite exserlo, fronte convexa rugose punclala el ca- rinata, prothorace (desuper intuenti) giobqso, angulis rotundatis, basi bisinuata medio producta, disco piano trigono rétro speclanle adaequante, anterius scabrato, poslice subtiliter punctato. Elytris latitudine thoracis et illo paullo longioribus, pulvinato-convexis, irregulariter punctatis, sutura impressa, posterius atlenuatis, ante médium oblique excavato-truncatis, excavatione profunda, oblonga, opaca, tuberculis numerosis adspersa su- liir.i m ea elevata*, ambitu declivilatis denticulis uniserialim posilis el tu- berculis parvis dense ootato. [nsignia bic Xyleborus 5* forma peculiari thoracis el sculptura declivilatis — 415 — elytrorum a ceteris maribus aliquanlo modo discrepat; X. Salvini Bldfd similis et forte atlinis esse videtur. 1 spécimen. Long-., 3 millimelra. Patria : Camopi Gnyanae;lcg. F. Geay. Xylebortu perversus H;igcdorn cf. d Xyleborus solitarius nov. sp. Forma corporis antice el postice aequaliter declivi a latere intuenti fere segmentum giobi adaeqnans; piiosus, testaceus; capito relracto a processu llioracis longe superfastigialo ; prothorace lalilndine longiore antrorsum ^ Xyleborua solitarius Uagedorn d". atlenualo lateribus rolundato basi truncato, postice convexo; anterius late excavato. margine apicaii in medio subreflexo et in cornu tuberculifbrme subrecurvatum producto; elytris latitudine et longitudine llioracis, sul>- — 416 — nitidis, irregulariter punctato-striatis, in deciivitote opacis et interstitiis <'lcv;ilis tuberculosis notatis el uniseriatim piloseUis; stria suturaii non impresso. Similis el affinis \. monacho Bldfd et forte aller sexus X. capucini Eich. 1 spécimen. Long., a millimetra. Patria : Camopi Guyanae; F. Geay. Note sur Callianassa Pilholi A. M.-Edw. m: l'Île Stewart, PAR M. J. G. DK MAH. Callianassa Filhoïi \. Milne-Edwards, additions à la famille des Thalas- siniens, dans Bulletin de la Soc. Philomalique de Paris , 1878. Grâce à l'obligeance de M. le Professeur Bouvier, j'ai pu étudier un type 9 delà Callianassa Filholi, A. M.-Edw., dont la description originale est en effet trop courte et insuffisante. L'exemplaire est adulte et long de A5 millim., depuis la dent rostrale médiane jusqu'au bout du telson, la carapace mesurant 10 millim. i/7i, l'ab- domen 35 millim. La dent rostrale médiane est très courte, triangulaire et subaiguë; les dents latérales sont arrondies et encore plus courtes que la pointe médiane. Les pédoncules oculaires sont un peu plus longs que larges, quadrangulaires, leur angle antéro-interne s'étendant plus en avant que l'angle antéro-externe arrondi, de façon que le bord antérieur des pédon- cules est dirigé obliquement en arrière. Les yeux sont circulaires, de gran- deur médiocre, distinctement facettés, d'un noir très foncé; ils soûl situés un peu plus près du boni antérieur que du boni postérieur des pédoncul el un peu plus près de leur bord interne que de l'externe. En avant de ebaque tacbe oculaire le pédoncule porte, du côté interne, une épine peu aiguë et dirigée obliquement en haut , qui caractérise très bien cette espèce, mais dont la description originale ne fait pas mention du tout. Le deuxième anneau de l'abdomen est long de 7 millim. 25, et large, en arrière, de 10 millimètres; le sixième n'est guère plus court, étanl long de 6 millim. 75. Le telson est long de 7 millimètres et large en avanl de 6 millim. 25, présentant à peu près la même longueur que le sixième segment et paraissant légèrement plus long que large; sa l'orme est doue presque carrée et les bords latéraux sont presque parallèles, ne convergeant que très peu en arrière. Les lames latérales de la nageoire caudale, dirig< es en arrière, m- s'étendent que peu au delà du telson. La lame interne ou endopodite est longue de 6 millimètres et large de k millim. 4; le bord antérieur est droit, le postérieur légèrement arqué, el tous les deux se courbent régulièrement dans le bord dislal ou apical. L'exopodite mi lame externe est plus grande, triangulaire, longue de 6 millimètres et large de — 417 — 6 niillim. 70 près du boni apical; elle ne présente pas d'épine près de la base, aussi moins que l'article basilaire. L'ischiognalhe et le mérognathe des pattes-mâchoires externes sont 1res élargis: le premier est beaucoup plus grand que le mérognathe, dont le bord antérieur est arrondi: le pénultième article n'est pas du tout dilaté en drssOUS. Pattes thoraciques de la 1" [taire presque égales entre elles et lisses. Le bord inférieur de l'ischiopodite de la patte gauche est légèrement concave et inernie. Le méropodite, long de ô niillim. 5 et large, au milieu, de 2 millim. 66, est ovale et se rétrécit vers les deux extrémités; les bords sont inermes, la face externe est faiblement bombée, plus que la face in- terne. Le carpopodite, mesuré au bord supérieur, paraît long de 7 milli- mètres: il est large de 3 millim. 5 près de l'articulation propodo-carpale, mais large de k millimètres à un quart de sa longueur de cette articulation; les bords supérieur et inférieur sont cristiformes , aigus. La pince est longue de 8 millim. 5; la paume est longue de k millim. 5, c'est-à-dire qu'elle mesure à peu près deux tiers de la longueur du carpopodite ; elle paraît donc légèrement plus longue que les doigts. La paume est large de 3 millim. 66 au milieu, ses deux bords sont cristiformes; doigts un peu baillants, poin- tus, le pouce un peu plus long que le doigt immobile: les doigts qui se croisent ne sont pas dentés, mais un peu poilus. Le méropodite de la patte droite ressemble à celui de la gauche, mais >on bord inférieur porte une seule petite spinale, placée un peu plus près de l'extrémité proximale que de la distale: le méropodite est long de k millim. 66 et large , au milieu , de 2 millim. 2 , sans la spinule. Le carpopodite est long de 5 millim. 3 , mesuré au bord supérieur, et large de 3 millim. 5 , tant au milieu qu'auprès de l'articulation propodo-carpale, paraissant donc relativement un peu plus large que celui de la patte gauche; l'extrémité distale du bord inférieur est aiguë. La pince est longue de 6 millim, 76, la paume est longue de h millimètres et, près de l'articulation carpienne, large de 3 millim. h\ la paume se rétrécit légèrement vers les doigts, qui sont plus courts qu'elle, non pas dentés et dont les extrémités pointues se croisent. Les bords du carpopodite et de la paume sont aigus, cristiformes; les bords inférieurs sont un peu poilus à la face interne. Il résulte de ce qui précède que, dans les deux pattes , la pince est un peu plus longue que le carpopodite et celui-ci plus long que la paume, mais relative- ment davantage dans la patte gauche que dans la patte droite; dans les deux pattes aussi, le carpopodite est légèrement [dus large que la portion palmaire des pinces. — 418 — Troisième note sur les Silpbides du Muséi m . PAR M. G. PoRTEVIN. Une nouvelle série de Silphides m 'ayant été confiée par M. le Professeur Bouvier, voici le résultat de son examen. Ces insectes provenaient de quatre régions : 1° le Maroc, 2° laLaponie, 3° le Japon, h" le Sikkim. I. Maroc (G. BoCHET, 1901). Silpiia pi ncticollis Luc. , i exemplaire. — Tanger. I hwatophilus turerculatus Luc. 9 exemplaires. — Environs de Tanger. Th. sinuatis Luc, 3 exemplaires. — Environs de Tanger. Catops corauxus Kelln. (1), 1 exemplaire. — Maroc occidental (Andjora). Hydnobius suturalis nov. sp. , 1 exemplaire d. — Tanger fin mai. Liodes hvdnobioiiies [nom. emend.) Frm., 1 exemplaire. — Tanger fin mai. Hydnobius suturalis nov. sp. Breviterovatus, nitidus, fortiter punctatus. Ferrugineus, mandilndis apice, anten- narum clava, sutura margineque elytrorum brunnea. Caput permagnum , brunneo- testaceum, sparse punctatnm , ondis minutis, antermis longe pilosis, 5. Voisin de //. Demarchii Reitt. de Sicile, qui m'est inconnu, mais les angles postérieurs du corselet, qui sont marqués, l'en différencient. II. Laponie : Fixmark (G. Pouchet 1896). TiiANAToi'iiii.i s lapponicus L. — Kirkeness. Ile Vadsô. Necbqphords vespelloides Herlist. , Kirkeness, 3 exemplaires à élytres plus mates et plus fortement ponctuées qne d'habitude. El moi. on lati M Kr. . 1 exemplaire. — Kirkeness (>>i juin). III. Japon : Nippon moybh . environs de Tokio et ai.pes de \ikko (J. Habmànd 1901). Inisotobu CASTANEA Hbst. , 1 exemplaire. Sphaerollodea nov. gen., rufescens nov. sp. . 1 exemplaire. c> D'après les types conservés au Muséum, 5. Très voisin de A. sexstriatum Horn. de l'Amérique du Nord, mais les angles postérieurs du prothorax ne sont que très faiblement indiqués, les élytres sont très sensiblement plus larges que le prothorax et ne présentent que des stries de gros points difficiles a distinguer parmi la ponctuation foncière assez dense. La strie suturale remonte jusqu'aux •>/:>, puis se con- tinue par une ligne de gros points perceptible jusqu'à la base. Les antennes sont rousses à la base avec une massue brune, parallèle, dont le dernier — 420 — article est à peine plus long que large, et fortement arrondi à l'apex; le 3* article est à peine plus long que le 2". Les pattes sont rousses, avec les tarses antérieurs de '\ articles. î 9 Nippon moyen. A. subcostatum nov. sp. Latc ovatuo) , convexum , nitidum , brunneo-nigrum , |ironoto ad iatera , pedibus, basique antennarum rnfa, olytris punclatis, suturam versus obsolète subcostatis. Gaput brunneum, tenuissime et sat dense punctulatum, antennis elongatis, arli- culo tertio maxiino. basi et articulo uitinio rubro, pilosis. Pronotum fere laeve, angulis j»o^t i: .'? exemplaires. Plus grande et plus large que P. Hilleri Reitt. d'une couleur roux brun assez foncée, celle espèce se distingue bien des autres à première vue. La massue des antennes, généralement un peu obscure, est aussi plus nette. moins allongée et [dus visiblement interrompue. Les angles postérieurs dn pronotum sont à peu près droits, mais paraissent un peu aigus, vus de beat; l'angle bornerai des élytres est plus obtus que chez P. grandis etchet /'. Hilleri. Les striée élytrales sont formées de petits points très lins, et difficiles à voir; la strie Buturale est continuée en avant jusqu'à la base par — 421 — des points semblables; entre ces stries, les intervalles ne sont pas ponctués tandis que, chez P. Hiiïeri el grandis, ils le sont presque aussi fortement que les stries I, 'nais l'élytre es! couverte de lines strioles transversales très nettes et assez denses. Le d* a les 3 premiers articles des tarses antérieurs élargis et garnis de longs poils sur les côtés. P. strigosula nov. sp. Rufa, clava anlennarum viv infumala, elytris haud striatis, dcnsissime et te nuissime transversim strigosulis. — Longueur, a millimètres; 1 exemplaire. Très distinct par ses élytres dont les stries, sauf la suturale, sont invi- sibles, et dont la surface, qui parait peu brillante, est couverte à un fort grossissement de strioles transversales extrêmement serrées. La tète et le pronotum sont lisses comme d'habitude, les angles postérieurs de ce der- nier un peu aigus, les angles huméraux des élytres droits. Thanatophilds sim ati s var. dov. auripilosus. Diffère du type parla forme un peu [dus allongée, la ponctuation ély- trale plus grosse et plus écartée, et surtout la couleur de la pubescence, qui est entièrement jaune. La différence est surtout appréciable sur le pro- notum , le type l'ayant garni de pubescence gris-argenté. a exemplaires. Pteroloma calathoides nov. sp. Pi. tenuicorni Lee. similis, elytris autem pone numéros summam latiludinem prothoracis superautibus, et capite evidenter punctato. Oblongo-ovalum , parut» nitidum, omnino rufo-testaceum. Caput s;it fortiler ot sparse punctalum , basin an- lennarum versus longitudinaliter impressum, fronte impressa, antennis basin pro- llioracis paulo superautibus, fulvo pubescenlibus , clava >;il incrassala. Prothorax fortiler el inœqualiter punctatus, haud cordalus, antice anguslatus, laterihas pos- tice explanalis, angulis posticis olitusis, b;isi fere recta. Scutellum impunctalum. Elytra ovata, liumeris rotundatis, lateribus valde areuatis, postice attenuata, re- gulariter punctato-striata , intervallis impunctalis. Pecles sat validi, tiliiis l'ulvo- pubescentibus et breviter spinosis, tarsis sat longe pubescentibus, unguibns ad basin denlalis. — Longueur, 6 millimètres. 1 exemplaire 9. Le front n'a pas d'ocelles: en dessous, les pièces meta et mésosternales sont grossemeni ponctuées, l'abdomen l'est éparsement et ne présente pas d'impressions. Je n'ai pu voir le 5 arceau, qui est rétrael i par suite de la dessiccation. Outre la couleur, celle espèce diffère de P. discicollehew. du Japon par la tête ponctuée, la forme (\\\ prothorax, etc. I\ . SikkIM i EÏARMAND 1 890). Sphacroloma nov. geu. sikkimensis nov. sp. , 3 exemplaires. Mocolenis nov. gen. pygmaea nov. sp., 1 exemplaire. — 422 — Dki.ios Bouvieri Prt. , 1 exemplaire. I.iodinclla nov. gen. strigosa nov. sp. Agathidium Harmandi nov. sp. Spliacrolonia nov. gen. Plerolominorum. Corpus Bubhemisphaericam ; tarsi 5 artieulis, penultimo bilobato. S. sikkimensis nov. sp. Omnino rufam, glabrum, nitidum, elytris fortitcr punctato-striatis. Caput grossis punctis irregularibus, antennis lotè nilis. pubescentibus el pilosis, clava parum indirata, articnio ultimo obli«jnè truncato. Pronotiun grossis punctis, in medio raagis remotis, subtrapezoidale , basi fere recta, omnibus angulis rotundatis. Scu- tellum modicbm, duobus punctis, interdum nullis, ornatum. Eiytra fortiter el régularité? punctato-striata, omnibus striis integris, intervalle lœvibus, epipleuris latissimis impunctalis, humeram versus excavalis. Subtus brunneo-rufum , aluta- ceum. Pedes rufi, libiis pubescentibus et breviter spinosis, tarsis brevibus, sat latis, longe pubescentibus, articulo penullimo bilobato. — Longueur, 3 millim. a, '■'< exemplaires de Sikkim (Harmand 1890). L'espèce pour laquelle est créé ce nouveau genre présente une conlor- malion tarsale tout à fait inusitée, mais l'ensemble de ses autres caractères ne permet pas de lui assigner une autre place dans la classification. 1 i«M-ol«-nis nov. gen. Liodinorum. - articulata, interrupta, elvlris liaud strigosis, stria suturali nulla. Possède du genre Colenis la formule tarsale 5, h, k. el la forme de la carène mésosternale, mais s'en distingue à première vue parla massue des aiilennes de 5 articles, dont le 2e est très petit, et les élytres, qui n'onl ni strioles transverses, ni stries, même la suturale. L. pygmaea nov. sp. Minuta, ovalis, sat convexa, omnino rufo-brunnea, margine protboracis, pe- dibns et antennarum basi dilutiore, nitida, glabra. Caput magnum, laeve, oculis |>arum prominentibus, mandibulis grarilibus, exsertis, antennis parum eloogatis, basin protboracis vîx attingentibus, rufis, clava incrassata et infuscata, articido nctavo minutissimo, ultimo obtuse acuininato, longé pilosis. Pronolum anticc emarginatum, basi valde rotundala, angulis posticis Bubrertis. Elytris bumeris rectis, non strigosis, nec striatis. Pedes sat gracili, tiluis longe et parce spiuosis tarsis gracilibus. — Longueur, 1 millimètre. 1 exemplaire c? (?). Sikkim (Harmand 1890). l,iistomate paulo angulose produrto, a fronte impressione transversal] distincto, oculis sat magnis, antennis elongalis, basin protlioraris suporanlibus, h primis articulis rufis, alleris nigris, clava parum incrassata, laxa, 2° artirulo (8°) mi- nuto, secl non transverso, ultinio elongalo ad apicem obtuso. Pronotum antice angustatum, haud punctatum, angulis anticis rotundatis, posticis 1ère rectis, basi levissime sinuata. Scutellum laeve. Elytra tenuissime et paulo oblique trans- versira strigosa, apice laevia, anguslissime marginata, stria suturali antice oblite- rata. Pedes sat elongati, graciles, tibiis anterioribus inermibus, intermedariis et posterioribus sat longe spinosis, tarsis elongatis. o* Tarsis anterioribus 4 primis articulis parum crassis, subtus longe pilosis. — Longueur, a millimètres. î rj1 Sikkim (Dr Harmand, 1890). Agathidium s. str. Harmandi nov. sp. I. lœvigalo simile, statura minima, elytris omnino lœvibus, prœsertim diver- gens. Très semblable à un petit A. lœvigatum, mais avec des élytres complè- tement lisses, ne présentant pas trace de la réticuiation obsolète, caracté- ristique de cette espèce. Brun-noir très brillant, antennes rouges rembru- nies sur les articles 7 a 10, avec le dernier article plus allongé que chez I. lœvigatum, pattes rousses légèrement rembrunies, dessous brun rous- sàtre; comme chez A. lœvigatum, la strie suturale manque complètement. — Longueur. 1 millim. 5. 1 d*. \ oici la description d'une nouvelle espèce de Colon appartenant égale- ment aux collections du Muséum. Colon tenuicorne nov. sp. Olilongo-ovatum, brunneo-rufum, pube lutrescente longé vestitum. Gaput iiro- notumque sat oitidum, tenue et dense punctatum, antennis elongatis, ad basin dilulioribus, clava h articulata, abrupta, articulo ultimo quam |>raecedenti minus lato, ad apicem obtuso et dilutiore. Pronotum trans versum , basi leviter bisinuala , angulis postiris rectis. Elylra densissimè puactata, laleribus fere parallelis. Pcdes brnnneo-rufi, ? tibiis et tarsis anterioribus valde dilatalis, femoribus poslerio- ribus simplicibus. — Longueur. -.< millim. 5. — hîb — i cf d'Auckland (Broun, 1878). La forme des antennes esl très caractéristique : elles sunl plus allongées que chez les autres espèces de Colon, leur 7 article esl peu renflé, mais les quatre derniers lesonl beaucoup el formenl une massue presque paral- lèle et peo compacte. Celir espèce ne peut être confondue avec Colon melbournense Black., qui esl beaucoup moins densément ponctué, autremenl coloré, dont l«' 7 ar- ticle des antennes est très forlemenl transverse et dont les Fémurs posté- rieurs «lu S sont dentés. LeS MODKA-FOUHI, SlMULIBS WUVBLLBS DE MaDAGASI il:. l'Ali M. K. RuUIIAUD, AGRÉGÉ DK L'UNIVERSITE. La liste n'est pas près d'être close des acquisitions qu'ont encore à faire les diptéristes, pour la connaissance des formes exotiques. Eu jetant en effet les yeux sur le précieux catalogue du D keriész(1), pour le seul genre Simulium, on esl surpris de n'y voir faire mention d'aucun représentant, pour l'Afrique entière et pour la région malgache. d'un type aussi particulièrement ubiquiste. Or, depuis la date d'apparition de l'ouvrage, trois espèces de Simidies ont pu être décrites, espèces inédites, par différents auteurs, pour l'Afrique orientale, l'Afrique du Sud. ei l'Egypt* Quanta notre grande Ile. il aurait pu sembler, sur la foi des traités el catalogues spéciaux, qu'elle était complètement à l'abri des méfaits de ces importuns diptères : caractère négatif susceptible d'ajouter un détail de plus à la physionomie déjà si marquée de sa faune. H n'en est rien. C'est à l'insuffisance des recherches diptérologiques qu'était due celle lacune: et l'on pouvait espérer la voir prochainement comblée, maintenant qu'on commence à soupçonner l'intérêt général qui s'attache h toutes les formes de Mouches piquantes. En effet, l'an dernier, le Laboratoire d'Entomologie du Muséum reçut de M. fleuret, directeur de l'Institut Pasteur deTananariw, tout un lot de Simulies malgaches, en parfaite conservation, à Bec et dans l'alcool. Il B'agissail la de l'urines d'assez «jrailde taille, recueillies sur les hauteurs de l'Érayroe, entre Tananarive el Mevatanana. !<•' grand nombre des individus que nous possédons, l t erorum hueusque eognitorum, \oi. 1, Leipzig, i< I e sont : Siimi'.iuin niyritarsis nOV. 8p. , Coquillct. — Sud ali ic.iiu . it)i>i: — daxnnoaum nov. sp. , Theobald. — Est-africain, i < i » « : '. : — Grizcicoiiis m», pp., Beckcr. — Egypte, 1903. — 425 — >o:it pas rares, et que, selon toule vraisemblance, il doit y falloir compter, connut' cola se présente dans bien d'autres localités, avec des essaim*; en- tiers de ces rapaces petits diptères. D'ailleurs, si les zoologistes les ont jusqu'alors dédaignés, les indigènes, depuis longtemps, leur ont accordé l'attention qu'ils méritent : cm leurprêle, en malgache, le qualificatif de Mouka-fouhi. 'iràce à la toute particulière obligeance de M. le professeur Bouvier. ,:i qui il nous est agréable de pouvoir offrir ici l'expression de notre bien vive gratitude, nous avons pu étudier cet envoi et y définir deux espèces dont voici la description. S. Neireti nov. sp., E. Roubaud. d. Inconnu. 9. Brun-roussâtre clair, à reflets gris et jaune doré. Robuste; trapue. — Longueur. 2 à 2 millim. 5. Tête forte, globuleuse, de la largeur du corps. \eux franchement convexes, noirâtres, probablement rouges à l'étal frais, nettement incises au bord interne, au niveau et un peu au-dessus des antenn* s. Face et front gris clair, ce damier pie-. pie de même largeur que la pre- mière. Antennes épaisses, raides, brun roux, parfois rougeàlres, plu> claires à la base. Pubescence très courte à reilet cendré. Palpes allongés, brun foncé. Pièces buccales jaune roux. Thorax : Face dorsale jaune brun, très clair, à reflet cendré: trois stries longitudinales plus sombres, une médiane et deux latérales, ces dernières n courbées en avant de manière à longer le bord antérieur du thorax. Un revêtement uniforme d'une fine pubescence jaune doré, très caduque. masque la teinte fondamentale. Fréquemment une bordure grise en avant et sur les 0 Flancs gris clair. Stigmates très apparents, à périthrème roussàtre. Pattes et hanches fauve clair; à reflets gris, ou jaune doré, suivant l'in- cidence. Tibias brunis a l'extrémité. Métatarses : antérieurs entièrement noirs; moyens plus clairs à la base; pos teneurs légèrement aplatis, jaunâtres; noirs seulement ;i leur extrémité. Musiques soies au bord postérieur. Tarses noir- partout. Ecu-sson fauve, faiblement villeuv Balanciers blanc sale. Ailes assez courtes, a nervures antérieures à peine jaunâtres; les posté- rieures peu distinctes. [bdomen noirâtre en dessus, plus clair au ventre. Côtés couverts de poils blanchâtres, qui remontent en une mince ligne, sur le bord libre, dorsal, ments. Premier segment débordant en collerette, bordée de cds jaunâtres. — 426 — Nous possédons, de cette espèce, un très grand nombre d'exemplaires à sec cl dans l'alcool, tous femelles. Nous ne saucions mieux faire que de la dédier au savant directeur de l'Institut Pasteur de Tananarive, M. Neiret, qui a bien voulu se charger de recueillir pour le Muséum ces intéressants matériaux. S. Imerinae nov. sp.,E. Roubaud. cf Inconnu. 9 Noir brun, à bandes et rellets blancs d'argent. Robuste. 2 millim. 5. Les teintes sont dues à des poils très caducs. Tête un peu moins forte que chez la précédente: moins globuleuse. Face et front couverts de pubescence argentée. Palpes noirs, mats. Pièces buccales rougeàtres. Antennes fortes, brun foncé, ie' article plus cl.iir. Thorax. — Face dorsale marron foncé, presque noir, à bandes blanc d'argent, le tout disposé comme suit : Une bande noire médiane, impaire, ininterrompue depuis le cou jus- qu'au milieu du dos. Deux bandes blanches, plus larges, séparées par la précédente, sauf en arrière, à l'écusson. Deux bandes noires latérales réduites à des taches. Une bande marginale circonscrivant la face dorsale, sur ses bords, et complètement, sauf en avant au niveau de la bande noire médiane. Écusson de la teinte générale; postérieurement quelques soies courtes. Côtés du thorax, gris. Balanciers jaunâtres à lige plus foncée. Hanches antérieures et moyennes jaune clair: les postérieures gris bleuâtre. Fémurs bruns, plus clairs à la base, argentés sur leur face externe. Tibias antérieurs presque entièrement noirs. Les autres noirs seulement à l'extrémité, jaune clair à la base, et argentés extérieurement. Métatarses et tarses noirs partout. Les métatarses postérieurs très larges el liés aplatis, avec soies sur les bords. Ailes a nervures antérieures , faiblement teintées. Les postérieures peu distinctes. Abdomen entièrement d'un beau noir brunâtre en dessus; argenté en dessous ei sur les côtés. Premier segment à expansions membraneuses fortes. ;i >uies incurvées, blanches. Le deuxième segment, seul, est bordé de blanc à la face dorsale. Nous n'avons pu trouver de celle belle espèce que trois exemplaires, égale nt femelles, perdus au milieu des autres. S'agit-il d'une forme plus rare on présentant une répartition régionale différente? L'avenir seul résoudra la question. Les descriptions qui précèdent n'ont encore malheureusement d'autre — 427 — base que les caractères colorés. Mais avant d'être en possession d'un meil- leur critérium spécifique, il convient d'attirer l'attention : i° Sur l'aplatissement et la largeur des métatarses postérieurs chez S. Imerinœ; i" Sur la robustesse de ces deux types de Simulies, chez lesquelles, en d(:|)it de la lourdeur du corps, les ailes sont proportionnellement bien plus réduites que chez nos formes indigènes. Quoi qu'il en soit, la présente note ne saurait être qu'une amorce à la question, et il est au moins souhaitable que des envois prochains nous mettent à même d'entreprendre une étude plus documentée des Simulies de Madagascar. Cv LIVIDES NOUVEAUX DE MADAGASCAR, par M. Edouard Ventrillon. Psei do-Heptaphlebomyia Madagascariensis. (le Moustique a été capturé à Tananarive. Il a été impossible d'en trouver le mâle. 9 Longueur, 5 millimètres. Tête : La tète est grise. L'occiput est couvert d'écaillés courbes , jaunes , et d'écaillés en fourchettes noires et jaunes. Les côtés de l'occiput ont des (■cailles plates et jaunes. Les \eu\ sont noirs. Les antennes ont l'article basai blanc sale; les autres articles sont bruits. L'article basai porte des écailles blanches, plates du côté interne. Les autres articles sont couverts de petits poils blancs et portent de longs poils noirs à reflets blancs à leur articulation. Les palpes ont leurs articles noirs cou- verts d'écaillés noires. Les deux articles de l'extrémité ont leur apex avec des écailles blanc jaunâtre plates. La trompe est noire, couverte d'écaillés blanchâtres et porte en son milieu une belle bande d'écailies jaunes. Son apex porte de nombreux petits poils blancs qui lui donnent un aspect blanc. Le clvpeus est gris. Thorax : Le prothorax est noir sale et porte des écailles blanches et quelques petits poils jaunâtres sur ses lobes. I.e mésothorax est noir et est couvert de petites écailles courbes, noires, a reflets blancs. 11 possède en son milieu, de chaque côté de la ligne médiane, une petite touffe d'écaillés courbes et jaunes. Ses bords, du côté du scutellum, portent quelques gros poils noirs à reflets blancs. I.e scutellum est noir et porte des écailles courbes el noires. I.e milieu de son bord apical a quelques écailles jaunes. Le métanotum est noir et nu. MlSÎl M. — M. 2(J — 428 — Les pleura oui une teinte jaune sale el portent deux touffes d'écaillés blanches plates el des poils jaune pâle. Les haltères sont jaunes. Leur tige est couverte «!•• petites écailles noires el leur houle apicale de petites (railles blanches. Abdomen. — Les segments sont jaunes el couverts d'écaillés blanches, plates, à teinte noire. Ils ont une bande d'écaillés jaunes à leur hase, et des poils jaunes à leur apex. Le premier segment porte deux petites touffes d'écaillés noirâtres au milieu de son apex, et le deuxième présente à sa base uoe tache d'écaillés jaunes en forme de triangle. Le ventre est couvert d'écaillés jaunes et plates. Ailes : Les écailles sont de deux sortes sur toutes les nervures : longues et étroites , larges et courtes. L'apex delà sous-costale descend plus bas que la hase de la première cellule sous-marginale. Cette cellule, qui est très longue, est plus longue que la deuxième cellule postérieure. Sa base est plus près de la hase de l'aile que celle de la deuxième cellule. La première cellule mesurant 120 divisions de l'oculaire micrométrique, son Irouc ne mesure que 33 divisions. Pour la deuxième cellule, les dimensions du tronc et de la cellule sont 38 et 0,2. La nervure transversale surnumé- raire est plus près de la hase de l'aile que la médiane. La nervure trans- versale postérieure est éloignée de la médiane d'une quantité égale à 9. fois et demie sa propre longueur. L'apex de la 6' longitudinale descend un peu [dus bas que la nervure transversale postérieure. Les franges ont 3 étages d'écaillés. Ce Moustique a ceci de particulier, que la fausse cellule possède une touffe un peu allongée d'écaillés noires, longues, placées sur la fausse veine la plus rapprochée de la G' longitudinale, et il diffère du genre HepiafÀle- bomyia, chez lequel les écailles se trouvent sur la fausse veiue du milieu. Pattes antérieure et médiane (coté externe) : Le coxa a un collier d'écaillés blanches plates. Le fémur est jaune, couvert d'écaillés noir sale, tacheté de petites plaques d'écaillés blanches. La hase porte des écailles blanches et son apex des écailles jaunes. Le tibia estcouverl d'écaillés noires, tacheté de plaques d'écaillés blanches. I^e métatarse est surtout recouvert d'écaillés blanches et a des écailles noires vers ses extrémités. Sa hase el son apex --oui i;)yés de hlanc. Les premier et deuxième tarses -ont couverts d'écaillés noires cl ont leurs extrémités avec «les écailles blanches. Le troisième tarse est couvert d'écaillés noires et, à sa hase. a\ec des écailles blanches. I' Quatrième tarse esi tout couvert d'écaillés noires. Patte postérieure (côté externe). — Le fémur es I complètement recouvert d'écaillés blanches, excepté vers l'apex où il y a une belle bande d'écaillés noires. L apex esl jaune. — 429 — Le tibia a le boni supérieur avec des écailles noires, le reste aveê des écailles blanches; ses extrémités sont un peu jaunes. Le métatarse et le premier tarse ont leurs bords avec des écailles noires . le milieu avec des écailles blanches; leur base et leur apex sont blanc jaunâtre. Le deuxième tarse est couvert d'écaillés noir sale, sa base et son apex sont blanc jaunâtre. Le troisième tarse est comme le précédent, sa base est seule blanc jaunâtre. Le quatrième tarse est tout couvert d'écaillés noir sale. Patte antérieure (côté interne). — Le fémur est jaune. Il porte une bande d'écaillés blanches et plates sur son bord supérieur; le reste est couvert d'écaillés noires parsemées de quelques écailles blanches. L'apex a quelques poils rouge orangé. Le tibia est couvert d'écaillés blanches et porte des écailles noires sur ses bords. II en est de même du métatarse. Les premier et deuxième tarses ont une bande blanche à leurs extrémi- tés, le reste a des écailles noires. Le troisième tarse a la base blanche et le reste est noir. Le quatrième tarse est tout noir. Patte médiane (côté interne). — Le fémur a plus d'écaillés blanches que le précédent. Son apex est jaune orangé. Le tibia a la base et L'apex jaunes; vers la base, il y a des écailles noires, le reste est couvert d'écaillés blanches. Le reste de la patte est semblable à la patte précédente, seulement le troisième tarse a une petite tache blanche à son apex. Patte postérieure (côté interne). — Le fémur est couvert d'écaillés blanches parsemées d'écaiïïes noires. Vers l'apex, il n'y a que des ('caille noires. L'apex est jaune. Le tibia est recouvert de bandes jaunes et de bandes noires obliques. \ ers l'apex, il n'y a que des écailles jaunes. Sa base et son apex sont jaunes. Le reste de la patte est comme la patte précédente. La formule des ongles est : o.o-o.o-o.o. Ce Cuïex appartient au groupe à ailes non tachées, à pattes ayant les deux extrémités des tarses rayées, à trompe rayée, à thorax non orné, à abdomen rave à la base des segments. H se rapproche donc de Cuïex dîssimiKs^. GlILBX CAlîTROM. Habitat: Majimga. Morondnva . Envoyé par le docteur Cartron et le pharmacien Lambert. C? Longueur, 6 millhn. 5. Tête. — La tête est jaune couverte d'écaillés courbes jaunes au milieu W Théobald, page 35o , t. T. •H) . — 430 — et tftcailles blanches plaies sur les côtés. 11 existe quelques écailles eu fourchette noires sur la nuque. Les antennes ont les articles blancs et de longs poils noirs. Les palpes ont quatre articles jaunes : celui de la base est très court : le second a trois zones jaunes et trois zones avec des écailles noires: le troi- sième est recouvert de petits poils noirs et porte une long-ne tache d'écaillés blanches en dessous: le quatrième est comme le troisième, mais n'a pas de tache blanche. Le clypeus est jaune noirâtre. La trompe arrive au milieu du troisième article des palpes. Elle est complètement jaune avec une teinte légèrement noirâtre. Thorax. — Le prothorax el son lolte sont jaunes, ce dernier porte des écailles blanches. Le mésothorax et le scutellum sont jaunes et couverts d'écaillés étroites, courbes et jaunes. Le métanotum est jaune. Les haltères sont jaunes avec la houle apicale un peu noire. Les pleura sont jaunes et ont quelques toulïes d'écaillés blanches plates. Abdomen. — Les segments sont jaunes el sont couverts d'écaillés plates, blanches à leur base el noires sur tout le reste. Toutes les écailles du ventre sont blanches et plates. Entre les lobes génitaux, on voit sur le dernier segment une partie noire. De chaque coté de celte partie noire, existent : i° une niasse conique jaune à sommet noir; 2° les lobes génitaux qui ont une couleur jaune. Les masses coniques possèdent une lamelle transparente jaune. Les lobes géni- taux ont un clasper jaune, une masse conique noire un peu courbe el <> ou 8 M>irs jaunes. Le clasper est courbe, terminé en pointe et possède : i° une membrane jaune s'élendant dans sa courbure et -2° une sorte de grille un peu avanl son extrémité. Les lobes génitaux portent aussi quelques poils noirs. Ailes. — Les ailes sont noires, non tachées. Les nervures costale, sous- costale et première longitudinale ont des écailles larges, plates, et des écailles étroites. Les autres nervures n'ont ([lie des ('cailles étroites. Lapex de la HHis-coslale arrive au milieu du tronc de la première cellule sous-margi- nale. La hase de celle-ci est plus près de la base de l'aile que celle de la deuxième cellule postérieure. Le tronc de la première est égal à la moitié' de s;i longueur, tandis que le tronc de la deuxième est un peu plus couii qu'elle. Les nervures transversales surnuméraire et médiane forment presque y\w ligne droite, néanmoins la surnuméraire est un peu plus près delà base de l'aile «pie la médiane. La nervure transversale pos- térieure est éloignée de la médiane de plus de trois lois sa propre longueur. Lis franges oui trois étages d'écaillés, de la base de l'aile à l'apex de la fausse nervure, cl du milieu de la cellule anale à l'apex de l'aile, el deux étages cuire ces deux parties. -- ï;;i Pâlies. — Los coxa sont jaunes el portent des écailles blanches plates el quelques [mils noirs. Le fémur est jaune et porte des écailles blanches et noires. Le tibia et le métatarse sont couverts d'écaillés noires. Leur base est jaune Les autres tarses ont des écailles noires à reflets jaunes. Le troisième tarse de la patte de devanl est très court. Les trois pattes sont semblables mais leurs ongles sont : i° Deux ongles dentés dont un est plus long que l'autre; •2° Deux ongles dentés dont un est plus long que l'autre; 3° Deux ongles courts et simples. Formule: 1.1-1.1-0.0. ur<;ei : elle a été Irouvee aussi à la Terre de feu el aux îles Falkland; l'expédition de la Bclffica l'a rapportée de la même ré- gion. Mlle a été égalemenl signalée à l'île Londonderry , a file Navarin. dans le canal du Beagle. où on l'a récoltée sous les pierres a marée basse. Mlle remonte dans ces parages jusqu'au Ha' degré de latitude Sud. La dé- — 433 — couverte de cette espèce par l'expédition Chûrco! étend donc énormément sa dispersion géographique, puisqu'elle descend jusqu'au 66" degré. Elle peul être considérée comme mageilanique el antarotique. Gette espèce a été trouvée aux points suivants: Ile Wyenke, drague 3o mètres; Qe Wandel. plage, sous les galets; Baie des Flandres, plage; Baie Carthage, drague 'il» mètres, 4o mètres, 20 mètres ^ nombreux gise ments. Lineus Autrani nov. sp. Je n'ai trouvé qu'un seul exemplaire de cette petite Némerte, ,:i •) 1 /•> de large. Lineus Turqueti, vu par la face dorsale. Son dos porte des traces d'une coloration jaune plus foncée que celle delà face ventrale: le dessous de la tète est aussi plus foncé. Des deux côtés de la région antérieure de la tête se voient les vestiges de deux taches qui étaienl probablement colore'es différemment. Le corps est de section ronde: il est très lisse, les plis que forme la peau ii peine marqués ne modifient pas la ligne de contour du corps. Les feules céphaliques sont courtes, paraissent peu profondes et ne portent aucun bourrelel ou pli sur leurs bords, (les fentes sonl aussi nettes que si elles elles avaient été faites d'un coup de rasoir. La tête est assez grande, non pointue et tronquée en avant. La bouche es! de taille moyenne; sa commissure antérieure esl située en arrière du niveau du fond des sillons céphaliques, dont elle est séparée par une hauteur égale ;i la longueur de la bouche elle-même. Des débris de tube membraneux se voient autour de l'animal. Celle espèce me paraît se rapprocher du Lineus glanduhsus de Biirger; mais la description de cet auteur esl si incomplète et si peu précise, Bans figure d'extérieur, qu'il esl impossible d'établir une assimi lalion; en but cas, la couleur et la forme des fentes céphaliques sont diffé- rentes, 535 Tetrastemma Rollandi DOV. sp. Un seul exemplaire de celte petite espèce a été trouvé à l'île \\ andel, sur la plage, le 1" octobre 1906. Sa couleur est complètement blanche: les quatre yeux sont très gros. L'espace qui sépare les deux yeux d'un même côté est moindre que la distance qui sépare le groupe de droite de celui de gauche. La forme du corps esl aplatie, surtout en arrière où les t issus transparents laissent voir une grande quantité de glandes génitales blanches. La longueur totale est d'environ 1 5 millimètres sur a en moyenne de large. La trompe, était eu extension; elle est courte et peu allongée; elle ren- ferme un stylet médian de petite taille, monté sur un socle cylindrique, à peu près de même longueur que le stylet. De chaque côté, et très près du si \ lot central, se trouve une poche renfermant un seul stylet accessoire. Amphiporus Mathai nov. sp. Uu seul échantillon de cette grande Némerte a été trouvé sous les galets, à marée basse, à l'île Wandel, le ici octobre iqo'i. Amphiporus Mathai , stvlet rentrai X i5o. Imphiporus Mathai , stylet de réserve > 1 5o. L'individu que j'ai examiné est en mauvais état et complètement déco- loré, qui ne permet pas d'en donner une description suffisante. Le corps est arrondi, la tête petite et les sillons céphaliques paraissent manquer. La longueur totale esl de 1 1 centimètres. Étant donnés la contrac- tion ei le plissement considérables de la musculature, je pense que l'ani- mal vivant devait avoir un tiers de longueur en (dus. La peau de la tète est grenue, d'aspecl chagriné, mais je ne puis dire si cette disposition correspond à des yeux sous-cutanés. La trompe était intacte et elle esl remarquablemenl large; sa longueur es| d environ la moitié de celle du corps. — 436 — Le styiel centra] e>t porté sur un support très élargi, pyriforme. J'ai compte environ 19 stylets accessoires de dimensions variées, répartis en cercle autour du Btylel central; deux petits stylets portaient autour de leur lige des excroissances mamelonnées qui lui donnaient un aspect très spé- cial; ces protubérances régulières étaient solides, de même réfringence que le stylet qui les portait. Cette disposition ne paraît exister chez aucune autre Némerte. Bûrger. Ampiiii'Okls Michablseni J'ai examiné un grand nombre d'échantillons de celle jolie espèce dont les plus grands atteignent environ k centimètres: ils devaient en avoir 5 chez l'animal vivant La description de cette espèce, qui n'a pas encore été li- gurée, étant très incomplète dans le mémoire de Biirger, je crois devoir donner quelques détails nouveaux. Unphiporus Michaelseni. An milieu, l'animal vu par sa face dorsale; à droite, la tête vue de profil; à gauche, la face ventrale de la région antérieure montrant les sillons céphaliqnes. Le corps bomb ! sur la face dorsale est aplati sur la face ventrale; la tête est plate, elle esl plus étroite que le corps qui esl fusiforme. La teinte du dos est \iolet rouge, celle de la face ventrale blanc jaunâtre. Derrière la tête, incluses dans la partie violette, on remarque deux taches blanches contigûës aux sillons céphaliqnes, très constantes dans tous les individus. Les sillons sont constitués par deux lignes sinueuses compliquées qui viennent se rencontrer sur la ligne médiane, derrière la tête, en formant un angle aigu a pointe postérieure. Sur la face ventrale, les deux lignes viennent se rencontrer tout contre la bouche, près de la pointe de la tête où elles forment un angle à pointe antérieure. Un second sillon se voit sur la face ventrale, .1 peu près parallèle au premier, et c'est entre les deux que se trouve enclavée la tache blanche dont il vient d'être question. La trompe, dont l'orifice est très voisin «le la bouche, était sortie chez beaucoup d'échantillons; elle esl à peu près aussi longue que le corps: la pailic antérieure, a longues papilles, esl très grosse. Sun stylet central esl — 437 — emmanché dans un socle courl , large, el peut être pourvu d'ailerons. 11 y a deux poches à stylets de réserve contenant chacune trois pointes de même taille (jiie celle du stylet central. L'un des échantillons avait été recueilli avec le tube parcheminé, trnns- parenl . qu'il se secrète, et qui contenait une centaine d'oeufs agglutinés en une ponte allongée à l'intérieur du tube. Ces œufs ont environ deux tiers de millimètre de diamètre. Cette espèce a été trouvée dans plusieurs localités : baie des Flandres, haie Cartilage, lie Wandel; tantôt sous les galets du rivage, tantôt à la drague par 90 mètres de fond. Je rapporte;! celle espèce un 1res petit exemplaire de h a 5 millimètres. complètement blanc, qui me paraît être un jeune venant d'éclore. Cette espèce a été décrite par Biirger sur des échantillons provenant de Punla Arenas. C'est donc une espèce magellanique dont l'aire de dispersion s'étend maintenant jusqu'au Sud du détroit de Gerlache au delà du 65" de latitude. A.HPHIPORUS sp.? Deux très petits échantillons brunâtres, de 5 à G millimètres de long-, SUT 1 de large, ont été recueillis à la slation io4. Ce sont des Amphiporus jeunes, mais il est impossible de préciser davantage, car on ne peut voir de détails assez nets; leur dos est rouge brun, la face ventrale blanche; peut- être se rattachent-ils à l'espèce précédente. Ami'hii'Orus? sp.'.' Ce Némertien, de k à 5 centimètres, trouvé sur la plage à l'île Mouresl en Irop mauvais étal pour qu'il soit possible d'en donner une description détaillée. Il parait appartenir au genre Amphiporus, mais la tête manque presque complètement. La couleur est brune sur la face dorsale, coupée d'anneaux plus clairs. Son DKi V TYPES Mil VE.il X DE TÉbÉbELLIENS , A.NISOCIRRUS HOV. GEN. , DECIPIENS NOV. SP. , ApONOBRANCBUS VOV,GEN., PeRRIERI NOV. SP. , pais M. Cu. Gravier. Soi s-FAMILLH DES POLYGIRRIDEA Malmgren. Gbnbb AnlaoeirriM nov. gen. Anisocirrus decipiens nov. sp. Dans les sables vaseux découverts à toutes les mers basses, près de la Résidence, à Djibouti, j'ai trouvé, à diverses reprises, d'assez nombreux exemplaires de ce Térébellien. Des dragages par des fonds de i5 à 20 mè- tres dans les récifs du Pingouin el du Météore (baie de Djibouti), dans le — 438 — grand Récif des îles Musha (golfe de Tadjourah) m'en oui procuré beau- coup d'autres. La plupart des exemplaires sont fragmentés : l'un d'eux, entier, conservé dans l'alcool, où il s'est contracté, mesure environ 6 centimètres de lon- gueur, avec une largeur qui n'excède en aucun point i1» millimètres. Mais les plus grands, à l'état vivant, ont uni' dizaine de centimètres de lon- gueur ; quelques-uns ont le corps bourré d'ovules. La paille antérieure du corps est de teinte rose clair: la région abdo- minale est ocre brun foncé. Le tube se réduit à un fourreau très mince, sans ronsislance, adhérant faiblement à l'animal: il est constitué par une couche de sable fin dont les grains sont agglutinés par le mucus. Si l'on examine la partie antérieure par la face ventrale, on observe, tout en avant, une sorte de lèvre inférieure saillante, épaisse, avec une profonde échancrure médiane correspondant à l'orifice buccal. En arrière de celui-ci esl un très grand voile membraneux qui s'insère sur toute la région dor- sale du proslomium et qui déborde très largement de chaque côté du corps ou il est libre et llottant. Cet appendice peut se replier de façon à ne plus former qu'une gouttière dorsale située dans le prolongement de l'échan- crure de la lèvre inférieure. Le bord libre épaissi de ce lobe dorsal porte les tentacules qui forment une touffe puissante et qui sont de deux sortes. Les uns sont creusés en gouttière, un peu au-dessus de l'insertion; la partie basilaire est canali- culéc, les deux bords de la rigole s'écartent et s'élargissent dans la légion distale qui présente de nombreuses taches pigmenlaires. Les autres, de longueur variée, plus grêles, ont une largeur sensiblement uniforme dans toute leur étendue; lorsque l'animal est dans sa position normale, la face tournée vers la terre, ils recouvrent en grande partie les précédents. Le corps se renfle assez fortement en arrière du proslomium jusque vers li' V ou 5" sétigère; puis il diminue graduellement et légèrement jusqu'à l'extrémité du thorax. Chez l'exemplaire entier, qui mesure 6* centimètres de Longueur, le thorax compte i/i séligères: ce nombre esl variable, s'élève jusqu'à 28 chez certains individus. Chacun de ceux-ci porto seulement une rame dorsale; il n'existe pas de tores ventraux thoraciques. Les mamelons séligères sonl Insérés assez liant sur la face dorsale: ils sont un peu comprimés dans un plan perpendiculaire au plan de symétrie et 1res saillants: la première paire insérée sur le second segment esl de taille un peu plus faible Eb. Gmbs, \imiil.ila Semperiant, [Mémoire» * Se, imtuv., Zn>>l., t. M, 1 865, p. 34a-i!k> pi. III. — 442 — esl jaunâtre dans la région antérieure < lu corps, brun dans la région abdominale, la teinte devenant plus foncée à l'extrémité postérieure. Ce Térébellien ne construit pas de tube consistant , son corps est simplement enveloppé d'une couche de sable fin agglutiné par du mucus. La longueur du corps (sans les tentacules) esl de 36 millimètres: la largeur, dont le maximum est atteint vers le 8e segment thoracique, ne dépasse pas h milli- mètres. Le thorax compte 18 séligèros: l'abdomen, 34. Si Ton examine la partie antérieure de ranimai vu par la l'ace ventrale. ■ m voit, en avant du premier sétigère qui l'orme un gros bourrelet, un»! sorte de tore, en reirait, qui correspond au premier segment achète, [mis sur un autre petit bourrelet un grand voile membraneux tentaculifère en forme de chapeau de gendarme à bords repliés vers la face dorsale. Si l'on étudie maintenant la face dorsale, on constate que la limite anté- rieure du 2e sétigère est marquée de chaque côté par nue dépression assez profonde, dans laquelle on distingue un bourrelet correspondant au 1" sétigère. Attenant au ^ sétigère, qui lui forme comme une sorte de pédicule, esl nue masse ovoïde attachée simplement par sa base, libre sur tout le reste de la surface; sous ce bouton pédicule se voit un grand lobe saillant en avant, retombant de chaque côté, sur le pourtour du- quel s'insèrent les tentacules. Ceux-ci sont extrêmement nombreux; les uns sont filiformes, les autres élargis et creusés en gouttière dans leur partie terminale. La bouche s'ouvre entre ce grand lobe tentaculifère et la grande languette ventrale. Le icr segment, achète, est intimement soudé au prostomium comme d'ordinaire, mais il est en somme très réduit, puisqu'il est formé sur la face ventrale par le bourrelet qui surmonte le 1" sétigère, en reirait par rapport à ce dernier. Il est plus réduit encore sur la face dorsale où il se montre comme une petite bande peu apparente, dans la fosse où le 1er séti- gère s'enfonce en avanl du bourrelet. Dans toute la longueur du thorax, la lace dorsale moins bombée que la ventrale ne porte aucune trace de segmentation. Le ac segment, beaucoup plus large sur la face ventrale que sur le côlé, esl le 1" sétigère; il esl limité à sa partie antérieure, sur la face ven- trale, par un bourrelet qui, de chaque côté, forme une sorte de lobe assez large; celui-ci en Burmonte un autre toul petit portant deux lines soies ilaus sa région axiale. Le .'!' segment présente aussi un bourrelet antérieur qui se termine pareillement de chaque côté par un lobe à contour arrondi, eu avantd'une petite palette porlanl un faisceau de soies de même forme que les pre- mières, mais un peu moins lines. Aux 3*, V el .V sétigères, la physionomie des segments reste la même, mais les bulbes sétigères \ sont un peu plus saillanls el plus épais. Les soies, toutes du même type, plus ou moins longues, sonl un peu arquées — A4 3 — au sommet, avec ud limbe fortemenl strié sur le bord convexe; ces soies sonl disposées en éventail. \u f>" sétigère apparaîl le premier tore ventral qui esl constil u»'- par sepl soies toutes spéciales. Ces soies, fortement coudées , à pointe longue- ment i;tiree et légèrement recourbée vers le liant, dirigée vers la partie, postérieure du corps, sonl striées obliquement et assez fortemenl dans leur région basiiaire très élargie. Ces soies jouent probablement leur rôle lorsque l'animal veut sortir de son tube, car elle» sont, en somme, pro- gressives; elles représentent à un certain point de vue les soies spéciales de l'un des segments antérieurs chez les Spionidiens et les (ibétopléricns. \ partir du 7e sétigère, le lore ventral, tort peu saillant, très réduit en longueur, esl formé de soies de tout antre forme. Ce sont des crochets aci- culaires, à très long manubrium. La partie visible au dehors, très réduite, a sa pointe tournée vers la partie antérieure du corps: la pointe principale est suivie de plusieurs autres, moins saillantes, plus petites et assez peu distinctes. Le manubrium, légèrement recourbé, est élargi dans sa région moyenne. Je comple 1 h de ces soies au 2e tore ventral, une vingtaine aux antres, sur une seule rangée. \ partir du 10e sétigère thoracique, la convexité diminue dans la face ventrale; celle-ci se creuse d'un sillon qui s'approfondit dans la région abdominale et s'atténue à l'extrémité postérieure. La face dorsale est, au contraire, plus bombée dans la seconde moitié du corps que dans la première. Les pinnules s'insèrent de chaque côté sur le bord supérieur d'un bour- relet latéral très saillant. Elles portent sur leur bord libre deux rangées engrenantes de plaques onciales. Je compte 58 de ces dernières au tore du 2e segment abdominal. Vues de côté, ces uncini présentent quatre dénis superposée-, ii peu près également développées, avec deux soies de sou- tien, l'une au-dessous de la dent inférieure, l'autre sur le bord opposé, ;i peu près au même niveau. Vues de l'ace, elles montrent quatre rangées de dents, la dernière seule étant formée par une dent unique, les autres, respectivement par deux, trois et cinq (lenticules. Dans celte dernière ran- • . les denticules, très petits, sont difficiles à compter; je n'en ai discerné que cinq, mais ce nombre est probablement au-dessous de la vérité. Le pygidium n'est pourvu d'aucun appendice. Étant donné que les caractères lires des soies prennent une importance lie plus en plus marquée dans la classification des Annélides tubicoles, ce l'olvchèle d'Obock doil être rapproché des deux sous-familles de Téré- belliens chez lesquelles les plaques onciales sont de types différents dans le thorax et dans l'abdomen, c'est-à-dire des Trichobranchidea et des Cane- phoridea de Malmgren. Il se distingue d'ailleurs des uns ei des autres très nettement à première vue; il esl. eu effet, dépourvu de branchies, tandis que les Trichobranchidea ont des branchies filiformes, et (pie les Canepho- ridea oui des branchies massives, pecliuées et plus on moins divisées. Mi su u. — xi. 3o — kkk — Il se l'approche des Trichobranchidea par la forme des crochels thora- ciques à long manubrium et aussi par les «collerettes ventrales» décrites par MarioD et Bobretzky chez VOctobranchua (Hardi ' . dont les premiers tores ventraux commencent également au 7e segment qui se trouve être le &* sétigère, tandis qu'il correspond au 6* sétigère chez le Térébellien d'Obock. Mais les allinil(:s de ce dernier sont beaucoup plus étroites avec les Cane- phoridea. Les crochets aviculaires du thorax décrits ci-dessus ressemblent, en effet . beaucoup à ceux de la Terebellides Stroemi Malmgren . qui sont beau- coup plus trapus que ceux àidiTrichobranchus glaeialis et de VOctobranchus Giardi. Chez le même type des Caneplioridea, il y a 18 faisceaux de soies dorsales; les tores uncinifères commencent au 6' sétigère (quelquefois au 5e). \n\ segments abdominaux, les pinnules el leurs uncini à 3 ou k dents sont trè> comparables à ceux du Térébellien d'Obock, Il y a également des similitudes frappantes dans la forme générale du corps. Les premiers seg- ments du corps de la Terebellides Strœmi Malmgreu ont des bourrelets .inté- rieurs comme dans le type étudié ici. Un sillon assez profond de chaque côté des pinnules délimite deux bandes saillantes latérales dans Tune et l'autre forme. La segmentation, bien marquée sur la face ventrale ne l'est pas sur la face dorsale. Le nombre des segments est sensiblement le môme dans les deux Térébelliens. de 5o à 60 chez la Terebellides Stroemi, de 52 sétigères dans l'espèce d'Obock. La forme toute spéciale des soies du premier tore ventral et l'absence de branchies donnent à ce Térébellien une place à part dans les Canephoridea , a côté du seul genre Terebellides Malmgreu de celte sous-famille. Le nou- veau genre, [ponobranchus^, que nous fondons pour lui peut être ainsi caractérisé : Tentacules nombreux, les uns filiformes, légèrement canaliculés, les autres, plus longs, élargis et creusés en gouttière du us leur partie terminale, portés par un lobe dorsal très développé. Premier segment achète, très court, sur- monté par une lèvre ventrale triangulaire, Pus de branchies. Faisceaux de soirs capillaires commençant au a' segment, portés par des lobes foliacés. Tores tlio- raciques à partir du 6' sétigère. lu premier tore, soies coudées à pointe tournée Vers l'extrémité postérieure ; aux autres tores llioraeiaues , eroelicls a long mu- nubrium légèrement incurvé, dont le rostre présente '1 dents. Dans les seg- ments abdominaux, les pinnules portent des plaques aviculaires courtes à '1 rangées de dents. Tube a paroi mince, sans consistance , recouvert de sable fin. \. V. Muiion et N. Bobbbtzky, Étude des ^nnélides du golfe de Marseille, lnn.de» Se. natur., Zoologie, 6' série, t. Il, 1875, p. 87, pi. \- lij;. ai, pi. XI, 6g. ■■ 1 \ et 9 1 s. \. .1. \l w.\i, 68d. De dit 'li v, absent, ^pdyttu^av, branchies. — 445 Sur DEi i types wuveâda de Serpuhens , POMÀTOCBROPSIS VOP. './■ Y. ; CoUTIEUr.I .Yor. s/>.,- BoNHOl li 1:1.1. \ \oi\ r,/;v.; INSIf.MS \OI . SP., par M. Ch. Gravier. Genre Pomatofcropsis nov. gen. Pomatoceropsis Coutierei nov*. sp. M. H. Coutière a rapporté plusieurs exemplaires de cetle intéressante espèce, de Djibouli. en 1897. J'en ai moi-même recueilli uu grand nombre dans (1rs dragages pratiqués à diverses reprises surdes Polypiers [Madre- pora, Stylophora, Hydnophora, etc.), des récifs des Messageries, Bon- liome, Ormières, du Météore des îles Musha. L'exemplaire étudié, provenant du récif des Messageries . mesure a3 milli- mètres de longueur (sans les branchies), 2 millim. G dans sa plus grande largeur, à la partie postérieure du thorax: le nombre des segments abdo- minaux est d'une centaine environ. Certains exemplaires sont de plus grande taille; l'un de ceux du récif Bonhoure a ko millimètres de longueur et '1 millimètres dans sa plus grande largeur. La coloration est extrêmement vive et assez variable de ton; la plupart des individus sont de teinte indigo foncé; les tores seuls, surtout dans la région abdominale, se détachant en clair sur le reste. La collerette, très développée, fortement pigmentée, s'élève très haut du côté ventral. Les lobes dorsaux présentent intérieurement une petite lan- guette; il y a là une disposition qui rappelle celle que de Saint-Joseph signale chez le Pomatoeeros triqueter L. ' . Le lobe ventral est entier, avec un >illon correspondant à l'intervalle qui sépare les lames branchiales dans le plan de symétrie: ses deux lobes latéraux saillants ont leur bord libre échancré. Ils se continuent avec la membrane thoracique que traversent les mamelons séligères des sept faisceaux thoraciques dorsaux. Les bords libres de la membrane vont, d'avant en arrière, en s'écartant de la ligne médiane dorsale, et vont se souder sur la face ventrale de façon à former un feston qui couvre les deux premiers segments abdominaux. De grandes bandes transversales bien sombre alternent avec de pareilles bandes pigmentées sur les branchies qui paraissent ainsi bariolées de bleu et (le blanc. Baboh de Svim-Josei'm , Les Annélides Polychètes des côtes de Dinard. '■'>" partie, Inn. des Se. natur., Z00L, 7* série, l. Wll, 1894, a. :>:>-. 3o. — 446 Les lames basilaires des branchies dessinent deux arcs se regardant par leur concavité et se repliant sur eux-mêmes du côté ventral. Les branchies, au nombre de t<8 à 20 de chaque côté, plus développées ventralement que dorsalement, portent intérieurement une double rangée de filaments bran- chiaux ciliés qui ne s'étendent pas jusqu'à L'extrémité libre de la branchic. Au niveau où s'arrête la membrane palmaire, on voit, dans chacun des espaces séparant les axes branchiaux, un diverticule de cette membrane former une cupule au bord découpé en plusieurs lobes. Il n'\ a donc rien là d'équivalent aux appendices dorsaux mentionnés et figurés par Grube chez La Serpula chrysogyrus Grube(1), pour laquelle de Saint-Joseph a créé" le genre Dasynema^K Du côté dorsal, la première brancbie gauche est transformée en une tige operculaire; celle-ci, qui s'évase à son sommet pour donner le disque operculaire, est pigmentée d'une manière intense. Sur le fond excavé du disque, on voit 5 ou 6 lames cbitineuses inclinées vers l'extérieur et divisées dichotomiquement deux ou trois t'ois; les ramifica- tions terminales sont d'ailleurs courtes. Sur la l'ace externe ou dorsale, la tige operculaire est ornée d'une membrane mince, très élargie au niveau de l'opercule; chacun des lobes a, sur son bord supérieur libre, des digi- tations grêles et plus ou moins ramifiées. Chez un exemplaire provenant du récif du Météore, l'opercule a un aspecl différent de celui qui vient d'être indiqué : au lieu d'être placé au sommet, il est tronconique et porte sur la base supérieure trois branches bifurquées plusieurs fois et terminées à chaque ramification en pointe aiguë. (liiez un autre individu du même récif, — qui appartient peut-être à une variété de la même espèce, dont il possède les caractères essentiels et notam- ment ceux du s\stènie de soies, — l'opercule a encore un caractère diffé- rent des deux précédents. La lige operculaire est ailée, mais sans franges ;ui bord libre des lobes latéraux. L'opercule est en cône à pointe mousse, sans ramification dichotomique, au sommet. La seconde forme d'opercule parait être intermédiaire à divers points de vue entre la première et la troisième. Si on examine l'extrémité antérieure du corps, après la section des bran- chies à leur base, on voit, sur la face dorsale, les deux lobes de la collerette traversés par les mamelons séligères des premiers faisceaux, et à gauche. la section de la lige operculaire. La bourbe occupe la région médiane. Du côté dorsal existe une sorte de lèvre supérieure qui se trouve un peu rejetéc ii droite, par suite du développement de la tige operculaire. Du côté ven- tral, la lèvre inférieure plus développée, plus saillante, est divisée en 1 Ed. Gbdbe, \nniil;ilji Semperiana, \fém. de l'Acad. impériale des sciences de SaintrPétersbourg, -" série, t. \\\, 1878, |». 376, pi. XV, Hg. .S. Baron di Saini slosi ph , loc. cit., 1894, p. 36a. — /i'.7 — deux lobes entre lesquels est situé l'orifice buccal. Elle serelieà chacun des lobes branchiaux et se prolonge de chaque côte en une sorte nlioiir<»ll:i DOV. gefl. 'l'. Bonhourella insignis nov. sp. Le type - malis. — £49 — branchie dorsale, la plus grande de toutes, èsl de 3 Eûiilim. 5. Il v a 6 S& lièvres au thorax cl une soixantaine à l'abdomen. L'individu en question paraît être adulte: son corps eSl rempli d'ovules relativement vôiuînin.eux: La partie antérieure du thorax reste incolore sur la Face dorsale, mais es1 pigmentée en brun rouge foncé sur les côtés; la première moitié de l'âbdomeri est Cbîoréedé la même FâÇUfl, mais dans Une teinte un peu [dus claire. La collerette, largement ouverte sur le dus, présente un lobe ventral forl développé, rabattu eH arrière avec plusieurs ecliaucrurcs sur son bord libre. Le lobe dorsal se termine par un contour arrondi un peu au-dessus du premier sétigère. Lies de ce lobe dorsal, on observe de rliaipic côté, sur la Collerette, une petite émineUce transversale non pigmentée que de légers sillons divisent en plusieurs saillies juxtaposées . et qui correspond, comme situation , au premier faisceau sétigère de presque tous les autres Serpuliens; cette émi- oence est absolument dépourvue de soies. Rien n'autorise à considérer faillies non pigmentées comme des yeux. Les deux lames branchiales comptent chacune 1 5 branchies; la pre- mière dorsale de gauche sur l'animal examiné sur la l'ace du même nom est transformée en une tige operculaire cylindrique, irréguhèremeui annelée, qui porte à son somme! un opercule conique en formede pomme d'arrosoir; la lace supérieure, légèrement convexe en dehors el sans doute chitinisée, est d'un noir profond: la paroi latérale esl membraneuse, blan- châtre et seini-lraiisbicide: on Voit par Iran-parence la I ij;e operculaire se continuer jusqu'au fond bombe de l'opercule. Les branchies ont une taille décroissant réjpdièremrlil de la face dorsale vers la \enlrale.La dernière dorsale . la plus loiijniede loules. a 8 millim.r) de longueur; la plus ventrale est environ la moitié plus comte. Les bar- bides disposées en deux rampes s'ir chaipie branchie se continuent juS qu'auprès de l'extrémité libre. La surface \enlrale du thorax est régulièrement rv liudriipie. La surface dorsale, aplatie, présente un sillon bordé de chaque côté' par un bourrelet blanchâtre qui s'arrête au niveau du premier sétigère, la on se termine lamembranefhoracique.il \ ;i 6 sèiijrères thôraciques. Le premier séti- gère esl ttUSsl longuement séparé du •'" Sétigère que celui-ci Test dll (i". Les parapodes se rapprochent de plus en plus de la l'are Ventrale d'avant ni arrière; les tores uticinigèrei ont une longueur croissant dafli le même sens: un 1res court espace sépare ceux du (>" sétigère. Les faisceaux dorsaux sonl formés d'un faisceau compael de soies limbées. Les plus couriez oui un limbe lies large strié oblicpiemeiil : les autres. beaucoup plus longues et plus grêles, onl un limbe très réduit dans leur partie terminale. Lis tore» ventraux du thorax portent chacun une rangée de plaipies — 'i50 — réli'ogressives à bord dentelé épaissi, à dénis nombreuses el serrées; l;i dernière de la série, du côté tourné vers la partie antérieure de l'airimal, est beaucoup plus saillante que les autres, creuse en-dessous, en forme de gouge; < I « ■ s stries bien marquées correspondent aux intervalles séparant 1rs dents. L'abdomen s'élargil en arrière «lu thorax à la limite duquel il présente mu' constriction marquée. Le sillon copragogue qui parcourt la face ven- trale dans toute son étendue est large et profond. Les tores abdominaux sont courts et formés par une rangée * ï * * plaques rétrogressives de même caractère, mais de taille plus réduite que celles du thorax; la réduction de taille est de i/3 environ. I);ms une quinzaine de segments, à la partie pos- térieure, on voit des soies ventrales extrême ni fines, tressaillantes, sans limbe, ni coude, mais légèrement arquées; il \ a une ou deux de ces soies à chaque tore. Les autres segments de l'abdomen ne produisent p;is d'au- tres soies que des soies capillaires ord libre épaissi , à dents très serrées, avec ses stries bien marquées el son prolongement antérieur en forme de gouge: •>." par ses six sétigères thoraciques. En outre, son opercule rap- pelle celui de certaines espèces de Placostegus et notamment du Placostegus tricuspidatus Sowerby, d'après la Ggure qui en a été donnée par Langer- bans (l>. Le fait que le premier sétigère est pourvu d'un tore ventral . tandis que chez les autres Serpuliens, — les Placostegus exceptés, - il n'en esl pas ainsi, conduit à penser (pie l'éminence signalée plus haut sur la collerette, an point même où est situé le faisceau du premier sétigère chez les autres espèces de la même tribu, correspond effectivement ace faisceau, au poinl de vue morphologique. Mais, à supposer qu'il en soil ainsi, il y aurait encore , vis-à-vis du genre Placostegus, des différences très nettes: 1" la brièveté de la membrane thoracique qui s'arrête ici au niveau du premier sétigère, tandis que, chez le Placostegus incumptus Ehlers .elle s'étend dans (ouïe la Longueur du (borax; •>" par la distance considérable qui sépare le premier sétigère du second. Le genre Hyahpomatus Marenzeller s. st. (3) n'a également que six sèii- I'. Làrgkbhans, Die Wurmfauna non Madeira, III. ZeiUch. fur wistenteh. Zoologie, M Bai^d., 1880, p. iao, Tal. ."». 6g. .".s b. E. Ehlkbs, Florida Anneliden, Mem. of the Mus. of compar. ZoSlogy al Harvard Collegt . vol. \\. 1887, p. 3oo, Taf. fin, li;;. i-g. Le Baron di Saint-Josbph (Les ^nnéHdes Polychèlea de Dinard, ."!" partie, — 'i51 — gères ;m thorax cl n'a pas de membrane Ihnrarique. Mais les caractères du thorax sonl toul autres que ceux qui mil été décrits ci-dessus pour le Ser- pulien du golfe de Tadjourah. On ne sail d'ailleurs rien sur la collerette de I espèce-type Hyalopomatûs Claparediiven Marenzeller. Ehlers ' prose même que la membrane thoracique n'«'st pas complètement absente. De plus , l'opercule est très différent dans les deux formes. Chez le genre Josephella Gaullerj el Mesnil '', il n'y a que cinq sétigères thoraciques, el la membrane thoracique esl nulle ou rudimentaire; en re- vanche, la collerette est fort développée. Mais les segments 3-5 ont des soies en faucille qui font défaut ici; l'opercule ailé rappelle celui du genre Serpula. Le genre Bonhourella que nous proposons de fonder pour ce Serpulien de la côte française des Somalis peut être ainsi caractérisé : Serpuliens de petite taille, à collerette très développée; membrane thoracique très courte. Six sétigères thoraciques avec tores uncinigères. Plaques onciales à dents nombreuses, fines et serrées, tirer un "prolongement antérieur en forme de gouge. Des soies limitées d' une seule sorte aux faisceaux thoraciques; des soirs capillaires seulement aux segments abdominaux. Opercule membraneux, conique avec une plaque chitineuse, légèrement convexe au sommet. L'espèce-type de ce genre portera le nom de Bonhourella insignis. Sun les Annélwes Polycuètes de la Mer Rouge, par M. Ch. Gravier. Famille dks TÉRÉBELLIENS. (Suite.) I. Sous-famille des amphitritea Malmgren. Genre Terebella L. (dé Saint-Joseph rev.). Tehebella Ehrenbergi Grube Cette espèce a été d'abord recueillie dans le nord de la Mer Rouge par Ehrenberg (sans indication précise de localité i. Elle a été trouvée plus tard 189/i, inn. Se. nui. Zool., 7" série, l. Wll. 1894, p. 9O1) a fondé le genre Hyalopomatopsis pour le Hyalopomatûs \farenzelleri Langerhans et le Hyalopomatûs Langerhansi Ehlers qui — sur la côte esl d'Eno-Sima, au Japon, cl décrite par K. von MàrenBeller d'une manière plus approfondie que ne l'avait l'ail Grube. J'en ai moi-même recueilli doux exemplaires dans un dragage effectué le 10 mars 190Û au pied durécifdu Pingouin l baie de Djibouti), par '.>.o mètres de fond environ. Terebgu.a pterocii ëta Schmarda Cette Térébelle n'était, jusqu'ici, Connue que dans l'Afrique du Sud. Elle a été recueillie au cap de lionne-Espérance par Schmarda, puis par l'expédition du Challenger, et décrite par Mac Intosh (1) sous Je nom de Schmardanella plerochœta, puis;: Angra-Pequena (Afrique occidentale alle- mande). i'i étudiée à nouveau par K. Von Marenzeïler''1: elle a été retrouvée récemment à Saint-James1 Falsc Bay, au Gap*8 J'en ai moi-même rapporté deux exemplaires qui vivaient sur des Poly- piers du récif sittic au sud de l'île Maskali (îles Musha), et vivanl à une faible profondeur, de 1 à û mèlres d'eau à mer basse. (Ikniik Thelrpus Leuckart (Malmgrcn, Grube, de Saint-Joseph rev.). TlIELEl'US THORACIOUS EllI". Grube Cette espèce a été découverte à Tor par Ehrenberg et décrite par Grube sens le nom du Terebella thoracica. J'en ai moi-même recueilli un bel exemplaire entier, d'une vingtaine de centimètres de longueur, dans un des nombreux canaux qui sillonnent la masse de VHircinia echinùla Relier, où tant d'animaux vonl chercher un refuge; j'en ai trouvé d'autres sur les Po- lypiers des récifs Bonhoure et Ormières, au oord d'Ambouli et <\u Grand Récif, au large îles lies Musha. Thelepus Vaughani nov. sp. (7). Je n*ai trouvé qu'un seul exemplaire de celle singulière espèce dans les sables vaseux situés à l'ouest delà Résidence, à Djibouti. La longueur est K. von M mm nzkm.kii . Siidjapanische Aûflclidert, 11. \m] ilinroioa . Tersbelia- eea, Sabellacea, Serpulacen, Deuksch. -: il en iiiaïKjue un certain nombre à la partie pôBterieurei Là partie antërieuiv du corps, vue par la face ventrale, montre que le prostomium est pourvu d'une lèvre dorsale à contour arrondi, excavé vett- tralement. Lue lèvre ventrale beaucoup moins saillante achève de limiter l'orifice buccal. I ne sorte de collerette légèrement échancrée sur la ligne médiane ventrale enveloppe le prostomium. Les tentacules se sont presque tous détaches: il en reste seulement deux eu place, les deux plus ventraux du côté droit. La taille des tentacules va en croissant du plus ventral au plus dorsal, si on en juge par ceux de ces appendices qui sont sépares du corps et qui sont tous plus grands que ceux qui y sont demeurés fixés. Ces tentacules courts, épais, avec un sillon ventral, fortement rétrécis à leur base, sont insérés sur la lace dorsale du prostomium et sont en petit nombre de chaque côté. Il existe une première pain' de brancbies sur le second segment du corps. Ces branchies sont uniformes, assez épaisses, peu nombreuses, libres jus- qu'à la base; une seconde paire est insérée sur le troisième segment, por- teur du premier faisceau sétigère. La face dorsale est presque plane dans la partie antérieure du corps: elle est bordée, de chaque côté, par les faisceaux dorsaux dressés presque verti- calement, légèrement penchés vers le dehors; la face ventrale est fortement bombée dans la même région. En arrière, la segmentation est bien mar- quée sur la face dorsale: les faisceaux séligères se déplacent sur les côtés. Les faisceaux dorsaux qui persistent jusqu'au dernier segment de l'exem- plaire étudié ici sont formés d'un mamelon sétigère très saillant, à contour arrondi , muni de deux appendices membraneux. Les soies qui le composent sont d'un type uniforme, un peu coudées, avec un limbe assez large et terminées en pointe fine non dentelée. Dans la partie antérieure, on re- marque, au niveau de chaque faisceau et des deux côtés, une plage blanche peu saillante, d'apparence glandulaire. Les tores, dans la région antérieure du corps, sont moins saillants que dans la seconde partie du corps, où, en revanche, ils sont beaucoup plus courts. Les plaques oncialcs, au nombre d'une trentaine dans chaque tore dans la païlie moyenne, présentent, vues de profil, h dents superposées et nettement séparées. Les soies de soutien s'attachent l'une sur le bord con- vexe, l'autre à l'extrémité profonde. Un peu au-dessous de la pointe de la grande dent inférieure se voit la saillie du ffSchûtzpolster» de von Maren- zeller. Vue- de face, la seconde et la quatrième dent, à parti* de la base, se montrent doubles, (l'est là un caractère exceptionnel qui se retrouve chez les formes jeunes de Loimia médusa Savigny, il s'agit peut-être ici aussi d'une forme jeune. — 454 — Ce TérébelHen qui, par les caractères de ses branchies, par la présence de la première pair»' de faisceaux séligères sur le troisième segment rentre dans le genre Thelepus Leuckart (Malmgren, Grube, de Saint-Joseph rev.). a une physionomie spéciale avec ses tentacules courts, épais, peu nom- breux el ses plaques onciales qui rappellenl celles des Loimia Malmgren et des Grymœa Malmgren. 11. Soos-FAMILLE des POLYCIRRIDEA Malmgren. Genre Anlsoelrrus Gravier M. Anisocirrus decipiens uov. sp. Ce Térébeliien a d'abord été recueilli à Sue/ par M. L. Vaillant qui l'a pris pour un Svllidien en voie de bourgeonnement. J'en ai recueilli «lassez nombreux exemplaires en divers points du golfe de Tadjourah, notammenl ;ni\ récifs du Pingouin et du Météore, dans le grand récif des Mes Musha el dans les sables vaseux situés au pied de la Résidence, à Djibouti. III. Socs-famille des canephoridea Malmgren. Genius Apoiiobraiielius Gravier ;"2). Aponobranchus Perrieri uov. sp. Un seul exemplaire de ce TérébelHen a été dragué le h mars 190/1, dans le port d'Obock. à une profondeur de i5 mètres environ. Il forme le se- cond genre de cette sous-famille des Canephoridea, constituée jusqu'ici par le seul genre Terebellides Sars. \OTICB PRÉLIMINAIRE SUR LES PbNNATULIDBS RBCVEILLIBS fil', LE Travailledb et le Talisman, dans l'Océan Atlantique, ad large m Ma noc, par M. Louis Roule. Ces espèces de l'ennatulides composent une collection des plus intéres- santes. \u nombre de dix-sept, dont quatre nouvelles et un genre nou- veau, elles forment une association plus riche el plus variée que ne per- mettaient de le supposer les résultats obtenus par les autre* expéditions de dragages, opérant dans les mêmes régions ou dans des parages voisins, i" \ nii plus haut , p. 'i'-'<~- W Voir plus linut, p. Vu. — 455 — I. Vkbetillum gynomoridh Padlas, var. , Stylifera Kolliker. Talisman, 9 juin t883, dragage n" 5; profondeur: 6o mètres. Baie de Cadix. Une colonie entière. '2. Cavernularia uadeirensis Studer. Talisman, 6 juin i883, dragage n » : profondeur : 99 mètres. Deux colonies de petite taille. 3. Kophobelemnon stelliferom 0. F. M. Travailleur, 16 août 1881 , dragage n" (ï-j: profondeur: 896 mètres. Une colonie entière. — Tra- vailleur, 18 juillet 1882, dragage n' 16: profondeur: 627 mètres. Une jeune colonie. — Travailleur, 22 août i88->, dragage n° 61; profon- deur : î-Mjo mètres. I ne colonie entière. h. Kophobelemnon bathyptiloïdes , nov. sp. — Pédoncule étroit, plus court que le raclus polypifere; sarcosome peu épais; axe plus court que la colonie, ne s'e'tendant point dans la région basilaire du pédoncule: i5 autozoïdes, rangés sur deux files latérales, alternes: siphonozoïdes petits et peu nomlirenx, groupés en bandes assez régulières, spicules sem- blables à ceux de K. stelliferum. 0. F. M. Cette espèce s'écarte de K. stelliferum 0. F. M. par son pédoncule plus long et plus étroit, par son sarcosome moins épais, par ses autozoïdes pins petits et disposes plus régulièrement, par ses siphonozoïdes plus petits et moins nombreux. Elle s'éloigne de K. Mœbi Koren et Danielssen par la plus grande longueur de son pédoncule, et par le petit nombre comme par I exiguïté de ses siphonozoïdes. Elle se rapproche davantage de cette espèce que de la précédente, et fait une transition vers le genre Batkyptilum kol- liker. Travailleur, 1 3 juillet 1882, dragage n" 11; profondeur : 717 mètres. I ne colonie entière, mesurant l'io millimètres de longueur. •). Protoptilcm sp. Travailleur, 1 S juillet 1882, dragage n° i(5, pro- fondeur: 627 mètres. Trois jeunes colonies, aux caractères spécifiques peu marqués qui semblent se rapprocher de P. Thomsoni Kolliker. G. Stephanoptilum tntermedtum nov. gen. et nov. sp. — Caractères (Stephanoptilum nov. i>ta\., de StsÇcivos, bouquet, cl tstiXov, plume). — Hachis érigé, étroit, droit. — Autozoïdes longs et étroits, privés de calices nombreux <'t serrés, insérés latéralement sur des mamelons surbaissés. Ces zones d'implantation sont obliques de bas en haut, et vont de la face ven- trale du rachis à la lace dorsale; à chaque confluence se dresse une touffe ou bouquet de polypes, qui remonte sur la face dorsale pour rejoindre la touffe placée au niveau delà confluence du dessus. Les autozoïdes les plus proches du pédoncule sont relativement courts: partout ailleurs, leurs di- mensions sont égales. Siphonozoïdes petits et nombreux, disposés entre les autozoïdes sur le racbis entier, sauf une bande ventrale et longitudinale assez large. Sarcosome épais, privé de spicules. ainsi que les polypes. \\e — 456 — quadrangulaire. Le |'llls volumineux îles échantillons mesure 327 milli- mètres die longueur, sur lesquels 170 millimètres appartiennent au raebis; le autozoïdes comptent i5 à 1 oG, 9.30 et -2.600 mètres de profondeur. 8. Umbeiai l \ Tiiomsoni Kôlliker. — Un exemplaire recueilli par le Ta- lisman en i883 (16 juin); dragage n° f>8, 2.G00 mètres de profondeur. (J. U.mbei.llla encrinus L. — Un exemplaire recueilli par le Travailleur en 1881 et quatre échantillons ramenés par le Talisman en i883. Profon- deurs variant de 89Ô à 2,10/i mètres. 10. Umbellula crassiflora nov. sp. — Pédoncule court: portion bul- beuse longue el épaisse: axe rond. — Ombelle composée d'un petit oombre de gros autozoïdes courts et massifs, distants et non serrés. Le diamètre de ces derniers égale environ la moitié de leur longueur. Tentacules épais à leur base, portant de chaque côté a5 à 3o pinnules cylindriques, à face supérieure déprimée en gouttière dans la région voisine du périslome. — Siplionozoïdes rares sur le pédoncule, où ils occupent seulement la région supérieure, disposés en trois ou quatre files spiralaires; nombreux par contre sur le raehis el le fourreau . sauf la zone lisse ventrale. Spioules do pédoncule courts el massifs, longuement ovalaires, couverts de minimes mamelons obtus. Spicules des autozoïdes aussi longs que ceux du pédon- cule, mais plus étroits et couverts d'épines Baillantes. Plusieurs exemplaires. — Talisman. b3 juin l883, dragage q° 3g, •>. 1 •>."> mètres de profondeur; l'échantillon porte quatre autozoïdes el mesure 348 millimètres de longueur. Talisman, th juin l883, dragage if 'il. a. 000 mètres de profondeur; l'échantillon porte six autozoïdes et mesure 675 millimètres de longueur. - Talisman, 7 juillet i883, dragage n •><.»• — £57 — 2. ooo mètres de profondeur; deux échantillons, dont le plus petil porte sepl autozoïdes et mesure 36o millimètres de longueur. 11. Pavonarla aiiui an v Studer. — Travailleur, juillet 1880, dragage ii' i o: 267 mètres de profondeur. I 0 petit échantillon. 1:2. Pbnnatdla phosphore \ L. — Talisman, i883, dragage n° 39; 100 mètres de profondeur. Un exemplaire de petite dimension. L3. Pennatula aculeata Koren et Danielssen. — Travailleur, 16 août 1881, dragage n° 62, 896 mètres de profondeur. Un exemplaire. 14. Pennatula rubra Lllis. — Talisman, 9 juin 1880, dragage n" 5. (io mètres de profondeur (baie de Cadix). Nombreuses colonies. 15. Gyrophyllbm Hirondelle! Studer. — Talisman, 10 août 1 883 , dragage n 127, 1,267 mètres de profondeur. Huit exemplaires. — Talis- man, i5 août i883, dragage n° 128, 1,999 mètres de profondeur. Deux exemplaires. — Talisman, 16 août i883, dragage n° 12g, 9,220 mètres de profondeur. Un exemplaire. Le genre et l'espèce furent créés par Studer d'après un seul échantillon, recueilli en 1888, dans le parage des Içores , par S. A. S. le Prince de Monaco, entre Pico et Sao Jorge, par 1,266 mètres de profondeur. Les onze exemplaires du Talisman ont été dragués dans le même lieu, non loin de Sao Jorge. Cette remarquable rencontre dénoterait, pour ce genre. une aire de répartition fort circonscrite. L'étude de ces colonies m'a permis de rectifier, sur certains points, les descriptions données par Studer. L'axe est quadrangulaire. Les siphono- zoïdes couvrent non seulement les deux faces des lames, mais encore le rachis. Cette dernière particularité éloigne Gyrophyllum des Ptéroïdés pour le rapprocher des Pennatulidés vraies, où il prend place à coté de Leioptilum kolliker, et surtout de Sarcophyllum, qui possèdent aussi des lames épaisses. 16. Pterqides grisedm Kolliker, voir Longispinosum Kolliker. Une colo- nie recueillie par le Travailleur en Méditerranée, dans le golfe de Marseille. 17. Pteroides echinatum nov. sp. — Colonie courte, ramassée (à l'état de contraction), hérissée. Pédoncule court et large, faisant environ le tiers de la longueur totale, le rachis complétant les deux autres tiers. Envergure (largeur de la colonie entière dans sa plus forte dimension) relathement grande, intérieure de peu aux deux tiers de la longueur totale. Lames an nombre de 38 (19 de chaque côté), triangulaires. Pla- que des siphonozoïdes située dans la région basilaire des lames, de forme circulaire, couvrant environ le quart ou le cinquième de la surface de la lame. 11 à i li rayons spiculaires principaux, épais et résistants, . 100 mètres de profondeur. EcuisiDES, Stellbbides et Ophivres recueillis par MM. Bon y 1 En et Père/, dans la Mer Rouge (Côtes d'Arabie) e\ igo3, PAR R. KOEHLER, PROFESSEUR À L'UNIVERSITE DK I..YON. M. le Professeur Joubiu a bien voulu me confier l'étude des Echiuides, Slelle'rides et Ophiures recueillis par MM. Bonnier et Pérez sur les côtes d'Arabie. La collection qui m'a été remise renferme 17, espèces dont 3 sont nou- velles. En voici rénumération : Êehinidesa EcHIRUS \ 1 BRI CULATHS Lùlkeil. Temhoplei in s Pebezi nov. sp. Clypbasteb m mii.is igassiz. EciMHARTUS TESTIDI Wllll S GraV. Echirodisi 1 s ai uni s Leske. $t<*llcriA); les deux .iulres espèces, auxquelles je propose de donner les noms de Temnopleurus Perezi et Astropecten Bonnieri, seronl décrites ci-dessous. — 459 — Quant aux espèces déjà connues, quelques-unes seulement donneront lieu aux courtes remarques suivantes : OpHIOTHBJX EXIi I A. La coloration générale esl d'un gris tantôt clair, tantôt fonce et passant au bleu foncé. Une bande claire limitée par deux lignes foncées et s'éten- rlant sur le milieu de la face dorsale des bras se remarque sur la plupart des échantillons, mais non chez tons. Certains exemplaires offrent quelques piquants parmi les bâtonnets de la face dorsale du disque. J'ai déjà eu l'occasion de faire remarquer que YOpkiothrix exigita avait été rencontrée dans la Mer Rouge, mais qu'elle avait été décrite sous le nom d'Ophiothrix comala (voir Koehler, Ophiures du Siboga , deuxième par- tie, Ophiures littorales, p. 86). Ophiopsammium rogosdm. MM. Bonnier et Pérez ont recueilli plusieurs exemplaires de cette élé- gante espèce que j'ai décrite d'après un échantillon unique, trouvé par le rrSiboga» aux îles Aru. A la description de cet échantillon j'avais ajouté les remarques suivantes relatives aux individus de la Mer Rouge et que je crois devoir reproduire ici : -La plupart des échantillons de la Mer Rouge sont plus grands que celui du -Siboga- : le diamètre du disque atteint 7 à 8 millimètres et les bras, généralement très enroulés, peuvent arriver à 5o millimètres de lon- gueur. Le nombre des piquants de la face dorsale du disque varie beau- coup suivant les individus : sur certains d'entre eux, ils sont disposés comme sur l'exemplaire du rrSibogo», mais, sur la plupart, ils sont plus nombreux; on en trouve au centre du disque, et parfois ces piquants se re- lient à ceux de la périphérie. Le nombre des piquants n'est d'ailleurs jamais très élevé. Les Ophiopsammium rugosum de la Mer Rouge ont une livrée très élégante et beaucoup plus vive que celle de l'exemplaire du rr Siboga» : la coloration générale esl rose, parfois rouge; le disque offre des lignes on- dulées pourpre foncé et les bras ont des annulations foncées. Ophiothbla dan b. (Voir, au sujet de cette dénomination, mon mémoire déjà cité sur les Ophiures littorales du "Siboga», p. 117.) WrROPECTEN MoNW.AVrill S. Le type provienl des Philippines où il a été capturé par le ir Challenger» à uni' profondeur de vingt brasses; l'espèce n'avait pas encore été retrou- vée. Les échantillons, au nombre de cinq, recueillis par MM. Bonnier et Pérez, sont un peu plus grands que ceux du tr Challengers : dans le plus Muséum. — m. 3, — 460 — grand, R = 3A millimètres et r= 9 , dans le plus petit, R = 26 et r = 7,0, taudis que, dans les individus du rr Challenger-, H mesurait 26 et 22 milli- mètres. Les exemplaires de la Mer Rouge sout bien conformes à la description de Sladen. sauf en ce qui concerne la forme des paxilles ; cet auteur dit en effet qu'elles offrent un seul granule central, tandis que j'en observe toujours de deux à quatre, aussi bien sur les plus grands exemplaires que sur les plus petits; il faut remarquer d'ailleurs que Sladen a parfois trouvé sur le disque des paxilles avec deux à quatre granules centraux, ainsi qu'il le re- présente sur son dessin. Le processus dorsal est très développa* et atteint 7 millimètres de longueur sur les grands individu*. Teainopleirds Perezi nov. sp. Quatre exemplaires. Diamètre du test (sans les piquants), 4o millimètres: la hauteur atteint 28 millimètres dans trois individus et •'•') dans le quatrième, Le test est haut et son profil est régulièrement arrondi; le pôle apical est obtus. Fig. 1. — Tamnopkurua Perezi, vue latérale. Grandeur naturelle. Les aires ambulacraires offrent une rangée principale de tubercules pri- maires qui en occupent à peu près le milieu : en dedans, on observe une deuxième rangée de tubercules beaucoup plus petits, mais qui devlennenl assez gros eu dessons de l'ambitus; deux ou trois tubercules miUairea se montrent sur chaque plaque entre ces deux tubercules. Les /unes porifores sont étroites, avec quelques rares petits tubercules entre les arcs de pores. A l'angle inférieur de chaque plaque, se trouve une dépression proronde el légèremenl allongée tranaverialement, qui 8§l surtoul marquée a l'ambitus ei au-dessus, mais qui s'atténue rapidement en dessous. Il \ a environ \ i 1 1 « ; i- deui plaques dans chaque rangée. Les plaquée interambulacraires offrent une rangée principale de luher- — 461 — cilles s'étendanl depuis l'appareil apical jusqu'au péristome; à cette rangée principale s'en ajoutent deux antres en dedans et une autre moins impor- tante en dehors, de sorte qu'à l'ambilus chaque plaque offre une rangée transversale de quatre tubercules. \ ceux-ci s'ajoutent d'autres tubercules secondaires et miliaires. Sur le bord inférieur de chaque plaque, il existe deux dépressions profondes, allongées transversalement, l'interne plus longue que l'externe. Ces dépressions se continuent au-dessus de l'ambi- tus , mais elles disparaissent rapidement en dessous. 11 y a seize plaques environ dans chaque rangée interambulacraire. Les cinq plaques génitales, assez grandes, forment un anneau continu et aucune plaque ocellaire ne touche le périprocte. Chaque plaque génitale porte un tubercule primaire entouré d'uue demi-douzaine de tubercules secondaires; la plaque madréporique , grande , n'offre que trois petits tuber- cules. Les plaques ocellaires, de grosseur moyenne, portent chacune une demi-douzaine de tubercules secondaires et miliaires. Le périprocte est arrondi, petit, occupé par des plaques assez grandes et inégales. Les piquants sont assez tins, allongés : à l'ambitus , ils atteignent une longueur de i3 à \k millimètres; ils sont annelés de blanc et de pourpre foncé. Les pédicellaires rt les spicules ressemblent à ceux du Temnopleurus to- reumaticus. Je trouve quatre sortes de pédicellaires, dont trois sont presque identiques à ceux que l'on connaît dans cette espèce. 11 y a , en effet , de grands pédicellaires tridactyles, des pédicellaires ophicéphales et de petits pédicellaires trifoliés qui sont respectivement comparables aux pédicellaires de Temnopleurus toreumalicus représentés par Mortensen, pi. VI, fig. 4o et 22, et pi. VII, fig. 28 de son mémoire : Echinoidea of the Danish Expédi- tion toSiam, 190/1. La quatrième sorte, qui manque au Temnopleurus to- reumalicus, comprend de petits pédicellaires tridactyles à valves élargies et finement denticulées sur les bords. Rapports et différences. — Le Temnopleurus Perezi est très intéressant parce qu'il participe par ses caractères, à la fois des genres Temnopleurus et Salmacis ; parles impressions profondes du test et par les pédicellaires. il se l'ange dans le genre Temnopleurus . tandis que par la forme élevée du test il rappelle les Salmacis. Au premier abord, on pourait être tenté de créer un genre nouveau pour (Lisser cet Échinide, niais les affinités entre les genres Temnopleurus et Salmacis sont, à d'autres points de vue, si in- times, qu'on se demande s'il ne serait pas préférable de Fondre ces deux genres en un seul. nil qu'on réunisse en un seul genre les deux genres Temnopleurus el Salmacis, soit qu'on établisse quatre genres différents. J'ajouterai encore que les caractères lires de la structure du test me paraissent plus impor- tants que celui qu'on peut tirer de la forme élevée du test, d'autant plus que l'un des exemplaires a le test moins élevé et qu'il se rapproche ainsi du genre Temnopleurus. ItSTROPECTEN BONNIERI 110V. sp. Un seul exemplaire. Diamètre total, â/i millim. ; R= 28, r g millim.; Inrgeur des bras à la base, 9 millimètres. La face dorsale du disque est couverte de paxiiles très serrées, dont cha- cune offre sur son pourtour 8 à 1 s granules arrondis el h ou 5 au centre. La plaque madréporique est très enfoncée, petite el à peine distincte. Les bras Boni aplatis, minces et régulièrement effilés. Les paxiiles qu'ils portent snni pins petites el moins serrées que sur le disque el elles n'offrent qu'an seul granule central; elles forment des rangées transversales régu- lières au nombre d'une dizaine à la base des bras. Les plaques marginales dorsides, plus larges que longues, s'étendent sur la face latérale des bras; d \ en .1 a '1 de chaque côté. Leur surface est couverte de granules, plus lins el [dus erres vers le pourtour que dans leur région centrale. Les pie- — AC3 — mières plaques jusque vers la sixième sont absolument inormes; vers [a septième ou la huitième plaque, apparaît un petil [tiquant conique el obtus, s'insérant sur le bord externe de la plaque et plus près du bord distal que du bord proximal. Ce piquant se conlinue très régulièrement sur une dizaine de plaques, puis il disparaît sans jamais atteindre l'extrémité du bras. Cette disposition est très constante sur les cinq liras: sur l'unique exemplaire que j'ai sous les yeux, quelques piquants manquent accidentel- lement, mais on retrouve facilement la trace de leur insertion sur la plaque marginal»' -■^=. Fig-. 2 et 3. — Antropectpn Bonnieri. Fig. v. — Face dorsale. Grandeur naturelle. Fig. ■'!. n. Piquants ambuiaeraires et plaque marginale ventrale ( G = 3 ). — b. rient (G = 3). -- c. Paxilles du disque (G— (j). Les plaques marginales ventrales ne débordent pas les dorsale3. Elles portent sur leur bord externe deux piquants dont l'inférieur est assez petil et le supérieur est très développé, élargi et en lame de sabre; sa lon- gueur, vers le milieu <\u bras, atteint presque le double de la largeur de la plaque marginale. A la base de ces deux piquants, on en observe un ou deux plus petits. Le reste des plaques esl couvert de petits piquants courts, coniques, pointus el subégaux. Les piquants ambuiaeraires sont disposés sur deux rangées: la rangée interne en offre trois par plaque *'l la rangée externe deux; tous ces pi- Malheureusemenl , le- piquant dos plaques marginales est très mal venu sur le dessin. — 464 — quante sont allongés, loris, cylindriques, obtus à l'extrémité et subégaux. Les dents offrent un éventail forint1 d'une demi-douzaine de piquants allon- gés, cylindriques, à extrémité obtuse et souvent élargie. Rapports et différences. — là A. Bonmeri se reconnaît facilement à ses plaques marginales dorsales munies, à partir du premier tiers du bras, d'un petit piquant qui n'atteint pas l'extrémité du bras. r Note prèiamiwire sur les Echinodermes recueillis par l'expédition r wnr.'Tiuii; française du Dr Ciiarcot (Echinides, Astéries et Ophiures), P\R R. KOEHLER, PROFESSEUR À l'UnIVERSITK DE L.YON. La collection dont M. le professeur Joubiu m'a confié l'étude renferme dix espèces d'Astéries, dont deux seulement sont connues, deux espèces d'Ophiures, dont une connue, et trois espèces d' Echinides, toutes trois connues. Astéries. En dehors d'un très bel exemplaire de Labidiaster radiosus Lûtken et de deux Porania antarctica Smith, toutes les Astéries recueillies par M. Gharcot sont nouvelles et offrent un grand intérêt. Elles se groupent de fa manière suivante : Awtériadées : Anasterias tenera IHIV. SB. — Diplasterias Turqueti nov. sp. — Diplasterias papillosa nov. sp. SlifliiiMtcriilt'Cs : Granaster bise- riatus nov. sp. 4rchaBtéridées : Ripaster Gharcoti nov. (jeu. , nov. sp. — Odontaster validus nov. sp. — Odontaster tenuis nov. sp. Enfin une forme tout à l'ait particulière, que je décrirai sous le nom de Cryaster antarcticus, est qod seulement nouvelle comme genre et comme espèce, mais encore elle me parait devoir faire !<• type d'une nouvelle famille. Anasterias iim ra. Les échantillons sont de taille moyenne : dans le plus grand .1» im el / -.!."> millimètres. — 465 — L'espèce est voisine de YÂnûsterias Belgicae Ludwig, mais elle s'en distingue par l'absence ,î peu près complète de pi plants* sur la lare dorsale du disque et des bras et par la disposition un peu différente du squelette dti disque: des angles du pentagone que forme ce squelette partent dos pro- longements qui s'étendent jusqu'aux arcs interbrachiaux et rejoignent les arceaux latéraux portant les piquants marginaux el latéraux. Les téguments sont complètement recouverts, comme dans les trois es- pères à'Anasterias antarctiques trouve'es par la Belgica , d'expansions ou pullules renfermant des pédicellaires croise's : ces pustules sont ici très développées: entre elles, on remarque des papules peu abondantes. Les piquants ambulacraires sont très grands et disposés sur une seule rangée en dedans de laquelle se voit une rangée de pédicellaires droits. En dehors, s>' trouvent deux rangées très rapprochées de piquants courts, s'élevant chacun au milieu d'une pustule. Ces piquants sont épais, aplatis et obtus; ils ne dépassent guère (pie d'un millimètre la pustule; celle-ci renferme plu- sieurs pédicellaires croisés. Au-dessus et à quelque distance de ces piquants, on observe encore quelques petits piquants formant une rangée latérale, mais cette rangée, peu importante, n'atteint pas l'extrémité du bras et elle n'est pas toujours très apparente. 11 n'y a pas de pédicellaires en griffe. La couleur de la plupart des échantillons est blanche, mais deux indi- vidus de l 'île Wandel sont bruns. VA. lenera est incubatrice et l'un des individus de l'île Wandel a con- servé sa couvée intacte. Sur les individus desséchés, les pustules, affaissées, ne sont plus dis- tinctes et les pédicellaires qu'elles renferment paraissent alors directement appliqués sur les téguments : l'aspect de l'Astérie est tellement différent qu'on croirait avoir affaire à une autre espèce. DlPLASTKRIAS TcRQDBTI. R = 80 , r = 20 millimètres. Par son apparence extérieure, cette Astérie ressemble tout à fait à YÀtutstêrids tencra et ses téguments sont aussi couverts de pustules plus basses et moins épaisses que dans cette dernière espèce, mais la Diplastérias Turqueti est diplacanthide et, de plus, en dessous des pustules cutanées, il existe un squelette complet formé dossi- ciiles disposés en réseau. Les piquants ambulacraires, assez grands, son! cylindriques et obtus à l'extrémité : la rangée Interne êsl un pet! plus petite que l'externe. Il y a peu de pédicellaires droits daûfi le sillon. Sur le bord de la face ventrale, et séparées des piquants ambulacraires par un espace étroit où se montrent quelques grandes papules, se trouvent deux rangées rapprochées de piquants cOttfts el forts, cylindriques el obtus, entourés à la bâSe d'une expansion cutanée renfermant des pédicellaires émisés: puis vient un espace assez — -466 — large occupa par des papules. sui\i d'une série latérale de piquants identiques aux précédents, mais formant nue rangée unique. Toul le reste de la surface externe est couveii de pustules pauvres en pedicel- laires et entre lesquelles se montrent de petits groupes de papules. Par- fois on reconnaît, au milieu d'une pustule, an petit piquanl 1res court, mais le cas est très rare. La plaque madréporique est petite et peu appa- rente. La couleur est blanche. La /). Turqueti doit être incubatrice, car quelques exemplaires sont fixés dans l'attitude incubatrice , lesbras rapproches par leur face ventrale, mais aucun d'eux ne porte de couvée. J'ai dit que la D. Turqueti avait le même faciès que Y Anasterias laicra : c'est un exemple intéressant de convergence entre deux types ayant une constitution absolument différente. DlPLASTERIAS PAPILLOSA. L'espèce est de petite taille; dans le plus grand individu, R = 5o, r = 8 millimètres. Toute la surface externe est couverte de formations papilliformes dres- sées, les unes coniques , les autres aplaties ou prismatiques et déformées par pression réciproque, ayant de 1 à 1 millim. 5 de longueur. Ces pa- pilles ne sont pas absolument molles; elles possèdent même une certaine élasticité, et quand on les examine au microscope, surtout après un traite- ment à la potasse, on reconnaît, dans l'axe de ebacune d'elles, une lige formée d'un calcaire réticulé offrant quelques pointes vers smi extrémité et qu'on ne soupçonnait point d'abord. Ce sont donc des piquants papilli- formes et ils s'étendent aussi bien sur la face dorsale que sur la face ven- trale jusqu'aux piquants ambulacraires. Ceux-ci, disposés très régulièrement sur deux rangées, sont eux-mêmes élargis et papilliformes surtout dans la rangée externe, mais beaucoup moins que les autres piquants. Le sillon ambulacraire est très large et renferme des tubes ambulacraires quadri- sériés. Entre les piquants papilliformes, se trouvent de fines papules. La coloration générale est brun clair. Granaster biseriati s. L'espèce est très voisine du Stichaster nutrùc Sladen. On sait que Perrier a proposé de distraire cette Astérie du genre Stichaster pour en faire le type d'un nouveau genre, auquel il a donné le nom de Granaster; je me range absolument à cette manière de voir. Le Granaster biseriatus se distingue du G. nulrix par ses tubes ambulacraires très régulièrement bisériés, par ses bras plus effilés el plus allongés el par ses piquants ambulacraires plus minces, moins renflés «pie chez le G. iniiri.r: le piquanl interne est cylin- driq t un peu aplati; dans les plus grands échantillons, on distingue — 467 - habituellement trois rangées tîc piquants. La taille est à peu près la même que chez le G. nutrùc. Rbpaster Gharcoti. Cette Astérie peut atteindre une très grande taille : dans quelques exem- plaires, R = i5o et r— 3o millimètres; dans les autres, R=8o. Le Riposter Charcoti rappelle les Pseudarchaster, mais les plaques ven- trales sont peu développées comme dans le genre Dytaster. Les plaques marginales dorsales et ventrales sont remarquablement étroites, et elles sont presque exclusivement limitées aux faces latérales des bras, surtout les plaques dorsales qui n'apparaissent presque pas sur la face dorsale. Ces plaques portent sur leurs faces latérales une rangée de piquants cou- chés, qui sont plus grands siu- les plaques marginales ventrales. La face dorsale est recouverte de paxilles petites, serrées et basses; l'anus est bien distinct et subcentral. Les plaques ventrales, peu nombreuses, ne portent que quelques petits pâmants. Les dents sont très développées et leur disposition rappelle ce qu'on observe chez le Pseudarchaster tesseïlalus; elles portent sur leur bord ambulacraire une série de petits piquants cylindrique* et sur leur face ventrale une rangée de piquants courts, épais, obtus, élargis transversa- lement. Les piquants ambulacraires sont au nombre de cinq par plaque: ils sont grands et aplatis; en dehors, on observe quelques piquants irréguliers qui passent aux piquants ventraux. Les tubes ambulacraires, liés réguliè- rement bisériés, sont pointus. OdONTASTER VALIDIS. Dans le plus grand exemplaire, R=5o et r = 3o millimètres; les autres sont plus petits. La structure générale est robuste et résistante et l'Astérie parait rigide et indéformable. Le disque et les bras sont très épais et forts; les bras s'in- sèrent sur le disque par une base large: ils sont triangulaires et s'amin- cissent rapidement. La face dorsale du disque et des bras est couverte de paxilles très sev- rées, dont les spinules arrivent toutes à la même hauteur et qui forment • 1rs séries régulières, longitudinales et transversales. Entre ces paxilles, se montrent de nombreuses papules. Les plaques marginales dorsales et ventrales sont petites et peu appa- rentes; elles sont recouvertes de petits granules plus ou moins allongés qui les font ressembler à des paxilles ne différant que par la taille des paxilles voisines. Il y a trente à trente-:deux plaques marginales de chaque côté. La plaque madréporique est assez grande et peu saillante. Les plaques ventrales sont uniformément couvertes de petits piquants à — 468 — pointe obtuse, au nombre de quatre ou cinq par plaque; en raison des piquants qui les recouvrent et qui sont serrés, ces plaques ne sont pas très distinctes les unes des autres : elles forment des rangées obliques régu- lières. Les piquants ambulacraires sont disposés sur plusieurs rangées, sou- vent sans ordre bien régulier; on peut cependant distinguer troij rangées assez constantes : les deux internes renferment chacune deux piquants dis- posés obliquement par rapport au sillon, la troisième rangée renferme deux ou trois piquants qui passent aux piquants de la lace ventrale. Cps pi- quants sont allongés, cylindriques et obtus à l'extrémité, un peu plus forts que les piquants de la lace ventrale. Les pédicellaires font complètement défaut. La coloration générale est brun-jaunàtre foncé. VOdontastcr validus se distingue par le disque et les bras très épais et forts, par les paxilies courtes et serrées, parles bras pointus et par les plaques marginales très peu développées et ressemblant à des paxilies. OdONTASTER TJBND1S. Dans le plus grand exemplaire, R=58 et **— 25 millimètres: dans d'autres échantillons, R = 4o et"5o millimètres. Le disque et les bras sont aplatis et minces; la structure générale est moins robuste et moins résistante que dans l'espèce précédente, et les exemplaires en alcool sont mous et facilement déformâmes au lieu d'être rigides et durs. Les bras sont beaucoup plus distincts du disque: ils sont moins larges à la base, plus minces et [dus effilés. La face dorsale du disque et des bras est couverte de paxilies plus grêles et plus serrées que dans VO. validus; les spinulsi qui les termi- nent sont plus allongées et chaque paxille ressemble à un court pinceau terminé par une dizaine de soies divergentes. Entre les paxilies, se mon- trent des papules isolées. Les plaques marginales dorsales et ventrales alfectent la forme de paxilies, simplement plus fortes et plus allongées que les paxilies voisines*, il \ en a environ 36 de chaque côté. Les plaques ventrales sont couvertes de piquants cylindriques, allongés et forts, plus longs que riiez l'O. validas. 11 est difficile de distinguer les plaques qui portenl chacune trois ou quatre piquants; vers le bord du disque, ceux-ci deviennent plus courts et ils se rapprochent de manière à former de petits groupes ressemblant à des paxilies. Les piquants ambulacraires sont dispo unie dans l'O. validus, mais ils >onl un peu plus longs el plus forts. La plaque madréporlque ésl très grosse el tressaillante. Les pédicellaires font constamment défaut. — 469 — Certains exemplaires ont une coloration brun-rongeAtre: d'au 1res son! gris. L' 0. tnutt's se distingue de ¥0. vaHdus par sa structure moins robuste, par le disque et les bras aplatis, par les bras mieux séparés du disque, parles paxilles plus allongées et plus grêles, moins serrées, par les pi- quants de la face ventrale plus longs e1 par la plaque madréporique plus grande et plus saillante. Gryaster àntarcticds. Quatre exemplaires, dont trois ont cinq bras; le quatrième a six bras égaux. Parmi les échantillons à cinq bras, deux ont les bras égaux et l'autre offre deux bras très courts et probablement en voie de régéné- ration. Dans l'un des exemplaires à cinq bras, qui est le plus gros, R = îAo et r =56 millimètres; les bras sont très larges à la base et atteignent presque 6o millimètres à leur insertion sur le disque; les autres échantil- lons sont un peu plus petits. Le disque et les bras sont très épais et hauts; les bras s'amincissent pro- gressivement , mais ils restent encore assez larges vers l'extrémité qui est obtuse. Dans l'exemplaire à six bras, le disque et les bras sont moins hauts et les bras, mieux séparés du disque, sont plus minces. Tout l'animal est couvert d'un tégument épais et mou, dans lequel sont implantés de très petits piquants courts et obtus, qui font à peine saillie et qui donnent au toucher la sensation d'un velours rude; on ne les dis- tingue bien qu'en faisant sécher l'étoile. Ces piquants sont tantôt isolés, tantôt réunis par petits groupes de trois ou quatre plus ou moins réguliers et devenant plus serrés vers le bord. Ou remarque aussi des groupes de deux piquants un peu plus grands que les autres et légèrement arqués, formant ainsi des pédicellaires à deux branches. Il existe un anus entouré de quelques piquants un peu plus grands que les voisins. Les papules sont i;ires et isolées. Sur la face ventrale, les piquants sont un peu plus longs et plus serrés que sur la face dorsale. A quelque distance du bord du disque et des bras, on distingue des groupes de piquants un peu plus longs que les autres et disposés les uns à la suite des autres en une rangée assez régulière; cette rangée est à peine indiquée sur les échan- tillons à cinq bras; elle est , au contraire , très marquée sur l'individu à six bras. Les groupes de piquants ventraux qui font suite aux piquants ambulacraires forment aussi une ou deux rangées assez régulières. Il n'y a aucune trace de plaques, ni à la face dorsale ai à la face ventrale, et le sque- lette est limité au sillon ambulacraire. J'ai fait dessécher un des échantil- lons : celui-ci s'est considérablement rétréci par la dessiccation, le tégu- — 470 — ment dorsal est venu s'appliquer contre le tégument ventral et la largeur des bras a diminue de moitié. La plaque madréporique est très grande et très saillant*1 : elle mesure dans le grand exemplaire \k millimètres sur 12 ; elle est silure à peu près à égale distance entre le centre et le bord. Le sillon ambulacraire est très large. Les piquants ambulacraires forment trois rangées : l'interne offre un long piquant, aplati e1 élargi à l'extrémité qui est tronquée; la rangée moyenne ne comprend également qu'un pi- quant, parfois deux, plus courts que le précédent el cylindriques; enfin la rangée externe offre habituellement deux piquants courts et assez épais. Les tubes ambulacraires sont gros et larges, terminés par une large ven- touse et disposés en trois ou quatre rangées irrégulières. La coloration générale est d'un gris assez foncé tirant sur le brun. Le genre Cryaster ne peut trouver sa place dans aucune famille connue de Cryptozonia : c'est le type d'une famille nouvelle caractérisée par la réduction extrême des formations squeletliques. dette famille des Gryasté- ridées pourrait être placée à côté des Echinastéridées , avec lesquelles elle offre quelques analogies. Éehinides et Ophiures. ÉCHIMDES. Ils sont représentés par trois espèces : Echinus magellanicus, Echinus margarilaceus et irbacia Dufresnii. Ophiures. L'Expédition Charcot a recueilli plusieurs exemplaires de VOphionotus Victoriœ Bell, espèce découverte par la Southern Cross dans l'Antarctique, remarquable par le morcellement des plaques brachiales latérales et de plus une petite Ophioglypha, voisine de YO.Sarsi, dont les piquants brachiaux sont très développés : je la considère comme nouvelle. Cette Ophiure serj décrite en détail . ainsi que toutes les formes ci-dessus mentionnées, dan- un mémoire accompagné de planches qui, je l'espère, paraîtra très pro- chainement. Note préliminaire sur les Ascidiens holosomates ni: l'Expédition antarctique française commandée pav le D' Charcot, par M. Sluiter. Profrssbur à l'Université d'Amsterdam. Avant de donner une description préliminaire des s espèces d' Ascidiens bolosomates recueillis par le Dr TurqueJ au cours de la belle expédition antarctique du D' Charcot, il est intéressant de la faire précéder de quelques — 471 — remarques générales. Quoique ces Ascidies ne soient représentées que par 8 espèces, il n'y a pas moins de cent soixante-deux échantillons recueillis, distribués de la manière suivante :Âscidia Charcoù nov. sp., ^h exemplaires, 7fl antarcùca nov.sp., 27 exemplaires, Styelaflexibilis nov. sp.. 26 exem- plaires, Styela Grahaminov. sp.. 1 a exemplaires, Halocynthia setosa nov. sp., 9 exemplaires, Molgula maxima nov. sp., 17 exemplaires, Bollenia Tur- queti nov. sp., 2 exemplaires , et Boltenia sakbrosa nov. sp., 2 exemplaires. Cela donne donc une moyenne de ~ = 20 échantillons par espèce. En comparant ce résultat avec celui de l'expédition du Siboga dans l'Ar- chipel des Indes orientales, on y voit une différence remarquable. Kn tout, 54o échantillons ont été recueillis par le Siboga, appartenant à 1 \-ï différentes espèces: cela donne une moyenne de = 4- 5 échanlil- J us- ions pour chaque espèce. La règle est bien connue que, dans l'Arctique, il y a relativement peu de diversité d'espèces, mais qu'en général les espèces sont représentées par un grand nombre d'individus. On voit que la règle se vérifie, du moins pour les Ascidiens, aussi bien dans l'Antarc- tique que dans l'Arctique. Une seconde remarque se rapporte à la taille des Tuniciers recueillis. La plupart ont atteint une grandeur extraordinaire. La Corella antarclica atteint une longueur de 1 2 centimètres , YAscidia Charcoti de 1 5 centimètres, la Molgula ma. rima de 18 centimètres, la Styelaflexibilis de i4 cm. : ce sont des mesures exceptionnelles pour ces genres-là. Quelle est la cause de cette croissance extraordinaire ? Je crois qu'on pourrait en trouver l'agent efficace dans l'abondance de la nourriture que les Ascidies y trouvent. On sait que les Diatomées constituent la nourriture favorite de-; Ascidiens, et ces petites algues abondent dans les eaux antarctiques. J'ai trouvé que la tunique externe est souvent presque couverte de Diatomées et que l'intestin en est toujours rempli. Je crois donc qu'on peut attribuer la croissance extraordi- naire de ces Ascidiens antarctiques, du moins en partie, à cette circon- stance exceptionnellement favorable. Voici maintenant une brève description des 8 espèces qui sont toutes ivelles pour la science. Dans la collection ne sont pas représentées les familles suivantes des Ascidies holosomales : Cionidae, Polyzoidae et Botryl- tidae. Corella antarctica nov. sp. — Ile \\ andel , 27 échantillons. Le plus grand échantillon est long de 19 centimètres. Surface lisse et glabre. Siphon buccal terminal, court avec l'orifice buccal large et pourvu de 7 lobes. Siphon cloacal sur le milieu du corps, tourné à gauche. L'ori- fice cloacal pourvu de 6 lobes. Couleur gris pâle, plus ou moins transpa- rente. Tunique externe gélatini use, sans cellules vacuolisées, les vaisseaux — Mï — sanguins peu nombreux. — Tunique interne avec musculature peu forte, sur les extrémités des deux siphons, entre les lobes, de petites taches orangées. Les stigmates du sac branchial recourbés en spirale mais irrégulièrement Côtes longitudinales étroites. Cotes transversales de deux ordres. L'entonnoir vibratile variable de forme. Chez les jeunes, il est en demi-lune; chez les plus grands, les cornes sont courbées en dedans et rami- fiées. Raphé dorsal en forme de languettes. Tube digestif à droite du sac branchial. L'entrée de l'œsophage à l'extrémité postérieure du sac branchial. L'estomac à paroi plisséc finement, en partie assez irrégulièrement. La première anse de l'intestin n'atteint pas le milieu du corps. Il y a 5o tenta- cules filiformes de grandeur différente. Les gonades comme «l'ordinaire. Ascidia Charcoti nov. sp. — Ile Wandel, 76 échantillons. Le plus grand long de i5 centimètres. Siphon buccal terminal, l'orifice buccal à 7 lobes, pourvus (h1 papilles coniques. Siphon cloacal, i/3 de la longueur plus en arrière, tourné à droite, à 6 lobes pourvus de petites papilles coniques. La surface lisse et glabre. Couleur orange vif. Tunique externe cartilagineuse, épaisse, avec de grandes cellules vacuolisées. Des vaisseaux sanguins abondent dans la tunique externe et conliennent de nombreux corpuscules oranges. La tunique interne médiocrement muscu- leuse; dans le tissu conjonctif s'accumulent encore les corpuscules oranges. Le sac branchial finement plissé. Entre a côtes longitudinales, deux plis, et sur chaque pli , 5 à 6 stigmates. Les corpuscules oranges s'accumulent dans les côtes transversales. L'entonnoir vibratile en forme de fer à cheval. Raphé dorsal à bord lisse. Tube digestif comme d'ordinaire. îa à \h tenta- cules filiformes à peu près égaux. Gonades comme d'ordinaire. Molgula maxima nov. sp. — lie Wandel, île Anvers, 17 échan- tillons. Le plus grand exemplaire long de 18 centimètres. Siphon cloacal tout en avant, terminal, court, mais large, l'orifice à '1 lolies. Siphon buccal aussi cour! et large sur le bord dorsal, plus en arrière: l'orifice a fi lobes. Le côté ventral est beaucoup plus long que le côté dorsal et se prolonge en un péd le court el large. La surface un peu chagrinée. La couleur gri sâtre, un peu transparente. Tunique externe mince, cartilagineuse, sans cellules vacuolisées. Tunique interne avec une musculature faible. Le Bac branchial avec 7 plis larges de chaque côté. Entre a plis. 8 côtes longitudi- nales. Stigmates arrangées assez irrégulièrement en rangées horizontales, Bouvenl un peu recourbées. L'entonnoir vibratile grand, réniforme avec l'ouverture des cornes en arrière el à gauche. Lti cornes contournées en volutes. Raphé dorsal court, large et à bord lisse. Le tube digestif forme une anse très étroite, à gauche du sac branchial. I. estomac a paroi lisse. — 473 — Tentacules au nombre de 32, dont 10 sont très petits. Gonades à chaque côte* en forme d'une grande glande hermaphrodite. Le sac rénal très grand. Halocynthia setosa nov. sp. — lie Wandel, a échantillons. Les deux échantillons obtenus de [a même grandeur, ovoïdes, longs de 7.") millimètres, larges de 45 millimètres el épais de 35 millimètres. Le corps tout couvert de poils, longs de >o millimètres, pourvu de petites épines. Les a orifices sessiles, quadrilatères , difficiles à trouver. Couleur en alcool grisâtre. Tunique externe mince, peu tenace, fibreuse, sans cellules à vacuoles. Tunique interne avec une musculature puissante, surtout par ses muscles transversaux. Sac branchial avec 6 plis larges de chaque côté. Entre •> plis. 6 à 8 eôtea longitudinales. Les côtes transversales do trois différents ordres. Dans les mailles. 10 à 1 2 stigmates, mais avec beaucoup d'irrégularités. Le tube digestif forme une anse largement ouverte et s'étend bien en avant. L'estomac spacieux, à paroi lisse. L'entonnoir vibratile en forme de fer à cheval, les deux cornes recourbées en volute. Raphé dorsal en forme de nombreuses languettes. Tentacules au nombre de ko, amplement rami- fie-;. Les gonades grandes et situées comme d'ordinaire. Styela flexibilis nov. sp. — Ile Wandel, 26 échantillons. Les animaux ont jusqu'à 1 h centimètres de long et 7 centimètres de large; à peu près cylindriques. Les deux siphons courts, dirigés en avant, les deux orifices quadrilatères. La surface porte de nombreuses excroissances coniques de la tunique externe, se terminant en une pointe aiguë. Couleur depuis le gris pâh' jusqu'au jaunâtre. Tunique externe mince et facile à déchirer, quoique filamenteuse. Un vaisseau sanguin entre dans les excroissances coniques. Tunique interne avec musculature faible. Sac branchial avec lx plis médiocrement larges. Entre 2 plis, '1 côtes longitudinales. Les côtes transversales de k différents ordres. Dans les mailles de nombreuses stig- mates', jusqu'à 20. L'entonnoir vibratile grand, en forme de 1er à cheval. les deux cornes contournées en volutes. Raphé dorsal large , à bord lisse. Le tube digestif situé dans le tiers postérieur du corps. L'estomac faible- ment stiir longitudinalement. L'anse de l'intestin très étroite; A o tentacules filiformes, inégaux. Les gonades ordinairement en forme de 2 grands polycarpes de chaque côté; parfois on en trouve 3 sur un côté. Plusieurs endocarpes attachés à la tunique interne. Styela Grahami imv. sp. — Ile \\;mdel. ta échantillons. Le plus grand exemplaire, loue de g centimètres ei large de '\ centimètres, cylindrique, les deux siphons courts, dirigés en avanf . les orifices quadrila- tères. La surface divisée eu [utils compartimenta par des sillons distincts. Couleur grise, un peu jaunâtre. Tunique externe mince, mais coriace, l'unique interne avec musculature médiocrement forte. Sac branchial — Ixlh — avec h plis très étroits de chaque côlé. Dans les espaces entre les plis, l'endo- style et le raphé dorsal, le nombre des eûtes longitudinales est bien diffé- rent. En commençant par l'endostyle, on trouve o, 3. 6, 10, h cotes lon- gitudinales. Côtes transversales alternant et de plus des (Viles transversales secondaires. Dans les mailles, 12 à \h stigmates, dont l'un est souvent beaucoup plus grand que les autres. Point de papilles sur les points de section des côtes. L'entonnoir vibratile en forme de fer à cheval avec les deux cornes contournées en volutes. Raphé dorsal éiroit et à bord lisse. Le tube digestif avec un œsophage long, l'estomac tourné en avant, n'attei- «.nanf pas le milieu du corps. L'intestin proprement dit forme une an s< • étroite, s", prolongeant en un rectum long. Tentacules filiformes au nombre de 10. Les gonades de chaque côlé réunis en une seule glande polycarpe liés longue, s'étendant sur toute la longueur du corps en faisant encore quelques courbures. Boltenia Tarqueti nov. sp. — lie Wandel, a échantillons. Le corps à peu près globuleux, avec un diamètre de ho millimètres; la queue, longue de 200 millimètres, a 2 millimètres en diamètre. Les deux siphons très courts, les deux orifices quadrilatères. Le corps se prolonge dans la queue sur la ligne ventrale non loin de l'orifice buccal. La ligne dorsale entre les deux orifices est droite, la ligne ventrale recourbée for- tement, tonnant les trois quarts du contour total. La surface lisse, faible- ment sillonnée. Couleur gris pâle, jaunâtre. Tunique externe mince, co- riace. Tunique interne avec une musculature bien développée du côté droit. Sac branchial avec 7 plis larges de chaque côté. Entre 2 plis, presque par- tout 6 côtes longitudinales. Les cotes transversales très irrégulières et sou- vent pas rectangulaires sur les côtes longitudinales. L'entonnoir vibratile en forme de fer à cheval, les deux cornes tournées en dedans sans faire des volutes, Raphé dorsal en forme de nombreuses languettes. Le tube digestif à gauche, faisant une anse simple assez étroite, s'éten lant à peu pies sur toute la longueur du corps. Tentacules au nombre de -'1. richement ramifiés. Sur le côté ventral ils sont égaux, sur le côté dorsal alternant grands et petits. Les gonades en forme d'une glande volumineuse à chaque côté. Celle du côté gauche dans l'anse de l'intestin. Boltenia salebrcsa nov.-sp. Ile Wiencke, 2 échantillons. Le corps propremenl dil long de i5 millimètres, large de 3 0 millimètres, «■pais de l8 millimètres. La queue longue de 90 millimètres, mais cassée, avec un diamètre <\>- 3 millimètres, ave la même position «pie chez l'espèce précédente. Les deux Biphons plus longs el distincts Les deux orifices qua- drilatères. La ligne dorsale entre les 3 siphons un peu concave el longue de •M.millim. La ligne ventrale fortement courbéeel longue de 85 milliin. La sur- face est ridéeel Billonnée très irrégulièrement, en partie couverte de petites — 475 — colonies de Bryozoaires. Couleur jaune grisâtre. La tonique externe mince, mais coriace. La tunique interne avec une musculature longitudinale dès forte sur les ,|, n\ ,-.',!. ;.. Sous la couche des faisceaux longitudinaux, des faisceaux diagonaux, qui se croisent rectangulairement. Le sac branchial avec 7 plis sur chaque côté, Entre deux plis, ordinairement 10 eûtes longitudinales, mais a une distance assez variable. L'arrangement des stigmates est très irrégulier, parce que les cotes transversales sont très variables dans leur course, de même que les vaisseaux longitudinaux secondaires. L'en- tonnoir vibratile en forme de fer à cheval, les deux cornes recourbées en volutes. Raphé dorsal en forme de nombreuses languettes à peu près fil i— formes. L'intestin comme dans l'espèce précédente. Les tentacules au nombre de 20, mais très variables en grandeur, alternant irrégulièrement, richement ramifiés, mais unilatéralement. Les gonades disposées comme d'ordinaire, grandes, celle de gauche dans l'anse de l'intestin. Gastiiopodes PBOSOHRANCIIES RECUEILLIS im; l'Expédition Antarctique Fjia\caise di J)' Charcot, par M. Edouard Lamy. Les Gastropodes prosobranches que M. le docteur Turquet a rapportés de l'expédition antarctique de M. le docteur Charcot ( iqo/i-iqo5), com- prennent 20 espèces, dont certaines sont représentées par des séries très nombreuses d'échantillons et qui proviennent de trois régions différentes. i° H y a d'abord 10 espèces de l'Antarctique recueillies dans les loca- lités suivantes : baie des Flandres et île Moureau, ile Wandel et baie Car- thage, île \\ iencke, île Anvers. 3 de ces formes sont connues depuis long- temps de la région Magellanique : Trophoti (îeversiaims Pallas. Lœvilitloriha ciilt'j •i)to:;ti Coiild, Nacella deaurata Gmelin. 3 ont été décrites de kerguelen en 1875 par M. E. Smilli : \eobucctnum Eatoni , Eatoniella kerguelenensis , E. culiginosa. ô ont été signalées de la Géorgie du Sud en 1 885— 1 886 par Ed. v. Martens et G. Pfeffer : Comineïïamodesta \. Mrts , Lœvilittorina umbilicata Pfr., Pellilittorina peïïita \. Mrls. Lacunella antarctica v. Mils, Nacella po- laris Hombr. et Jacq. Enfin h formes me paraissent être nouvelles : Cêri- ihium Charcoti, Laetitia wandelensis, Rissoà ïurqueli, MàrgûHta antarctica. 20 Dans la région Magellanique, à la baie Orangé, M. Turqtiet â f écoité Il espèces déjà connues dans ces parages : Euthria antarctica Reeve, Trophon lacinialus Martyn, 7V. liratus Couthouy, Photinida expansa Sow. 3° Parmi quelques Mollusques provenant de Port-Mâdfkl , en Patagonie, se trouve un petit Gastropode que je considère Comme pouvant constituer une espèce nouvelle : Turbonilla madrinensis, Mcsédm. XI. -Sa — 47G — 1. Neobi ccim m Katom E. Smith. 187"). Buccinopsis Eatoni E. Smith, Shells Kerguelen, .1»//. \lag. Va?. //«/.. 4e sér., vol. XA I . p. 68. 187;). Neobuccinum Eatoni E. Smith, Zool. Kor^uolen, Moll., Phil. Trans. Ray. Soc. London, vol. 168, p. 169, pi. I\. fig. 1. 1886. A. Ecttont Sm., Watson, Rep. tr Challenger», Gasterop. , p. a 16. antarctique : île Wiencke (drag. 20 et 3o métros). 10 individus; ile \\ and.l (haie Cartilage, drag. 2 5 mètres), 1 individu jeune. — [Ker- guelen. j 2. Cominella modesta von Martens. 1 8 8 r> . Cominella modesta v. Mabtens, Moll. Sud-Géorgien. Sitzungsber. Ges. Naturf. Fr. Bei'lin, Jahrg., i885, p. 91. 1 880. C. modesta v. Mils, v. Mabtens el Ppeppeb, Moll. Sûd-Georgien, Jahrb. Hamburg. Wiss. Anst., III Jahrg., p. 7.3, pi. I, lift. '1 « l>- Antarctique : ile Wandel, -2 individus: île Wieneke (drag. 3o mètres), 1 individu. — [Géorgie du Sud.] 3. ElSTlIlUA ANTARCTICA Reeve. i84G. Buccinum antarcticum Reeve, Conch. Icon., vol. III, Buccinum, pi. V, li;;. 3o. 1 Sf>8. Euthria. anlarctica Iho, H. et A. Adams, Gen. Bec. Moll., [. I. p. Mi. 1889. E. anlarctica Ad., de Rochebiune et Muiille, Miss. Se. cap Hom, Zool., Moll., p. Go. Baie Orange : •> individus, marée basse. - (lies Falkland, Patagonie.] li. Trophon Geversianus Palias. 177'!. Buccinum Geversianum Palus, Spicil. Zool., fasc. X, p. 33, pi. III, Gg. 1, 2. 1889. Trophon Geversianus Pall., de Rochebbunb et Ma bille, Mis. Se. cap Horn. Zool., Moll., p. 53. igo3. '/. Geversianum Pall., Pblseneeb, \oy. (tRelgican, Zool.. Moll., |>. 8. Antarctique : lie \\ iencke(drag. 3o mètres), 3 individus jeunes qui se rap- prochent par leur forme de la variété Philippiana Dunker el par leur sculp- ture du Tr. albolabratus E. Smith, de Kerguelen. — [Patagonie, Terre de Feu, détroil do Magellan, baie Orange, etc. | ."». Trophon lacini lti s Mail \ n. 1789. Huit ,1111m laciniatum Martin, Univ. Conch., vol. II. fig. ia. iS'17. Fusus laciniatus Mail., Reeve, Conch. Icon., vol. I\ , Fusus, pi. I\ , li;;. 1 '1 /'. — 477 — i85a-i85(j. F. lacinialus Mail., Goild, U. S. Expl. Exp. WilkesMoll., p. aa8, pL i<). fig. 378. 1 878. Trophon laciniatus Mart., Kobelt, Martini 11. Ghemn., Sysl. Conclu Cab. , éd. II, Purpuracea, a*" Ahlh.. p. >No, pi. 72, fig. <>, 7. 1889. T. laciniatus Mart., de Rocitebruhe <•[ Mabille, Miss. Se. cap Ilorn, Zool., Moll., p. 53. Baie Orange : 1 individu (marée bassr . [Détroit de Magellan, baie ( ) range, etc. j G. Trophon liratds Couthouy(1). is'i'i. Fitsus liratus Conthouy iiiss. , Golld. Proc. Boston Soc.Nat. tlist., vol. III, p. 1 h 1 . i85a-i856. F. liratus Couth., Goold., U. S. Expl. Exp. Wilkes, Moll.. p. a3i, pi. 16, fig. 982. is-s. Trophon liratus Couth. , Kobelt, Mart. 11. Chemn. , Sijsi. Conch. Cab., éd. II. Purpuracea, a'e Ahlh., p. 3io. Baie Orange : 6 individus (marée basse). — ■ [Baie Orange. | 7. Cerithium Charcoti nov. sp. Testa parva, coinça. Anfractus 7 1 2 convexî, longitudinaliter slriis lenuibus munili, spiraliter lilo granuloso funiculisque scabris fi ornati, quorum inferus gracilior suturam <>!>ti';;il et in anfr. ultimo basim cinjjit. Apertura rotundato- ovata; columella arcuata; canalis brevissimus. — Color iutescens. Long. : '1 millim., ô : diam. maj. : 12 millimètres. Fig. 1. — Cerithiutn Charcoti no\. sp. Coquille petite, conique, comprenant 7 tours t/-> convexes, ornés longi- ludinaiemenl de fines stries, transversalement d'un filet granuleux et de '1 cordons dont l'inférieur plus grêle recouvre la suture et dans le dernier lour circonscril la base. Ouverture ovale-arrondie ; columelle arquée; canal 1res court. - Couleur jaunâtre. Cette espèce ne doit pas être confondue ■^or la variété lirata Kobelt du Tr. Geversianu» Mart. u. Ghemn. , Syst. Conch. Cab., éd. II. Purpuracea, 2" abth.. I». 3o5, pi. 76. fi;;. 1-2). 3a. — 478 — Antarctique : 1 individu, fle Waildel (baie Garthage, drap;. Ao mètres \ Par 6a forme générale et son mode d'ornementation , ce Gérithe rappelle le C. plâcidum Gould, des mers de Gliino: mais, chez ce dernier", les tours sont plans et l'ouverture est subtriangulaire, le labre étant anguleux. 8. Laevilittorina caligixosa Gould. i85a-i856. Litlorina caliginosa Gould, U. S. Expl. Exp. Wilkes, p. 198, pi. XIV, fig. 2^10. 1879. Hydrobia caliginosa Gld. , E. Smith, Zool. Kerguclen, Moll., Phil. Tr. Roy. Soc. Londàh, vol. 168, p. 173, pi. IX, fig. 8. 1886. Laevilittorina caliginosa Gid., v. MvrtknscI Pfkffbr, Moll. Siid-Geor\>. Testa minuta, tarbinata, angtiste umbilicata. Anfractus 3 j :> gfadàtl, acule carioali, Bupra carmàna déclives, infra fere rectl. In anfr. ultimo magfio, carina altéra liasim convexam bi-iunii ulalam àngil : funiculus quoque afeam subsnturalein — 479 — dedivem in medio ornât, aliusque inler carinas majores inlercedit. Apertura ovata, marginibus callo jonctis; roluuiclla fere recta, labruni cronulalam. Oper- culum paucispiratum. — Color lutescens, carinae et funiculi fusci. Alt, : a millim. 5; diam. maj. : a millim. 5. Fig. a. — Laauna wandelensis nov. sp. Petite coquille à spire turbinée formée de 5 tours 1/2 étages, qui com- prennent un plan incliné limité par une carène aiguë et au-dessous une partie presque cylindrique. Dans le dernier tour, très grand , une autre carène limite la base convexe, qui est ornée de deux cordons concentriques. Un cordon plus grêle existe sur l'aréa subsuturale déclive et un autre s'intercale sur la partie cylindrique entre les deux carènes. Ouverture ovale, à bords réunis par une légère callosité; columelle presque droite; labre festonné. Ombilic étroit. Opercule paucispiré. Antarctique : île M andel (baie Carthage, drag. ho mètres), 1 seul indi- vidu de cette espèce qui offre l'aspect d'un Fossarus, mais possède un opercule paucispiré. 12. Laccnella antarctica von Martens. i885. Laeuna antarctica v. Martens, Moll. Siïd-Georgien , Sitztmgsber. Ge*. Naturf. Fr. Berlin. Jalirg. l885, p. 99. 1886. Lacunella antarctica Mrts, v. Martens et Pfeffer, Moll. Sud-Georgien, Jahrb. Eamburg. Wiss. Anst., p. 89, pi. II, fig. 1 a-f. Antarctique : ile \\ andel (plage), une quinzaine d'individus. — [Géorgie du Sud. ] 13. Rissoia (Ceratia) Turqueti nov. sp. Testa minima, elongata, subeylindrica, apice obtuso. Anfractus 5 convexi, sulci- spiralibus di*lantibus et striis incrément] longihulmalibiis sculpti, Apertura ovala: peiistoma continuum. — Color albido-lutescins. Long. : 3 millim.; diam. maj. : 1 millim. Très petite coquille allongée, subeylindrique , à sommet obtus. 5 tours convexes ornés de fins sillons transversaux el de stries d'accroissement lon- gitudinales. Ouverture ovale à péristome continu. — Couleur blanc jau- nâtre. antarctique : île \\ andel, 5 individus: lie Wienoke, a individus. — 480 — Cette coquille rappelle par sa forme le R. saxahlis Môiler des mers boréales: il diffère du R. aedonis Watson, de Tristan da Cunha. en ce quel au lieu de lignes spirales en saillie, on a ici une ornementation en creux. Fig. 3. — Rissoia Turqueti nov. sp. consistant en sillons très fins qui sont séparés par des intervalles aplatis beaucoup plus larges et qui sont croisés par des stries d'accroissement, existant seules chez le R. australis Watson, de Kerguelen. 14. Eatoniella kerguelenensis E. Smith. 1870. Eatonia kerguelenensis E. Smith, Sbells Kerguelen, Ann. Mag. Nat. Hist., A" sér. , vol. XVI, p. 70. 1876. Eatoniella kerguelenensis Sm., Dall, Nat. Hist. Kerguelen, Moll., Bull. U. S. Nal. Mon., a" 3, p. 4a. 1879. E. kerguelenensis E. Smith, Zool. Kerguelen. Moll., Phil. Tr. Roy. Sur. London, vol. 1C8, p. 17^, pi. IX, fig. 10. i88fi. E. kerguelenensis Sm., v. M aiitexs et Pfbffbb, Moll. Sûd-Georgien , Jahrb. Hamburg. Il iss. Anst., III Jahrg. , p. g4, pi. II, fig. •">. Antarctique : ile Wandel (baie Carthage, drag. 4o mètres), i5 ind.. atteignant en longueur h millim. ô. taille indiquée par Dali pour cette coquille, dont l'opercule porte à sa face interne un appendice claviforme. — [Kerguelen, Géorgie du Sud.] 15. Eatoniki.i.v caliginosa E. Smith. 187"). lùitmiia caliginosa E. Smith, Shi'lls Kerguelen, Inn. Mag. \. pi. I\ , fig. 9. issG. /'.'. caliginosa Sm.. Watson, Rep. r Challenger», Gasterop.,p. 6i4. Antarctique : baie des Flandres, •_> individus île celle liés petite forme, .1 opereule semblable à celui de l'espèce précédente. — | Kerguelen.] — 481 — I ('). îurbonilla madrinensis nov. sp. Testa parva, elongata, apice sinistre Sinfractus 7 î/a , llviter convexi, suliu-j profunda sejuncti, liris spiralibus '1 costisque m osis reticulati; basis spiralitci slriata. Ipertura ovata, marginibus callo tenui junctis; columella recta ;labrum paulo incrassatum. — Color griseus. Long.: '1 iniilim. .r> ; diam. maj.: 1 milliin. 5. Fig. h. - Turbonilla madrinensis nov. sp. Petite coquille allongée, avec apex sénestre. 7 tours 1/2 légèrement convexes, séparés par une suture profonde, à sculpture treillissée formée par l'entrecroisement de cotes longitudinales et de cordons spiraux. Ou- verture ovale, à péristomecontinu et légèrement épaissi. — Couleur grise. Patagonie : Port Madrin, 1 ind. Cette espèce ressemble un peu pour la forme au T. philomelae Watson , de Tristan da Cunha, dont il diffère par la sculpture rappelant celle du T. clathrata Jeffreys, d'Angleterre; mais ici les côtes longitudinales et les cordons spiraux sont d'égale importance. 17. Piiotinula expansa Sowerby. i83a. Margarita expansa Sowerby, Conch. 111., vol. 1, Margarita, fig. 16. 1 85a-i 856. M. persica Godld,U. S. Expl. Exp. Wilkes,p. 193.pl. iU, fig. a3o. 1878. '/. violacea Ref.vk, Conch. ïcon., vol. XX, Margarita , pi. I, fig. 5. 1*711. Trorluis (Photinula) expansus Sow. , E. Smith., ZooI. kerfjnelon, Moll., Plul. TV. Roy. Soc. London, vol. 1 GS , p. 177. îH.sti. Margarita [Photinula) expansa Sow., v. Martens et Pfeffer, Moll. Sùd- Georgie n,Jahrb. Hamburg.Wiss; Ans t., III Jahrg., p. 100, pi. Il, fig. 10. 190a. Photinula expansa Sow. , v. [hbbirg, Photinula Arten Mageilanstr. , Nacli- richls. deutsch. Malak. Ges., .'i'i"r Jahrg., p. 99. Baie Orange : 1 petit individu qui offre les caractères, précisés par M. von Ihering, permettant de distinguer cette espèce du /'. violacea King. — [Détroit de Magellan , Kerguelen, Géorgie du Sud.] 18. Margarita antarctica nov. sp. Testa orbicularis, depresso-conica,'uml>ilicatn. Anfractus h convexi, laevigali; ultiinns latns, obscure angulatus, et tantum ^liiis incrément] munitus. Apertura — A82 — magna, obliqua, subcircularis , intus iridescens; peristoma in adultis contmuum. Umbilicus profundus. Operculum corneum multispîratum. — Color griseo-caeru- lesct'iis Mil \ iridescen6. Alt. : 9 millimètres; diam. maj. : i •! millirnèfres. 4 Fig. 5. — 1 , 1°, 1\ Margarita antarctica nov. sp. ; 2, ind. jeune. Coquille orbicuiaire, obluso-conique, profondément ombiliquée. h louis convexes, dont le dernier tour es! orné seulement de stries d'accroissement. Ouverture oblique, subcirculaire, narrée intérieurement, à bords réunis par une callosité chez l'adulte. Opercule multispiré. — Couleur gris bleuâtre ou verdàtre. Antarctique : une soixantaine d'individus, provenant de la baie des Flandres et de l'île Wandel (baie Carthage, drag. ho mètres). Cette coquille représente dans les mers Antarctiques, où sont nombreuses les Photinula imperforées, les Margarita ombiliquées, des mers boréales. du type M. hcliciiui Fabr. , parmi lesquelles elle ressemble surtout au M.um- bilicalis Brod. et Sow., tel que l'a figuré PfefTer pour des exemplaires de Cumberland Sound (Terre de Baflin) (Jahrb. Htnnhirg. Km. An.sl.. III Jabrg. , 1 886, p. 63, (ig. î ). Elle n'offre comme sculpture que des stries d'accroissement à l'exclusion de toute ornementation spirale, ce qui la dislingue notamment des M. charopus et M. bryclùus Watson, formes trouvées par le «Challenger» dans les mers australes, à Kerguelen et au large de celle lie. Les exemplaires jeunes sont moins déprimés, comme le montre celui représente dans la fig. 5, 2. 19. Nacelu (Patinella) aenea Martyn var. df.ai rata (Jnielin. 1789. Patella aenea Martyr, Cuir. Canch., vol. I, fig. 17. 1790. /'■ deaurata Gmblin, Syet. nat., éd. XIII, I. I. p. 8719. 1879. P. (Patinella) aenea Mari. var. deawita 6m., K. Smith, Zool. Kergoelen, Mi. II., l'hit. Ti. 11. Soc. London, vol. iiis, p. 179. 1891. Nacella un, m Mart. var. deaurata (im. . Pilsbri , m Tryon, M an. of Gonch. , vol. Mil. p. 118, pi. \l.\l. fig. 84-36. Kjo3. Pi. oenea Mart, var. deaurata < > m . . I'ii-imm;. Voy. iBelgica», Zool., Moll., p. 7. — -483 — Antarctique : ile WandeJ (drag. 3o mètres), 5 individus. — [Détroit de Magellan, kerguelen.] Les cof[uilles que je rapporte à cette variété sont ornées de côtes rayon- nantes, et leur coloration interne est mélangée de blanc et de brun, avec rayons d'un brun bronzé. 20. Nacella (Patinella) polaris Hombron et Jacquinot. i84i. Patella polaris Hombron et Jacquinot, Moll. «Astrolabe» et mêmes régions. M. Ph. Dadt- zenbbrg a -'il l'amabilité de faciliter ma lâche en me permettant de consul- ter les types de sa riche collection : qu'il veuille bien recevoir ici mes plus sincères remerciements. Limioolaria turriformis Martens. Cette espèce a été recueillie par M. Lacoin, aux environs de Fort-Lamy, sur les bords du Chari. Ce voyageur a rapporté, avec le type, une belle variété que je suis heureux de lui dédier. La variété Lacoini Germain qov. form. diffère du type L. turriformis Par sa forme plus allongée, plus étroite en bas; par sa spire plus acu- minée, à croissance plus régulière, composée de 11 tours moins convexes, séparés par des sutures cependant assez profondes; par son dernier tour moins ventru: par son ouverture proportionnellement plus petite: enfin par son ombilic un peu plus ouvert. Cette belle coquille est intermédiaire entre le type de Martens et la va- riété Neumanni du même auteur . Elle se distinguera facilement de cette dernière variété par sa spire plus régulière . dont le dernier tour est . propor- tionnellement, moins développé, et parson bord columellaire moins élargi e1 moins réfléchi sur l'ombilic. La variété Lacoini atteint les dimensions sui- vantes : hauteur max.,io5 millimètres: diam. max., 38 millimètres; — haut, de l'ouverture, 39 millim. 5; diam. de l'ouverture, 9.0 millimètres. Trochonanina crenulata Germain, nov. sp. Cette espèce ne peut être rapprochée que du Trochonanina Leroyi Bour- guignat à), dont elle se distingue très facilement : Par sa forme moins haute en dessus et moins bombée en dessous, res- semblant en dessus, comme l'espèce de Bourguignal, à un chapeau chinois mais à bords plus concaves; par sa spire à croissance plus lente avec un dernier tour à peine plus grand que l'avant-dernier; par ses tours légère- ment embrassants; par son ouverture plus étroite; enfin par sa sculpture particulière qui n'a d'analogue chez aucun»! espèce du genre. Le Trochona- u) Gkumain (Loi is i, Note préliminaire sur les Mollusques recueillis par les membres de la mission A. Chevalier, dans la région du Tchad el le bassin du Chari; in Bull. Muséum hist. tiat. Paris; 190Û, p. 166-&71. VIabtbhs l E. \on i. Sachrichts. Malakozool. Gesells., décembre 1 *;».">. p. 181. W Mahtbns (E. »ow), Beschalts Weichth. Ost-Afrikas, 1897, p. io3, Taf. IV fig. i5. <4) Bodbodionat (J.-R.), Mollusques \frique équator. , mars 1889, p. 18 , pi. Il, fig. i3-i '1. — 485 — nina crenuïata a ses tours inférieurs ornés d'une carène très aiguë, finemienl el assez régulièremenl denticulée. Hauteur, i i millimètres; diamètre, i5 millim. 5; - hauteur de l'ouverture, 9 millimètres : diamèlre, '1 milli- mètres. Je donnerai , très prochainement, une description complète et une figu- ration de cette très remarquable espèce. Environs de Zanzibar. [M. Raffrat, 1891.] Limnaea tchadiensis Germain, nov. sp. dette Limnée se distinguera de L. undussumœ Martens(,) : Far sa forme moins longuement allongée; par sa spire beaucoup plus brève, composée de trois fours et demi, plus convexes et, par suite, séparés par des sutures plus profondes; par son ouverture plus largement ovalaire, plus nettement anguleuse en haut, mais beaucoup plus régulièrement arrondie en bas; par sa columeile extrêmement tordue, remarquable par sou aspect filiforme. Hauteur maximum, 11 millimètres: diamètre maximum, 6 millim. 5; hauteur de l'ouverture. 9 millim. 5; diamètre de l'ouver- ture, h millim. 5. Sud-est du lac Tchad. (Mission \. Chevalier.) Physa (Isodora) tchadiensis Germain, nov. sp. Le Physa tchadiensis est une espèce qui se rapproche surtout du Physa strigosa Marlens'~y, mais qui s'en distingue : Par sa forme plus allongée: par sa spire plus haute à tours beaucoup plus convexes, séparés par des sutures extrêmement profondes, ce qui donne à la coquille une apparence scalariforme : par son dernier tour très ventru; par son ouverture beaucoup plus petite, moins ovale-allongée , avec un bord externe très largement convexe inséré plus bas. Celte nou- velle Ph y se parait, à première vue, largement ombiliquée: en réalité, la fente ombilicale est excessivement étroite, mais elle es1 bordée, à une dis- tance plus ou moins grande suivant les échantillons, par une saillie très apparente du dernier tour, ha columeile est moins tordue que chez le Physa strigosa; enfin le bord columellaire , notablement épaissi, est toujours légèrement rélléchi sur l'ombilic. Manieur, 10-11 millimètres; diamèlre. 7 millim. 5-8 millimètres; hauteur de l'ouverture, 6 millim. 5; diamètre de l'ouverture, h millim. 5. Le caractère le plus importanl de celte espère esl l'angulosité très mar- quée qui enloiire l'ombilic . angulosité comparable ;i relie que l'on observe chez les Lanistes du groupe du Lanistes lybicus Morelet. Maeten! E. voh), BeschalU Weichth. Ost-Afrikaa, 1897, p. i35, Taf. I, 6g. 18, et Taf. VI, fig. a. Martehs (E. von), lue cit., 1897, p. i->o, Taf. VI, li;j. 1 1. — 486 - Le Physn tchadiensis étant très polymorphe, je distinguerai les variétés suivantes : Var. regularis Germain, nov. var. Diffère du tvpe par son enroulement plus régulier, sa spire moins tor- due, dont ledernier tour, bien régulièrement convexe, est notablement plus développé. Var. disjuncta Germain, nov. var. Diffère du type par sa spire extrêmement tordue à tours très convexes. Les mutations suivantes se définissent d'elles-mêmes : Var. ex-forma : kt.ata Germ. Var. ex-forma : ventmcosa Germ. Var. ex-forma : brevispmata Germ. (I). Var. ex-colore : albida Germ. Var. ex-colore : castanea Germ. Var. ex-colore : transldcida Germ. Le Physa tchadiensis parait très abondant. Lac Tchad, archipel Kouri, octobre 1903. [Mission A. Chevalier.] Lac Tchad, terrasse sableuse, entre les divers pitons de l'Hadjer el If amis, juin 190/4. [Mission Lacoin.] Lac Tchad , archipel Kourassa, île de Kiri, juin 190/1. [Mission Lacoin.] Physa (Pyrgophysa) Dautzenbergi Germain, nov. sp. M. Chevalier a recueilli, dans le Sud-E6t du lac Tchad , un seul échan- tillon , en parfait état , d'une espèce nouvelle appartenant au groupe du Physa (Pyrgophysa) Forsl.uli Ehrenberg . pi. I. fig. s-<.)-ï Je propose, pour l'espèce de Dunker, le n< le Physa (Pyrgophysa) Dunkeri Germain. — 487 — sauce spirale extrêmement rapide : les deux premiers tours sont tout à fait exigus, lé troisième très grand <'t le dernier constitue, à lui seul, plus des quatre cinquièmes de la hauteur totale de la coquille. L'ombilic, réduit à une fente très étroite, est partiellement recouvert par une légère réflexion du bord apertural. Hauteur, 7 millimètres; diamètre, 2 millim. 5: hauteur de l'ouverture, 3 millim. 5: diamètre de l'ouverture, 2 millim. 26. Ampullaria ciiariensis Germain , nov. sp. 1/ impullaria chatiensis est une espèce présentant des aflinités avec les Ampullaria Dumesnili Billote !) et A. Rucheli Billole(2). Comparée à 1' I. Ritcheti , notre espèce s'en distingue : Par sa forme plus nettement triangulaire par suite de la turgescence plus accentuée de la partie supérieure du dernier loin-, et par son ombilic beau- coup plus étroit, presque entièrement recouvert chez quelques échantillons, mais en tous les cas réduit à une fente étroite. Ce dernier caractère rapprocherait I' I. chariensis de VA. Dumesnili Bill., mais la première de ces coquilles possède une spire beaucoup plus brève, et son ouverture, plus développée en hauteur, est insérée plus bas. Hauteur, 35-3q millimètres: diamètre maximum, 3i-34 millim. 5; hau- teur de l'ouverture, 9.8-33 millimètres -.diamètre del'ouverture, 17-19 milli- mètres. Bas Ghari, entre Bougouman et Fort-Lamy, juin 1906 (mission Lacoin). Le bas Ghari et le lac Tchad (M. le capitaine Duperthuis, 1905). Je rapporte également à cette espèce un échantillon jeune d'une petite Ampullaire recueillie dans le lac Tchad (Archipel Kouiï, octobre 1903) par M. Chevalier; il mesure : hauteur, 3a millim. 5; diamètre, 26 milli- mètres ; hauteur de l'ouverture, 26 millimètres; diamètre de l'ouverture, 1 o millimètres. Lanistes gribinguiensis Germain, nov. sp. Cette espèce se rapproche surtout du Lanistes libyens Ylorelel (,1) tant par son enroulement que par" la position de sa carène spirale: mais elle s'en distingue par un caractère essentiel, tandis que, chez le Lanistes lybicUs et toutes les espèces de ce groupe, la fente ombilicale est entourée par une angulosité plus ou moins saillante mais toujours très visible: la perforation ombilicale est ici simple, ne présentant aucune trace d'angulosilé. D'autre lîi t.1.0 r 1 k (René), Recette. Ampull. contint afric. ei diagn. Ampullaires nonv., in Bulletin $oe. fnalaeel, France, II. iSs;», p, m'i, pli VI. li;;. 9 1 Impullaria Du- metniliànû). Billotte (René), loc. cit.. i885, p. io5, pi. VI, fig. 1. \Imiu. i.m. Revue 100I1, i848, p. 36/j; et Sér. Conehyhj I, i868t p. 98, pl.DI.fig.9. — 488 — part, la spire, moins haute (pic chez les L. lybicus ou L. Vignoni Bourg (1), sf rapproche un peu de celle du L. Foai Germain " . Enfin, le L. gribin- guiensis présente assez l'aspect dû L. Stuklmanni Martens . mais cette der- nière coquille n'esl pas ombiliquée. Hauteur, 20 millimètres; diamètre maximum, lq millim. 5; hauteur de l'ouverture, \h millimètres; dia- mètre de l'ouverture, 11 millimètres. Le Gribingui, dans L'Oubanguî (Mission A. Chevalier). Corbicula Lacoini Germain, nov. sp. Cetle espèce, cpii parait très abondante, peut être considérée connue l'espèce représentative, dans le lac Tchad, du Corbicula Soleilleti Bourgui- Mnat;' d'Ethiopie. Elle se rapproche il«' l'espèce de Bourguignat par sa forme générale plus haute que large et ses sommets bien saillants: mais elle s'en éloigne : Par sa charnière ornée de dénis beaucoup plus fortes 1 notamment, les cardinales qui sonl très saillantes et plus allongées); par ses sommets encore plus saillants: enfin par son test bien pins délicàtemenl strié. Les stries du Corbicula Lacoini sont très fines, assez régulières et également espacées: elles s'effacent à peu près complètement au voisinage des sommets, ce qui donne à la coquille un aspect lisse et luisant. Hauteur maximum. 1 ^> milli- mètres ; diamètre maximum , 10 millim. 5. Lac Tchad ( Mission Lerfant). Lac Tchad, archipel Kourawa, Ile de Kiri, terre de Mirombon | Mission Lacoin ). Lac Tchad. JNegelona-kindora , coté Nord Est (Mission Lacoin). J'ai déjà eu, dans une précédente note(5;, l'occasion de faire remarquer M Bourguignat (J.-R.), Mollusques Afrique équator., mars 1889, p. 177. l u> tard en détail sur ces I orbicules, l'examen des types de l'auteur m'ayant prouvé qu'il ne s'agissail ici que d'une seule espèce. Le G. cal- lipyga, notamment, ne saurait Be distinguer autrcmenl que par sa taille plus faible, du C. Soleilleti. (humus (Louis), Bullet. Muséum hist. natur. Paris, 190^, p. '171. <•! 1905, p. 9&9< — 489 — que la faune du Tchad présentait des analogies assez étroites, d'une pari nwv celle des grands lacs africains — et notamment le Nictoria-Nyanza — : d'autre part et surtout avec celle du bassin du Nil. C'est ainsi que l'on trouve, dans le lac Tchad, le Vivipara Lenfanti Germain (1), espèce repré- tative du Vivipara costulata Martens [= Vivipara jucunda Smith] du ;;h- \ ictoria-Nyanza. On y rencontre aussi, plus ou moins abondamment, les espèces suivantes qui toutes se retrouvent dans la vallée du Nil : LlMICOLARlA RECTISTRIGATA Smith, L. CONNECTENS Martens. LlMNAEA ÀFBJCANA lill|)|)., L. EXSER.TA Mail. Physa truncata Bourg. ! , Ph. strigosa Mart. , Ph. Forskali Ehr. Planorbis sodanicgs Mart. , Pl. adowensis Bourg., Pl. Bridouxi Bourg. Mr.I.AMA TDBERCULATA Midi. \ i vi para onicolor 01. Cleopatra bolimoides 01.: Cleop. cvclostomoides 01. AmJpullaria speciosa Ph. Umo (Nodularia) .egvptiaca Gaiil. m. MOTELA ANGUSTATA Sow. . Spvtiia rdbens Gaill.: Sp. rotundata Mart. CoRBICDLA RADIATA Pair. /Etheria Cailliaudi de Féruss.; etc. Enfin M. le lieutenant Hardelet a l'apporté, du lac Tchad, quelques exemplaires d'un Pliodon de la section des Cameronia que j'aurai à décrire et à figurer très prochainement sous le nom de Pliodon (Cameronia) Hardeleti Germain (4). On voit encore, par ce dernier exemple, que la l'aune malacologique du Tchad est surtout nilotique, puisque les Pliodon qu'on y rencontre appartiennent à la série du Pl. Spekei. On voit aussi que les vastes régions qui s'étendent entre le lac Tchad et l'Abyssinie constituent une seule province malacologique parfaitement homogène. 1 Germain (Louis), Bullet. Muséum hist. natur. Paris, 1900, |». a56. \l. le lieutenant Lacoin ;i recueilli en abondance, dans le lac Tcbad, un Unio distinct de Yœgyptiaca. Je le décrirai prochainement sous le nom d'unio (Nodularia) Lacoini Germain. Les individus de cette espèce qui habitent le lac Tchad sont remarquables par l'épaisseur de leurs valves; il-- constituent une variété ponderosa Germain. Cette variété a été rapportée par M. le lieutenant Hardelet. 1 \l. le lieutenant Mou. a également recueilli, dans le Tchad, un très bel exemplaire d'un Pliodon de grande taille différent du /'/. (Cameronia) Hardeleti Germain. Je le décrirai, avec cette dernière espèce, sous le nom de Pliodon (Ca- meronia) tchadiensis Germain. 490 Liste des Mollusques acéphales du golfe de Tadjourab (Mission Cn. Gravier, igoâ), par M. H. Anthony. Au cours de sa mission dans le golfe de Tadjourab, M. Ch. Gravier récolta un grand nombre de Mollusques Acéphales, qu'il rapporta les uns à l'état de coquilles sèches, les autres conservés dans l'alcool avec leurs parties molles. Il voulut bien m'en confier l'étude. Ce que je publie ici est une simple liste de ces Acéphales, réservant pour un mémoire ultérieur les figurations d'espèces intéressantes, les des- criptions anatomiques des types peu connus, la discussion des caractères d'adaptation, etc. Cette liste n'est pas l'énumération complète des Mollusques Acéphales rapportés par M. Ch. Gravier. Quelques individus , en effet, ont pu se trouver mélangés à d'autres animaux, actuellement entre les mains de spécialistes, d'autres sont certainement restés fixés sur des Polypiers ou simplement re- tenus entre leurs branches. Lorsque tous les matériaux qui ont été confiés au dehors en vue de la détermination et de l'étude seront revenus au Labo- ratoire de Malacologie, j'aurai certainement à publier une seconde liste complétant celle-ci. Aroidn»'. Les animaux du genre Arca ont fait l'objet d'une élude spéciale de la part de M. Ed. Lamy (1). 1. Pectunculus pegtiniformis Lmck. Lamarck, Eucycl. method., pi. CCCXI, 6g. '.\. — Reeve, Conch. îcon., vol. 1, pi. III, sp. 1 1. -2 exemplaires conservés dans l'alcool; recueillis sur les Porites daus la baie de Djibouti. Vlytiliriiie. _'. MoDIOLA ACRICI LATA krail >. Kr.uiss, Sudafr, Mol/., p. ao< t. H, fig. h. — Chemnitz. 8ysU Conch. ('oh., pi. \\I\ . fig. i el ■>. ao exemplaires" complets, secs, et s \alves isolées dotil quelques-unes BOÏlt ni mauvais élal; recueillis sur les Polypiers vivants dans tous les récifs 'If la baie, sons toujours au moins i mètre a eau à marée basse. 1 Lauv, Liste des Vrches recueillies par M. Ch. Gravier à Djibouti lqoA. Ilull. \hix. d'Hist. mil.. K|ci'i. n r>. — 491 — 8 exemplaires conservés dans l'alcool: dragués à i5 ou -jo mètres de profondeur aux récifs du Pingouin et du Météore. a exemplaires nmscrvés dans l'alcool; recueillis aux îles Musha sur des Pocillopores morts. •2 exemplaires jeunes conservés dans l'alcool: recueillis sur les Porites de la baie de Djibouti. » )). Septi fer Kiucssi Dunker. Dunker, Corn, de seplif., p. 7. — Chemnitz , Syst. Conch. Cab.} pi. VI, ûg. 1 a G. 8 exemplaires complets, secs, et 1 valve isolée; recueillis dans les mêmes conditions que les exemplaires secs de MoHiola auriculala Krauss. 1 exemplaire jeune conservé dans l'alcool; dragué à 10 ou i5 mètres de profondeur dans les sables du port d'Obock. 'i. LlTHODOHUS TERES Pllilippi. Philippi, Ibbild. und Bech. Conch., vol. II. p. i'i. Carotta variegata Brugière. Bruguière, Encycl. Meth., p. 607. — Chemnitz, Syst. Conch. ('ah., vol. X, pi. III, fig. 8 et 9. 3a exemplaires complets, secs: recueillis au récif de la Glochetterie à Obock, à mer basse dans les fissures des Polypiers morts de la ligne de liant fonds. Lucialdae. 6. Diplodonta SAviGNïi \ aillant [Lucina edentula ludoin). Savigny, Descript. Egypte, pi. VIII, fig. 7. — Vaillant, Journ. de Con- chyl., i865. 1 exemplaire complet, sec. et 1 valve isolée; recueillis dans les sable* silins en face de la Résidence à Djibouti. Ces sables découvrent à toutes les marées. Cyprlnldae» 7. Libitina (cypricardia) gunaïca LmcK (modesta Kobelt). Rceve, Conch. Icon., yoI. I. pi. Il, fig. i3. 20 exemplaires complets, secs; recueillis sur la ligue de hauts fonds du récif de la Glochetterie à Obock, à mer basse. Muséum. — xi. 33 — 492 — C ar1I M BIRADIAT1 M Bl'Ug. Bragière, Encycl. Method. — Reeve, Conch. Icon.. \ol. II, pi. \, fig. /19. 1 exemplaire complet , sec, recueilli au cours d'un dragage par 20 mètres de profondeur aux récifs du Pingouin et du Météore. 1 valve isolée, recueillie à Obock à marée basse sur le récif de la Clo- chetterie. 9. Cardium australe Sow. Sowerby, Proc. Zool. Soc, 1M0. Reeve. Conch. Icou., vol. If, pi. XIX, fig. 97. h exemplaires complets, secs, et 1 valve isolée: recueillis au récif du Météore 1 baie de Djibouti) au cours d'un dragage de i5 à -jo mètres de profondeur sur fond de sable. 10. Cahdium pàpvraceum Chemn. Cbemnilz, Syst. Conch. Gab., vol. VI, p. 190, pi. \\ III. — Sowerby, Conch. Illas.. lig. 56. — Reeve, Conch. Icon., vol. Il, pi. Il, lig. q. 1 exemplaire complet, sec: recueilli au récif des Messageries sur le sable de la plage sous quelques centimètres d'eau à marée basse. 11. Cardium fragum Linn. Linnaeus, Syst. Nat.. p. 1 ia3. — Reeve. Conch. Icon., vol. II, pi. IV, sp. 23. 1 exemplaire dans l'alcool, recueilli aux lies Musha. 1 exemplaire dans l'alcool, recueilli au cours d'un dragage par 20 mètres de profondeur aux récifs du Pingouin et du Météore. I "2. Cardium peregrinum Jouss. Jousseaume, Bull. Soc. Zool. '■'< exemplaires complets, secs et >? valves isolées aux îles Musha (Grand Récif) ;i la plonge sous 1 mètre d'eau à liasse mer dans les Polypiers. CliaitiMae. 13. Chama reflexa Reeve. » Reeve, Conch. Icon., lig. i(i. — Chemnitz , Syst. Conch. Cab., pi. \lll. li;;. 1 et 2. 1 exemplaire complet, sec el 1 valve isolée trouvés fixés sur un Porite. l/i. Crama bbassica Reeve. I!ee\e. C.oiicli. Icon., lig. 3l. — Oliemililz . Si/si. Concli. Cab., pi. Q, lig. 1. — 493 — 6 exemplaires complets, secs, et i valve isolée; recueillis sur les Poly- piers vivants, au grand récif de l'île Musha et au récif des Messageries, sous au moins i mètre ou a mètres d'eau à marée liasse. 3 exemplaires dans l'alcool : recueillis aux récifs du Pingouin et du Météore i Djibouti) dans un dragage par i5 ou 20 mètres de profondeur. 1 5. Chama Jcki:sii Reeve. Reeve, Conch. ïcon., fig. 39. — Chemnitz, Syst. Conch. Cab., pi. \ll, fig. 1 e! ■•. 1 exemplaire complet, sec el 7 valves isolées: recueillis aux îles Musha et au récif des Messageries sous toujours 1 ou 2 mètres d'eau à marée basse. i> exemplaires dans l'alcool recueillis sur la ligne de hauts fonds du récil de la Clochetlerie à mer basse (Obock). 16. Chaula iostoma Cour. Conrad, Journ. icad. de Philadelphie. — Reeve, Conch. lcon. , vol; IV, pi. il, fig. 97. 27 exemplaires complets, secs, et 2 valves isolées: recueillis au plateau du Serpent (Djibouti) à marée basse. 3 exemplaires dans l'alcool, recueillis à la côte à marée basse, à Maskalli (iles Musha). 17. Chama imbricata Rroderip. Broderip, Trans. Zool. Soc, vol. I, p. 3oA, pi. XXXIX, fig. 2. — Reeve, Conch. lcon., pi. 1 et M, fig. 3. 17 exemplaires complets, secs et 1 1 valves isolées: 1 exemplaire dans l'alcool: recueillis à mer basse à Maskalli. 2 exemplaires dans l'alcool, recueillis sur les récifs situés au nord de l'embouchure de la rivière d'Ambouli, à 0 mètres de profondeur. 18. Chama Ruppellu lieeve. Ree\e. Conch. lcon., vol. 1\, pi. VI. sp. 3o. 1 exemplaire dans l'alcool, dragué sur les récifs silués au nord de l'embouchure de la rivière d'Ambouli, à (i mètres de profondeur. Triducuidne. 19. Tridacna blongata Lmck. Lamarck, Animaux sans vertèbres, vol. VII, p. 9. — Reeve, Conch. lcon. , vol. \l\ . pi. II, sp. 2. 6 exemplaires complets, secs, recueillis sur les récifs au large de l'île Musha sous au moins 1 ou 2 mètres d'eau à marée basse (3 exemplaires dans l'alcool extraits de leur coquille, provenant vraisemblablement de trois des coquilles ci-dessus désignées). ."> exemplaires dan- l'alcool provenant de la môme localité. 33 . — 494 — i exemplaire dans l'alcool provenant du récif de la Glochetterie (Obock) sous 1 ou a mètres d'eau à marée basse. Ycneridac. 20. DoSINIA HISTRIO dm. Gmelia, Syst., p. 3287. — Chemmitz, Syst. Conch. Cab., pi. I\, lig. 9. 1 exemplaire complet, sec, recueilli dans les feules de Polypiers morts sous 1 on 2 mètres de profondeur à mare'e basse au récif des Messageries ( baie de Djibouti). 21. Dosinia s]).? (indéterminable). 1 valve isolée recueillie à la drague dans les récifs d'Ambouli par 6 mè- tres de fond sur du sable grossier. 22. Merbtrix (Lioconcha ) si lcatinà Lmck. Lamarck, Animaux sans vertèbres, vol. V, p. 568, n" 29. — Chemmitz , Syst. Conch. Cab., pi. XII, lig. 1 et 2. 2 exemplaires complets, secs, et 7 valves isolées: recueillis au lîécif N. d'Ambouli (baie de Djibouti) dans le sable de la plage, sous une couche d'eau de 1 mèlre ou 2. 3 exemplaires conservés dans l'alcool; recueillis au récif du Pingouin et du Météore, au cours d'un dragage par 20 mètres de profondeur. 23. Merbtrix i Lioconcha) Callipyga Born. Boni: Mus. ('es. Vindob., p. 08. pi. VI, fig. 1. — lîœiner, Monogr. der MoUusken gattung I mus. 9 exemplaires dans l'alcool: recueillis à l'intérieur des ûssures des ro- chers de la côte de l'île Maskalli. 2/i. Mebetrix (Lioconcha) picta Lmck. Lamarck. [nimaux sans vertèbres, vol. M. p. 069. — Reeve, Conch. Icon., vol. XIV, pi. W. lig. 4a. 6 exemplaires complets, secs, et 7 valves isolées: recueillis dans les mêmes conditions que les exemplaires de l'espèce précédente. 5 exemplaires conservés dans l'alcool, dragués par 18 mètres de pro- fondeur au large de Maskalli. 1 exemplaire jeune conservé dans l'alcool et recueilli aux récifs du Pin- gouin et du Météore, au cours d'un dragage par i.r> ou 90 mètres de pro- fond ■. 25. MlIlITItIX (DiONE) I MIIOMI.I.A Lmck. Lamarck, inimaux sans vertèbres , vol. VI. p. 3io. — Sowerby, Th. Conch., pi. CXXX, lig. 6. — Reeve, Consh. Icon., vol. \l\ . pi. 7. lig. 27. — 495 — (i exemplaires complets, secs el a conserves dans l'alcool, recueillis à marée basse dans 1»* sable vaseux au voisinage de la Résidence de Dji- bouli. 26. Mkrktrix i Gytherea) corrcgata Chemn. Gheinnitz, Syst. Conch. (lab., pi. \\ 111. fig. 3 et 4. i exemplaire complet, sec, recueilli à la plonge sous i ou -2 mètres d'eau; enfoncé dans le sable (récifs des Messageries, baie de Djibouti). 27. Mkrktrix (Cytoerba) ervcina Linn. Linnaeus, Syst. Nat., p. n3i. — Ghemitz, Syst. Conch. Cab. i exemplaire complet, sec, recueilli an récif du Météore dans nn dra- gage sur fonds de sable, par i ou a mètres de profondeur. 28. Circe pleceia Hauley. Hanley, Proc. Zool. Soc, 1 844. - - Reeve, Conch. Icon. , vol. XIV. pi. IV, fig. 17. 8 exemplaires complets, secs: recueillis;! marée basse dans les fentes des Polypiers morts, au récif des Messageries. 29. Circe varians Reeve. Reeve. Conch. Icon., vol. XIV, pi. I\. fig. 3q. 2 exemplaires complets, secs, et t exemplaire conservé dans l'alcool: re- cueillis au cours d'un dragage par 20 mètres de profondeur aux récifs du Pingouin et au Météore. 30. Circe pectinata Linn. Linnaeus, Syst. nat., p. 11 35. — Reeve; Conch. Icon., vol. XIV, pi. \ . fig. 9 0. 8 exemplaires complets, secs, et 3 valves isolées; recueillis à Djibouti (plateau du Serpent) dans le sable, au pied de la falaise. 1 exemplaire dans l'alcool, recueilli au cours d'un dragage, par i5 à 20 mètres de profondeur, aux récifs du Pingouin et du Météore. 31. Veneébpis hacrophylla Desb. Deshaves : Proc. Zool. Soc. i853. — Reeve. Conch. Icon., vol. \IX, J sp. a3. 1 exemplaire complet, sec; recueilli entre le récif du Météore et celui du Pingouin, au coins d'un dragage par ao mètres de profondeur sur fonds de sable grossier. 32. Vkm s reticAata Linn. Linnaeus. Mus. Mr., p. 5o3. — Reeve. Conch. Icon.. pi. \. fig. 3'i. ô exemplaires complets, secs: recueillis à marée basse sur la ligne de liant fonds du récif de la Clochetterie à < Ibock , sur les Polypiers morts. — 196 — 33. Tapes Deshatesu Hanley. Ilanlev. Wootl Intl. Test. App., pi. XVI, 35. — Reeve, Conch. Ieon., vol. XIV, pi. 11,11;;. k. 19 exemplaires dans L'alcool, recueillis aux récifs du Pingouin et du Mé- téore au cours d'un dragage par no mètres de profondeur. 2 exemplaires dans l'alcool, recueillis au récif de la Glochetterie, à Obock. 1 exemplaire dans l'alcool recueilli au récif des Messageries. Petricolidae» 34. Pktiucola (Chobistodon) lapicidum Cliemm. Ghemnitz , Sysl. Conch. Cab., pi. CLXII. — Reeve, Conch. Icon., pi. III, sp. q4. 8 exemplaires complets, secs, et i valve isolée; recueillis entre les fentes des rochers à marée basse, au récif de la Glochetterie, à Obock. 'i exemplaires dans l'alcool, recueillis dans les récifs de la Digue des Messageries. 2 exemplaires dans l'alcool, recueillis à l'intérieur des Porites de la baie de Djibouti. Psammobiidae» 35. Asaphis ( Capsa) deflobata Linn. • Linnaeus, Syst nat., i-?.' édit., p. n33. — Reeve, Conch. Icon., vol. X. pi. I. fig. i. 72 exemplaires complets, secs, et h exemplaires dans l'alcool: recueillis dans les fentes des rochers découverts à marée basse sur les cotes de l'île Maskali (îles Musha). Scrohiculariidae* 3f>. Semble | mhphidesma) striata Rupp. Rappel, Mus. Frankf. — Reeve, Conch. Icon., vol. VIII. pi. \ II. fig. /16. 2 exemplaires complets, secs, et 1 valve isolée; recueillis à la drague à une profondeur de h à 5 mètres, sur le sable des récifs, au Nord d'Ambouli. 6 exemplaires dans l'alcool, recueillis à un dragage par -jo mètres de profondeur an récif du Pingouin et du Météore. 37. SVNDKSMA 8TBI6ILLOÏDE8 Vaill. Vaillant, Rech. tanne Malac, baie de Suez, Journ. ConchyL, i865, pi. \ 1 . 6g. 1 . 1 exemplaire complet, Bec; recueilli à la plonge au récif des Messageries, profondément enfoncé dans le sable et sons au moins 1 ou 9 mètres d'eau à marée basse. — 'i97 — Nyidac* 38. Corbim modesta llinds. Himls. Proceed. Zool. Soc. . 1 8 ^3. — Reeve, Conch. Icon., vol. II, pi. II, 6g. iti. i valve isolée, recueillie dans on dragage par i5 ou 20 mètres de pro- fondeur, sur fond de sable grossier (récif du Météore). IHaetrldae. 39. Mactra Solandri Gray. Gray, Ann. undMag. Nat. Hist., 1887, p. 3y3. — Reeve, Conch. Icon,, vol. VIII, pi. XX. p. 11 3. 1 exemplaire complet, sec, recueilli dans les mêmes conditions que les Asaphis deflorata Linn. Solenidac. 40. SOLEN CORNEDS Lmck. Lamarck, Anim. s. vertèbres. — Reeve, Conch. Icon., vol. \IX, pi. IV, %• 19- 34 exemplaires dans l'alcool; recueillis dans le sable vaseux au voisinage de la Résidence (Djibouti). («nstroclioenidae. 'il. Gastrochoena interrupta Desh. Desbayes, Proceed. Zool. Soc, 1 85 4 , p. 3 2 6. — Reeve, Conch. Icon., vol. XX, pi. IV, sp. 28. 1 exemplaire complet, sec; recueilli dans le sable vaseux à l'Est delà Ré- sidence. 1 exemplaire dans l'alcool, recueilli au cours d'un dragage par 12 à 20 mètres de profondeur (Obock). 1 exemplaire dans l'alcool, dragué à 20 mètres de profondeur aux îles Musha. 1 exemplaire dans l'alcool, dragué sur les Porites de la baie de Dji- bouti. 1 exemplaire dans l'alcool, recueilli sur les Pocillopores aux îles Musha. Avictiliriae. /|2. \\K.ll.\ (mELEAGRINA) MARfIVRITFKERA L. Linnaeus, Syst. Nat., p. 11 53. — Reeve. Conch. Icon., vol. X, pi. I, sp. 1. — Jameson, Proceed. /oui. Society, 1901. 1 exemplaire complet, sec: recueilli à marée basse sous 1 ou 2 mètres d'eau, sur un fond sableux, dans la baie de Djibouti. 13. Awu i.a m l(;aris Schumacher. Reeve, Conch. Icon., vol. \, pi. VIII. sp. v.k. — Jameson, Proceed. Zool. Society, 1901. — 498 — i6 exemplaires complets, secs et 9. valves isolées: recueillis dans les mêmes conditions que l'échantillon précédent. 3 exemplaires dans l'alcool, dragués par t5 ou 20 mètres de profondeur aux récifs du Pingouin et du Météore. 1 exemplaire dans l'alcool, provenant des récifs de l'île Musha. 46. MàLLEUS REGULA Forsk. Forskall, Descript. anim., p. 12A. — Reeve, Conch. Icon.. vol. \l . pi. II. sp. h. fil» exemplaires complets secs, et 18 valves isolées; recueillis sur la partie la plus profonde des récifs du Pingouin et du Météore. •> '1 exemplaires dans l'alcool, recueillis au même endroit au cours d'un dragage par i5 ou 20 mètres de profondeur. 45. Yulselu spongiarom Lmck. Lamarck, Anim. s. vertèbres. — Reeve. Conch. Icoh. , !. \l , pi. I! . sp. i5. 7 exemplaires complets, secs: recueillis sur tous les récifs sous 1 ou 2 mètres d'eau à marée basse. 1 exemplaire dans l'alcool , du récif des Messageries. 2 exemplaires dans l'alcool, provenant des récifs des îles Musha. I exemplaire jeune dans l'alcool, dragué sur le sable du poil d'Obock par une profondeur de 10 à i5 mètres. Pinnidae. 46. Pinna mcoi.or Chemn. Chemnitz, Syst. Conch. G/A., vol. VIII. p. 780. — Reeve, Conch. Icon., vol. \l. pi. IV f. 17. II exemplaires complets secs, recueillis sous 1 ou 2 mètres d'eau à marée basse, sur un fond de sable (in, près des champs de Ccelogenvia (Nord d'Ambouli). 1 exemplaire dans l'alcool, extrait de ses valves et correspodant proba- blement à une des coquilles ci-dessus désignées. f\l . Pi\w si micostata Guming. Reeve, Conch. Icon., vol. XI, pi. XVI, lig. 3o. 1 exemplaire complet, sec: recueilli dans les mêmes conditions qu ■ les exemplaires précédents. 1 exemplaire dans l'alcool, recueilli ;i Obock, au récif de la Clochetterie. Pectlnldae* '|K. Pe( n \ BERATOBII s mètres d'eau à marée liasse. 6 exemplaires complets, secs, provenant du récii du Météore, recueillis au cours d'un dragage par i5 mètres de profondeur. 5 exemplaires dans l'alcool, recueillis au récif du Pingouin et du Mé- téore au cours d'un dragage par i5 ou 20 mètres de profoudeur. 49. Pecteh plica L. Linna'us. Syst. nat.. p. 1 1 'iô. — Reeve, Conch. lcon. , pi. III, fig. i<>- 2 exemplaires complets, secs, et 1 valve isolée-, recueillis au récif du Mé- téore, au cours d'un dragage par i5 mètres de profondeur. 50. Pecten squamosus Gm. Gmelin, Syst. nat. — Reeve, Conch. Icon., vol. VIII. pi. \\ III, fig. 65. 1 exemplaire type, 1 exemplaire variété livtdus Auct., 1 exemplaire va- riété sauciatum Lmck; recueillis dans les mêmes conditions (pie ceux de l'espèce précédente. 51. SpoN'rm.us agi leati s Chemn. Ghemnitz, Syst. Conch. Cab., vol. VU, p. 7/», pi. XLIV, f. 46o. — Reeve, Conch. Icon., vol. IX, pi. XVII, sp. (53. 17 exemplaires complets, secs, 5 valves isolées et •?. exemplaires dans l'alcool: recueillis sur tous les récifs, fixés sur des Polypiers vivants sous 1 ou 2 mètres d'eau à marée l>asse. 1 exemplaire dans l'alcool, recueilli au cours d'un dragage par i5 mètres de profondeur, aux récifs du Pinp;ouin et du Météore. 52. Pl.ICATI LA IMI'.RICATA Meilke. Menke, Moll. Son. Iloll. — Reeve, Conch. Icon.. vol. XI\. pi. II. sp. h. i3 exemplaires complets, secs et k valves isolées; recueillis sur les Poly- piers, sous i ou •?. mètres d eau à marée liasse. i3 exemplaires dans l'alcool, recueillis au cours d'un dragage effectué par i5 ou 20 mètres de profondeur aux récifs du Pingouin el du Météore. 53. Plicati la rahosa Lmck. Lamarck, Inim. s. verteb., vol. \l. p. i84. — Reeve, Conch. Jeun.. vol. XIX, pi. II, sp. 5. 3 exemplaires complets recueillis sur les Polypiers, principalement morts, du récif des Messageries, sous 1 ou a mètres d'eau à marée liasse. k exemplaires dans l'alcool, recueillis aux récifs du Pingouin et du Mé- téore, par i5 ou qo mètres de profondeur. — 500 — Oatreidae. .Vl. OSTREA HVOTIS L. Linnaeus, Sysl. Nat. — Reeve, Conch. Icon., vol. XVIII, pi. IV, fig. 7. 7 exemplaires complots, secs, el 5 valves isolées; recueillis au récif des Messageries, fixés sur des Polypiers morts, sous 1 ou 2 métrés d'eau à marée basse. 55. OSTREA CORNUCOPIAE Chemil. Chemnitz, Syst. Conch. (lab., f. 679. — Reeve, Conch. Icon., vol. XVIII, pi. \VI, sp. 34. 2 valves isolées recueillies à marée basse sur les rochers de la cote (île Maskalli ). Note complémentaire sur les Hydroïdes de la raie de la hovgve , par M. Armand Billard. Dans cette note jîijovite a la liste que j'ai publiée antérieurement (,) trois nouvelles espèces pour la faune de la région de Saint-Vaast-la-Hougue. J;ii pu observer ces trois espèces dans un récent séjour (août -190 5) que je fis au laboratoire de Tatihou. J'ai étudié de plus les variations intéres- santes que présente une de ces espèces (Cladonema radiatum Dujardin) dans le nombre et la disposition des canaux radiaires. Enfin je signale dans cette note une anomalie curieuse offerte par le Clava squamata 0. F. Mûller. Tcbi laria indivisa Linné. Cette espèce est représentée dans la collection du laboratoire de Tatihou par quelques hydrocaules sans les hydranthes, mais leur entortillement el leur adhérence entre elles à la base ne laissent aucun doute sur leur attri- bution à l'espèce susdésignée. Lieu de invite. — Nord, les Escraouletles: espèce trouvée dans un fond de chalut. PouOCORVNK OAltNEA SaTS. Les différents Polypes de cette espèce recouvraient la base des pattes (fini [nachus. On pouvait voir quelques bourgeons de Méduses. Lira de récolte. — Dragage, Petit Nord, 5 août 190.5. Cladonema hadiati m Dujardin. La Méduse se Irouvail en quantité considérable dans une petite marc (O llull. Mus. Parié, vol. VIII, 1902, p. 53i-536, et bm. Se. Nat. :ool, vol. XX [8], 1 90a . a5i p. . 6 pi. — 501 — qui serl de déversoir à l'eau des aquariums. Cette station m'a été indiquée par mou ami M. L. Dan tan, auquel j'adresse tous mes remerciements. M. Gh. Priez, professeur à la Faculté des sciences de Bordeaux, avait autrefois rencontré cette Méduse dans les fossés qui entourent le vieux fort de Tatiliou, comme il me l'a confirmé de vive \oix au mois d'août dernier. Les Méduses que j'ai récoltées dans la petite mare étaient à tous les stades de leur développement; il y en avait de très petites qui vraisem- blablement étaient détachées depuis peu, et cependant, malgré l'observation minutieuse des pierres et des débris d'Algues, il ne me fut pas possible de trouver l'Hydroïde qui donnait naissance à ces jolies Méduses. Variations. — Allman ' observa dix canaux radiaires et dix tentacules chez les Méduses de VAadoncma qu'il étudia, tandis que tous les autres observateurs, dit-il, n'en indiquent que huit. J'ai voulu me rendre compte des variations que cette Méduse pouvait présenter à ce point de vue. Dans ce but, j'ai compté les canaux radiaires de 5o Méduses de même taille et j'en ai noté la disposition. Sur ces 5o, 3Tg possédaient huit canaux radiaires, l\ n'en avaient que sept, 1 en comp- tait neuf, 5 en montraient dix, enfin , chez 1 ,on en trouvait onze , Ainsi donc le chiffre huit est celui présenté par le plus grand nombre d'individus. Voyons maintenant quelle est la disposition de ces canaux radiaires (">. Chez les Méduses à huit canaux radiaires, la disposition la plus commune (observée 36 fois) est la suivante : six canaux naissent de la bifurcation de trois canaux primaires, deux naissent isolément; la ligne courbe menée par ces derniers laisse deux paires de canaux d'un côté et une de l'autre ; habituel- lement le tronc commun est très court; cependant, dans un cas, pour deux couples de canaux la bifurcation était très voisine du bord de l'ombrelle. Dans deux autres cas à huit canaux radiaires, on trouvait deux paires continues et quatre canaux naissant isolément. Enlin un dernier cas montrait deux paires continués, un canal naissant isolément et trois naissant d'un tronc unique. Dans deux casa sept canaux radiaires, il y avait deux couples opposées, et trois canaux isolés, un d'un côté du diamètre passant par les deux paires, deux de l'autre. Dans les deux autres cas à sept canaux radiaires, les deux paires étaient voisines; dans l'un . il y avait deux tentacules correspondant à un canal radiaire: dans l'autre, deux des canaux radiaires montraient une courte branche, et au point où le prolongement d'une de ces branches atteignait le bord de l'ombrelle, se ((('•lâchait un tentacule. Dans ces deux derniers cas, on comptait donc huit tentacules pour sept canaux radiaires. \ Monograpb of the gymnoblastîc or tubularian ffydroids (London, Hay 5 iety, ï\ 45o p. , a3 pi. \. Allman indique que ies dix canaux radiaires proviennent de la bifurcation de cinq troncs primordiaux. — 502 — Chez Ionique exemple à neuf canaux radiaires, il y en avait quatre pla- cés les uns à côté des autres se détachant isolement, plus deux paires entre lesquelles existai I un autre canal isolé. Avec dix canaux radiaires. on a les cinq dispositions suivantes : i° cinq paires connue dans les Méduses observées par Allman; a" quatre couples et deux canaux voisins isolés: 3° deux paires continués, trois canaux naissant d'un tronc unique et séparés des deux paires, d'un côté par un canal isolé et de l'autre par deux: V une paire de canaux, plus huit naissant séparément; 5n trois paires et dans l'intervalle entre chaque paire un canal isolé; de plus, un des canaux d'une des paires est secondairement divisé au voisinage du hord de l'ombrelle. Enfin, dans le cas unique à onze canaux radiaires. il \ avait aux extré- mités d'un diamètre, d'une part , deux canaux se détachant d'un tronc unique, et, d'autre pari . trois canaux (l) naissant également d'un tronc commun ;d'un côté du diamètre, on comptait quatre canaux isolés, et de l'autre deux. Chez un individu .j'ai trouvé une anomalie singulière. On pouvait recon- naître huit canaux radiaires à chacun desquels correspondait un tentacule, mais cinq de ces canaux étaient reliés entre eux par des anastomoses for- mant une sorte de réseau à larges mailles. Anomalie présentée par le Cm i squamata (Miller). J'ai rencontré un individu dont l'hydranthe bifurqué à son exlrénulé montrait latéralement deux ramifications portant des tentacules. Les branches de la bifurcation et les deux rameaux latéraux présentaient une ouverture buccale à leur extrémité; l'hydranthe possédait donc ainsi quatre bouches. Note sur les Evom.es recueillies par le français T)AXS L WTiRCTIQUE; DESCRIPT1<>\ l)'l\F DkNDRILLA SOUVELLB, PAR M. E. ToPSENT, MAÎTRE DE CONFÉRENCES A LA FACULTE DES SCIENCES DE CaEN. La Belgica et le Français oui rapporté, à peu (très Acs mêmes régions de I' antarctique, des collections bien différentes, qui se complètent utilement : tous les Spongiaires de la Belgica avaient élé recueillis par des profondeurs de iooà 56g mètres; ceux du Franpa» appartiennent . au contraire, presque exclusivement à la faune entière. L'abondance <'t la variété des Hcxactinellides dans les ''aux de profondeur médiocre explorées par la Belgica, contrastant avecla rareté relative de ces (') A l'un de ceui ci ne correspondait pas de tentacule. — 503 — êtres dans l'Arctique, ruinait la théorie de la bipolarité des faunes. Le Français n'a |>u que confirmer cette importante découverte : l'unique explo- ration qu'il ait tentée au delà de 60 mitres lui a fait rencontrer, en effet, dans la haie Riscoe. par 110 mètres de fond, une remarquable accumu- lation de spicules d'Hexactiaeîlides. Là, quelque courant, enchevêtrant les spicules et les cimentant avec de la vase, en a formé des masses compactes, irrégulières , atteignant parfois la grosseur du poing. Les spicules sont des spicules de Rossellides, c'est-à-dire par-dessus tout des diactines, entre- mêlées de mégasclères dermiques ou gastriques, hexaclines, pentactines et quelquefois diactines. entièrement rugueuses. Ils ont sans doute appparlenu aune Rosselline, car, parmi eux, des oxyhrxaslers abondent, peut-être même à une espèce du genre Rossella, puisque, outre des microdisco- hexoslers assez nombreuses, j\ ai trouvé, mais unique et brisée, unemacro- discohe.xaster de 1 65 ;x de diamètre, du type de celles de II. Racovîtzœ cl /.'. nuda. Toutefois, les détails de conformation de la plupart des spicules et la taille assez faible de ce microsclère me portent à douter que l'une ou l'autre de ces espèces les ait fournis. En tout cas, il ne s'agit point de Rossellides susceptibles d'être décrites; ce n'est même point à des Eponges que l'on a aiïaire. mais à des sortes d'œgagropiles. Ces masses ne pré- sentent ni toulïe fixatrice, ni eclosome, ni système aquifère, ni cloaque, et les spicules qui les constituent ont manifestement été roulés : même au plus épais dii feutrage, beaucoup d'oxyliexaslers ont des actines rompues. Le reste de la collection, réuni soit à la grève, soit par de petites pro- fondeurs, entre 20 et ho mètres seulement, se compose de rares Calcaires, d'une Dendrocéralide et, en grande majorité, de Monaxonides. Le manque absolu de Télraclinellides, déjà constaté dans la récolte de In Beîgica, est à noter sans pourtant permettre de conclusion rigoureuse. Les» Monaxonides appartiennent toutes au sous-ordre des Halichondrim et, parmi elles, les Reniérines prédominent, tandis que les Chalinines font, défaut. L'absence de ces dernières tient-elle du hasard? On peut se le de- mander, car ce groupe, particulièrement florissant, il est vrai, dans les mers chaudes ou tempérées, se trouve tout de même quelque peu repré- senté dans les mers froides de l'hémisphère boréal. \ la grève vivent surtout des Reniérines variées, d'intérêt médiocre, quelques Pœcilosclérides encroûtantes ou massives, et, abondamment, deux \\iuelles a rameaux longs et grêles , d'une délicatesse vraiment remar- quable ; tel niveau. Les Calrarca semblent être clairsemées, à moins que leur petite taille ne les ail laissé passer inaperçues. La faune, par de faibles profondeurs, diffère a peine île celle du rivage. Ce sont encore des Reniera nombreuses, des Pœcilosclérides dont la plupart remontent jusqu'au niveau des basses mers, et. commune, avec tout son développement, l'une des Axinelles rameuses précitées. J'y ai retrouvé aussi, en plusieurs spécimens, l'une des Eponges les plus curieuses delà — 504 — Belgica, mon Gellius bidens, dont le type, détérioré, m'avail faussement paru pédicelié. Enlin j'\ ai découvert, fréquente et robuste, une Dendrilla qui. à ce que l'on s;iil de la distribution géographique de ces Dendrocé- ratides, peul compter comme la meilleure trouvaille de Imiter lot de Spon- giaires. En voici la description : Dendrilla antarctica nov. sp. Eponge dressée, rameuse sans forme régulière, capable d'acquérir de belles dimensions. Ses rameaux peuvent, s'élevant ensemble d'une base étroite, «'Ire comme fascicules , ou bien ils se détachenl les uns des autres à différentes bauteurs el sous des angles variables. Fréquemment, après être restés quelque temps indépendants, ils se rattachent entre eux au moyen d'anastomoses transversales où leurs libres se croisent et viennent à se sou- der. Us sont pleins el portent, non en leur sommet, mais quelque part sur leurs lianes, des oscules raies, membraneux. L'ensemble rappelle souvenl l'aspect d'un spécimen de Dendrilla rosea var. typica figuré par Lendeufeld (.1 Monograph ofthe horny Sponges, pi. Uk, fig. 7). Des conules hauts el très écartés les uns des autres hérissenl toujours la surface; leur hauteur et leur écartemenl n'ont d'ailleurs rien de fixe, mais varient avec l'âge et la vigueur des individus. La couleur, d'après les notes de M. Turquet, est jaune avec des nuances diverses pendant la vie. Ce caractère a une réelle importance, car on ne connaissait encore d'autre Dendrilla naturellement jaune que D. aerophoba Lendeufeld. Tontes deux clian«ent de coloration au contact des liquides conservateurs, mais tandis que D. aerophoba devient d'un bleu intense, à la façon d'Aply&ina aerophoba, D. antarctica vire dans l'alcool au violel ou au rose, sans doute selon l'abondance relative de son pigmenl ; il se produit sur elle, dans ces conditions, les réactions qu'on est habitué à observer sur Aplysilla sulfurea. Le squelette se compose de fibres ambrées, dendritiques , ne constituant pas le moindre réseau. Solides mais lâchement ramifiées, ces fibres assurenl aux rameaux une assez grande résistance, tout en leur laissant beaucoup de souplesse et, par leurs ramuscules ultimes, simples et de nombre relative- ment restreint, soulèvent leur surface en des conules assez espacés. Elles ont la structure habituelle des libres des Darwinellidae , avec une épaisseur décroissante de 1 miilim. 7 a 0 miilim. 06 el moins encore de la base au sommet. Leur moelle esl généralemenl large, mais le rapport de son épais- seur a celle de Pécorce n'a rien de constant, mèn d des points divers d'une même libre. Sur de «rosses libres épaisses de 1 miilim. 6.r>, je ne lui trouve lias |>lu> de 0 miilim. '.\'.\ de diamètre, soil un rapport de Seule- ment. Des Thallophytes filamenteux se développent à l'intérieur des libres — 505 — âgées, du vivant même de l'Eponge; un dépôt de Diatomées vient en outre encroûter relies que la mort met à découvert. C'est de Dendrilla rosea var. typica que Ih antarclica se rapproche le plus. EUe en affecte la forme générale; elle en a aussi la charpente. Elle n'en diffère vraiment que par sa coloration el il semble qu'elle soit à cette espèce ce que Aplysilla suljurèa est à A. rosea. Dendrilla antarclica est commune dans la région explorée par le Français. Elle y a été recueillie, en effet, à cinq reprises par 20 à 60 mètres de pro- fondeur, savoir : n° 139. I. Wandel, 10 mars 190/1, 25 mètres. n° /109. I. Wandel, 29 avril 1906, ho mètres. n° 700, I. Wandel, 21 décembre iqo4, 3o mètres. n° 809. I. Wiencke, 6 février 1900, 20 mètres. n° 836. I. Anvers, 8 février 1900, 29 mètres. Des six spécimens ou fragments que contient la collection. le plus beau est de beaucoup celui qui porte le n° 809. C'est , en effet . une Éponge hante de 32 centimètres, formée d'un paquet de 7 ou 8 gros rameaux, plus ou moins comprimés, larges de a5 à 3o millimètres, distincts sur la plus grande partie de leur longueur, mais reliés entre eux de distance en distance et maintenus assez serrés les uns contre les autres par des brides minces, presque membraneuses, où les fibres pénètrent quand même et se soudent. Remarquable par sa taille, elle l'est aussi par sa coloration violet foncé (atrovtolaceus de Saccardo 1 dans l'alcool et par la longueur et l'écartement de ses conules, qui, hauts de U-xh millimètres, se dressent à 7-1 5 milli- mètres l'un de l'autre. L'ensemble figure une masse volumineuse, fusiforme, assez flasque malgré la grosseur des libres dans sa région inférieure, et limitée par une peau luisante où ne se percent, sans ordre, que de raies oscules de 1 à 2 millimètres de diamètre. La chair à une petite profondeur au-dessous de l'ectosome apparaît décolorée. L'individu adhérait à son support par une lame mince mais résistante de spongine sans structure, qui s'est détachée d'un seul coup et presque inté- gralement; celte base, étroite, n'excède pas ■}.') millimètres de diamètre. 11 s en élève immédiatement dans sa région centrale un faisceau de libres ro- bustes dont la plupart, brèves e| peu ramifiées, représentent le squelette de rameaux morts depuis longtemps sans s'être beaucoup allongés el dont les plus longues se continuent jusqu'au sommet du corps en constituant la charpente dendritique des grands rameaux saisis en pleine vie par l'alcool. — 506 — a 6 mètres, et les liges adultes n'ont qu'une douzaine de centimètres de diamètre. Elles sont toujours érigées, raides; se forment dès la base, puis à imites les hauteurs, constituant un ensemble divariqué, souvent compact. Les côtes, au nombre de 1 k . peu profondes, sont tuberculées el créne- lées. Au fond des crénelures, à près d'un centimètre de distance lune de l'autre, les aréoles, petites, plaies, sont de forme circulaire , munies dans le jeune âge de laine blanche, fine et longue, bientôl caduque. aiguillons ralliants. 1?. à 16, sur deux rangs, l'inférieur, défléchi, le plus long. Un aiguillon central, horizontal. Tous sont g;èlcs, n'excédant pas 2 centimètres, et jaune d'or, plus lard rougeatres, devenant gris avec l'âge. Les côtes florifères se garnissent sur toutes les aréoles d'un seul côté d'une longue crinière soyeuse d'uu blanc argenté, caduque, mais longtemps persistante. — 509 — Les fleurs émergent de cet amas soyeux. Elles n'onl pas été observées, niais les photographies permettent, de recon- naître leur forme rampanulée. Les indigènes donnent à cette espèce le nom de Barba de Vicjo. Pilocereus ruficeps nov. sp. ( Weber, nom. sol.). Coiumnaris, validus, a basi simples, postea ramosus; nimis orectis; coslis circa 26; aculeis exterioribus 8-io, radiantibus; centralibus i-:i. Cephalio rufo peripherico flores campanuialas, coronam ad apicem efficientes, inclandente. Ovario subrotundo, in axillis squamarum appressarum setoso. Stamina perigonium non superantia. Stylus longitudinc staminum. Bacca fici- rniin.i. Siiniua fusca, polita. Celte espèce existe en grand nombre au Gerro de Tochapa, près Te- huacan, et ne semble pas, d'après M. Diguet, dépasser 2,000 mètres d'al- titude. Le tronc, plus gros que le corps d'un homme à la base, atteint plus de i5 mètres do hauteur, el ne se ramifie qu'à -2 mètres environ du sol. Les rameaux, aussi gros que la lige centrale à hauteur de leur insertion, crois- sei ! d'abord horizontalement el se redressent pour monter verticalement lié.- près du tronc, et former avec lui un faisceau de tiges parallèles. Les rameaux ne semblent pas se ramifier à leur tour sans lésion de l'apex. Les fleura forment une couronne au sommet des tiges déjà hautes, au milieu d un céphalium périphérique long de un à deux mètres, de couleur rousse dans les parties élevées, grisâtre ensuite. Côtes, environ 26, à crêtes arrondies, échancrées, et à sinus aigus. Aréoles distantes de un à deux centimètres, ovales, feutrées, un peu proémi- nentes, placées au creux des échancrures. Aiguillons extérieurs, 8 à 10, d'un centimètre en moyenne, rigides, droits, gris, rayonnants. In , par- fois deux aiguillons centraux, dont l'un . de 4 à 5 centimètres de longueur, fort, horizontal, souvent défléchi. Les jeunes aiguillons sont tous rou- geâlres. L - liges s'apprêtant à fleurir émettent, à la place des aiguillons nor- maux . sans modilicatiou de la forme ou du nombre des côtes, des aiguillons roux criniformes ayant jusqu'à 8 centimètres de long. Une seule aréole en porte plus de 80. L'ensemble de ces aiguillons modifiés représente un céphalium entourant entièrement l'extrémité des tiges. Il est caduc avec l'âge. Pleurs longues de 5 centimètres, y compris l'ovaire, qui est recouvert, ainsi (pie le lube, de squames charnues imbriquées, disposées en séries spirales, les inférieures obtusi les supérieures triangulaires aiguës. Elles sont toutes fortement apprimées, el portent à leur aisselle quelques ai- guillons laides, oriniforiucs. longs de quelques millimètres, invisibles si 34. — 510 — l'on ne soulève pus les squames. L'ensemble est verdâtre, ombré de rouge vineux. Tube de 3 centim. 1/9 de long. Squames sépaloïdes, 1res charnues, rnu- geâtres. Pétales blanc rosé, érosulés, sur deux rangs, charnus, révolutés sur presque un centimètre. Étamines nombreuses, bisériées, ne dépassant pas le limite et formant autour du style une couronne cralériforme. Le rang inférieur est inséré sur le réceptacle et la paroi du tube est tapissée de cannelures formées par ces étamines soudées deux par deux, qui deviennent libres ensuite. A partir de ce point, elles s'insèrent par gradins, jusqu'à la base des pétales. Cette disposition permet d'observer la caméra, de Lemaire, traversée par le style. Style assez fort, blanc carné; stigmates, 7-9, ne dépassant guère le limbe. Le fruit affecte la forme d'une petite figue. Il n'est pas comestible. Les graines, petites, d'un brun foncé, sont à test lisse et brillant. CoSTRlBUTWS À LA FLORE PLIOCENE DE LA PROV1SCE DE BlHIA (BRESIL), par M. Ed. Bonnet. Parmi les publications, fort peu nombreuses, relatives à la paléobota- nique brésilienne, la dernière en date se rapporte à une collection d'em- preintes, sur argilolitbes pliocènes, recueillies aux environs d'Ouriçanga. dans le nord de la province de Babia, par le D' Hussak; celte collection, étudiée par Ettmgshausen (I) , est aujourd'hui conservée au K. K. Hofmuseum de Vienne. Mais, à peu près à la même époque où le Dr Hussak explorait Ouri- çanga, M. Glaziou, directeur des parcs et jardins impériaux de Rio- Janeiro, adressait au Muséum de Paris une série d'empreintes foliaires récoltées dans cette même localité par M. Orville-Dorly. Bien que les échantillons réunis aju Muséum de Paris soient notablement moins nombreux que ceux appartenant au Hofmuseum de Vienne, j'ai pensé, néanmoins, qu'il serait intéressant de rechercher quelles étaient les espèces communes aux deux collections et celles spéciales à la collection parisienne; pour ces dernières, après les avoir rapportées à leur genre, j'ai indiqué leurs affinités a\«r les espèces actuellement vivantes dans la même (') Cf. Fbidomk Kbasser, Konttantin wm Ettingthauten's Studien ûberdic Flora von Ouriçanga m Bratilien 1 m Sitzungtb. der \lail>. Vaturmitt. Khi**, il. h. M.ud d. Wùieruch., CXU, Abteil. 1, igo3 p. *•">•• • — 511 — région : d'après la série à laquelle appartient le gisement d'Ouriçanga, on pont en envi conclure, avec, quelque apparence de raison, que les condi- tions climatériques et, par suite, la végétation du Brésil n'ont pas «lu sensi- blement se modifier depuis la lin de la période pliocène. Quelques-unes de ces empreintes offrent avec celles dont je les rapproche des différences trop légères, à mon avis, pour justifier la création d'espèces ou de variétés nou- velles; nous savons du reste, par expérience, combien la forme et concur- remment la nervation des feuilles sont sujettes à varier non seulement dans une même espèce, mais aussi sur le même individu. Cyathea prae-ebenina Ettings. teste Krass., loc. cit., p. 853, n° a (mendosè prœ-cbenica). — Plusieurs fragments de frondes, les unes stériles, les autres avec empreintes de sporanges. ■ Palmier. - - Fragments de feuilles, analogues à ceux qui existent, sans déter- mination précise, dans la collection de Vienne (cf. Ettings. teste Krass., loc. cit., p. 854, n° 7). Ficus sp. - Grande feuille incomplète de la hase et du sommet ; espèce très voisine du F. (Pharmacosycea) anthelminthica Miq. Ficus sp. — C'est vraisemblablement fa plante à laquelle Ettingsliausen (teste Krass., loc. cit., p. 855, n°i3) n'a pas attribué de nom spécifique, mais qu'il rap- proche du F. multinervis lleer. Artocarpidium brasiliense Ettings. teste Krass., loc. cit., p. 855, n° \h. — Empreinte et contre-empreinte d'une feuille incomplète du sommet. (?) Euphorbiophyllum mabaiformis Ettings. teste Krass., loc. cit., p. 858, n 'iG. - Empreinte ayant, ainsi que l'indique Ettingsliausen, quelque ressem- blance avec certaines espèces des genres Mabea et Actinostemon. Persea sp. -- Espèce affine, sinon même identique, au P. punctata Meisn. • Ocotea sp. — Plusieurs empreintes de feuilles incomplètes. Le genre Ocotea est représenté au lirésil par de nombreuses espèces, dont plusieurs ont une nervation et une forme de feuille identiques; le fossile parait se rapprocher surtout des 0. ovalifolia Mez et 0. acutangula Mez. Plumiera sp. -- Plante voisine du /'. lancifolia var. inicroplujlla Mull. Myrsine sp. — Affine au M. umbellata Mart. (Rapanea umbellata Mez). Weinmannia bahiana Ettings. teste Krass., Inc. cit., p. 85y, n" 32. — Très semblable au W. hirta S\v. (W. glabra Sieb. ap. Mart., non L). Myrcia sp. - Appartient, comme le M. stigmatosa Berg. , dont il est très voi- sin, an groupe des Perforatae Berg., caractérisé par de nombreuses glandes pro- éminentes, disséminées à la face inférieure de la feuille et qui, sur le fossile, sont représentées par des impressions en creux. Miconia holosericea Triana (non D.G.). — ). Erythroxylon sp. — Appartient au groupe des Erytliroxvlon à feuilles petite et coriaces, obtuses ou émarginées an sommet: se place à côté des /'.'. betulaceum Mart. et E. microphyUum S' Hil. dont il est très voisin. Calophyllum pliocenicum EttingS. teste Krass., foc. cit., p. 857, n° ^' Ettingshausen rapproche cette empreinte du C. Calaba Jacq. , espèce spéciale aux Antilles, mais fréquemment cultivée dans l'Amérique tropicale; en réalité, les affi- nités du C. plincenicum me paraissent plus évidentes avec une autre plante, In C. brasiUense Gamb. qui est spontané et très commun dans tout le Brésil. Sl'R DES ÉCHANTILLONS DE SOUFRE 1)11 VOLCAN DE PaPANDAJAN (Java) RAPPORTÉS PAR M. D. BoiS , PAR M. P. GAUBEKT. Dans le cours de son voyage ii Java, VI. D. iiois a recueilli dans la solfa- tare du cratère de Papandajan (Java), des échantillons de soufre remar- quables par leur forme. Ces derniers sont, en effet, institués par des masses stalacliformes particulières à ce gisement; mais ce qui esi encore plus intéressant, c'est qu'ils montrent des cristaux prismatiques appartenant à la forme monoclinique (3, obtenue dans les laboratoires en faisant cris- talliser dans certaines conditions le soufre tondu. On sait que Ions les cristaux naturels présentent la forme orthorhombique 2, la seule slaitleà la température ordinaire. Naturellement, les cristaux monocliniques des échantillons étudiés sont transformés en soufre rhombique a. D'après les recherches de VI. H. Braun '' el les miennes^, le soufre de Papandajan, pour donner des cristaux monocliniques (S, doit se trouver pendant un certain temps au-dessous de i3o degrés, car ce corps, porté» à une température plus élevée et refroidi brusquement . donne naissance à d'autres formes, tout à l'ail différentes ip fait un augle de kk degrés avec l'axe vertical dans le plau de symétrie. La mesure de l'angle des axes optiques a été faite au moyen de la platiue de Fedoroff et i'augle d'exliuclion dans #•' a été calculé au moyen des angles d'extinction sur h3 et sur m par la formule : tg afl' tg afl" sin ( C + G") sin ( C' - G") tg Sf> ~~ tg ad' sin2 C' cos C" -tg 20" sin2 G" cos C" p, fi', fi" désignent les angles d'extinction sur g1, m, et h3. G et C" re- présentent les angles dièdres de m et de h3 avec le plan de symétrie. Le soufre englobe parfois des cendres andésitiques et les cimente, aussi les masses qui en résultent, plongées pendant quelque temps dans du sulfure de carbone, se désagrègent complètement. Parmi les échantillons rapportés par M. Bois, il existe des petites masses amorphes brunes, un peu transparentes, formant des enduits sur des frag- ments i l'andésite, et constituées par un mélange de soufre et d'arsenic, au- quel M. liinne (2) a donné le nom d' ' arsenmlfurite , rappelant ainsi leur compo- sition. Ce minéral contient en effet, d'après une analyse de M. Buchholtz : S : 70,80. As :2Q,22. 11 est amorphe, insoluble dans le sulfure de carbone et possède une dureté de 2.5. Je rappellerai que tout récemment, M. Binne a donné au Muséum un échantillon type de cette nouvelle espèce minérale. Extrait d'im: votice géologique et pai.éostologique sur le Cercle de Maevatanaxa (Madagascar), ADRESSEE À M. LE PROFESSEUR BoVLE PAR M. LE CAPITAINE CoLCANAP W. Le Cercle de Maevatanana est situé au Nord-Ouest de Madagascar: c'esl Vhinterlanddehi province de Majunga. Maevatanana, ou Suberbieville, se C) Cité par Hintze, Hand. d. Min., t. I, |>. 87. W Rinnk. Cent./. Min., p. Vt'.i- 1902. (-1) Cette notice a trait à une région encore peu connue au point de vue géolo- — 514 — trouve sur ta route do la côte Ouest à Tananarive, au pied du massif cris- tallin. Cotte partie de la grande ile, explorée autrefois par les ingénieurs de la Compagnie Suberbic, est encore peu connue au point de vne géologique. Le 11. Baron \ a reconnu quelques gisements fossilifères : Crétacé infé- rieur a takaraobato, près d'Ambato; Jurassique supérieur, un peu plus au Nord, à \nkoala. Le capitaine de Bouvié a recueilli des ammonites du Jurassique supé- rieur à Ambaliha, et M. Doit, des Ammonites oxfordiennes li Marololo. M. Gautier a rapporté des fossiles du Lias qui proviennent des pentes terminales du plateau calcaire de l'Ikabavo, au Nord de Bésakay. Au point de vue géologique, le Cercle de Maevalanana se divise en deux parties complètement distinctes : i° Lue région montagneuse à l'Est, faisant partie du massif cristallin de file, composée de terrains archéens qui occupent un peu plus de la moitié de la superficie de la province. 2° l ne région de plaines, composée de terrains sédimentaires d'âge secondaire, qui s'étendent au pied de la chaîne cristalline. Le massif cristallin se termine vers l'Ouest par des pentes très brusques ou même des murailles à pic, comme celle du Bongolava, au Sud. près d'Ankilaliila. \ussi les fleuves débouchent-ils dans la plaine sédimentaire par des rapides, comme les chutes d'Ambodiroka sur l'Ikopa et celles de la Betsiboka, près de Maevatanana. M Wsll CRISTALLIN. La région montagneuse du cercle esl essentiellement constituée par des roches gneissiques. Je n'\ ai rencontré ni micaschistes oicipolins. Le» gneiss sont, en général, très feuilletés, assez pauvres en mica noir: toutefois en certains endroits, comme dans le Bongolava, ces inclus pren- nent une texture plus ou moins granitoïde et deviennent a mphiboliques. \u milieu de ces gneiss apparaissent assez soin eut des roches basiques noires et vertes. Les gneiss amphiholiques se retrouvent encore plus au Nord dans la région de Tsaratanana. Gisements aurifères. — La présence de l'or a été constatée dans toute la région des schistes cristallins du Cercle, surtout dans des alluvions, quel- gique. Les fossiles recueillis par M. le capitaine Colcanap et offerts par lui au Muséum Mint d'une remarquable conservation. Il* éclairent l'histoire des terrains secondaires daus I bémispbère austral. Gomme pour la ootice précédente du capi- taine Colcanap (Bull, du Htuevm, igo5, n° 5, p. 355 36a), les déterminations de fossiles placées ici en notes infrapaginales sont dues ;'i MM. Thevenin et Lemoine (M. Bouts). — 515 — quefois assez riches comme celles qui ont été exploitées aux environs de Maevatanana par la Compagnie Suberbie, el (jui ne sont pas encore épui- sées aujourd'hui. Les liions aurifères paraissent beaucoup plus rares; leur teneur en mé- lal précieux semble trop faible pour une exploitation industrielle. Les plus septentrionaux des gisements aurifères, dans le Cercle, se trou- vent sur les affluents de droite de la Bémarivo. Les allusions de la Maha- jamba et de ses affluents de droite, qui descendent du Tampoketsa-Sud, contiennent également de l'or. Des piacers sont exploités aux environs de Maroadabo et de Tsaratanana, ainsi qu'un filon de quartz aurifère au Nord-Est de ce dernier point, à Bétanantana. Il \ a des laveries d'or sur le cours moyen et supérieur du Kamory, ainsi que sur les affluents de droite de la Betsiboka, à bailleur d'Andriamena. Les exploitations de l'an- cienne Compagnie Suberbie se trouvent à Maevatanana. entre Betsiboka et Ikopa. Ikopa et Ménavava. Les terrains aurifères finissent sur la rive droite de la Ménavava, au pied des dernières pentes des schistes critallins. Le manque de filons aurifères dans le Cercle, ou l'extrême pauvreté de ceux qui v existent . semble indiquer que le métal précieux provient des filons de quartz qui traversent les schistes cristallins. L'érosion a mis en liberté un certaine quantité d'or, quelquefois suffisante pour rendre, les alluvions exploitables. Roches éruptiviîs. Granités. — Dans la région cristalline allleurent deux massifs grani- tiques : le pic d'Andriba et le Vombohilra, situé au Sud-Est du précédent. Basaltes. — A 80 kilomètres au Nord-Nord-Est du pic d'Andriba s'élève un volcan basaltique. l'Anlongo-drahoja. Plus au Nord, à M aropapanga , et sur les lianes du Tampoketsa, les basaltes noirs compacts sonl abon- dants. f>es seules roches éruptives observables dans la région des terrains sédi- mentaires d'âge secondaire sont des basaltes : sur les causses calcaires, à la limite Nord de l'Ankara, se dressent deux masses de ces roches : le Kasoa, au Sud de Békodia (700 mètres environ); le Tsilondroina, tout pies d'An- kirihilra (5oo mètres). En dehors de ces deux massifs on rencontre, sur les terrains sédimentaires, un grand nombre de mamelons et déroulées basaltiques. Les chutes de la Mahavavy, au Laizony, sont dues à une puis- sante coulée. La vallée de la Mahakamba est barrée à mi-chemin entre le poste d'Ambaliba et Bésakay par une muraille basaltique, véritable pont jeté en travers de la vallée entre le cuisse de l'Ikahavo et les pentes du Bongolava; les Malgaches l'appellent ^ntétézambato (pont de pierre). Près de l»ésé\a, on remarque des basaltes noirs verdâtres , souvent dé- composés. — 516 — Gisement' fossilifères du cercle de Maevatanana, — 517 — TERRAINS SÉDIMENTAIRES. Trias. — Le terrains primaires paraissent faire entièremenl défaut dans le Cercle. En contact avec les gneiss, ;. observe une bande de grès qui s'étend du Sud au Nord du Cercle en bordure des terrains anciens. Ce sont des roches bariolées sans consistance; la largeur de leurs affleu- rements, qui est de i5 à 18 kilomètres au >ud 1 \nkil;iliil;i. ditnin a remontant vers le Nord : à Maevatanana, elle ne dépasse pas 1 •> kilomètres: à Maroadabo, à peine h ou 5 kilomètres. \11c11n fossile n'a encore ét<; découvert au milieu de ces formations gré- seuses qui paraissent représenter if Trias ou le Lias inférieur. Jurassique. — Faisant suite aux grès bariolés, on rencontre de puis- santes formations calcaires constituant, en «-«liant du Sud vers le Nord : le causse de l'Ikahavo, le plateau de l'Ankara, le plateau de Maroakata. L'altitude de ces plateaux est de plus de 700 mètres à l'Ikahavo, 3oo mètres à l'Ankara, 80 mètres au Maroakato, nulle vers Maroadabo. L'allure les couches paraît partout à peu prè> horizontale jusqu'à une dizaine de kilomètres des vallées de l'Iabohazo , de la Madiramanga et de la Kaléko, où elles s'abaissent pour plonger sous la ligne des mamelons et plateaux crétacés qui bordent les rives Nord de ces rivières. La surface des plateaux es! souvent semée de dalles calcaires d'une grande sonorité, couverte quelquefois d'aiguilles acérées; on y observe aussi des dé- pressions calcaires contenant de l'eau vive, et dont les bords sont couverts d'arbres. <> mètres de calcaire-; de causse; 3 •"» à 10 mètres de grès calcaires très durs; 20 2Ô à 3o mètres d'argiles d< couleur foncée; r h a 5 mètres d'argiles schisteuses bleuâtres. I);m> le Ut de la Mahavavy, à Ampoza, les argiles schisteuses de la base ne sont plus visibles; le reste de la coupe est identique à la précédente. J'ai recueilli dans ces régions, à la base des formations, un grand nombre de fossiles l) principalement des ammonites. Harpoceras (Hildoceras a croupe de I. crassifalcattu Dtimort ou //• iitclù iiim Fuc. — Nombreuses Ammonites d'un genre nouveau à cloisons simples, à — 518 — Une petite Ammonite {l) siliceuse provenant d'un niveau plus élevé et ra- massée sur les pentes de l'Ikahavo, au-dessus de Bésakay, serait du Juras- sique moyen (Bajocien). Pour trouver des fossiles du Jurassique supérieur, il faut aller jusqu'à la limite Nord des plateaux calcaires, sur les dernières pentes qui conduisent au fond des vallées de l'Iabohazo, de la Madiramanga el de la Kaléko(l .On \ ren< Ire surtout des Macrocephaliles , des Phylloceras, accompagnés de Belemnites, ù'Alectryonia, de Bhynchonelles el de Térébratules de grande taille, d'Oursins, etc. La même faune du Jurassique supérieur se retrouve sur la rive droite de la Betsiboka, dans les vallées du Kamory et de la Mahajamba, au pied des falaises crétacées de l'Ankara-Fantsika. JnfrarCrètacê. — Sur le flanc Nord des vallées de l'Iabohazo, de la Madi- ramanga et de la Kaleko se dressent des collines composées d'un calcaire marneux blanc, très tendre, en arrière desquelles s'étalent des plateaux arénacés formés de sables jaunâtres, quelquefois surmontés d'une couche de sable blanc très (in de h à 5 mètres d'épaisseur. Ces derniers dépôts sont d'âge infra-crétacé. Sur la rive droite de la Betsiboka, la falaise de l'Ankara-Fantsika est également crétacée, et limite au Mord les vallées du Kamory et de la Mahajamba. Sur les premières pentes des collines de calcaire marneux tendre qui bordent au Nord les terrains jurassiques, on trouve des quantités de débris d' ammonites (Hoplites), des Belemnites, des Gryphées. ornementation épineuse dans le jeune, lisse dans l'adulte, qui seront prochaine- ment décrites. Trrebratula cf. perovalis, Sow. ( T. copiapensis , Môr. , du Chili). Spiriferina ( paraissant provenir d'un niveau mi pou supérieur). Cette petite l-uine du Lias avait été trouvée déjà par M. Gautier, et ses envois étudiés par M. Boule i Madagascar «« début du xz' siècle et C. B. VIII' Congrès géologique international H/no) sont identiques aux trouvailles du capitaine Colcanap (A. Tiikvkmn). (') Sonninia cf. décora Buckmann. En Europe, celle espèce se trouve dans le Bradfordien. Elle a été signalée également à l'état siliceux par M. H. Douvillé «Ijiis le causse de Kaliavo (récoltes de MM. Mouneyres et Baron) [P. Lkuoimc |. W La localité d'Ankiriliitra a fourni de nombreux Viacrocephalites dans un 1res bel état de conservation: plusieurs espèces paraissent nouvelles; on peul reconnaître cependant: 1/. transiens Waagen, M. polythemut Noetling «on Waagen, M. sp. cf. Granlianum Oppel, W. cf. opis Sow. (in Waagen) et de plus Belemnites tan- gamensit Futl., Rhynchonella cf. inconstant Sow., Isocardia cf. striata d'Orb., etc. La faune de Maerocephalitei est II ime que celle récoltée par M. Colcanap dan- le Cercle d'Analalava entre Bevoay el Kapany que j'ai précédemmenl | Bull. Soc. Géol.de France, igo5, p. u3) considérée comme du Séquaoien-Kiméridgien. Sur la route d'Ampamelivelj à tataavamkipiky, un calcaire oolitbique jaunâtre a fourni If. sp. rf. Grantianum Oppel, Peltoceras -p.. Bel. d.tangametuis Fùlterer (P.L.). — 519 — Un pt'u plus haut, on ne rencontre plus que de grandes Bélemnites tirs faciles à extraire de la roche tendre (1). Un pen ou arrière (3 à h kilomètres des mamelons de marnes calcaires, roule d'Ankirihitra à Sitampiky, sur les pentes Nord du ravin de l'Anka- rana), existe uneoolite ferrugineuse très riche en fossiles ^\ J'ai été frappé de la ressemblance existant entre certains de ces dépôts et ceux que j'ai eu l'occasion d'observer précédemment dans le Cercle d'Anaialava, au Manasa-Mody qui est le prolongement topographique de I' bikara-Fantsika et du lîongo-Lava au Nord de la Sofia. J'ai rapporté, en iqo4, des Ammonites crétacées (Hoplites) que j'avais recueillies en traversant le Manassa-Mody (3). Près de Béséva, sur la route qui conduit de Madirovalo à Sitampiky, dans un grès verdàtre, j'ai recueilli des Ammonites dont le test nacré est bien conservé (4). Les dépôts qui renferment ces fossiles, très semblables à ceux de Bé- ranibo, dans la presqu'île d'Ankarafa (Cercle d'Anaialava), sont d'âge albien. 11 n'existe pas de terrains plus récents que l'Albion dans le Cercle de Maevatanana, à ma connaissance. Note sur le phÉsomene des Iles flottantes, pab M. Bruwaert, Ministre de France en Uruguay. Le littoral de .Montevideo et des environs offre en ce moment (22 juil- let kjo5) un spectacle assez curieux, nouveau dans tous les cas, car, de mémoire locale, il ne s'en est pas encore présenté de pareil. Toutes les rives ont disparu dans les anfractuosités de la côte, de cap à cap, et ont été remplacées, à perte de vue, par des pelouses verdoyantes: nénuphars, W Ces Bélemnites pistiiiformes , avec un sillon h la partie supérieure, à section légèrement elliptique, appartiennent à ui spèce nouvelle. Elles sont au premier abord voisines de Bel. jumarensis Waagen, de l'Inde, mais le rostre de celte espèce plu- ancienne n'est pas aplati (A. T. . Hoplites Eiithijmi Pictei. //. *-\\ Malbosi Pict. — ■ //. cf. occitanicus Pict. Holcostephanus Astieri d'Orb. — Phylloc^ras sp. (groupe de /'. Tethys et Villedee). Exogyra sp., etc. Au demeurant, à peu pies la faune du niveau à A.Boissieri de Berrias (A. T.). Hoplites cf. neocomiensis , d'Orb. Bélemnites Orbignyi Ouval, d'Ankaraim !"■. Icanthocerat mamillare, Schl. Desmoceras cf. Dupini d'Orb. Straparollus Martini d'Orb., Janira sp., Aporrhais cf. Parkinsoni, Cette faune que le capitaine Colcanap a déjà trouvée plus au Nord n été également recueillie par MM. Perier de la Bathie, Baron el Mouneyres dans des localités voisines (A. T.). — 520 — lianes vivaoes ei en fleurs, buissons de roseaux, gerbes aquatiques, arbris- seaux : c'esl nu mélange confus, mais fort printanier, de tiges, de feuil lages, de brandies, de fleurs, de fruits, d'autant plus agréable à l'œil que nous sommes ici en pleine saison d'hiver. L'explication du phénomène est, du reste, très simple : les cours d'eaux d'amont qui forment la Plata onl été, cet hiver, l'objet de crues extraordi- naires; les rivières out débordé, couvert des espaces énormes, se sont tracé de nouveaux lils, enlevant plantes, racines et sol pour les entraîner sur la pente tranquille de leur nouveau tracé. Ces niasses flottantes, se sou- dant les unes aux autres, ont créé de véritables îles qui ont jusqu'à 1 ou i>. kilomètres de longueur, assez peu de largeur, 100, 200 mètres. Perdues dans le grand estuaire du fleuve, elles ont. sous le souffle du vent du Sud, abandonné le lit principal et, rejetées sur les remous de la rive gauche, elles remontent vers Montevideo et garnissent toutes les anses ouvertes, envahissant, avec les fortes marées, le sol même du pays. Il n'y a pkis solution de continuité entre les champs et l'eau: la grève est couverte. Les enfants peuvent, comme le font, du reste, les animaux domestiques, chiens, chats, volailles, aller se perdre dans ces oasis nouvelles, qu'un coup de m ni du Nord déplacera, sans doute, avec la plus grande facilité. Le spectacle nVst pourtant pas sans inconvénient», ni même sans dan- gers. Les pêcheurs y ont perdu leur champ d'exploitation journalière; la navigation est fort gênée et fort exposée, les hélices ne pouvant se débar- rasser des lianes qui viennent arrêter leurs mouvements; différentes petites embarcations ont chaviré, essayanl de s'ouvrir un chemin à travers ce tissu tenace, et des marins tombés à l'eau, emprisonnés sous ces filets, comme sons une voûte de glace, ont perdu la vie. D'autre part, sur ces îles flot- tantes, s'étaient réfugiés tous les animaux qui, dans les zones inondées, fuyaient pour leur existence : vipères, serpents, alligators j abondent, et la ville, comme les environs, sont envahis par ces hôtes peu désirables. On enterre aujourd'hui une première victime de la morsure d'une vipère : le sérum deCalmette, essayé, n'a pas produit d'effet, trop vieux sans doute. Plusieurs antres victimes sont dans les hôpitaux, à la veille d'une déplo- rable issue. Pour débarrasser le port de cette invasion, on a tressé une sorte de lien en lil de \'n- de ioo à 5oo mètres dont le corps plonge dans l'eau et dont chaque extrémité est fixée à un bateau à vapeur; les deux bateaux se mettenl en marche et entraînent avec eux les îles. .1 5 ou 6 kilomètres, vers I ixh du fleuve où le courant les entraine vers l'Océan. (les invasions animales et végétales n'en sonl pas moins intéressantes et elles expliquée bien des migrations botaniques ei zoologiques sur la sur- face du globe. TABLE DES .MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. TA 15 LE ALPHA il ET I QUE DES AJJTEI US ET DES PERSONNES CITÉS. Pages. \i h m. mi:. Nommé Directeur du Laboratoire colonial 36fl Alibert (J.-P. i. Décès 1 35 Anthony (R.) el Calveï (L.). Note sur les Penella BalœnopterœK. et 1). re- cueillies sur le Balœnoptera Physalus Liim 198 Anthony (R.). Note préliminaire sur les attitudes et les caractères d'adap- tation des Édentés de la famille des Bradypodidac 38.) — Liste des Mollusques acéphales du golfe de- Tadjourah figo AnsANDAut (H.) et Neoville (H.). Résultats pétrographiques du voyage de M. Maurice de Rothschild dans le pays Somali-Dankali et en Abyssinie aoA \i mac (Dr). Don d'animaux ;> Bâëb (G.-A.). Nommé Correspondant da Muséum 216 Rallabey. Don d'une Lionne «^67 Bastie (P.). Dou d'une Antilope Guil> 917 Rai dolin ( Marcel). Nouvelles observations sur le Lemeeenicus , Copépode parasite île la Sardine 29g 15 w w. Nomme Officier de l'Instruction publique a Baïi Baron Di . Don d'un crâne de Félidé de Java l3l Bellangeb ( Louis . Nommé Chef de carré titulaire a r.KNviii) | Georges . Nommé Préparateur au Muséum 36A BkutiS-MkNTIOS ( R. . Lettre i3o Biebbi ( G. -II. i. Nommé Boursier de doctorat 36fl Iîikrs (P.). Nommé Préparateur au Muséum 364 Billard (A.). Noie but quelques Hydroïdes de l'expédition du Travail- leur g7 — Hydroïdes récoltés par M. Seurat aux îles Gambier 33i — Note complémentaire sur les Hydroïdes de la baie de la Hougue 5oo Boman (E.j. Deux Slipade l'Amérique du Sud développant de l'acide cyan- hydrique 337 — 522 — linwKi (Ed.). Contribution à la flore fossile des grès éocènes de \oir- mouliers *g Contributions à la flore pliocène de Babia (Brésil) 5io Bodlb i Marcellin . Nommé Directeur du Laboratoire de paléontologie du Muséum, rattaché à l'Ecole des Hautes-Etudes 65 Explications Fournies à M. le .Ministre de rinstruclion publique lors de l'inauguration de la vitrine des grands Carnassiers quaternaires. . . 1 3 1 BouviRB. (E.-L.). Notice sur M. Henri de Saussure 293 — Observations préliminaires sur les Pycnogonides recueillis dans la ré- gion antarctique par la mission du Fronçai» 2o4 Br.Ki il ( Lieutenant ). Don d'un Lion 3 O7 15 1; >\t,\iwit ( M.-J.-l).). Nommé boursier de Doctorat 1 a" année) 36^i Bni)\VAEi\T. Sur les îles Ilot tantes 066, ôi<( lu 1 met (G.). Envoi de collections 366 Bussièrk (Dr J.-A.). Lettre et envoi 217 Botsson (H. nu). Sur quelques Élalérides du Muséum 16 \\\ isson (IL du). Catalogue des Tentbrédinides du Muséum 22K Caille (0.). Nommé Chef de carré' titulaire 9 — Mis à la disposition de M. le Ministre des Colonies 60 Camus (F.). Nommé Correspondant du Muséum 21b' Cai llbbie et FoivruNAT (P.-P.). Envoi de deux caisses d'herbier i3o Cuarcot. Lettre et envoi 21 G Chevalier (Aug.). Lettre et envoi de collections i3o, 280 Christian. Lettre 281 Cléuent. Don d'une lithographie 918 Cockbbbu (T.-D.-A.). L ne nouvelle Abeille du Mexique i65 Colcahap. (Capitaine) Extrait d'une notice géologique et paléontologique sur le cercle d'Analavala (Madagascar) 355 — Extrait d'une notice géologique el paléontologique sur le cercle de Maevatanana | Madagascar 1 5i3 CosïANTIN. Note *-'A Costantim et (îallai d. Note sur (|uel(pus Euphorbes nouvelles ou peu connues de la région du Sud-Ouest de Madagascar, rapportées par M. Geay 345 — Tableau svnoptiquc des Euphorbes de Madagascar 3êo CotTiKitK 1 II. 1. Note sur quelques Alpheidœ recueillies par M. Seurat à M.irulea (îles Gambier) 18 Couvât ( J.-P.). Nommé boursier de doctoral 1 a* année) 364 Cboshibb de V iniGNi ( H. |. Démission 1 99 I)\m\n (J.-L.-E.). Nommé' Professeur à Téhéran 363 Dbcobsb i D' i. Lettre 381 Dons 367 Delisli i l> i. L'âge de pierre au Congo 70 Dbhodssi (F.-E.). Transférée) e assistant à la chaire de Physique vé- gétale iili'l Derikbb. Présentation d'ouvrages i36 — 523 — Digikt (Léon). Nommé Correspondant du Muséum ài6 Dollfus i A. i. Don de sa collection d'Jsopodes terrestres exotiques a8i Drodabd de Lkzaï i Abbé). Don 366 Drzkwina i M"1' A.) et Pbttit (A.). Sur dos hyperplasies tissulaires consé- cutives à l'ablation de la rate chez les [chlhyopsidés ■">- Di babd. Nommé chef des travaux de botanique au Laboratoire colonial.. . 364 Kmchï (P.). Note suc une coupe géologique relevée pendant les travaux de l'ascenseur de la terrasse t\>' Saint-6ermain-en-rLaye (Seine-et- Oise) a 7 4 Fkiims. Lettre 380 Fkeï ( Général ). Don d'ouvrages ai 7 Fbbzools (Gouverneur). Lettre et envois ai6 Fritel (P.-H.j. Nommé Préparateur au Muséum 364 Gallaud (E.-L). Nommé Stagiaire du Muséum pour i<)o5 a — Nommé Stagiaire du Muséum pour 1 906 364 Gaubert (P.). Sur les divers états cristallins du soufre et sur les transfor- mations du soufre mou en soufre cristallisé aoo — Sur des échantillons de soufre du volcan de Papandajan (Java) 5ia Gaddby (A.). Don d'ouvrage 4 Gazbngbl 1 M"'e). Nommée Officier d'Académie a Geat. Envoi de collections 1 3 1 Gkbaolt-Richard. Don d'un Paca ( Ménagerie) a8i Germa» (Louis). Sur les Mollusques recueillis parles membres de la Mis- sion Fourreau-Lamy dans le Centre-Africain a^iy , 3->7 Liste des Mollusques recueillis par M. F. Foa dans le lac Tanganika et ses environs a54 Contributions à la faune malacologique de l'Afrique équatoriale 483 'iiiîomk (.1. 1. Nommé Jardinier en chef titulaire a Cii.i.ot l \y ). Annonce le décès de M. Roche, correspondant du Muséum. 366 Gossbi ( IL ). Nommé' Officier d'Académie a Gouverneur de la Guyane française. Envoi de minéraux i3i Grandîmes (G.) et Neveu Leh-airb (M.). Description d'une nouvelle espèce de Tatou 3 80 Gravier (Ch.j. Sur les \nnélidos polychètes de la mer Rouge 4a, 80 319, 45 1 — Sur le Ptychodera erythrœa Spengel 'iii — Sur un Polynoïdien (Lepidasthenia Digueti nov. sp.), commensal d'an Babmoglosse de Basse-Californie 177 — Sur les genres Lepidasthenia Malmgren et Lepidamelria Webster 181 — Sur une nouvelle espèce «!«• Néréidien d'eau douce des Iles Gâmbier. a43 — Sur les Nééidieus d'eau douce el leurs formes sexuées 247 — Sur deux types nouveau! de Térébelliens 437 Sur deux types nouveaux de Serpuliens 445 (iréhant. Nommé membre de I académie de Médecine :> 1 ."> Gbiiaièrbs i Lieutenant 1. Décès 366 McsÉiM. — xi. 35 — 524 — Gukbin (R.)- Lettre et envoi a8o Guy. Dons 367 Hagbdobr ( DM. Enumrratio Scolytidarum e Guyana, Venezuela al Columbia natariim Museï historico-naturalis Parisiorum 4 1 a Haiiy (E. T.i. Pie Vil au Muséum 5 — Les Trhouang 7 — Document inédit pour serwr à l'histoire de la Ménagerie des Valois 1 1 56o) 68 — Sur un anthropoïde géant de la rivière Sanglia 989 - Le. crâne de Métreville (Eure) 368 Hasknfbatz ( V.). Sur les dérivés bromes de la liarmine et de la har- inaline 19") Hkrijbel (M.-A. ). Sur un nouveau Siponcle de la collection du Muséum. 5i Hua. Sur trois Acanthacées de la Haute-Guinée cultivées au Muséum 60 Jacouemont (V.). Don de deux portraits de son oncle 68 JoiiBiN. Nommé Secrétaire de l'Assemblée des Professeurs pour 190a.... 1 — Note sur la collection malacologique et sur les Iravaiii scientifiques de M. Arnould Locard 87 — Note sur quelques Némertiens recueillis en Basse-Californie par M. Diguel 309 — Note sur un Némerlien recueilli par l'expédition antarctique du D' J. Charcot 3i5 — Notes préliminaires sur les Némertiens recueillis par l'expédition an- tarctique française 63 1 Koehleb (R.). Note préliminaire sur les Ophiures du Travailleur et du Talisman 55 — Echinides, Astéries et Ophiures recueillis par M. Gravier dans la Mer Rouge (golfe de Tadjourah ) 186 — Echinides, Stellérides et Ophiures recueillis par MM. Bonnier et Pérei dans la Mer Rouge 458 — Note préliminaire sur les Echinodermes recueillis par l'expédition an- tarctique française 464 Krempf (A.). Liste des Hexanthides rapportés de l'Océan Indien (golfe de Tadjourah) par M. Gh. Gravier 191 Ki NckEL d'Herculais (J.). Les Lépidoptères psychides et leurs plantes protectrices a a 5 Le M'mndonlomerus phormw Walker, parasite de la Psyché (Chalia) kuncl.elii Hylacrts 997 Labiik (Paul). Nommé Correspondant du Muséum 979 La «m iv ( 0). Nommé Chef des serres titulaire 2 Lafkite (J.). Nommé Boursier de doctorat (1" année) 364 Lamv (E. ). Liste des coquilles «le Gastropodes recueillies par M. Ch. Graùer dans le golfe de Tadjourah (1906) to3, 1 7 «>, 961 — Gastropodes pi isobranches de l'expédition antarctique française 475 — 525 — Lapicquv (Louis). Note sommaire sur une Mission ethnologique dans le Sud de l'Inde : la race noire Prédravidienne a83 Lapouoe i G. de). Notes sur les Carabes et Calosomes recueillis par M. Chaffanjon dans le Nord de la Mongolie 3oi — Carabes et Calosomes du Japon, envoyés par M. Harmand 3o6 Laurent (A.). Sur un horizon fossilifère nouveau du Keuper supérieur de la Haute-Saône 122 — Nommé Boursier d'agrégation ( 3e année) 36i Laussedat i Colonel). Don de son ouvrage sur les Instruments , les méthodes et le ili'ssm topographique 68 Lui; i G.). Nommé Chef de carré titulaire 2 Lediku ( P.). Chargé de mission dans l'Inde 363 Lbsne (Pibrhk). Note sur un Bostrychide africain (Bostrychopsis villosula nom. nov. ) 398 — Un Cléride saharien nouveau 388 Locard ( Arnould). Note sur sa collection malacologique et ses travaux scientifiques , par M. L. Joubin 87 Locard ( E.) et Mme Bender. Don 366 Lol'bet I Emile), Président de la République, rend visite aux collections du Muséum 2 1 5 Mansion ( J. A. A.). Nommé Préparateur au Muséum 'M\h Man (J. G. de). Note sur Callianassa Filholi A. M.-Edw h 16 Mathiaux ( A.). Don 366 Magnaud. Délégué dans les fonctions de Chef de carré 65 Malloisel. Décès 1 Maoi enne et Roux. Constitution de l'amidon 276 Ménagerie. Entrées. Naissance d'un MoulTIon de Corse 281 Menegaux (A.). Don d'ou\rage 3 — - Sur l'aire de dispersion de Felis Temmincki Vig. et Horsf 72 — Sur l'aire de dispersion de quelques Mammifères envoyés du Tonkin par M. Boutan 73 — Sur la présence de l'Okapi au Bahr-el-Gazal 38 1 — Sur la présence de Paradoxurus larvatus Temm. et de Felis Temmincki \ i;;. et Horsf. au Tonkin 384 Menegaux (A.) et Hellmatr (C. E.). Etudes des espèces critiques et des types du groupe des Passereaux trachéophones de l'Amérique tropi- cale 372 Ministère de l'instruction publique. Don i36 Mip.oN. Nommé Officier d'Académie a Mocquard (F.). Diagnoses de quelques espèces nouvelles de Reptiles 76 — Note préliminaire sur une collection de Reptiles et de Batraciens offerte au Muséum par M. Maurice de Rothschild a85 — Description de deux espèces nouvelles de Reptiles 288 Morgan (De). Envoi de 1 45 caisses de collections (fossiles) recueillies en Perse i3o Morlot. Don d'animaux 3 Nelson ( William H.). Lettre 36."> 35. _ 526 — Neuville (H.) ot Anthony (R.). Première liste de Mollusques d'Abyssinie. Ii5 — Second.- liste de Mollusques d'Abyssinie ' \){) Nobili ( Dr. 6.). Décapodes nouveaux des côles d'Arabie et du golfe Per- sique ' ° — Note sur Ocypoda Fabricii Milne-Edwards 229 Noie synonymique sur Actaea Kraussi A. M. E. nec Hell a35 Quatre Décapodes nouveaux du golfe Persique (récoltes de MM. J. Bonnier et Ch. Pérez ) ^38 — Diagnoses de Décapodes de la Mer Rouge 3o3 Nussac (De). Nommé Sous-Bibliotbécaire du Muséum 1 Orléans (M*r le Duc d'). Dons • 367 Oustalbt (E.). Catalogue des Oiseaux rapportés par la Mission Chari- Tchad (3e partie) *° — , Décès 365 Page (Jean). Nommé Chef de carré titulaire Pascal (Couvemeur). Don d'un Lion 281 Patouillard (N). Nommé Correspondant du Muséum 21b" Pellkc;rin (DrJ). Catalogue des Mormyridés des collections du Muséum.. . i'ii — Poisson nouveau du Mozambique ! ^;) — Poissons d'Abyssinie et du lac Rodolphe (collection Maurice de Roth- schild) 29° Pélouiide (F.). Nommé boursier de doctorat (2e année) 3(5'i PhiiKz [S.). Hyménoptères recueillis dans le Japon central par M. Har- mand ab\ 79, l48 — Hyménoptères nouveaux du Mexique 39 Perhikr (Edmond). Nommé Président de la Section d'histoire naturelle du comité de patronage de l'Ecole pratique des Hautes-Etudes — Nommé Chevalier du Mérite Agricole . — Nommé Membre du conseil de perfectionnement de l'École Coloniale.. 1 ag — Nommé Membre honoraire de l'Institut égyptien 2 1 5 Nommé Membre du Comité d'organisation et de perfectionnement de l'enseignement de l'Agriculture, des stations de recherches et labora- toires agricoles a79 — Nommé Directeur du -Muséum pour une nouvelle période de cinq ans. . 279 Pettit (A.). Contenlif pour Poissons (Squalidés) 56 Pkttit (A.) et Geaï (F.). Sur la glande cloacale du Caïman lia Pettit (A.) et Krohn (A.). Sur l'évolution des cellules des glandes salivaires do Notonecta glauea L "•' Phisalix (C.) Influence de l'émanation du radium sur la toxicité des venins 117 — Sur la présence du venin dans les œufs de \ ipère 335 Pic (Maurice). Deux Formicomut africains nom eaux des collections du Muséum il'1 Paris ■'•a — ■ Diagnoses de I gicornes asiatiques recueillis par M. J. de Morgan . Soo ^numération des Longicornes recueillis en \sie par M. de Morgan. . . . 390 Picabd. Don d'un Cercopithèque patas var. albine "Sl Piibport-Mobqah. Don de minéraui el de [lierres précieuses 217 — 527 — l'un ît. Don d'un Cercopithèque moustac 98 1 Poisson (L. II.). Nommé Préparateur de lu chaire de Culture tag Porteyin (G.). Troisième note sur les Silphides du Muséum A 1 H Portugal (S. M. le Roi de) visite le Muséum 363 Postbl (Henri). Lettre 280 Pouimon (J. II.). Nommé Sous-Chef des serres titulaire 2 Raclot. Transmission de trois caisses d'herbiers au Muséum i3o Railliet et Henry. Le Triodontophorus deminutus, nouveau Sclérostomien parasite de l'homme, et la cachexie africaine 969 Ramond (G.). Présentation d'ouvrage 367 Rath (F. J.). Décès (55 Red ali). Don 367 Rly ( V.). Lettre 280 Rivet (Dr). Envoi de collections 2, 216 Roche (A.). Décès; legs de collections 366 Roland-Gosselin (R.). Quatre Cactées nouvelles du Mexique 5o6 Romeo (De). Nommé Chef des Travaux de Minéralogie au Laboratoire colonial 365 Rothschild (E. de). Don de la vitrine des grands Carnassiers quaternaires. dd Rothschild (Maurice de). Don d'animaux 219, 281 Rodbatjd (E. ). Les Mouka-fouhi, Simulies nouvelles de Madagascar h:\h Rouhald (R. M.). Nommé Chef de carré titulaire 9 Roule (Louis). Notice préliminaire sur les Pennatulidos recueillies par le Travailleur et le Talisman 454 Saussure (A. de). Notice par M. E. L. Rouvier 223 Segond-Weheu (Mme). Don d'animaux 3 Séguy. Don 367 Sergent (Ed. et Eug.). Nouvelle espèce de Culicide algérien a4o Serre (Paul). Nommé Officier de l'Instruction publique 2 — Lettres et envois; don 216, 280 , 367 Seurat (L. G.). Sur le Crabe des Cocotiers (Birjriis latro L.) i46 — Reprend ses fondions de Préparateur de zoologie an Laboratoire colonial. :! 1 5 SévÉR\T. Don de deux Servals 281 Sluiter (C. Pu). Tuniciers recueillisen 190/1, par M. Ch. Gravier, dans le golfe de Tadjourah (Somalie française) 100 ■ — Note préliminaire sur les Ascidiens holosomates de l'expédition antarc- tique française '170 Société Royale de Londres. Envoi de deux ouvrages i36 Soulié (IL P.). Envoi d'un herbier du Thibel l3o - Décès 216 Souny. In cas de fasciation sur un Cerisier 97 « Stwk (Otto). Liste des Graminées de la Haule-Cuinée, récoltées par M. Po- béguin 343 Tcii'sem (E.). Cliothoêa Seurati, Clionide nouvelle des Mrs Gambier 9a Ni. If Bur les Éponges recueillies parle Français dans l'antarctique 5oa — 528 — Thooessart (Dr). Don d'ouvrages h Turquet. Nommé Préparateur au laboratoire colonial 365 Vaillant (Léon). Nommé Assesseur du Directeur du Muséum pour iao5. . t — Remarques sur le développement d'uue jeune Tortue charbonnière ( Testudo carbonaria Spix ) , observée à la Ménagerie du Muséum .... 1 3q — Variations observées sur le crâne chez le Testudo radiata Scbaw et chez le Jncaretinga iclerops Schneider 219 — Présentation du 1" fascicule du tome VII (4* série) des Nouvelle* Ar- chives du Muséum 989 Vawky (Clément). Holothuries recueillies par M. < Vasse (Guillaume). Lettres et envoi de rapports i3o, 317, 365 Vatssière (A.). Note sur les Gypranidés recueillis par M. Ch. Gravier à Dji- bouti 1 05 Venancourt (G. de). Don d'un Paca 281 Ventmli.on (Ed.). (Julicidos nouveaux de Madagascar .'i>7 Vignal. Nommé Officier d'Académie 9 Vuacheux. Quelques renseignements sur le voyageur naturaliste Stanislas Levillain (1776-1801) i36 Wagner (E.). Nommé Officier d'Académie 9 — 529 — TABLE PAR ORDRE MÉTHOD1QI E, ACTES ET HISTOIRE DU MUSEUM. Pages. Autorisation pour le Muséum d'accepter les collections botaniques et la bi- bliothèque de M. Drake del Gastillo 2i5 Décès de M. Malloizet (Godefroy) 1 — de M. Ratb 65 — de M. Alibert, ingénieur i35 — de M. Daragon (Joseph ) 365 — de M. Martin ( Joanny) 365 — de M. Oustalet (Emile) 365 — de M. Pierre 365 Démission de M. Crosnier de Varigny, Préparateur au Muséum 129 Diplôme d'honneur accordé au Muséum à l'Exposition universelle de Liège. 365 Discours de M. le Directeur du Muséum lors de l'inauguration de la vitrine des grands Carnassiers quaternaires 66 Don par M. le Dr Aurac d'un Ours à collier (Ménagerie) 3 — par Mme Segond-Weber d'un Ours brun (Ménagerie) 3 — pnr M. Morlot de deux Chèvres (Ménagerie) 3 — par M. Menegaux des sept derniers fascicules de son ouvrage sur les Mammifères 3 — par M. Albert Gaudry de son mémoire : Fossiles de Patagonie, Dentition de quelques Mammifres 4 — par M. le Dr Trouessart du fascicule III du Catalogue des Mammifères [Supplément — par M. le colonel Laussedat de son ouvrage sur Les instruments, les méthodes et le dessin topographique 68 — par M. Victor Jacquemont, à Pouilly-en-Auxois, de deux portraits de -on oncle, Victor Jacquemont 68 — par M. le Dr Edmond Locard de la collection et de la bibliothèque de son père, M. Arnould Locard 87, 36b — par M. Arnould Locard de sa collection de coquilles 1 3 1 — par M. le baron de Baye d'un crâne de Félidé de Java 1 3 1 — par le Ministère de l'Instruction publique de l'ouvrage de M. A. La- croix : La montagne Pelée et $e* éruption» i36 — parla Société royale de Londres de l'ouvrage de M. W. Herdmann, Pearl Oy»ter fi.theries of Ceylon 1 36 — ■ par M. le général Fre\ de deux de ses ouvrages traitant de la langue annamite » 1 7 — 530 — Don par M. Baslié d'une Antilope Guib (Ménagerie) 917 — par M. Pierpont Morgan d'une nouvelle collection de pierres précieuses et de minéraux 017 — par M. Maurice de Rothschild d'animaux de l'Afrique orientale •>.i-] — par M. Clément d'une lithographie de la maison de Cuvier 918 - — par M. Maurice de Rotschild d'un Lion, une Lionne et une Hyène ta- chetée ( Ménagerie) 381 — par M. Pascal d'un Lion (Ménagerie) a8i — par M. G. de Venancourt d'un Para (Ménagerie) 981 — par M. Gérault-Richard d'un Paca (Ménagerie) 981 — par M. Piottc d'un Cercopithèque mouslac (Ménagerie) 281 - par M. Sévérat de deux Servals (Ménagerie) ->Ni — par M. le capitaine Picard d'un Cercopithèque blanc (Ménagerie) 981 — par M. Dollfus (Adrien) de sa collection de types et de colypes d'Iso- podes terrestres exotiques ay 1 — par Mn,e Hottot, née Levaillant, d'un portrait du voyageur Levaillant. . 366 — par M. l'abbé Drouard de Lézay, de nids de Guêpe du Japon 366 — par M. A. Matinaux de Reptiles et Poissons de Madagascar .'5(i(j - par M. Guy d'un Lion, d'un Chat ganté et Pygargues vi\anls 367 — par M. le Dr Decorse, de Fennecs vivants .'5G7 — par M"" Séguy d'un Ane du Poitou 367 — par M. Serre d'un Paradoxure vivant 36'; — par M. Redaud d'une Gazelle dorcas 3O7 - par M8* le Duc d'Orléans d'un Ours blanc et d'une Pagophile blanche . 367 — par M. Breil d'un Lion vivant 367 — par M. Kullabey d'une Lionne 367 Envoi par M. le D' Rivet de collections diverses 9 — par M. Baclot de trois caisses d'herbes sèches de Kouytchéou et du Thibet i3o — par M. de Morgan de \hb caisses de collections recueillies en Perse.. . i3o — par M. Chalfanjon d'Orchidées vivantes \'.\o — • par M. Chevalier de collections de la Guinée française 1^0 par M. le Gouverneur de la Guyane d'une caisse de minéraux de celte colonie 1 3 1 — par M. Geay de collections provenant de Madagascar t3i par M. Bnchet (Gaston) de collections du Maroc 366 Inauguration par le Ministre de l'Instruction publique de la vitrine des grands Carnassiers quaternaires 66, i3l Legs par M. Roche d'une collection de bois siliciliés du Cul tdu Pcrmien d'Âulun 367 Lettre de M. Vasse donnant des renseignements sur ses recherches i3o de \|. Berlin-Mention annonçant son voyage dans les Hautes Terres de I' \i gentine 1 ;5o de Si. Chevalier au sujet de ses travaux et de ceux de M. Caille i3o de M. Prézouls annonçant l'envoi de collections »iii — 531 — Lettre de M. Serre annonçant l'envoi de collections 916 — de M. Charcot annonçant son retour eu France 916 — de M. Soolié (François) annonçant le dites de son frère, le R. P. Soulié, au Thibet 916 — de M. le D' Rivet relatives à l'envoi de collections aili — de M. le Dr Bussière annonçant l'envoi d'Insectes et de roches 317 — de M. \ asse donnant dos renseignements sur ses recherches ain — de M. Serre relative à ses recherches et à un envoi d'animaux inverté- brés 98o — de M. Ferlus annonçant son installation à Bopa 980 — de M. Rey, Gouverneur de la Guyane, offrant de recueillir. des collec- tions 080 — de M. Guérin annonçant l'envoi de graines d'Attaba 280 — de M. Ghevalier annonçant l'envoi de collections 280 — de M. Poslel demandant des renseignements sur la façon de détruire les Sangsues à S' Domiogue 980 — du l)r Decorse donnant des renseignements sur ses recberclics 981 — de M. Christian relative au don de l'ouvrage : L'histoire de l'Imprime- rie en France 981 — de M. Vasse relative à ses recherches 365 — de M. William H. Nelson sur le Cercopithèque patas 365 m Nomination de M. Léon Vaillant comme Assesseur du Directeur du Muséu pour 1 oo;j 1 — de M. Joubin comme Secrétaire de l'assemblée des Professeurs pour »9°5 1 — de M. de .\ussac comme Sous-Bibliothécaire du Muséum 1 - de M. Gérome comme Jardinier en chef titulaire 9 — de M. Labroy comme Chef des serres titulaire a — de M. Poupion comme Sous-Chef des serres titulaire 9 • le MM. Lavé, Caille, Page, Bellanger et Rouhaud comme Chefs de carré titulaires u - de M. Gallaud comme Stagiaire du Muséum (1" année) 9 - de M. Perrior (Edmond) comme Président de la section d'histoire naturelle de l'École pratique des Hautes-Études 9 - de M. Perrior (Edmond) comme associé étranger de la Société zoo- logique de Londres 9 — de MM. Serre et Bavay comme Officiers de l'Instruction publique 9 — de M"" Gazengel et de MM. Wagner, Vignal, Miron et Gosset (H.) comme Officiera d'Académie 2 — de M. Perrier (Edmond)#comme Chevalier du Mérite agricole 2 — de M. Poisson (Louis-Henri) comme Préparateur de la chaire de cul- ture , 3g — de M. Perrier (Edmond) comme Membre du conseil de perfectionne- ment de l'Ecole coloniale , 9(> de M. le Professeur Gréhant comme Membre de l'Académie de Mé- decine 315 — de M. Ed. Perrier comme Membre honoraire de l'Institut égyptien.. . 21 5 — 532 — Nomination deMM. Diguet (Léon) , Camus (Fernand), Patouillard (Narcisse), Baër (G.-A.) comme Correspondants du Muséum uiti — de M. Edmond Perrier nomme Membre du comité d'organisation et de perfectionnement de renseignement do l'Agriculture, des stations de recherches et laboratoires agricoles, institué près le Ministère de L'Agriculture 979 — de M. Perrier (Jean-Octave-Edmond) comme Directeur du Muséum pour une nouvelle période de cinq ans 979 — de M. Labbé (Paul) comme Correspondant du Muséum 979 — de M. Mansion comme Préparateur de la chaire de Pathologie com- parée 364 — de M. Frite! comme Préparateur de la chaire de Minéralogie 364 — de M. Biers ^Paul) comme Préparateur de la chaire de Botanique. . . 364 — de M. Bénard (Georges) connue Préparateur de la chaire d'entomologie. 364 — de M. G-ailaud comme Boursier de stage (9° année) 364 — «le MM. Bierry, Brongniart, Couyat, Pélourde comme Boursiers de doctorat (9e année) 364 — <1<< M. Ladite comme Boursier de doctorat (1™ année) 364 — de M. Laurent (M.-IL-A.) comme Boursier d'agrégation (9* année). . 364 — de M. le D' Achalme comme Directeur du laboraloire colonial 364 — de MM. Dubard comme Chef des travaux de Botanique, de Bomeu, Chef des travaux de Minéralogie, et Turquet, Préparateur du laboratoire colonial 364 Béorganisation du laboratoire colonial du Muséum 363 Présentation par M. Léon Vaillant du premier fascicule du tome VII (4e série) des Nouvelles Archive» du Muséum d'histoire naturelle. . . . 989 — par \l. G. Bamond d'un ouvrage intitulé : Les /p-ande» l'Idlrière» d'Ar- /renteuil 867 ANTHROPOLOGIE, ZOOLOGIE ET ANATOMIE. Pie Vil au Muséum (18 nivôse an xin-8 janvier 1S0Ô ) par M. E.-T. Hamy. 5 Les Tchonang, esquisse anthropologique, par M. E.-T. Hamy 7 Catalogue dos Oiseaux rapportés par la Mission Cliari-Lac Tchad ( '.\c partir 1 . par M. E. Oustalet 10 Sur quelques Élatérides du Muséum, par M. H. du Buysson 16 Note sur quelques Uphaida recueillies par M. G. Seurat à Marutea (iles Gambier), par M. H. Coutière « 18 Hyménoptères recueillies dans le Japon rentra] par M. Harmand (1'" partie : Mellilères), par M. J. Pérez 93 Hyménoptères nouveaux du Mexique, par M. J. Pérez 39 Sur les Annélides polychètes «le la Mec Bouge, par M. Ch. Gravier la Sur le Ptychodera erythrosa Spengel, par M. Ch. Gravier 46 Sur un nouveau Siponcle de la collection du Muséum (Sipuncultu Jotilnm ftov. ->p-), par M. A. Hérubel &l — 533 — \"t>' préliminaire sur les Ophiures du Travailler et du Talisman, par M. li. Koehier 55 Document inédit pour servir à l'histoire de la ménagerie des Valois, par M. E.-T. Hamy 68 L'âge de pierre au Congo, par M. le Dr Fernand Delisle 70 Sur l'aire de dispersion de Felis Temmincki Vig. el llorsf. , par M. A. \le- negaux 79 Sur l'aire de dispersion de quelques Mammifères envoyés du Tonkin par M. Boutan, par M. A. Menegaux 73 Diagnose de quelques espèces nouvelles de Reptiles, par M. V. Mocquard. 70 Hyménoptères recueillis dans le Japon central par M. Harniand , par M. J. Pérex 79 Note sur la collection malacologique et sur les travaux scientifiques de M. Arnould Lorard , par M. L. Joubin CS7 Sur les Annélides Polycliètes de la Mer Rouge, par M. Ch. Gravier 89 Cluithosa Seurati, Glionide nouvelle des iles Gambier, par M. E. Topsent. . <)A Note sur quelques Hydroïdes de l'Expédition du Travailleur, par M. Ar- maud Billard 07 Tuniciere recueillis en 1906 par M. Ch. Gravier dans le golfe de Tadjou- rah (Somalie française), déterminés par M. C. Ph. Sluiter 100 Liste des coquilles de Gastropodes recueillies par M. Ch. Gravier dans le golfe de Tadjourah (190/i), par M. Edouard Lamy 1 o3 Première liste de Mollusques d'Abyssinie (collection Maurice de Roth- schild), par MM. H. Neuville et R. Anthony 1 1 5 Quelques renseignements sur le voyageur naturaliste Stanislas Levillain (177I-1801), par M. Vuacheux i36 Remarques sur le développement d'une jeune Tortue charbonnière ( 7e»- ludo carbonaria Spix), observé à la Ménagerie des Reptiles du Mu- séum , par M. Léon Vaillant 139 Catalogue des Mormyridés des collections du Muséum, par M. le Dr Jacques Pellegrin 1 4i Poisson nouveau du Mozambique, par M. le Dr Jacques Pellegrin i45 Sur le Crabe des Cocotiers (Birgus lalro L.), par L. G. Seurat i46 Hyménoptères recueillis dans le Japon central par M. Harmand, par J. Père/ 1/18 Décapodes nouveaux des côtes d'Arabie et du golfe Persique (diagnoses préliminaires), par M. le Dr Nobili i58 Une nouvelle Abeille du Mexique, par M. T. 1). A. Cockerell i()5 Note sur les Cypraidés recueillis par \l. Ch. Gravier à Djibouti, en 190/1, par M. A. Vavssière 1 (15 Liste des coquilles de Gastropodes recueillies par M. Ch. Gravier dans le golfe de Tadjourah ( 190/i) [suite], par M. Edouard Lamy 1 70 Sur un Polynoïdien [Lepidasthenia Digueti oov. sp.) commensal d'un Rala- OOglosse de Rasse-Calilornie, par M. Ch. Gravier 177 Sur les genres Lepidanthenia Malmgren et Lepidametria Webster, par M. Ch. ( jravier 1 S 1 Echinideg, Astéries et Ophiures recueillies par M. Gravier dans la Mer Rouge, par \l. R. Koehier 1 S/i — 534 — Holothuries recueillies par M. Ch. Gravier sur la côte française des So- inalis , par M. Clément Vaney i 8G Listes des Hexanthides rapportés de l'Oréan Indien (Golfe de Tadjourah) par MM. Cb. Gravier et Armand Krempf 191 Seconde liste de Mollusques d'Abyssinie (collection Maurice de Rolschild) par MM. H. Neuville et R. Anlliony 19(1 Note sur les Penella llalœnoptorœ (K. et I). ) recueillis sur le Bedœiioptera Physaîtu Loin, de Cette (octobre 190&), par MM. R. Anthony et L Calvet 198 Variations observées sur le crâne chez le Testudo radiata Schawet cliez le Jacaretmga sclemps Schneider, par M. Léon Vaillant 319 Notice sur M. Henri de Saussure, par M. K.-L. Bouvier 3a3 Les Lépidoptères psychides et leurs plantes protectrices par M. J. Kùnckel d'Herculais aa5 Le Monodontomenu Phormio Walker, parasite de la Psyché (Chalia) Kunckelii Ilvlaerts, par M. .1. Kùnckel d'Herculais 337 Catalogue des Tenlhrédinides du Muséum de Paris, par M. R. du Ruvsson aa8 Note sur Ocypoda Fabricii Milne Edwards, par M. le Dr G. \uhili «.39 Note synonymique sur Actea Krausti A. M. E. nec Hell, par le Dr G. No- bili s35 Quatre Décapodes nouveaux du golfe Persique (récoltes de MM. .1. Bon- nier et Ch. Pérez) par M. G. Nobili a38 Nouvelle espère de Culicide algérien (Grabhamia subtilis), par MM. Edmond et Etienne Sergent aûo Deux Formicomu* africains nouveaux des collections du Muséum de Paris, par M. Maurice Pic a '1 9 Sur une nouvelle espèce de [Véi'énlieii d'eau douce des îles Cambier. par Ch. Gravier 3Ô3 Sur les Néréidiens d'eau douce et leurs formes sexuées, par M. Ch. Gra- vier -'17 Sur le.s Mollusques recueillis par les membres de la Mission E. Eoureau- J .a 1 1 iv dans le (entre africain, par M. Louis Germain a4g Liste îles Mollusques recueillies par M. K. Foa dans le lac Tanganika el ses environs, par M. Louis Germain s54 Listes des coquilles de Gastropodes recueillies par M. Ch. Gravier dans le golfe de Tadjourah (190/1) [fin |, par M. Edouard Lainy 961 Le Triodontophoru» deminuttu, nouveau Sclérostomien parasite de l'homme , et la cachexie africaine, par MM. \. Railliet et A. Henry a 6g Sur uw anthropoïde géant de la rivière Sangha, par M. E.-T. Bamy 389 Note sommaire sur une Mission ethnologique dans le Sud de l'Inde: la race noire prédravidienne, par M. Louis Lapicque 380 Note préliminaire sur une Collection de Reptiles et de Batraciens offerte au Muséum par M. Maurice de liotschild, par M. E. Mocquard. . . a85 Description de deux nouvelles espèces de Reptiles, par M. F. Mocquaid. . "'^s Poissons d'Abyssinie et du lac Rodolphe (collection Maurice de Rolschild), pai M. le |)r .laïques Pellegrin 9Q0 Observations préliminaires sur les Pycnogonides recueillis dans la région antarctique par la Mission du Français, par M. E.-L. Bouvier . . . . '.''i'i — 535 — Noie sur un Bostrychide africain (Bottrychopsis villo$ula nom. nov.), par M. Pierre Lesne 398 Nouvelles observations sur le Lernœenicus, Gopépode parasite de la Sar- dine, par M. Marcel Baudoin agg Diagnoses de Longicornes asiatiques recueillis par M. J. de Morgan, par M. Maurice Pic .000 Note sur les Carabes et les Galosomes recueillis par M. Chaffanjon dans le Nord de la Mongolie, par M. G. de Lapouge 3oi Carabes et Calosomes du Japon envoyés par M. Ilannand, par M. G. de Lapouge 3o(5 Note sur quelques Némertiens recueillis en Basse-Cal ifornie par M. Diguet, par M. L. Joubin 3oq Note sur un Némerlien recueilli par l'expédition antarctique du Dr Char- cot , par M. L. Joubin 3 1 5 Sur les Annélides pohrlièles de la Mer Rouge, par M. Ch. Gravier 3iq Sur les Mollusques recueillis par les membres delà mission Foureau-Lamv dans le centre africain (suite), par M. Louis Germain 327 Hulroïdes récollés par M. Seurat aux îles Gambier, par M. Armand Bil- lard 33 1 Le crâne de Mélreville (Eure), par M. le D1 E.-T. Hamy 368 Description d'une nouvelle espèce de Tatou, type d'un genre nouveau (Tolypoïdex bicinctus), par MM. G. Grandidier et Neveu-Lemairc . . 370 Etude des espèces critiques et des types du groupe des Passereaux traché- ophones de l'Amérique tropicale, par MM. A. Ménégaux et C. Hell- niayr 372 Sur la présence de l'Okapi au Bahr-el-Gazal, par A. Ménégaux 38 1 Sur la présence de Paradoxurus larvatm Temm. et de Félix Temmincki Vig. et Horsf. au Tonkin, par M. A. Ménégaux 384 Note préliminaire sur les attitudes et les caractères d'adaption des Eden- tés de la famille des Bradypodydae , par M. R. Antbony 385 Un Cléride saharien nouveau (Opilodesevtorum nov. sp.), par M. P. Lesne. 388 Enumération des Longicornes recueillis en Asie par M. de Morgan, par M. Maurice Pic 3qo Diagnoses préliminaires de 34 espèces et variétés nouvelles et de deux genres nouveaux de Décapodes de la Mer Rouge, par M. G. Nobili . 3g3 Enumeratio Scolytidarum e Guyana , Venezuela et Columbia nalarum Musei historico-naturalis Parisiorum, auctore D' Max Hagedorn. .. '\^•^ Note sur (jillmnaxxa FilKoli A. M.-Edvv. de l'ile Stewart, par J. G. de Man 4l6 Troisième note sur les Silphides du Muséum, par M. (L Portevin 4i8 Les Miiiil.n-fouhi , Simulies nouvelles de Madagascar, par M. E.Roubaud.. 424 Culicides nouveaux de Madagascar, par M. Edouard Ventrillon 437 Note préliminaire sur les Némertiens recueillis par l'Expédition antarc- tique française du |jr Cbarcol, par M. L Joubin 43 1 Sur deux types nouveaux de Térébelliens, par M. Ch. Gravier 437 Sur deux types nouveaux de Serpuliens, par M. Ch. Gravier 445 Sur les Annélides Polychètes de la Mer Rouge, par Ch. Gravier 45i Notice préliminaire sur les Pennatulides recueillies par le Travailleur, el le Talisman, dans l'Océan Atlantique, par M. Louis Roule 454 — 536 — Echinides. Stellérides et Ophiures recueillis par MM. Bonnier et Pérez dans la Mer Rouge (côte d'Arabie) en 190.3, par R. Koehler .... 458 Note préliminaire sur les Echinodermes recueillis par l'expédition antarc- tique française du Dr Charcot , par M. R. Koehler 464 Notes préliminaires sur les Ascidiens liolosomates de l'expédition antarcti- que française, par M. Sluiter 4 70 Gastropodes prosobranches recueillis par l'expédition antarctique française, par M. Edouard Lamy ^17» Contributions à la faune malacologique de l'Afrique équatoriale, par M. Louis Germain 483 Liste des Mollusques acéphales du golfe de Tadjourah, par M. R. Anthony. £90 Note complémentaire sur les Hydroïdes de la baie de la Hougue, par M. Armand Billard 5oo Noie sur les Éponges recueillies par le Français dans l'Antarctique; des- cription d'une Dendrilla nouvelle, par M. E. Topsent 5oa PHYSIOLOGIE. Contentif pour Poissons (Squalidés), par M. A. Pettit 56 Sur des hyperplasies tissulaires consécutives à l'ablation de la rate chez 1rs Ichthyopsidés, par Mu* A. Drzewina et M. A. Pettit 57 Sur la glande cloacale du Caïman (Jacaretinfra sclerops Schneider), par MM. Auguste Pettit et François Geay 11a Sur l'évolution des cellules des glandes salivaires du Notonecta glauca L., par MM. Auguste Pettit et Alfred Krohn 1 1 3 Inlluence de l'émanation du radium sur la toxicité des venins, par M. C. Phisalix 117 Sur la présence du venin dans les œufs de Vipère, par M. C. Phisalix. . . . 335 BOTANIQUE. Contribution à la flore fossile des grès éocènes de Noirmoutiers, par M. Ed. Bonnet 59 Sur trois Acanthacées de la Haute-Guinée cultivées dans les serres du Mu- séum , par M. H: Hua 60 Etat actuel de nos connaissances sur la flore de la Guinée française, par M. Henri Hua 118 Un cas de fascialion sur un Cerisier, par M. Sounv 279 Note de M. Costantin 273 Deux Stipa de l'Amérique du Sud développant de l'acide cyanhydrique, par M. E. Boman 337 Liste dis firaminées de la Haute-Guinée récoltées par M. Pobéguin, dé- terminées par M. Otto Stapf, du Jardin royal de Kew 3Û3 Note sur quelques Euphorbes nouvelles ou peu connues de la région sud- ouest de Madagascar, rapportées par M. Geay, par MM. J. Costantin et Gallaud 345 Tableau synoptique des Euphorbes de Madagascar, par MM. J. Costantin •■I Gallaud 35o — 537 — Quatre Caclées nouvelles du Mexique, par M. Roland Gosselin. . 5o(i Contribution à la flore pliocène fossile de Bahia (Brésil), par M. Éd. Bon- net 5 1 o PALÉONTOLOGIE, GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE. Sur un horizon fossilifère nouveau du Keupi'r supérieur de la Haute-Saône, par M. Armand Laurent 129 Sur les divers états cristallins du soufre et sur la transformation du soufre mou en soufre cristallisé, par M. Paul Gaubert aoo Résultats pétrographiques du voyage de M. Maurice de Rothschild dans le pays Somali-Dankali et en Ahyssinie, par MM. Arsandaux et H. Neuville •-" > '' Noie sur une coupe géologique relevée pendant les travaux de l'ascenseur de la Terrasse de Saint-Germain-en-Laye , par M. Pierre Embry. . . . 2 7 h Extrait d'une notice géologique et paléontologique sur le cercle d'Analalava (Madagascar) , par M. le Capitaine Colcanap 355 Sur des échantillons de soufre du volcan de Papandajan (.lava) rappportés par M. D. Rois, par M. P. Gaubert 5ia Extrait d'une notice géologique et paléontologique sur le cercle de Maeva- tanana | Madagascar), par M. le Capitaine Colcanap 5i3 Note sur le phénomène des des flottantes, par M. Rruwaert 019 CHIMIE. Sur les dérivés bromes de la barmine et de la harmaline, par M. Hasen- fratz is5 Constitution de l'amidon, par MM. Maquenne et E. Roux 276 — 538 TABLE PAR ORDRE GEOGRAPHIQUE. EUROPE. Pages. France. Flore fossile des grès éocèncs île Noirmoutiers 5g [Couper supérieur de la Haute-Saône 132 — Coupe géologique de Saint-Germain-cn-Layc ( Seine-et-Oise ) 37^ Lu'onie. Silphides '118 ASIE. Perse. Collection de fossiles i3o - Insectes de Perse 3oo, 3go, 3a. 1 Arabie et Golfe Persique. Décapodes nouveaux i58, a3H Insectes el Minéraux 217 Indk. Race noire prédravidienne a83 Tiudet. Envoi de plantes *3o Tonkin. Aire de dispersion de quelques Mammifères /•>, 38û Mom.oi.ik. Carabes et Calosomes loi Japon. Hyménoplères du Japon central a3, 79, 1 68 - — Carabes el Calosomes du .lapon »oo Silphides 6.8 AFRIQUE. Océaji \ii.\mioi h. Ophiures du Travailleur el «lu Talisman 55 — Pennatulides «lu Travailleur el du Talisman 15a — Hydroïdea do Travailleur 97 Wt.uu k. Mormj ridés ' ' ' — I m Formicomui nouveau '-' '" — Bostrvchide »98 — 539 - \i.i,nm. Nouvelle espèce de Culicide i io \l lboc. Silphides .'i i S Envoi de collections iiiiii M h ira. Cléride nouveau 388 Afrique équatoriale. Faune malacologique '\X'.\ Soudan. Agama cristatus nov. sp :iHK Guinée fr inçaise. Envoi de collections i3o , 216 Flore 118 Haute-Guinée. Sur trois Acanthacées de la Haute-Guinée 60 — Graminées :$ h 3 Dahomey. Lettre 280 Sakgha. Anthropoïde géant de la rivière Sangha !>8s Congo. L'âge de pierre au Congo 70 Chari-Tchad. Catalogue des Oiseaux 10 M Kit Rodge. ^nnélides polychètes 'n>, K9, 319, û5i Décapodes '\ç)'.\ Echinides, Stellérides et Ophiures 458 — Ocypoda Jousseaumei nov. sp :>'.ï.i Golfe de Tadjodrah. Tuniciers 100 Gastropodes 10H, 170, 261 Cypraeidés 1 05 Mollusques acéphales 490 Holothurie* i8<> Echinides, Astéries et Ophiures 18/1 Bexanthides 191 Sohali-Dahkau. Roches 20/i \bjssimk. Mollusques 1 1 ."> , 196 — Roches ao4 — Don d'animaux .. . . 217 -.Reptiles et Batraciens 285 — Poissons du lac Rodolplu- 290 Cehtbb africain. Mollusques ■'■■*[)• ^27 Tanganika. Mollusques z->lt MlSKUM. m. 36 — 540 — Mozambique. Poisson nouveau lia Madagascar. Envoi de collections \'.\\ Euphorbes 345, 35o Votice géologique et paléontologique il.").") . 5 1 15 Simulies de Madagascar 'i 'i Gulicides '1-7 Matottk. Sclérostomien nou\eau 369 Réunion. Iciarn Alphonsi no\. sp a35 AMÉRIQUE. Mbuque. Hyménoptères nouveaux 3g, i65 Cactées nouvelles .~>u<) Basse- Californie. Polynoïdien nouveau 177 — - Némertiens 3og Ci atémai.a. Envoi rie graines 280 •! de la Colombie iia \ntarltiqie. Pycnogonides -''t'i — Némertiens 3l5,/i3l Ecliinoderme>. h6n iscidiens liolosomates '170 Gastropodes prosobranclies '17-' Eponge 5oa — 541 — OGÉANIE. Bobhéo, Jata, Sumatba. Orchidées i3o — Emoi de collections ^7, 980 Soufre '■'> * Îles Toamotd. Birgut latro L. mœurs 1 46 .Nouvelle-Calédonie. Sipunculus Joubim uov. -ji 5i Australie, Tasmanie. AVrg-c et Heptacola 238 36. 542 TABLE ALPHABETIQUE DES ESPECES ET DES PRINCIPAUX GENRES. Pages. Uetes erylhraeus no\. sp. . . . 396 Aclaea Alphonai nov. sp «35 Aclaea sabaca nov. sp 4o3 Ictaea pisigera nov. sp 4o3 Aclumnus Bonnieri nov. sp. . . i63 Agama cristatus aov. sp ?>88 \gathidinm cribratum nov. sp. '119 Agathidium subcostatnm nov. s|i 4ao Agathidium Harmandi nov.sp. 4a3 Agenia conspersa nov. sp. . . . 1/19 Agriotes pubidicinctus nov.sp. 16 Alpheus paragracilis nov. sp.. a3 Alpheus Scurati nov. sp a3 Mpheus bucephalus nov. sp. . a38 Alpheus persicus nov. sp s38 Anunophila marginalis nov. sp. 1 5 1 Vmmotliea antarctica nov. sp. 297 \mpbiporus Mathai nov.sp.. 435 \mpullaria Ghariensis nov. sp. '1X7 \napagurns Bonnieri nov. sp. . a3g \naslerias tenera nov. sp. . . . 464 \ndri'ii;i biscutata nov. sp... 33 Andrena simulans nov. sp. . . . .Vi \ndiciia hebes nov. sp 35 andrena prostomias nov. sp.. 34 inisocirrusderiuiens nov. gen., nov. sp '1^7 tathopbora soror nov. sp. . . . '.i 1 ApUdium afrieanum nov. sp.. io3 Apoaobrauchus l' Asridia Obocki aov. Bp 101 Ascidia somaliensis nov. sp. . . 101 Astropecten Bonnieri nov. sp. . '102 Audoinia saxatilis oov. sp. . . . 4a Ariothea obockensis qov. sp. . 3a3 Barbus Ilgi nov. sp ag3 Barbus MeneUki nov. sp 393 Barbus Neuvillei nov. sp. . . . 39 '1 Boitenia salebrosa nov. sp. . . '174 Boltenia Turqueti nov. sp.. . . '17^1 Bombus Harmandi nov. sp.. . 3o Boiibourclla insignis nov. gen. cl nov. sp 448 Brachycarpus advena nov. sp. 3g5 Bulimus Bothschildiaaus nov. sp "17 Calamelaps Mironi nov. sp. . . 77 Gallianassa Gravieri nov. sp. . 3gfi Capoëta Bingeri nov. sp 399 Carpilodes diodoreus no\. sp. 4o3 (lontris confiais no\. sp 4o Centris transversa aov. sp.. . . 3g Ceratocolus pygialis nov. sp. . i54 Cerceris carinalis nov. sp. . . . 1 53 Gerceris Harmandi nov.sp... i5a Gerebratulus Gbarcoti nov. sp. 3i5 Cereus Gbende aov. sp 5o6 Cereus Ghicbique nov. sp.. . . ."107 Orithium Charcoti nov. sp. . . '177 (ihalyhinii japonicnm nov. sp. 1 5a Gharybdis heterodon nov. sp.. 4oi Ghlorodius lippus qov. sp.. .. 4o5 Girralulus africanus nov. sp. . Sa — 543 — (Java sqaamata (anomalie). Qeopatra trisulcata nov. sp. Cliotliosa no\. gen Cliothosa Seurati nov, sp . . Clymene africana nov. sp . . Ciymene W atsoni nov. sp. . Goelioxys Digueli nov. sp. . Colletés patellatus nov. sp. . Colletés Vogti nov. sp Golochirus Gravieri nov. sp Colon tenuborne nov. sp. . Colossendeis antarctica nov. sp (lolosM-ndeis Charcoti nov. sp Colnber Vaillauti nov. sp . . . Gorbicula Lacoini nov. sp.. . Cordyiochele Turqueti nov. sj Corella antarclica nov. sp. . . Crabro iridilrons nov. sp. . . . Crabro radiatus nov. sp. . . . Crabro tetracanthus nov. sp . Crocisa centriniacula nov. sp. Cryaster antarctiins nov. gen et nov. sp Cucuinaria transitoria nov. sp Culex Carlroni nov. sp Cyclograpsus lophopus nov. sp Dendrilla anlarclicn nov. sp . Diplasti'rias papillosa nov . sp Diplasterias Turqueti nov. sp Discognathus Rothschild] nov SP Discolia signati Irons nov. sp Discoelins japonicus nov. sp hodecaci'ria Joubini nov. sp Dorcadion M'iniai gentatnm nov BP Dryoroetes tonsus nov. sp . . Ëbalia abdominalis nov. sp. Ebalia lacertosa nov. sp. . . Ennea Turennei nov. sp . . . Kuceia spurcatipes nov. sp. Eumenes llannandi nov. sp Eumenes rubronotatus nov. sp. .XI" ,,:» q6 3a i 3ao 'm :>x 3g 188 hit ■Mi") 396 76 ',ss 297 kV 1 r> \ 1 55 3 a 46g '«7 13o &11 466 i65 391 86 85 3i9 3oi lia ;^99 399 1 16 3a s'i Euphorbia cirsioides nov. ^p.. 348 Euphorbia Geayi nov. sp. . . . .'! '17 Felis Temmincki (aire de dis- persion) 7" Fonnicoinns Bozasi nov. sp. . . •'Ji-1 Formiconuissubrntilns nov. sp. a43 Galathea bnmilis nov. sp.... 397 Crabbamia subtilis nov. sp. . . a6o Granaster biseriatus nov. sp. . /i(i(i Gymnechinus Gravieri nov. sp. 1 85 Halictus angularis nov. sp. . . .'{fi Ilalictus discrepans nov. sp. . . 36 Halictus lajviventris nov . sp. . . 36 Halictus orientalis nov. sp. . . -{7 llaliclus rimalis nov. sp 36 Halimede Hendersoni nov. sp. 16a Halocyntliia setosa nov. sp. . . '17.'! Halocyntbia spinosa nov. sp. . 10a llarpilius Geriachei nov. sp.. . 160 Hoplisus tricinctus nov. sp. . . 1^7 Hydnobius suturalis nov. sp. . . 4 1 8 Kopbobelemnon l)athyptiioides nov. sp 455 Lacuna vvandelensis nov. sp. . 678 Lambrus leprosus nov. sp. . . . .^99 Lambrns montiger nov. sp . . . 4oo Langia Vivesi nov. sp 3i 3 Lanistes Foai nov. sp a56 Lanistes gribinguiensis nov. sp. /187 Latreutes raucronatus var. multidens nov. sp 3o,.r> Latreutes phycologus nov. sp. . 1 59 Li'pidastbenia Digueti nov. sp. 177 Leptoclinum bistratnm nov. sp 1 o3 Leplura Morgani nov. sp. . . . .Son Leucosia bilaris nov. sp 16a Limnsea tchadiensis nov. sp. . . M.'> Lineus Antrani nov. sp 'i33 Lineus Digueti nov. sp 3ia Lineus Turqueti nov. sp 43/i Liocolenis pygmaea nov. gen. •■t nov. sp h'i->. 5/i Liodinella etrigo&a nov. gen. et nov. sp ^ia3 Lioheteredon G-eayi nov. sp. . . a8g Lucifer Hanseni nov. sp 3g5 Lybia denticulata nov. sp. . . . '108 Sfabuia Rotbsehiidi nov. sp. . . 986 Macrocera nipponensis nov. sp. 3i Magelona obor.kensis no\. sp. . 15 Margarila antarctica nov. sp. . 48 1 Megachile orientons nov. sp. . 33 M'Hinus tristis nov. sp 1 56 Metapenaeus periarum nov. sp 1 58 Mimcsa japonica nov. sp 1 5o Molgula maxima nov. sj 47a Naja Morgani nov. sp 78 Neptunus Alcocki nov. sp. . . . '101 Neptunos (Hellenus) arabicus nov. sp i63 Nerine Letebvrei nov. sp. . . . 43 Nomia Fruhstorferi nov. sp. . 37 Nursia Jousseaumei nov. sp. . 898 Ocypoda Jousseaumei nov. sp. a33 Odontasler tenuis nov. sp.. . . 468 Odontasler validus nov. sp. . . /167 Odynerus V. flavum nov. sp. . Kli Opliisaurus Ludovici nov. sp. . 76 Opilo deserlorum nov. sp. . . • 388 < (stracoteres cynthiae nov. sp. 4og Ustracolon's spondyli nov. sp. 166 Paracontbias Hotbscbildi nov. sp 986 Paraboplopbrys nodulosa nov. ;jcn. et nov. sp -j3y Paranotonyx curtipes nov. gen. el oov. ^|> &08 Pascbocaris no\. gen 3y5 Periciimenes Rorradailei nov. sp 1ÔÇ) Periciimenes potina nov. sp.. 1 5g Perinereis Seurati nov. sp... 9 A3 Philyra grauigera nov. sp. . . . 1 * > -» Pbysa Dautzenbergi nov. sp. . 186 Physa (Isidora) tchadiensis nov. sp 485 Pilocereus alensis no\. sp.. . . 5o8 Pilocereus ruficeps nov. sp. . . 509 Piiodius armiger nov. sp 4o5 Pîlumnus eudaemoneos nov. sp 4<>5 Pilumnus propincpius nov. sp. i63 Pîlumnue spongiosus no\. sp. . 4o6 Pinnoteres Borradailci nov. nom 4 1 0 Pinnoteres Confierai nov. sp. . 456 Planiceps quadricollis nov. sp. i5o Polisles Megei nov. sp 83 Polistes nipponensis nov. sp.. 82 Polvandrocarpa violacea nov. sp 101 Polvarthron minutum nov. sp. 3no Polyonyx parvidens nov. sp. . . 1 1 » 1 Polyonyx pedalis nov. sp 397 Polyonyx pngilator nov. sp. . . 161 PomatoceropsisCoutieri nov. sp. 4 'i5 Pompiliiis fratellus nov. sp . . . 1 5o Pompilius unicinctus nov. sp. 1 '19 Priocnemis cypbonotus nov. sp. 1 18 Psen lubricus nov. sp 1 •><> Pseudagenia obtusa nov. sp. . . 1 '19 Pseudagenia pygialis nov. sp. . l48 Pseudocoienis grandis nov. sp. &90 Pseudocolenis la ta nov. sp. . . kao Pseudocoienis strigosula nov. sp iai Pseudo-UeptapbJebomyia ma- dagascariensis nov. sp '1-7 Pteroides erliinatum i5*j Pteroloma ralathoides nov. sp. '1 9 1 Plyrhodera erytlnwa Spengel . 16 Hlivniliiinn varipi's QOV. sp. . . S.» Ilipaster Gbarcoti nov. gen. el Uci\. Sp /167 — 541 Rissoia I Ceratia i Turqueti QOV. >[» '17c) Rolhscbildia Kounhiensia oov. gen. et nov. sp 288 Rungia eriostachya nov. sp... (5a Scyllarus pumillus nov. sp. . . 3q6 Sovllarus Poulsoni nov. sp. . . . 3pC Scyllarus sordidus nov. sp. . . 1 (io Serpsea Foai nov. sp •>.")."> St'sarnia Jousseaumei nov. S[). '1 1 1 Simulium Inierinae nov. sp. . . 4sj6 Simulium Nein-li nov. sp. ... Va5 Sipumulus Joubini nov. sp. . . 5i Sphaeroliodes rufescens nov. gen. et nov. sp '1 19 Sphaeroloma sikkimensis nov. gen. et nov. sp '122 Sphex Harmandi nov. sp. . . . i5i Sphex xanthognathus nov. sp. i5i Stenogvra Rothsrhikliana nov.

Tolypoides bicinclus nov. sp.. Triepeolus Digueti no\. sp. . Trochonanina crenulata nov Troglopagurus persicus nov SP Trypoxylon varipes nov. sp. . Tvphlops acnlirostris nov. sp Typhlops Grandidieri nov. sp Urnbellula crassiflora nov. sp. \ ivipara Foai nov. sp \ ivipara Lenfanti nov. sp. . . Xenopomichthys auriculatu nov. gpn. et nov. sp Xyleborus Oayi nov. sp. . . . Xyleborus perversus nov. sp. Xyleborus politus nov. sp. . . Xyleborus productus nov. sp. Xyleborus solitarius nov. sp. . Xyleborus tumurensis nov. sp Zygophylax biarmatus nov. sp 6G0 '.:;:> lion '10 a 1G/1 1.1- ,87 37i i6.r) 48 k I (in lf}7 77 387 A56 357 " ,r> 7 i46 4i3 Ai 3 4i4 '. 1 ;. '.1'. 97 — 5/jO — TABLE DES FIGURES ET DES CARTES OBTENUES DANS CE VOLUME. Page*. Arele maruteensit nov. sp •> i Phjclioihra erythreea Spengel i8 Ptychodera erythreea Spengol /ii) l'ii/rliodera erythrwa Spengel 5o Sipunculus Joubini uov. sp 5 a Sipunculus Joubini nov. sp •">.*{ Sipunculus Joubini nov. sp -Vi Halecium fUicula Allm. (û ligures) •> 1 Jacaretinga tcleropt Schneider, Crâne (a figures 1 •>•.>■■ Tettudo radiata Scbaw, Crâne (2 figures) aao Ocypoda Fabricii Milne Edw a3o Ocypoda Fabricii Al il ne Edw ■•'.]■< Ocypoda Joutteaumei Nobili ->,V| Grabhamia tubtUit nov. sp %ko Grabhamia tubtilit nov. sp ai 1 Grabhamia subtilis nov. sp ■>.')•> Achatina Schweinfurthi Martens \ar. Foureani >5i Cerisier lascié à la suite d'un traumatisme 273 bineu» Digueti nov . sp 3 1 •> Langia Viveti nov. sp .'{ 1 .'5 Langia Viveti nov. sp 3 1 '1 langia I iveti nov. sp .*! 1 ."> Cerebratulut Charcoti nov. sp 317 Sodularia agyptiaca Caillaud ( 9 figures) Mo Tubularia viridit Pictel l ."> figures) 33a Eucopella crennta Harll . (1 figure) 336 Sertularella indivita Maie (2 figures) 33i Esquisse 'les environs d'Analalava (Carte) 357 Opilu detertorum nov. sp i figures 1 5i5 — 547 — Xylebortu nervertu» Hagedom (a ligures) 4i5 Lineua lutrain uov. sp 433 Liants Turqueti nov. sp 'i.Vi Amphiporus Wathm . stylets (2 Egares) 435 [tnphiporus Michaeîseni Burger (3 figures) ^1 36 Temnopleurus Perezi nov. sp. ■ '(6o [stropecten Bonnieri nov. sp. (9 figures) 463 Cerithium Charcoti nov. sp /177 Lacuna wanielensis nov. sp. ( '1 figures) 47») Rùsota Tiinjurii nov. sp 48o Turbonilla madrinensis uov. sp 48 1 Margarita antarçtica nov. sp. ( 4 figures) 48a Gisements fossilifères du cercle de Maevatanana 5iG — 548 — K R RATA Page 3&, a'r ligne, à partir du liant. Lire : Halictu» an lieu de Heliclut. Page 76, :>.' ligne, à partir du ba>. Lire : tout la queue, deux raie» brun tombre au lieu de noux la queue, une raie médiane brun sombre. Page aiJu, ae ligne, à partir du haut. Lire :ffen. au lieu de sp. i Pages. Sluitbr. Note prcluninaire sur les Ascidiens holosoraales de l'expédition antarctique française 17" Ko n vr.u Limt. Gastropodes prosobranches recueillis par L'expédition antarc- tique française '17") Louis <.h-.\iain. Contributions à la faune malacologique de l'Afrique équalo- riale rt83 II. \nthii\\. Liste des Mollusques ai éphales du gelfe de Tadjourab igo Armand Billard. Note complémentaire sur les Hydroïdes de la baie de la Hougue 5oo E. Topsmt. Nolcssur les Éponges recueillies par !■• Françait dans l'Antarc- tique 309 H. Rolard GossELiN. Ouatre Cactées nouvelles <\a Mexique 5o6 Ed. Bornrt. Contributions à la dure pliocène de Rallia (Brésil) 5io I'. Gai Ltiix. Sur les échantillons de soufrejdu volcan de l'apandajan (Java rapportés par M. D. Bois > 1 ■•. Capitaine Colcarap. Extrait d'une notice géologique et paléontologique sur le cercle de Macvalanaua (Madagascar) >io Bri waep.t. Noie suc le phénomène des îles flottantes 5ig Tabi.k des matières du volume XI ( 1 oo5 1 uai New York Bolanical Garoen Libra 1 5185 00259 4438 V* V *"*&' ■'^tkëfx jmfP*. ;i * .'-# -v ? 'jfri . if* **- -- * «T* NT V / Hlfffî vw ** - ■ ' ■ ' fi